Chapitre 2

- Aïzen-sama ?

- Oui ?

- Que faisons-nous de Kurosaki-sama ?

Aïzen observa le corps du jeune homme qui venait de s'assoupir sous l’effet des tranquillisants. Il caressa lentement les mèches orangées et le scruta quelques secondes encore avant de reporter son attention sur Szayel.

- Quand est-ce que tout sera prêt ?

- Nous avons recueilli les fluides corporels de Kurosaki-sama. Il faut maintenant les insérer dans le corps de Nelieru une fois que vous m'en donnerez l'ordre.

- Bien... vous le ferez lorsque le moment sera le plus propice pour la fécondation. Et pour Kurosaki-kun ?

- Nous avons commencé à lui injecter les substances qui vont permettre sa transformation. Demain pour procéder à sa mutation complète, il vous suffira d'utiliser le Hougyoku sur Kurosaki-sama.

- Bien...

- Euh... Il peut en mourir ! crut bon de préciser l'espada.

- Cela n'a pas d'importance. J'ai besoin de savoir s'il est possible de le transformer.

- S'il survit, il risque d'être très puissant... et incontrôlable !

- Je prends le risque ! Il faut une dose de risque, sinon ce ne serait pas excitant.

Szayel Aporro ne répliqua rien , de toute façon le ton ne souffrait aucune répartie. Et puis il se demandait aussi ce que pouvait apporter ce genre d'expérience. Aïzen était vraiment tordu, mais le scientifique redoutait aussi le fruit de toutes les manipulations que le jeune homme allait subir. Il pourrait en devenir fou. Ce n'est pas que cela le gênait, il s'en moquait à vrai dire... mais c'est le contrôle de l'individu qui le préoccupait.

Aïzen appela Ulquiora.

- Je veux que la cérémonie se fasse ce soir ! Demain, je vais procéder à la transformation d'Ichigo Kurosaki en Arrancar. Que tout soit prêt. Ah... veuillez faire transférer son corps dans la chambre spéciale.

- Bien Aïzen-sama.

Ulquiorra appela des fraccions et ils détachèrent et prirent le corps du jeune homme. Il ressemblait à une poupée de chiffon. Le Cuarta espada conduisit le groupe jusqu'aux appartements de Kurosaki-sama. Ils empruntèrent le couloir réservé aux espadas et croisèrent Grimmjow Jaggerjack. Ce dernier semblait surpris et plus encore quand il vit le corps du roux.

- Je peux savoir ce que tu fais avec ma proie ?

Ulquirra s'arrêta et le regarda froidement.

- Ne t'adresse pas comme cela à Kurosaki-sama.

- Pardon ? fit le Sexta.

- Ce soir Ichigo Kurosaki sera l'épouse d'Aïzen-sama. Quiconque touche à un seul de ses cheveux sera tué personnellement par Aïzen-sama. Toutes paroles déplacées seront sanctionnées par le même traitement.

- Ichigo Kurosaki l'épouse... ? Grimmjow était choqué.

- Maintenant, ne reste pas dans le passage.

Le cortège repris son chemin, sous l'œil goguenard du Sexta espada.

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo se réveilla lentement. Il avait l'impression d'avoir les yeux collés. Il vit le plafond blanc et se souvint brutalement. Le jeune homme se redressa et vit qu'il n'était plus enchaîné. Il était surpris. Il essaya de se souvenir des paroles d'Aïzen. Ne lui avait-il pas dit ou on lui avait dit qu'il serait dressé et l'épouse d'Aïzen ? C'était quoi son problème  à celui là? L’adolescent fouilla la chambre du regard, car c'était bien une chambre dans laquelle il se trouvait : une pièce au plafond élevé, un grand lit, une vaste armoire, des canapés noirs, des tapis noirs également jetés de-ci de-là, une bibliothèque et un bureau.

Ichigo se leva lentement. Ses jambes tremblaient mais il voulait voir où il se trouvait. Il se dirigea vers une porte et y trouva une salle de bain immense. Lavabo, baignoire, toilette, douche... tout était blanc… immaculé. Seul un tapis noir en-dessous des différentes structures agrémentaient la pièce.

Finalement, il ouvrit la deuxième porte et vit un autre immense lit. La pièce était somptueuse. Tout ici était blanc et rouge avec quelques touches de noir. À qui était cette chambre ? Et puis, tout à coup, il comprit à qui elle appartenait... Elle ne pouvait être qu'à lui...

La porte s'ouvrit soudainement... Ichigo se tourna brutalement et croisa le regard d'Aïzen Sosuke. Par réflexe Ichigo voulut attraper Zangetsu mais sa main n'attrapa que le vide. La haine était imprimée dans le fond de sa rétine.

