chapitre 7

Hinamori était assise sur la terrasse en bois de la maison de la 10ème division qu’occupait Hitsugaya. Le jeune homme arriva les bras chargés d’un plateau contenant des fruits et des boissons rafraîchissantes. Momo adressa un grand sourire à son fiancé qui posait doucement son plateau à côté d’elle. Le capitaine de la 10ème division s’assit se replia une jambe sous l’autre et posa ses mains en arrière pour finalement tourner son visage vers la jeune femme. La fukutaïcho se servit sa limonade, son bague ornée de pierres luisait doucement en soulevant son verre. Elle remercia chaleureusement le jeune homme qui l’observait entre ses paupières.

 

  • Donc, comme je te le disais… J’ai préparé la liste des invités pour la cérémonie. J’ai demandé à Rangiku et à Nanao de me trouver des tentes supplémentaires pour le buffet. J’ai peur que nous soyons à court. J’ai vraiment de la chance, Rukia a intercéder auprès de son frère pour qu’il m’envoie son meilleur tailleur pour ma robe de mariée.
  • Vraiment ?
  • Oui ! Momo était resplendissante de joie.

 

Toshiro eu un petit sourire en voyant combien, la brune prenait à cœur les préparatifs du mariage. Pas qu’il ne veuille pas participer, mais Hinamori semblait très heureuse de tout organiser et lui raconter ensuite, ou bien lui demander son avis. Finalement, l’albinos ne l’avouerait pas, mais il préférait cet arrangement. Le capitaine de la 10ème division avait déjà un mal fou à canaliser sa fukutaïcho, très excité par le mariage de son Taïcho. Même si maintenant, Rangiku ne pouvait plus l’enlacer comme avant. Toshiro étant devenu plus grand que la moyenne.

 

Pourtant son esprit, dériva vers un sujet moins drôle et Hitsugaya voulait l’aborder avec sa future femme, d’autant qu’elle travaillait  « pour l’objet de son malaise ».

 

  • Kurosaki !
  • Pardon ? Demanda la jeune femme surprise de changement brutal de sujet.
  • Kurosaki… il ne te fait rien ?

 

Hinamori observa son fiancé dans la totale incompréhension.

 

  • Non ! Que veux-tu que me fasse Kurosaki-Taïcho ? Il est adorable comme à son habitude et il travaille toujours autant !

 

Hitsugaya détailla la brune qui le dévisageait les sourcils légèrement froncés. Elle repris

 

  • Tu accordes de l’importances à toutes ces stupides rumeurs ?
  • Il y a de quoi se poser des questions… et je ne sais pas si tu remarques mais son reiatsu c’est modifié ces derniers temps. Et, les espions de la 2ème division n’arrive pas à le trouver par intermittence. Que fait-il ?

 

L’albinos prit négligemment un morceau de pastèque et commença à la manger tout en observant du coin de l’œil la jeune femme qui le regardait contrarié.

 

  • Vous l’espionnez ? Et il n’est pas au courant ? Mais… mais… vous êtes ignoble ! Comment peu-il avoir confiance en vous ? Pourquoi ?

 

 

Hinamori n’en revenait pas et elle regardait, réellement stupéfaite, son fiancé qui fronçait les sourcils.

  • Tu ne vas tout de même pas me dire que tu t’es laissée embobiner comme avec Aïzen ?
  • Kurosaki-Taïcho ne sais pas utiliser le kido ! Il utilise uniquement sa force et sa vitesse pour se battre ! Comment veux-tu qu’il m’hypnotise ?
  • Pourtant…

Hitsugaya se caressait la lèvre inférieure pensif. Son regard bleu limpide posé sur la jeune femme. Son cœur se serra à l’idée qu'elle tombe à nouveau sous la coupe de son capitaine. Vivre l’après Aïzen avait été très difficile... et sur le coup, il avait trouvé qu’Ichigo Kurosaki avait été un très bon choix de capitaine mais maintenant… beaucoup trop de choses commençaient à ne plus aller dans le bon sens. Mais comment en parler à Hinamori qui bondissait toujours pour protéger Kurosaki à la moindre remarque ? Quelque fois, il songeait que c’était pire qu’avec Aïzen car, cette fois-ci, il n’y avait pas l’hypnose pour excuse. Et cela le rendait très nerveux !

  • Quand je te vois le défendre bec et ongle… j’ai l’impression de me retrouver quelques années en arrière comme avec Aïzen !
  • Que veux-tu dire ? Que je n’ai pas mon libre arbitre ?

La jeune femme le regardait intensément. Ses beaux yeux noirs luisaient d’une certaine fièvre et Toshiro aurait aimé qu’ils brillent de la même fièvre pour lui. A croire qu’elle l’aimait plus que lui… Un pincement de jalousie tordit le cœur du jeune homme qui finit par avaler un morceau d’ananas. Momo le dévisageait inquiète brutalement.

  • Toshiro… j’aime beaucoup Kurosaki-Taïcho comme Taïcho mais je n’ai pas perdu le contrôle de moi-même. Je suis juste très déçue des bruits qui circulent et qui sont infondés et injustes. Il en fait plus que les autres et on ne lui pardonne rien. De plus, j’ai fait mon enquête c’est Renji Abaraï qui répand tous ces bruits… Alors, quand tu sais qu’il est furieux car Kurosaki-Taïcho l’a plaqué et que c’était en quelque sorte bien fait pour lui ...
  • Momo !

