Chapitre 27

Ichigo sortit songeur de la salle d’entraînement. Gin et lui du fait de tenir un secret inavouable de l’autre, avait un rapport « complice ». Pas qu’ils soient devenus les meilleurs amis du monde… C’était comme si ils étaient liés par un pacte invisible, ce qui entraînait une compréhension mutuelle envers l’un et l’autre. Le jeune homme avait été plus sérieux qu’à son habitude d’ailleurs au cours de sa pratique du kidô et à sa grande surprise, il avait fait un bond phénoménal dans l’utilisation de ce dernier.

 

La voix de Gin le stoppa net dans sa progression :

 

-       Tu vas « le » rejoindre ?

-       Non, pas tout de suite…

 

Le roux scruta le visage de Gin qui était d’un sérieux surprenant.

 

-       Je vais donc « lui » rendre visite… si cela ne te dérange pas Ichigo-kun…

-       Non, je ne compte me déplacer là-bas qu’en fin d’après-midi. J’ai des petites choses à régler avant !

 

Gin hocha la tête et tourna brutalement les talons en s’éloignant rapidement. Le jeune homme appela ses fraccions qui se réunirent autour de lui. Ichigo avait un air grave et demanda doucement :

 

-       Je vous prierai de me suivre, nous allons suivre un entraînement à l’extérieur !

-       Haï Taïcho !

 

La réponse était venue d’un seul homme. Aucune des personnes présentent n’ignoraient qu’il s’agissait simplement d’une excuse. Mais aucun ne souffla mot. Kan frôla la main de Yasei qui enlaça brièvement les doigts de sa compagne. Ils n’avaient pas encore osé parler de leur relation à leur espada. Quoiqu’ils se doutaient qu’il avait compris, ne serait-ce par le sourire amusé qui détendait ses traits.

 

Bientôt, tous se retrouvèrent en dehors des murs de Los Sueños. Les émotions qui tourbillonnaient dans le cœur du jeune homme l’étreignaient si fortement qu’il avait l’impression qu’il perdait peu à peu la raison. Le sonido l’emmena très loin du palais d’Aizen. L’espada s’arrêta brutalement, obligeant ses fraccions à faire demi-tour.

 

Tous s’approchèrent doucement de l’homme qui semblait perdu dans de profondes pensées. Son froncement de sourcils n’était pas bon signe. Chacun comprit une nouvelle fois, l’importance de ce qui se dirait à présent. Quoique tous savait déjà où voulait en venir leur ancien capitaine. Ils l’entendirent soupirer doucement, mais personne ne prit l’initiative de pousser l’homme à se confier. Le silence se prolongeait quant au moment où les fraccions ne s’y attendaient plus, Ichigo prit la parole :

 

-       Je pense que vous vous doutez tous pour quel motif, je vous ai amené ici…

 

Ichigo ne prit pas la peine de se retourner. Il se contentait de scruter la lune blanche qui se détachait sur le fond noir de la nuit de Hueco Mundo. Le cœur de chacun s’accéléra et tous attendaient la suite.

 

-       Vous êtes tous au courant qu’entre Kuchiki Byakuya et moi, quand nous étions à la Soul Society…  il y avait plus qu’une relation de… travail.

 

L’espada avait buté sur le dernier mot, son cœur se serrait à nouveau. Ichigo passa ses mains dans son dos et tourna simplement son visage ou l’empreinte de la tristesse assiégeait ses traits.

 

-       Haï Taïcho… Murmura Yasei.

 

Un bref sourire apparu pour disparaître aussi vite. Un vent souleva doucement les vêtements blancs des hommes présents.

 

-       Je vous demander de garder le silence sur cette relation que j’entretenais avec Kuchiki-sama…

 

Tous hochèrent la tête et Ichigo finit sa phrase :

 

-       Tout comme je vous demander de ne pas dévoiler celle que je vais entretenir ici avec lui…

 

Tous les fraccions ouvrirent les yeux de surprise. Kan avança et demanda, une main à son cœur :

 

-       Taïcho… si, si… Aizen-sama l’apprenait… vous rendez-vous compte des risques pour vous et pour Kuchiki-sama ?

