Chapitre 12

Byakuya entra dans la salle de réunion pour la réunion qu’organisait une nouvelle fois le Soutaïcho. Il soupira intérieurement et s’installa impassible à sa place. Il jeta à peine un regard dans la salle. S’il le faisait, il rencontrerait le visage fermé de Renji qui le regarderait encore une fois avec haine. Le visage douloureux d’Hitsugaya et enfin le visage d’Amagaï qui avait remplacé celui de son amant… même en pensée, il avait un peu de mal à admettre son départ.

Son visage se tourna vers Yamamoto qui observait ces capitaines impassibles.

-       Messieurs, je vous ai convoqué pour vous informer de ma décision d’envahir Hueco Mundo et de récupérer mort ou vif Ichigo Kurosaki et dans une moindre mesure Hinamori Momo. Ces deux traites doivent comprendre qu’ils n’aient pas possible pour eux de quitter nos rangs de cette manière. De plus, après Aïzen, Ichimaru et Tousen, l’image du Sereitei est sérieusement écornée. Nous ne pouvons tolérer de nouvelles désertions !

Renji claqua sa langue contre son palais de satisfaction.

-       Quand ?

-       Ne soyez pas trop impatient capitaine Abaraï… Vous aurez vos instructions en temps voulu. Je voudrai préparer l’invasion de Hueco Mundo dans le plus grand secret et ne pas précipiter les choses. Il est hors de questions que de nouvelles fuites se produisent au sein de Goteï13 !

Personne ne répliqua. Renji exultait, il allait pouvoir remettre la main sur Ichigo et lui donner une correction. En prévision de cet événement, il allait subir un entraînement spécial. L’arrancar ne lui échapperai pas. Sa haine s’était peu à peu développer et au fur et à mesure du temps, elle prenait la place de l’amour qu’il portait pour l’espada avec lequel il avait partagé 8 années de sa vie.

Hitsugaya était plongé dans ces réflexions. Ainsi, il aurait l’occasion d’aller chercher Momo ? Depuis le départ de la brune, Toshiro relisait sans cesse la lettre d’excuses, qu’elle avait laissé sur le bureau et gardait la bague de fiançailles dans son haori. Que lui avait donc fait Kurosaki ? Il tirerait cette affaire au clair. Il était sur qu’il protégerait Hinamori à son retour au Sereitei et empêcherait le Soutaïcho de vouloir l’éliminer. Cette remarque le tracassa quelque peu.

Byakuya resta figé avec son air habituel d'indifférence. Pourtant, au fond de lui, son esprit bouillonnait. Que faisait Ichigo à présent ? Que ferait-il face à lui ? Le noble serait incapable de le combattre. Que ferait-il s’il était en danger ? Et que lui ferait Ichigo ? Le tuerait-il ? Il n’osa y penser. Le roux lui manquait terriblement au point… Il se morigéna pour sa faiblesse. Pourtant, se serait pour lui l’occasion de revoir le jeune homme. A cette idée, un frisson parcouru son échine. Même si se serait bref ou… Ne serai-ce que l’entre apercevoir, c’est tout ce qui comptait pour lui à présent. Comme il était devenu misérable ! L’ombre de lui-même… Il soupira intérieurement et écouta plus ou moins attentivement la mise en place du plan organiser par le Soutaïcho.

°°0°0°°

Yasei observa son capitaine entre ses yeux mi-clos. Il n’arrivait pas à digérer que Kursoaki-Taïcho ai été remplacé si rapidement… et par ce type venu d'on ne sait ou. Moins de quinze jours après sa fuite ! Malgré ses airs joyeux et aimable, le brun n’arrivait pas à l’encaisser. Le 3^ème siège songea au nouveau fukutaïcho Hikifune ! Alors lui, ils avaient décroché la timbale ! De plus, il avait la nette impression d’être surveillé par le lunetteux ! Kan était venu le voir à plusieurs reprise et lui avait dit qu’elle-même se sentait mal à l’aise avec le nouveau fukutaïcho. Finalement, Yasei, Kan, Natsuei, Shoujiki et Nibai s’étaient regroupés et en étaient arrivé aux mêmes conclusions.