L’albinos fut surpris par les paroles enflammés d’Hinamori et son accusation.

  • Voilà ! On touche à Renji personne ne trouve cela normal ! Par contre, parce ce que Kurosaki est un arrancar et que parfois il n’est pas bien…qu’il est obligé de porter tout le poids de ces rumeurs, et de sa condition, c’est normal ! C’est agaçant ! Surtout qu’Abaraï n’est pas un innocent !
  • Que veux-tu dire ?
  • Cela faisait des mois qu’il ignorait Kurosaki, il ne venait plus à la 5ème division et refusait de lui parler parfois. Il allait à la taverne avec ses amis, Kurosaki faisait à manger et il finissait toujours seul… Je le sais car quelques fois, j’allais le chercher pour des missions ou entraînements et je le trouvais assis endormis sur son assiette en train d’attendre le capitaine de la 3ème division. Il contestait ses ordres et Kurosaki Taïcho a eu vraiment beaucoup de patience et j’ai souvent vu… cette blessure dans ses yeux. Mais le pire je crois, c’était les reproches d’Abaraï… si tu savais ! Enfin, Kurosaki-Taïcho m’a toujours demandé d’être discrète et s’excusait pour ses problèmes « conjugaux » qui avaient tendance à empiéter sur son travail et cela sans forcément que se soit sa faute.
  • Hum… si tu le dis…
  • Crois-moi Toshiro ! Kurosaki Taïcho est correct et franchement je ne comprends pas pourquoi vous vous agitez de la sorte ! Il n’est pas Aïzen…
  • Ça reste à voir… chuchota Hitsugaya. Heureusement pour lui, la jeune femme n’entendis pas.

Pour calmer le jeu, le jeune homme proposa à Hinamori une promenade qu’elle s’empressa d’accepter, rassurée de voir l’albinos plus disposé à une conversation normale.

 

°°0°0°°

 

Hinamori rentrait dans sa division quand elle entendit les voix de Renji, Hisagi et Rukia.

  • Je vous le dit tout net ! Il n’est plus normal… s’absenter à Hueco Mundo, c’est louche et pourquoi cette alliance ?
  • Aucune idée Renji ! Personnellement, j’ai du mal à l’imaginer comme le traître que tu présentes ! Rétorqua Hisagi calmement.
  • Moi aussi Renji… Si tu fais ça par jalousie, n’oublie pas tes tords !
  • Quels tords ? Demanda le tatoué.
  • Quels tords ? T’es gonflé quand même Renji ! Remarqua Rukia. Tu peux faire avaler ton histoire à presque tout le monde, mais s’il y a bien quelqu’un qui connaît tes « activités » à la fin de la relation que tu as eu avec lui, c’est bien moi, Hisagi, Ikkaku ou bien encore Yumitchika…
  • Tu es toujours de son côté Rukia ? Pourtant c’est moi ton ami à la base
  • N’essaye pas de m’effrayer !
  • Il ne t’effrayera pas Rukia… Chuchota Hinamori.

Le reiatsu menaçant de la jeune femme se fit sentir autour d’eux. Tous se retournèrent et se figèrent en voyant le visage de glace de la fukutaïcho.

  • Comment oses-tu propager de telles calomnies sur mon Taïcho ! Kurosaki t’a supporté durant toutes ces années et c'est là ton seul remerciement ? Tu as la mémoire courte Abaraï-san !
  • Je suis Taïcho Hinamori…
  • Je m’en moque ! coupa t’elle froidement. Tu pourrais-être le Soutaïcho pour moi tu ne vaux plus grand chose, depuis quelques mois déjà ! Mais là, tu dépasses toutes les bornes !

Le reiatsu de la jeune femme se mit à briller autour d’elle et ses yeux devinrent iridescent sous la colère.

  • Hinamori… Essaya d’intercéder Rukia. Un imbécile pareil ne vaut pas que tu t’énerves pour si peu. Tu vas avoir des problèmes.
  • Je m’en moque ! Renji a besoin qu’on lui remette les pendules à l’heure ! Eclata Momo.
  • Hinamori Fukutaïcho ! Quelque chose ne va pas ? Demanda Yasei d’une voix inquiète.
  • Non… retourne à la division…
  • Nous sommes inquiets ! Déclara Netsuai

Hinamori se tourna vers les 3, 4, 5, 6 et 7ème siège de la 5ème division pour les foudroyer du regard. Ces derniers étaient venus voir inquiets la raison de cette flambée d'énergie spirituelle de leur fukutaïcho,.

  • Yasei, Shoujiki, Kan, Netsuai et Nibai retournez à la division
  • Nous ne sommes pas d’accord ! Que se passe t’il ici à la fin ? Interrogea Kan.
  • Hum… qu’elle division ! Après, « il » dira que sa division est exemplaire ! Tout à son image ! Méprisa Renji.
  • Pardon Abaraï Taïcho ? Reprit Netsuai. J’ai cru mal entendre ! Vous parlez de notre Taïcho et de toute la division ?
  • Tss ! Depuis qu’il a plus les attentions de Kurosaki Taïcho, il est en « manque » alors, il préfère répandre des commérages, c’est plus « noble » ! Répliqua Kan.

