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Chapitre 13
Ichigo se déplaçait plus lentement qu'à l'ordinaire pour permettre à ses sièges de le suivre sans difficulté. Freihr et Grimmjow n'y étaient pas allés de main morte. Les fraccions de Grimmjow ricanaient comme des hyènes autour du jeune homme qui était excédé sur la fin. Pourquoi n'avaient-ils pas suivi Grimmjow ?
Le roux sentit une énergie spirituelle familière arriver rapidement. Hinamori s'arrêta devant Ichigo.
- Taïcho !
Puis se rendant compte de l'état dans lequel se trouvaient les différents sièges, elle se précipita vers eux et s'inquiéta de leur état de santé. Tous semblaient heureux de voir leur fukutaïcho en vie. Hinamori se posta ensuite devant son capitaine et posa une main délicatement sur le front de la jeune femme qu'Ichigo tenait dans ces bras.
- Taïcho, Aïzen-Sama vous attend !
- Aïzen ? Demanda incrédule Yasei.
Tous les sièges s'étaient figés stupéfaits.
- Haï ! Aïzen-sama est toujours en vie ! Répliqua le roux qui observait ses différents sièges pour voir leurs réactions.
- Excusez-nous Taïcho ! S'exclama Yasei. C'est comme… enfin, on nous avait certifié qu'il était mort. Nous sommes surpris.
- Comme je l'ai été lorsque je l'ai retrouvé !
Ichigo affichait un doux sourire en se souvenant de leur retrouvaille. Puis, fronça les sourcils en songeant qu'"il" l'avait convoqué.
- Hinamori… Où m'attend t'il ?
- Dans la salle du trône Taïcho ! Répondit doucement Hinamori.
- "Il" était en colère pour le mur ?
- Agacé surtout ! C'est surtout Freihr qui semblait plus le contrarier…
Le roux se mordilla la lèvre inférieure. C'était sûr qu'il passerait un mauvais quart d'heure ! Il reprit sa route et bientôt Los Sueños fut en vue. Ichigo entendit les exclamations de ses officiers sur la superficie de l'édifice devant eux. Cela amena un sourire à Ichigo qui pensa soudain à Las Noches qui était plus petit en comparaison.
Le roux se sentit inquiet sur l'état de santé de Kan qu'il tenait toujours dans ces bras. Il entra dans le bâtiment blanc, suivit des shinigamis et de sa fraccion. Il pénétra dans la salle du trône et il sentit la crainte de Yasei, Nibaï, Shoujiki et Natsuei. Les espadas présents n'étaient absolument pas amicaux. Sosuke sur son trône observa le groupe de jeunes gens qui approchaient. Ichigo s'arrêta non loin du trône de son mari et leva les yeux vers lui, tout aussi impassible que lui.
Un silence s'installa durant lequel Aïzen semblait sonder le groupe d'hommes qui venaient de rejoindre leur Taïcho. Ses yeux chocolat s'arrêtèrent sur le corps apparemment sans vie de Kan qu'Ichigo serrait contre lui affectueusement. Ses yeux remontèrent lentement vers le roux et un léger sourire s'afficha sur son visage.
- Tu as l'air de tenir à eux !
- Je ne te l'ai pas caché tout à l'heure ! Vas-tu tenir ta promesse ?
Aïzen fut soudain devant Ichigo. Les sièges derrières leur ancien Taïcho se figèrent. Ils ne l'avaient pas vu se déplacer contrairement à Ichigo qui ne bougea même pas. Sosuke se pencha et observa le corps mutilé de la jeune femme.
- C'est Freihr qui a fait cela ?
- Comme si tu l'ignorais… marmonna le roux contrarié.
- Elle semble elle-même dans un état délicat !
- Je m'en moque !
- Moi pas Ichigo… Comprends bien une chose… Les espadas sont "mes hommes" et je ne veux tout comme toi les préserver. Tout comme tu protéges tes fraccions…
Ichigo leva la tête vers son mari surpris.
- Mes fraccions ?
- Je ne compte pas non plus transformer toute la cinquième division !