1/ ils étaient surveillés,

2/ ils n’avaient aucune confiance envers leur nouveau Taïcho et encore pire le nouveau fukutaïcho.

3/ la nouvelle politique du Goteï13 depuis que leur Taïcho avait quitté les lieux étaient devenus un enfer.

4/ leur Taïcho et leur fukutaïcho leur manquait terriblement…

Yasei se sortit une cigarette et se l’alluma. Il tira sur son cylindre et au travers des volutes de fumée observa Hikifune reprendre vertement Kan. Cette dernière lorsqu’il se retourna leva la main, plia ces doigts et ne laissa apparaître uniquement son majeur. Le 3^ème siège rit doucement et s’appuya un peu plus confortablement contre le mur. Kan Hamako avait beau être une fille, elle n’en avait que le physique et la grâce. Pour le caractère, elle n’avait rien à envier au reste des officiers masculins qui composait la 5^ème division.

Les pensées du jeune homme se dirigèrent vers leur ancienne fukutaïcho, jamais Hinamori n’aurait été aussi méprisante. Si Kan, Natsuei, Shoujiki, Nibaï et lui avait intégré la 5^ème division, c’était uniquement à cause de la présence de Kurosaki comme Taïcho. Il se souvenait encore de leur première entrevue à l’Académie presque 8 ans en arrière. Il se souvint de sa peur de croiser l’hybride et pourtant, lorsqu’il avait vu apparaître son fukutaïcho et la complicité qui les liait… à ce moment là, il s’était dit que c’était le Taïcho qui lui conviendrait et pas un autre. Kurosaki avait rejeté sa candidature, et le brun était allé jusqu’à le harceler pour qu’il accepte. Finalement, l’arrancar lui avait donné sa chance à lui et aux autres et depuis, il ne vivait que pour leur Taïcho.

Les sièges avaient compris pourquoi leur capitaine était partie et ne lui en avait absolument pas voulu. Qui pouvait mieux les comprendre qu’eux ? La Soul Society était pourri et leur Taïcho était la seule bouffée d’air frais dans cet air vicié qu’offrait le Sereitei ! Lui et les autres n’avaient pas oublié d’où ils venaient, contrairement aux autres membres du Goteï13. Un sourire amer se forma sur les lèvres de Yasei lorsqu’il songea à ce qu’ils avaient vécu depuis leur arrivé dans cette division. Combien de fois, la 5^ème division avait-elle du courber l’échine devant les autres ? Tout ça parce ce que leur Taïcho était un arrancar, qu’il était gay, et que l’ex-mari était le premier « traître ». Finalement, Yasei se demandait s’il n’aurait pas aimé également Aïzen !

-       Yasei-kun, vous semblez bien pensif…

La voix de son nouveau Taïcho joua sur les nerfs à vif du brun qui se tourna et plongea son regard rouge et bleu foncé dans les yeux brun d’Amagaï. Ce dernier le fixait avec un léger sourire, malgré le malaise que provoquait immanquablement chez lui, ces yeux vairons. Le jeune homme se redressa interrogateur.

-       Que puis-je pour vous Taïcho ?

-       Rien en particulier… mais depuis mon arrivée à la 5^ème division, je vous vois pensif. Vous n’êtes pas tellement expressif Yasei-kun…

-       Je ne le suis pas vraiment… Maintenant, excusez-moi Taïcho, je vais rejoindre mon poste.

-       Je voulais vous avertir que nous allons partir d’ici deux jours dans le monde humain. Veuillez vous tenir prêt.

-       Vous me prenez pour qui ? Marmonna entre ses dents le jeune homme.

-       On m’a signalé dans une autre division que vous aviez des dons particuliers… je serai curieux de les voir Yasei-kun…

Le 3^ème siège haussa les épaules et tout en écrasant son mégot marmonna.