Les sièges éclatèrent de rire et se moquèrent ouvertement du tatoué qui commençait à sentir la colère lui monter au nez.

  • C’est ça… Pendant des années à se faire chouchouter pour ensuite se retrouver face à soi-même et seul comme un chien ! Ricana encore Nibai.
  • Vous oubliez à qui vous parler Messieurs, en tout cas, ça conforte l’image qu’on a de la 5ème division… Indiscipliné et surtout à l’image de leur Taïcho Espadas

Avant que les sièges ne réagissent, la brune se tourna brutalement et sortit son zanpakuto à la stupéfaction de tous les spectateurs.

  • Abaraï-san… je crois qu’il est temps de vous remettre à votre place !

Hinamori se jeta sur Renji pour être stopper par Kuchiki Byakuya. Ce dernier la tenait fermement à la taille.

  • Hinamori Fukutaïcho… je crois qu’il serait préférable que vous agissiez plus prudemment. Vous savez ce que vous encourrez avec ce geste ?
  • Laissez-moi rabattre son caquet à cette commère ! Il crache sur notre Taïcho et sur toute la 5ème division… je vais le… le !
  • Hinamori…

La voix douce du capitaine de la 5ème division la sortie de sa transe furieuse. La jeune femme se tourna vers son Taïcho et fondit en larmes. Byakuya la relâcha et la brune se précipita entre les bras ouverts d'Ichigo qui l’enveloppa d'une étreinte protectrice.

 

  • Tss ! Ce n’est pas digne d’un capitaine ! Lança froidement Renji.
  • C’est vous qui n’êtes pas digne d’en être un ! Répliqua Shoujiki.
  • S’il vous plaît ! Rétorqua sereinement le capitaine de la 6ème division. Je pense que les esprits sont trop échaudés et qu’un peu de calme fera le plus grand bien à tous. Que chacun retourne à sa division.
  • Nii-sama…
  • Toi aussi Rukia.

Ichigo lança un bref regard à son amant qui l’observait entre ses paupières discrètement. L’échange n’échappa pas à Rukia qui fronça légèrement les sourcils. Hisagi proposa à la fukutaïcho de la 13ème division de rejoindre Ukitake. Rukia accepta après avoir échangé un regard avec son frère de quelques secondes et… un dialogue silencieux eu lieu entre eux. Rukia n’était pas folle. Elle avait bien interprété le regard entre Ichigo et son frère… ils étaient amants ! Déjà, elle avait cru rêver plus tôt en voyant une étreinte de leurs doigts mais non… ils semblaient bien entretenir une relation cachée. Elle n’en revenait pas ! Et il lui sembla que Byakuya avait compris qu’elle avait deviné la situation. Pour elle ne savait qu’elle raison, la brune eu l’intuition que le noble ne lui en parlerait pas !

Ichigo donna l’ordre à tous ces sièges de quitter les lieux, les assurant qu'Hinamori et lui les rejoindraient rapidement la division. Lentement, le roux se tourna vers Byakuya et murmura à son intention :

  • Merci pour Hinamori…

Les yeux de flammes se tournèrent vers Renji qui le regardait froidement.

  • Renji… tu pousses encore une fois mon fukutaïcho à la faute où tu insultes encore une fois ma division, on va régler ça sur un terrain d’entraînement. Je ne te promets pas de retenir mes coups !
  • Une menace ?
  • Non ! Une promesse…

Ichigo salua une dernière fois Byakuya qui le regardait légèrement inquiet et quitta les rues maintenant désertes du Sereitei. Le roux tenait les épaules frêles et secouées de sanglots de la petite brune qui s'excusait tant bien que mal pour son manque de sang-froid.

  • J'ai compris Hinamori. Ne t'inquiète pas… je comprends que tu puisses toi-aussi en avoir assez ! Penses plutôt que tu vas bientôt te marier et à la cérémonie. A la tête de Toshiro devant l'autel… Je l'imagine bien geler la moitié de l'assistance rien que pour refroidir certaines ardeurs !

Hinomori lui adressa un sourire derrière ses larmes et bientôt rejoignit bravement son poste. Ichigo lui aussi, regagna son bureau pensif. Même sa division… Renji n'épargnerait personne, tous ceux qui l'approchaient, il essaierait de les atteindre, pour le toucher lui.

Le roux se sentit le besoin de sortir. Il observa la pile de papiers à remplir et à retourner au Soutaïcho, les sollicitations diverses, les demandes de matériels, les réparations pour lesquelles il devait donner son aval, les demandes de congés… tout cela lui pesait à présent. Ichigo avait besoin d'air tout à coup ! Et il savait où aller pour ça.

 

L'orangé eut brutalement un petit sourire amer. Qu'importe après tout… Il ouvrit un garganta et se dirigea vers le monde humain. Le jeune homme se sentait le besoin de parler à son père. Avec toutes ses interdictions, il n'avait plus l'occasion de le voir souvent. Arrivé à destination, l'arrancar observa le ciel de Karakura et une foule de souvenirs l'assaillit. Abandonnant, sa position, il se dirigea directement vers la clinique de son père.