 

Les yeux de flammes scrutèrent les yeux suppliants de la jeune femme.

 

-       J’en suis tout à fait conscient… terriblement conscient… Je n’ai pas à vous expliquer mes raisons pourtant, je voulais au moins que vous le sachiez. Rien ne pourra me faire revenir en arrière. Si je n’ai pas Byakuya avec moi, je perds le peu de raison qu’il me reste… je la perds un peu plus chaque jour et… et… lorsque je suis près de lui, c’est comme si…

 

Le regard à nouveau plongé dans le ciel sans étoile de Hueco Mundo… Ichigo se perdit dans ses pensées. La voix de Nibai se fit entendre :

 

-       Nous ne soufflerons pas un mot sur votre relation, passée ou future ! Nous vous serons toujours fidèle Taïcho !

-       Si nous devons vous servir de couverture… nous le ferons ! Ajouta Shoujiki qui était habituellement silencieux.

-       C’est vrai Taïcho ! Nous éliminerons tous ceux qui voudront trahir ce secret. Termina Netsuai.

 

Le Cero quitta l’astre de la nuit pour se tourner complètement vers ses hommes. Tous faisaient bloc, sans demander plus d’explications ou à chercher à savoir comment ils pourraient protéger leur capitaine. Ils lui resteraient fidèle, jusqu’à la mort s’il le fallait…

 

-       Vous n’avez pas choisit le chemin le plus facile en me suivant !

-       Laissez-nous assumer nos choix ! Nous ne regrettons pas d’avoir tout quitté pour vous. Si c’était à refaire, nous le ferions à nouveau… n’oubliez pas d’où nous venons et n’oubliez pas ce que nous a dit Aizen-sama ! Nous sommes ici pour une cause juste même si nous ne le savions pas au départ. Maintenant, s’il faut que nous préservions l’équilibre pour vous entre votre mari et votre amant… s’il faut tuer pour cela, se salir les mains, comme le dit Aizen-sama… seul le résultat compte qu’importe les moyens !

 

Le ton de Yasei était catégorique et ses yeux vairons luisaient sous le coup de l’émotion. Kan s’était approchée de lui et posa une main sur son bras comme pour essayer de calmer les ardeurs de l’homme. Ichigo ne fut pas dupe sur le geste.

 

-       Merci… Retournons à Los Sueños… Et… Yasei et Kan… pensez à officialiser votre relation un jour !

 

Les deux amants se jetèrent un regard et le couple répondit :

 

-       Haï Taïcho !

 

Kan ajouta :

 

-       Nous n’osions pas vous en parler…

-       Pourquoi ?

-       Il y a tellement de… enfin, nous n’osions pas !

-       Si vous êtes prêt, je tâcherai de faire en sorte qu’on organise une cérémonie. Maintenant rentrons !

 

Le groupe quitta le désert blanc pour se diriger vers le palais où Sosuke attendait certainement Ichigo. Le jeune homme donna l’ordre à ses fraccions de se disperser alors qu’il se rendait dans le bureau de son mari. Le roux entra sans frapper dans le bureau du brun qui était plongé dans ses rapports.

 

-       Tu as toujours l’air débordé Sosuke…

 

Aizen sursauta presqu’en entendant la voix de son épouse qu’il trouva juste à côté de lui.

 

-       Tu devrais te détendre parfois, fit l’espada d’une voix caressante.

 

Sosuke se renversa sur son siège et observa quelques secondes le jeune homme qui se penchait sur lui un sourire conquérant sur les lèvres.

 

-       Tu es venu m’apporter un peu de réconfort ? Ironisa Sosuke.

-       T’en plaindrais-tu ? Souffla Ichigo contre les lèvres souriantes de son mari.

 

Pour seule réponse Aizen tira légèrement sur la veste d’Ichigo et fit en sorte que le roux atterrisse sur ses genoux une nouvelle fois. Leurs lèvres se joignirent dans un même mouvement. Les doigts du jeune homme parcouraient les cheveux plaqués en arrière. Sosuke enlaça la taille d’Ichigo pour le rapprocher plus près. Leur baiser devint plus exigeant, leurs respirations haletantes… mais le seigneur de Hueco Mundo cassa leur étreinte et posa son front contre celui du roux et déclara de sa voix grave assourdie par le désir :

 

-       Merci pour la pause…

 

Ichigo fronça les sourcils et attendit la suite :

 

-       J’ai des arrancars espions qui vont venir me rejoindre dans peu de temps. Tu vas devoir me laisser.

