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Chapitre 11

Ichigo fulminait sur son lit. Sosuke l’avait encore ficelé sur le matelas. Il détestait cela. Soit disant que le Seigneur et Maître de Los Sueños tremblait de peur devant sa fraccion ! Il se moquait vraiment de lui. Mais son énervement était occasionné par les trop brèves visites de son mari. Le faisait-il exprès ? Quoiqu’il en soit… cela faisait maintenant une semaine qu’il végétait, et là, il voulait sortir de son lit !

 

Le jeune homme commença à se débattre avec les liens spirituelles qui le clouait en position allongé. La porte s’ouvrit et Hinamori entra. Ichigo se calma instantanément.

 

-       Taïcho ?

-       Ichigo…

-       Ca vous dérangerai, si je vous appelais toujours Taïcho ? Ichigo-sama, c’est trop… ça ne fait pas très professionnel !

 

Le roux haussa un sourcil

 

-       Professionnel ?

-       Je suis votre fraccion

-       Tu étais ma fukutaïcho, maugréa le jeune homme.

-       Au fait, je ne vous ai pas vu vous agiter à l’instant ? demanda doucement la brune.

-       Tu as du rêver ! Marmonna le roux entre ses dents.

 

Il maudit son sens de l’observation, et surtout qu’elle le connaissait surtout très bien.

 

-       C’est sur, répondit-elle doucement avec un sourire.

 

Puis, prenant un air menaçant

 

-       Si vous tentez de vous échapper encore une fois, je demanderai à Aïzen sama et à Ichimaru sama de vous donner une correction !

-       Hinamori…

-       Oui ?

-       Tu vas bien ?

 

La brune pâlit légèrement et scruta le visage de son Taïcho qui la regardait les yeux plissés.

 

-       Je ne vois pas de quoi vous voulez parler !

-       Ah oui ?

-       Excusez-moi Taïcho mais, je dois aller essayer mes nouveaux uniformes !

-       Tu as de nouveaux uniformes ?

-       Oui, Blanc comme les vôtres !

-       Ca a l’air de te plaire ?

 

La jeune femme hocha la tête et finalement après s’être assuré que le roux ne risquait rien quitta la chambre. Une fois qu’elle jugea être assez loin de la chambre de son capitaine, ses pas ralentir insensiblement. La jeune femme posa une main frêle contre le mur et l’autre sur son cœur. Hinamori posa son regard sur sa main et ses yeux brillèrent légèrement. Lentement, elle reprit son chemin.

 

Son capitaine se faisait-il plus perspicace ? Elle croisa quelques arrancars mais pour la plupart tous se tenait éloigné d’elle. Elle savait que tous la craignait, non pas qu’elle fusse effrayante mais Aïzen avait menacé de mort quiconque voudrait poser un doigt sur la brune. Elle frissonna… Qu’elle situation étrange.

 

Inconsciemment, Hinamori se trouvait devant la porte des arrancars tailleurs. Elle frappa brièvement à la porte et entra. Starck lui avait fait découvrir l’endroit une semaine auparavant. C’était la seule personne avec lequel, la jeune femme pouvait un tant soit peu discuter. Quoiqu’ils s’étaient découvert une passion commune. Elle rougit légèrement à l’idée d’ailleurs de retrouver l’espadas un peu plus tard dans sa chambre.

 

-       Hinamori-sama, vos tenues sont prêtes, il ne vous reste plus qu’à les essayer !

 

La petite arrancar qui avait un masque sous le menton en forme de petites dents plates, tendis un des vêtements. A sa surprise, il s’agissait d’une robe.

 

-       Mais… mais, où son l’hakama ? et le shihak…

-       Aïzen-sama souhaite que vous vous habillez en femme !

-       Mais, mais… je fais comment pour protéger ? je suis une fraccion !

 

Momo était contrariée ! Pourquoi une robe ? Pour se battre se serait d’un pratique. C’était bien l’idée tordue d’un homme.

 

-       Veuillez vous plaindre à Aïzen-sama ! Je ne changerai rien, s’il ne m’en donne pas l’ordre direct !

 

L’arrancar se tourna et vaqua à ses occupations. Cependant, elle ajouta au-dessus de son épaule.

 

-       Essayez le vêtement que je sache s’il faut que je fasse des retouches !

-       Je n’ai pas le choix ?

-       Aucun !

