Chapitre 31

Byakuya sortit du bureau du Soutaïcho pensif. Chacun des shinigami capturés et libérés avaient été soigneusement interrogés et ce à plusieurs reprises. Les doutes semblaient s’être cristallisé sur le noble. Toutefois, tous les anciens captifs avaient donné à chaque fois la même version des faits. Yamamoto les avait fait mettre aux arrêts et aucun n’avait pu communiquer avec l’autre. Cependant, même si Byakuya avait donné la même version des faits, il semblait qu’on lui reprochait son manque d’initiative. Et puis, chacun se souvenait des accusations de Renji…

Yama-jii venait finalement de lui dire qu’il pouvait retourner dans sa division. Néanmoins, Byakuya avait aussi quelques affaires à régler au sein de son clan. Rukia lui avait fait part d’une certaine agitation depuis sa captivité et quelques membres se voyaient bien reprendre les rênes de ce dernier. Cela ne le touchait absolument pas quelque part. Après tout, cela faisait des années qu’il voyait des conspirations s’ourdir autour de lui. Notamment, car il n’avait pas pu avoir d’héritier mâle de son union avec Hisana.

Ses pas lui avaient fait traversé la première division et maintenant, il marchait vers sa propre division rejoindre son fukutaïcho qui avait du prendre la relève durant son absence. Il voulait voir avant de s’absenter quelques heures comment s’en était sortit Soren. Il n’eut pas le temps de poser un pied dans sa division qu’une voix qu’il connaissait très bien retentit à ses oreilles.

-       Tiens… mais que voyons nous là ? Kuchiki Taïcho ?

Byakuya se tourna lentement et observa son ancien fukutaïcho. Renji lui parut fatigué et amaigri. Malgré la tension tension qui existait entre eux dernièrement, le noble comprenait très bien ce qui agitait le capitaine de la troisième division et ne pouvait pas le blâmer.

-       Abaraï Taïcho…

Un silence s’installa entre les deux capitaines où aucune animosité ne surgit à l’étonnement du brun. Renji qui réagissait si violemment habituellement lorsqu’il apparaissait quelque part.

-       Il vous a abandonné aussi ?

Byakuya aurait pu mentir ou esquiver mais il n’en avait pas la force. Il répondit après quelques secondes de réflexion.

-       Il m’a laissé choisir…

-       Vraiment ? Vous avez eu plus de chance que moi…

Un bref sourire amer s’inscrivit sur les traits du shinigami aux cheveux rouges.

-   Je ne suis pas surpris de vous voir ici alors… Le clan et vos principes ont toujours été plus importants que votre cœur. Il doit souffrir.

-       Je suppose…

-       Vous aussi…

-       …

-       Tss ! Votre dignité et votre noblesse…

Le regard de Renji s’était fait intense, scrutateur. Pour ensuite se fixer sur l’horizon, pensif. Byakuya observa son ancien fukutaïcho qui lui parut différent. Plus posé, plus mur… ce qui lui donnait un charisme qui lui faisait défaut jusque là. Il sentait derrière son attitude la blessure, comme si ce dernier avait tout perdu.

-       Qu’en savez-vous Abaraï Taïcho ? Auriez-vous accepter de le partager avec Aïzen Sosuke ? Et quel avenir ai-je là-bas ? Aucun…

Le shinigami rouge se crispa lorsqu’il entendit le nom qu’il honnissait depuis toutes ces années, puis il observa longuement le visage défait du noble. Abaraï se rendit compte que Kuchiki n’était plus tout à fait le même. La façade faisait encore illusion mais, semblait prête à craquer à tout instant. Pour ces yeux avertis, il était évident que Kuchiki Byakuya était comme éteint. Une légère grimace qui aurai pu ressembler à un sourire, s’il n’avait pas une certaine rancœur derrière.