-       Je ne vois pas de quoi, il est question !

Yasei quitta les lieux et regarda méprisant Hikifune qui remontait ses lunettes au moment où il passait. Les longs cheveux ébène se soulevèrent lentement au vent et enlacèrent un instant sa silhouette filiforme qu’avait le 3^ème siège. Il fut rejoint par Kan qui sans un mot se plaça derrière son « chef ».

-       Taïcho… murmura Hikifune.

-       Il faut les surveiller ! Le soutaïcho est inquiet quant aux recrues que Kurosaki a engagé. Ils pourraient également faire preuves de traîtrise, surtout au vu de leur attachement à leur ancien Taïcho. Le comportement qu’ils ont ne joue pas en leur faveur… notamment Yasei-kun

-       Et Shoujiki ! Termina Hikifune. Ils sont dangereux…

-       Très… Je compte sur toi Hikifune.

-       Haï Taïcho !

Amagaï observait de loin le groupe de cinq qui s’était formé dans la cour. Toujours ensemble, soudé comme les doigts de la main. Même si les autres membres de la 5^ème division avaient été très affectés par le départ du « couple » que formait Kurosaki-Hinamori, ces cinq là étaient particuliers. Il était évident qu’ils étaient hostiles aux ordres, enfin surtout à ces ordres. Le problème pour Amagaï, c’était la force de ces officiers. Notamment celle de Yasei qui avait soit-disant un shikaï des plus troublant. Certains pensaient même qu'il avait atteint le bankaï, mais aucune preuves venaient étayer cette thèse. Beaucoup le présentait pour devenir capitaine un jour. Pourtant, le jeune homme semblait réfractaire à l’autorité… Amagaï ne comprenait pas comment  Yasei pouvait s’aborder sa propre carrière de cette manière !

Le 3^ème siège fit un effort sur lui-même pour paraître calme. Le brun fulminait de devoir obéir à cet imbécile d’Amagaï, la voix de Nibaï le sortit de sa rêverie.

-       On en a encore pour longtemps à supporter ce type ?

-       Pour l’instant, ils nous collent de trop prêt et puis, Natsuei n’a pas réussit à maîtriser le passage.

-       Désolée Yasei… Les yeux verts du jeune homme se voilèrent légèrement. Je fais ce que je peux mais ce n’est pas évident. J’y suis presque, je vous demande encore un peu de patience…

-       Ne t’excuse pas Natsuei ! Rétorqua Kan. Nous sommes incapables de le faire. Alors prend ton temps car le jour J, nous devrons être rapides.

-       Haï ! Mais c’est une question d’heure et non plus de jour… En fait, j’arrive à l’ouvrir, c’est une question de minutage. Grogna t’il entre ses dents. Il passa une main nerveuse dans ces cheveux blancs.

-       Dispersion… Gronda Shoujiki. Ils nous filent ! Les yeux noirs et glacés scrutaient un mur se situant non loin d’eux.

-       Pour ne pas changer… cracha Kan. Elle quitta les lieux d’un pas dégagé, tout en remettant son chignon en place.

°°0°0°°

Yasei tomba sur Ikkaku en sortant de la 5^ème division.

-       On peut savoir où tu vas Yasei ?

-       Nul part, besoin d’air !

-       Oh.. y’en a pas dans ta division ? Ironisa le chauve.

-       Pas quand on te colle un gars pour surveiller le moindre de tes gestes !

-       Tu es surveillé ?

Le brun ne répondit pas et se sortit une cigarette qu’il alluma et tira plusieurs bouffées avant de soupirer.

-       Ils ne nous font pas confiance parce ce qu’on a été recruté directement par Kurosaki Taïcho.

-       Raconte pas n’importe quoi ! Tu peux être con parfois…

-       Si tu le dis…

Yasei ne chercha pas à se justifier. Yumitchika vint se joindre à eux. Il écouta les paroles d’Ikkaku qui se moquait légèrement de la paranoïa du brun. Le 5^ème siège de la 11^ème division haussa un sourcil surpris puis, le brun se caressa le menton.