 

Momo maudit le seigneur de Los Sueños qui ne portait pas ce genre de vêtement pour se battre ! Il devrait en porter lui, puisque son armée prendrait les armes pour sa personne.

 

La jeune femme soupira et se dirigea vers un paravent et se changea. A sa surprise, son vêtement n’avait pas de dos, ni de manche. La robe tombait droite et jusqu’à mi-mollet. Le haut ressemblait à un décolleté du shihakusho de SoÏ fong. Un obi rouge comme celui de Kurosaki ceignait sa taille et un haori court, avec manche ample finissait l’ensemble. Elle enfila ses tabi noir et ses waraji blanc muni d’un léger talon. Inconsciemment, elle replaça son chignon et quitta le paravent et se dirigea vers la glace où elle se scruta. Elle tourna plusieurs fois sur elle-même et approuva la tenue. Finalement, c’était très confortable.

 

-       Ca vous plaît ?

-       Oui… c’est parfait !

-       Vous prenez toutes les tenues ?

-       Oui, oui… mais, comment je fais pour toutes les portées ?

 

La jeune femme observait la montagne de vêtement d’un œil dubitatif.

-       On va se charger de vous les livrer dans votre chambre.

-       Vraiment ?

-       Bien sur !

-       Je peux garder la tenue ?

 

L’arrancar lui jeta un coup d’œil exaspéré. Momo ne pu s’empêcher de lui faire une grimace derrière son dos et prit la direction de sa chambre. Une fois dehors, les pensées de la brune lui renvoyèrent l’image de son reflet. Elle rejeta violemment ses sombres réflexions et continua son chemin jusqu’à sa chambre. La fraccion eut un frisson peu avant de rentrer dans cette dernière, se retournant, elle croisa le regard glacé de Freihr. Si la brune avait compris quelque chose, c’est que cette arrancar était très dangereuse et qu’elle avait bien l’intention de s’amuser avec elle.

 

Une fois, la porte fermée Hinamori glissa sur le sol. Elle serra ses mains tremblante l’une contre l’autre. Sans conteste, maintenant, elle prenait la pleine porté de son geste. La jeune femme avait quitté un monde qui la rassurait avec ces règles, son code d’honneur, ses amis et… son fiancé. Jusqu’à présent, elle refusait ou plutôt, le fait qu’Ichigo soit mortellement blessé l’avait distraite de tout ce qu’elle avait fait depuis quelques semaines. Mais maintenant, elle regrettait presque d’être partit. Pas à cause de son Taïcho mais…

 

Elle l’aimait là n’était pas la question. C’est simplement… qu’elle frissonnait à chaque fois qu’elle quittait sa chambre. Starck avait été relevé de sa fonction d’ « ange gardien » et Hinamori se trouvait souvent seule. C’est parce ce que son ancien Taïcho avait menacé de mort tous les arrancars et espadas qu’elle avait « la paix ». Mais… pour combien de temps. Elle n’avait aucun ami, rien qui puisse la réconforter et rien à faire. Et beaucoup de temps pour se retrouver face à elle-même.

 

Que pensais Toshiro de son geste… ces yeux commençaient à la hanter. Pourtant, elle refusait catégoriquement de se laisser aller ! Elle avait suffisamment pleurer pour les autres auparavant… Les larmes tombaient une à une s’écrasant sur le revers de ces mains. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’un sillon mouillé s’était formé et dévalait ces joues.

 

Finalement, la brune remonta ses jambe et posa ses avant-bras sur ses genoux et enfoui son visage à l’intérieur pour éclater en sanglot. Elle savait qu’elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Elle songea au capitaine de la 10ème division. Sa vie défila avec tous les moments passés en se compagnie, son soutient surtout au moment où Aïzen l’avait brisé. Et… leur fiançailles et les préparatifs de leurs mariages. La haïssait-il maintenant ? Toshiro l’aimait profondément malgré ses airs constamment boudeur. Elle avait du le blesser profondément. La jeune femme se souvint du regard blessé du jeune homme. Son cri de désespoir résonnait encore à ses oreilles. Pourquoi avait-elle suivit Ichigo pour qui elle éprouvait plutôt un amour maternelle, plutôt qu’avec Toshiro qu’elle aimait d’un amour qu’elle pensait sincère ?

