Chapitre 10

Ichigo leva doucement les yeux et se demandait où il se trouvait. Les doutes ne lui étaient pas permis. En voyant les murs blancs et lisses identique à Las Noches… Faisait-il un rêve ? L’orangé se pinça et grimaça de douleurs. Il avait presser une plaie… Ca lui apprendra à ne pas avoir confiance en lui alors que son corps criait la souffrance. Pourtant, devant lui se superposait les souvenirs, tel un millefeuille entre la réalité et le songe.

 

Le roux ne savait plus très bien comment il s’était retrouvé dans ce lit. Brutalement, Ichigo ouvrit les yeux. Hinamori ! Le jeune homme voulu parler mais sa voix était enrouée. Une urgence en lui s’était déclenché. Il fit un scanner autour de lui. Mais, trop affaiblit il n’arrivait pas à ressentir les énergies spirituelles. L’arrancar voulait savoir où se trouvait sa fukutaïcho et décida de partir à sa recherche.

 

Après un bon quart d’heure après de pénibles efforts pour s’asseoir, Ichigo se retrouva sur ces pieds hésitants. La douleur qui le traversait lui aurait fait monter les larmes aux yeux. Au passage, il se rendit compte de la ré-ouvertures de quelques plaies qui tachaient sa tenue blanche. Lentement, et avec précaution le jeune homme traversa sa chambre et poussa la porte du couloir. Le corridor blanc lui évoquait Las Noches une nouvelle fois. C’était troublant… Ce qui semblait étrange alors qu’il savait l’ancien palais détruit, c’était la similitude de la disposition des pièces. Et si la destruction de Las Noches n’avait été qu’un rêve et si… Sosuke était vivant ? le roux partit en quête de la jeune femme.

 

°°0°0°°

 

-       Que fais-tu ?

-       Je « respire » !

-       Pourquoi ?

-       Starck… je suis enfermée toute seule depuis, je ne sais pas combien de jours !

-       13 exactement…

-       13 jours ! S’écria Hinamori

 

L’espada hocha la tête et approuva calmement.

 

-       Pas étonnant que je devenais claustrophobe.

-       Les couloirs sont identiques à ta chambre…

-       Oui mais au moins, je peux marcher plus loin que les… quelques mètres de ma pièce ! J’ai « l’impression » d’avoir un horizon.. Certes, raccourcis mais je suis « sortie » !

-       Tu es bizarre ! Marmonna l'espada qui marchait tranquillement à côté de la brune.

-       Pourquoi tu ne l’es pas ?

-       Je suis normal…

 

Starck haussa les épaules. Cette fille aurait pu l’ennuyer comme beaucoup de choses dans sa vie… Mais depuis, le retour de Kurosaki dans les murs de Los Sueños les événements semblaient plus intéressants. Aïzen lui avait donné l’ordre de suivre cette fille qui ressemblait pour lui à une petite poupée de porcelaine. Quelque chose de fragile c’est sur et pourtant, il l’avait vu répondre parfois à Aïzen, à Gin d’une certaine façon qui prouvait qu’elle ne comptait pas se laisser impressionner. Pourtant sa position au sein du palais n’était pas des plus confortable. L’arrancar ne l’enviait pas beaucoup.

 

Un épisode lui remonta à la mémoire. Au moment où il allait intervenir pour la sauver, ce qui ne l’arrangeait pas, elle avait donner un magistral coup de pied à Grimmjow qu’il n’avait d’ailleurs pas revue pendant le reste de la journée. Par contre, la brune s’en était fait un ennemis mortel… quoique tout être vivant était l’ennemis de Grimmjow…

 

Starck sursauta en sentant arrivé dans son dos une présence malsaine. Il croisa les yeux verts de Freïhr et les yeux bleus de ceux de Vassla interrogateurs.

 

-       On peut savoir à quoi tu joues Starck ? Demanda froidement la femme brune.

-       Je suis les ordres d’Aïzen-sama !

-       Tss… une shinigami ! Si on me laissait faire…

-       Justement on t’a rien demandé Freihr ! Répliqua calmement le blond. Vous êtes la fraccion de Kurosaki-Aïzen sama n’est ce pas ?

-       Fraccion ?

-       Aïzen-Sama n’a encore rien décidé à ce sujet ! Répliqua Starck ennuyé.

-       Oh moins, tu serais libéré… Maugréa Freihr. Et si j’ai la permission, je m’amuserai avec !

