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Chapitre 20

Ichigo regardait Aïzen s’asseoir sur le lit ! Le cœur du roux battait la chamade et ses yeux s’étaient élargit de surprise… vivant… Il était vivant ! Cette seule pensée, le fit frissonner d’horreur. Le brun leva une main et du bout des doigts caressa le visage du jeune homme incapable de bouger.

 

Le roux sentit la pulpe des doigts de son mari caresser sa peau tendrement et fut surpris par ce geste de douceur inhabituel chez son mari. Les battements de son cœur étaient lourds, irréguliers et la peur envahissait son être. Lorsque la main d’Aïzen glissa sur le cou du jeune homme, Ichigo déglutit péniblement… Que lui réservait-il ?

 

-       Ichigo… Souffla lentement Aïzen. Tu m’as tellement manqué.

 

Le ton du maître de Hueco Mundo était tellement… affectueux… caressant, qu’il fit frissonner Ichigo au plus profond de son être. Son corps réagit malgré lui par des tremblements incontrôlables.

 

La tête d’Aïzen se pencha et il arrêta son mouvement à quelques centimètres du visage d'Ichigo. Une des mains de l’ex-capitaine de la cinquième division entra avec délectation dans la chevelure pleine de vie du jeune homme et caressa le cuir chevelu sensuellement, ce qui provoquait chez l’adolescent un sentiment étrange entre dégoût et… de plaisir mêlé.

 

Sosuke se glissa contre le corps du jeune homme toujours incapable de se mouvoir. Ichigo voulu parler, mais lorsque ses lèvres voulurent laisser passer un son, rien n’en sortit. Il ouvrit les yeux surpris de son incapacités à parler.

 

-       Ne soit pas étonné… Murmura doucement Sosuke contre l’oreille de son épouse. Se sont certainement les drogues qui continuent d’agir sur ton organisme.

 

Le jeune homme scruta anxieusement le visage penché sur lui, attendant la lueur cruelle qui pouvait les caractériser lorsque son mari avait décidé de torturer celui ou celle qui serait sa victime. Au lieu de cela, seul son air moqueur l’observait et dans le fond des yeux chocolats, une certaine tendresse flottait. Avait-il des hallucinations ? Ichigo ferma les yeux ne pouvant plus supporter ce regard posé sur lui.

 

-       Regarde-moi Ichigo…

 

La bouche d’Aïzen se posa très près de l’oreille du jeune homme et la voix grave et profonde susurra sensuellement

 

-       Regarde-moi mon amour…

 

Ichigo aurait voulu que le matelas le fasse disparaître… Cette voix le secouait au plus profond de lui-même. L’ancien vizard aurait préféré que son mari le torture, le déteste pour ce qu’il lui avait fait, entreprendre quelque chose qui lui permettrait de faire ressortir toute la haine qu’il avait pour accumuler pour l’ex-capitaine de la cinquième division… Et au lieu de cela, il se sentait sans défense, perdu et… profondément troublé. Même son corps était devenu un traître à son ressentiment en recherchant inconsciemment la présence de son mari. « Que lui avait donc fait le Maître de Hueco Mundo ? Que lui arrivait-il ? »

 

-       J’ai attendu patiemment tous ces mois pour te revoir, pour te parler, pour te serrer dans mes bras ma merveille… et tu m’ignores… N’y a t’il qu’une certaine forme de punition qui te ferait revenir à de meilleurs sentiments pour moi ? Ichigo…

 

En entendant cela le roux ouvrit les yeux brutalement et une certaine panique vint envahir son corps. Aïzen laissa échapper un petit rire sardonique.

 

-       Je vois que certains mots provoque chez toi l’effet escompté ! Pourquoi dois-je toujours utiliser la menace alors que si tu obéissais sagement à mes injonctions, tu serais traité comme la personne la plus précieuse qui puisse exister pour moi…

 

La bouche d'Aïzen commençait à parcourir le visage du roux lentement et la chaleur du souffle de Sosuke sur son visage, troubla Ichigo plus qu’il n’était nécessaire. Ichigo se raccrocha au visage de Renji pour ne pas sombrer… Cette pensée le terrifia. Un sanglot s’échappa de ses lèvres et une profonde détresse vint le submerger. Renji… Il tomba dans les bras de l’inconscience avec cette dernière pensée.

 

Sosuke observa un long moment le corps inconscient de son amant, ses doigts jouant avec les fils oranges des cheveux de son bien-aimé. Plus jamais il ne le laisserai partir, et Aïzen comptait bien savoir ce qu’il s’était passé pour son épouse durant son séjour à la Soul Society.

