Passion Secrète (1 - 15)

Sommaire

Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas. Non, non... c'est à Tite Kubo (au génialissime maitre !)

Couple : Ichigo x Byakuya

Genre : Romance
Rating : M

Auteur : Jijisub
Résumé :

Ichigo hétéro. notoire, tombe amoureux de son professeur d'architecture. Quatre ans après le premier cours, ils se rencontrent fortuitement dans le café de son oncle... Pour se retrouver finalement, en boite de nuit le soir même où ils finissent par s'embrasser. Est-ce que cette histoire ira plus loin qu'une aventure de fin de soirée ?

Chapitre 1

Ichigo voyait enfin arriver l’heure où il pourrait enfin quitter son service. Encore une quinzaine de minutes et il pourrait enfin rejoindre ses potes pour faire une virée. Il débarrassa les tables que certains clients avaient laissé encombrer et prit ensuite son chiffon et son spray et nettoya les tables.

 

Il travaillait dans un café français et avait des horaires aménagés en fonction de ses cours. Et, oh combien chanceux, ce travail se situait pas très loin de son appartement et de son université. Enfin, le comble de la chance, ce café appartenait à l’un de ces oncles qui l’avait embauché car il avait besoin d’une personne mais pour peu d’heures par semaines. Cela les arrangeait  donc tous les deux.

 

Il allait partir lorsqu’un client arriva et l’interpella. Il leva la tête et reconnu son professeur d’architecture. Son cœur battit un peu plus vite. Il se dirigea vers celui-ci et attendit que l’homme relève la tête. Il regardait la carte posée devant lui. Enfin, il leva les yeux.

 

-          Je prendrais un expresso, s’il vous plaît.

-          Bien, je vous apporte cela tout de suite…

 

Byakuya Kuchiki plissa les yeux et regarda le garçon de café attentivement alors que le jeune homme le quittait pour préparer sa commande. Lorsqu’il revint, Ichigo plaça la sous-tasse sur le côté de la table, l’homme ayant encombré une partie de celle-ci avec une revue. Il allait partir quand son professeur l’interpella.

 

-          Vous êtes bien Kurosaki Ichigo ?

 

Surpris d’avoir été reconnu, l’étudiant baissa son regard ambré vers son client.

 

-          Oui, oui… Kuchiki-san.

-          Vous travaillez ici après les cours ?

-          Oui. Enfin, j’aide mon oncle de temps en temps.

-          Hum…Je comprends mieux pourquoi vos résultats ne sont pas à la hauteur de vos capacités.

 

Ichigo rougit légèrement. Mais de quoi je me mêle ?

 

-          Ichigo, lança la voix chantante de son oncle, tu n’avais pas un rendez-vous ce soir ?

-          Euh… si, si.

-          Très bien. Alors va vite te changer, je vais m’occuper du reste.

 

L’orangé se tourna vers son client et lui demanda :

 

-          Avez-vous besoin d’autre chose ?

-          Non merci.

-          Si vous voulez bien m’excuser !

-          Faites !

 

Ichigo quitta la pièce. Il était troublé par cet échange avec son professeur. Il lui avait tout de suite tapé dans l’œil. Il n’était absolument pas attiré par les garçons mais, ce prof dégageait une aura particulière. En fait, même s’il terrifiait tous ces étudiants, les filles comme beaucoup de garçons en étaient tombé amoureux. Mais chacun savait qu’ils n’avaient aucune chance de pouvoir lui parler un jour en dehors des cours. Le surnom que certains étudiants lui avait donné était l’Iceberg, parce que l’homme était froid, impassible, inabordable, gardant son self-contrôle en toutes circonstances.

 

Ichigo soupira. Il avait échangé sa tenue de garçon français contre une tenue décontractée. Il arborait un jeans noir, un t-shirt orange avec des motifs géométriques, un blouson noir et portait une paire de lunette de soleil dans les cheveux. Il se regarda une dernière fois dans le miroir et quitta la pièce du personnel avec son casque de moto et traversa la salle. Il s’arrêta au comptoir pour signaler à son oncle qu’il partait.

 

-          Kisuke, je pars… Je passe demain ?

-          Oui. Demain c’est samedi et ils ont prévue une belle journée. Il risque d’y avoir du monde. Passe vers 16 h.

-          Ok ! J’y vais ‘ciao

-          A demain, soit prudent !

 

Ichigo lui envoya un petit geste de la main pour lui signifier qu’il le serait. Au passage, il croisa les yeux insondables de son prof, qui le salua de la tête.

 

0°0°0

 

 

-          Oï Ichigo, t’as vu le retard qu’on a accumulé ? Tu fais un strike au moins…

-          Baka… si on en est là, c’est de ta faute. T’as pas été fichue de faire tomber une quille au tour précédent !

-          Attends, j’étais déconcentré. Cette nana était trop bien roulée pour que je l’ignore !

-          Renji boucle là ! Tu me déconcentres…

-          Oh, oh Kurosaki. Serais-tu mauvais perdant ? demanda perfidement Ishida.

-          Toi aussi boucle là !

-          On était censé se détendre, remarqua Chad.

-          Comment veux-tu avec des boulets pareils qu’on puisse jouer tranquillement, décréta Ichigo.

-          Mauvais perdant, déclara Mizuiro.

-          Arrête de déconcentrer Ichigo, Mizuiro. C’est pas loyal, intercéda Kiego.

 

Ichigo abandonna la conversation et se concentra sur la piste de quille devant lui. Il plaça la boule devant lui et fit un mouvement de balancier avec son bras en même temps qu’il bougeait d’un pas sûr vers le trait inscrit au sol. Il fit glisser la boule de bowling gracieusement mais fermement vers la piste. Cette dernière entreprit de décrire une courbe vers le bout de la piste et il fit un magnifique strike !

 

Un hurlement de joie se fit entendre dans le groupe d’Ichigo…  Ishida, Chad et Muizuro, eux, firent la grimace. Ils venaient de perdre !

 

-          Bon, on fait quoi maintenant ? demanda Chad.

 

Ishida regarda sa montre

 

-          Il est 23h30, on peut finir la soirée dans un club !

-          Ok… On va en centre ville ou près de la plage ?

-          Prêt de la plage déclara Mizuiro. J’ai emballé des filles la semaine dernière au Cap’Club. Faut que j’y retourne.

 

Comme cet endroit était vraiment sympa, il fit l’unanimité dans le groupe.

 

°0°0°0°0°0°0°

 

 

L’ambiance était survoltée dans le club. Une bande de joyeux drilles qui devaient fêter un évènement important, avait décidé de mettre de l’ambiance sur la piste.

 

Mizuiro avait été happé par un groupe de filles et était suivi de Kiego qui essayait de s’incruster. Chad avait trouvé Inoue sur la piste… autrement dit, plus de Chad de la soirée. Rukia et Tatsuki étaient venu rejoindre le reste du groupe. Bientôt, Tatsuki dansa avec Ichigo une danse endiablée. Ils étaient écarlates à la fin mais riaient de très bon cœur. Ichigo plaça la main sur la taille de Tatsuki et ils rejoignirent le groupe. Ichigo écarquilla les yeux. Assis à leur table se trouvait Byakuya Kuchiki. « Merde !  Qu’est ce qu’il fout là ? ». Ce dernier tourna la tête vers eux et posa regard froid sur la main d’Ichigo qui enserrait la taille de Tatsuki.

 

-          Ichigo ! Regarde, j’ai vu Nii-sama à l’entrée de la boite, il allait partir. Mais, je lui ai demandé de se joindre à nous.

 

« Mais bien sur ! » pensa le jeune homme mal à l’aise. L’ambiance sembla soudain plombée pour lui. Les autres, ne faisaient pas particulièrement attention. Il faut dire que les autres, ne l’avait pas comme prof. Il n’y avait qu’Ichigo qui le connaissait avec sa sœur. Tatsuki se dirigea vers Uryû pour l’inviter à danser. Ce dernier accepta et Renji vint voir Ichigo et plaça un de ses bras autour de ses épaules.

 

-          Tu vois Ichigo… je sais que ce soir est mon soir de chance !

-          Tant mieux pour toi, Renji. Mais qu’est ce qui te met dans un tel « état » d’optimisme ?

-          Tiens !

 

Il tendit son autre main et lui donna un petit papier sur lequel était noté « Ce soir est votre soir de chance, vous trouverez l’élu de votre cœur ».

 

-          T’as eu ça où ?

-          Ah, c’est Mizuiro. Eh Mizuiro, apporte des gâteaux chinois pour Ichigo. Il n’en a pas eu !

-          Tu crois à ces conneries toi ? Quoique ça ne m’étonne pas ! Ichigo avait les sourcils froncé.

-          Fais pas la gueule et prends en un !

-          Mouais !

 

Ichigo plongea la main dans le paquet et sortit un petit biscuit.

 

-          Allez, voyons voir si tu vas avoir de la chance !

-          Tu peux me lâcher Renji ! On va finir par croire qu’on est un couple, marmonna Ichigo.

-          Mdr, mais on en est un, mon ange !

-          La ferme crétin !

 

Ichigo avait cassé le gâteau et lu le message « Une relation inattendue débutera pour vous aujourd’hui ! ». L’étudiant sentit son cœur battre plus fort. L’image de Byakuya Kuchiki flotta devant ces yeux. « N’importe quoi ! » s’admonesta-t-il.

 

-          Alors, c’était quoi ?  Montre !

-          Des conneries, et il chiffonna le bout de papier.

 

Ichigo le jeta dans le cendrier et se dirigea vers le bar pour se prendre une bière. Un bras vint enlacer ses épaules. « Décidément ! » Il se retourna…

 

-          Renj… Grimmjow ?

-          Alors mon petit Kurosaki. Tu as pensé à ma petite proposition ?

-          Va crever Grimmjow !

-          Là, tu rêves Kurosaki. Je te veux dans mon équipe, et je te lâcherai pas tant que tu ne m’auras pas dit « oui » !

 

Un des camarades du bleuté lança :

 

-          C’est une demande en mariage ?

-          Ca se pourrait bien aussi, déclara Grimmjow, un sourire pervers sur les lèvres.

 

Ichigo repoussa son camarade de classe.

 

-          Dégage ! J’ai pas le temps pour tes conneries.

-          Attends, tu es le meilleur joueur de basket de tout ce putain de campus ! C’est normal que le capitaine de l’équipe essaye de te recruter !

-          Prend ta pelle et ton seau et va jouer. J’ai autre chose à foutre…

 

L’étudiant le quitta brutalement et se dit que sa soirée commençait sérieusement à être pourrie et décida de prendre l’air. Il traversa la salle et se retrouva à l’extérieur, seul. Il y avait quelques groupes disséminé sur le parking mais il n’y prêta pas attention. Il se dirigea vers un petit muret en retrait et s’assied dessus. Peu de chance qu’il soit dérangé, puisqu’on ne pourrait pas le voir, là où il se trouvait.  Il sortit son paquet de cigarette et s’en alluma une. Il observait les étoiles en tirant sur le cylindre, pensif.

 

-          Vous semblez avoir beaucoup de succès auprès des garçons, Kurosaki Ichigo.

 

Ichigo faillit s’étouffer. Lui qui pensait être tranquille, voilà que Byakuya Kuchiki venait lui faire la conversation. Son cœur se mit à battre la chamade. « Encore lui ! ». Ichigo soupira intérieurement. Il devrait s’y faire. C’était son jour.

 

-          J’ai cette grande malchance, effectivement !

-          Pourquoi malchance ?

-          Vous croyez que c’est normal de plaire au même sexe que soi ?

-          Dans les mœurs actuelles ? Non… mais après, la question à savoir si vous aimez la personne ou pas et si cette dernière vous aime en retour. Il n’y a pas de mal  à aimer et d’être aimer que les partenaires soient de sexes différents ou du même sexe !

-          Mouais… je suppose !

-          Vous n’avez jamais été amoureux ?

 

Ichigo rougit légèrement. Il écrasa son mégot et regarda son prof. Son regard était inexpressif comme d’habitude mais, l’encre de ses yeux le captivait complètement.

 

-          Je ne sais pas, finit-il par dire franchement.

-          Vous avez quel âge ? 22-23 ans ? Vous avez encore le temps vous me direz. Mais c’est dommage de ne pas avoir une personne avec qui partager ses sentiments !

-          Connerie, marmonna Ichigo.

-          Non, vraiment, vous n’avez jamais aimé. Vous ne diriez pas ces paroles.

-          Pourquoi… vous avez aimé quelqu’un vous ? Cela m’étonnerait avec le surnom que l’on vous donne et votre façon de vous comp…

 

Byakuya Kuchiki venait d’écraser les lèvres du jeune homme contre les siennes. Ichigo sentit les battements de son cœur s’accélérer. Les mains de l’homme l’enlaçaient et il fut surpris par la fougue du baiser. Bientôt, il sentit une langue qui voulait s’inviter dans sa bouche. Et, inconsciemment, il ouvrit le passage pour permettre l’envahissement de sa cavité chaude et humide par cette langue si conquérante. Ichigo ne pensait plus. Seules ces sensations comptaient. Il se sentait étourdit par tant d’impétuosité. Byakuya le dévorait, littéralement. Il gémit lorsque Byakuya descendit le long de sa gorge, sa langue laissant une trace de feu derrière son passage. Des mains habiles avaient passées sous sa chemise et caressait ses muscles fins et déliés.

 

-          Si tu savais le temps que j’ai attendu pour te tenir dans mes bras… Ichigo, murmura Byakuya de sa voix chaude.

 

Ichigo essayait de revenir sur Terre.  Que lui arrivait-il ? Il tremblait littéralement dans les bras de son prof. Un désir violent le parcourait. Le sentant, Byakuya plongea ses yeux où toute froideur avaient disparu dans ceux du jeune homme.

 

-          Me désires-tu autant que je te désire ?

 

Ichigo hocha la tête lentement. Il n’arrivait pas à prononcer un seul mot.

 

-          J’ai dit à Rukia que tu étais parti. Elle a prévenu les autres. Veux-tu passer la nuit avec moi ?

-          Oui… murmura Ichigo

-          Viens… Byakuya l’entraîna à la suite et Ichigo entra dans le coupé de son prof.

 

 

°0°0°0°0°0°

 

 

L’étudiant regardait autour de lui, dans le loft qui servait d’appartement à son prof. Ce dernier lui prit la main et l’attira à lui. Bientôt leurs regards se croisèrent et Byakuya insista :

 

-          Es-tu sur ?

-          Tout à fait…

-          Pourquoi ?