Sosuke se redressa et appela les fraccions de Szayel qui s'inclinèrent devant lui et prirent le corps de la jeune femme des bras d'Ichigo. Les yeux du brun s'attardèrent sur les traces de sang qui m'acculaient la tenue du roux. Il leva les yeux vers les quatre shinigami.
- Veuillez suivre ces fraccions, j'ai demandé à ce qu'on s'occupe de vous. Je vous laisserai discuter avec votre espada sur le comportement que vous devrez avoir à Los Sueños. A savoir que si vous n'êtes pas d'accord, vous serez éliminé et quel que soit l'avis de votre ancien Taïcho !
La voix d'Aïzen était caressante en murmurant ces derniers mots. Ichigo observa son mari du coin de l'œil. Le brun semblait très sérieux. Ichigo n'osa pas se retourner vers ses anciens hommes et ces derniers ne répliquaient pas. Lorsque le groupe de shinigami quitta la salle pour suivre les fraccions, Ichigo se tourna pour quitter la salle et une voix le figea.
- Ichigo-KUN !
Les cheveux du jeune homme se dressèrent sur sa tête. L'espada pila et lentement se tourna vers son mari qui l'obervait moqueur.
- Nous n'avons pas finit de parler…
Cette voix douce qui ne présageait jamais rien de bon surtout pour lui. Finalement, il rectifia pour qui que se soit. Une goutte de sueur glissa dans son dos.
- Le mur…
- Hum… je ne trouvais pas la sortie.
- Je veux bien te pardonner pour cette "fois-ci", parce ce que tu ne connais pas encore les lieux. D'ailleurs Gin se fera un plaisir de te faire visiter Los Sueños prochainement. Sache tout de même que la sortie se trouvait à peine cent mètres du lieu où tu te trouvais. Je voudrais que tu évites de me démolir mon palais… C'est particulièrement fastidieux à faire reconstruire….
Ichigo hocha la tête et rougit légèrement de se faire réprimander devant tous les autres espadas mais, se dit dans le même temps que c'était moins pire à ce à quoi il s'attendait au départ. Le roux attendait une autre parole de son mari qui était repartit s'asseoir à sa place et qui l'observait avec un léger sourire moqueur.
- Ichigo… Tu es un espada comme les autres ! Veux-tu prendre place…
Aïzen montra alors une place vacante à ses côtés en contre bas. Les yeux du jeune homme s'arrondirent.
- Tu veux que je m'asse…
- S'il te plaît !
Le ton était de miel mais c'était clairement un ordre. Ichigo soupira et s'installa en boudant à sa place. Il aurait préféré rejoindre ses fraccions plutôt que d'être coincé dans cette salle où rien d'intéressant ne se passait jamais. Sosuke voyait l'air contrarié de son épouse et retint un nouveau sourire. Obligé l'espada à rester assis à une même place pendant une heure ou deux, serait une punition bien suffisante. Connaissant son caractère bouillonnant, il n'allait pas tarder à faire des siennes.
Le roux mourrant d'ennui sur son rocher se sentit gagner par la somnolence. Il faisait des efforts désespérés pour ne pas sombrer mais, rester inactif comme le faisait son mari, était hors de sa portée. Ses paupières devenaient lourdes et il ne comprenait absolument plus rien de ce qui était dit à cette réunion. Ichigo glissa un regard vers son mari et vit que ce dernier l'observait du coin de l'œil, moqueur. Ichigo compris alors qu'il s'agissait de sa "punition" pour le mur. Il fulmina intérieurement et son reiatsu commença à tanger. Les autres espadas le ressentirent et la voix de velours de son mari demanda innocemment.
- Quelque chose ne va pas Ichigo-Kun ?
Les yeux de flammes glissèrent sur le côté, et il envoya un regard furieux à sa moitié qui se moquait délibérément de lui. Ichigo repris avec toute l'obséquiosité dont il pourrait faire preuve.
- Tout va très bien Aïzen-Sama… Je vous remercie infiniment pour votre prévenance.
Les espadas levèrent les yeux au ciel, craignant déjà la dispute du couple qui pointait à l'horizon.
- Je t'en prie Ichigo-KUN ! Je me sentirai très mal, si tu n'étais pas à ton aise…
- C'est beaucoup trop d'honneur que vous me faites Aïzen- Sama… je ne mérite pas tant d'indulgence.