 

Au bout d’un long moment, il quitta la pièce et une fois sur son trône donna ses instructions.

 

-       Attaquez le monde des humains et soyez sans pitié ! Je veux qu’ ils sachent que je suis de retour !

-       Bien Aïzen-sama…

 

Les espadas quittèrent la pièce sans un autre mot.

 

°°0°0°°

 

Ichigo se réveilla difficilement et fut désorienté pendant quelques instants. Pourtant, il finit par se souvenir des derniers événements. Le jeune homme se mordilla la lèvre nerveusement et se replia sur lui-même. C’était quoi cette réaction incompréhensible ? Jamais auparavant il n’avait éprouvé un tel trouble. Son corps et son esprit semblait aller au diapason d’Aïzen. Un frisson parcouru l’hybride qui ne savait plus quoi penser de son comportement.

 

Le roux fit basculer lentement ses jambes vers le bas du lit et se redressa d’un pas hésitant. Son corps tremblait certainement des drogues encore quelque peu actives dans ses veines. Ichigo se dirigea vers la chambre de son mari et ce dernier ne se trouvait pas à l’intérieur à son grand soulagement. Le capitaine de la cinquième division vit qu’il était habillé à nouveau de son hakama et de son Shihakusho blanc ainsi que sa obi rouge. Etais-ce Aïzen qui s’était occupé de lui ?

 

Le roux sortit avec précaution de la chambre pour se retrouver dans les couloirs de Las Notches. Il ne rencontra âme qui vive dans ces derniers. Etait-il seul dans cette immense citadelle ? La main du roux se posa sur la parois lisse et blanche. Le palais de son mari lui semblait si froid. Et pourtant, son cœur battait la chamade à la seul idée de le rencontrer à nouveau. Il ne savait plus s’il voulait le rencontrer pour le tuer ou… Il respira difficilement pour la seconde éventualité. Que lui arrivait-il à la fin ? La colère lui noua la gorge et sa respiration devint courte. A sa surprise, Ichigo se souvenait avec précision de chaque pièce et recoin de ces couloirs pourtant uniforme qu’il avait peu parcouru.

 

Une voix finit par se faire entendre derrière lui qui l’arrêta dans sa progression.

 

-       Tu cherches quelque chose ma chère épouse ?

 

Ichigo s’arrêta net en entendant les paroles de son tortionnaire. Son cœur affolé cogna plus fort à l’intérieur de sa poitrine et il cru que ce dernier cherchait à s’échapper. La main qui lui permettait de tenir un équilibre précaire se serra contre le mur et soudainement un souffle chaud se fit sentir contre son oreille.

 

-       Ichi…

 

Ce dernier ferma les yeux et se laissa pénétrer par la voix ensorcelantes de son mari. Laissant les effluves de son parfum l’encercler comme pour mieux le pièger.

 

-       Tu cherchais quelque chose ?

 

Ichigo se recomposa et murmura d’une voix qu’il espérait ferme.

 

-       Je… juste à manger !

-       Oh…

 

Le roux frissonna quand la langue de son amant caressa sensuellement le lobe de son oreille. Le jeune homme se crispa face aux réactions qui montaient en lui. C’était impossible qu’il puisse le troubler à ce point là ! Aïzen avait injecté un produit ou il l’avait hypnotisé… Il ne pouvait en être autrement. « Kami-sama songea t-il aidez-moi ! ».

 

-       Viens avec moi, nous allons nous restaurer ensemble.

 

A sa grande surprise, le brun prit délicatement la main qui pendait le long de son corps et la plaça dans le creux de son bras. Ichigo leva la tête et croisa les yeux chocolat qui le regardait avec cette lueur amusée et cette… ce… « sentiment » ! Sosuke se moquait-il de lui ? Pourtant, Ichigo se laissa entraîner par son mari sans protester, se souvenant de ces paroles et n’ayant pas envie une nouvelle fois entendre une menace voilée. « Suis-je devenu son objet ? »

 

A l’étonnement d’Ichigo, ils croisèrent quelques arrancards et espadas qui les observaient curieux mais aucun ne dit une parole ou ne fit un geste. Le couple se déplaçait comme s’il n’y avait jamais été séparé durant ces derniers mois.

 

Une fois à table, Ichigo s’assit plutôt maladroitement ses jambes ne fonctionnant pas encore correctement. Il émit un gémissement en tombant lourdement sur ses coussins. Le roux releva la tête en entendant un rire étouffé et croisa le regard enveloppant d’Aïzen.

 

-       Allez-vous vous moquez de moi constamment ?