 

Hinamori se sentit mal à l’aise avec les deux espadas qui se tenaient devant elle. Le jeune femme voulu se reculer quand ils entendirent la voix d’Aïzen Sosuke. Tous se retournèrent d’un bloc. Gin accompagnait le maître de Los Sueños qui semblait préoccupé.

 

-       Aïzen-sama ? Demanda Vassla

-       Ichigo n’est plus dans sa chambre ! Où est-il ?

-       Nous ne l’avons pas vu… rétorqua calmement Starck.

-       Nous non plus ! Répondirent Freihr et Vassla.

 

Aïzen fronça les sourcils et semblait soucieux. Soudain la voix d’Hinamori éclata. Surpris tous se tournèrent vers la petite brune.

 

-       Vous avez laisser Kurosaki Taïcho sans surveillance ? Mais vous êtes fou ! Il n’a jamais su prendre soin de lui ! Je suis sur qu’il est partit à ma recherche… baka de Taïcho !

 

La brune tapa son poing dans son autre main.

 

-       Je le tien et je l’étrangle ! Maugréa la brune. Il ne doit pas être très loin…

 

Aïzen regardait son ancienne fukutaïcho s’agiter et finalement, demanda à chacun de chercher le jeune homme. Les espadas se dispersèrent, seuls Gin, Aïzen et Hinamori restèrent ensemble.

 

-       Nous devrions le trouver avec son reiatsu ! Déclara Gin.

-       Non ! Rétorqua énervée Hinamori. Il sait le camoufler !

 

La jeune femme tout à coup ouvrit les yeux et disparu dans un mouvement de shunpo pour se retrouver devant l’objet de sa colère.

 

-       Kurosaki Taïcho ! S’écria t’elle. Vous êtes irresponsable ! Vous devriez être au lit au lieu de vous balader comme ça…

 

Ichigo n’avait pas vu arriver la brune. Il se tenait péniblement au mur et son seul horizon ressemblait vaguement à ces pieds. Il n’avait pas le courage de relever la tête pour affronter le regard de sa fukutaïcho. Pourtant, il redressa lentement son visage pour donner le change.

 

-       Besoin de me dégourdir les jambes ! Répondit faiblement Ichigo qui était visiblement heureux de retrouver la brune.

-       Dégourdir les jambes ? Quand commencerez-vous à prendre soin de vous ?

-       Tu es là pour ça Momo-chan… murmura Ichigo qui sentait maintenant ses forces le quitter.

 

Et brutalement après bien des efforts, le jeune homme ne pouvant plus résister plus longtemps tomba… dans les bras d’Aïzen qui avait observer le profil de son épouse et écouter la scène sans un mot. Le jeune homme ne l’avait pas vu arriver.

 

Ainsi, ils avaient « ce » genre de relation ? Il oublia son plan d’éliminer la brune. S’il le faisait, il était plus qu’évident que sa moitié lui en voudrait une nouvelle fois. Ses yeux se posèrent sur les tâches rouges qui m’acculait le tissus.

 

-       Je vais le ramener à sa chambre. Gin… occupe-toi d’Hinamori.

 

L’albinos et la brune allaient quitter les lieux, quoique l’ancienne fukutaïcho scrutait anxieuse le visage blême du roux qui se trouvait dans les bras du brun impassible. La voix d’Aïzen raisonna soudain alors qu’ils s’éloignaient.

 

-       Fait faire des vêtements convenable à Hinamori. Et Hinamori… considère-toi comme la fraccion de mon « épouse » !

-       Fraccion ? Répéta la brune dans l’incompréhension.

-       Tu poseras la question à Starck !

-      Starck sera bientôt relever de cette fonction ! Répliqua Aïzen qui quittait les lieux avec son précieux colis entre les bras.

 

Sosuke se dirigea vers la chambre qu’occupait Ichigo. Cette dernière comme la précédente à Las Noches se trouvait juste à côté de ces appartements. Il l’avait fait construire en prévision… au cas où le jeune homme referait surface. A la fin, il l’a visité comme certain visite un musé. Comme si cette histoire n’avait plus lieu d’être. Comment ce gosse avait réussi à l’attacher à lui de cette façon…

 

Le brun entra dans la chambre du roux et se dirigea directement vers le lit du jeune homme. Loly apparut à côté de lui.

 

-       Vous avez besoin de quelque chose Aïzen-Sama ?

-       Oui… appelle-moi Szayel pour qu’il vienne soigner les blessures de Kurosaki-Sama.

-       Haï !

 

La petite arrancar sortit brutalement de la pièce laissant son maître seul. Ce dernier eut un sourire et caressa le visage blême et endormis du jeune homme.