-       Je n’aurais pas aimé le partager… c’est certain. Mais comparer à l’enfer d’une vie sans amour… sans son amour… je crois que j’aurais été prêt à tout. Si Ichigo me proposait le même choix… J’accepterais les yeux fermés. Je suis tombé bien bas.

Un rire bas fit échos à ces paroles… La tête de Renji avait basculé en avant et avait adopté un mouvement de balancier. Il regardait ses mains soudainement comme si elles possédaient une réponse plausible à son comportement absurde.

-        Mais j’en ai assez de me battre contre moi-même. Les plus belles années de ma vie, je les ai passé avec lui.

Sa voix n’était plus qu’un souffle en prononçant ses dernières paroles.

-       Qu’allez-vous faire ?

-       Rien…

-       Vous savez que le Soul Society projette une attaque d’envergure qui…

-       Oui… oui… je suis plus qu’au courant. Mais voyez-vous… j’attends avec impatience ce jour où je pourrais le revoir.

Renji se gratta le sommet de son crâne et son visage bascula en arrière. Une certaine mélancolie se dégageait de sa personne.

-       Que comptez-vous faire Abaraï Taïcho ?

Les yeux rouges glissèrent sur la silhouette du noble qui s’était quelque peu émacié ces derniers jours. Abaraï savait comment été traité les anciens captifs et il n’avait pas trouvé le style de Yamamoto très conciliant. Il s’y attendait quelques peu. Toutefois, il fut surpris par la dureté et la suspicion un peu hors de propos à son goût. Même si lui avait été injuste à un moment donné… il avait au moins l’excuse de la jalousie.

-       A Ichigo ? Je compte le retrouver et l’affronter…

-       Pourquoi ?

-       Parce ce que c’est mon devoir et parce ce que… Je préfère vivre intensément les derniers moment que je vivrais avec lui… 

Renji quitta brutalement les lieux et Byakuya fronça les sourcils. Il interpella le shinigami

-       Renji… Que compt-….

Le capitaine de la troisième division avait quitté les lieux. Une sourde angoisse remua les entrailles du capitaine de la sixième division. Que voulez faire son ancien fukutaïcho ? Si quoique se soit arrivait…

-       Nii-sama…

Byakuya posa son regard fatigué sur sa sœur qui paraissait morte d’inquiétude.

°°0°0°°

Ichigo se réveilla avant Sosuke. Il était blottis contre lui et il caressa du bout des doigts le visage endormis. Il ne le voyait pas vraiment… juste sentait sa présence et son souffle régulier. Cela faisait maintenant un mois que les prisonniers avaient récupéré leur liberté et le jeune homme pour l’instant arrivait à gérer ses émotions et la vie avec Sosuke était devenue plus douce. Aïzen faisait absolument tout pour qu’Ichigo ne ressente pas la perte de Byakuya. Et Ichigo faisait ce qu’il lui était possible pour le rendre heureux sans qu’il ne se fasse trop de soucis pour lui.

Après quelques contorsions, le jeune homme réussit à se lever sans réveiller sa moitié. Il se prit une douche et s’habilla. Les doigts d’Ichigo s’attardèrent sur son trou au milieu de sa poitrine. Puis observant son reflet dans le miroir, il effleura les trois vagues tatoué de son œil à sa joue. Ses yeux de flammes le troublèrent, son passé lui revint avec acuité brutalement. Finalement reboutonna sa veste. Shiro… ne se montrait plus à présent. Le roux se demandait si c’était bon ou mauvais signe. Dans le noir, il traversa la chambre à nouveau et quitta doucement les appartements d’Aïzen.

Ichigo traversa les différents couloirs blancs et se demanda quant il avait appris à si bien connaître les lieux ? Tout était uniforme et blanc sans réelle distinction d’un couloir à un autre. Pourtant, s’était comme si les plans des lieux étaient imprimés dans sa tête. Il se dirigea vers la salle commune où il comptait prendre son petit-déjeuner. Il y trouverait sûrement ses fraccions.