-          Je vous observe depuis très longtemps également…

 

Le brun eu un petit sourire et leurs visages se touchèrent. Ichigo enroula ses bras autour du cou de Byakuya et approcha son visage. Ils reprirent leurs baisers passionnés. Les vêtements volèrent un peu partout dans l’appartement. Byakuya entraîna le jeune homme vers sa chambre. Quand ils y arrivèrent, ils étaient complètement nus. Ichigo avait l’impression d’être en feu, cet homme le rendait fou de désir. Que lui arrivait-il ? Il voulait bien être tombé amoureux de son prof mais de là à ressentir une telle passion ?

 

Il n’avait jamais ressentis cela avec aucune femme. Cependant, quand il entra enfin en lui… il se crispa. Son corps était devenu complètement raide. Byakuya lui murmurait de se détendre, qu’il attendrait mais il avait l’impression de ne pas entendre. Il s’accrocha aux épaules larges au dessus de lui. Son regard inquiet plongé dans ceux empli de tendresse pour lui.

 

Finalement, son corps se mit à bouger et son amant répondit à son appel. Bientôt, Ichigo se laissa emporter par la passion et oublia quelque peu sa douleur. Son visage avait pris une légère teinte rosé lorsqu’il rencontra ses yeux si noirs, si perçant… si attentionné. Qui avait dit que cet homme était un Iceberg ?

 

 

Chapitre 2

 

Ichigo se réveilla le lendemain matin un peu groggy. Où était-il ? Puis sa nuit passée avec Byakuya Kuchiki lui revint en mémoire. Il tourna la tête sur le côté et vit l’homme plus vieux allongé près de lui. Son visage était complètement détendu. Ses longs cheveux ébène cachaient en partit son visage mais, la beauté de ses traits n’en était pas altéré. Son cœur battit un peu plus vite. Certes, il se croyait amoureux de cet homme mais, de là à faire l’amour avec lui… Que lui était il arrivé la veille ? Il n’avait pas bu plus que de raison et lui semblait avoir toute sa raison aussi. Il se déplaça lentement et sortit du lit défait. Il parcourut l’appartement et récupéra ses affaires. Il s’habilla rapidement et sortit ou plutôt, il prit la fuite.

 

L’orangé regarda sa montre, il était 7h25 du matin. Heureusement, les lignes de métro étaient ouvertes. Il emprunta la ligne qui lui permettrait de rentrer directement à son appartement. Il traversa rapidement la rue et ouvrit la porte de son immeuble. Dans l’ascenseur, il prit sa tête dans ses mains et jura silencieusement. Il finit par ouvrir la porte de son appartement et se laissa aller contre la porte qu’il avait verrouillée à double tour.

 

« Merde ! J’ai cour ce matin avec lui en plus ! » Il se redressa et prit une douche bien chaude et se frotta partout. Il se remémora sa nuit quand ses mains parcouraient son corps. Les mains de Byakuya traçant des lignes de feu sur sa peau. Ses baisers sur son corps, ses gémissements, leurs corps qui se mouvaient ensemble… « Merde ! J’avais jamais pensé à cette « partie » de l’histoire. Pour moi, ce type était inaccessible ! » Il finit par s’habiller et attrapa un toast ainsi qu’une tasse de café. Une chance qu’il se préparait toujours une cafetière la vielle au soir. Il prit son sac qui l’attendait sagement dans l’entrée de l’appartement et quitta son domicile.

 

°°O°O°°

 

 

Ichigo essaya de se faire « petit » en entrant dans l’amphithéâtre. Il prit sa place habituelle et attendit l’arrivé de Byakuya. Il se donna une gifle pour avoir pensé à son prénom. Ichigo ne remarqua pas que Grimmjow vint s’installer à côté de lui et non dans le haut de l’amphithéâtre comme il le faisait habituellement.

 

Il sursauta quand ce dernier lui dit :

 

-          Ichigo, arrête tes conneries et accepte ma proposition !

-          ‘tain Grimm’ tu fais chier, je t’ai dit « non ». Tu vas l’imprimer dans ta tête de timbré ?

-          Humm… tu as dit ça aussi au prof, hier soir ?

 

Ichigo lança un regard oblique à son voisin de table qui arborait un sourire carnassier. L’étudiant ne se démonta pas devant l’attaque surprise de son camarade de classe et lui adressa un sourire mi-figue, mi-raisin

 

-          On dirait que ton « autre » proposition à l’air de te tenir à cœur également. Ne serait ce pas plutôt pour que je couche avec toi que tu insistes tant ?

 

Grimmjow blêmit quelque peu. Il voulu répondre, mais la voix froide et nette de Kuchiki Byakuya résonnât dans la salle, coupant court à toute conversation. Le bleuté soupira de rage et sortit ses affaires. Le professeur d’architectures donna son cour comme à l’habitude, son regard ne s’attardant sur aucun de ses élèves en particulier. A la fin du cour, Grimmjow se dit qu’il avait vraiment rêvé le fait qu’il ait vu Ichigo embrasser le prof. Ou bien, l’autre gars devait ressembler à Ichigo… A moins que... Nan, ça c’est sur que c’est impossible.

 

°°O°O°° 


La cloche annonçant la fin du cours résonna. Ichigo rangea rapidement ses affaires. Grimmjow se leva et l’attendit fermement au bout de l’allée. Le roux fut exaspéré et se rendit compte qu’il ne le lâcherait pas aussi facilement. Et puis, il se dit que finalement il valait mieux pour lui rejoindre le capitaine de l’équipe de basket. Cela empêcherait Kuchiki de s’approcher de lui. Il avait vu du coin de l’œil que le prof qui semblait attendre quelque chose.

 

Ichigo se retrouva donc devant son camarade de classe et lui demanda de se reculer.

 

-          Faut que je te parle !

-          Pour le basket ?

-          Écoute, Ichi, ont a un match dimanche et franchement c’est super important pour nous de gagner. Il Forte c’est cassé le poignet et ont a personne d’aussi fort dans cette équipe.

-          Demande à Nnoitora ! Je suis sur qu’il sera ravi que tu le prennes dans ton équipe !

-          T’es dingue ! Il va pulvériser ses coéquipiers avant même qu’on est commencé le match.

-          Il...

-          Kurosaki Ichigo, puis-je vous parler un instant, fit la voix de Byakuya Kuchiki derrière lui.

 

Ichigo soupira intérieurement, il avait presque réussi à sortir sans se faire remarquer ! Lentement, l’étudiant quitta Grimmjow et se dirigea vers son professeur qui lui adressait le même regard profondément indifférent. Bien différent songea Ichigo de son regard brûlant de la veille. Il en eu presque mal au cœur.

 

Il ne restait plus personne dans l’amphi à part eux deux. Ichigo se sentait mal à l’aise.

 

-          Pourquoi tu ne m’as pas réveillé ce matin ? murmura Byakuya.

-          Je… je ne pouvais pas, dit finalement Ichigo.

-          Je vois. Tu regrettes ce qu’il s’est passé entre nous ?

 

Ichigo scrutait ses yeux si froids. Il se sentait mal à l’aise… Il prononça difficilement

 

-          Sincèrement, je ne sais pas…

 

L’étudiant avait planté ses yeux dans ceux de son professeur et poursuivit :

 

-          Je n’ai jamais calculé le fait d’avoir une relation avec un homme… En fait, pour moi c’était impossible jusqu’à hier soir. Même si j’éprouve une attirance indéniable à votre sujet, je ne comprends pas pourquoi vous, Sensei. Ce matin, je ne savais plus ce que je ressentais exactement. Je ne souhaite pas poursuivre cette relation, car je n’ai pas envie de jouer. Je ne l’ai jamais fait et ce n’est pas maintenant que je vais commencer.

-          Rien ne te fera changer d’avis ?

 

Ichigo fut surpris par cette réflexion et ses yeux s’élargirent légèrement.

 

-          Ichigo crois-tu que je vais abandonner si facilement la partie ? Sais-tu que je suis tombé amoureux de toi, la première fois que je t’ai rencontré ? Pour moi, cela signifiait beaucoup hier soir.

-          Sensei… s’il vous plaît… Laissez-moi au moins y réfléchir. J’ai besoin de temps… Mais ne vous bercer pas d’espoir à mon sujet !

-          Tu ne pourras pas effacer aussi facilement la nuit que nous avons passés. Ichigo, je te laisse y réfléchir. Donne moi aussi l’opportunité de te montrer qui je suis réellement.

 

Ichigo le dévisagea quelques secondes. Son cœur se mit à battre brutalement. Une douce chaleur se répandait à l’intérieur de son être au fur et à mesure que les yeux de Byakuya devenaient plus chaleureux.

 

-          Très bien, fit Ichigo. Je vais vous donner une chance. Mais, ne m’en voulez pas si cela ne tourne pas comme vous le souhaitez !

 

Byakuya eut un petit sourire.

 

-          Tu as l’air bien sur de ta victoire !

 

Ichigo allait répliquer quand une voix forte les interrompit :

 

-          Oï Ichigo ! T’as fini ? Je t’attends et j’ai besoin de ta réponse pour demain…

 

Le susnommé n’avait pas quitté des yeux l’homme en face de lui qui avait repris son masque d’impassibilité. Il tourna finalement la tête vers Grimmjow qui arborait une mine exaspérée au possible.

 

-          Excusez-moi Sensei… mais j’ai besoin de sa réponse pour le match de demain. Vous comprenez, il faut au moins que je puisse m’organiser et si sa majesté Ichigo acceptait à mon plus grand soulagement, nous aurions besoin d’une petite séance d’entraînement !

 

En même temps qu’il parlait, Grimmjow s’était approché des deux hommes. Il posa une main sur la tête d’Ichigo et lui ébouriffa les cheveux.

 

-          Ichigo t’es trop mignon aussi. Faudrait que tu fasses quelque chose…

 

L’orangé venait de lui coller une droite dévastatrice qui l’envoya au tapis !

 

-          Tu me redits une seule fois que « je suis mignon » et je te descends !

-          ‘tain, te fâches pas ! Je suppose que c’est non maintenant, lui lança le bleuté.

-          Ok ! Je te rends service mais UNIQUEMENT jusqu’à ce que Il Forte revienne.

-          Tu viens à l’entrainement de cet après-midi.

-          Quelle heure ?

-          Hum, vers 14 h

-          Jusqu’a ?

-          Bah vers 17 h…

-          Peu pas, jusqu’a 15h30 voyant qu’il allait répondre… sinon, je ne viens pas du tout !

-          Bon d’accord ! Mais au moins ne soit pas en retard !

 

Ils étaient tous maintenant à l’extérieur du bâtiment. Grimmjow se retourna brutalement vers le professeur et lui proposa :

 

-          Venez nous voir demain après-midi. On a un match contre l’université de  Tokyo et avec Ichigo dans nos rangs, c’est sur qu’on va faire des étincelles !

 

Ichigo grommela quelque chose sur le fait qu’il ne fallait pas s’attendre à grand chose.

 

-          Attends, Ichigo… Je ne comprends même pas que tu ne sois pas dans une équipe de professionnelle.

-          Boucle là. Bon, faut que j’y aille, dit le roux en regardant sa montre. Ciao’

 

Il leur lança un vague signe de la main et les quitta pour se rendre vers sa moto. Il l’enfourcha et quitta brutalement le campus.

 

Grimmjow, quant à lui, marchait tranquillement aux côtés du professeur d’architecture.

 

-          Vous le voulez, n’est ce pas ?

-          Pardon ? fit la voix froide de Kuchiki sensei

-          Même si vous vous donnez beaucoup de mal pour cacher vos émotions, je vous ai vu embrasser Ichigo hier. Je pensais que c’était mon imagination après ma conversation avec lui ce matin mais, le fait que vous l’ayez appelé tout à l’heure… m’a fait douter. Et même si je n’ai pas entendu votre conversation privée, il est évident que vous l’  « Iceberg », vous vous réchauffez lorsque vous le croisé. Mais laissez-moi vous dire quelque chose… Sensei ! Vous n’êtes pas le seul sur le banc.

-          Je suppose que vous êtes vous-même sur la liste ! soupira Byakuya.

 

Son visage reflétait une froideur qui en aurait glacé plus d’un. Grimmjow se pencha vers lui et eu un sourire mauvais.

 

-          Oui, vous avez compris ma situation. Effectivement, je serai « un » de vos plus farouches opposants… Mais le pire de vos adversaires ne sera pas moi, mais plutôt Yoruichi Shihouin. Vous devez la connaître, elle passe son doctorat cette année, elle est au département technique. Je sais qu’elle a des projets qui concernent notre rouquin bien aimé. Alors, préparez-vous tout de suite à la défaite. Car, je n’ai pas l’intention de me faire griller le morceau par cette garce ou bien par vous !

 

Byakuya observa son élève quelques secondes d’un air hautement impassible. Finalement, il se retourna et se dirigea vers son véhicule et laissa l’étudiant planté au milieu du parking. Jaggerjack finit par quitter les lieux et pensa sombrement à tous ces rivaux. Cette tête de fraise attirait franchement trop l’attention sur lui. Il eut un sourire et pensa que la chasse était ouverte et qu’il ne perdrait pas la partie !

 

°°O°O°° 

 


Byakuya, lui, pensa à Ichigo. Il fronça les sourcils imperceptiblement. Il n’allait pas abandonné non plus aussi facilement. S’il avait appris hier matin ce qu’il avait appris tout à l’heure, il n’aurait pas insisté. Mais la nuit qu’ils avaient passé ensemble était trop passionnée pour laisser quiconque poser un doigt sur le jeune homme. Que se soit un homme ou une femme…

 

°°O°O°°

 

 

Ichigo était à son appartement. Il prépara rapidement ses affaires de sports. Il appela son oncle pour lui signaler qu’il arriverait un peu en retard l’après-midi même. Ichigo lui en expliqua rapidement la raison et Kisuke lui répondit d’une voix moqueuse que s’il arrivait en retard, il lui ferait regretter jusqu’au dernier de ces jours. En raccrochant, le roux râla parce que son oncle en était bien capable, le fourbe !

 

Ensuite, il sortit son plat du four et se servit une assiette. Des lasagnes… Tout ce qu’il faut pour se sentir bien lourd avant de participer à un entraînement de basket, songea-t-il. Ichigo se versa un grand verre d’eau et pensa à Byakuya et à la façon dont son cœur s’était mit à battre précipitamment lorsque ce dernier l’avait regardé d’un regard chaleureux. Ses pensées revinrent inévitablement à leur étreinte et l’étudiant rougit violemment. Plus il y pensait, et plus il souhaitait renouveler l’expérience. A cette pensée, il laissa son geste en suspens.