-       Personnellement, ça ne m’étonnerait pas !

-       Racon…

-       Je pense que Yasei a raison… La dernière fois, j’avais cru voir Hikifune qui surveillait quelqu’un et lorsqu’il m’a vu, il est partit dans la direction de sa division. Et c’est Shoujiki qui est apparu juste après. Sur le coup, j’avais cru qu’il l’espionnait. Et puis, je me suis dit que je me faisais des idées. Apparemment non… Termina le brun qui fixait maintenant le 3^ème siège de la 5^ème division qui restait imperturbable.

Yasei eut juste un petit sourire et il murmura

-       Besoin d’air !

-       Il te manque à ce point là ?

Les longs cheveux bruns de Yasei volèrent sous la brise. Il s’arrêta un bref instant et ses yeux fixèrent le mur en face de lui pour finalement murmurer.

-       Vous ne comprendriez pas…

-       T’en ai sur ?

-       Certain…

Yasei partit dans un glissement de shunpo ne pouvant plus rester près des hommes de la 11^ème division même s’il les appréciait beaucoup. Il se dirigeait vers le terrain d’entraînement abandonné de la 3^ème division, lorsqu’il vit le capitaine Abaraï Renji et celui de la 6^ème division se faire face. Il s’arrêta et se dissimula. Il entendit très nettement la dispute entre les deux hommes ou plutôt le discours d’Abaraï. L’éclat de rire de Renji atteignit ses oreilles.

-       Et vous allez continuer à espérer comme cela encore longtemps Kuchiki-Sama ? Il vous a abandonné comme il m’a abandonné et vous le protégez encore ? Vous êtes fou… Ou un idiot !

Un silence glacé répondit. Le regard inexpressif du capitaine de la 6^ème division ne laissait rien voir de son agacement et de la blessure que provoquaient les remarques acerbes de Renji.

-       Ne serez-vous pas le prochain traître ? Vous l’aimez à en crever… Depuis, qu’il est partit vous vous laisser mourir à petit feu. Même si les autres ne le voient pas, moi, je vous connais suffisamment… Cracha Renji.

-       Ma vie privée ne vous regarde en rien…

La voix détachée continua avec un ton plus cassant

-       De plus, cessez de vous imaginez une quelconque relation entre Kurosaki et moi. Votre jalousie vous aveugle.

-       Ne me prenez pas pour un im…

Abaraï ne pu terminer sa phrase, Yasei ne supportant plus les paroles de l’ancien amant de son capitaine sortit de sa cachette et marcha directement vers le capitaine de la 3^ème division. Son aura meurtrière emplissait la petite place sur laquelle se tenaient les deux autres capitaines. Les yeux rouges et bleus du brun fixaient le shinigami rouge d’une lueur mauvaise. Abaraï et Kuchiki regardèrent surpris le jeune homme qui était clairement une menace dirigée vers le capitaine de la 3^ème division. Yasei s’arrêta devant ce dernier et murmura clairement

-       C’est assez amusant Abaraï-san la manière dont vous vous attaquez à notre Taïcho, surtout qu’il n’est plus là pour se défendre… Après avoir colporté des ragots sur lui, vous allez empoisonner celle de Kuchiki Taïcho ? Grâce à vous nous avons perdu notre Taïcho…

-       Yasei-kun… Vous n’avez plus Kurosaki pour vous protéger…

-       Attendez ne confondez pas les rôles… je n’ai jamais eu besoin de qui que se soit pour me protéger !

-       Tout comme nous ! Rétorquèrent d’autres voix derrière le brun.

Byakuya et Renji virent les quatrième, cinquième, sixième et septième sièges de la 5^ème division qui se tenaient derrière le 3^ème siège dans une attitude de défi. Renji eu un sourire mauvais.