- Qu'est ce que vous m'avez fait ?

- Pas grand chose pour le moment... ma chérie ! Une lueur ironique brillait dans le regard chocolat du maître des lieux.

- Salaud ! C'est quoi ce plan pourri ? Je n'ai pas l'intention de me transformer en femme !

- Qui a dit que je te transformerais en femme ? Tu me plais tel que tu es ! Je n'aime pas les femmes de toute façon.

Aïzen s'approcha lentement d'Ichigo qui lui recula au fur et à mesure de son avancée. Le sourire d'Aïzen augmenta.

- Je n'ai pas l'intention de te toucher... Enfin pas pour l'instant !

- Que voulez-vous de moi ?

Ichigo essayait de garder son calme mais son cœur battait follement dans sa cage thoracique. Il détestait cet homme par tous les pores de sa peau. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait ici et ce qu’était cette plaisanterie d’épouse et…

- Tu le sauras très vite... Mais avant tout, je veux que tu m'aimes ! Que tu n'obéisses qu'à moi et que je devienne ta seule raison de vivre !

- Plutôt crever ! Cracha le roux ébahit par de tels propos.

- Ça peut s'arranger... rit doucement le brun.

Aïzen tendit la main et caressa la peau douce du jeune homme en face de lui.

- Tu as 16 ans, n'est ce pas ?

- Pourquoi ?

- Et tes sœurs ont quel âge ?

Les yeux d'Ichigo s'ouvrirent en grand.

- Qu'avez-vous l'intention de faire à mes sœurs ?

- Cela va dépendre de ton comportement à vrai dire...

Ichigo observait toujours l'homme qui maintenant avait saisit son menton entre deux doigts. Il le dominait de toute sa taille et Ichigo se sentit petit à ce moment là. Il priait tout ce dont il était capable. Il ne voulait plus de ce cauchemar !

- Si tu obéis à toutes mes demandes, je les épargnerai...

- Vous ne tiendrez jamais parole...

Le roux voyait un tas d’images horribles lui traverser l’esprit. Dieu seul savait ce que ce fou pouvait faire à ses petites sœurs !

- De plus, j'ai la joie de t'annoncer que d'ici quelques mois tu vas devenir papa.

- Pardon ? Le roux était abasourdi.

- J'ai tiré tes fluides corporels "manuellement"...

Un sourire cynique était apparu sur son visage quand il vit l'air horrifié d'Ichigo.

- ... Et je les ai fait inséminer dans une ancien espada. Au demeurant, Nelieru est restée très forte. Je suis curieux de savoir ce que le "mariage" Arrancar/Vizard peut donner. J'ai l'impression d'être un éleveur de pur-sangs ! Fit-il en éclatant de rire.

Ichigo était abasourdi. C'était quoi ? Un cauchemar ? Il allait se réveiller ! Pourtant non, l'homme était bien au-dessus de lui.

- Tu feras tout ce que je te dis. De toute façon, tu n'as pas le choix ! C'est la vie de ta famille qui est en jeu.

Après un silence, Aïzen reprit :

- Je vois que tu comprends ce que je te dis. Bien, bien...

Il se pencha alors sur Ichigo et voulut  l'embrasser mais le jeune homme se rebiffa. Il lui envoya un coup de tête, ce qu'Aïzen n'avait pas prévu.

- Salopard, si tu crois que je vais te servir de putain...

Le maître des lieux se releva lentement. Cela ne lui avait pas plu du tout. Il se dirigea vers Ichigo et lui fit subir sa pression spirituelle. Ichigo se courba en deux, incapable de tenir debout. Une fine pellicule de transpiration vint recouvrir son visage. C'était quoi ce Reiatsu de dingue ? Il eut l'impression de mourir. Finalement, Aïzen relâcha son énergie spirituelle et contempla le roux étendu au sol, maintenant incapable de bouger.

- Tu vas apprendre à me connaître Kurosaki-kun !

Aïzen défit l'hakama d'Ichigo qui se retrouva à moitié nu plus vite qu'il ne l'aurait cru possible. Aïzen défit le sien et sous les yeux horrifiés du jeune homme, il vit le membre gonflé d'Aïzen se diriger vers lui. Il voulut s'enfuir, mais l'homme l'avait attrapé par les jambes et le retourna avec violence. Ichigo gémit... Il se retrouvait le buste penché vers le lit et les fesses relevées et tenues très fermement par son tortionnaire.

- J'avais l'intention d'être doux avec toi pour ta première fois... Mais apparemment, tu ne comprends que la douleur. Donc, laisse-moi te faire comprendre qui est le maître ici !