 

Il soupira brutalement et se souvint qu’il lui avait donné une chance de mieux le connaître. Cela ne voulait pas dire qu’ils sortaient ensemble mais, ce n’était pas clore complètement l’épisode de la veille. Il débarrassa la table lorsqu’il eut terminé et regarda sa montre. Il se rendit compte qu’il allait arriver en retard à l’entraînement. Il souleva donc son sac et se précipita dans l’escalier… Il verrait bien après tout où tout cela allait le mener !

 

Chapitre 3

Ichigo entra dans les vestiaires. Il se déshabilla rapidement et enfila sa tenue de sport. Il sentit soudain une présence derrière lui alors qu’il rangeait son sac dans son casier.

 

-          Tu es en retard !

-          Non, juste à l’heure !

 

L’orangé se retourna pour faire face au capitaine de l’équipe de basket. Il se sentit troublé par le regard que le plus grand posait sur lui.

 

-          Bon… on y va ! Je suppose que les autres nous attendent, déclara le plus petit.

-          Ouais. Je suis content que tu sois venu.

 

Son regard était toujours aussi scrutateur mais Ichigo décida de ne pas y prêter attention. Il était déjà assez bizarre comme ça, il n’allait pas poser trop de questions en plus. Grimmjow ouvrit le passage et ils pénétrèrent en même temps sur le terrain. L’équipe était là et tous regardèrent le jeune homme qui se tenait près de leur capitaine. Chacun connaissait les qualités techniques d’Ichigo. Même s’il était petit par rapport aux autres joueurs sur le terrain, il n’avait rien à leur envier au niveau du jeu.

 

L’entraîneur, Kenpachi, apparût et vint saluer Ichigo. Lui aussi l’avait repéré depuis son entré à l’université mais, il n’avait jamais réussi à le convaincre de rejoindre leur équipe. Il était plus que content que Grimmjow ait réussi cet exploit. Lui qui croyait que la rencontre du lendemain était morte et enterrée ! Il devait réviser complètement son jugement.

 

Ichigo se plia à l’échauffement et, ensuite, entreprit quelques passes avec les différents joueurs. Enfin, un match en trois contre trois fut organisé. Grimmjow et Ichigo était dans la même équipe. L’orangé était attentif au capitaine et à ses mouvements qui étaient souples, fluides… Ichigo avait l’impression de se retrouver face à un chat. Il enregistra ses déplacements et finit par piquer la balle à l’adversaire et lui-même commença à se mouvoir avec aisance sur le parquet. Il fit quelques passes en aveugle à Grimmjow qui interceptait facilement… Ce dernier était très surpris par le naturel de ses passes, comme s’ils avaient toujours fait équipe ensemble. Bientôt, ils se synchronisèrent et ils écrasèrent leurs pauvres adversaires d’un jour.

 

Finalement, Ichigo vit l’heure qu’affichait l’horloge centrale.

 

-          Merde ! Je dois y aller…

-          Quoi ?!, s’écria Kenpachi. Hors de question !

-          Si. J’y vais car mon oncle va me tuer si je n’arrive pas à temps pour prendre mon service.

-          Tu vas pas me dire que ton oncle est plus effrayant que notre entraîneur ? ricana Grimmjow.

-          Oh… tu ne sais pas de quoi il est capable ! Et là, je te parle d’expérience.

-          Si tu le dis. Demain on se retrouve ici pour 13h30. Un bus nous attendra devant le gymnase.

-          Ok !

-          Ichigo, donne-moi ton numéro au cas où il y aurait un problème qu’on puisse au moins te contacter. Grimmjow l’avait demandé innocemment.

 

Le plus petit hésita puis, finalement, lâcha son numéro. Il lui dit :

 

-          Surtout ne le donne à personne… La dernière fois, j’ai du changer de numéro parce que je me faisais harceler !

-          Ne t’inquiète pas. Je serai prudent…

-          Au cas où, file moi le tien. Si j’ai un problème de dernière minute.

-          Bien sur. « Tu penses bien que je vais te le donner ! » pensa le bleuté.

 

Grimmjow vit partir Ichigo et répéta…

 

-          Ne t’inquiète surtout pas Ichigo, je ne le donnerai à personne ton numéro.

 

°0°0°0°

 

 

Ichigo arriva juste  à temps pour prendre son service. Le café français était bondé. Il enfila sa tenue. Il glissa sa chemise blanche dans son pantalon noir à pince et boucla sa ceinture rapidement. Pour finir, il passa son gilet noir et il déboutonna le dernier bouton de sa chemise. Il étouffait. Il sortit son bloc note de papier blanc et son stylo. Il se regarda dans la glace… Il vit son visage fatigué. Il n’avait pas trop dormit la nuit dernière, il avait eut une matinée mouvementée, avait prit un repas en quatrième vitesse et avait participé à un entraînement de basket ! Rien pour avoir l’air en pleine forme quoi. Il traversa rapidement le vestiaire et entra dans la salle. Son oncle fut soulagé de le voir.

 

-          Dépêche-toi Ichigo… Va à la table 6, ils viennent d’arriver.

-          J’y vais !

 

Ichigo se présenta et blêmit légèrement. Il s’agissait de Byakuya, Rukia, Orihime, Chad, Renji et Tatsuki !

 

-          Que faites-vous là ?

-          Ben on est tombé sur Rukia et son frère en faisant les boutiques et comme on a arpenté la ville tout l’après-midi, on s’est dit qu’on  allait te rendre une petite visite. T’as dit à Renji hier que tu travaillais ici cet après-midi.

-          Bon. Orihime, un chocolat je suppose ?

-          T’as deviné !

-          Chad et Renji une bière ?

 

Renji fit un V de la victoire avec deux doigts, Chad hocha la tête.

 

-          Rukia, un diabolo fraise ?

-          Oui…

-          Tatsuki, un Perrier ?

-          Ouais, j’ai soif

-          Euh, Sensei, un expresso ?

 

Byakuya qui l’observait sans rien dire lui adressa un bref signe de tête pour lui donner son accord.

 

-          Je reviens avec la commande…

 

Et Ichigo partit rapidement derrière le bar et prépara son plateau.

 

-          Sensei ? fit Renji. Vous êtes un prof d’Ichigo ?

-          Oui… Je suis son professeur d’architecture.

-          Pas possible ! s’écria Tatsuki et Orihime en cœur.

-          Mon frère est super cool, décréta Rukia.

 

Les filles étaient plutôt d’accord, quant aux garçons, ils le trouvaient plutôt effrayant ! Ichigo revint vers eux. Son plateau fermement placé sur son bras, il plaça rapidement les consommations devant chacun et plaça un ticket sur la table. Il partit sans rien dire vers une autre table. Il arborait un semblant de sourire, ce qui était beaucoup quand on connaissait sa mine perpétuellement renfrognée.

 

Le jeune homme se déplaçait avec une certaine habileté autour des tables. Le café ne désemplit pas de l’après midi. Ichigo était sur les rotules… Il avait encaissé tout le monde. Il passa un dernier coup de chiffon sur les tables maintenant déserté. Son oncle lui proposa de partir. Ichigo lui demanda s’il pouvait se servir de sa douche car il n’en pouvait plus… Kisuke haussa les épaules, indifférent.

 

Sous le jet de la douche, Ichigo se sentit régénéré. Enfin un moment seul. Cependant, quand il enfila ses vêtements, il maugréa car il n’avait plus la force pour rentrer à moto. Il était lessivé. Limite, il pensait rentrer à pied ou plutôt appelé un taxi. Sa vue se brouillait légèrement. Il descendit les escaliers rapidement.

 

-          Kisuke, je laisse ma moto dans ton garage. Je rentre à pied.

-          Ca ne va pas ?

-          Juste de la fatigue. Mais pour plus de sécurité, je rentre à la maison à pied. Ca va me faire du bien.

-          Comme tu veux !

-          Je viendrai la récupérer demain matin.

-          Ok. Bonne soirée ! Au fait, tu ne sors pas ?

-          Nan, demain après-midi j’ai un match de basket à Tokyo.

-          Aaahhh… tu reprends le basket ? Depuis quand ?

-          C’est juste pour un dépannage. Mon camarade de classe m’a tellement bassiné que j’ai décidé de l’aider.

-          Surprenant !

-          Si tu le dis. Allez, à demain !

-          Bonne soirée…

 

Ichigo sortit du café et allait prendre la direction de son appartement quand il repéra un coupé qu’il cru reconnaître. Il vit alors Byakuya en sortir. Il hésita et, finalement, il traversa la route et s’avanca à sa rencontre.

 

-          J’ai pensé que tu pourrais être fatigué. Je te ramène chez toi ?

 

Ichigo hésita.

 

-          Je ne tenterai rien…

-          Ok… Je suis tellement crevé que je me vois mal faire le trajet à pied jusqu’a chez moi.

 

Ichigo monta dans la voiture et allongea les jambes. Il eu du mal à retenir un bâillement. Cela fit sourire Byakuya.

 

-          Tu travailles dur…

-          Bien obligé. C’est vrai que j’ai de la chance que mon père possède cet appartement, mais je m’occupe du reste ! J’ai pas le temps de chômer.

-          Pour demain, ça ira ?

-          Oui, une bonne nuit de sommeil et tout ira pour le mieux !

-          Tu travailles le dimanche ?

-          Non, mon oncle refuse. Il veut que je m’occupe de mes études. Sa voix était embrumée par le sommeil. Il bâilla à nouveau.

 

Ichigo vit la voiture s’arrêter devant chez lui.

 

-          Tu connais mon adresse ?

-          Je suis prof.

-          Tu as accédé à mon dossier ?

-          Non, c’est Rukia qui me l’a montré tout à l’heure.

-          Tss !

-          Je ne viendrai pas si tu ne m’y autorise pas !

-          C’est rien…

-          Tu vas arriver à te faire à manger tout seul ?

-          Oh ne t’inquiète pas… je sais m’occuper de moi-même !

-          …

-          Bon, allez, monte ! Mais, rien ne se passera, ajouta t’il rapidement.

 

Byakuya eut un sourire et accepta l’invitation. Ils montèrent ensemble dans l’ascenseur. Les paupières d’Ichigo étaient lourdes.

 

-          Excusez-moi mais, je ne suis pas en forme…

 

L’homme rattrapa Ichigo qui s’écroulait littéralement de fatigue. Il passa un bras autour de sa taille et le retint fermement. Il sentit que le jeune homme posait sa tête sur son épaule et l’entendit soupirer. La porte de l’ascenseur s’ouvrit. Byakuya poussa un peu l’orangé à moitié endormit hors de la cabine. Il lui demanda où se trouvait son appartement. Ichigo sortit ses clefs de sa poche et lui indiqua la porte au fond à droite. Ils entrèrent à l’intérieur. Le brun s’attendait à un petit studio mais, il fut agréablement surpris par le logement du jeune homme.

 

En fait, il entra dans un grand vestibule qui donnait sur plusieurs portes. En passant devant, Byakuya vit une cuisine américaine moderne dans les tons de noirs et de gris. Des spots suspendus de couleur argent trônaient au dessus d’une table en retour qui séparait la cuisine du salon. Ce dernier était décoré de manière moderne. Des fauteuils rouges et une table basse était posé ça et là. Une télé à écran plat était accrochée au mur.

 

-          Où es ta chambre ? demanda le brun

-          A gauche… au fond !

 

Byakuya traversa le couloir et se dirigea donc au fond, à gauche. Il entra alors dans une pièce spacieuse. Un lit King size était placé face à une baie vitrée. Le sol était fait de parquet beige. Un grand placard occupait une partie du mur près du lit et le sol près du lit du jeune homme était jonché de magazines. Byakuya porta le jeune homme jusqu’au lit et l’allongea. Ce dernier le remercia vaguement et s’endormit pratiquement aussi tôt. Le brun passa rapidement une main dans les cheveux orangé de son amant. Ses yeux s’attardèrent sur la bouche du dormeur. Finalement, son regard se porta sur le sol et il lut les titres des magazines que lisait le jeune homme… Tous portaient sur l’architecture, le design, la décoration, le bâtiment…  Il leva les yeux et vit un bureau sur lequel de gros livres trônaient. Une planche à dessin se trouvait en retour au bout du bureau. Elle donnait sur le parc en face de l’immeuble d’Ichigo. Byakuya se leva et ferma les stores de la chambre et quitta silencieusement cette dernière.

 

0°0°0°0°0

 

Byakuya avait pratiquement finit de préparer le souper quand il entendit des bruit de pas derrière lui. Il se retourna et croisa les yeux ambre du jeune homme qui semblait surpris.

 

-          C’est toi qui as fait cela ? demanda le jeune homme.

 

La table avait été dressée et une agréable odeur sortait des différentes casseroles. Ichigo s’approcha des casseroles et voulu glisser un doigt dans une de ses dernières quand il reçut un coup de cuillère en bois sur la main.

 

-          Oui, c’est moi qui aie fait cela et il est interdit de goûter avant de passer à table !

-          Aille ! marmonna Ichigo. Laisse-moi goûter au moins, j’ai faim.

 

Byakuya le regarda, exaspéré. Cela était remarquable au haussement imperceptible de son sourcil droit !

 

-          Ne me regarde pas comme ça, marmonna encore Ichigo. C’est quand même pas un crime de vouloir goûter quelque chose qui sent bon, surtout quand on à faim… Ta réaction est exagérée à mon avis!

-          Ichigo… Va t’asseoir !

-          Mais…

-          J’ai dit va t’asseoir avant que je ne t’assomme avec ma cuillère !

 

Ichigo le foudroya du regard et partit s’asseoir comme l’autre homme lui avait demandé. Il posa son menton dans sa main. Son coude était posé sur la table. Il observa l’homme aux larges épaules s’affairer devant les fourneaux.

 

-          C’est quoi ? L’orangé n’avait pas reconnu l’odeur qui s’élevait de la cuisine.

-          Tu connais la cuisine indienne ?

-          Non !

-          Ah, ça va être aussi ta première fois pour cela aussi… fit la voix caressante et sensuelle de son professeur.

-          Ne remet pas ça sur le tapis !

-          Pourquoi ?

 

Ichigo croisa les yeux couleur d’encre qui le caressait lentement et sensuellement du regard. Il rougit légèrement. Son cœur n’avait cessé de battre plus vite depuis qu’il avait découvert son prof dans la cuisine. Il avait essayé d’être naturel et badin, mais là… les yeux qu’il lui faisait, le rendait faible. Il s’humecta les lèvres et répondit :

 

-          Pour être honnête, cela me rend mal à l’aise…

-          Tu n’as vraiment pas aimé ? La voix du brun s’était un peu voilée.

-          Si et c’est ça le problème…

 

Le cœur d’Ichigo s’emballa. Byakuya se trouvait maintenant devant lui. Il avait lâché la cuillère et avait pris entre ses mains la tête du jeune homme. Il se pencha  pour se retrouver au dessus du jeune homme, à quelques centimètres de son visage. Ces longs cheveux d’ébènes chatouillaient le visage de celui-ci. Il soupira. L’odeur de Byakuya lui faisait vraiment un drôle d’effet.