Les premières personnes sur qui il tomba furent Kan et Yasei. La jeune femme rougit brutalement en voyant son espada devant elle. Yasei quand à lui restait serein et salua le Cero.

-       Ohayo Taïcho !

-       Ohayo Yasei… Kan…

-       Nous pourrions vous parlez… seuls à seul ?

-       Bien sur…

Ichigo eut un petit sourire et comprit le pourquoi du rougissement. Le cri d’un enfant se fit entendre et Yasao bondit sur son père…

-       Ohayo Papa Ichigo !

-       Ohayo Yasao…

-       Je viens déjeuner avec toi. Nnoitra n’est pas d’accord mais je m’en fou…

-       Ne parle pas comme ça de Nnoitra s’il te plaît !

-       Mais… il est rabat-joie en ce moment…

-       C’est normal je dirais…

-       Pourquoi ?

Ichigo souffla contre l’oreille de son fils…

-       Tu veux passer plus de temps avec moi qu’avec lui… Alors qu’il y a peu tu passais tout ton temps avec lui. Il faut qu’il s’habitue à ce que tu grandisses…

-       C’est pour ça ?

-       Hum… Je pense que tu ne devrais pas le négliger comme tu le fais…

-       On pourrait manger ensemble ?

-       Si tu veux…

-       Nnoitra vient !

-       Je ne suis pas ton chien ! Prétentieux ! Le novena jeta un regard belliqueux à l’enfant.

-       Taïcho !

Ichigo se retourna pour croiser le regard bienveillant d’Hinamori. Starck se tenait tranquillement à côté de la jeune femme, ainsi que Lylinette. Un fin sourire s’inscrivit sur les lèvres du roux qui se détourna avec Yasao dans ses bras. Le groupe se déplaça dans le sillage de l’espada. Les arrancars présents regardaient avec lassitude le tableau familial que formait le groupe qui fut rejoins rapidement par Freihr heureuse de se coller à son dominant et Vassla qui suivait faussement indifférent comme à son habitude. Bientôt tous à table, discutant joyeusement sur leurs avenirs commun et des batailles à venir.

Yasao quittait les genoux d’un espada pour aller sur celui des fraccions de son père pour finir définitivement sur ceux d’Hinamori qu’il adorait particulièrement. Elle était la mère qu’il recherchait désespérément chez les arrancars féminin et qu’il ne trouverait jamais en elles. Kan aussi était parmi ses préférées mais elle semblait un peu absente depuis quelques temps, nerveuse pour il ne savait qu’elle raison.

L’ambiance était bon enfant et se fut au tour d’Aïzen et de Gin d’entrer dans les lieux. Rangiku arriva juste quelque minutes plus tard furieuse apparemment et elle ne se cacha pour reprocher à l’albinos son manque d’éducation. Sosuke laissa le couple régler leur problème qui pour une fois ne le concernait pas. Ses yeux se posèrent sur Ichigo qui le salua silencieusement. Les yeux du brun contempla la table et il se demanda soudain si c’était dans ses projets de former une famille quelconque ? En s’approchant de l’assemblée les bruits de conversations divers lui parvinrent. Il était clair que personne ne craignait Sosuke… enfin, quand Ichigo était là évidemment.

Une fois assis à côté du roux, ce dernier lui annonça le mariage de Kan et Yasei.

-       Vraiment ? Toutes mes félicitations !

Rangiku s’était penché entre les deux jeunes gens les étouffants sur sa poitrine plantureuse. Puis se tournant vers Gin :

-       Tu vois eux… ils officialisent !

-       Nous ne sommes pas si pressé… on vient juste de se retrouver…

-       Attend ! Tu crois tout de même pas que je suis restée ici pour faire durer notre relation comme on la vivait à la Soul Society ?

-       Rangiku… tout le monde n’est pas obligé de participer…

-       C’est quoi une relation ? Demanda Yasao.

-       Disons que… commença Rangiku songeuse, le doigt posé sur sa lèvre pulpeuse inférieure. Comment dire ça à un gamin de ton âge ?