-       Je peux me mettre sous le bureau comme…

-       Ccchhhuuuuttttt…

 

Aizen posa un doigt sur la bouche du roux et souffla de sa voix de miel dans son oreille :

 

-       Je garde ça pour plu tard… J’ai besoin de toute mon attention…

-       Quelque chose ne va pas ? S’inquiéta Ichigo.

-       Les nouvelles qui me parviennent ne sont pas bonnes en effet.

-       Je peux t’aider ? Suggéra le jeune homme.

 

Un sourire sensuel s’afficha sur les lèvres pleines de  Sosuke. Il répondit en caressant les cheveux roux avec tendresse :

 

-       Tu m’aideras en tant voulu, Mi Loco Amor… J’ai su par Gin que tu t’étais considérablement amélioré dernièrement…

-       Je m’applique…

-       Bien, je n’aurais plus de raisons de m’inquiéter pour toi !

 

Les yeux d’Ichigo devinrent légèrement phosphorescents. Le jeune homme sentait en lui la présence de Shiro et inconsciemment il porta une main à sur son cœur. Son reiatsu se modifia sans vraiment qu’il s’en rende compte. Le jeune homme se redressa brutalement, il ne pouvait plus rester là, il fallait qu’il voit Byakuya.

 

-       Apparemment non… constata Sosuke en fronçant les sourcils. Que t’arrive-t-il ?

 

Ichigo tenta de calmer Shiro. Nous y allons tout de suite… attends que je finisse ici et nous y allons… supplia le roux au monochrome. Si t’n’t’dépêche pas mon roi… j’saurai quoi faire ! L’espada se déplaça normalement et il posa un regard serein sur Aizen, son énergie à nouveau canalisé.

 

-       Rien… juste une… interférence ! Je vais te laisser travailler… nous nous verrons tout à l’heure !

-       Tu es sûr ?

 

Le haussement de sourcil de Sosuke prouvait son agitation et Ichigo eu un petit sourire en coin. Il se tourna vers la porte et disparut derrière le battant d’où il répliqua :

 

-       Certain !

 

Le vantail se ferma et Ichigo croisa les yeux bleus électriques de Grimmjow. Les deux hommes s’affrontèrent du regard. Un silence plana entre eux quelques secondes et enfin, le Decima prit la parole :

 

-       C’est dangereux de ne pas se promener avec ces fraccions… « Taïcho » ! Se moqua-t-il.

 

Ichigo pour toute réponse augmenta son reiatsu pour écraser le bleuté qui plia lentement un genou à terre. Un sourire méchant flotta doucement sur les lèvres du Cero qui répliqua d’une voix spectrale :

 

-       Oui, pour toi apparemment !

 

Un rire accompagna ses paroles et le roux quitta le Decima sur le sol, transpirant et respirant difficilement. La voix de Nishven retentit derrière Grimmjow :

 

-       A ta place, je me tiendrai éloigné de lui… et même très loin !

 

Grimmjow se redressa, observa le Sexta et eut un sourire de mépris :

 

-       Ne me dit pas que tu as peur ? rétorqua t-il.

-       Le mot terreur conviendrait mieux… fit sourdement le Sexta qui s’éloigna.

 

Le bleuté resta pensif pendant un long moment et disparut lorsqu’il vit arriver les espions d’Aizen.

 

°°0°0°°

 

Plus les pas d’Ichigo l’approchait de la prison, plus Shirosaki prenait le dessus sur Ichigo. L’excitation  montait en lui, animale, prête à exploser. Pourtant, il savait son amant affaiblit. Il devait tâcher à contenir ses ardeurs. Un frisson secouait son corps et quand il tapa le code de la cellule du noble, son cœur allait exploser sous la pression de son sang.