- Tu trouves aussi Ichigo-KUN ?
Les espadas comprirent qu'ils n'y échapperaient pas ! Tous envièrent finalement la place de Freihr et de Grimmjow qui étaient toujours à l'infirmerie. Quant à Ichigo, la colère était montée d'un cran mais il déployait des efforts considérables pour rester maître de lui-même. Le comportement de son mari l'agaçait prodigieusement… non, sa voix l'exaspérait. Pourtant, le roux ne répondit pas, car il sentait bien le terrain miné pour lui. Il vit le sourire victorieux qui s'affichait sur le visage du brun qui reprit sa discussion comme si l'aparté n'avait pas existé.
Ichigo sentait des fourmis dans ses jambes cinq minutes plus tard. Il fit un léger mouvement pour les faire disparaître. Ce fut le tour de son dos quelques minutes plus tard, une boule douloureuse s'était formée au centre et il commença à remuer les épaules pour finalement faire des exercices d'étirements. Comme Ichigo vit qu'il devenait le centre d'attention ! Il arrêta immédiatement et essaya de se faire plus discret. Il maudit son mari intérieurement.
Gin observait souvent l'espada qui s'agitait de plus en plus et Aïzen qui l'observait amusé, l’albinos voulait secouer les deux hommes. Il se sentait gagner peu à peu par l'énervement et ne comprenait plus rien au débriefing de l'arrancar plus bas. Tant pis, il irait en catimini lui demander des explications complémentaires, car il était sur qu'Aïzen malgré l'agitation de son épouse suivait le monologue de l'arrancar. Gin jeta un œil circulaire dans la salle et tous les espadas étaient paniqués par l’agressivité du reiatsu qu’émettait le Cero inconsciemment. L'albinos songea a demandé à Aïzen d'éviter la présence du roux pendant leur réunion. Il perturbait tout le monde. Quoique Gin se douta fort bien du motif de la présence d'Ichigo actuellement dans la salle du trône.
Ichigo se sentit gagner peu à peu par la somnolence. Rien à faire, c'était pas son truc de rester des heures ainsi sans bouger. Puis, il se demanda qui à part Sosuke voudrait rester immobile comme une statue ? Ses pensées dérivèrent loin, tellement d'ailleurs que ses paupières se fermèrent inexorablement. Ichigo eu un bref sursaut pour finalement se tasser sur lui-même et s'endormir sans aucun respect pour les autres membres de la salle du trône. Aïzen vit seulement à la fin du rapport que le roux avait sombré dans les bras de Morphée, ayant renoncé à l'observer vu son agitation. Un léger sourire s'inscrivit sur ses lèvres et le brun ordonna à tous de quitter la salle. Gin observa Aïzen mais le regard que lui adressa ce dernier, le dissuada de toute observation mal venue.
Sosuke se laissa tomber gracieusement à côté de son épouse et l'observa pendant quelques instants. Ichigo s'était recroquevillé sur lui et son visage était relativement paisible. Aïzen remarqua qu'il semblait avoir froid et soupira légèrement. Ce gosse lui faisait faire n'importe quoi ! Pourtant, dans son cœur une douce chaleur éclairait ce dernier à chaque fois que ses pensées se tournaient vers Ichigo ? Quelque fois, il avait beaucoup de mal à se reconnaître lui-même. Il renonça de résoudre le mystère et souleva le jeune homme sans effort. Il regagna ses appartement discrètement et lorsqu'il ouvrit la porte de leur appartement, il n'emmena pas le roux dans sa chambre, mais il déposa le corps d’Ichigo sur son lit. Aïzen le recouvrit de ses couvertures et le roux soupira d'aise et se pelotonna à l'intérieur.