-       C’est quand deux personnes s’aiment et qu’elles veulent vivre ensemble. Expliqua doucement Hinamori.

-       Mais on vit tous ensemble… on ne vit pas une relation ? Pourquoi tous les deux ?

Rangiku tapota la tête de Yasao et marmonna :

-       T’es trop petit pour comprendre !

-       C’est même pas vrai d’abord ! Protesta vigoureusement le gamin.

-       C’est lorsque deux personnes s’aiment… Marmonna Natsuei.

-       Et toi t’aimes quelqu’un ? Demanda Yasao.

Shoujiki éclata de rire à la surprise de tous et ce dernier déclara à Yasao sous le regard outré de l’objet de la conversation :

-       Le jour où une nana supportera son caractère de chien… J’irais lui souhaiter bon courage et ton mon soutient !

-       La ferme… tu t’es vu question caractère…

-       Moi je l’ai toujours trouvé très calme Shoujiki. Il parle pour dire quelque chose… Déclara Nibaï Pas comme certain.

-       Ça veut dire quoi ça ? S’énerva Natsuei.

-       Ça veut dire que t’es chiant quand tu t’y mets. Mange au lieu de t’énerver…

Ichigo écoutait la conversation. Quelque part, il avait l’impression d’être entouré par une famille chaleureuse et aimante. Quelque chose qui tenait chaud au cœur. Ses yeux suivirent Rangiku qui avait attrapé la tête de Natsuei et avait l’avait plaqué entre ses seins. Le pauvre avait l’air d’étouffé et il fut soulagé qu’il ne s’agissait pas de lui. Gin protesta car il ne semblait pas goûté aux démonstrations d’affection de sa petite amie.

Natsuei était écarlate alors que ses autres fraccions se moquaient gentiment de lui. Les espada à la table regardait l’agitation des anciens shinigami avec une certaine curiosité. Peu habitué à une telle ambiance. Freihr enthousiaste vint apporter son aide à Rangiku et les deux femmes sympathisèrent pour faire enrager Gin et Natsuei.

Yasao monta sur les genoux de Starck pour attraper des fruits se trouvant juste devant lui. Voyant la mine contrarié de l’espada, le petit garçon voulu descendre fautif. Mais le Carta rencontra le froncement de sourcil de Momo et abandonnant son air blasé, il attrapa le petit roux pour l’aider à subtiliser ce qu’il souhaitait.

Ichigo sursauta quand une main se posa sur sa cuisse. Surpris, le jeune homme se tourna vers son mari qui l’observait intensément. Sosuke se pencha sur son oreille et murmura :

-       Ta nouvelle famille, même incomplète… te suffiras ?

-       Merci…

Le roux enlaça ses doigts à ceux du Seigneur de Los Sueños. Il puisa dans la force tranquille que dégageait son mari qui ne le quittait pas des yeux. Ils restèrent quelques secondes le regard plonger dans celui de l’autre. Jusqu’à ce que la voix moqueuse de Rangiku déclare

-       Tu vois Yasao… c’est ça l’amour… regarde ton père !

Ichigo tourna son visage et vit qu’avec Sosuke, ils étaient le centre d’attention de toute la table. Le jeune homme devint écarlate.

-       Bon sang Rangiku… tu peux pas te taire ! Marmonna Gin.

-       C’est sur qu’avec toi on ne peut pas avoir un aperçu… même dans l’intimité d’ailleurs !

Tous éclatèrent de rire et Ichigo fut soulagé qu’on les oublie lui et Sosuke. Tous entreprirent de finir de manger dans la bonne humeur générale. Le Seigneur de Los Sueños s’excusa et quitta la table en prenant avec lui la main de sa moitié qui le regardait surpris.

-       J’ai juste envie de passer un peu de temps avec toi… Nous sommes toujours entouré depuis quelques temps… Et puis, Gin a fort à faire avant de venir me rejoindre !

