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Chapitre 33
Sosuke traversa Los Sueños pour se rendre dans le laboratoire de Szayel. Lorsqu’il ouvrit la porte, la première chose qu’il remarqua se fut le dos de Gin occupé avec un des derniers espadas créer. Le scientifique quant à lui se tourna vers son maître et s’inclina devant lui.
- Alors ?
- Le petit se remet de ses traumatismes. Plus vite que son père en tout cas…
Le seigneur de Hueco Mundo resta silencieux quelques instants avant de reprendre :
- Tu as réussit la nouvelle implantation ?
- Oui… mais, maintenant c’est lui qui doit voir s’il veut vivre ou pas…
Sosuke fronça les sourcils, l’ambiance du lieu lui déplut. Ses yeux balayaient les tuyaux et le matériel qui entouraient Ichigo. Il serra convulsivement un de ses poings, ce qui n’échappa à Szayel, qui remonta nerveusement ses lunettes.
- Ramène mon épouse dans ma chambre. Je ne veux plus le voir ici !
- Mais… mais… les appareils et…
- Dois-je me répéter ?
- Non Aïzen sama…
Aïzen se tourna à nouveau lentement vers le lit où Ichigo se reposait. Un pansement autour de la tête où dans certains interstices ses cheveux oranges s’échappaient. Sosuke laissa échapper un petit soupir. Il ne savait plus comment prendre l’état du jeune homme. Entre espoir et désespoir, l’attente était longue. Se tournant finalement vers son lieutenant, il lui demanda :
- Est-ce que tout est prêt pour les nouveaux espadas ?
- Haï Aïzen-Taïcho…
L’albinos redressa la tête et son œil borgne fixait son ancien capitaine. L’homme n’affichait plus son sourire. Il n’en était plus capable. Rangiku gisait elle-même sur un lit d’hôpital entre la vie et la mort. En fait… à part Aïzen, Hinamori que Starck avait protégé et encaissé les coups à sa place et Szayel car il n’était pas présent, tous avaient gardés une trace de leurs combats.
Maintenant, cela faisait plus d’un mois que les shinigami avaient quitté Hueco Mundo, et les trois quarts des arrancars qui avait participé au combat étaient encore à l’infirmerie. Aïzen savait que les pertes pour la Soul Society était aussi terrible, voir peut-être même un peu plus. Ichigo avait très grièvement blessé le Soutaïcho. Il n’avait pas pu profiter de l’occasion. Il avait du choisir entre sa raison et son cœur… à sa propre surprise, non… ce n’était plus une surprise à se stade, il avait choisit la survit de sa moitié qui était si forte et si faible à la fois.
Sosuke prit la décision qu’il interdirait au roux toute implication dans une bataille… enfin, pas avant qu’il ne puisse l’utiliser comme il était prévu. Mais cela attendrait encore quelques temps. Los Sueños avait besoin aussi de penser ses blessures.
°°0°0°°
Ichigo observa la silhouette d’Hinamori quitter sa chambre. Elle paraissait plus faible avec sa silhouette courbée par le poids du chagrin. L’espada ferma les yeux un instant et se demanda comment il allait réagir à présent. Comment il pouvait regarder ses fraccions, enfin ce qu’il en restait ? Le jeune homme tourna la tête vers la fenêtre où la lune brillait sur le désert blanc. Il n’avait plus la force de pleurer, plus de larmes non plus. Il était à sec comme son cœur. Ses mains tremblaient sur les couvertures qu’il étreignit brutalement. Le visage de Kan et de Yasei au cours de la cérémonie de mariage le poursuivait, tout comme le visage de Renji… Shoujiki et Nibaï… Ses yeux se fermèrent accablés.
Egoïstement, il songea à Byakuya, le savoir en vie lui le rassura plus que le reste. Il ne le reverrait pas de si tôt. De toute façon, ça seul chance de le revoir était sur un champ de bataille. Freihr était venue le voir et lui avait annoncé qu’elle avait agit comme lui avait ordonné Aïzen Sosuke. Avoir un combat acharné avec lui, avec ordre de ne pas le tuer. Il devait garder son honneur sauf ainsi que sa crédibilité. Ichigo avait remercié l’espada qui avait hésité avant de quitter la chambre.
