Chapitre 4

Aïzen quitta le jeune homme toujours endormis sur son lit. Il prit une douche rapide, s'habilla et quitta la pièce en silence et jetant un dernier coup d’œil sur la forme à peine éveillée. Le seigneur de Las Noches suspendit son geste

- Ichigo… Je souhaiterai que tu sois présentable. Je vais revenir d’ici une heure, j’aimerai que tu sois prêt à mon retour…

Le jeune homme scruta le visage indéchiffrable d’Aïzen et eu un frisson qui le parcourut. Qu’avait-il l’intention encore de lui faire subir ? Qu’avait-il prévu ?

Ichigo entendit la porte se refermer doucement. Il eut un soupir de soulagement et se rendit compte qu’il avait retenu son souffle tout le temps de la présence de son « mari ». Il se redressa sur ses avant- bras et sa tête bascula en avant. Il était tellement désolé par ce qu'il lui arrivait. Il ne sentait pas fier. Comment en était-il arrivé là ? Il se posa la question si quelqu'un le rechercherait ou pas. Il sentait tout espoir qui l'abandonnait. 

Il se redressa avec précaution. Ses "exercices" ne lui faisait vraiment pas du bien. Il traversa la pièce et rejoignis la salle de bain d'Aïzen, après qu'il eu prit quelques vêtements. Il se frotta beaucoup comme la veille. Il sortit de la salle de bain et regagna sa pièce. Il ne savait pas quoi faire. Il se dirigea vers une série de livres alignés. Il vit une série d'auteurs classiques Ueda Akinari, Junishirô Tanazaki, Monsaemon Chikamatsu, Tadeka Izumô pour les japonais et pour la littérature étrangère Beckett, Shakespeare, Ruiz de Alarcon, Von Kleist, Voltaire... ça lui donnait mal à la tête ! Il ne connaissait pas la plupart des auteurs !!!!

Il s'étonna de la diversité des œuvres et ses doigts coururent sur les couvertures. Au moins, il ne mourrait pas d'ennui. Il se tourna vers le bureau et vit qu'il y avait des pinceaux, de l'encre, des godets, du papier. Il tira les tiroirs. Du matériel de dessins s'y trouvait. De l'autre côté, il vit des livres de mathématique ? Il allait suivre des cours ?

Il entendit un bruit derrière lui et se retourna. Ses yeux croisèrent, les yeux bruns d'Aïzen... Déjà ? Il se retint à temps d'avoir un geste de recul. Il fronça les sourcils et observa son vis-à-vis qui se dirigeait vers lui. Ichigo ne voulait plus avoir l'air pitoyable.

-         J'aime ton attitude de défis. C'est tellement "rafraîchissant" !

-         Je peux savoir à quoi vont servir tous ses livres ?

-         Mais à ton instruction ! Tu as loin d'avoir terminé tes études... enfin, si tu survis !

 

Un sourire ironique flottait sur les lèvres de son tortionnaire et un pain glacé monta le long de sa colonne vertébrale. A quoi pensait cet homme ?

-         Survivre ?

-         Hum... je vais t'expliquer cela. Si tu veux bien me suivre tout d'abord.

 

Aïzen lui prit sa main et la plaça d'autorité sur son bras. Ichigo comprit à la pression de la main et surtout au regard qu'Aïzen lui lançait qu'il n'avait pas intérêt à broncher. Donc, il se laissa faire en rongeant son frein.

Ils quittèrent la chambre et cela soulagea Ichigo. Etre entre 4 murs étaient loin d'être intéressant. Aïzen se rendit compte de la "joie" de son épouse.

-         Tu sembles heureux de sortir !

-         Je n'aime pas être enfermé comme cela.

-         Après tu pourras te déplacer à ta guise !

 

Ichigo l'observa et haussa un sourcil surpris.

 

-         Vraiment ?

-         Bien sur ! Je ne suis pas qu'un "monstre" ! sourit-il doucement.

 

Sa voix était passée dans les basses et était devenue atrocement sensuelle. Ichigo frissonna. Des images précises de leurs ébats traversa son esprit. Il rejeta en bloc ces dernières et grimaça.

 

-         Je peux savoir de quoi vous parliez tout à l'heure quand vous me disiez "survivre" ?

-         Tout d'abord, j'aimerai que tu me tutoies et c'est un ordre et deuxièmement tu m'appelleras par mon prénom. Au point ou nous en sommes, nous n'avons plus besoin de formalités !

-         Je ne sais pas si j'y arriverais. Fit Ichigo songeur et crispé.

 

Aïzen avait sentit la légère crispation sur son bras.

 

-         C'est un ordre ! Si tu ne t'exécutes pas... Je te laisse imaginer ce qu'il va t'arriver !