 

-       Si fort et si fragile…

-       Aïzen-Sama ?

 

La voix de l’arrancar rose le fit se retourner.

 

-       Occupe-toi de mon épouse !

-       Bien Aïzen-Sama !

 

Sosuke caressa une dernière fois du bout de ses doigts la joue lisse du jeune homme et laissa la place au scientifique qui grimaça en voyant déjà toutes les plaies ré-ouvertes au travers du tissus.

 

Aïzen réfléchissait en regardant le scientifique et ses fraccions s’occuper de l’espadas. Il était clair que l’arrancar aimait Hinamori.  Cela ne lui plaisait pas vraiment. Le brun avait été surpris par le reiatsu du jeune homme également. Hinamori ne lui avait pas mentit quand elle lui avait dit qu’Ichigo avait changé. Il fronça les sourcils… jusqu’à quel point avait-il changé d’ailleurs ?

 

Il était évident qu’il était maintenant un réel arrancar… alors que… Le brun soupira. Il attendait maintenant avec une nette impatience le réveil du jeune homme. Il quitta la pièce pour se diriger vers la salle du trône !

 

°°0°0°°

 

Hinamori se tourna vers Gin

 

-       Fraccion ? Qu’est ce que c’est ? Demanda la brune.

-       Tu vas être à son service… Il aura droit de vie et de mort sur toi et tu n’auras le droit de rien dire !

-       Comme un fukutaïcho ?

-       Pas vraiment Hinamori…

 

Ils étaient devant la porte de la chambre et Starck arriva accompagné de Vassla.

 

-       Starck, Vassla… Hinamori-chan est devenue officiellement la fraccion de Kurosaki-Aïzen Sama. Et bientôt, tu pourras retourner à tes occupation Starck

-       Il en a ? Interrogea Vassla surpris.

-       La ferme ! Maugréa Starck.

-       Je suis sur qu’il est très occupé le défendit Hinamori.

 

Elle foudroyait du regard le grand blond.

 

-       Du calme Momo-chan ! Marmonna Gin. Evite de provoquer Vassla, s’il te plaît ! Même si tu es la fraccion de Kurosaki. Retourne dans ta pièce…

-       Euh…

 

Hinamori hésita et finalement, elle murmura.

 

-       Vous n’auriez pas des livres ou quelque chose pour tuer le temps ?

 

Gin leva les yeux au ciel et se tourna vers Starck.

 

-       Tiens, occupe-toi de ce problème qui devrait être dans tes cordes…

 

L’espadas haussa un sourcil et croisa les yeux suppliant de la jeune femme. La lueur d’espoir qui brillait dans ces yeux obsidiennes. Il maugréa intérieurement. Pourquoi lui ?

 

-       Suis-moi !

-       C’est vrai ? Hinamori ne croyait pas à sa chance.

-       Allez viens… j’ai quelque chose qui pourrait t’intéresser !

-       Qu’est ce que c’est demanda la jeune femme qui avait emboîter le pas à l’arrancar.

-       …

 

Gin regardait les deux silhouettes s’éloigner pensif.

 

-       Elle est intouchable ?

-       Si tu veux vivre à mon avis, il est préférable que tu l’ignores. Car, pour l’instant Aïzen-Sama la protége… mais Kurosaki est du genre teigneux avec les gens qu’il « aime » ! Et elle fait partit de la catégorie.

-       Il est si fort que cela ?

-       A ton avis Vassla pourquoi n’es-tu que le numéro 1 ? Ichigo-kun n’a jamais perdu sa place de 0 si tu remarques bien ! Son magnifique tatouage le prouve !

-       Pourtant vu son état…

-       N’oublie pas qu’Aïzen contrôle une grande partit de son reiatsu ! Alors prévient Freihr notamment si elle veut passer encore quelques beaux jours à Los Sueños… je lui conseille vivement de se tenir tranquille ! Sur ce… je te laisse méditer !

-       Je pourrai un jour avoir un combat avec lui ?

-       Tu lui demanderas quand tu le croiseras…

 

Gin partit en agitant la main, un sourire sur le coin des lèvres.

 

°°0°0°°

 

Ichigo se réveilla et la première chose dont il se rendit compte était qu’il était attaché. Pourquoi ? Un mouvement furtif sur le côté attira son attention et il croisa les yeux noires d’Hinamori.

 

-       Taïcho…

-       Ichigo… Hinamori !

-       Alors Ichigo-Sama…

 

Ichigo haussa un sourcil.

 

-       Je suis devenue votre fraccion Taïcho !

-       Fraccion ?