- Kurosaki-Aïzen sama… je m’étais toujours demandé pourquoi vous teniez tant à lui… Je pensais qu’il était faible et qu’il n’était pas digne de vous. Mais je me suis trompée… Je serais sincèrement heureuse s’il rejoignait nos rangs…
- Ne te fais aucune illusion Freihr…
L’espada posa un regard indéchiffrable et hocha la tête.
- Il a une grande classe. Dites-vous que vous avez eu la chance de vous faire aimez de lui.
- Je le sais Freihr… Je suis désolé de ne pouvoir te rendre tes sentiments…
La terca rit doucement et répliqua
- Vous m’aimez à votre manière. Et puis, vous me permettez de rester à vos côtés… même si je ne suis pas une de vos fraccions… c’est suffisant !
L’espada rétrogradée quitta la chambre et Ichigo s’était retrouvé seul une nouvelle fois. Perdue dans ses pensées. Non, il ne pouvait pas se laisser aller au chagrin, tous avaient perdu quelque chose ici tout comme à la Soul Society.
Son esprit de tant à autre faisait ressortir l’image de Renji dans sa tête. La voix du capitaine de la troisième division, chuchotait à son oreille. Ichigo avait même parfois l’impression de sentir entre ses doigts, les longs cheveux ardents et soyeux, de sentir l’odeur de Renji. Il se souvint également qu’une fois dans sa chambre au souvenir du jeune homme, il avait eu un désir irrépressible de lui il y a quelques années de cela durant sa captivité. Comment après l’avoir tant aimé, il avait fermé son cœur au shinigami ?
Ichigo se jugea puéril. Il avait toujours agit comme un enfant trop gâté. Utilisant sa colère, sa tristesse, tout ce qui pouvait lui faire du mal comme un chantage sur les autres. Il savait qu’ils avaient tous peur de Shiro, de son autre lui plus sombre et obscur. Il ne voulait plus de ça. Comment pouvait-on aimer un enfant égoïste ? Des personnes à qui il tenait, étaient blessés et mourraient pour lui.
La porte s’ouvrit doucement et Ichigo croisa le regard de Sosuke. Une larme coula et il se maudit pour cela. Il s’était promis de devenir un homme qui s’assumait et il pleurait comme une madeleine. Mais le souvenir de Renji était trop cuisant à sa mémoire meurtri et puis… il n’y avait pas que Renji… Kan était morte. Yasei était inconsolable et refusait de sortir de sa chambre. Netsuai restait seul également de son côté, occupé à pleurer la perte également de Nibaï et Shoujiki. Ichigo n’avait plus que deux fraccions qui étaient aussi mal en point que lui.
Sosuke se déplaça en silence et s’assit sur le bord du lit. Ses yeux chaleureux et inquiets fixaient le jeune homme. Ichigo lui tendit la main et marmonna :
- J’en ai assez d’être allongé… fait-moi sortir de là !
- Impossible… Les arrancars médecins sont formels. Tu es trop faible pour l’instant…
- Alors remonte mon reiatsu !
- Hors de question. Ichigo tout ce que je te demande c’est de te reposer.
- J’ai besoin d’air… j’étouffe d’être encore dans cette position. Je t’en supplie fait moi sortir. Même un peu. Je veux… quitter cette chambre.
- Tu n’aimes pas être dans notre chambre ?
- Sosuke… cela n’a rien à voir. Mais… je me sens… poursuivis d’être… comme je suis aujourd’hui.
Ichigo fit un geste de ses mains, désemparés d’être une nouvelle fois cloué dans un lit. Aïzen observa le jeune homme qui semblait au bord du gouffre. Il pesa le pour et le contre et décida d’agir à sa guise. Si pour Ichigo le fait de se sentir mieux équivalait à passer sur l’avis du médecin… Aïzen se pencha et souleva le corps amaigri du roux.
- Si tu ne te sens pas bien… dit-le moi.