 

La pression sur son bras lui fit comprendre qu'il avait très bien compris de quoi il s'agirait.

 

-         Sosûke, tu ne m'as pas répondu pour "survivre". Fit enfin Ichigo.

 

Aïzen eut un petit sourire de triomphe.

 

-         Eh bien, tu vas le savoir dans très peu de temps. Nous nous dirigeons vers la pièce où ma petite expérience va avoir lieu.

 

En même temps qu'ils traversaient les différents couloirs de Las Noches, ils rencontrèrent de nombreux arrancars et d'espadas. Tous les regardaient curieusement, mais personne n'osa les approcher. Ils étaient assez surpris par le couple qu'ils formaient. Aïzen sur de lui, comme à son habitude et bizarrement tranquille depuis que le shinigami avait rejoint les lieux. Et le Shinigami en question était à côté de lui et discutait à première vue tranquillement, mais si on l'observait de plus près, la peur suintait de ses pores. Tous pensèrent la même chose... Ils ne voudraient en aucun cas se trouver à sa place. Aïzen avait tendance à avoir des envies de meurtres et ceux qui se trouvaient à ces côtés à part les espadas avaient beaucoup de chance d'être surprime à plus ou moins court termes.

 

Ichigo vit soudain, une grande porte à double battants. Aïzen l'ouvrit lentement. A la surprise d'Ichigo sur un mur complet, elle donnait sur Hueco Mundo. Le ciel noir, la lune et le sable blanc était les seules choses visibles. La pièce était faiblement éclairée mais elle était immense. Une petite sellette se trouvait au milieu. Aïzen abandonna son amant et se dirigea vers elle. La porte se refermât et Ichigo se retourna. Son cœur battait la chamade. Il vit Gin appuyer sur l'un des battants. Un sourire flottant sur ses lèvres. L'orangé vit aussi Toussen qui se trouvait également dans la pièce. Les deux hommes s'approchèrent d'Ichigo et lui empoignèrent chacun un bras.

 

Ichigo voulut se dégager, mais il était encore dans sa forme humaine et ne pouvait rien contre eux. Il tourna la tête et vit Aïzen le poignarder pendant sa distraction. Il ouvrit la bouche de surprise.

 

-         Pour mon expérience, ton corps ne m'est d'aucune utilité vivant. Et je ne veux pas que tu puisses t'enfuir. Enfin, je veux dire te donner le faux espoir de pouvoir retourner dans le monde des humains avec tes sœurs et ton père...

 

Ichigo se vit chuter. Il avait mal, la brûlure dans son ventre était atroce. Ses bras étant libérés, ils les porta à son ventre. Le sang chaud et visqueux glissait entre ses doigts. Il voyait comme un ralentit le visage d'Aïzen, de Tousen et entendit plus qu'il ne vit Gin qui plaisantait avec Aïzen.

 

Il voyait sa maigre vie défilée devant ses yeux. Sa mère, son père et ses sœurs... Rukia, Renji, le quincy, Chad, Inoue, Tatsuki, Mizuroh, Kiego, Byakuya, Hitsugaya, Kenpachi, Ikak...

 

Une larme glissa sur son visage. Du sang coulait sur le coin de sa bouche. Il vit vaguement Aïzen qui s'était assis calmement et qui le regardait mourir lentement. Maintenant, Ichigo n'avait plus mal, il avait froid. Sa vie partait avec son sang et il avait peur. Il mourait seul. Pas d'ami pour le réconforter. Rien, seul le visage impassible de Sosuke qui le regardait crever ! Bizarrement Aïzen ne se moquait pas et ne parlait pas. Il observait son épouse mourir comme un insecte qu’on avait planté vivant sur une planche.

 

Ichigo ferma les yeux pour ne plus le voir. Il toussa péniblement. Sa respiration se faisait de plus en plus difficile. Cela prit quelques temps avant de finir. Aïzen avait poignardé Ichigo de telle sorte que se fusse long. Le seigneur de Hueco Mundo trouvait le spectacle émouvant... Il était si facilement émue, n'est ce pas ?

 

Finalement, Ichigo mourut au bout de 2 heures d'une lente agonie. Son âme finit par se détacher et il avait retrouvé sa forme de shinigami. Mais à peine fut-il sortit qu'il fut attraper par Tousen et Gin. Ce dernier lui ayant enlevé prestement Zangetsu.

 

Ichigo était en colère après Aïzen. Ses yeux se transformèrent lentement et devinrent Or et noir.

 

-         Oh  ? Tu te révoltes mon petit amour ?

-         Ferme là, connard ! Pour...

 

Le reiatsu d'Aïzen le fit plier aisément. Même Tousen et Gin eurent du mal à tenir face à sa pression spirituelle monstrueuse. Sosuke se dirigea vers Ichigo et se pencha vers lui.