Sosuke s’assit à côté du jeune homme et caressa doucement les cheveux ébouriffés. Finalement, il se laissa glisser à côté de lui lentement. Il défit ses waraji du bout des pieds et glissa à l’intérieur des couvertures et scruta le visage endormis… si jeune. Tellement longtemps qu’il attendait cet instant et pourtant depuis son arrivée, il ne faisait que l’éviter. Etait-il fou ? En fait, il n’osait plus le toucher. Son désir était tellement violent et Ichigo semblait tellement… différent par rapport à ces souvenirs. Il avait espéré tellement avec leur dernier baiser. Et puis, il y a eu l’épisode dans son bureau… et le comportement d’Hinamori avec Ichigo qui était inhabituel, cela n’avait rien à voir avec celui d’un supérieur avec un subordonné. Et pour finir, le ralliement des premiers sièges du jeune homme. Et ce besoin que le jeune homme avait besoin de protéger… Ses doigts glissèrent doucement sur le bord du visage détendu. Si différent, si attirant, si magnétique… tellement aimé par les autres. Incapable de prendre soin de lui et pourtant. Les pensées du brun dérivèrent lentement et ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes.
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Ichigo sentit une étreinte autour de lui qui le tenait fermement contre lui et il rechercha encore plus la présence enveloppante. Pourtant au fond de lui, cette odeur avait un effet saisissant entre peur et fascination. Comme si ses souvenirs avaient une forme double. Les doigts du jeune homme s’accrochèrent à la veste contre lui. Le cœur du roux battit plus lourdement dans sa poitrine, lorsque son rêve commença à devenir érotique. Les lèvres qui parcouraient sa nuque firent naître un frisson et il exhala un soupir de plaisir.
- Mi querido loco souffla une voix grave qui fit tourbillonner en lui un ouragan d’émotions. (Mon amour fou)
Ichigo ouvrit les yeux brutalement et croisa les yeux chocolats hypnotique de son mari suspendu au-dessus de lui, ce qui bouleversa le jeune homme.
- Sosuke…
La voix du jeune homme était rauque. Le visage d’Aïzen se pencha inexorablement vers celui du roux. Leurs nez se frôlèrent, leurs yeux toujours plongés dans ceux de l’autre. Leurs soufflent se mélangèrent, les yeux du brun se fermèrent à demi ne pouvant s’empêcher de se repaître du trouble de sa moitié. Les bras d’Ichigo s’enroulèrent autour du cou d’Aïzen le cœur battant à tout rompre. Ses sens littéralement en alertes, troublés au plus profond de son être. Lorsque les lèvres de son mari prirent délicatement les siennes, l’orangé fut surpris par cette langueur, le velouté de ses lèvres qui caressaient les siennes. Il frémit lorsqu’il sentit les mains larges cherchant leurs chemins sous ses vêtements. Et lorsque ces dernières eurent trouver le contact avec sa peau, sa chair sembla vivre sous les caresses de son amant.
Les yeux d’Aïzen étaient si brûlants qu’Ichigo se sentit fondre et lorsque la bouche de l’homme mordilla le soin de sa mâchoire, les doigts du roux se perdirent dans la masse chaleureuse des cheveux châtains. Le jeune homme laissa la bouche de l’homme dévaler sa gorge et son cœur se précipita lorsque les doigts de son amant défirent un à un les boutons de sa veste qui furent bientôt écartées. Le roux trembla sous le regard de son mari et une certaine gêne s’était emparée de lui. Cela n’avait rien à voir avec leurs derniers contacts. C’était doux, voluptueux… et aimant. Ichigo était ébranlé au plus profond de lui-même par la sensualité de ces mains qui exploraient son corps presque avec pudeur. Comme si Sosuke avait peur de le briser.
Aucune parole n’était échangé et pourtant, leurs non-dits étaient plus révélateurs que n’importe quel serment. Les mains d’Ichigo glissèrent à leur tours de la nuque au col de veste et il desserra les boutons mais une des mains de Sosuke les attrapèrent et il porta à ces lèvres les doigts fins du jeune homme. Il lécha chacun des doigts pour les faire entrer dans sa bouche insensiblement et avec une certaine volupté. L’humidité chaude qui les recouvraient firent vibrer Ichigo qui entrouvrit ses lèvres sous l’intensité de la passion maîtrisé du plus vieux et des instants prochains à venir. Aïzen se pencha et ses dents tirèrent délicatement la lèvre inférieure entrouverte, alors que sa main libre tirait sur l’obi rouge qui se délia lentement pour se dérouler dans un froissement doux. Le tissus tomba sans un bruit en bas du lit et aucun des hommes ne remarqua sa chute. Trop occupé à présent de mélanger leurs langues dans un balai sensuel.