- Haï…
Sosuke traversa la chambre, son précieux fardeau dans ses bras. Il marcha dans les couloirs de Los Sueños sous le regard curieux de tous ceux qu’ils croisaient. Les nouveaux espadas dévoraient du regard le Cero qui ressemblait à une poupée de chiffon dans les bras d’Aïzen. Ils avaient beaucoup de mal à imaginer que cette frêle silhouette puisse être le Cero espada. Mais le fait était que tous les anciens manifestaient du respect envers le jeune homme. Et même de l’amour pour Freihr, alors aucun ne chercha à poser de questions. Toutefois pour l’instant !
Arrivée dans le jardin aux cerisiers, Ichigo leva un regard surpris vers Sosuke.
- Pourquoi m’as-tu amener ici ?
- C’est un peu comme si il était là… et puis, on ne sera pas assez de deux pour t’aider à te retrouver.
- Sosuke…
Leurs yeux se croisèrent intensément et Ichigo murmura :
- Je n’ai plus l’intention de… de vous utiliser avec mes caprices. J’ai beaucoup de peine et je garderais toujours cette blessure au fond de mon cœur. Mais, je ne l’utiliserais pas contre toi ou qui que se soit. De plus, même si Byakuya n’est plus là… même s’il ne revient pas… J’ai l’intention de m’occuper de toi et de Yasao. Vous êtes les êtres les plus importants pour moi et je vous ai trop blessé et négligé.
Aïzen installa Ichigo contre un tronc d’arbre et s’assit en face de lui. Il restait silencieux et Ichigo continua.
- Nous resterons toujours ensemble…
- Tu ne m’as toujours pas donné ta réponse… j’y pense !
Le jeune homme resta un instant estomaqué.
- Tu veux ma réponse ?
- Je l’attends depuis quelques semaines déjà… Je suis patient mais, j’avoue que pour cette réponse, le temps me semble long.
- Bien sur… j’accepte…mais juste toi et moi… comme une promesse…
Sosuke eut un sourire et souleva la main chaude mais abandonnée où brillait l’alliance d’Ichigo. Il embrassa cette dernière doucement et Ichigo en voyant cette crinière brune si proche sentit son cœur s’emballer comme pour lui prouver qu’il n’était pas mort.
- Très bien… juste une promesse entre nous…
Ils restèrent longuement assis dans le jardin. Ichigo s’était endormis et avait basculé. Aïzen souleva le corps de sa moitié et plaça la tête du jeune homme sur ses genoux alors que lui avait pris appuis contre l’arbre. Ses doigts caressant inlassablement les cheveux oranges si vivant. Il espérait de tout cœur que les paroles d’Ichigo ne soit pas de vain mots…
°°0°0°°
Hinamori entra dans la chambre où Lylinette veillait jalousement sur le Cinta espada. Le cœur battant, elle s’approcha de son amant et s’assit à côté de lui. Son visage arborait une mine soucieuse et ses doigts malgré elle, glissèrent sur les cheveux mi-long de Starck. La petite fraccion observa la shinigami et finalement se réfugia dans un coin de la pièce. Laissant le couple seul.
- Starck ?
L’homme ne bougeait pas comme endormis. Mais l’expression crispée dans son sommeil ne rassura pas la jeune femme.
- Querido… chuchota t’elle.
Elle ne vit pas la main qui rampait vers elle. Lorsqu’un bras l’encercla, elle sursauta et regarda surprise le bras de Starck autour de sa taille. Elle reporta son attention vers l’homme qui avait les yeux entrouvert.
- Hina-luz…
- Starck !
- Viens... viens plus prêt…
Hinamori s’était penchée pour entendre ses paroles et elle ne se fit pas prier. Elle glissa contre le grand corps qu’elle avait appris à aimer. Ses doigts avaient glissés contre la veste de l’espada.
- Starck…
La gorge nouée donna une voix rauque, essoufflé, chargé par l’émotion…
- Hina-Luz… tu es en vie…
- Grâce à toi…
- Mais tu n’es pas heureuse… Pourquoi ?
La shinigami rit nerveusement et n’osait pas regardé l’espada. Starck releva le menton de la brune. Leurs yeux se rencontrèrent. Ceux du Cinta étaient soucieux.
- Dit-moi ce qui ne va pas ?
- Je… Tu vas me traiter d’imbécile…
La voix de Momo était à peine un chuchotement où le sanglot semblait prêt à éclater. Les yeux étaient humide. Starck comprit sans besoin avoir de parole.