-       Aurais-tu oublier mes ordres Ichigo ?

 

Les yeux du roux s’agrandirent de surprise, ne voyant pas sur l’instant de quel ordre Sosuke parlait. Aïzen voyant son désarroi se pencha alors vers Ichigo et souffla contre son oreille.

 

-       Mon prénom est Sosuke et tu dois me tutoyer… amour ! Ou tu peux aussi me donner un nom tendre… cela me conviendra également !

 

Un léger rire accompagna ces dernières paroles, ce qui finit par déstabiliser complètement le roux qui avait l’impression à ce moment là, de ne plus respirer et d’être suspendu aux lèvres de son amant. Leurs yeux se rencontrèrent l’espace d’un instant et Ichigo voulu lui répliquer vertement mais, ses lèvres restèrent juste entrouvertes sans qu’aucun son ne puisse sortir de sa bouche. Un sourire moqueur s’afficha sur le visage du brun qui caressa du pouce l’ourlet des lèvres de sa femme.

 

Le doigt de l’homme descendit lentement jusqu’au menton du jeune homme et Aïzen releva doucement le visage du roux vers lui et l’observa pendant quelques instant intensément comme s’il était sur le point de dire quelque chose mais, lui non plus ne put rien prononcer.

 

Finalement, le seigneur d’Hueco Mundo le relâcha et Ichigo fut surpris d’avoir été abandonné de cette manière. Il tourna son visage et rougit violemment quand il se rendit compte que le couple était le point de mire de tous les arrancars et des quelques espadas présents.

 

Ichigo profondément troublé prit ses baguettes et commença à manger la nourriture au demeurant délicieuse. A son grand soulagement, le plus vieux l’ignora pendant le repas occupé à discuter avec Gin d’une certaine sortie. La conversation avait lieu à demi-mot et à la consternation d’Ichigo, il n’y comprit pas grand chose. C’était quelque chose qui avait eu lieu dans le monde humain c’était sur, mais pour le reste, tout lui échappait !

 

La faim tenaillait tellement Ichigo qu’il mangea à plusieurs reprise ne boudant pas son plaisir. Cependant, il fit attention de ne pas trop se bourrer, il voulait garder l’esprit clair et surtout ne pas se sentir lourd. Il avait tendance à s’engourdir. Ichigo voulu se relever et à sa surprise, ses jambes refusèrent obstinément de le porter. L’ancien vizard fronça les sourcils et il entendit à son oreille à cet instant là.

 

-       Aurais-tu besoin d’aide amour ?

 

Un frisson d’angoisse passa le long de sa colonne vertébrale. Les yeux de flammes glissèrent vers son amant qui l’observait grandement amusé et ne cachant pas le plaisir que lui provoquait le désarrois du jeune homme. Aïzen se pencha et murmura contre son oreille.

 

-       Alors ? Si tu ne me demandes pas à l’aide, je te laisse ici, jusqu’à ce que tu m’implores… choisis !

 

Le roux déglutit péniblement et tourna son visage et foudroya du regard son mari qui lui répondit par un sourire. Voyant le regard de ce dernier s’obscurcirent brutalement, le roux marmonna la voix enrouée.

 

-       Peux-tu m’aider ?

-       Hum… ?

 

Ichigo sentit la colère monter en lui et Aïzen rit doucement et l’informa.

 

-       Tu ne peux plus avoir tes accès de colère et libérer ton reiatsu comme tu le faisais encore, il y a quelques jours. Szayel a trouvé un excellent système qui me permet de te contrôler. Tu ne pourras plus t’échapper comme la dernière fois !

 

Les yeux d’Ichigo devinrent désespérés et Aïzen repris doucement contre son oreille.

 

-       Je voudrai savoir à qui tu demandes de l’aide Ichigo ?

 

Le jeune homme déglutit péniblement et après un long silence… Ichigo répondit sur le bord des lèvres.

 

-       Aide-moi Sosuke…

 

Aïzen se pencha et attrapa le jeune homme par les aisselles et le redressa facilement à la grande honte du roux. Une fois debout, Ichigo voulu quitter le brun mais ce dernier le retint par la main et glissa cette dernière dans le creux de son bras. Le jeune homme se crispa et une protestation était prête à tomber quand la voix du brun murmura

 

-       Tu es prêt à en subir les conséquences ?

 

La bouche du jeune homme se referma et il n’adressa plus qu’un regard lointain à son amant qui le tira à sa suite. Les deux hommes marchaient au pas tranquille d’Aïzen quand ce dernier demanda lentement au roux.