 

-         Je t'ai dit que lorsque tu t'adresses à moi, c'est avec mon prénom. Et s'il te plaît épargne-moi tes grossièretés. Je n'aime pas cela. La prochaine fois, se ne sera pas un petit avertissement compris ?

 

Ichigo qui avait l'impression de mourir deux fois en quelques minutes approuva avec un signe de tête.

 

-         Très bien. Maintenant, j'ai besoin de ton attention.

 

La  pression avait disparu et Aïzen avait tendu la main vers son épouse. Ichigo n'eut d'autre choix que d'accepter. Il glissa sa main dans la sienne ses yeux hypnotisés par ceux d’Aïzen. Mal à l’aise par l’intensité qu’il dégageait, la peur lui serrait l’estomac sans qu’il puisse se dégager de se sentiment encombrant. Trop de souvenirs cuisants étaient trop proche. Brûlant était le mot qui définissait le plus le regard de son mari lorsqu’il se posait sur lui. Ce qui incommodait Ichigo encore plus s’était l’intérêt manifeste qu’Aïzen éprouvait pour lui. Ichigo avait la nette impression d’être son unique centre d’attention.

 

-         Bien ! Maintenant mon amour voici ce que j'ai préparé pour toi ! Je suis très curieux en fait de savoir ce que l' Hogyoku peut produire sur toi !

 

Ichigo ouvrit ses yeux en grand. Il eut peur de la suite...

 

-         Vois-tu !!! J'avais transformé la plupart des capitaines et des vice-capitaines de la Soul Society en vizards, mais je n'ai pas pu pousser mes expériences plus loin. Tu me diras, je n'avais pas l'invention de Kisuke entre les mains à l'époque. Alors, de voir que Toi, tu avais ce pouvoir et avec la pression spirituelle, je me suis dit que tu ferais un cobaye parfait. C'est pour cela que je te disais que tu n'étais pas sur de survivre ! Cette pièce a été spécialement aménagée pour toi ! Je ne sais vraiment pas ce que cette transformation va donner sur toi. Alors, je te laisse un espace où il te sera impossible de t'enfuir ou de détruire Las Noches.

 

Aïzen fit une pause. Ichigo quant à lui était figé par l'horreur.

 

-         C'est pour cela que je tiens tant à toi ! Tu seras le bouquet final de toutes mes créations. Un shinigami, vizard, arrancar ! Si tu survis, tu seras très fort, je n'en doute pas. Je me demande jusqu'à quel point ? Tu es mon joyaux et c'est pour cela que j'ai tellement tenu à me marier avec toi. Personne ici n'a le droit de te toucher, sauf moi !

 

Aïzen était derrière lui maintenant et lui soufflait à l'oreille.

 

-         Je veux que tu m'aimes autant que je t'aime Ichigo. Et je serai prêt à tout pour cela. Pour certains l'amour rime avec romantisme pour moi, cela passe par la douleur. Si tu arrives à passer cette épreuve, c'est que tu es suffisamment fort pour être mon épouse.

 

Il retourna prêt de la sellette et  sortit l'Hogyoku. Il fit un signe aux deux autres shinigamis qui forcèrent Ichigo à s'agenouiller.

 

-         Hum... j'ai injecté des produits créer par Szayel Apporo afin que ta transformation soit facilitée. Et surtout qu’elle soit une réussite autant que possible. Il y a un accélérateur à l’intérieur de ton organisme… J’espère beaucoup de toi…

 

Les paroles avaient été énoncé presque avec tendresse. Ichigo leva son visage vers Aïzen, ses yeux étaient emplis de défit. Même si à l'intérieur, il avait peur, le mot était faible… il allait devenir un monstre. Son monde s'écroulait, mais il n'allait pas lui donner le plaisir d'être un pleutre !

 

-         Ce que j'aime chez toi... c'est ton obstination. C'est pourquoi, tu fais un si merveilleux sujet !

 

Ichigo ne répliqua pas. Il attendait c'est tout. Qu'il en finisse vite...

 

-         Rien à me dire ? Insista Aïzen.

-         Non rien Sosûke !

 

Ce dernier eut un sourire en entendant son prénom prononcé par le jeune homme même si c’était dit plutôt séchement. Il ne manquait pas de courage. Il plaça la sphère au dessus de la tête de l'orangé et cette dernière émis une lueur verte.

 

Ichigo sentit tout de suite la douleur. Elle était violente. Ses yeux... il eut la nette impression qu'ils allaient quitter leurs orbites. Mais la douleur la plus intense venait de sa poitrine. Il hurla sous la douleur ! Ses cris déchirant se répercutèrent dans toute la salle. Ichigo cru que son crâne s'ouvrit en deux. Ses cris devenaient gutturaux. Jamais Gin ou Tousen où même Aïzen n'avait entendu de hurlements aussi pathétique. Bientôt le jeune homme se trouvait par terre et son corps fut prit de soubresauts.