- Tu pleures car tu as perdu des amis ? Shoujiki, Nibaï et surtout… Kan ?
- Yasei ne veut plus sortir de sa chambre. Il ne mange plus… il se laisse mourir… et… et Netsuai n’est guère mieux… et… et… Ichigo sama est gravement blessé… et…
- Kurosaki Aïzen sama est responsable de la plupart des morts et des blessés…
Hinamori serra les poings et les larmes franchirent le barrage qu’elle s’était forgée. Elle frappa le torse de l’espada.
- Rangiku est gravement blessée aussi…
Momo éclata en sanglot et réfugia sa tête contre la poitrine de l’espada qui soupira.
- Hina-Luz… si une guerre éclate, il y a toujours des blessés et des… morts ! Tu es une shinigami, ancienne fukutaïcho alors… accepte les choses comme elles sont. Ils ne sont pas morts dans le déshonneur. Ils sont morts pour ce en quoi il croyait, et quel que soit la chose en quoi ils croyaient… Nous avons tous perdus quelqu’un Hina-luz…
Seul les gémissements d’Hinamori répondit. Ils devenaient plus fort au fil des minutes et Starck caressa les cheveux de la femme qu’il aimait. Il cala la silhouette confortablement contre lui. Il savait qu’il y en aurait pour un moment… mais il avait le temps !
Dans la tête de Momo les images de Shoujiki qui s’était retrouvé encerclé et abattu comme un chien par ses anciens compagnons l’avait sidéré. Le shinigami n’avait pas démérité… entre les sorts de kidô et ses combats… mais ils étaient trop nombreux pour un seul homme. Son cœur saigna en songeant à l’acharnement de ses anciens compagnons d’armes.
Ils avaient essayé de la coincer également, Lylinette les avait distrait avec des céros et avait faillit y passer aussi. Sa survie n’était du qu’à la présence de Starck qui l’avait protégé et avait éliminé la plupart des hommes de la cinquième division qui s’acharnait sur elle. C’était lui aussi qui avait encaissé le reiatsu monstrueux d’Ichigo à sa place.
Puis, ses pensées la ramenèrent à Kan… Elle avait vu au loin Kan et Yasei combattrent ensemble. Ne se quittant pas d’une semelle. Mais Kan avait été distraite et c’est Nibaï qui avait détourné l’attaque. Pas pour longtemps car en la sauvant elle, il s’était mis en danger. Elle n’avait pas vu la manière dont il était mort par contre son corps déchiqueté l’avait emplie d’horreur. Qui avait un zanpakuto pour pouvoir créer de telles blessures ?
Elle n’avait pas vu la mort de Kan… juste Yasei qui avait été ramené à l’infirmerie. Les traits marqués comme par un masque. La fixité du regard l’avait inquiété et lorsqu’elle avait voulu lui parlé, seul le silence lui avait répondu. Jamais elle n’avait eu aussi mal… Elle resta longtemps contre l’épaule de Starck qui ne bougeait pas, ne parlait pas… et se contentait de lui caresser les cheveux. Certainement le regard vide et lointain mais affecté au fond de lui-même.
°°0°0°°
Gin aida Rangiku à se lever.
- Tu es sur de vouloir aller manger au réfectoire ?
- Gin… si je t’écoutais, je vivrais dans un sérail ! Je ne risque rien tu sais…
- Je le sais… Mais, je ne suis pas sur que tu te sois remise de tes blessures.
- Je ne suis pas en sucre ! Laisse-moi me lever…
Son ton était agacé et abrupt. Voyant l’air indécis sur le visage de l’albinos, Rangiku lui offrit un regard de cocker et Gin soupira d’exaspération.
- De toute façon, tu n’en feras qu’à ta tête !
- Ichigo-kun…
- Sama pour toi !
- Pourquoi ?
- Ichigo ici à une place particulière Rangiku. Il est marié à Aïzen-sama et même pour moi, il est..
- Toi tu l’appelles Ichigo-kun !
- Je n’ai pas les même relations que toi avec Aïzen !