A peine avait-il finit sa phrase qu'il enfonça son sexe tendu dans l'orifice vierge du jeune homme. Un hurlement répondit en écho ! Du sang coula le long des cuisses d'Ichigo. Des larmes coulaient de ses joues. L’adolescent se sentait humilié, impuissant face à cette agression qui le blessait au plus profond de lui-même, pourtant il serra les dents. Aïzen continua ses coups de reins, jusqu'à ce qu'Ichigo s'évanouisse sous la douleur.

Le brun se retira après s'être libéré et regarda, méprisant, le corps du jeune homme. Il était toujours furieux du geste du roux. Il avait un mal de crâne atroce et il sentit une bosse sur son front. Il souleva le corps de l'inconscient et alla le déposer sur son lit. Il prit le temps de prendre une douche et appela ensuite des arrancars domestiques. Ils nettoyèrent la chambre d'Aïzen. Ordre leur fut donner de laisser l'épouse tranquille. Il quitta sa chambre et vit Gin à la sortie.

- Tout se passe comme tu le veux Sosuke ?

Voyant l'air moqueur de son subordonnée, Aizen l'attrapa à la gorge et le plaqua contre le mur. Gin ne pouvait plus respirer et la prise d'Aïzen n'était pas contrôlable. Son geste contrastait avec la douceur de son expression et de sa voix.

- Gin, s'il te plaît... mêle-toi de tes affaires ! As-tu fait au moins ce que je t'ai demandé ?

- O..ui ! sa voix était écrasée par la pression exercée par le brun.

Aïzen le lâcha et quitta le couloir pour se diriger vers son trône. Gin reprit difficilement sa respiration. Il n'était pas contre les séances masochistes, mais pas à ce point là ! Il avait cru qu'il allait le tuer. Aïzen semblait bien chatouilleux avec ce gosse !

°0°0°0°0°0°

Ichigo se réveilla et ressentit immédiatement la douleur. Il ouvrit précautionneusement les yeux et vit qu'il se trouvait dans sa pièce. Son corps tremblait encore sous le choc de ce qui s'était passé plus tôt. Il voulut se lever mais ses jambes ne le soutenaient pas. Il voulut s'asseoir mais c'était beaucoup trop douloureux.

Il fit un effort surhumain et se dirigea vers la salle de bain. Voyant du sang sur ses jambes, il fit couler un bain. Il ne se voyait pas rester debout sous la douche. Il ressortit s'appuyant contre les murs et se dirigea vers l'armoire. Ses vêtements étaient déchirés. Il vit des hakama blancs et des vestes blanches, ainsi que des obi rouges. Il s'agissait de la même tenue qu'Aïzen sans l'haori. Ne voyant rien d'autre, il se résigna à sortir les vêtements de l'armoire. Il retourna dans la salle de bain et arrêta l'eau. Il finit de se déshabiller. Son corps tremblait encore sous le choc.

L'eau très chaude soulagea immédiatement les tensions de son corps. Il frotta ce dernier avec du savon, fort, très, très fort... Il voulait enlever les "tâches" qu'Aïzen avait fait surgir sur lui. Son imagination affolée, lui faisait voir du sang partout. Finalement, il se calma et essaya de réfléchir à sa situation. Comment réagir quand il reviendrait ? Son cœur battait à tout rompre.

Il finit par se relever et attrapa une serviette. Son postérieur le faisait moins souffrir. Il prit les vêtements propres et se revêtit avec. Il sortit de la salle de bain et se dirigea vers le lit et s'assit dessus avec delicatesse. Il prit le dessus de lit et se recouvrit avec. Il recommençait à trembler. Il avait la vague impression que son cauchemar ne faisait que commencer.

Il entendit soudain la porte de la chambre voisine qui s'ouvrait. Il n'osa pas relever la tête. Il sentit la présence d'Aïzen à côté de lui. Un reiatsu chaud l'enveloppa. Surpris Ichigo leva la tête et croisa les yeux doux de son tortionnaire. Ce dernier s'assit sur le bord du lit. Le roux recula et le regarda entre ses yeux mi-clos. A ce moment là Ichigo ressemblait à un chat prêt à cracher sa colère, ce qui amena un léger sourire sur le visage du brun. Il ne fit aucun geste vers le jeune homme. Ce dernier l'observait maintenant avec méfiance. Finalement, Aïzen prit la parole.

- Ichigo... Veux-tu m'accompagner de ton plein grès ?

Ce dernier plissa les yeux et ces derniers ne ressemblaient plus qu'à deux fines fentes. Ulquiorra entra dans la pièce.

- Aïzen-sama tout est prêt.