 

-         Messieurs, nous allons laissé mon épouse subir sa transformation. Je craint que nous ne puissions plus grand chose et vu la fluctuation de reiatsu, il sera plus prudent de le laisser ici seul.

 

Les trois anciens capitaines furent d'accord. Les hurlements les accompagnèrent jusqu'à la porte. Aïzen laissa la porte ouverte pour qu'ils se répercutent dans tout Las Notches. Tous ceux qui entendirent les cris déchirants eurent froid dans le dos. La pression fut tout à coup insupportable. Aïzen ferma la porte à temps. A l'intérieur de la pièce spécialement conçue, le reiatsu d'Ichigo avait viré au rouge et un vent extrêmement violent s'était déchaîné. Le shinigami eut le visage se recouvrant du masque de hollow. Un trou se forma sur sa poitrine lentement. Le corps s'agitait comme si une personne le secouait violemment. Bientôt la forme humaine d'Ichigo disparut pour faire place à un lézard blanc strié de noir avec de long cheveux roux.

 

Dans le monde intérieur d'Ichigo, Shiro exultait... Il allait pouvoir prendre la place du roi ! Enfin... Finit d'être la monture... Ichigo en tenue de shinigami se tenait devant lui avec Zangetsu noir et lui était prêt à l'affronter en tenue inversée.

 

Mais, Ichigo jeta Zangetsu et partit sur un immeuble et regardait au loin, indifférent. A quoi tenait sa vie après tout ? Quel genre de monstre allait-il devenir et pour faire quoi ? Etre un chien pour Aïzen ? Il préférait laisser le hollow se débrouiller tout seul. Il n'en avait plus rien à faire.

 

Shiro fut déconcerté. C'était quoi cette réaction imprévue ? Où allait être son plaisir de buter un gars, s'il se laissait faire ?

 

-         T’m’laisses ton corps moi roi ? Tu deviens ma monture ?

-         Etre ta monture ne sera pas plus horrible que d'être la monture d'Aïzen !

 

Shiro se déplaça devant lui furieux !

 

-         N’m’compare pas à "lui" !

-         Je ne vois aucune différence. Et Ichigo s'assit sur l'immeuble bancal et replia ses jambes. Ses bras les encerclèrent et son menton se posa dessus.

-         Ah mais non ! Hurla Shiro presqu’en tapant du pied... Ce n'est pas comme ça que ça doit s’passer ! Bordel de Fucking roi !! Tu dois t’battre !!

 

Mais Ichigo avait le regard éteint et semblait très, très loin de lui. Zangetsu vint se placer à côté d'Ichigo et regarda Shiro.

 

-         'tain ! C'est quoi son problème. Pour une fois que j'pouvais rigoler, l'enfoiré ne veut même pas s'battre !

-         Quelque part, il a raison !

-         Si tu t'y mets aussi... ragea Shiro.

 

Les deux parties de l'âmes d'Ichigo regardait impuissant leur maître être absent, indifférent à ce qui l'entourait. Shiro prit le contrôle du corps d'Ichigo.

 

Dans la pièce spéciale tout avait quasiment été détruit. L'ambiance était suffocante et lourde, malsaine. Le hollow d'Ichigo avait prit totalement possession du corps du garçon et les murs, le plafond, le sol était griffé, déchiré. Des cris de rages et d'impuissance montaient en vague. Cela se répercutait dans tout Las Noches.

 

Les arrancars étaient terrorisés. Les Espadas étaient circonspects. La puissance qui filtrait malgré l'aménagement spécial ne leur laissait présager rein de bon !

 

Aïzen regardait l'écran de son ordinateur, Gin et Tousen derrière lui. Il avait posé son menton sur sa main et scrutait d'éventuel changement. Cela faisait un mois maintenant que l'Hokyoku avait été utilisé sur sa femme et aucun changement. Si ce n'est que sa puissance augmentait en flèche.

 

-         Aïzen-sama. Fit Tousen. Nous allons devoir l'éliminer. Sa puissance ne fait qu'augmenter et aucun changement ne se produit. Il serait prudent pour notre sécurité et la votre, de l'achever !

-         Hum...

 

Sosûke se caressait le menton. Allait-il laisser mourir cette si merveilleuse expérience. Plus le temps passait plus il en était amoureux ! Plus rien ne d’autre pour l’instant comptait que son épouse. Il n'imaginait même pas le tuer. Pourtant, il avait bien la preuve sous les yeux, que la cause de ce qui était avant le jeune homme avait disparu. Aïzen posa un doigt sur l'écran et caressa la forme en forme de lézard et murmura "Ichigo !".

 

 

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