Ichigo resta un moment à observer du haut d'un pilier la chambre qui fut la sienne et il se souvint du jour de son enlèvement, où tout avait commencé, presque une éternité avant pour lui ! Isshin sortit de sa maison et Ichigo croisa le regard de son père.

Le médecin observa l’arrancar en haut du pilier et frissonna. Il n’avait pas reconnu le reiatsu de son fils… Son cœur s’était précipité en sortant de son domicile, il était prêt à mener un combat mais là, de reconnaître Ichigo uniquement en le voyant et non à son « parfum » spirituel. Une certaine angoisse l’étreignit soudainement. L’idée que son fils se soit transformé irrémédiablement en espadas, lui brisa le cœur. Mais il décida de passer outre et de l’accueillir à bras ouvert.

Isshin fit un signe au jeune homme pour entrer à l'intérieur de la clinique et l'arrancar atterrit derrière le médecin plus vite que ne le pensait ce dernier.

  • Et bien, tu te fais vraiment rare ces derniers temps…
  • Je n'ai plus le droit de venir ici pour l'instant !

Isshin observa son fils un instant surpris et finit par lui dire

  • Pour qu'elle raison ?

Le roux ne répondit pas, il entra dans la clinique et murmura :

  • Je n'ai pas beaucoup de temps papa.
  • Que se passe t'il ?

Le jeune homme se dirigea vers la cuisine et observa quelques instants ce lieu chaleureux entre tous.

  • Pourquoi ? Insista le médecin.
  • Parce qu'ils me considèrent comme un traître ! Lâcha brutalement Ichigo.
  • Un traître ?
  • Tout ça parce ce que Renji lance des rumeurs à tord et à travers…
  • Si ce n'est que cela, tout va vite rentrer dans l'ordre et pour toi et Renji aussi !
  • Il n'y a plus de moi et Renji ! Notre relation est terminée… J'en ai eu assez de.. oh et puis à quoi bon ! c'est finit et c'est tout.
  • Et il lance quels types de rumeurs ? Demanda Isshin qui s'appuyait contre un plan de travail et croisait ses bras devant lui.
  • Parce que je l'ai agressé à notre dernière sortie
  • Pourquoi ?
  • Il m'empêche de trouver mes proies !
  • Proies ? J'ai bien entendu ?
  • Ou cibles si tu préfères ! La voix du roux était exaspérée par la mauvaise volonté de son père.
  • Peux-tu m'expliquer depuis le début ?

Ichigo raconta brièvement les dernières rumeurs. Isshin ne disait rien et observait son fils avec attention.

  • Tu portes à nouveau ton alliance ? Alors que tu sais qu'Aïzen n'est plus là ? Pour qu’elle raison ?
  • Tu ne vas pas t'y mettre toi non plus ? Je suis venu ici pour décompresser…
  • Et comment comptes-tu faire avec Yama-jii et son interdiction à venir ici ? Demanda mi-figue, mi-raison Isshin.
  • Je verrai bien ! Rétorqua Ichigo exaspéré.

Les deux hommes se regardaient maintenant avec attention, comme deux adversaires se jaugeant. Un long silence s'ensuivit et finalement Isshin reprit la parole :

  • Ne me dis pas que tu as l'intention de retourner à Hueco Mundo ?
  • Non !
  • Pourquoi l'alliance alors ?
  • Cela ne te regarde en rien !

Le roux effleura le tissus de son shihakusho où se trouvait son anneau et le médecin vit son geste inconscient. Ce dernier fronça les sourcils

  • Que vas-tu faire exactement Ichigo ?
  • Je ne sais pas… murmura le roux.

Ichigo se prit une chaise et s'installa dessus, une main grattant le sommet de son crâne nerveusement.

  • Je ne sais plus où j'en suis ! Et d'avoir constamment quelqu'un collé à mes waraji comme maintenant m'horripile de plus en plus. J'ai des envies de meurtres et pourtant, je ne peux pas les assouvir !
  • Que dis-tu ?
  • J'ai l'impression que tu es sourd ! Maugréa Ichigo.
  • J'essaye de comprendre… pourquoi mon fils porte l'alliance de l'homme qui l'a rendu tel qu'il est aujourd'hui et pourquoi, apparemment il n'arrive plus à contrôler ses instincts.

Le roux observa un instant son père et lui répondit en le regardant droit dans les yeux

  • J'aime Sosuke ! Je m'en suis rendue compte que tout récemment…
  • Pardon ?
  • Il aurait été vivant, je serai partit à sa recherche.
  • Tu es idiot ou…
  • Idiot ? Coupa Ichigo surpris. Je ne suis pas un idiot, c'est un état de fait.
  • Tu es devenu fou ?

 

Cette remarque exaspéra un peu plus l'orangé et la colère commençait à monter en lui.