 

Ichigo entra et prit soin de fermer la porte derrière lui. Ses yeux de flammes rencontrèrent les yeux anthracites qui le hantaient depuis le début de la journée.

 

-       Enfin… Murmura le jeune homme.

 

Byakuya se releva de sa chaise. Il s’était plongé dans la lecture d’un roman et l’arrivée inopinée du jeune homme était une pause bienvenue. D’autant qu’il n’avait attendu que cela toute la journée. Il resta immobile tout comme l’espada. Byakuya se sentait faible en présence d’Ichigo mais plus rien à voir avec ce qui s’était produit récemment. Ichigo… Il ne l’avait pas vu bouger mais il sentait ces bras l’entourer avec une force contenue. Le visage de son amant enfoui dans le creux de sa nuque. Il le sentait respiré son odeur. Le noble entoura les épaules du jeune homme. Le Cero s’enivrait de l’odeur de cerisier qui était pour lui comme une drogue.

 

-       Tu me manques tellement Byakuya…

 

Le noble ferma les yeux profitant de l’étreinte pour se stabiliser sur ses jambes. Les deux hommes restèrent un moment enlacés, jouissant naturellement du sentiment d’intimité qui leur était accordé. Ichigo se redressa inexorablement en prenant soin de lécher la peau opaline de son amant avec sa langue rugueuse. Byakuya frissonna et lorsque les dents d’Ichigo grignotèrent ses lèvres tendrement, il soupira tout en frissonnant. Même après tout ce temps, l’espada avait sur lui un effet magnétique. Les yeux se rencontrèrent et le même besoin se lisait sur le visage de l’autre. Ichigo saisit la nuque de Byakuya et l’embrassa. Tout d’abord dans l’urgence puis l’autre main du roux glissa autour de la taille du noble et le plaqua contre son corps robuste.

 

Byakuya prit le visage du roux entre ses mains et répondit avec la même ferveur. Pas besoin de masque avec son amant. Il connaissait tout de lui, de ses sentiments de ses désirs, de ses aspirations…

 

-       Cerezo mio… te deseo…  me perteneces cuerpo y alma… (Mon cerisier, je souhaite que vous m'apparteniez corps et âme)

 

La voix caressante et chaude qui murmurait son désir contre son oreille fit tressaillir le noble. Cette voix qui l’hypnotisait à chaque fois qu’ils faisaient l’amour. Ichigo à la surprise de Byakuya souleva le brun et le posa sur le lit avant que ce dernier ne se rendre compte de quoi que ce soit. L’espada rétorqua avant de recevoir une pluie de reproche.

 

-       Tu ne te rends même pas compte que tu es faible et que tu étais sur le point de t’effondrer. Je préfère… attendre ! Mais…

 

Ichigo se lécha les lèvres, une fine gouttelette de sueur glissa de son front, il finit d’une voix étouffée :

 

-       Je vais te laisser… Je ne suis pas sur de pouvoir garder un contrôle sur moi-m…

 

Byakuya avait attrapé fermement le roux par sa veste et le renversa sur le lit à côté de lui. Et le noble maugréa entre ses dents :

 

-       Je t’ai attendu toute la journée… depuis… plusieurs mois… je te veux maintenant !

 

Ichigo voulu protester mais une des mains de son amant avait glissé sous la veste et caressait la peau nue et chaude de l’espada. Le brun continua :

 

-       J’ai rêvé ce moment… j’ai attendu si longtemps… ne me laisse pas seul… prend-moi, désir-moi, fait ce que tu veux de moi. Mais, ne pars pas…

 

La bouche de Byakuya recouvrit celle d’Ichigo qui sentait ses vêtements glisser sur le matelas. Tout d’abord surpris et incapable de répondre, le jeune homme resta figé. Puis, se reprenant, il aida son amant à le dévêtir. Le noble se mit à parcourir cette chair bronzé de ses lèvres, caressant, cajolant et découvrant à nouveau son goût si exquis à ses papilles. Ichigo se laissa aller contre le matelas et écarta les jambes pour que Byakuya puisse mieux se positionner au-dessus de lui. Le souffle chaux et l’humidité de cette langue taquine fit monter son désir violemment. Cette proximité…