 

-       Ainsi donc, Yamamoto t’a fait passer Taïcho ? Quel effet cela t’a procuré de revêtir ma veste de capitaine de la cinquième division Ichigo ? Ne trouves-tu pas que c’est quelque peu ironique tout de même ? As-tu pensé à moi au moment où tu as enfilé l’haori ?

 

Ichigo avait blêmit… bien sur, il avait vu l’haori. Ichigo se contracta et ne voulu pas répondre à ses questions.

 

-       Hinamori va bien ? Je suppose qu’elle est toujours en vie ?

-       Oui…

-       Elle t’a aimé comme elle m’aimait ?

-       Va te faire voir ! Gronda Ichigo.

-       Oh… je t’ai déjà dit de ne pas me parler sur ce ton ! Donc, vu ton silence… je pense que tu as pensé à moi… J’ai une autre question.

 

Ichigo tourna lentement la tête pour scruter le profil du brun qui le regardait du coin de l’œil, un sourire carnassier  sur le bord des lèvres.

 

-       As-tu eu un amant pour me remplacer ? Ne me ment pas !

 

Le ton impératif de la dernière phrase, fit déglutir péniblement le jeune homme qui baissa les yeux pour que son mari ne voie pas le trouble de son regard. Ils arrivèrent devant les appartements d’Aïzen et ce dernier ouvrit la porte de la chambre.

 

Ichigo entra en voyant le seigneur des lieux s’effacer pour le laisser pénétrer en premier dans son espace privé. Lorsque la porte se referma d’un petit coup sec, l’hybride sursauta et se tourna lentement sur lui-même pour faire face à l’ex-capitaine de la cinquième division, le cœur battant à tout rompre.

 

-       Je veux savoir Ichigo… As-tu eu un autre amant que moi ? M’as-tu trompé ?

 

Le jeune homme se recula lentement et finit par se détourner de l’homme qui lui faisait face, il marcha aussi vite que lui permettait ses jambes pour s’enfermer dans ses appartements. Mais, bien qu’il sut que toute fuite était inutile et Aïzen lui prouva une seconde plus tard en le plaquant contre la porte de sa chambre. Il voulait fuir cet homme.

 

Le visage du jeune homme était contre la parois froide, le corps compressé entre la surface lisse et le corps chaud de son mari. L’haleine de ce dernier fit voleter les mèches oranges lorsqu’il lui murmura menaçant cette fois-ci.

 

-       Qui ?

-       Il n’y a eu personne… Souffla Ichigo en désespoir de cause.

 

Aïzen libéra son reiatsu qui écrasa le jeune homme et le fit perdre presque connaissance.

 

-       Ne me ment pas Ichi… Qui ?

-       Personne… souffla Ichigo tentent de protéger Renji.

 

Le jeune homme essaya de se soustraire à la prise implacable dont il faisait l’objet mais, il fut incapable de se libérer et au contraire la pression sur son corps se fit plus prononcé et lui arracha un gémissement de douleur.

 

-       Pourquoi ne portes-tu plus ton alliance ? Pourquoi est-elle à ton cou ?

 

Ichigo gémit de douleur, il avait l’impression que le brun allait l’encastrer dans le support contre lequel il était toujours coincé. Soudain, la pression se fit moins forte et le roux sentit brutalement une caresse légère dans son cou. Le tissus fut écarté et les lèvres sensuelles de son mari parcourait sa nuque, bientôt suivit par sa langue rugueuse et un long frisson parcouru son corps.

 

-       Je vois que tu es toujours aussi sensible à mes caresses…

 

Les dents de Sosuke mordillaient lentement et délicatement le lobe de l’oreille du jeune homme dont le cœur allait lâcher sous ses intentions à la fois meurtrières et pourtant… si sensuelles. Ichigo gémit mais cette fois-ci de plaisir quand il sentit les mains de son amant parcourir son corps et pour cela, le roux se mordit violemment les lèvres.

 

Il eut honte de ses réactions, il pensa au fukutaïcho et se sentit perdu entre son trouble pour son mari et la culpabilité face à celui-ci. Renji lui ferai payer s’il le trompait surtout qu’il n’offrait réellement aucune résistance face à son mari. Quelque part, Ichigo se demandait où était l’erreur dans son raisonnement. Il trompait son mari et pas son amant…

 

Pourtant, cela lui semblait impossible… Comment pouvait-il être aussi désemparé face à Aïzen ? Il le haïssait ! Il lui avait gâcher la vie et l’empêchait maintenant d’avoir une vie normale en l’ôtant de sa vie de shinigami au sein du Goteï 13 ! Il voulait Renji, il voulait retourner à la cinquième division. Ichigo se haït à ce moment-là pour la faiblesse dont il faisait preuve. Pourquoi avoir tant de puissance et ne pas pouvoir l’exploiter ? Que lui avait donc fait Sosuke pour qu’il soit si faible à présent ?