Ichigo se sentait gagner par l’ivresse de ses sens à vif et gémit de plaisir lorsqu’une main glissa sous son hakama, cette peau qui caressait la sienne et qui descendait sous ces fesses et qui les tripotaient avec langueur. Le roux se sentait gagner par une fièvre et aurait voulu précipiter les choses mais Sosuke ne l’entendait pas de cette oreille. Sa tête descendit inexorablement vers la clavicule du jeune homme et la mordilla avec délectation. Ses mains s’activant à retirer les vêtements devenues encombrant. La bouche de l’homme descendit encore traçant un passage de feu sur la peau nue. Lorsque la bouche du plus vieux s’empara entre ses dents d’un téton et le lécha langoureusement, Ichigo se crispa légèrement, d’autant que le brun répéta l’opération sur l’autre et le roux laissa échapper un jappement lorsque la main d’Aïzen vint caresser la bosse sous le dernier tissus qui habillait le jeune homme.
La respiration précipitée de son mari troubla Ichigo plus qu’il ne l’aurait pensé. Le roux voyait les efforts que faisait sur lui-même le brun et ne supportant plus ce déséquilibre entre eux. L’orangé essaya de repousser le plus vieux pour que sa peau puisse enfin entrer en contact avec la sienne. Les gestes du jeune homme se voulaient tendres et Sosuke bascula sur le côté pour lui permettre de défaire ses vêtements qu’il trouvait finalement trop encombrant. Ichigo tremblait presque sous l’impatience pourtant, il essaya de se montrer aussi maitre de lui que pouvait l’être le brun. Ne pouvant plus tenir, il parcouru le corps de l’homme allongé sous lui avec ses lèvres. Le seul de la peau de son homme le grisa au delà de sa propre raison et c’est presque en le dévorant qu’il se mit à découvrir sa chair si longtemps désiré et pourtant si lointaine.
Les mains du jeune homme délestèrent Aïzen de son obi qui vola dans la pièce avec moins de délicatesse que celui du roux. Ichigo avait son cœur qui courait sous sa chair et son trouble était intense. Le bout de ses doigts effleurait les muscles de son homme et il se délecta de les voir se contracter sous ses caresses. La langue rugueuse du jeune homme joua avec les tétons dressés d’impatiences et Ichigo entendit les battements sourds du brun presque contre son oreille. Cette résonance identique à la sienne, lui permis de prendre toute la mesure du trouble de sa victime avec lequel, il jouait. Le roux leva les yeux et croisa le regard lourd et les pupilles dilatés par le plaisir de son partenaire.
Ichigo découvrit le corps qu’il détestait tant lors de leurs premières étreintes. C’était troublant de s’imaginer à présent vouloir être aimer et posséder par la même personne quelques années plus tard. De trembler et vibrer pour cet homme qui avait fait basculer sa vie. Pourtant sa bouche embrassait cette chair désirée, ses mains palpaient les muscles fermes et en appréciaient la texture souple. La langue rugueuse du jeune homme lécha le sexe tendu qui s’offrait à lui et ses oreilles perçurent le gémissement à peine souffler. Un léger sourire naquit sur les lèvres de l’orangé. C’était fascinant de se découvrir un pouvoir sur le brun qui exerçait ce dernier avec une telle facilité sur les autres.
Le roux engloutit en entier la verge dressée et ses mains caressèrent les fesses d’Aïzen avec une certaine volupté. Ichigo sentit une main ébouriffée ses cheveux, les gémissements au-dessus de lui se faisant plus intenses, un frisson d’excitation parcouru l’échine de l’orangé. Lorsqu’il remonta sur le corps dénudé et qu’il croisa les yeux chocolats qui avait perdu leur lueurs moqueuses remplacé par la passion, le jeune homme s’empara des lèvres entre ouvertes. Leurs baisers fut passionnés Aïzen retournant Ichigo sous lui, ses mains ayant remplacé celles de son partenaires dans la découverte de l’autre. Sosuke se redressa légèrement et esquissa des baisers aussi légers qu’un vol de papillon sur les lèvres gonflés de son amant.