 

-          Pourquoi refuses-tu une relation avec moi ?

-          Parce ce que vous êtes mon prof. Parce ce que vous êtes un homme. Parce ce que je vous désire aussi… et que je ne m’étais jamais préparé à cela.

-          Sort avec moi… Je t’aime…

 

Ichigo plissa les yeux et scruta le visage au dessus du sien. Il était sincère. Il aurait pu lui faire ce qu’il voulait mais, il n’avait absolument rien tenté.

 

-          Essaye au moins…

-          Et si je te blessais ?

-          C’est le risque de toute relation !

 

Ichigo réfléchit profondément. Finalement, il murmura :

 

-          Je veux bien essayer à une condition.

-          Laquelle ?

-          Je ne souhaite pas que cette dernière soit pour l’instant ébruitée. Tu es populaire et je vais me faire assassiner par tes fans. Et puis, je veux pouvoir être capable d’affronter les regards des autres avant… laisse moi m’habituer à cette idée. Et je préfère qu’on ait une relation prof/étudiant devant les autres sinon, ça va être rudement compliqué ! Est ce que cela te va ?

-          À quelque part oui… C’est vrai que ce genre de relation n’est pas facile déjà en tant que professeur et étudiant. Je n’ose pas imaginer dans le cas d’une relation comme la notre. Attend deux secondes.

 

Byakuya était parti fermer les différents boutons de sa plaque à induction. Quand il se sentit attrapé par derrière, il se retourna et une bouche pris la sienne sans aucune cérémonie…

 

 

Chapitre 4

Ichigo regardait Byakuya éteindre les différentes plaques et eu une irrésistible envie de l’embrasser. Il se déplaça silencieusement et enlaça sa taille. Son amant se retourna surpris et oubliant tout le reste Ichigo s’empara des lèvres si sensuelle de son compagnon. Ce dernier quoique surpris réagit immédiatement et ouvrit la bouche et savoura la langue si entreprenante qui avait envahit l’intimité de la caverne chaude et humide.

Le jeune homme passa une main derrière le dos de Byakuya et de son autre bras resserra l’étreinte pour que l’espace entre eux soit restreint au maximum. Le brun gémit et finit par enrouler ses bras autour du cou d’Ichigo. Il finit par plonger une main dans ses cheveux oranges court, si doux et si souple.

 

Le roux abandonna la bouche de Byakuya pour faire glisser ses lèvres si douces sur le lobe de l’oreille qu’il taquina du bout de la langue. Le brun frissonna et ferma les yeux à demi pour mieux profiter des sensations qui montaient en lui. Il sentait la bouche qui descendait maintenant le long de la peau tendre de son cou.

Les longs doigts d’Ichigo caressait doucement à travers le tissus fin de sa chemise les muscles de son dos. Sa main descendait, descendait… pour arriver sur ces fesses. Il allait gémir, mais une bouche vint recouvrir à nouveau la sienne et son gémissement fut étouffé par les des lèvres gourmandes qui lui mordillait à présent l’ourlet inférieur des siennes. Byakuya ne savait plus trop où il se trouvait. Il avait l’impression que l’étudiant était partout et le flot d’émotions qui s’emparaient de son corps ne lui permettait plus trop de réfléchir.

 

Un portable sonna… Ichigo resta un instant en suspens. Byakuya se rendit compte que s’était le sien. Il allongea le bras pour le récupérer et vit que s’était sa sœur qui l’appelait.  Il fronça les sourcils cette interruption n’était pas du tout à son goût… Mais il décrocha tout de même.

 

-          Oui Rukia !

-          Oni-sama, tu rentres ce soir ?

-          N..non…

 

Ichigo avait repris son exploration et avait entrepris de déboutonner sa chemise.

 

-          Vous allez bien Nii-sama ?

-          Oui.. . il essayait de mettre plus de fermeté dans sa voix.

 

Il se crispa quand il sentit un de ses tétons se faire aspirer par une bouche humide, alors qu’une main glissait sur sa peau nue. Il faillit avoir un gémissement, mais le retint juste à temps.

 

-          Vous semblez avoir de la fièvre Nii-sama. Vous devriez rentrer ! Votre respiration est bizarre

-          Je me porte comme un charme réussit à articuler avec détachement la pauvre victime de toutes ses tendres attentions.

-          Vous êtes au courant qu’Ichigo joue au basket demain ?

-          Oui ! sa voix se fit un peu forte

-          Vous allez bien, vous êtes sur ?

-          Excusez moi, je fais quelque chose d’autre en même temps

-          Ah !

 

Ichigo avait desserré la boucle du pantalon de son professeur et l’avait fait glisser le long de ses jambes. Byakuya sentait la bouche exploratrice descendre lentement sur ses abdominaux et soudain une langue avait pénétrer son nombril, alors qu’une main caressait son postérieur et l’autre caressait maintenant sa virilité. Byakuya déglutit péniblement. Il s’attachait au peu de raison qu’il lui restait encore.

 

-          Donc, je vous appelais pour savoir si vous vouliez venir avec Renji, Orihime, Tatsuki, Uryuu, Chad et moi ?

 

Byakuya transpirait et du faire un effort surhumain pour ne pas gémir car la bouche d’Ichigo maintenant léchait son membre gonflé d’excitation. Il finit par dire d’une voix à peu près détachée…

 

-          Oui, je viendrai.

 

Ichigo accélérait le mouvement dans un infernal balaie de va et vient et finalement Byakuya n’en tenant plus décréta énervé :

 

-          Excuse-moi Rukia, mais je te rappellerai plus tard !

 

Et raccrocha précipitamment. Et il gémit violemment. Il tremblait maintenant et du se raccrocher au meuble derrière lui. Ichigo remontait maintenant le long du corps de Byakuya qui visiblement avait du mal à respirer. Il enlaça sa taille et le tint serrer contre son corps dur et plongea une main dans les cheveux longs détachés de son professeur. Il avait approché son visage près du sien. Ichigo avait plongé ses yeux aussi brûlant que de la lave dans ceux tourmenté sombre de son amant. Il lui murmura :

 

-          J’ai cru que jamais tu n’allais raccrocher ! J’admire ton self-contrôle… je n’aurai pas résisté aussi longtemps que toi !

-          Je te le revaudrai un jour… Souffla Byakuya haletant. Mais, pour l’instant continue ce que tu faisais… ah moins que tu ne souhaites plus poursuivre ?

 

Ichigo eu un petit sourire carnassier et prit les lèvres si proche de lui et les dégusta à nouveau. Il plaqua le corps de son amant contre le meuble et frotta le sien contre lui. Byakuya se rendit compte qu’Ichigo était aussi excité que lui. Ses mains se dirigèrent vivement vers le pantalon du jeune homme et entreprirent de défaire la boucle de sa ceinture.

 

-          On continue ici ? demanda Ichigo à voix basse

-          J’aimerai un autre endroit…

 

L’orangé pris soudain sa victime dans ses bras, Byakuya protesta.

 

-          Tu comptes marcher comment là ?

 

Byakuya rougit violemment et fronça les sourcils. Ichigo posa l’homme sur le lit délicatement et plongea ses yeux si sérieux dans ceux de son amant. Il passa une main sur son visage tendrement. Ses mains douces firent glisser la chemise grande ouverte. Ses doigts parcouraient les muscles bien dessiner de Byakuya. Il se pencha et l’embrassa. Et le repoussa sur le lit et monta à califourchon sur lui. Ses mains parcouraient maintenant tout son corps, les endroits les plus intimes furent fouillés délicatement. L’homme plus âgé ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure. Il avait glisser ses propres mains dans la chevelure de son amant qui descendait à nouveau pour finir de le déshabiller.

 

-          Ichigo… gémit Byakuya

 

Quand son amant eu finit de lui enlever ses vêtements et qu’il le vit revenir vers lui, il se redressa et retira son T.Shirt. Leurs regards se croisèrent, ils étaient chargés de désirs. Leurs respirations se fit plus haletantes. Byakuya toucha le buste de son amant et fit glisser ses doigts fins sur la peau douce d’Ichigo.

 

Un téléphone sonna mais Ichigo fit la sourde oreille. Plus d’interruption ! Il se pencha et Byakuya le repoussa sur le côté. Il entreprit à son tour de l’effeuiller lentement. Sa bouche explora la peau sensible de son amant. Ses doigts défirent le pantalon et n’y tenant plus caressa le membre gonflé toujours prisonnier d’un boxer noir. Ichigo frissonnait sous lui.

Il libera enfin l’érection de son amant. Il entreprit de caresser son sexe sur toute la longueur lentement puis de plus en plus rapidement. L’orangé avait attrapé d’une main un drap et de l’autre avait agrippé les cheveux noirs. Il haletait et finit par gémir quand la bouche de son amant remplaça ses mains habiles. Inconsciemment, il se mit à bouger… « Mon Dieu ! » pensa t’il. Il tremblait littéralement. Il cambra les reins, il se mordit sa lèvre inférieure. Quand il ouvrit les yeux, il croisa le regard charbon où il pouvait lire la même passion.

 

-          Viens… murmura Byakuya

-          Tu es sur ? quand il vit son amant prendre une position suggestive.

 

Pour toute réponse, il s’allongea sur le ventre et écarta un peu plus les jambes. Ichigo passa au dessus de lui et lui caressa le dos d’une main et de son autre main, entrepris une lente exploration d’un endroit pas prévu pour cela à la base. La chute des reins de Byakuya hypnotisait le jeune homme qui se pencha pour l’embrasser. Un frisson répondit à cette caresse. Il plaça un doigt et explora la cavité. Il voyait le corps se crisper pour se détendre enfin.

Le corps svelte se mit à trembler lorsqu’il le pénétra avec un deuxième doigt, un gémissement sourd venant du fond de la gorge répondit à cet intrusion. Lorsqu’il sentit les contour de l’anus devenir plus souple, il passa un troisième doigt. Byakuya eu une légère crispation, mais Ichigo le rassura par des mots tendres et le caressa tendrement de son autre main. Les doigts du jeune homme bougeait à présent à l’intérieur par des mouvements de va et vient et son amant se mit à gémir et à se tordre.

Voyant les yeux suppliants de sa victime qui subissait ses caresses indécentes, et après s’être assuré que son amant était suffisamment préparer, Ichigo enlaça sa taille et  redressa les hanches larges devant lui. Il avait une vue imprenable sur le postérieur de l’homme sans défense devant lui. Lentement, il entreprit de pénétrer Byakuya qui laissa échapper un gémissement. Le jeune homme avait le cœur qui battait un peu plus vite et attendit.

 

-          S’il.. te plaît… bouge…

 

Ichigo agrippa le bassin devant lui et se mit à bouger. D’abord lentement, il se sentait aspirer de l’intérieur. Puis, ses mouvements se firent plus rapide au fur et à mesure que son plaisir approchait il se laissait aller contre le dos de son amant. Il fit glisser une de ses mains sous Byakuya et attrapa le sexe de ce dernier et entreprit de le caresser en même temps sur toute la longueur. Son amant émit un râle de plaisir et se mit à trembler…

 

-          Ichigo je vais…

-          Moi aussi…

 

Les deux amants se tendirent en même temps, tous les deux se laissant aller aux même sensations de plaisir intense !

 

Ichigo s’effondra à côté de Byakuya. Il lui faisait face… un expression de grande tendresse dans le fond de ses yeux. Lentement, la main du jeune roux attrapa les longs cheveux ébène de son amant. Il les plaça sur le côté avec douceur. Il s’approcha lentement de son visage. Son regard était grave et emplie de douceur. Il se pencha et embrassa tendrement les lèvres de l’autre.

 

Il n’avait pas besoin de parler. Ichigo attira son professeur contre lui et plaça son visage contre son cou. Il respira son odeur de savon, d’épices et de musc. Son odeur l’étourdissait.

 

-          Tu te rends compte que tu ne peux plus faire marche arrière souffla Byakuya dans ses cheveux.

 

Lentement l’étudiant leva les yeux et croisa son regard…

 

-          Quand je t’ai dit tout à l’heure que j’étais prêt.

-          Tu as dit « essayer »

-          Si je n’étais pas prêt, je n’aurai pas « essayer ».

 

Un petit silence s’installa confortable. Finalement, Ichigo murmura…

 

-          Eh si on mangeait ta préparation indienne… J’ai faim !

 

Byakuya éclata de rire…

 

-          C’est plutôt une bonne maladie…

-          Je pourrai avoir faim d’autre chose après…

-          Niet, demain tu as un match de basket !

-          T’es pas drôle !

-          Viens… et Byakuya enlaça le corps de son jeune amant et l’embrassa avec sensualité.

-          Comment veux-tu que je n’ai pas faim de toi après ?

-          Hum….

 

Le repas attendit encore un petit peu…

 

 

Chapitre 5

 

Le lendemain matin, Ichigo fut réveillé par la sonnerie de son portable. Il tendit la main vers sa table de chevet et décrocha.

 

-          ‘tain, mais t’étais où ?

-          Grimmjow ? fit la voix endormie d’Ichigo.

-          Tu dors encore ?

-          Oui… Pourquoi ?

-          Il est 13h30…

-          Mon œil ! J’ai mis mon radio réveil pour qu’il sonne  à 10h30.

-          Qu’est-ce-que tu foutais hier soir ?

-          Pourquoi ?

-          J’ai essayé de te joindre figure toi ! On organisait une sortie au restaurant tous ensemble…

-          J’étais occupé !

 

Ichigo s’assit dans le lit et jeta un coup d’œil à son horloge digitale, il était 9h42 ! Il soupira et bailla.

 

-          Qu’est ce qui t’empêchait de décrocher ? fit l’autre, narquois.

-          Une occupation où tu n’as pas forcément envie de répondre à ce moment là ! Ca te vas comme excuse… où je te fais un dessin, maugréa Ichigo, énervé.

 

Ce dernier sentit un mouvement près de lui. Il tourna donc la tête et rencontra les yeux neutres de son amant. Il tendit sa main et enlaça celle de Byakuya et repris sa conversation. L’autre avait fait silence.

 

-          Ne me dit pas que t’as couché avec Kuchiki ?

-          Avec qui je passe mon temps ne te regarde en rien, Grimmjow.

 

Ichigo sentit l’étreinte des doigts de son petit ami se crisper en entendant le prénom de son interlocuteur.

 

-          Si, justement !

-          En quel honneur ?

-          … parce ce que je te veux !

-          Arrête de déconner… Bon, l’horaire est toujours le même pour cet après-midi ?