 

Le brune se rejeta en arrière et porta ses mains à sa bouche comme pour étouffer un cri silencieux. Peut-être n’aimait-elle pas son amant ? Pourtant… Elle ne savait plus très bien où elle en était avec ces émotions. Ces dernières étaient contradictoires et violente. Quoiqu’il en soit, elle devait assumer ses choix ! Elle ne pouvait plus revenir en arrière. 

 

Toute la tension accumulée, le départ, l’arrivée à Hueco Mundo, les recherches dans le sable, l’attaque, les blessures de Kurosaki, l’intervention de Gin, et finalement la menace constante de se faire attaquer. Enfin, c’est surtout la présence de Freihr qui l’effrayait et dans une moindre mesure Vassla. Les autres l’ignoraient… même Grimmjow qui pourtant l’avait menacé de mort après leur « incident ».

 

Dans son malheur, elle avait tout de même su se faire un ami. Stack ! Certes, c’était un espadas mais franchement, s’était parce ce qu’il portait un masque qu’elle l’identifiait ainsi ! Elle passait d’agréablement moment à ces côtés. Surtout, depuis qu’il lui avait fait découvrir…  Hinamori regarda brutalement sa montre ! Ses yeux s’arrondirent de surprise. Elle était en retard.

 

La jeune femme s’essuya rapidement les yeux. Elle avait complètement oublié son rendez-vous dans la chambre de Starck. Elle ouvrit brutalement le battant et tomba nez à nez avec… Freihr. Le sourire malsain qu’affichait l’espada fit froid dans le dos à la brune. Elle était morte !

 

°°0°0°°

 

Ichigo se débattit et brutalement sa colère l’emporta et il brisa ses liens écumant de rage. Avait-on enfin finit de le prendre pour un gamin ? Certes, il était l’âme la plus jeune de tout Hueco Mundo mais, c’était pas une raison !

 

Le jeune homme grimaça, il avait du se ré-ouvrir quelque chose au passage. Le roux ne se posa pas plus de questions. Il se réajusta et sortit de sa chambre. L’orangé fit un scan et allait se diriger dans la direction d’Aïzen quand, il sentit une présence près d’Hinamori et… ce n’était pas amical du tout. Il utilisa le sonido pour rejoindre sa fraccion.

 

°°0°0°°

 

 

Hinamori fut soulevé d’un seul bras par l’autre femme et plaquée contre le mur. La main implacable serrait sa gorge et pressait contre sa carotide. Des larmes de douleurs lui montèrent aux yeux. C’était intollérable.

 

-       Alors… que fait une petite fraccion perdue toute seule dans un couloir ?

 

Une voix masculine résonna derrière elles.

 

-       A ta place Freihr, j’éviterai de t’en prendre comme cela à la fraccion de Kurosaki

-       La ferme ! C’est une shiniga…

 

L’arrancar n’eut pas le temps de finir. Une pression énorme venait de lui enserrer sa main et une voix basse et menaçante à la fois murmura à son oreille.

 

-       Lâche-là tout de suite ou je t’arrache le bras. Immédiatement !

 

La brune lâcha l’ancienne shinigami. Ichigo resserra l’étreinte sur le poignet et l’arrancar se mis à genoux. L’expression froide de l’espada la fit haleter. Une pression écrasante de reiatsu se fit sentir autour d’elle. Sa respiration se fit courte et elle crut s’évanouir.

 

Si elle pouvait se vanter de faire peur, ce n’était rien en comparaison de cet espadas. Il était dangereux ! Le visage tatoué se pencha vers elle inexorablement un sourire malsain s’était formé sur ses lèvres. Freihr aurait souhaiter se reculer mais la poigne qui la maintenait l’empêchait tout mouvement. Elle grimaça de douleur. Lorsque la bouche du roux se posa délicatement contre son oreille, un frisson glacé descendit le long de sa colonne vertébrale. La pression se relâcha légèrement et un silence prit place. C’était glacial et l’attente pour Freihr insupportable. Au bout de quelques secondes interminable, il murmura enfin.

 

-       Cela te fait quoi d’être le gibier ? Repose un doigt sur ma fraccion et tu ne comprendras même pas comment tu es morte.

 

La voix était de miel et pour la première fois, la jeune femme souhaita être menacé par Aïzen que par son « épouse ». Cette épouse qui était un sujet de plaisanterie parmi les nouveaux espadas… Mais qui ne faisait pas rire les anciens. Maintenant, la pression étouffante qui régnait autour d’elle, lui fit comprendre pourquoi même Grimmjow évitait toute friction avec la shinigami alors que Starck n’était plus dans les parages.