 

Pourtant, les mains d’Aïzen s’arrêtèrent et ce dernier se recula. Le roux fut surpris en se retrouvant subitement relâcher. Que se passait-il ? Il se tourna incapable de comprendre ce qui se produisait sur l’instant. Il rencontra les yeux chocolat suspendu au-dessus de lui et il ne put s’empêcher de déglutir face à l’intensité du regard de son mari, à sa prestance, à son magnétisme… à ses lèvres si proches de lui.

 

-       Non Ichigo… je ne te ferai strictement rien… Rien que tu ne me demandes ! Je ne veux plus que tu vois en moi le tortionnaire. Je veux que tu me désires, que tu m’aimes et c’est toi qui viendra me voir… qui réclamera mes caresses, mes baisers, mes attentions. Tu ne te cacheras plus la vérité… Mon amour…

 

Les mains d’Aïzen s’étaient entrelacées aux siennes et l’homme les porta à ses lèvres et embrassa chacun de ses doigts. Le cœur d’Ichigo battait lourdement et un certain désarroi se lisait sur son visage encore si jeune et où toute innocence s’était envolée.

 

Aïzen caressa les marques, les trois bandes noires sur la joue de son amant. Inconsciemment, le roux pencha la tête vers la main caressante et le seigneur d’Hueco Mundo retint un sourire pour ne pas effarouché le jeune homme qui semblait se battre entre ses différentes émotions.

 

-       Je voudrai que tu me remettes ton alliance Ichigo…

 

Surpris, ce dernier observa un instant son mari et finalement au bout d’un long moment, leva les bras et sortit la corde qui tenait son alliance autour de son cou. Sosuke récupéra l’anneau et brisa le lien. L’homme prit la main d’Ichigo et lentement repassa l’alliance à son annuaire et murmura au creux de l’oreille du roux de sa voix profonde quand il se pencha vers lui.

 

-       Jusqu’à ce que la mort nous sépare mon amour !

 

Ichigo suivait du regard l’anneau qui était à nouveau à son doigt. Il observa longuement son alliance avant de lever la tête vers son mari qui le regardait toujours intensément. Inexorablement, Aïzen remonta une de ses mains et de son pouce caressa le visage et la bouche du roux.

 

Un coup sec retentit faisant sursauter Ichigo, Sosuke ne tourna même pas le visage tout à sa contemplation.

 

-       Oui ?

 

La voix porta jusqu’à l’autre côté du battant, car la voix d’Ulquiorra retentit.

 

-       Aïzen-sama, nous avons besoin de vous !

-       Très bien, j’arrive !

 

Le seigneur d’Hueco Mundo se pencha et souffla sur la bouche du jeune homme qui se sentit comme aspiré par cet homme qui le fascinait complètement à cet instant. Un sourire lent se dessina sur les lèvres sensuelles de l’homme qui se redressa. Il allait quitter la pièce mais, avant de quitter les lieux lança au roux.

 

-       Réfléchis bien à ce que je t’ai dit… C’est toi qui viendra à moi maintenant ! Et je veux savoir qui a été ton amant Ichigo. Dit-toi bien que tout ceci n’est qu’une question de temps !

-       Tu ne m’enchaînes pas ? Tu ne…

-       Pourquoi ? Tu ne peux plus t’enfuir et tu ne peux plus combattre… c’est inutile à présent ! Tu es à moi et à moi seul Ichigo !

 

Et Aïzen quitta la pièce laissant le jeune homme perdus et désemparé. L’actuel capitaine de la cinquième division resta un long moment à regarder le battant pour finalement, quitter les lieux et se diriger vers sa chambre. Abandonnant, ce qui pouvait lui rester de fierté, les larmes coulèrent seules.

 

Ichigo s’assit près de la fenêtre donnant sur le désert d’Hueco Mundo. Ses genoux remontèrent et la tête rousse vint se blottir contre eux, ses bras encerclant ses jambes. Un sanglot se fit bientôt entendre… Toutes les pensées d’Ichigo étaient tournées vers Renji. Que lui arrivait-il ? Et pourquoi était-il si faible ? Il se détestait et il détestait sa situation… mieux aurait fallu qu’il soit mort, plutôt que de vivre ce calvaire une nouvelle fois !

 

 

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