-          Oui. Je ne plaisantais pas tout à l’heure, Ichigo !

-          Mais oui… murmura l’autre qui se rallongea sur son lit. Je te laisse et tenter de profiter d’encore un peu de sommeil ! A tout’

 

Il raccrocha sous les protestations de l’autre.

 

-          Il va me tuer tout à l’heure… marmonna Ichigo.

 

Byakuya se redressa sur ses avant-bras et surplomba l’étudiant.

 

-          Tu… tu l’aimes ?

 

Ichigo le regarda, surpris.

 

-          Non, pas du tout… C’est un bon pote, mais ça s’arrête là.

-          Il est séduisant, insista Byakuya.

 

Ichigo qui voyait apparaître une légère pointe de jalousie rétorqua :

 

-          Et en plus, il a mon âge et il est bien bâtit ! Un vrai piège à mec… ironisa t’il.

 

Byakuya fronça les sourcils et un air froid et distant apparu sur son visage. Ichigo se redressa brutalement et entoura les larges épaules de son amant.

 

-          Byakuya… tu es le seul homme avec qui j’ai jamais eu envie de faire l’amour. Je sais que Grimmjow est chiant et qu’il est considéré « comme séduisant » et très populaire… mais pour moi, c’est juste un camarade de classe.

 

Ichigo voyant toujours que son compagnon semblait contrarié, se rapprocha de lui. Il posa ses lèvres à la base de son cou, là où il pouvait sentir son cœur battre  et entreprit de léchouiller cet endroit qu’il avait découvert très sensible chez son amant la veille au soir. Ce dernier frissonna.

 

-          Et puis, il faut que tu t’occupes de « ça » !

 

Il avait attrapé la main de son amant pour la poser sur son intimité qui commençait à se raidir. Byakuya fut surpris et voulu parler mais Ichigo l’embrassa à pleine bouche. Le brun réussit à s’échapper quelques instants pour lui dire :

 

-          Tu as un match cet après-midi… tu n’auras plus d’énergie

-          J’en ai à revendre de l’énergie. Et de toute façon, c’est de ta faute… t’es trop sexy au réveil !

 

Le plus jeune était déjà monté à califourchon sur le plus vieux et avait entrepris d’explorer à nouveau ce corps qu’il trouvait encore plus tentant que la veille.

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo était en avance au rendez-vous mais c’était la faute de Byakuya qui avait réussit à sortir de l’appartement de son amant avant de se faire à nouveau coincé par le jeune homme. Il avait déjeuné et le brun avait proposé de déposer Ichigo devant le café de son oncle. Il soupira quand il le quitta. Son amant avait réintégré son air froid, distant et inabordable. Puis, il eut un petit sourire pervers en se souvenant que ce même homme pouvait être aussi chaud que la braise…

 

-          On peut savoir ce qui te fait sourire de cette façon, maugréa Grimmjow.

-          Un souvenir…

-          J’aimerai sincèrement être à la place de cette personne en ce moment.

-          Qui te dit que c’est une « personne » ?

-          Vu le sourire pervers que tu avais sur les lèvres… j’aurai du mal à penser que tu pensais à un bâtiment !

-          C’est vrai !

-          T’es en avance…

-          Tu préfères que j’arrive à la dernière minute ?

 

Bientôt ils virent arriver toute l’équipe et l’entraîneur. Le bus était à l’heure et ils grimpèrent tous à l’intérieur. Le voyage se passa sans encombre et Kenpachi donna ses instructions d’avant match. Ensuite, chacun plongea dans son petit monde. Ichigo avait tiré son baladeur MP3 et tomba sur « Sexual Healing » chanté par Marving Gaye… « Décidément… ma vie a été un long désert sentimental et maintenant, tout est prétexte à se tourner vers le sexe ! » Il changea le morceau et écouta « Immortal  » d’Adema. Il regardait d’un air absent la ville qu’il traversait. Il se conditionnait pour le match… Il avait horreur de perdre et il avait bien l’intention même si c’était un des rares matchs qu’il allait jouer de donner tout son potentiel.

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Il était encore dans les vestiaires. Kenpachi fit un petit discours : « Les gonzesses ! Je n’ai pas besoin de vous enfoncer dans le crâne l’importance qu’à ce match. Pensez à la première impression que vous voulez laisser à ces cons… c’est de cette première impression que vous laisserez à ces culs terreux qui déterminera le tournant du match !  Jaggerjack, je te les laisse ».

 

Grimmjow entra le premier sur le terrain et des exclamations s’élevèrent des tribunes. Ichigo entendit un brouhaha particulier dans lequel il crut reconnaître son nom. Il tourna la tête et rencontra les visages familiers de ses amis et les yeux de Byakuya. Ichigo le regardait sans le voir réellement. Il tourna la tête et se dirigeait vers leur siège. Grimmjow avait observé l’échange ou plutôt le « non échange » visuel entre les deux hommes. « Parfait » pensa t’il.

 

Ils se placèrent sur le parquet et Ichigo oublia tout. Son attention était uniquement tournée vers le match qui allait se jouer. Une excitation comme il n’en avait plus connue depuis longtemps s’était emparée de son esprit. Toute l’équipe était présente et ne pensait qu’à écraser l’adversaire. Il ne faisait pas attention à Grimmjow en tant qu’individu. Il était devenu le coéquipier du capitaine. Tout son être était consacré au jeu… il intercepta les ballons et marqua plusieurs paniers. Son centre de gravité plus bas face à ces adversaires empêchait ces derniers de lui prendre le ballon. Il fit quelques passes remarquables à son capitaine avec qui il était en osmose totale durant le jeu. Ils se combinaient à merveille.

 

Chez les spectateurs et surtout les supporters de l’équipe de Karakura, l’ambiance était à la folie. A la mi-temps, Ichigo s’installa sur un siège et il reçu les chaudes félicitations de ces coéquipiers. Une douleur vint rappeler à Ichigo pourquoi il ne pouvait plus pratiquer le basket et pourquoi il avait dit adieu à une carrière professionnelle. International. Il prit une bouteille d’eau et bu abondamment. « Merde ! » La colère le submergea. Grimmjow s’était penché sur lui et le regardait inquiet.

 

-          Tu vas bien ?

 

Ichigo leva les yeux et Grimmjow fut légèrement choqué par l’envie de meurtre qu’il lisait dans son regard.

 

-          Je vais très bien… déclara froidement Ichigo.

-          Il m’avait semblé…

-          Quoi ? Tu vas me demander quelque chose alors qu’on est en plein milieu du match ?

-          Ne t’emporte pas. Je demandais juste !

-          Boucle là !

 

Ichigo pencha à nouveau la tête en avant et contrôla la douleur qu’il ressentait dans sa poitrine. Il se sentait revivre après toutes ses années d’abstinence. Jouer au basket, la passion de toute sa vie qui avait été réduite à néant… Il avait l’occasion de pouvoir encore une fois se replonger dans son univers. « Tiens bon !!! C’est tout ce que je demande… Kami ! Faites que je tienne tout ce match ! » La douleur s’était atténuée et Ichigo se redressa à nouveau, maître de lui. Ichigo avait retrouvé ses instincts de killer et son regard était absolument froid quand il regardait l’équipe adverse. Le match redémarra après le passage de pom-pom girls…

 

Ichigo se plaça. La balle fut lancé et il démarra en trompe et intercepta la balle et en quelques enjambés et avaient atteint le dessous du panier adverse. Il bondit pour placer un panier d’entré de jeu. Il se replaça rapidement à sa position… Il n’entendait pas les hurlements autour de lui. Ses yeux étaient uniquement fixés sur le ballon. Il se déplaça sur le parquet ciré avec grâce tel un prédateur attendant sa proie… Il bondissait pour intercepter et faisait des passes à ces coéquipiers complètement n’importe comment (au premier abord) en dessous de ses jambes, derrière son épaule, sur les côtés ces derniers ne faisaient qu’observer ses mouvements pour être sur d’où allait venir la prochaine. Le jeu était devenu dément et les adversaires étaient littéralement ridiculisés… La fin du match fut sifflée. 93-22 !

 

Ichigo lâcha la pression au coup de sifflet. Il se pencha en avant et rechercha son souffle. Il était soulagé. Il se redressa et se dirigea vers ses coéquipiers qui le congratulèrent. Ils se dirigèrent tous vers le vestiaire. Ichigo avait les mains qui tremblaient. Il lui fallait son spray. Une douleur à son bras gauche l’avertit de la menace. Il fouilla fébrilement dans son sac et le trouva rapidement.

 

-          Qu’est ce que tu fous Ichigo ? demanda Grimmjow.

-          …

 

Ichigo prit le spray et le plaça sous sa langue et appuya sur le couvercle pour libérer une substance qui agirait rapidement sur ces symptômes. Il s’assit sur le banc et prit une serviette et s’épongea rapidement le visage.

 

-          T’es sur que ça va ? insista le bleuté.

-          Laisse moi 5 minutes tu veux bien ?!

 

Grimmjow scruta le visage du roux qui avait beaucoup pâlit en quelques minutes. Il se demandait quel était le produit qu’il venait de prendre. Mais ne posa pas de questions. Il était déjà suffisamment énervé comme cela. Il le laissa donc tranquille.

 

-          Tu ferais mieux de prendre ta douche. Tu vas attraper la crève !

-          Ouais… marmonna Ichigo.

 

Il se leva péniblement et attrapa ses affaires pour prendre sa douche. Il était là tout d’un coup. Il n’avait qu’une envie dormir. Ichigo réussit à se sécher et à s’habiller. Il monta dans le bus et s’affala sur un siège. Il essayait de retrouver son calme. Il voyait vaguement que Grimmjow s’était placé de telle sorte qu’il pouvait l’observer. Arrivé à destination, le bleuté était définitivement inquiet pour le plus petit. Quand Ichigo descendit les marches, il entendit une voix faussement joyeuse lancer :

 

-          Oh ! Ichigo… je me doutais bien qu’une petite visite chez ton père s’imposerait !

 

Kisuke s’était déplacé et avait attrapé le sac de son neveu. Ce dernier le regardait d’ un air las et absent.

 

-          J’espère au moins que tu as gagné !

-          On les a écrasé… mais qui êtes vous ? demanda Grimmjow à Kisuke qui semblait très bien connaître Ichigo.

 

Kisuke eu un petit sourire pervers et déclara :

 

-          Son amant !

 

Ichigo ne protesta même pas et se laissa entraîner par son oncle vers sa voiture. Cette dernière démarra et laissa un Grimmjow désemparé !

 

« Son amant ? ». Il fronça les sourcils. Un autre rival ?

 

Chapitre 6

Kisuke appela de sa voiture le numéro de portable d'Isshin. Ichigo s'était endormit sur le siège du passager. Kisuke était réellement inquiet.

 

-          Oui, Kisuke !

-          J'arrive avec Ichigo. Prépare-toi pour une consultation… il a l'air en piteux état.

-          C'est à dire ?

-          Il était blême en descendant du bus et là, il dort…

-          Tu arrives dans combien de temps ?

-          Normalement,  je devrai arriver dans 6 ou 7 minutes !

-          Très bien à tout de suite.

 

Kisuke conduisit rapidement, tout en faisant attention de ne pas avoir d'accident. Il arriva 9 minutes plus tard devant les portes de l'hôpital. Isshin attendait à la porte. Quand il vit la voiture, il fit un signe aux brancardiers et ils descendirent jusqu'à la Mercedes de Kisuke. Le jeune homme fut soulevé et déposé sur le brancard délicatement.  Isshin prit le pouls de son fils en même temps que les brancardiers emmenaient le jeune homme dans la salle de consultation prévue pour lui.

 

Isshin sortit rapidement une lampe et regarda le blanc des yeux d'Ichigo. Il ne vit pas Kisuke s'installer sur une chaise derrière lui. Il regardait le jeune homme allongé, soucieux. Isshin continuait son occultation. Une infirmière arriva en tirant une machine derrière elle. Elle suivit les instructions du docteur et plaça des électrodes sur le torse du roux.

 

Le pouls était irrégulier. Finalement, Ishida père entra dans la pièce. Il salua brièvement Kisuke et se dirigea vers son ami.

 

-          Alors ?

-          Il n'a rien de grave. Je pense qu'il a eu une alerte, mais qu'il a pu prendre ses médicaments à temps.

-          Pourquoi tu n'as pas essayé de l'arrêter !

-          Tu crois réellement qu'Ichigo est comme Uryû ? Même si j'avais fermé la porte, il aurait trouvé le moyen de passer par la fenêtre.

-          Barricade les fenêtres !

-          Il aurait creusé un tunnel… Tu me considères peut-être comme un mauvais père, mais l'équilibre que j'entretiens avec la vie de mes enfants est fragile. Et puis, il est adulte… Je pense qu'il connaît les risques mieux que personne.

-          Tu lui as fait préparer une chambre ?

-          Oui… On le garde pour la semaine.

-          Il ne va pas être heureux…

-          Je veux le garder en vie… même s'il n'est pas d'accord ! Il devrait rencontrer une femme au moins, il s'accrocherait un peu plus à la vie.

-          Ou un homme, fit Kisuke.

-          Qu’a tu-dis ?demanda Isshin.

-          Ton fils attire les deux ! D'ailleurs, j'ai croisé un magnifique spécimen tout à l'heure.

-          Ne donne pas tes penchants pervers à mon fils… de plus, il ne sort qu'avec des femmes.

-          Isshin… quand comprendras-tu que les sentiments ne se commandent pas ?

-          Boucle là ! J'ai déjà du mal à accepter que mon fils travaille pour mon bon à rien de frère alors, s'il te plaît ne la ramène pas !

-          Comme tu veux. J'ai tout de même le droit de rendre visite à mon neveu ?

-          Tu fais partie de la 'famille'. Et puis, il t'aime beaucoup pour je ne sais qu'elle raison. Si tu ne venais pas, cela le perturberai.

-          Très bien… je vais rentrer alors ! Je passerai lui rendre visite demain… Ciao' grand frère!

 

Kisuke quitta la pièce sous le regard inquisiteur d'Isshin. Ce n'est pas qu'il ne l'aimait pas, mais sa désinvolture et son je-m’en-foutisme, l'exaspérait. Et puis, c'était la grosse déception des leurs parents. La violente dispute qu’il avait eu son père quand il avait apprit que son fils cadet était gay et qu'il l'assumait. Enfin, tout cela ne le concernait pas !