Gin se leva nerveusement. Il passa une main distraite dans ses cheveux et il reprit calmement alors qu’il avait presque crié un instant plus tôt, laissant une Rangiku interloquée
- Dit-toi que les choses ont changé… Fie-toi à moi. Respecte Kurosaki-Aïzen sama, je ne suis pas sur que Sosuke accepte maintenant le moindre écart de conduite envers son épouse.
- Arrête de l’appeler comme ça, c’est un homme !
- C’est comme ça qu’il l’appelle… à force… Enfin bref ! Aïzen a donné des ordres très stricts, parce ce qu’il a pris le contrôle total du reiatsu d’Ichigo. Celui qui lui manqueras de respect ou qui exécutera un geste qui pourrait paraître équivoque sera exécuté sans avertissement.
- Pourquoi a t’il fait cela à Ichigo ?
- Tu étais évanouie donc tu ne sais pas… Kurosaki a perdu pendant deux ou trois jours sont reiatsu, enfin, il était à peine perceptible après son éclat. Et puis, il a grimpé inexorablement. Sosuke l’a tout de suite fait transférer dans une pièce spéciale et renforcée aménagée afin de pourvoir supporter ses débordements. Et franchement, il a bien fait. Son reiatsu à éclater pour descendre aussi vite. En fait, pendant presque une quinzaine de jours, son reiatsu n’a fait que monter et descendre à des vitesses folles. Et puis, Szayel a attendu le moment propice pour lui injecter une de ses créations qui l’ont placé sous comas artificiel. Son reiatsu est devenu stable. Sosuke a ordonné de le faire opéré et Szayel c’est rendu compte que la puce placé dans la tête d’Ichigo était morte. Elle a du s’éteindre quant il a perdu le contrôle total. C’est ainsi qu’il l’a replacé pour mettre un dispositif plus petit et qui permet une meilleur maîtrise de Kurosaki. Il est presque normal comme ça… mais Sosuke a peur que certains petits malins viennent en profiter pour éliminer Ichigo.
- Qui voudrait faire ça ? Rangiku était stupéfaite.
Gin ouvrit la porte de leurs appartements et les deux shinigami se rendirent très lentement vers la grande salle à manger. L’albinos avait un sourire amer :
- Beaucoup ont essayé de prendre sa place. Par exemple Nishven ou Grimmjow…
- Nishven est mort… et Grimmjow…
- Grimmjow ne posera pas de problème. Freihr a été placé comme garde du corps personnel d’Ichigo.
- Comme une fraccion ?
- Un peu dans ce genre…
- Mais elle a perdu sa place de secunda…
- Elle est tout de même terca et puis, Vassla ne laissera jamais personne toucher à Freihr.
Rangiku se gratta la tête et ses yeux louchèrent un peu quand ils entrèrent dans la grande salle.
- Vassla est amoureux d’Hanataru…
- Ça, je ne l’ai jamais compris !
- Comment peut-il aimer Freihr et Hanataru ?
- Vassla a toujours été très difficile à comprendre…
Rangiku partit s’asseoir à côté d’Hinamori. Gin salua Starck et Lylinette qui ne quittait plus le couple d’une semelle ces derniers temps. Freihr prit une chaise quelques secondes plus tard à côté de la rousse. Les deux femmes se regardèrent un instant et un courant de compréhension passa entre elles. Gin posa son œil valide sur l’espada et demanda :
- Tu n’accompagnes pas Ichigo-kun ?
- Aïzen-sama m’a dit qu’il restait avec lui toute la matinée…
- Oh… Vassla n’est pas avec toi ?
- Il est avec son nouvel objet !
La terca avait presque cracher la phrase dégoûtée. Elle ajouta en se servant généreusement de pommes de terre et de viandes.
- Je ne vois vraiment pas ce qu’il lui trouve. Il est fragile comme tout, j’pourrais le briser sans même me forcer !
- Je me suis poser la même question !
- Tss ! Je le savais que je n’étais pas la seule à m’interroger sur la santé mentale de Vassla.
- L’amour ne peut pas s’expliquer Rangiku…
La rousse sursauta au son de la voix douce d’Hinamori. Lorsqu’elle rencontra les yeux encore rougis, ces derniers firent fondre l’ancienne fukutaïcho.