Aïzen avait le cœur lourd. Il avait envie de posséder son amant pourtant, il s’accrocha au peu de raison qu’il avait encore pour ne pas réitérer ses anciens exploits sur le jeune homme. Il voulait qu’il l’aime, comme lui en était tombé amoureux malgré lui. Le brun voulait le rendre fou de désir, qu’il n’attende que lui. Ichigo devait lui appartenir corps et âme. La bouche sensuelle descendit et il rendit la même caresse exercer sur lui plutôt. Les mains d’Ichigo se crispèrent sur les draps, son amant était doué pour jouer avec son corps et ses nerfs. Le roux se mordit les lèvres lorsque les doigts experts pénétrèrent son intimité remplacé bientôt par une langue qui le fit trembler. Ichigo voulu fuir mais deux mains le retinrent fermement et le jeune homme n’eut d’autre choix que de s’abandonner à ces sensations. Il ne désirait plus qu’une chose, que Sosuke plonge en lui et mette fin à son doux supplice. L’orangé haletait de manière de plus en plus saccadée.
Lorsque Aïzen remonta son corps, Ichigo se sentait faible et détesta ce sentiment. Pourtant, lorsque les hanches du plus vieux se soudèrent aux siennes son esprit chancela. Il s’arqua contre son amant et le regardait suppliant ne voulant pas briser leur étreinte par une parole qui risquerait de briser la magie qui s’était opéré en eux. Aïzen ne se fit pas prier et glissa entre les cuisses fermes et serrées d’Ichigo qui gémit sourdement. Une fine pellicule de sueur recouvrait le corps de Sosuke. Il ne pensait plus être longtemps garant de sa propre raison et se sentait lâcher prise. Le roux bougea à sa place et le brun abandonna toute conscience. Il fondit en Ichigo comme un prédateur sur sa proie. Autant, ces gestes avaient été doux et maîtrisé jusqu’à présent autant il se lâchait et abdiquait face à son ardeur, à son feu intérieur. Ses mouvements étaient presque violents et le roux répondait avec la même impétuosité. Le jeune se redressa pour se retrouver assis sur son homme et ainsi plonger son regard dans le sien.
Leurs bouches se rencontrèrent brièvement et Ichigo bascula la tête en arrière quand les lèvres de Sosuke mordirent sa nuque. Les doigts du roux s’enfonçaient dans la chair bronzée devant lui. Il avait envie de plus et bientôt son esprit se fracassa contre une montée de plaisir comme il en avait rarement connu. Il s’accrocha aux épaules larges d’Aïzen comme un noyé à sa bouée et laissa un tourbillon intense l’emporter. Les mains larges de son amant le soutenant.
Lorsque sa tête tomba dans le creux de la nuque d’Aïzen, Ichigo frissonna. Son cœur battait trop rapidement et son esprit était complètement vide. Le roux n’avait pas envie de parler, ni de se détacher. Juste rester ainsi dans les bras qu’il avait attendu depuis quelques semaines.
- Mi querido loco…
Cette bouche contre son oreille et se murmure le firent vibrer. Cette voix hypnotique sur lui qui faisait immanquablement vibrer son âme. Ichigo leva la tête et croisa le regard intense qui n’affichait qu’une grande tendresse. Cela surpris le jeune homme qui ne pensait pas voir cette expression sur ces traits. Ichigo pensa que personne à part lui, ne devait connaître cette facette du brun. Les doigts de Sosuke caressaient doucement les mèches indisciplinées. Le roux aurait aimé parler mais aucun son ne franchit sa barrière de ces lèvres. Un silence confortable s’était installé entre eux. Et aucun des deux hommes ne voulaient réellement le briser.
Aïzen attira le roux contre lui et Ichigo se retrouva en partit allongé sur le buste où il pouvait entendre le battement de cœur régulier et lent de son homme. La main de Sosuke glissait paresseusement dans le dos de l’orangé qui frissonna sous ces effleurements.
- Tu n’as pas envie de dormir ?
La voix grave firent sursauter le roux qui se laissait bercer par cet instant confortable entre eux.