Ichigo grimaça en songeant à Rangiku et son caractère bien trempé. Elle s’était facilement adapté. Surtout grâce à la présence d’Hinamori et de Kan qui lui avait découvrir tous les trésors des lieux. Elle avait troqué sa tenue de shinigami contre une tenue blanche des plus sexy. Cette dernière mettait en valeur son décolleté. Sa poitrine paraissait toujours vouloir s’échapper du V. Ses pantalons était ouverts sur les côtés pratiquement sur le haut de la cuisse. Le pans en bas étaient tenu par des ficelles. Bref, personne ne pouvait ignorer aucune partie de son anatomie.

Ichigo eut un sourire quand se trouvant avec Sosuke, Gin et ses fraccions, la shinigami avait débarqué dans sa nouvelle tenue. Gin avait faillit avoir une attaque et lui avait demander de se changer sa tenue. Il avait supplié Aïzen pour faire quelque chose. Mais le brun ne voulait rien avoir avec ses problèmes personnels.

-       Quelque chose t’amuses ? Demanda la voix chaude de son mari.

-       Je pensais au moment ou Rangiku a revêtu sa nouvelle tenue et la tête de Gin…

-       Il me paraît quelque peu débordé…

-       Un peu ? S’amusa Ichigo.

-       Beaucoup… Un peu comme moi…

-       Tu es… débordé avec moi ?

Aïzen tira Ichigo contre lui et embrassa le haut de son front.

-       Mais se n’est pas important…

-       Qu’est… je ne porte pas de tenue indécente…

-       Je ne te le permettrais pas ! Par contre, tu as la fâcheuse tendance à envahir mon bureau et à vouloir faire l’amour n’importe où…

-       C’est gênant ?

-       Parfois… je suis censé donner un exemple…

-       Tu ne veux plus faire l’amour avec moi ? S’inquiéta Ichigo

-       Tu es fou…

Le brun fit tourné le jeune homme pour l’enserrer dans ses bras. Leurs visages étaient collés l’un à l’autre.

-       Je n’ai pas accepté certaines choses que je croyais impossible pour ne plus vouloir de toi à présent. Je me consume pour toi… pourtant, n’oublie pas que nous avons certains projets toi et moi et je n’ai pas envie d’y renoncer aussi prêt.

-       Sommes-nous prêts ? S’inquiéta Ichigo.

-       C’est une question de quelques mois… je pense que d’ici un trimestre nous pourrons enfin nous lancer.

-       J’attends ce jour avec impatience…

-       Pour retrouver Byakuya ?

Un silence s’installa et Ichigo murmura enfin et difficilement :

-       J’étais d’accord bien avant que… enfin que Byakuya n’arrive dans ses murs. Alors, ne me prête pas des intentions que je n’ai pas. D’autant que pour moi, il est hors de question que je fasse le moindre geste pour le récupérer.

Ils reprirent leur marche et elle fut silencieuse. De toute façon, aucun des deux ne voulaient remettre sur le tapis certains sujets brûlants. Ils laissaient le temps au temps…

°°0°0°°

-       … acceptez-vous pour époux, ici présent Yasei !

-       Oui… je le veux…

Kan était ravissante dans sa robe blanche. Et le rougissement de ses pommettes accentuaient le côté fleur bleue de la jeune femme. Ichigo jeta un coup d’œil sur le côté. Hinamori et Rangiju s’étreignaient fébrilement. Starck et Gin se regardaient essayant de trouver un soutient dans le regard de l’autre. Les autres arrancars se tenaient en rang d’oignons et assistaient impassible aux noces. Sosuke se pencha sur l’oreille d’Ichigo et demanda discrètement…

-       Accepterais-tu de m’épouser à nouveau ?

Les yeux de flammes se posèrent surpris sur son voisin qui restait de marbre. Ichigo était suffisamment prêt pour voir la lueur à l’intérieure de ses yeux qui brillaient et son cœur s’affola. L’odeur de Sosuke, sa voix profonde et douce comme le miel doré troubla le jeune homme qui fut incapable de répondre. Toute l’assemblée se leva et Sosuke attrapa la main d’Ichigo qu’il glissa dans le pli de son coude.