-       Je suis à votre service et vous faites ce que vous voulez de moi…

-       Ooohh…

-       En fait, je suis là pour vous protéger !

-       Vraiment ?

-       Oui…

 

Hinamori sursauta et se retourna. Ichigo engoncé par ces liens ne pouvait pas bouger et cela l’agaça au plus haut point…

 

-       Hinamori détache-moi !

-       Excusez-moi Ichigo-Sama…

 

La jeune femme qui regardait Aïzen s’avancer, se recula et passa à côté de lui sans que ce dernier ne la remarque. Son regard était focalisé sur le lit. La brune ferma la porte après un dernier coup d’œil et fut surprise par l’hésitation qui marquait les gestes du seigneur des lieux.

 

°°0°0°°

 

Le cœur d’Aïzen s’affolait dans sa cage thoracique. Et s’il s’était monté la tête tout seul durant ces dernières semaines ? Et si Ichigo refusait son amour une nouvelle fois ? Il ralentit et posa une main sur son cœur. Pourquoi était-il si nerveux au fait ?

 

Le cœur d’Ichigo se mit à battre très lourdement subitement « ce » reiatsu… c’était celui… Ses yeux s’agitèrent légèrement et le roux se sentit nerveux. Ce n’était pas possible, ces sens devaient le tromper ! On lui avait certifié si souvent la mort de son mari qu’il ne pouvait pas s’agir de cela. Il leva les yeux avec angoisses et il découvrit l’obi rouge sang, la tunique blanche pour… son cœur s’arrêta… croiser les yeux chocolats. Ce regard… intense, hypnotique. L’orangé eut l’impression que le monde s’effaçait autour de lui. Seul la chaleur de ce regard lui importait.

 

-       Ichigo… souffla Aïzen.

 

Cette voix… chaude… Kami-sama, comme il avait souhaité l’entendre à nouveau. Son cœur s’emballa définitivement. Le roux frissonna intérieurement… Une chose qui ne changerait pas chez Sosuke apparemment était son air ironique. Malgré tout Ichigo était… fasciné par le visage qui se penchait au-dessus de lui. Lentement, inexorablement au point que son pauvre cœur cognait douloureusement dans cette poitrine devenu trop étroite pour lui. L’arrancar ferma à demi ces paupières, le souffle qui lui caressait le visage lui faisait comprendre qu’il ne rêvait absolument pas. Les pensées du roux devinrent désordonnées, pour finalement l’abandonner subitement. Seul Sosuke comptait pour lui, il en était définitivement amoureux.

 

Aïzen observa les yeux de flamme et se demanda ce qui pouvait agiter le jeune homme. Sosuke eut la brusque envie de savoir. Ichigo était-il revenu pour lui ? L’aimait-il ? Le fuirait-il encore en sachant qu’il est vivant ? Le brun se posa soudain une question… Est-ce qu’Ichigo se souvenait de leur dernier échange ? Se souvenait-il… Son désir de le posséder en cet instant, de le serrer dans ces bras pour être persuadé qu’il était là avec lui était devenu insoutenable. L’effort que Sosuke déployait pour lui-même le crispèrent légèrement.

 

L’orangé n’en revenait pas… il aurait aimé pouvoir le toucher… Il prit une respiration et ouvre la bouche pour parler mais à sa surprise l’émotion qu’il éprouvait à cet instant… lui nouait tellement la gorge. Il toussa un peu comme pour chasser son chat dans la gorge et demanda

 

-       Pourquoi je suis attaché ?

 

Aïzen haussa un sourcil de surprise. Le brun resta silencieux et scruta quelques instant l’homme allongé et incapable de se mouvoir. Et finit par répondre.

 

-       Pourquoi es-tu revenu ? Demanda la voix clair d’Aïzen.

 

Les yeux de roux s’arrondirent légèrement. Son souffle se fit plus court en cet instant, il aurait tout donner pour pouvoir se jeter dans ces bras. Sa présence l’hypnotisait, sa voix de velours… Ichigo aurait presque fermer les yeux pour mieux goûter à la présence de l’autre malgré tout et surtout son trouble, il murmura difficilement.

 

-       P.. Pour.. toi !

 

Pour la première fois, Sosuke adressa un vrai sourire. La tension qu’il avait accumulé se relâchait soudain. Ichigo lui était revenu, finit l’attente… l’attente la plus difficile de sa vie. Libéré de ses doutes, de ses interrogations. Ichigo lui appartenait enfin ! Il était revenu de lui-même et non sous la contrainte. Pas de menaces, plus de doutes… rien que l’espada et lui !