  • Fou ? pourquoi ?
  • Dis-toi que c'est une hypnose et que jamais tu ne l'aimeras comme un être à part entière !
  • Il n'a jamais cherché à m'hypnotiser !
  • Soit sérieux deux petites minute Ichigo ! Nous parlons d'Aïzen Sosuke ! Explosa Isshin.
  • Je n'ai jamais été aussi sérieux papa ! Je l'aime… tu peux le comprendre ? Pourquoi es-tu si inquiet, il est mort et je ne risque pas de le ret…

Isshin s'était approché dangereusement du roux et le foudroyait du regard.

  • Est-ce une vie ? Bon sang ! Je n'étais pas d'accord pour que tu retournes à la Soul Society. Malgré tout, je t'ai laissé partir car tu entretenais une liaison durable avec Renji ! Mais maintenant, vous vous êtes quitté et toi tu m'annonces que tu aimes Aïzen et que tu portes à nouveau son alliance ? Attends Ichigo ! Sens-tu ton reiatsu ? C'est quoi ces envies de meurtres ?
  • Tu ne comprends rien !

Ichigo était emplie de douleurs et de colère. Pourquoi son père ne le comprenait-il pas ? L'arrancar voulu quitter cet homme qui lui paraissait étranger brutalement et passa devant lui. Isshin lui attrapa le bras et le tourna de force vers lui.

  • Que t'arrive t-il fils ? Dit-moi que tout ceci n'est qu'une mauvaise blague !
  • Absolument pas ! Maintenant… tu m'excuseras, je retourne à la Soul Society
  • Pourquoi faire ? Apparemment tu n'obéis plus aux ordres !
  • En quoi cela te regarde t-il ? Grinça des dents le roux.
  • Comptes-tu passer ta vie à souffrir ? Par ton comportement tu fais souffrir les autres. Je t'ai toujours soutenu mais là, il m'est impossible de cautionner ton comportement… Aïzen est mort et s'il était vivant, je serai le premier à le tuer !

Les yeux d'Ichigo s'élargirent de surprise.

  • Tu le tuerais ? Répéta lentement son fils stupéfait.
  • Tu me prends pour qui ? Ce qu'il t'a fait… je ne lui pardonnerai jamais ! S'énerva Isshin. Regarde ce que tu es devenu ? Je te vois te transformer peu à peu à chacune de tes visites pour finalement ne pratiquement plus te reconnaître aujourd'hui ! Le Ichigo qui vivait avec moi, il y a huit ans n'existe plus ! Tu es devenu cette chose et pour couronner le tout… tu es amoureux de « lui » ? Isshin était incrédule.

Chaque mot agissait comme un coup de poignard sur le cœur écorché du jeune homme. La colère et le désespoir montèrent en lui. Le roux donna un coup sec pour échapper à la prise de son père. Le reiatsu d'Ichigo monta en flammes noires autour de lui. Il recula et finalement ricana en un masque de froideur répandu sur son visage.

  • Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire ! J'aime et j'aimerai toujours Aïzen que tu le veuilles ou pas ! La chose qui t'a importuné ces huit dernières années… ne viendra plus te tourner autour.

Ichigo quitta les lieux et Isshin voulu le retenir. L'arrancar se tourna et écrasa l'homme en face de lui de toute sa pression spirituelle. Isshin se courba sous sa puissance.

  • Ne m'appelle plus jamais "fils" ! Je te laisse la vie sauve… uniquement pour Karin et Yuzu.

Ichigo quitta les lieux pour échapper à la douleur. Le jeune homme passa non loin de la boutique d'Urahara qu'il regarda froidement… Plus rien ne l'attachait ici à présent. Le roux ouvrit un garganta et disparu à l'intérieur.

L’orangé entra d’un pas furieux dans son bureau. Ichigo se mit à arpenter fébrilement sa pièce. Brutalement, le jeune homme se rendit compte de son comportement des plus bornés et la proportion inattendu qu’avait prise cette discussion. Le roux se laissa choir sur une chaise et se prit la tête entre ses mains. Que lui était-il arrivé encore ? Il se rendit compte que la colère d’Isshin était du à la peur de perdre son fils et lui, l’avait pris comme une agression personnelle. Comment pouvait-il rattraper ces malheureuses paroles. Ichigo se rejeta en arrière sur son fauteuil et observa le plafond. Une profonde détresse maintenant inscrite sur ses traits. De toute façon, Ichigo se rendait à l’évidence, son père avait dit la vérité et rien d’autre. C’était lui qui avait un problème.  Comment pouvait-on aimé son bourreau ? Le roux ferma les yeux et abandonna. Il ne voulait plus se justifié à lui-même. Il l’aimait. C’était comme cela et rien d’autre n’avait réellement d’importance. L’orangé se rendit compte avec le recul, qu’aucune vie « normale » ne lui était possible…

La porte s'ouvrit et Hinamori apparut.

  • Taïcho ?
  • Hum… Grogna le jeune homme.
  • Vous avez quitté la Soul Society ?
  • J'ai été visiter mon père !

La voix était dure et Ichigo tourna un visage empli de douleur.

  • Il m’a dit que j'étais une chose et… j’ai eu des paroles… enfin, nous avons eu des paroles malheureuses !
  • Pardon ? Interrogea la jeune femme.
  • Tu devrais fuir toi aussi Hinamori ! Je me rend compte également, qu’aucun de mes efforts pour être « normal », jamais ne seront récompensés d’aucune sorte que ce soit, ici à la Soul Society, dans le monde humain… Et je pourrai te faire du mal… je pourrai te tuer ! Regarde ce que je suis devenu… Ragea soudainement Ichigo. Et puis, ici aussi les rumeurs courent ! Tu devrais quitter la 5ème division Momo ! Non ! ... C’est moi qui devrait tout plaquer !