-       Je pense que le Soutaïcho a vraiment raison de se méfier de vous….

Shoujiki eut un petit ricanement et se plaça à côté de Yasei qui se baisa un peu pour écouter l’albinos qui murmura à son intention

-       C’est bon !

. Une voix féminine déclara

-       Le mieux pour nous est de partir ! Rentrons…

Les autres sièges regardèrent Kan qui hocha la tête.

-       Nous devons rentrer…

Les officiers de la 5^ème division s’observèrent un bref instant comme dans un langage silencieux connu d’eux seuls et finalement disparurent dans un mouvement de shunpo sans qu’aucun des capitaines ne puissent réagir.

-       Ils sont vraiment atteints ! Ils vont vraiment finir en prison…

Byakuya soupira et même si Renji ignorait la raison de leur attachement à leur capitaine, le noble l’imagina fort bien, car il ne dormait plus depuis quelque temps ! Byakuya  salua froidement Renji et quitta les lieux. Le noble retourna s’enfermer dans son bureau. Si seulement… Ichigo lui avait demandé… lui avait laissé un choix ! Le brun retourna a ses dossiers qui ne se rempliraient pas seuls.

°°0°0°°

Yasei était devant le Dangaï qui curieusement n’était pas gardé. Il l’ouvrit, les cinq sièges entrèrent à l’intérieur. Ils entendirent derrière eux des voix mais aucun d’eux ne se retourna sauf Yasei  à la dernière seconde. Il sortit son zanpakuto et murmura quelques paroles. Des hurlements se firent entendre et la porte se ferma sur des shinigami en proie aux flammes.

-       Maintenant, nous devons faire vite !

Ils entrèrent à pleine vitesse dans le tunnel et à mi-parcours, ils virent arriver une forme qu’ils connaissaient tous très bien.

-       Natsuei maintenant !

Le brun ouvrit un garganta avec son zanpakuto et entra à l’intérieur ainsi que les autres officiers justes à temps avant le passage du Kototsu.

-       Messieurs… maintenant nous n’avons plus aucun autre choix que de trouver notre Taïcho ! Aucun retour en arrière !

-       Yasei… la ferme ! Nous sommes au courant depuis très longtemps. Pas besoin de dramatiser. Marmonna Nibaï.

Les shinigmi s’enfoncèrent dans le tunnel jusqu’à sortir dans le désert blanc et noir que représentait Hueco Mundo.

°°0°0°°

Ichigo avait eu la permission par Szayel de circuler librement dans Los Sueños. Le jeune homme s’étira dans le couloir, enfin libre ! Son premier réflexe était de trouver sa fraccion. Mais lorsqu’il se rendit compte que la jeune femme était dans sa chambre, il préféra la laisser se reposer. Il avait compris qu’elle avait besoin de calme. Le roux se rendant compte qu’il avait faim se dirigea vers le grand réfectoire et entra sans vraiment se poser de question. Son regard froid se posa sur les autres arrancars présents qui se reculaient plus ou moins devant lui. Le jeune homme soupira… décidément…

Il se dirigea vers le buffet et se garnit généreusement son assiette. Il mourait de faim. Coincé dans sa chambre depuis quelques jours et toujours pas de Sosuke ! A cette idée, son esprit s’enflamma. Pourtant, il partit calmement s’asseoir à une table et mangea tranquillement, lorsque soudain un malaise le saisit. Il ne sut dire pourquoi mais, quelque chose le tracassait. Il mangea sa bouchée lentement. Le jeune homme se redressa et quitta la table et marcha nerveusement dans les murs de Los Sueños. Son cœur battait lourdement, comme si une sensation familière, quelque chose qu’il n’avait pas ressentit depuis longtemps venait l’interpeller sans qu’il arrive à remettre la main dessus.