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Byakuya avait observé Ichigo pendant le match. Le regard de fauve qu'Ichigo lui avait lancé avait été déconcertant. Il avait eu l'air de ne pas le connaître… mais en fait, il semblait être dans une sorte d'état second. Plus tard, il avait été sincèrement surpris par ces compétences sportives. Il en avait fait la remarque à Renji. Ce dernier lui expliqua qu'Ichigo devait devenir professionnel et qu'il avait été recruté pour faire partit d'une équipe de la NBA, mais qu'il avait eu un 'accident' de santé et qu'il avait renoncé. 'Quel problème de santé ?' pensa Byakuya. Il scruta alors son amant sur le parquet ciré. Ce dernier évoluait avec aisance et grâce. Il était tout à fait dans son élément. Un peu avant la fin de la première mi-temps, il vit le jeune homme faire une petite grimace… comme s'il avait mal. En fait, il ne s'en serait pas aperçu si Renji ne lui avait pas signalé son 'accident'. Qu'est ce que cela pouvait être ?

 

A la mi-temps, il vit nettement Ichigo ne pas se sentir bien. Il allait se lever et vit que Grimmjow s'était approché de son coéquipier. Il était évident que ce dernier s'inquiétait pour le plus petit joueur. Mais il semblait qu'il s'était fait envoyer sur les roses par ce dernier car il arborait une minute plus tard une mine renfrognée. Son amant se leva soudain et il put le voir de ¾. Il semblait se sentir vraiment mieux. Son regard était d'une froideur absolue. Byakuya pensa qu'il n'avait rien à lui envier dans ces moments-là ! Il entendait les jeunes filles hystériques scander son numéro et son nom. Il était évident qu'il remportait un réel succès mais cela semblait le laisser de marbre.

 

Le match repris et Ichigo se mouvait toujours avec cette grâce féline. Cependant, au cours du match Byakuya voyait les signes de fatigues s'accumuler. A la fin, d'ailleurs, il ne bougeait plus beaucoup. Quand le coup de sifflet final retentit, il se pencha en avant. Le brun se posa la question à savoir s'il pouvait le rejoindre dans les vestiaires… Mais la réponse fut non, évidemment. Il observa sa sœur et ses amis qui trouvaient également qu'Ichigo semblait fatigué. Ils se levèrent et sortirent péniblement du gymnase. La salle était comble et chacun voulait s'attarder, pour discuter apparemment. Quand ils arrivèrent à l'extérieur, ils purent voir les joueurs monter dans le bus. Byakuya était maintenant très inquiet. Lentement, il proposa aux autres de les ramener… mais Renji proposa que tous aillent devant le gymnase de l'université pour attraper Ichigo.

 

Byakuya avait le cœur qui battait à 100 à l'heure durant le trajet. Il entendait Rukia, Tatsuki et Orihime discuter de l'état de santé de son amant.

 

-          Il te l'avait dit à toi ce qu'il avait pour avoir passé 3 mois à l’hôpital?

-          Nan, marmonna Tatsuki. Je l'ai cuisiné pendant des heures mais il ne m'a jamais répondu et puis, j'ai voulu demander à ses sœurs et à son père… mais tous m'ont dit qu'Ichigo leur avait fait promettre qu'ils ne diraient rien à personne.

-          Ca ne m'étonne pas, dit Orihime. Il parle tellement peu de lui.

-          Pourquoi ? demanda Rukia.

 

Byakuya loua sa sœur d'être amie avec les amies d'enfance de son amant. Il en apprenait plus sans se faire rembarrer par le jeune homme.

 

-          Je crois que c'est en rapport avec le décès de sa mère. Il l'a très mal vécue… et puis, peu de temps après, il y a eu un scandale avec l'oncle d'Ichigo. Je crois que cela l'a traumatisé.

-          Quel type de scandale ? fit Rukia.

-          Bah, son oncle a fait son coming-out et le grand-père d'Ichigo a failli tuer son fils. A la place il l'a déshérité. Et le père d'Ichigo qui est le frère de Kisuke, a coupé les ponts et à fait en sorte que le petit ne puisse plus voir son oncle. Le problème, c'est que Kisuke était le confident de la mère d'Ichigo et qu'ils étaient très proche tous les trois. Ichigo devait avoir dans les 12-13 ans quand cela c'est produit. Il a fait une dépression et ne voulait plus parler à personne. Finalement, quand il a eu dans les 18 ans juste avant d'entrer à l'université, il a été emmené d'urgence à l'hôpital. Mais la raison, on en sait rien… tout ce que je sais, c'est qu'à partir de se moment là, Kisuke est réapparu auprès d'Ichigo. Après, Ichigo s'est installé dans l'ancien appartement qu'occupait sa mère et il s'est mis à travailler pour son oncle en dépannage.

-          Dit donc, Tatsuki, tu en connais des choses sur Ichigo, déclara Rukia.

-          Bah, ma maison est à côté de celle d'Ichigo. On se connaît depuis notre 'naissance'. On a fréquenté les mêmes classes, on a fait partie des mêmes clubs… Bref, j'ai  l'impression qu’il est comme mon frère.

-          J'aurai pourtant cru que tu en étais amoureuse…

-          Tu rigoles… c'est vrai que, quand j'étais adolescente, j'ai eu un petit faible pour lui… mais, c'est de l'histoire ancienne.

-          Tu serais amoureuse…

 

Byakuya n'écoutait plus. Il vit le bus arrêté et les joueurs de l'équipe sur le parvis devant l'école. Il vit Renji se diriger vers Grimmjow. Il arrêta la voiture et tous descendirent pour rejoindre le groupe formé par les joueurs et l’entraineur.

 

-          Il est à l'hôpital ? demanda Renji.

-          Oui… c'est son amant qui l'a conduit ! grommela le bleuté.

 

Byakuya pâlit légèrement…

 

-          Son amant, fit Tatsuki. Il y eu un petit silence et elle reprit soudain. L’amant en question, il n'était pas blond avec des yeux verts-gris, de grande taille et qui devait avoir la trentaine passée avec un air pervers ou moqueur sur le visage ?

-          Si ! dit Grimmjow, choqué par la description de la jeune fille.

-          C'est Kisuke… marmonna la jeune fille. C'est l'oncle d'Ichigo !

-          Pardon ? fit Grimmjow qui ne connaissait pas l'individu et qui semblait bien loin de ressembler à Ichigo.

-          Urahara Kisuke est l'oncle paternel d'Ichigo. C'est le premier à raconter n'importe quoi !! En plus, c'est un escroc de première… N'empêche, il aime beaucoup Ichigo qu'il considère comme un fils.

-          C'est vrai qu'il a l'air 'bizarre', marmonna le bleuté.

 

Les autres joueurs étaient partis et l'entraîneur les quitta brutalement. Rukia proposa d'aller à l'hôpital pour prendre des nouvelles du jeune homme. Tous acquiescèrent et Byakuya remercia Kami-sama pour lui avoir accordé une telle sœur !

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Ils arrivèrent bien vite à l'hôpital de Karakura. Tous se dirigèrent vers le hall et, Tatsuki qui connaissait les lieux, demanda à connaître la chambre d'Ichigo. La secrétaire les informa que le jeune homme était admis à l'hôpital mais qu'il était toujours en observation. Tatsuki demanda alors si elle pouvait voir le Pr. Kurosaki Isshin.

 

-          Je ne peux pas le déranger…

-          Dites que c'est Tatsuki qui le demande. Vous verrez, il va m'accorder un entretien !

 

Elle avait un tel aplomb et la secrétaire se souvint vaguement d'avoir déjà vu la jeune fille et ses amis avec le Pr. Kurosaki. Elle appela son portable et l'informa de la présence de la jeune fille.

 

-          J'arrive ! déclara-t'il.

 

 Ils étaient tous dans le grand hall d'entrée, attendant le père d'Ichigo. Le silence s'installa. Tous pensaient au jeune homme, soucieux de son état de santé. Ils entendirent une exclamation derrière eux et tous se retournèrent. Ils virent arriver un homme très grand dans les 1.90 m, une armoire à glace. Les cheveux noirs en épis, une barbe naissante, des yeux noirs fatigués. Cet homme était une vraie force de la nature. Il respirait la force. Il prit Tatsuki par les épaules…

 

-          Tatsuki, je suis si content de te voir. Comment vas-tu depuis le temps ?

-           Bien mais comment va Ichigo ?

 

Le père regarda l'assemblée et scruta tous les visages et s'arrêta sur celui de Byakuya.

 

-          Vous ne semblez pas être un ami de mon fils.

-          Non, en effet, répondit imperturbable le jeune homme. Je suis l’un de ses professeurs.

-          Comment cela se fait-il que vous soyez ici ?

-          C'est parce ce que Grimmjow l'a invité et en plus, nous avions besoin d'une voiture. Il est aussi le frère d'une amie d'Ichigo, déclara Inoue.

-          Inoue, je t'adore ! J'ai toujours apprécié tes explications claires et complètes, déclara Isshin.

-          Tiens, Chad et Uryû ne sont pas là ?

-          Bon, le vieux tu vas nous dire comment va Ichigo ? grogna Tatsuki.

-          Du calme, répondit Isshin pas vexé pour un sous. Ichigo va bien. On va le garder pendant une semaine. Isshin regardait maintenant Byakuya. Je pourrai vous voir une petite minute en privé ?

-          On ne peut pas venir ? demandèrent Tatsuki et Inoue.

-          Non…

 

Isshin entraîna Byakuya à l'intérieur de l'hôpital. Celui-ci aperçut bientôt une plaque où le nom du père d'Ichigo était indiqué. En dessous était noté : vice président directeur général. Le bureau était spacieux et bien éclairé. L'espace était moderne avec quelques objets anciens. Il pria le professeur de s'asseoir et s'installa lui-même derrière son bureau.

 

-          Je vous aie demandé de venir, car je pense que mon fils n'a pas tenu à informer l'université de son état de santé. Si quelqu'un au moins est au courant… cela pourrai lui sauver la vie à cet entêté !

-          De quoi parlez vous ? demanda Byakuya de sa voix profonde et grave !

-          C'est dingue, je vous aurai pris pour un noble et non pour un professeur d'université.

-          Mais je le suis, déclara simplement le brun.

 

Isshin parût surpris.

 

-          Si je m'attendais… enfin bref, mon fils et moi on est un peu 'en froid'. Je veille sur lui de loin et c'est plutôt avec mon plus jeune frère qu'il entretient des relations plus personnelles. Mais là, j'avoue que je suis inquiet.

 

Il y eu un petit silence. Isshin triturait ses mains robustes, pas celles qu'on imagine d'un Professeur en médecine. Il reprit :

 

-          Ichigo a fait un infarctus il y a quelques années. On lui a fait des examens et nous avons mis longtemps avant de trouver qu'il avait une toute petite malformation cardiaque, pratiquement indétectable. En fait, à peine 0,2% de la population mondiale en serait atteinte. Cela ne l'empêche pas de vivre normalement, loin de là. Par contre, il ne peut pas suivre un effort important trop longtemps de type 'compétition'. Je me souviendrais toujours de sa tête lorsqu'on lui a annoncé qu'il ne pourrait plus pratiquer de basket. J'ai eu l'impression de lui annoncer deux fois la mort de sa mère !

 

Nouveau silence… Byakuya remercia le ciel de savoir garder son self-control. Ce qu'il avait appris en moins d'une heure sur son amant le bouleversait au plus au point. Isshin reprit.

 

-          Bref, tout cela pour dire que, si vous voyez qu'il présente des signes de fatigue importante, si on veut l'obliger à faire un effort intense – faites lui refuser, ou si vous le voyez s'effondrer brutalement en se tenant le bras gauche, demandez-lui de sortir son spray. C'est un produit qui se diffuse immédiatement dans son corps et qui empêchera Ichigo d'avoir une attaque. Bref, veiller sur lui, si vous le pouvez. Par contre, je vous demanderai de n'en parler à personne. Ichigo refuse de parler de son dossier médical. Je fais une exception pour vous parce que je pense que cela peut lui sauver la vie d'avoir un adulte responsable et conscient de ses problèmes près de lui.

-          Je ferai mon possible pour l'aider ! déclara Byakuya un peu mal à l'aise face à la situation.

-          Je vous remercie du fond du cœur. Isshin respira un peu mieux et sembla soulagé.

-          Je vous en prie. Il sera possible de lui rendre visite ?

-          Euh ? Bien sur, déclara Isshin. Avec plaisir… Sauf aujourd'hui puisqu’il est en observation, mais demain vous pourrez le rencontrer sans problème.

-          Il a eu un infarctus aujourd'hui ?

-          Un léger, rien de grave… Mais bon, c'est à surveiller. Je vais devoir vous laisser, car je dois procéder à une opération. Je vous remercie de m'avoir écouté.

-          Je vous en prie… murmura Byakuya.

 

Ils sortirent et Isshin le laissa sur le pas de la porte de son bureau. Le noble était secoué intérieurement. Il n'avait qu'une envie, c'était d'être auprès du jeune homme mais, il lui faudrait attendre le lendemain. Il  rejoignit le groupe qui le harcela de questions. Byakuya ne pipa mot a propos de la conversation qu'il avait eu avec Isshin. Lorsqu'il entra dans sa chambre beaucoup plus tard ce jour-là, ses pensées étaient tournées uniquement vers Ichigo. Il aurait tellement voulu le prendre dans ses bras. A la place, il prit un oreiller et s'endormit beaucoup plus tard dans la nuit. Son sommeil fut agité.

 

 

Chapitre 7

 

Ichigo se réveilla avec l’impression d’avoir la gueule de bois. Il vit qu’il était entouré de machine. Il fit une légère grimace. Comment en était il arrivé là ? Il se souvint du match de basket et de sa fatigue soudaine juste après. Il se souvint vaguement de son oncle sur le parking et plus rien…

 

Il se redressa. Au même moment, une infirmière entra et croisa son regard. Elle lui adressa un sourire et pris de ses nouvelles tout en prenant son pouls. Elle parut rassurée et l’informa qu’elle allait prévenir son père. Ichigo haussa les épaules. Ses pensées se tournèrent immédiatement vers Byakuya. Il devait être inquiet… Il s’assit en tailleur.

 

-          Ichigo, rallonge-toi. Tu n’es pas prêt à t’asseoir de cette manière.

 

Le jeune homme lança un regard exaspéré à son père.

 

-          Tu te sens mieux ?

-          Oui… je suis juste un peu fatigué.

-          Tu as utilisé le spray hier ?

-          C’était hier ?

-          Hum… Tu as dormis toute la nuit et une partie de la matinée. On va t’apporter ton déjeuner dans quelques minutes.

-          Papa ?

-          Oui ?

-          Tu m’as fait monter une ligne téléphonique ?

-          Non… qui veux-tu appeler ?

-          Tu peux demander à Kisuke de m’appeler tout à l’heure ? J’ai un service à lui demander.

-          Je le ferai en sortant d’ici. Je ne peux pas te rendre ce service ?