 

L’espada ferma les yeux pour garder son contrôle mais la caresse des mèches brunes sur sa peau, ses mains qui le parcouraient en touchant les zones les plus sensibles de son anatomie allait lui faire perdre définitivement la tête. Pourtant, sachant que Byakuya ne voudrait pas qu’il reprenne la main décida de se laisser manipuler par son amant. Ses ongles se plantèrent sur la couche. La langue experte jouait avec le rebord de son trou au milieu de la poitrine. Le brun était toujours aussi hypnotisé par cette particularité de son anatomie, ce qui amena un sourire carnassier sur les lèvres du roux qui se redressa légèrement et empoigna la chevelure de jais d’une main et redressa le visage de l’homme qu’il aimait. Jamais, il ne lui avait avoué, Ichigo le savait bien… mais s’il lui confessait ces sentiments, il avait peur de… s’enchaîner à lui et pour l’instant, avec sa relation avec Sosuke… il ne pouvait pas, lui donner de vain espoir. Tout ce qu’il pouvait faire en l’état actuel des choses, c’était d’aimer son corps en espérant que le noble comprendrait qu’à part le désir charnel, son amour pour lui était bien présent.

 

Ichigo attrapa les lèvres sensuelles du noble, et sa langue glissa paresseusement sur l’ourlet de sa chair si douce. Le roux mélangea sa salive avec le noble et en faisant son geste fit basculer Byakuya contre lui et l’allongea contre lui.

 

-       Je suis désolé… mi corazon

 

Le cœur du brun bondit dans sa poitrine, il n’était pas sur d’avoir entendu les dernières paroles d’Ichigo qui avait à peine murmuré sa phrase. Pourtant, le noble voulait y croire, il avait besoin de savoir que le roux l’aimait ne serait-ce qu’un peu que se soit autre chose que du désir, que d’un besoin bassement charnel.  Ses mains qui l’effeuillaient lentement, cette bouche qui parcourait se peau… cette chaleur que dégageait l’espada. Un frisson serpentant lentement la base de sa colonne vertébrale pour remonter inexorablement vers son crâne. Comme si chaque nerf sous sa peau, voulait lui faire comprendre combien le plaisir qu’il ressentait dans ces bras… il ne le trouverait jamais autre part qu’à l’intérieur de ces derniers.

 

L’hakama de Byakuya atterrit en tas au bas du lit complètement nu sous le regard brûlant du Cero, le noble n’éprouva aucune pudeur. Les mains du jeune homme pelotait doucement ses fesses, alors que le jeune homme approchait son corps pour se trouver face à son amant et s’empara de sa bouche et le taquina du bout de sa langue, leur deux corps se frôlant dans une danse érotique, où leurs peaux réapprenaient à s’apprivoiser où leurs sexes s’effleuraient pour mieux se séparer procurant une décharge chez l’un comme chez l’autre. Leurs bouches avaient beaucoup de mal à se séparer. Leurs langues ne faisaient que fondre encore et encore dans la bouche de l’autre.

 

Byakuya finit par repousser le plus jeune contre le matelas pour le dominer et sa langue descendit vers la gorge du roux explorant, et mordillant la zone sensible de l’homme soumis.

 

-       Mi amor… souffla Byakuya. Deseo tu amor…  ardo para  ti… me enloqueces… (Mon amour... je te désir... je brûle pour toi... j'ai peur...)

 

Le cœur d’Ichigo s’emballa… pourquoi ? Les pensées d’Ichigo volaient dans son esprit et celles de Shiro également. Les sentiments doubles et l’émotion qui l’étreignaient multipliées par deux. La voix de son amant était presque désespérée en prononçant ces paroles. Le ton employé ébranla profondément l’espada qui ne supportait plus cette souffrance, devait-il rester un imbécile ? Que leur réservait le lendemain ? Devait-il cacher à cet homme qu’il aimait ces sentiments plus longtemps ?