- Tu as raison… Je suis un peu dure. Après tout, nous pouvons faire n’importe quoi pour ce sentiment…
- C’est vrai…
Momo posa un regard doux sur le Quinta espada. Starck avait été sévèrement touché par sa faute et elle ne savait plus quoi faire pour se faire pardonner. Un léger raclement de chaise se fit entendre et tous tournèrent la tête surpris. Ils virent Ichigo qui s’asseyait avec précaution, Aïzen à ses côtés. Le roux murmura
- Vous avez l’air de vous porter au mieux. Je suis rassuré…
Ichigo adressa un sourire à l’assemblée.
- Oui, nous nous portons de mieux en mieux confirma la Terca revigorée de voir le Cero en face d’elle.
- Haï Taïcho… nous nous remettons tous de nos blessures.
- Alors mangeons…
Chacun se servit et bientôt la conversation repris. Un peu gêné au départ de se retrouver un peu comme un clan de survivants et puis beaucoup plus à l’aise au fur et à mesure que temps passait. Ichigo par son sourire et sa chaleur réconforta chacune des personnes assises à la table. Mais tous notèrent le changement qui semblait avoir été opéré dans le caractère du jeune homme. Le regard qu’il posait sur tous était profond et grave. Mais personne n’en fit la remarque.
°°0°0°°
Byakuya frappait à la porte de la chambre de Rukia.
- Qui est là ?
- C’est moi…
- Nii-sama… entrez !
Le noble prit une profonde inspiration, ayant peur de trouver ce qu’il redoutait d’y trouver. Et lorsque le shoji glissa, il vit Hisana en robe de mariée. Non… Rukia ! Hisana avait le regard serein et heureux au moment où ils avaient unis leurs vies ensemble. Mais Rukia avait un regard inquiet et grave. Elle était heureuse de partager sa vie avec Shouhei mais les souvenirs de ce qu’elle avait vu sur le champ de bataille hantait ses nuits.
- Nii-sama vous êtes magnifique !
Se n’était pas un compliment pour faire plaisir, mais la stricte vérité. Le kimono coûteux de cérémonie qu’avait revêtu le noble mettait en valeur la beauté intemporel du noble. Les broderies en fils d’or et les tissus par eux-même valaient une véritable fortune que peu de clan pouvait se prévaloir. La tenue faites de blanc et noir rappelait vaguement la tenue des shinigami par le croisement du haut du kimono mais pour le reste…
- C’est à moi de te dire cela Rukia… Tu es ravissante. Je suis sur qu’Hisana aurait été très fière de sa sœur.
- Nii-sama… je crois que je n’ai jamais eu aussi peur qu’aujourd’hui.
Byakuya eut un petit sourire.
- Je serais là à vos côtés…
- Mais qui sera là prêt de vous quand je serais parti ?
Le noble accusa le coup mais resta impassible.
- Byakuya… vous avez faillit… J’ai eu si peur…
Rukia souleva son kimono traditionnel et se plaça devant son frère.
- Pourquoi ne pensez-vous pas à vous pour une fois ? Le clan, la Soul Society… rien ne vous ai vraiment chère ici !
- Tu as une place dans mon cœur Rukia…
- Oui mais moi, même si je vous aime, j’aime Hisagi. Jamais je ne serais heureuse de vous savoir malheureux et seul. Je suis persuadé que vous n’aimerez personne d’autre qu’Ichigo. Je l’ai vu dans vos yeux.
- Il a Aïzen…
- Et cela ne lui suffit pas ! Il a besoin de vous aussi… comme il avait besoin de Renji…
Un silence plana et Rukia porta une main à son cœur qui battait très fort à l’évocation du nom de son ami. Ses yeux s’étaient élargis à l’évocation du nom de son ami d’enfance. Son cœur se mit à saigner.
- Je ne sais pas pourquoi… mais toutes ces personnes qui quittent la Soul Society… Et s’il y avait une raison derrière tout cela que nous ne connaissions pas ?
- Il n’y a en a pas tant que cela…
- Pourtant, ils ont pris les armes contre nous ! Et c’étaient nos amis… Nii-sama, je ne suis pas folle.