 

-       Pas la peine de…

 

Ichigo lâcha brutalement l’arrancar dos et se tourna vers le blond. Ce dernier s’arrêta net de parler. Les deux espadas se regardèrent longuement sans rien dire. Ce silence létal figea le temps dans le corridor et les deux femmes se tassèrent sur elle-même. Kurosaki sentait en lui son hollow hurler, trépigner de plaisir. Les poings du jeune homme se serrèrent et se relâchèrent comme pour évacuer une trop grande pression. Tous le remarquèrent.

 

Vassla ne s’était jamais autant sentit menacé. Les flammes au travers de les petites fentes que laissaient passer les paupières mi-closes étaient incendiaires. Le reiatsu du jeune homme l’entourait maintenant et la pression qu’il exerçait sur lui malgré la distance qui les séparait lui fit froid dans le dos. Une fine couche de transpiration provoquée par la peur commençait à sortir de chacun de ses pores. Cet espada n’avait rien à voir avec les autres. Vassla frissonna en songeant que l’homme qui se tenait devant menaçant ne disposait même pas de toute sa puissance voir même loin de là. Quelque chose de sombre, de beaucoup plus sombre qu’eux rampait chez Kurosaki. Le blond ne savait pas quoi exactement mais…

 

Hinamori tassée sur elle-même à cause de la pression meurtrière exercée par son capitaine souffla péniblement comme une supplique.

 

-       Taïcho…

 

Le roux se tourna immédiatement vers sa fraccion et la prit dans ses bras avec beaucoup de tendresse. Toute sa pression était relâcha aussi subitement qu’elle était apparue.

 

-       Je suis désolé Momo-chan. Je ne voulais pas t’effrayer.

-       C’est moi qui suis désolée…

 

Hinamori fronça les sourcils légèrement et scruta son capitaine et ce dernier se sentit brutalement mal à l’aise devant son regard inquisiteur.

 

-       Taïcho ! Vous vous êtes libéré ! Accusa-t-elle.

-       Euh… en fait, les liens ne tenait plus très bien… et… et… je les ai rompu par inadvertance. Et, et… je me suis dégourdis un peu les jambes… et...

 

Ichigo regardait le plafond et se grattait la tête se creusant les méninges pour savoir qu’elle excuse potable il allait lui sortir. Le roux sentit deux bras l’enlacer. Il baissa les yeux et vit le visage de la brune enfouie dans son shihakusho et ses poings agrippant son haori.

 

-       Merci Taïcho, j’ai eu si peur !

 

Ichigo rougit légèrement mal à l’aise. Il tapota le dos de sa fraccion ne sachant pas quoi lui dire.

 

-       Je peux faire quelque chose pour toi ?

-       Je..

 

La jeune femme parut légèrement gênée et murmura.

 

-       Je dois aller rejoindre Starck dans sa chambre !

-       Pardon ? Fit Ichigo.

-       Ce n’est pas pour ce que vous pensez…

 

Ichigo la regarda dans l’incompréhension totale. Freihr se frotta son bras et jeta un regard apeuré sur le roux qui l’ignorait totalement à présent.

 

-       S’il vous plaît, je vais être en retard !

 

Le roux haussa les épaules et attrapa sa fraccion et se fonça dans la direction de la chambre de l’espada. Arrivé à destination, il déposa la jeune femme sur le sol doucement.

 

-       Voilà Momo-chan.

-       Merci Taïcho ! Bonne après-midi !

 

Et la brune tapa discrètement à la porte qui s’ouvrit sur Lilynette qui paraissait impatiente.

 

-       T’es en retard ça a commencé !

-       J’ai eu un petit problème…

-       Vite entre !

 

La petite arrancar se rendit compte de la présence d’Ichigo qu’elle salua avec un grand sourire et lorsque Hinamori franchit le seuil ferma la porte brutalement derrière elle.

 

Le roux regarda longuement la battant qui lui avait été quasiment fermé au nez ! Il fronça les sourcils que se passait-il ici encore ? Le jeune homme haussa les épaules et refit un scanner pour retrouver Aïzen qu’il trouva rapidement. Il s’élança à sa rencontre.