 

Ichigo se redressa et attrapa le visage de Byakuya qui dont le regard exprimait une certaine détresse mélanger à un désir soutenu. Les deux mains du roux entourèrent la tête du noble et il posa son front contre celui de son amant. Les yeux de flammes se plongèrent intensément dans ceux anthracite. L’espada déclara doucement :

 

-       Eres mi obsesion... te quiero... cuerpo y alma para el resto de mi vida… mi corazon… Mi cerezo… (Tu es mon obsession ... Je t'aime ... corps et âme ... pour le reste de ma vie ... mon coeur ... Mon cerisier ...)

 

Chaque mot s’imprima dans le cœur du noble qui fixait le jeune homme stupéfait. Lui qui s’était résolu à l’aimer sans retour, voilà qu’Ichigo lui avouait ses sentiments. Il était évident que son amant ne se jouait pas de lui. Ce dernier ajouta :

 

-       J’aime aussi Sosuke de la même manière… Je ne peux rien te promettre… Juste t’aimer…

 

Byakuya répondit :

 

-       Je ne t’en demande pas plus…

 

Ils étaient tellement proche que leurs nez se rasaient, leurs bouches s’échangeaient leur chaleur sans se toucher. La période d’observation et de compréhension entre eux dura quelques secondes avant d’échanger à nouveau leurs lèvres se rencontrèrent. Plus aucune parole ne fut échangé entre eux. Seuls leurs mains et leurs corps s’exprimaient. Troublé par leur propre déclaration et le fait que tout était si fragile entre eux et tellement compliqué. Les mains d’Ichigo s’étaient unies à celle de son amant couché sous lui. Byakuya avait déjà ressentis du plaisir avec Ichigo mais le fait de savoir enfin ces sentiments sur lui, même si leurs amours étaient interdit le faisait prendre conscience soudainement qu’Ichigo l’aimait depuis le départ. Cela transcenda l’acte en lui-même, le doute avait quitté son cœur.

 

Lorsqu’Ichigo s’échoua à côté de lui quelques minutes plus tard, Byakuya resta un moment immobile. Le roux se redressa et attrapa ses affaires et se dirigea vers la douche. Le noble resta dans sa position, observant le plafond intensément. C’était lourd à porter de « savoir »… Il avait attendu ces paroles et maintenant… Ichigo réapparut rapidement et se dirigea vers le lit. Le jeune homme s’assit à côté du brun et caressa du bout du doigt la mâchoire de son amant. Leurs regards se rencontrèrent indécis.

 

-       Je reviendrai te voir… Souffla le Cero.

 

Byakuya ne répondit pas, son regard calme apaisa les angoisses du roux qui le gagnait à nouveau. Le noble s’en rendit compte et murmura :

 

-       Je t’attendrai…

 

Un bref sourire effleura les lèvres du jeune homme.

 

-       Je suis désolé Byak…

-       Je ne le suis pas ! Si je n’avais pas été capturé… je n’aurai jamais connu tes sentiments pour moi. Et c’était important pour moi de connaître la vérité.

 

Ils se regardèrent encore un bref instant et Ichigo quitta la cellule sans un regard en arrière. Il ne pouvait pas de toute façon. En sortant, le jeune homme frappa les murs de son poing au fur et à mesure de sa progression. Il s’en voulait quelque part d’avoir cédé à son impulsion et d’un autre côté absolument pas. Maintenant, il devait affronter Sosuke… Quel visage devait-il lui montrer maintenant ? Ichigo utilisa le sonido et se rendit dans sa chambre où il se fit couler un bain. Il voulait être sur que l’odeur de Byakuya ne se sente pas sur lui. Déjà qu’Aizen était perspicace… Le jeune homme se laissa couler dans l’eau parfumée et ne vit pas arriver son mari. Lorsqu’il se redressa, il croisa des yeux chocolats, chauds… très chauds. Sosuke arborait un fin sourire et ce dernier demanda :

 

-       Je suis venu pour continuer la petite pause agréable de tout à l’heure…

 

La voix chaude et caressante fit frissonner l’espada qui déglutit péniblement et se sentait comme piégé à son propre jeu. Toutefois, Ichigo tendis une main vers Aizen et lui adressa un sourire carnassier.

 

- Viens avec moi…Hechicero! Souffla le jeune homme le cœur battant.

 

 

 

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