Les épaules de la jeune femme tombèrent, lui donnant un air fragile.
- Rukia… pense uniquement à ton mariage. Hisagi t’attend et souhaite construire sa vie avec toi. Alors, ne pense pas à moi ou à quoi que se soit qui puisse te troubler à ce point ! C’est censé être le plus beau jour de ta vie…
- Je voulais juste être rassurée…
Byakuya s’approcha de sa sœur et embrassa le haut de son front. Et il murmura contre ses cheveux.
- Vous ne devriez pas ! Y allons-nous ?
- Haï…
Le noble tendit le bras à sa sœur, qui glissa sa main au creux de son bras.
- Je suis heureux, si vous avez trouvé votre bonheur…
- Cela ne vous suffira plus un jour Nii-sama…
Ils pénétrèrent dans la vaste salle d’honneur où se trouvait tous les invités. Hisagi attendait mal à l’aise apparemment après sa futur femme. Cette dernière lui adressa un sourire tremblant mais heureux, ce qui amena sur ses lèvres un léger retroussement des siennes. Rukia lui semblait sublime lorsqu’elle se dirigea vers lui.
°°0°0°°
Yasao et Ichigo jouaient dans le jardin. Ichigo avait fait confectionner à Szayel un ballon et le roux essayait d’initier son fils au foot. Maintenant, qu’il ne risquait plus de débordement en tout genre et que sa force était réduite au minimum, il était plus facile pour lui de jouer avec son fils. Ce dernier avait comme son père un regard plus grave. Nnoitra avait disparu et Yasao était troublé de ne plus voir l’ombre rassurante de l’ancien Novena près de lui. Hinamori et Netsuai jouaient avec eux essayant de créer une équipe adverse. Freihr traversa le jardin japonais pour observer contrariée son dominant qui jouait avec une balle ! Elle regardait l’objet avec dégoût. Vassla vint se joindre à elle.
- Tiens, tu as quitté ton jouet ?
- Il s’est fait embauché à l’infirmerie et refuse de quitter les lieux. Il ne veut toujours pas m’écouter et tremble de peur !
- Tu m’étonnes !
- Pardon ?
- Oh… je veux dire que tu dois être effrayant pour cet être si insignifiant.
Vassla s’installa sur un banc et regardait s’agiter plus bas le groupe de shinigami et visard.
- Je m’en fiche de ce qu’il est… je veux qu’il m’aime !
- Oui mais entre vouloir et pouvoir… y’a une marge… j’en suis au même point !
Les deux espadas se jetèrent un regard dégoûté. La vie à Los Sueños leur sembla lugubre tout à coup ! Ichigo leva son visage pour voir un peu plus loin les deux espadas qui ne se quittaient jamais. Comme un vieux couple sur un banc et cette image amena un sourire. Et ses pensées le ramenèrent à la veille au soir où, un arrancar qui avait présidé la cérémonie lui et Sosuke avait été uni à nouveau. Mais cette fois-ci avec le consentement de deux mariés. Personne n’avait été informé. Ichigo avait refusé de faire étalage de ses sentiments. Il trouvait déjà qu’Aïzen et lui les avaient trop démontré ces derniers temps.
Ichigo avait parlé avec Sosuke le matin même, de Byakuya. Il avait vu le regard chocolat s’obscurcir mais le roux avait expliqué qu’il avait besoin qu’Aïzen comprenne ce qui le liait à lui. Qu’il avait besoin d’exorciser se besoin qu’il avait en lui. Les espoirs qui le poursuivaient même si les chances étaient nulles.
Sosuke avait sursauté quand il appris au détour d’une phrase que c’était Byakuya qui était dominé par Ichigo. Il ne s’était pas attendu à cela… Puis, il se souvint de vagues paroles qu’il pensait avoir mal interprété. Un sourire s’était formé sur ses lèvres. Ils n’avaient pas la même relation. Même si Ichigo aimait un autre homme… elle était totalement différente de la leur et cela le rassura. L’espada ne pourrait jamais se tromper entre eux. Quoique cela paraissait impossible au fil de la discussion, même sans cela.