- Non…
- J’ai pensé… la voix songeuse et basse firent dresser l’oreille du roux. Que tu me fuierais, à un moment donné ou un autre…
Seul le silence lui répondit et finalement, Ichigo se redressa sur ces avant-bras et plongea ses yeux de flammes dans ceux de son mari. Une expression sérieuse s’affichait sur ces traits et le roux fit courir un doigt sur les lèvres de son amant.
- J’ai songé… pendant que tu me faisais l’amour, à tout ce que tu m’avais fait traverser. La douleur, la peine, la colère, l’impuissance, la rage, le plaisir aussi…
Aïzen fronçait les sourcils à présent mais n’interrompis pas le discours du jeune homme. Il voulait connaître le fond de ses pensées.
- Je t’ai détesté tant de fois et pourtant, tu me troublais et me trouble encore aujourd’hui plus que ma raison ne peut supporter. Je me demandais comment un homme qui me faisait autant souffrir aussi bien physiquement et moralement pouvait m’émouvoir autant ? Lorsque tu m’as rendu ma liberté pour retourner à la Soul Society, je n’ai pas compris. J’étais heureux d’être libre et en même temps malheureux de te perdre. Je t’en ai détesté que plus.
La main du jeune homme avait glissé sous la nuque d’Aïzen et ses doigts jouaient avec ces mèches courtes.
- Lorsque j’ai retrouvé la mémoire, j’ai su interpréter ce que j’éprouvais pour toi après toutes ces années d’absence. Peut-être aussi ai-je mûri ?
Un sourire ironique effleura les lèvres d’Ichigo qui songea à Renji et Byakuya. Ce dernier s’effaça progressivement.
- Le fait de te savoir vivant… de te revoir… C’est destabilisant !
Le visage du roux se trouvait maintenant à peine à quelques centimètre de son amant.
- Une part de moi te déteste pour ce que tu m’as fait mais, je pense que quoiqu’il arrive, j’en suis également heureux. Je suis amoureux de toi… depuis si longtemps. Ne me quitte plus Sosuke.. Has hechizado* (tu m'as ensorcellé)
Un bras d’Aïzen s’était enroulé autour du cou du jeune homme et obligea Ichigo à franchir la courte distance qui les séparaient encore.
- Mes sentiments pour toi me désarmes… Je te l’ai dit si souvent mais crois en ma parole, je t’aime. Tu es mon seul et unique. Mon âme mourrait à petit feu de ne pas te voir revenir. Lorsque j’ai… transpercé ton corps une nouvelle fois, j’avais l’impression de voir ma propre vie m’échapper.
L’étreinte autour du jeune homme se fit plus ferme. Les lèvres d’Aïzen partirent à la rencontre de celles de son amant. Et il chercha fiévreusement la langue du roux. Ses deux bras s’étant enroulés fermement autour de la carrure plus fine d'Ichigo. Sosuke chuchota contre la bouche entrouverte.
- Te voir dans ces conditions, t’avoir attendu pour te perdre de mes propres mains, je ne l’aurai pas supporter.
Les yeux chocolats mi-clos, si envoûtants, hypnotiques... la voix sensuelle et suave qui s’inscrivait en lui une nouvelle fois, tissant son sortilège comme par mégarde, nouant et renouant l'attache, l’enchaînait inexorablement à lui. Ichigo encadra de ses mains le visage si sérieux de son amant bouleversé par les émotions qui transperçait dans le son de sa voix. Ichigo l’aimait… son cœur s’ouvrit et un flot d’amour se répandit en lui. Sosuke laissa aller son visage dans le creux de la main si chaleureuse du roux qui encadrait toujours sa mâchoire. Ses yeux se fermèrent un court instant.
Ichigo attira l’homme contre lui. Ce dernier se laissa porter par le contact du plus jeune. Sentir l’étreinte rassurante autour de lui, jamais il n’en avait ressentit le besoin auparavant. Sosuke sentait le souffle régulier contre sa nuque. Il laissa son corps tombé à côté de son partenaire qui le fixait intensément. Peu à peu pourtant les yeux du jeune homme se fermèrent. Un bref sourire effleura ses lèvres pour le quitter lorsque le jeune homme s’endormit profondément. Il se laissa gagner par la torpeur également. Heureux au fond de lui mais il ne l’avouerait jamais à quiconque.
*Tu m’as ensorcelé
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