 

Ichigo scruta le visage de son père…

 

-          Non… c’est au sujet de ma moto !

-          Ah... c’est vrai que là-dessus, je ne suis pas très doué !

-          Yuzu et Karin sont au courant ?

-          Elles sont passées hier soir. Elles repasseront ce soir.

-          Je suis gardé combien de temps ici ?

-          Pour la semaine.

-          Quoi ? Et tu ne m’as pas mis une ligne téléphonique ? Tu te débrouilles, je veux en avoir une aujourd’hui !

-          Je t’ai mis la télé. C’est déjà pas mal.

-          Chier ! marmonna le jeune homme. J’ai des partiels la semaine prochaine !

-          Tu n’as qu’à demandé à ce Grimmjow ou à ton professeur… comment il s’appelle déjà, l’ami de l’amie… ah oui, Byakuya mais je n’ai pas son nom. Il faut dire que je n’ai pas eu le temps de lui demander. Tu savais que ce type était noble ?

 

Ichigo regardait son père, blême. Il avait rencontré Byakuya ? Que savait-il exactement… Pas grand chose mais cela le mettait mal à l’aise qu’il le connaisse. Il avait peur pour son amant tout d’un coup ! Ichigo se rallongea…

 

-          Tu ne vas pas bien ? Isshin s’était levé et posa une main sur son front.

-          Si… si. Je vais juste dormir un peu. S’il te plaît, demande à Kisuke de m’appeler tout à l’heure !

-          D’accord ! Repose-toi en attendant…

 

Isshin quitta la pièce et Ichigo se sentait angoissé.

 

°0°0°0°0°0°

 

Kisuke arborait une tenue pour le moins non conventionnel, ce qui eut le don de faire se retourner sur son passage toutes les personnes qu’il croisait. Mais cela l’indifférait complètement. Il avait vissé son bob à rayure sur sa tête et le bruit de ses guettas résonnait dans le couloir de l’hôpital. Il se dirigeait tranquillement vers la chambre d’Ichigo et il se demandait ce qu’il y avait de si important pour que le jeune homme le fasse appeler. Il ne croyait pas un mot de cette excuse de moto.

 

Il arriva devant la porte de la chambre de son neveu et frappa doucement à la porte. Il entendit la voix ferme du jeune homme qui lui dit d’entrer. Kisuke eut un petit sourire. Ichigo avait le teint assez pâle et  la mine assez renfrogné ou plutôt soucieuse. Il le regardait s’avancer et parût soulager de le voir.

 

-          Qui a t’il de si important pour que tu me fasses venir ?

-          Comment le sais-tu ?

-          Tu sais pertinemment que j’allais venir. Si tu m’as fait demandé avant, c’est que quelque chose de très important est arrivé… ou quelque chose dans le genre.

 

Ichigo observa quelques secondes la mine grave de son oncle. Il était assez rare de le voir ainsi. Le jeune homme pensa qu’il était une des rares personnes à lui connaître cette expression. Il soupira et ses épaules s’affaissèrent d’un coup.

 

-          Kisuke… Qu’est ce que tu dirais si je te disais que j’ai une relation avec un homme ?

-          Pardon ? fit Kisuke très surpris qui s’attendait à tout sauf à cela.

-          J’ai un petit ami.

 

Kisuke sortit son éventail et cacha une partie de son visage derrière. Il eut un petit sourire en songeant à son frère mais il était réellement inquiet pour le jeune homme  se tenant devant lui. Ichigo reprit la parole. Ses yeux fixaient maintenant le bout de son lit.

 

-          Ca ne fait pas depuis  très longtemps. Depuis vendredi en fait !

-          Tu l’aimes ? demanda son oncle.

 

Ichigo tourna la tête vers son oncle.

 

-          Oui et depuis très longtemps en fait mais j’ai toujours pensé qu’il était inaccessible. Tout le monde est amoureux de lui, filles comme garçons.

-          Je le connais ?

-          Peut-être l’as tu croisé. Je ne sais pas…

-          C’est un étudiant comme toi ?

-          Non. C’est mon professeur d’architecture. Il s’appelle Byakuya Kuchiki !

-          Ooohhh… si cela se sait, tu vas avoir beaucoup de problèmes, tu en as conscience ?

-          Oui, je sais! Ichigo soupira. Tu es la seule personne à qui je peux en parler. Et je ne veux que personne d’autre soit au courant. Là, il doit être très inquiet pour moi. Si je te donne son numéro, tu veux bien l’appeler pour moi ? Papa ne m’a toujours pas monté ma ligne téléphonique.

-          Bien sur !

-          Ce qui me tracasse le plus, c’est que papa l’a déjà rencontré.

-          Hein ?

-          Oui. Il m’en a vaguement parlé tout à l’heure. J’ai peur de cela Kisuke…

-          Tu regrettes cette relation ?

-          Non, s’écria vivement le jeune homme. Pas du tout, reprit-il plus calmement. En fait, je crois que je n’ai jamais été aussi heureux depuis vendredi. Mais, je ne crois pas être prêt à affronter ce que toi tu as affronté !

-          Je comprends… Et puis, c’est tout neuf. Tu lui as expliqué ?

-          Je n’ai pas eu le temps. Cela aussi ça m’inquiète ! Tu… contacte le ! Il faut que je puisse lui parler.

-          Repose-toi, Ichigo… je vais le contacter et je vais essayer de le rencontrer pour lui expliquer un peu la situation.

-          Kisuke, tu récupéreras aussi ma moto sur le parking de l’université ? J’ai pas trop confiance…

-          Pas de problème, j’ai le double des clefs !

 

Le roux parût un peu soulagé et se rallongea dans son lit.

 

-          J’ai promis à ta mère de veiller sur toi… Alors, maintenant, repose toi !

-          Merci Kisuke. Sa voix devenait plus faible à mesure qu’il parlait. Le jeune homme se laissait gagner par une douce torpeur.

 

Kisuke se dirigea vers la porte et l’ouvrit doucement. Il l’a referma et s’appuya un instant dessus, songeur. « Pauvre Ichigo… Tu ne sais pas dans quoi tu t’es engagé avec cette relation. Tout ce que j’espère, c’est que ton petit ami à les épaules solides ! ». Il se redressa et croisa les yeux de son frère. Il ne disait rien et il lui semblait qu’il essayait de lire au travers de lui. Isshin s’approcha…

 

-          Je peux savoir ce que TOI, tu peux lui apporter et que moi, je ne puisse faire ?

-          D’abord conduire une moto ! Et ensuite, une ouverture d’esprit que tu es loin de posséder malgré ta culture !

 

Isshin attrapa son frère par le revers de son haori vert. Les deux hommes se faisaient face et la tension était palpable. Isshin ne sous-estimait pas son frère bien au contraire… Il s’en méfiait. Il avait toujours méprisé les homosexuels parce ce qu’il les considérait comme « faible », mais pas Kisuke. Qu’il s’agisse aussi bien de force physique ou psychologique.

 

-          Je te préviens… Si j’apprends que tu lui fourres des idées incongrues dans la tête ou que tu l’aides pour faire des conneries, je te tue !

-          Oh là… Que de grands mots mon cher frère !

 

Kisuke prit les poignets de son frère et lui fit lâcher prise. Isshin fit une légère grimace de douleur.

 

-          Ichigo est assez grand pour s’assumer et n’a besoin de personnes pour faire ou ne pas faire de « conneries ». Maintenant, si tu le permets, je souhaiterai partir car j’ai un commerce à faire tourner et un remplaçant temporaire à trouver pour Ichigo.

 

Kisuke passa à côté d’Isshin en le frôlant et quitta l’hôpital toujours suivit de regards curieux.

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Kisuke, de retour dans son café, prit son téléphone portable. Il composa le numéro que son neveu lui avait donné. Il était curieux de savoir à quel type de personne il allait avoir affaire ! Il entendit décrocher et une voix grave, profonde et sensuelle répondre :

 

-          Kuchiki Byakuya à l’appareil.

-          Bonjour, je suis Urahara Kisuke. L’oncle d’Ichigo !

 

Petit silence.

 

-          Un instant, s’il vous plaît…

 

Kisuke entendit un bruit de siège et un déplacement. Il entendait la respiration de son interlocuteur qui était calme. « Eh bien, rien que la voix m’a fait frissonner, j’ai bien envie de voir son visage. »

 

-          Je vous écoute, reprit la voix neutre et grave.

-          Ichigo m’a demandé de le rejoindre ce matin pour me parler de vous.

-          …

-          Il m’a mis au courant de votre relation. Il voulait que je vous rassure sur son état de santé. Pour l’instant, son borné de père refuse de lui installer une ligne téléphonique. J’ai besoin de vous parler de vive voix pour vous expliquer certaines choses, surtout avant que vous ne le rencontriez à l’hôpital. Pourriez-vous venir me voir ? Je tiens un café qui se situe…

-          Je connais l’adresse. Je suis déjà venu chez vous.

-          Ah oui ?

-          Quand pouvons-nous nous rencontrer ?

-          Quand voulez-vous rencontrer Kurosaki ?

-          J’avais l’intention d’emmener ma sœur le voir ainsi que deux de ses amis.

-          Est-ce possible pour vous de passer seul avant ?

-          Oui… Je serai libre vers 14 h 30 environ.

-          Je vous attendrai !

-          Très bien, à tout à l’heure.

 

Kisuke regarda son portable. Il avait été profondément troublé par la voix de l’homme mais également par son ton posé et calme. Il n’avait pas l’air du genre de gars à s’effondrer à la première tempête. « On verra bien de toute façon ! »

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Urahara était occupé à servir un couple de jeunes étudiants qui était entré un peu plus tôt dans le café quand il entendit la porte s’ouvrir à nouveau. Il tourna la tête et il vit un homme d’une trentaine d’année entrer. « Mon dieu, quel beauté ! » fut sa réflexion. Grand, de larges épaules, des yeux couleur anthracite, de longs cheveux noirs qui lui tombaient librement sur les épaules. Il portait un costume qui le rendait encore plus distingué. Kisuke pensa qu’il n’avait jamais vu une personne aussi noble ou qui le paraissait de toute sa vie. Il respirait l’autorité naturelle. Il avança gracieusement et presque silencieusement. Tout à coup, Kisuke se rendit compte que c’était vers lui qu’il se dirigeait… « Ne me dites pas que… »

 

-          Vous êtes bien Urahara Kisuke ? fit la voix grave et profonde qu’il avait entendu le matin même au téléphone.

-          C’est bien moi… Et vous êtes...

-           Byakuya Kuchiki, lui répondit l’autre, posément.

 

Urahara pensa à la réflexion de son neveu le matin même, que ce soit les garçons ou les filles, tous tombaient amoureux de lui. Il comprenait pourquoi. Son cœur battait la chamade. Il afficha un sourire torve dont il avait le secret et proposa au jeune homme de le suive.

 

Byakuya suivit l’oncle d’Ichigo. Il pensa qu’il était aussi grand que le père de Kurosaki mais au delà de cela, qu’ils étaient opposés tant sur le plan du physique ou de la personnalité.

 

Il le fit entrer dans une arrière cuisine où se trouvait un homme gigantesque avec une paire de lunette sur le nez.

 

-          Tessaï… dit Urahara. Peux-tu t’occuper du café pendant que je discute avec monsieur ?

-          Oui patron !

 

Il se leva et passa à côté de Byakuya qui se sentait ridiculement petit tout à coup.

 

-          Asseyez-vous, je vous en prie, lui dit jovialement Kisuke.

-          Merci…

-          Voulez-vous un café ?

-          Si vous aviez un expresso…

-          Bien sur, bien sur. Permettez- moi de m’absenter un instant !

 

Byakuya observa la pièce pendant l’absence de son hôte. C’était une petite cuisine où les ustensiles étaient placés joyeusement contre le mur. Au premier abord, la pièce semblait encombrée, mais en fait, elle était propre, soigneusement rangée et fonctionnelle et surtout très chaleureuse. Les meubles étaient en bois cirées. Il y avait un ancien fourneau et un évier en grès posé sur des parpaings. Ces derniers avaient un petit rideau à carreau qui cachait le dessous de l’évier. Des rideaux droits de couleur crème étaient posés aux fenêtres. Le tout rendait l’ambiance confortable. Byakuya se sentit bien dans cet endroit.

 

-          Vous aimez ? demanda Kisuke.

-          La pièce ? Oui… elle me donne l’impression d’être « chez moi ».

-          C’était le but ! Ichigo râle toujours  parce ce qu’il trouve que je suis un peu bordélique… mais il y passe tout son temps quand il a 5 minutes de pause ou quand il passe me voir !

 

Byakuya remercia le commerçant quand il plaça un expresso devant lui. Il but une gorgée et demanda enfin…

 

-          Vous souhaitiez me parler de quel sujet ? J’avoue que je suis intrigué car Ichigo m’avait dit qu’il ne parlerait de notre relation à personne.

-          Je ne suis pas personne, fit Urahara.

 

Il sortit son éventail et reprit tout en agitant lentement l’objet entre ses doigts.

 

-          Ichigo a perdu sa mère quand il avait 12 ans. Ma belle-sœur est morte d’un arrêt cardiaque. Elle passait beaucoup de temps avec moi pour échapper à l’ambiance écrasante que mon père faisait régner dans la maison. De par mes préférences sexuelles, mon frère et mon père ont jugé bon de m’éloigner d’Ichigo. Malheureusement, le petit était attaché à moi comme il l’aurait été de son propre père. Il faut dire que je le laissais faire ce qu’il voulait… Je savais très bien dans quelle ambiance il vivait.

 

Petite pause.

 

-          Je vous raconte tout cela pour que vous cerniez mieux notre relation et surtout, que vous compreniez pourquoi Ichigo refuse pour l’instant d’ébruiter votre relation.

 

Nouveau silence…

 

-          Donc, mon neveu a vécu pendant quelques années livré à lui-même. Le seul moyen qu’il a trouvé pour se défouler a été le sport, le basket pour être précis. Comme son père et mon père ne s’intéressait pas du tout à ses activités extrascolaires, j’ai assisté à ses matchs et nous avons pu continuer à nous voir durant ces occasions. Il était profondément blessé par le comportement de ma famille vis à vis de moi. J’ai reçu des lettres de menaces et j’ai même eu droit à un saccage de mon appartement. Je ne pense pas que ce soit Isshin. Ce n’est pas son genre. Par contre, mon père était assez con pour le faire!

 

-          Ils vous ont attaqué directement ?