Ils traversèrent la salle qui avait servit de temple pour arriver dans l’immense pièce où était habituellement servit les repas. L’agitation régnait sur l’assistance qui voyait un bon moyen de se défouler. A la surprise d’Ichigo de la musique retentit et il se tourna vers Sosuke.

-       Je me suis souvenu que Hirako Shinji écoutait de la musique quand nous étions encore au Sereitei et qu’elle semblait être apprécié de…

-       C’est formidable !

Les arrancars ne savaient pas très bien ce qu’ils devaient faire mais les shinigami présents ne boudèrent pas leur plaisir et certains se permirent d’attraper des arrancars de sexes opposés pour entamer quelques pas. Peu à peu la bonne humeur se propagea avec quelques heurs mais la présence d’Aïzen dans les lieux n’invitait pas spécialement les agressions directes. Ichigo abandonna son mari et se dirigea vers une touffe de cheveux qui se repérait de très loin à la ronde.

-       Grimmjow…

Surpris le décima sursauta. Il était tellement plongé dans ses pensés qu’il n’avait pas entendu l’arrivée du roux.

-       Qu’es-tu m’veux ?

-       Je voulais te remercier…

Grimmjow ricana et répliqua :

-       Après la menace que tu m’as faite ? C’était pas m’buter qu’tu voulais ?

-       Shiro est assez… excessif…

-       Shiro ? Ah ouaih… ton hollow…

-       Si tu n’avais pas parlé… je serais toujours dans une position inconfortable à ne pas savoir ce que je voulais vraiment. Donc merci… Même si au départ, ce n’était pas de le but de m’aider !

-       Connard !

-       C’est un plaisir !

Ichigo ironisa mais était triste pour le décima. Ce dernier avait été rejeté de tous et Ichigo savait pertinemment que c’était surtout pour se venger d’Aïzen qu’il avait commis cette trahison.

-       Taïcho…

Ichigo se retourna et croisa le regard gris-vert de Natsuei.

-       Qui y a t’il ?

-       Aïzen-sama vous cherche… et Freihr aussi. J’ai l’impression que cette histoire de danse… ça lui a donné des idées. A votre place, j’irai rejoindre votre mari… sinon vous n’êtes pas prêt de vous en dépêtrer !

Le roux fit une légère grimace et remercia son fraccion. Natsuei eut un sourire pervers et observa l’assistance.

-       Comme c’est amusant de voir un shinigami jouer les babby-sitter… se moqua Grimmjow.

-       Ta gueule le décima. Tu vas me gâcher la journée…

Le regard froid de Natsuei transperça Grimmjow. Cela amusa le bleuté qui voyait chez le shinigami un excellent moyen de se défouler. Il était tellement impulsif que s’était un jeu d’enfant de le faire sortir de ses gongs. Puis, il se dégoûta lui-même. En être arrivé là pour trouver quelqu’un à qui parler. Il préféra partir. L’albinos fronça les sourcils un peu plus en voyant l’espada quitter les lieux.

-       Où tu comptes aller ? Reste… pour une fois qu’il y a une fête.

Grimmjow tourna son visage à demi et baissa son regard vers le fraccion qui le fixait intensément.

-       Tu m’prends pour un con ou quoi ? Comme si tu n’savais pas que j’étais mis à l’écart…

-       Y’en a qui sont prêt à te parler…

-       Comme toi ? J’ai pas besoin de ta pitié ! Surtout celle d’un shinigami…

Et sans un regard en arrière, le bleuté quitta les lieux animés. Après tout… il était un solitaire !

°°0°0°°

Byakuya s’avança avec ses troupes et se plaça à côté d’Abaraï qui tourna son visage vers son ancien Taïcho. Le noble murmura à l’intention du capitaine de la troisième division.