Le jeune homme éclata d'un rire dément.

  • Qu'est ce que je fais encore ici ?
  • Taïcho…
  • Pars Hinamori ! Souffla soudain Ichigo.

 

La brune regardait incertaine son capitaine. Mais la vague de meurtre qui montait de lui ne laissait rien présager de bon. Ichigo se leva et contourna sa fukutaïcho pour tendre la main et ouvrir un nouveau garganta.

 

  • J'ai besoin de me calmer et rapidement…

La voix était à peine un souffle. Ichigo quitta le bureau et traversa le tunnel noir aussi vite qu'il le pouvait. Une fois arrivée à Hueco Mundo la colère et le désespoir du jeune homme était à son paroxysme. Pourtant une joie sauvage l’animait… Un vent de liberté, une bouffée d’air frais dans ce monde étriqué qu’était devenu la Soul Society pour lui.

Il ouvrit la bouche et lâcha un hurlement à s'en casser les cordes vocales pourtant, les vagues qui montaient en lui était de plus en plus puissantes au point qu'il ne pouvait plus contenir son reiatsu. Mais pas de la même manière qu'il y a quelques années en arrière. Non… La bête était là et Ichigo ne pouvait maintenant plus la contenir.

L'orangé attrapa Zangetsu dans son dos et tendit le zanpakuto devant lui et hurla "Bankaï !" Une tornade se créa autour d'Ichigo et un reiatsu monstrueux se libéra. Il fallut un certain temps pour que le nuage se dissipe. Lentement la poussière tomba et une silhouette se dessina. De longs cheveux oranges volaient au vent, le shihakusho avait disparu pour laisser place à une poitrine nue, le haut de cette dernière était recouvert de blanc et zébrée de noir ; autour du cou une sorte de col de poils rouge. Ses mains avaient changé. Les doigts étaient plus longs et plus minces, acérés comme des griffes ; les waraji avaient disparu et les pieds du jeune homme s'étaient transformés pour laisser place à une forme de pied animal, ayant deux sections différentes, une posée au sol et l'autre relevée où les ongles n'étaient plus que des griffes Mais c'est surtout le masque qui recouvrait le visage qui était impressionnant. Le masque de mort recouvert de zébrures noires de part et d'autre du visage fantomatique et les deux grandes cornes situées en haut du front.

La silhouette resta immobile quelques instants pour disparaître et utiliser le zanpakuto pour fendre l'air avec de grands coups libérant des quantités astronomiques d'énergie spirituelle. L'air était suffoquant autour de lui et bientôt, des céros avec une teinte légèrement rosée fendirent l'air. Ces derniers étaient formés entre les cornes du masque démoniaque. L'arrancar fendit l'air un petit moment se défoulant et laissant exploser sa rage et son désespoir trop longtemps contenu.. Les deux personnalités s'affrontaient enfin, laissant libre court à leur incompréhension mutuelle, se libérant de toutes ces années de non-dits et de cohabitation forcée où l'un cherchait à dominer l'autre.

Lorsqu’enfin, il se laissa tomber sur le sable blanc de ce monde sans vie, sa poitrine se soulevait et descendait dans un mouvement ample. Ichigo fit un geste de la main et le masque disparu. Il maîtrisait enfin toute sa personnalité, il s'acceptait enfin tel qu'il était… Lui et son hollow ne formait plus qu'un ! Plus de doutes et plus d'angoisses. Ichigo ne faisait définitivement plus parti de la Soul Society, encore moins du monde des humains, mais bien à Hueco Mundo. Qu'importe ce qui arriverait maintenant…

Le jeune homme quitta les lieux et se retrouva bientôt devant ce qui était son domicile, pour quelques minutes encore. Il entra rapidement à l'intérieur des murs, se dirigea vers son armoire et en sortit la boite soigneusement fermée contenant ses effets personnels. Ichigo regarda brièvement les cartons de Renji qui encombraient toujours sa chambre. Il n'était toujours pas venu les chercher ! Qu'importe maintenant !

Ichigo quitta les lieux en direction de son bureau où il sortit un papier et un pinceau. Il chercha ses mots quelques instants, et plia presque amoureusement le papier lorsqu'il eu fini. Il n'eu pas besoin d'appeler Hinamori qui apparue à sa porte, inquiète.

  • Taïcho ?
  • Hinamori… j'ai une lettre que j'aimerai que tu donnes en main propre à Kuchiki Taïcho !
  • Kuchiki Taïcho ?
  • Tss ! Comme si tu n'avais pas remarqué… Maugréa le roux. Ne joues pas à l'innocente, je sais que tu m'espionnes et que tu nous as vu Byakuya et moi !

La jeune femme rougit violemment.

  • Bref ! Remets cette lettre pour moi !
  • Qu'allez-vous faire ?
  • Cela ne te concerne pas !
  • Vous allez quitter la Soul Society n'est ce pas ?