Ichigo vit la balle passée devant son nez et Yasao qui rouspéta :
- Papa Ichi… tu es encore perdu dans tes pensées…
- Gomen, gomen…
Ichigo courut après la balle et l’envoya dans la direction de son fils mais Netsuai rattrapa le ballon au plus grand dam du visard qui le foudroya du regard.
- Tu triches Netsuai !
- Tu dors comme ton père.
- Menteur ! C’est même pas vrai !
- Vous n’avez pas finit de vous chamailler. Si vous continuez comme cela, je vous confisque le ballon.
- C’est de ta faute ! S’écria l’albinos.
- Ma faute ?
Yasao était outré et se mit à courir après le fraccion pour le punir de ses accusations. Momo éclata de rire et gronda les deux enfants qui se battaient et Ichigo passa un bras autour des épaules d’Hinamori. Cette dernière fut troublée par ce geste amicale qui ne portait à aucune équivoque. Jamais le jeune homme n’avait été aussi attentionné mais Hinamori avait été trop longtemps auprès de son Taïcho et de Renji pour savoir ce qu’il traversait actuellement. Même s’il ne le montrait pas, l’ombre de son ancien compagnon planait doucement au-dessus d’Ichigo. Même elle, avait parfois revoyait des scènes entre les deux hommes, notamment la première fois, où elle avait surpris Abaraï dans son Kimono ouvert et qui avait troublé Ichigo au point de lui faire perdre la tête.
« Renji ! Fit brutalement Ichigo. Veux-tu devenir mon petit-ami !
La mâchoire du rouge se décrocha légèrement.
- Pardon ?
- Ecoute, je suis pas doué pour les déclarations et en plus, le plus dur pour moi c’est de savoir qu’on a fait des trucs pas très… enfin tu vois ! Et enfin bref, je me suis dit que si on était bien avant on le serait aussi maintenant. Donc, veux-tu être ma petite amie ?
- Quoi ? Hurla Renji. Mais.. Mais…
- Au fait ! C’était toi l’Uke dans l’histoire essaya de se rassurer Ichigo.
- Tu m’écoutes quand je te parle ?
- Pas vraiment en fait ! Alors t’es d’accord ? Super !
- J’ai rien dit ! S’énerva le fukutaïcho.
Et Ichigo commença un monologue pour repartir chez lui dans la cinquième division.
- Bien sur, il faudra qu’on se partage les tâches pas question que je me tape tout, tout seul. Et puis, il faudra s’organiser entre ton boulot à la 6ème division et ma division. Bien sur tu vis avec moi et…
- Merde Ichigo ! Tu m’écoutes à la fin et si j’étais pas d’…
Le roux se tourna brutalement et se saisit de ces lèvres ce qui coupa définitivement la parole à Renji qui le regardait estomaqué. Le baiser Ichigo le donna le cœur battant ne sachant comment aborder la question ou comment s’y prendre. Il le fit à l’instinct et fut soulagé quand la bouche de son ami répondit enfin à son appel. La douceur dont le tatoué fit preuve rassurèrent les battement furieux du cœur du capitaine de la 5ème division. Finissant de se détendre dans les bras si chaleureux du shinigami rouge, Ichigo enroula ses bras autour du cou de son amant et ferma les yeux se laissant aller à l’émotion qui l’étreignait sur l’instant. Lorsque le baiser se cassa, le roux demanda d’une voix enrouée
- C’est oui alors ?
- Quoi exactement ?
- Vivre avec moi ?
- Baka… marmonna Renji.
- On rentre alors ? Demanda Ichigo avec un demi-sourire sur le coin des lèvres.
- T’as l’intention de rester dehors sinon ?
- Baka…
Ichigo se détacha et utilisa le sonido pour rentrer suivit un peu plus loin par Renji qui n’arriva pas à le rattraper au shunpo. Une fois entrer, Ichigo ferma la porte derrière le fukutaïcho et murmura
- On en était où plus tôt ?
Renji eut un léger sourire s’afficher également et se saisit de son amant pour l’écraser contre sa poitrine. Le tatoué se pencha et murmura contre l’oreille d’Ichigo d’une voix profonde.
- Là !
Renji s’empara ensuite des lèvres si souples de son amant et finit par le soulever pour l’emporter vers leur chambre. »
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