 

Il arriva enfin devant la porte où se trouvait le maître des lieux. Son cœur se mit à battre brutalement plus fort dans sa cage thoracique. Ichigo posa ses mains sur la surface lisse et songea qu’une simple porte les séparait à présent. Il en trembla et finalement après une dernière hésitation, le roux ouvrit la porte sans frapper. Ichigo vit Gin penché sur le bureau d’Aïzen le doigt pointé sur un document. Les deux hommes levèrent le visage pour regarder l’intrus. Aucun des deux anciens shinigamis avaient sentit la présence de l’arrancar. Gin eut un léger sourire sur les lèvres.

 

-       Je crois qu’une pause s’impose ! Ironisa l’albinos.

 

Ichigo avait fixé son attention sur l’homme assis derrière son bureau. Le visage d’Aïzen n’avait pas bougé d’un Iota. Ses yeux chocolat ne reflétaient aucunes émotions particulières. Celui du roux était identique à celui d’un carnassier prêt à bondir sur sa proie.

 

-       Je peux savoir comment tu t’es libéré de tes liens ?

-       Ils se sont défaits, marmonna le roux qui savait pertinemment que cette excuse bidon ne fonctionnerait pas.

 

Gin ne se gêna pas pour laisser échapper un petit rire.

 

-       Ichimaru… sort !

-       A vos ordres Taïcho !

 

L’albinos quitta la pièce d’un pas nonchalant. L’atmosphère changea brutalement lorsque la porte se referma doucement. Aucun des deux hommes restant dans la pièce ne fit réellement attention au départ de Gin.

 

Le cœur d’Ichigo battait violemment dans sa cage thoracique. Une chaleur monta au creux de ses reins. Sans se poser plus de questions, le roux marcha d’un pas lent et mesuré vers l’homme toujours assis derrière son bureau. Le souffle du jeune homme se fit de plus en plus court au fur à mesure que sa marche le rapprochait de son mari. Les yeux chocolat avait changé de teinte pour devenir légèrement plus sombre. Pourtant, le reste de son expression ne s’était pas modifié. Cependant, Ichigo savait très bien le trouble qui agitait « son » homme.

 

L’arrancar se trouvait maintenant devant Aïzen qui s’était tourné pour l’observer. Il avait rêvé, fantasmé cet instant. Les yeux mi-clos levé vers lui, le troublèrent au delà de tout ce qu’il avait ressentis jusqu’à présent. Les mains d’Ichigo se posèrent sur le visage qui le fixait intensément. L’aura du jeune homme enveloppa Sosuke avec intensité, ses yeux de flammes s’allumèrent sous l’intensité de son désir.

 

-       Pourquoi ? Souffla Ichigo sur un ton sourd et chargé.

 

Sosuke haussa un sourcil ne comprennent pas où voulait en venir le jeune homme. Il était subjugué par sa seule présence et faisait un très gros effort sur lui-même pour éviter de le serrer contre lui. Ce rieatsu qui l’encerclait l’électrisait et déclenchait en lui un besoin animal de posséder l’espada qui l’allumait inconsciemment. La présence du roux  près de lui… si près de lui le tourmentait. Sa légendaire patience s’effritait au fil des secondes qui s’écoulait. Il vit le visage tatoué s’approcher du sien inexorablement, et surtout il se perdit dans le lac enflammé qui le fixait de façon brûlante, incandescente…

 

-       Je t’ai attendu toute la semaine, tu me fuis ? Souffla Ichigo soudainement proche de l’oreille d'Aïzen.

 

Le son rauque de sa voix, si chargée de désir contenu soudainement proche de lui. Aïzen n’avait pas vu son mouvement pour se trouver si près de lui. Les yeux de l’ancien shinigami quittèrent leur nonchalance quand il sentit un langue caresser la coquille de l’oreille sensuellement. Sosuke sentit un frisson parcourir son échine. Ichigo agissait tel un prédateur sur une proie près à bondir au moindre mouvement. Le Seigneur de Hueco Mundo fit apparaître sur ces lèvres un lent sourire. L’instinct de survie d’Aïzen se réveilla et un même désir animal de posséder l’autre se réveilla en lui. Puissant, incontrolable et dévastateur.

 

-       Tu m’as tellement manqué…

 

La voix de l’arrancar était basse, chaude, enveloppante. Sosuke ne s’attendait pas à un tel comportement et son cœur réagit avec violence à la présence de l’autre.  Il ne fit aucun mouvement. Suspendu à ces gestes mesurés et à son regard ardent. Aïzen sentait les fluctuations dans le reiatsu qui devenait plus lourd à chaque instant comme prêt à s’enflammer à la moindre étincelle. Sosuke sentit la tête du jeune homme remonter implacablement le long de sa nuque, effleurant sa peau.