Ichigo s’arrêta au milieu du couloir et posa une main sur sa poitrine. Troublé Ichigo, voulu en avoir le cœur net. Il défit son dispositif à son oreille. Peut-être pourrait-il en savoir plus en débranchant l’inhibiteur de son de ce dernier. Des pensées diverses vinrent à lui et le roux entendit nettement celle de son mari. Les yeux d’Ichigo s’ouvrirent brutalement en connaissant la teneur de ces dernières. L’espada devait agir vite… Freihr était déjà partit apparemment ainsi que Grimmjow. Ichigo fit un scanner pour les repérer dans Hueco Mundo. Starck venait de le rejoindre ennuyé.

-       Aïzen-sama voudrait que vous rej…

-       Plus tard ! Mes hommes sont en danger !

Starck n’eut pas le temps de répondre qu’Ichigo était partit comme une flèche. Grimmjow ne posait pas de problème à Ichigo. Il était sur qu’au moins Yasei pourrait lui faire passer un sale quart d’heure mais Freihr… c’était une autre paire de manche. Ichigo s’énerva car il ne trouvait pas la sortie. Il sortit son zanpakuto et envoya un tesa zangetsu pour fendre les murs et se frayer un chemin direct. Ichigo ne pu s’empêcher de faire un « oups » en voyant les dommages occasionnés. « Il faut vraiment que j’apprenne à me maîtriser… ».

C’était sur qu’en rentrant, il allait devoir fournir une « explication ». Pas le temps de tergiverser le jeune homme fonça dans la nuit de Hueco Mundo. Ichigo toucha légèrement son oreille pour repérer les « voix » et se déplaça le plus rapidement possible pour sauver ses sièges de la folie meurtrière de Freihr. Cela provenait à peu près de là où Hinamori et lui avait été pris en embuscade. Le roux grimaça, il y avait aussi leurs fraccions…

°°0°0°°

Hinamori se précipitait dans la salle où se trouvait Aïzen et Gin. Starck la suivait d’un pas plus lent. Elle frappa à la porte et entra.

-       Je suis désolée Aïzen-sama !

-       Où est Ichigo ? Demanda d’une voix traînante le brun.

-       Il, il est sortit…

-       C’est lui qui a créé l’explosion précisa Starck.

-       Oh ? Sosuke fronça les sourcils, essayant d’évaluer les dégâts occasionnés.

Il poussa un soupir d'exaspération et un doigt commença à bouger et à tapoter sur le coin du bureau. Gin eut une goutte de sueur derrière la tête. Enfin, il valait mieux que se soit l’espada 0 qui détruise tout, au moins, il avait une chance d’avoir la vie sauve songea l’albinos. Il n’osait pas regarder Aïzen qu’il sentait très tendu soudainement.

-       Starck… va me chercher mon épouse !

-       Pourquoi ne le contactez-vous pas par la pensée ? Demanda Hinamori curieuse.

-       La pensée ? Répéta le seigneur de Los Sueños

-       Kurosaki-Taïcho ne vous a pas dit qu’il était télépathe ?

Voyant l’air surpris de Gin et Aïzen, Hinamori s’expliqua.

-       En fait, Kurosaki-Taïcho a un dispositif à l’oreille que Kurotsushi Taïcho lui avait créé lorsqu’il était revenu de Hueco Mundo la dernière fois. Et système l'empêche de devenir fou. Il interceptait toutes les pensées de tout le monde. Généralement, il est branché. Mais, là je suis persuadé qu’il a débranché le dispositif pour retrouver Yasei et les autres.

-       Yasei… et les autres ?

-       Je suis persuadée qu’il s’agit du 3ème, 4^ème ,5^ème ,6^ème , et 7^ème siège de la 5^ème division. Kurosaki Taïcho est tout pour eux, ils le suivraient en enfer. Pour eux, qu’importe que Kurosaki Taïcho soit un arrancar, un espada, un visard, un shinigami… ils ne travailleront jamais que pour lui.

-       Et il n’a jamais utilisé l’hypnose ? Demanda Gin surpris.