Immédiatement, Ulquiorra sentit la pression spirituelle d'Aïzen s’abattre comme un immense étau sur ses épaules. La voix de miel de l'homme murmura :

- Je t'ai dit de n'entrer dans cette pièce sous aucun prétexte.

- Oui, Aïzen-sama... je... je.. m'en... vais...

Le brun relâcha sa pression et l'arrancar put sortir de la chambre. Ichigo s'était recroquevillé.

- N'ai pas peur. Je ne te ferai plus rien. Tout à l'heure, j'étais juste contrarié. Mais cela ne se reproduira plus.

Les paroles étaient douces, réconfortantes… tout comme l’expression tendre que le Seigneur de Las Noches affichait.

- Viens, on nous attend.

Il tendit la main à Ichigo qui la repoussa d'instinct. Ses yeux crachaient toujours de la haine. A l'intérieur, il était terrorisé. Il était toujours dans son corps humain.

- Que vas-tu faire mon roi ? Dans cette configuration, je n'peux même pas t'aider !

- Ferme-là ! fit Ichigo à son double.

- T'es pathétique ! Défends-toi au moins !

- Tu veux que la même chose que tout à l'heure recommence ? menaca Aïzen.

- Ce n'était pas agréable ? Non... en fait, même moi, j'n'ai pas apprécié. Le seul qui pourrait t'faire ça, c'est moi !

- J'essaye de réfléchir arrête de caqueter !

Aïzen haussa un sourcil en voyant le silence du jeune homme. Il semblait se livrer un combat intérieur.

- Tu sembles distrait Ichigo... Ton hollow ?

Ichigo eut l'air surpris. Son regard scruta Aizen avec une nouvelle intensité.

- Vous savez pour cela ?

- Bien sûr !

- Que savez-vous encore ?

- Certaines choses... Mais pour l'instant, si tu veux bien me suivre....

Aïzen lui retendit sa main. Ichigo sentit le reiatsu de l'ancien capitaine de la cinquième division se modifier. La patience du plus vieux commençait à s'émousser. A contre cœur, il plaça sa main dans celle d'Aïzen qui l'attira lentement à lui. Il se leva et tira doucement le plus jeune contre lui et l'enlaça. Le corps d'Ichigo était raide. L’adolescent ne sentait pas la chaleur du corps contre le sien. Il ne ressentait que de la peur pour celui qui le serrait contre lui.

Il suivit sans broncher l'homme qui le tenait maintenant par la main. Ils traversèrent les couloirs de Las Noches pour arriver dans une grande salle où se trouvaient rassemblés tous les arrancars et espadas de haut rang ainsi que leurs fraccions. Gin et Tousen étaient également là, Ichigo les repéra immédiatement. Inconsciemment, l'adolescent se serra un peu contre Aïzen, impressionné malgré lui par le décorum et tous ces arrancars qui l'observaient comme une bête curieuse, ne sachant pas comment se comporter.

Sosuke tira doucement à lui Ichigo. Il traversèrent tranquillement l'assemblée et se retrouvèrent devant une sorte de prêtre Shinto.

 « Putain... y'en a même ici ? » pensa le jeune homme.

La cérémonie se déroula sans accrochage. Une fois terminée, un banquet fut donné et le roux observa tous les "invités" qui se comportaient dignement. Ichigo comprit bien que tout cela était dû à la présence de l'homme assis à côté de lui. Son mari.

L’adolescent tombait de sommeil. Il lutta contre lui-même, mais sous le choc des émotions de la journée et des substances qu’on lui avait administrées, il finit par s'endormir et s'écroula sur l'épaule d'Aïzen, lequel haussa un sourcil en sentant tout à coup un poids sur son épaule. Quand il vit la tête de l'adolescent contre lui, il ne dit rien. Par contre, tous l'observaient s’attendant à une réaction violente. Le shinigami remplaçant allait tout bonnement se faire tuer !

Aïzen se leva et prit doucement le jeune homme dans ses bras.

- Continuez sans nous ! Amusez-vous bien !

Et il partit, portant Ichigo dans ses bras comme une jeune mariée. Il traversa rapidement Las Noches, pénétra dans sa chambre et traversa l'espace qui le séparait de la chambre d'Ichigo pour le déposer sur son lit, le plaçant sous les couvertures qu'il rabattit ensuite sur le corps de l'endormi. Il s'assit à coté de lui et brossa les cheveux d'Ichigo presque avec tendresse. Au bout de quelques minutes, il se pencha et l'embrassa sur le front.

- Bonne nuit... mon amour !

Il quitta la pièce sans avoir levé le petit doigt sur son prisonnier.

 

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