 

Le visage de l’espada se suspendit de tel sorte au dessus du maître de Hueco Mundo que leurs nez se frôlaient. Ichigo respirant l’odeur d’Aïzen avec une délectation évidente. Leurs soufflent se mélangeait, leurs lèvres si proches et entrouvertes se touchaient presque et pourtant aucun des deux ne voulait briser la distance, se contemplant, s’abreuvant de cette attente qui devenait lascive entre eux. Voulant pousser au maximum le paroxysme de leur appétit, leur soif de l’un l’autre.

 

Les mains d’Ichigo rampèrent autour du cou de son créateur et contre toute attente, l’arrancar sentit une main qui l’attrapa par le revers de son haori et le tira en avant avec douceur et pourtant la poigne était ferme. Aïzen plaça le jeune au travers de ces genoux, voulant un contact plus intime avec son amant.

 

Le roux se retrouva assis sur l’homme maintenant qui le fixait de son regard hypnotique, indéchiffrable au premier abord mais l’instinct animal du jeune homme l’avertis que de prédateur, il était devenu la proie. Un frisson d’excitation gagna l’espada dont le cœur se précipita un peu plus à l’expectative des prochains instants à venir. Aïzen tourna Ichigo qui se retrouva coincé entre son bureau et lui. Les bras de l’homme étant placé de part en part d'Ichigo qui se trouvait prisonnier. La bouche sensuelle de l’homme se trouvait maintenant contre l’oreille du roux.

 

-       Si je ne suis pas venu te voir Ichigo, c’est uniquement pour ne pas te blesser.

 

La voix déjà profonde de l’homme, avait baisser d’un ton et l’échos de ses paroles se gravait à l’intérieur du jeune homme au plus profond de lui. Son souffle se fit tenue et précipité. A cet instant et lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de son maître, le cœur du jeune homme rata un battement. Il était tellement proche, les effluves de son odeur montait tel un puissant aphrodisiaque… il avait envie de lui maintenant ! C’était une urgence. Sa respiration devint erratique.

 

Sosuke eut un petit sourire moqueur. Il avait compris que l’arrancar était à sa merci. Son sourire s’effaça, lui aussi attendait ce moment depuis un long moment, n’y croyant même plus avec le temps. Sa propre respiration était irrégulière. Sosuke prit le jeune homme dans ses bras presque tendrement malgré son désir qui couvait en lui, tel un brasier. Inexorablement AÏzen pencha sa tête pour s’emparer des lèvres entrouvertes pour les prendre, sans retenue. Sa langue cherchant et prenant celle de l’espada avec fièvre. Le temps n’était plus à l’observation.. L’ancien shinigami avait bloqué la tête du plus jeune et fit de leur baiser une épreuve de force auquel l’arrancar répondit avec la même rage, comme si sa vie en dépendait.

 

La passion l’emporta sur leurs raisons. Sosuke faisait basculer le corps de l’arrancar sur son bureau, le plaquant contre avec son propre corps. Ichigo apprécia la force de son amant et bougea lascivement contre ce dernier. Leurs sexes durs se rencontrèrent sous le tissus.

 

Une lueur s’alluma dans le regard d’Aïzen. Ses mains passèrent sous l’étoffe devenu encombrante et tira sur l’obi. Cette exploration d’une peau contre une autre, les électrisèrent. Aïzen voulait plus, ses lèvres explorait la gorge offerte,  Ichigo ayant basculer la tête en arrière. L’arrancar vibra en sentant la langue humide et chaude parcourir sa chair. Ses dents qui le savourait et qui lui donnait l’envie de ressentir plus encore. Un gémissement impudique franchit les lèvres du roux.

 

Le jeune homme se sentait dominé ce qui avait pour effet de l’exciter d’avantage. Les mains traîtresse faisaient naître en lui un tourbillon d’émotions, s’ajoutant au trouble provoqué par la seule présence de Sosuke. Ce dernier lâcha un peu de sa pression et la tendresse le gagna. Il enroula amoureusement ses doigts à ceux de son amant et posa ces dernières au dessus de la tête de l’espada. Aïzen se redressa et leurs regards se mélangèrent ardents voir impatient. Les deux hommes se rendirent compte du manque provoquer autant à l’un que pour l’autre.