Le jeune homme scruta la jeune femme, surpris de son intuition. Un papillon des enfers apparut et la brune tendit son doigt pour finalement murmurer.

  • Vous êtes convoqué au bureau du Soutaïcho immédiatement !

Ichigo ricana et haussa les épaules.

  • Vous n'irez pas ?
  • Pourquoi faire ?… Je quitte la Soul society comme tu viens de le dire Hinamori.

La fukutaïcho observa quelques instants le jeune homme et comme si elle prenait la décision de sa vie, déclara :

  • Je viens avec vous !

Le cœur d'Ichigo battit un peu plus vite sous la surprise et l'arrancar la regarda intensément.

  • Hors de question ! Tu es une shinigami, moi un arrancar… Que ferais-tu à Hueco Mundo ?
  • Ne me laissez pas derrière ! Je veux venir avec vous !
  • Hors de question, je t'ai dit ! Tu vas te marier et tu as un avenir brillant ici ! Je n'ai rien à t'offrir. Tu sors, s'il te plaît ! Je n'ai plus beaucoup de temps et tu auras beau me supplier, il n'est pas question pour moi de te prendre avec moi dans ce monde !

 

La brune resta figée quelques secondes pour finalement sortir le pas lourd et la lettre entre les mains. Elle croisa Yasei et…

  • Yasei ! Tien, c'est très important. Veux-tu apporter cette lettre à Kuchiki Taïcho… c'est de la part de Kurosaki Taïcho. Apporte-la immédiatement c'est urgent !
  • Haï Fukutaïcho !

Yasei disparut dans un glissement de shunpo. Hinamori se dirigea vers son bureau à son tour ! Sa décision était irrévocable également.

Ichigo défit ses vêtements qu'il plia, en prenant soin de placer l'haori par dessus. Il défit les nœuds de sa boîte, en sortit sa tenue blanche d'espadas et l'enfila. Alors, qu'il finissait de mettre son obi, la porte s'ouvrit et Rukia entra. Cette dernière se figea à la porte.

  • Ichigo ?
  • Tu as le chic pour débarquer au bon moment... maugréa Ichigo.
  • Que fais-tu idiot ?
  • Je quitte la Soul Society et je retourne chez moi !
  • C'est ici chez toi baka !

Ichigo eut un petit sourire soudain presque tendre envers la brune qui le regardait.

  • Tu seras une des rares personnes que je regretterai Rukia. Prends soin de cet imbécile de Renji ! Et…
  • Byakuya ? Finit-elle.

Les yeux de flammes eurent une lueur particulière.

  • Oui… Prends particulièrement soin de ton frère !
  • Tu l'aimes ? Et tu le quittes ? Nii-sama va avoir beaucoup de mal à s'en remettre !
  • Byakuya est très fort et puis… il mérite mieux que moi !
  • Imbécile ! Si Nii-sama t'a choisit c'est que c'était le meilleur choix pour lui !
  • Rukia… ils vont bientôt venir...
  • Je les sens approcher ! Confirma la brune.
  • Je n'ai jamais trahit la Soul Society… Mais, je n'ai plus ma place et tu le sais n'est ce pas ?
  • J'essaye de te comprendre.

La petite brune était devant lui et enlaça le jeune homme. La porte s'ouvrit et Hinamori entra d'un pas déterminé. Elle s'arrêta devant le couple et foudroya son capitaine du regard.

  • Ma décision est prise Taïcho ! Même en enfer, je vous suivrai que vous le vouliez ou non !
  • Ils sont là ! s'écria Rukia.

Ichigo créa un garganta. Il sut que s'il se faisait capturer… il en mourrait ! Le roux entra et il sentit une main s'accrocher à son haori blanc.

  • Taïcho... supplia Hinamori.

L'orangé se tourna et croisa les yeux suppliants de la jeune femme. Son cœur se serra… Il prit sa décision. Tant pis pour Hitsugaya ! Cette femme était plus importante pour lui que pour Toshiro ! Il attrapa la main de sa fukutaïcho.

  • Hinamori ! S'exclama Rukia stupéfaite.
  • J'ai fait mon choix Rukia ! J'ai abandonné un Taïcho pas le deuxième !
  • Prends soin de toi Rukia… finit par dire Ichigo qui entra dans le garganta avec la main de la brune entre ses doigts.

Cette dernière suivit et la porte s'ouvrit avec fracas pour laisser la place à Abaraï et Hitsugaya qui regardèrent la scène, ahuris, figés sous la surprise. Les yeux de Momo croisèrent ceux de Toshiro. Elle semblait s'excuser alors que le portail se refermait. L’albinos ouvrit de grands yeux en comprenant soudain le geste d’Hinamori.

  • Non ! Hurla Toshiro. Momo… reste…

Les yeux de flammes s'accrochèrent à ceux, rouges et incrédules fixés sur lui, et Ichigo se détourna de ce qu'avait été sa vie durant presque huit années. Hinamori baissa les paupières et le passage se referma sur Hitsugaya se précipitant pour attraper sa fiancée qui avait choisit un autre chemin que le sien.