-       Ne faites rien d’inconsidéré Renji… Il ne s’en remettrait ja…

-       Laissez-moi à mon seul jugement ! Vous n’êtes pas là pour vivre ma vie. Vous vous arrangez comme vous le voulez avec vos sentiments… Je m’arrange avec les miens. Je ne suis pas vous, ni vous moi…

Les yeux anthracites ne laissaient entrevoir aucun sentiment particulier. Pourtant au fond de son cœur Byakuya savait qu’un drame allait se produire. La voix d’Amagaï excitée lui parvint aux oreilles.

-       … Kurosaki et Aïzen… je leur ferais laver l’affront qu’ils font peser sur la cinquième division…

-       Ne soyez pas si pressé Amagaï… Kurosaki… c’est moi qui m’en occupe ! Déclara abruptement Renji.

-       Peut-on vous faire confiance seulement Abaraï Taïcho ? Après tout vous avez été l’amant de cet hybride…

-       La ferme ! Ma vie privée ne concerne que moi.

-       Oï ! Arrêtez de faire du bruit !

Soï-Fong se plaça entre les deux hommes qui s’étaient approchés comme pour en venir aux mains.

-       N’oubliez pas notre objectif ! Et cessez-vos gamineries.

Un raclement de gorge fit se retourner tout le monde. Yamamoto s’était placé devant la porte et réclamait l’attention de tous les shinigami.

-       Messieurs… je vous rappelle qu’aucun quartier ne sera toléré ! Ici c’est vos vies que vous mettrez en jeu. Nous devons éradiquez ceux qui complotent avec nos ennemis naturels. Ils sont forts mais avant qu’ils ne le deviennent plus, nous exterminerons ce nid de traîtres. La balance est brisée… Je ne tolérais aucun replis ! En avant…

Le Dangaï s’ouvrit et Yamamoto entra le premier suivit de toutes les divisions…

°°0°0°°

Sosuke tenait Ichigo par la taille. Ce dernier titubait sous la fatigue et un plaisantin avait glissé de l’alcool dans un verre.

-       Tu sais… je ne suis pas soul !

-       Je le sais… mais Hinamori m’a prévenu quels effets l’alcool avait sur toi !

-       Ce n’était qu’un verre… avant je prenais des litres de saké…

Un silence s’installa et arrivé devant leur porte, Aïzen repoussa le roux contre le battant pour mieux plonger dans le regard de flamme d’Ichigo. Le terme embrasé était plus juste… quand il se tenait près de lui. 

-       Tu as réfléchit à ce que je te disais tout à l’heure ?

Le cœur d’Ichigo se mit à battre follement. Ses doigts fins s’étaient posés sur le shihakusho d’Aïzen et il le caressait inconsciemment presque nerveusement. C’était comme si… c’était leur première fois… Malgré lui, Ichigo était impressionné.

-       Tu vois de quoi je te parle Ichigo ?

Hypnotisé par le regard enveloppant d’Aïzen, Ichigo hocha la tête et sourit à son mari. Il n’avait jamais été aussi déterminé par une réponse et lorsqu’il ouvrit la bouche la puissance de nombreux reiatsu coupa la parole du roux. L’angoisse se peignit sur les traits du roux.

-       Sosuke…

-       Ils ont été plus rapide que je ne le pensais…

Le brun s’était redressé et son regard se dirigeait vers la direction où se trouvait certainement des milliers de shinigami.

-       Byakuya…

Sosuke baissa à nouveau les yeux vers son épouse

-       Je veillerais à ce qu’il ne lui arrive rien… Tu pourras…

-       Bien sur !

Ichigo se redressa. Aïzen se pencha et embrassa avec passion sa moitié qui répondit avec désespoir à cet appel. Lorsqu’ils se détachèrent la voix de Gin déclara :

-       Aïzen Taïcho, tous les espadas sont partit… Ils ne feront aucun quartier ! Que faisons-nous ?