 

-       Sosuke… Murmura Ichigo profondément troublé par le sourire et le regard si chaud de son mari. Libère-moi !

-       Hors de question !

 

Aïzen se redressa et s’installa à côté de son épouse et regardait le roux qui semblait très contrarié et qui le foudroyait maintenant du regard.

 

-       Pourquoi ?

-       Ta fraccion va me tomber dessus !

-       Tu l’as accepté ?

-       Si je refusais… si je la tuais… Que ferais-tu ?

 

Les yeux du jeune homme se voilèrent et il s’agita dans son lit. L’orangé grimaça légèrement à s’agiter comme il le faisait, il allait ouvrir une nouvelle fois ces blessure !

 

-       Je ne ferai rien de tel rassure-toi ! Elle semble importante pour toi…

-       Elle l’est !

-       J’avais cru comprendre…

 

Ichigo ferma quelques secondes les yeux. Il aimait le velouté de cette voix…

 

-       Je suis désolé Sosuke… Je ne peux même pas bouger, je ne peux rie…

 

L’orangé sentit soudain une main qui se glissait dans la sienne, chaude, douce et qui l’électrisait. L’arrancar sursauta quand il entendit près de son oreille la voix suave et sensuel lui murmurer

 

-       C’est moi qui suis profondément désolé Ichigo. Je ne pensais pas dire cela un jour et pourtant… regarde ce que tu as fait de moi Mi loco amor* ! Je t’ai attendu tellement longtemps. Je n’ai pas sentit ta présence et je n’ai pas vu lorsque tu t’es jeté sous ma lame…

 

Le cœur du roux s’était définitivement emballé, et sa respiration devint plus courte. Ichigo ferma les yeux comme pour apprécier l’instant intensément.

 

-       Je suis tellement heureux que tu sois ici à nouveau avec moi. Ne me quitte plus ! J’ai vécu ses dernières années pour vivre ce moment mais… je ne veux plus que tu partes loin de moi. Même si je dois t’enchaîner, même si tu dois me haïr pour cela… reste !  Tu ne peux plus faire machine arrière.

 

La tête de l’homme vint se réfugier au creux de la nuque du jeune homme. Ichigo n’en pouvait plus de ça position inconfortable.

 

-       Sosuke… je t’en prie libère-moi… je ne ferai rien d’inconsidéré.

 

Aïzen scruta le visage troublé à côté de lui et vu l’agitation de l’arrancar défit les liens spirituels. Ichigo respira plus normalement et tourna lentement la tête vers son mari. Une de ses mains se leva lentement et ses doigts glissèrent dans la masse soyeuse brune.

 

-       Sosuke… Je ne veux plus te quitter ! Jamais…

 

Leurs regards s’emmêlèrent et le temps leur sembla suspendu. Aïzen ne savait plus s’il pouvait ou non faire un geste vers l’orangé. La main d’Ichigo rampa vers l’haori blanc. Ses doigts agrippèrent le bord de la veste et il tira son mari à lui d’une poigne de fer. Pourtant, lorsque le visage de Sosuke se trouva devant lui, Ichigo relâcha son étreinte et murmura

 

-       Besa me** !

 

Les yeux du brun s’arrondirent de surprise et pourtant la bouche du jeune homme chercha la sienne. Ses lèvres caressèrent sensuellement celles d’Aïzen qui se laissa faire pour finalement répondre avec la même urgence. Leurs lèvres se rencontrèrent pour mieux se séparer et se reprendre. Leurs nez se frottaient doucement l’un contre l’autre, leurs langues se testaient, se cajolaient, leurs souffles fusionnaient. La tendresse dont fit preuve Aïzen stupéfait l’espada. Ichigo voulait plus et ses doigts glissèrent sur la veste au-dessus de lui pour finalement s’accrocher sur les revers. Le roux frissonna et souhaitait aller plus loin mais la douleur et la fatigue reprenait le dessus sur lui. Le brun s’en rendit compte et eut un léger sourire et murmura.

 

-       Dors !

-       Je ne… veux pas…

 

Mais déjà les yeux de flammes avait disparus sous leurs paupières. Aïzen fit relâcher la pression des doigts autour de sa veste et caressa tendrement la masse indisciplinée de cheveux oranges.

 

-       Je crois que la patience sera mon plus lourd fardeau !

 

Aïzen se redressa quelques minutes plus tard, repus d’avoir observer le visage endormis et confiant du jeune homme. L’homme songea qu’il mettrait beaucoup de temps pour admettre qu’Ichigo était enfin revenu. Il quitta la pièce après un dernier regard.

 

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