-       Jamais ! Kurosaki Taïcho a sa division complète prête à mourir pour lui. Mais disons que Yasei, Kan, Natusei, Nibaï et Shoujiki et surtout lui sont particulièrement attaché au TaÏcho. Je me doutais qu’un jour ou l’autre, ils apparaîtraient…

Aïzen s’enfonça dans son siège et réfléchit calmement à la situation.

-       Et Ichigo ?

-       Pour lui ces hommes sont tout ! Tous ceux qui sont sous sa protection…

-       Je vois Hinamori…

Aïzen était pensif, il posa une dernière question.

-       Comment fait-on pour le « joindre ».

-       Juste lui envoyer vos pensées… mais ne crier pas ! Il pourrait avoir un choc.

Sosuke ferma les yeux et se concentra sur l’espada.

°°0°0°°

Ichigo arriva devant Freihr et l’arrêta en plein vol lorsqu’elle voulut achever Kan. La malheureuse shinigami était au sol baignant dans son sang. Les autres sièges étaient tous dans un sale état. La fureur de roux n’eut pas de limite et il attrapa l’espada dos par la gorge pour la propulser contre un mur de roche sans la lâcher. Un craquement sourd se fit entendre. L’orangé entendit vaguement Grimmjow parler derrière lui mais la colère l’empêchait d’entendre clairement. Au moment où Ichigo allait envoyer un céro sur la jeune femme à bout de souffle et prête à rendre l’âme, le roux entendit nettement la voix de son mari.

-       Mi querido Loco…(mon amour fou)

La colère tomba instantanément.

-       Sosuke ?

-       Que fais-tu exactement ?

-       Je vais tuer Freihr ! La colère du roux monta d’un cran.

-       Pour qu’elle raison ?

-       Elle, elle a massacré mes hommes…

-       Ichigo se ne sont plus tes sièges… Tu n’es plus à la Soul Society…

-       Je m’en moque ! Ils sont venus pour moi et il est hors de question que quiconque touche un seul de leurs cheveux !

-       Freihr est toujours vivante…

-       Presque…

-       Presque ? Répéta Aïzen interrogateur.

Ichigo lâcha la jeune femme et écouta attentivement son mari.

-       Je l’ai laissé tomber !

-       Et Grimmjow ?

-       Vivant !

-       Bien… Tes hommes ?

-       Vivants mais blessés dont Kan qui est dans un très sale état.

-       Amène-les à Los Sueños !

-       Tu vas les tuer ?

-       Pour que tu m’en veuilles ? Je ne sais pas encore ce que je vais en faire… mais si tu tiens à eux, autant les soigner… Non ?

-       Je t’en suis reconnaissant…

-       J’espère que tu sauras bientôt me le prouver… Mi querido Loco…

Le ton sensuel et suggestif utilisé par Aïzen, provoqua un sourire chez le roux. Dans le même temps, un délicieux frisson remonta le long de son échine.

-       Difficile pour moi d'entreprendre quoique se soit, si tu refuses de me voir… Hechicero… (ensorcelleur)

-       J'ai reçu le rapport de Szayel sur ton état de santé…

-       Et maintenant ?

-       Je pense que nous pourrons reprendre là où nous en étions resté la derrière fois.

-       Je rentre !

Ichigo se tourna vers son 4^ème siège et la souleva délicatement. Le roux jeta un œil aux autres et leur demanda

-       Prêt à me suivre ?

-       Haï Taïcho ! Firent-ils en cœur.

Ils allaient partir lorsque la voix de Grimmjow résonna derrière lui agressive.

-       Je peux savoir ce que tu comptes faire ?

-       J'ai reçu l'ordre de Sosuke de les emmener à Los Sueños.

-       Ne me fais pas rire ! Comment peux-tu communiquer avec…

Ichigo ne prêta plus attention au bleuté et suivit de ces hommes retourna dans le palais blanc ou son mari l'attendait. L'espada se mordilla soudain la lèvre nerveusement. Il se souvint du mur !