°°0°0°°

Byakuya était stressé depuis maintenant quelques heures avec les allées et venues de son amant. Au fond de son cœur, il "savait" ! Lorsque Yasei vint s'incliner devant lui pour lui porter un courrier d'Ichigo, son cœur cessa de battre. D'une main qui ne trembla pas, il prit le plis entre ses doigts fins et remercia le messager. Longuement, le noble regarda l'enveloppe ou l'écriture déliés d'Ichigo s'affichait. Il respira et finalement quitta son bureau et la 6ème division. Le soleil couchant illuminait les murs du Sereitei et bientôt Byakuya franchit les murs de la demeure Kuchiki. Il se dirigea sous les cerisiers en fleurs où Ichigo et lui s’étaient encore tenu la veille…

D'une main tremblante, Byakuya ouvrit la missive. "Cerezo moi…

Dans le passage entre les mondes, Ichigo attrapa fermement la main de la jeune femme et murmura :

  • Prête ?
  • Plus que jamais Taïcho…

Ichigo eut un regard déterminé…

Lorsque tu liras cette lettre, je serai loin… Et tu te doutes certainement du contenu de cette dernière.

Ichigo utilisa le sunido et avança dans le tunnel.

Le noble pris une inspiration tremblante, le cœur affolé malgré lui.

Byakuya… Te dire combien je m’excuse, ne sera jamais assez suffisant. Pourquoi je pars ? Tu es la seule personne qui a le droit de savoir, cerezo mio.

Je n’ai plus d’identité… je me transforme et je ne sais plus qui je suis moi-même. Je quitte la Soul Society qui ne m'accepte plus tel que je suis. J'ai besoin de me sentir quelque part chez moi...

Les battements de son cœur, soudain, se faisaient lourds et désordonnés... Ichigo du ralentir quelque peu et puis Hinamori n'avait pas la même célérité que lui...

De part ma condition d’Arrancar, par les calomnies qui circulent sur moi, je ne veux pas te salir. Regarde ce qui arrive à ma division et aux hommes qui la compose...

  • Taïcho… Murmura la jeune femme. Vous allez bien ?


Byakuya, j’aimerai te dire à quel point je peux t’aimer, mais c’est impossible, se serait te mentir et je te respecte trop pour cela. Tu comptes beaucoup pour moi, c’est un fait et je n’ai jamais désiré quelqu’un autant que je te désire. Je ne veux pas te voir souffrir par ma faute.

  • Haï, Haï Momo-chan ! J'espère que tu ne regretteras pas ta décision…

 Tu étais ma seule raison de rester au Goteï13. C'est le cœur lourd que je te laisse derrière moi. Mais c'est préférable ainsi Byakuya. Tu as un nom, un rang et un titre ! Je ne te demanderai pas de te sacrifier pour moi. Je ne suis pas égoïste et puis, je ne sais toujours pas ce qui m’anime pour toi. Peut-être aurais-je dû creuser ? Mais les événements et le temps me manquent… Les instants passés ensemble sont inestimables pour moi et à aucun instant, je n’ai joué avec toi, je voulais également que tu le saches.

  • Alors… pourquoi pleurez-vous ?

Byakuya, tu as besoin de trouver quelqu'un qui t'aime en retour. L’amour se vit à deux, et cette situation nous aurait pourrie la vie tôt ou tard. Cerezo mio… Je ne veux pas... vivre dans l'ombre d'un mort, ce n'est pas une vie. Et puis, choisit un chemin moins chaotique, le mien ne te conviendra pas… Je regretterai peut-être ma décision un jour. Je ne suis peut-être qu’un imbécile… mais, je ne peux pas faire semblant et ignorer la part d’ombre en moi. J’ai besoin de retourner dans le monde qui est le mien… à des kilomètres du tien. Tu as été mon unique lumière durant ces dernières semaines et je te remercie d’avoir cru en moi...

  • Une poussière dans l'œil Momo-chan

 Perdona me, suave cerezo mio …

  • Si vous le dite ! Fit la jeune femme pas convaincue.

Byakuya laissa perler une larme sur le coin de l'œil.

  • Tu as choisit à ma place… mi amor, chuchota le noble d'une voix brisée et à peine audible.

Un coup de vent souleva ses cheveux bruns et les pétales de cerisiers s'envolèrent tout autour de lui. Comme si en cet instant, les pensées du roux accompagnaient la missive que Byakuya serrait maintenant contre lui. Il leva les yeux vers le ciel et murmura sans se retourner.

  • Il est partit Rukia ?
  • Il m'a demandé de prendre soin de vous nii-sama !
  • Je vois… Laisse-moi seul maintenant !

La voix du noble n'était plus qu'un chuchotement. Byakuya venait de perdre la deuxième personne qu'il ait jamais vraiment aimé, ou plutôt celle qu'il avait le plus aimé dans sa vie !

  • Taïcho, le bout du tunnel ! S'exclama joyeusement Hinamori.
  • Oui Momo-chan, c'est exactement ça ! Le bout du tunnel.

Ichigo serra les doigts délicats entre les siens et adressa un doux sourire à la jeune femme. L'orangé songea une dernière fois au noble et son cœur trembla. Il finit par se murmurer en sortant du garganta.

  • Peut-être que je t'aimais vraiment Byakuya…

 

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