 

-       Ichigo…

 

Sosuke ne sut quoi ajouter au fond de lui quelque chose vibrait et il ne su comment l’interpréter, si ce n’est qu’il refusait de blesser une nouvelle fois l’arrancar. Ces gestes se firent plus tendres, sa bouche plus douce et Sosuke sentit bientôt deux jambes encerclées sa taille fermement. Les mains d’Ichigo cherchait à repousser les vêtements du brun qui l’empêchait de toucher la texture de sa peau, de la goûter… de la dévorer. L’haori d’Aïzen glissa sur le sol lourdement et les doigts minces de l’arrancar avait trouvé le chemin pour ouvrir le shihakusho de l’homme qui l’observait entre ses paupières mi-closes.

 

-       Sosuke… te deseoSientes mi deseo para Usted Hechicero? (Sosuke, le sens-tu le désir que j'éprouve pour toi, ensorcelleur ?)

 

Aïzen fut un peu surpris par la langue utilisée par l’espada et surtout du nom dont l’avait appelé son amant mais cela ne faisait que le troubler d’avantage. Pour ainsi dire cela le rendait fou de désir… également ! D’autant que le corps sous lui, l’invitait plus par ces mouvement lascif à se relâcher qu’à se contrôler.

 

-       Sí, yo también ressents Mi loco amor. (est-ce que tu le ressents mon amour ?)

 

Les pupilles d'Ichigo étaient dilatées et ses lèvres entrouvertes et gonflées était une invite à poursuivre plus loin les ébats.  Un léger sourire s’inscrivit sur les lèvres du jeune homme. L'espada se redressa et entoura de ses bras le cou de l’homme devant lui et plaqua son corps contre le sien. Les lèvres du jeune homme cherchant celle de son amant, qui répondit sans hésiter à son attente. Leurs langues s’emmêlant avec bonheur.  Sosuke entoura sa taille du jeune homme de ses bras et le serra inconsciemment fortement contre lui, comme s’il avait peur que l’orangé ne s’échappe. Ichigo sursauta ses blessures commençaient à se rouvrir une à une. Mais il refusait de lâcher le brun. Son amour le submergeait et il refusait de perdre une nouvelle minute sans sa présence à ces côtés.

 

Pourtant, Aïzen sentit entre ses doigts une sensation mouillée et collante. Surpris, il se recula et regardait ses doigts maculés de sang. Il baissa les yeux sur les vêtements blancs couverts de tâches pourpres. Sosuke fronça les sourcils et leva son visage vers celui d’Ichigo qui ne bronchait pas.

 

-       Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?

-       Je ne veux pas être éloigné de toi ! J’ai attendu trop longtemps… je..

-       Baka !

 

Aïzen se recula et tira le jeune homme pour le remettre sur ces pieds. Ichigo voulu protester mais une voix douce contre son oreille murmura.

 

-       Si tu es sage, je promet de rester prêt de toi mais… ne passe pas au-dessus de tes force. Eres demasiado importante para mí. (Tu es trop important à mes yeux).

-       Sosuke…

 

Sosuke ramassa son haori et se réajusta. Ichigo se retrouva sur ces jambes et ces dernières à sa surprise se dérobèrent sous lui. Aïzen se pencha et rattrapa sa moitié une nouvelle fois et murmura.

 

-       Finalement, tu es très délicat !

 

Le roux tourna la tête et le foudroya du regard mais Aïzen éclata de rire et lui assura sérieusement cette fois-ci.

 

-       C’est ce que j’aime chez toi… ce mélange de force et délicatesse.

 

L’arrancar ouvrit la bouche et finalement abandonna. La lueur de tendresse qui éclairait les yeux chocolats, le fit frissonner. A sa grande honte, il se laissa porter par le Seigneur de Hueco Mundo qui ne le quittait pas du regard. Ichigo ne pouvait pas détacher ses yeux des siens et ils traversèrent les couloirs de Hueco Mundo de cette manière passant devant les espadas et arrancars  présent dans ces derniers. Gin qui assista à la scène ne put s’empêcher de dire à Grimmjow qui se tenait près de lui

 

-       Au moins, ça a le mérite d’être clair ! N’est ce pas Grimmjow ?

-       Boucle-là !

 

Les poings de l’espadas se serraient tellement fort à cette instant que les jointures étaient devenues blanches et ces ongles étaient profondément enfoncés dans ses paumes.

 

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