 

-          Ooohhh, non… C’est plus insidieux. Ichigo le savait et essayait de me remonter le moral. Une chance qu’il était avec moi pendant cette période sinon, je me serai effondré. J’ai perdu mon compagnon… enfin, je dirai qu’il s’est enfui en voyant la pression que ma famille exerçait et surtout l’influence qu’elle avait. C’est pourquoi je voulais vous avertir… Pour l’instant, faite le mort. Ne vous faites pas repérer par mon frère… Je ne sais pas de quoi  il serait capable pour son fils. Soyez vigilent pour Ichigo mais aussi pour vous ! J’ai su qu’il vous connaissait… Qu’il en sache le moins possible sur vous. Si vous pouvez vous faire aider dans cette relation par une personne sure, faite-le !

 

-          J’ai l’impression que vous montez un plan de bataille !

 

-          Vous aimez mon neveu ?

 

-          Oui !

 

-          Alors, je ferai tout pour vous protéger. Je l’ai promis à sa mère et puis, je me le suis promis à moi-même. Je ne laisserai personne briser Ichigo. Je vous demande de veiller sur lui autant que vous le pourrez. Il vous aime plus que ce que vous pourriez penser. Il ne m’a jamais parlé de qui que soit avant dans sa vie et pourtant, il a du succès ce jeune homme. S’il m’a parlé de vous, c’est qu’il tient certainement plus à vous qu’à lui-même…D’ailleurs, ce matin, vous étiez sa principale préoccupation.

 

-          Il devrait d’abord penser à lui-même.

 

-          Ca, c’est votre travail de lui faire comprendre.

 

Byakuya fronça légèrement les sourcils.

 

-          Quelque chose vous dérange ?

-          Quand vous parliez de succès… J’avoue être assez ennuyé, car, apparemment, un de ses camarades de classe semble s’être amouraché d’Ichigo. Le problème, c’est qu’il semble s’être rendu compte que je l’aime et j’ai peur qu’il ne vende la mèche !

-          Qui est ce ?

-          Grimmjow Jaggerjack !

-          Ce n’est pas ce gars, grand, musclé avec des cheveux bleus et une grande gueule ?

 

Byakuya haussa délicatement un de ses sourcils et eut un petit sourire…

 

-          Bien… fit Kisuke. Je me charge de lui!

 

Il referma son éventail et le rangea dans son haori vert. Voyant l’air surpris de Byakuya il ajouta…

 

     -   Voyez-vous, ce type est tout à fait mon genre… Et je crois que j’ai besoin de tomber amoureux une nouvelle fois et de faire un peu de sport !

Un sourire pervers vint s’accrocher à ses lèvres.

 

Chapitre 8

 

Ichigo avait allumé le poste de télévision. Ses sœurs étaient passées plus tôt et lui avaient offert des revues techniques et d’architectures… Mais pour l’instant, il se sentait trop fatigué pour y jeter un œil. Il regardait d’un œil vide l’écran et commença à s’agiter. Il finit par prendre un magazine et le feuilleter. Il n’entendit pas la porte qui s’ouvrit et se referma doucement. Les yeux d’Ichigo volait sur la page et, brusquement énervé, il prit le magazine et lui fit faire son premier vol plané.

 

-          Tu sais, ce n’est pas prévu pour cela à la base… fit une voix profonde qu’Ichigo ne connaissait que trop bien.

-          Byakuya !

 

Un sourire vint immédiatement sur les lèvres du jeune homme. Il vit le brun se pencher pour ramasser le magazine. Il regarda la couverture et se dirigea vers la table de chevet pour le poser sagement dessus. Il tourna la tête vers son amant qui semblait légèrement inquiet.

 

-          Tu te sens mieux ? La voix de Byakuya était inquiète.

-          Oui… surtout si tu es prêt de moi…

 

Ichigo avait attrapé la taille de son amant. Il posa sa tête sur sa large poitrine. L’odeur de Byakuya eu un effet calmant sur sa nervosité. Ichigo sentit une main qui glissa de sa tête à son cou. Il releva les yeux et croisa ceux très proches des siens du brun.

 

-          Je suis désolé, articula Ichigo.

-          Ne me fais plus jamais une peur pareille, murmura le noble contre son oreille.

 

Finalement, Byakuya déplaça ses lèvres qui partirent à la rencontre de celles d’Ichigo.

 

-          Humm, ça m’a manqué… murmura le roux.

-          A moi aussi !

 

Ichigo fronça les sourcils. Il se détacha de son amant et replia ses jambes en tailleur.

 

-          Kisuke t’a prévenu ?

-          Oui…

-          Tu es en colère ?

-          Pourquoi ?

 

Le jeune homme plongea ses mains dans ses cheveux et se gratta nerveusement la tête.

 

-          Ichigo, souffla gentiment Byakuya en s’installant sur le lit de l’orangé. Il le prit contre lui et embrassa son front. Ses yeux gris anthracite était très tendre… Des épreuves, je m’attendais à en traverser. Elles seront justes plus nombreuses que prévus. Et cesse de t’inquiéter pour ce qui va arriver, nous y ferons face ensemble. Je t’avais dit que j’avais une patience d’ange pour une certaine personne aux cheveux orange ?

-          Non… Cela ne te dérange pas de te cacher pour l’instant… ?

 

Byakuya posa un doigt sur les lèvres du jeune homme.

 

-          Le principal pour moi c’est que tu ailles bien. Ne te soucie pas de moi…

-          Si je me soucie de toi ! Je ne suis pas un salaud égoïste ! Surtout avec ce que je te demande…

 

Byakuya avait approché son visage de celui d’Ichigo. Son front touchait maintenant celui de l’orangé. Ichigo fut envahit par la chaleur qui se dégageait de ses yeux si gris, si…

 

La porte s’ouvrit brutalement et laissa place à Kisuke.

 

-          Les enfants, voilà Isshin…

 

Kisuke avait été surpris par la scène de tendresse qu’il venait brutalement d’interrompre mais, il y avait urgence. Il retourna vers la porte pour surveiller le couloir quand cette dernière s’ouvrit à nouveau en laissant passer Isshin.

 

-          Ah vous êtes là, en regardant Kisuke et Byakuya.

 

Urahara se tourna vers le couple et vit qu’Ichigo était allongé sur son lit l’air impassible et que son amant se tenait plus un peu plus loin un air lointain et passablement froid sur le visage! Quel contraste ! S’il n’avait pas vu la scène de  tendresse entre les deux hommes, jamais il n’aurait pensé que ces deux là puissent sortir ensemble. Au même moment, la porte s’ouvrit pour laisser passer Rukia.

 

-          Oh pardon ! fit cette dernière en butant contre Isshin.

-          Non, non, je bloquais le passage. Vous êtes une amie de mon fils ?

-          Oui. On est dans la même branche mais je suis une classe en dessous de la sienne.

-          Y’aurait’il un problème, Isshin ?

-          Oui et non…

-          On peut savoir ce qui t’a encore passé par l’esprit ?

-          Je passais juste voir comment tu te portes.

 

Ichigo scruta le visage de son père.

 

-          Je vais mieux.

 

Isshin avait porté la main sur son avant bras et comptait ses pulsations. Ce qui eut le don d’énerver le jeune homme. La porte de la chambre s’ouvrit et cette fois-ci ce furent Renji, Grimmjow, Uryû et Chad qui entrèrent dans la pièce, suivi par Orihime, Tatsuki et Rangiku ? « Merde ! » pensa Ichigo

 

-          Alors mon grand, fit Rangiku. J’ai su que tu étais retourné à l’hôpital.

-          Casse-toi !

-          Et bien merci... Quel accueil encore une fois !

-          Rien que te voir m’épuise…

-          T’es vraiment pas sympa avec moi. Si tu veux, la prochaine fois j’emmène Toshirô et comme ça…

-          Ca va être bagarre général ! Tu as pris du Saké ?

-          Eh, eh… plutôt deux fois qu’une !

-          On peut savoir ce qui se passe ici, demanda Isshin.

 

Un brouhaha général s’en suivit dans la pièce, tout le monde discutant avec tout le monde. Ichigo vit du coin de l’œil son oncle discuter avec un certain intérêt avec Grimmjow. Nan, pas possible… Il voulait lui mettre le grappin dessus ? Il leva les yeux et rencontra ceux de Byakuya où il pouvait apercevoir une petite lueur amusé. Il semblait être au courant de quelque chose.

 

Isshin quitta finalement la pièce. Il y avait vraiment trop de bruit et trop de monde qui venait voir son fils, mais que pouvait-il dire ? Personne ne voulait l’écouter ! Il repartit à son bureau. De toute façon, il avait d’autres choses à faire…

 

Ichigo discutait avec chacun. Rangiku avait décidé de lui pourrir la vie avec un voyage pour des bains « chauds ». Il essayait de s’en dépêtrer et finalement c’est Rukia et Orihime qui eurent pitié de lui et éloignèrent la jeune femme très entreprenante.

 

-          Eh les filles, je ne vois pas le mal… après tout, il est célibataire s’écria la jeune femme.

-          Rangiku ! Laisse le tranquille. Il a besoin de repos. Il est malade ! Tu comprends ?

-          Ne prends pas ton cas pour une généralité ma pauvre fille, fit Rangiku à Rukia.

 

Cette dernière fit un effort surhumain pour ne pas lui balancer son poing à la figure…  

 

Finalement, Kisuke entraîna les jeunes femmes avec lui hors de la pièce et bientôt tous l’avaient quittée. Ichigo semblait piquer du nez. Byakuya aurai aimé pouvoir embrasser son amant, mais Uryû tenait la porte pour lui permettre de passer devant lui. Ils échangèrent un simple et rapide regard, où, le temps d’une seconde, ils laissèrent échapper leurs sentiments.

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo s’était endormit tout de suite après la visite de ses amis. Byakuya ne revint pas durant la semaine où le jeune homme fut hospitalisé au grand désespoir de ce dernier. Mais il savait aussi que s’il venait, les soupçons de son père viendraient planer sur eux.

 

Le vendredi matin, Isshin prit la petite valise contenant les affaires d’Ichigo et les mit dans sa voiture. Le roux monta dans l’Audi de son père et ce dernier le reconduisit jusque chez le jeune homme.

 

-          Tu es sur que tu ne veux pas venir à la maison ?

-          Non… j’ai envie de me reposer.

-          Tu y arriveras ?

-          Je fais comment d’habitude ?

-          Très bien, si tu as un problème… appelle moi !

-          Je le ferai ! dit sincèrement Ichigo.

 

Arrivé devant la porte de son appartement, le jeune homme se sentit fébrile. Enfin !!! Il entra chez lui et lâcha sa valise dans l’entrée. Il prit la direction de sa chambre où il s’effondra sur son lit moelleux ! Humm… Ichigo renifla l’odeur sur l’oreiller qu’il venait d’enlacer, c’était l’odeur de Byakuya. Son amant lui manquait. Il prit son portable et composa immédiatement son numéro.

 

-          Kuchiki Byakuya à l’appareil fit la voix calme de son amant.

-          Je suis rentré chez moi.

-          Tu te sens comment ?

-          Bien… j’ai surtout envie de dormir. Le crétin qui a dit qu’on se repose à l’hôpital n’y a jamais séjourné longtemps !

 

Ichigo entendait des bruits de pas et le bruit d’une porte provenant du téléphone de Byakuya. Finalement, ce dernier lui dit :

 

-          Je suis si heureux que tu sois rentré chez toi.

-          Tu pourras m’appeler ?

-          Si je t’appelle tu ne te reposeras pas !

-          Si tu ne m’appelles pas, je ne dormirai pas, murmura Ichigo.

 

Petit silence.

 

-          Je t’aime Ichigo.

 

Nouveau silence bref et Ichigo confessa…

 

-          Moi aussi, je t’aime Byakuya !

 

Ichigo entendit une respiration de l’autre côté du combiné.

 

-          C’est la première fois que tu me le dits...

-          C’est la première fois où j’en suis vraiment sur !

-          Tu vas me rendre fou, murmura le brun.

-          Je veux te voir, chuchota Ichigo.

-          Je ne peux pas venir te rejoindre ce soir. J’ai un repas de famille…

-          Ce n’est pas grave… viens demain, n’importe quand !  

-          Je ne te promets rien alors ne m’attends pas. Je vais sûrement devoir retourner chez les miens après les cours. Apparemment, il y a un problème de succession…

-          Très bien. Je comprends !  

-          … Tu me manques.

 

Ichigo s’était laissé glisser contre le mur. Son visage touchait la baie vitrée et son regard était tourné vers l’extérieur, vers le parc. Il soupira.

 

-          Byakuya… chuchota t’il.

 

Un long silence s’installa entre eux. Ce genre de silence où les mots sont inutiles et tout à déjà été dit. Ichigo posa son front sur ses genoux. Il écoutait seulement la respiration de son amant à l’autre bout du fil. Byakuya de son côté était debout, appuyé contre un mur. Un de ses pieds était replié. Il regardait le plafond de la petite pièce où il s’était enfermé, pour finalement clore ses paupières… il voulait juste écouter la respiration d’Ichigo qui le calmait.

 

-          Je vais devoir te laisser, mes cours reprennent.

-          Ok…

-          …

-          …

-          Raccroche, s’il te plaît… je ne pourrais pas le faire…

-          Très bien…

 

Ichigo prit une nouvelle respiration et finalement appuya sur le bouton rouge de son téléphone. Il posa son portable à côté de lui. Il enroula ses bras autour de ses genoux et posa son front sur eux. Son cœur battait la chamade. Il réalisa que « Ce n’est pas possible d’aimer autant une personne ! Byakuya… Qu’est ce que tu m’as fait ? »

 

Il se redressa et décida d’aller prendre l’air. Il sortit son paquet de cigarette. Il avait besoin de se calmer. Il ne pouvait pas fumer lorsque son père était dans les parages. Il prit ses clefs, son portable  et ses clopes. Il descendit à pied les escaliers de son immeuble. Son appartement était situé au 6ème étage tout de même. Il se dirigea vers le parc où il trouva un banc et s’installa dessus. Il sortit une cigarette et tira bientôt nerveusement dessus. Il laissa échapper lentement la fumée entre ses lèvres, les yeux dans le vague. Il rejeta la tête en arrière et regarda le ciel si bleu… si…, des larmes glissèrent lentement sur ses joues. C’était la première fois depuis des années… depuis la mort de sa mère qu’il pleurait. Pour quelle raison… il ne le savait pas lui-même. Avait-il seulement besoin d’en avoir une ?

 

Ichigo resta ainsi pendant près d’une heure à vider un trop plein émotionnel. Seul !

 

Il finit par se redresser. Il prit son portable et téléphona à Renji…

 

-          Ichigo !!! Comment tu vas ? s’exclama son ami toujours au meilleur de sa forme.

-          Bien. Je suis de retour chez moi. Tu fais quelque chose ce soir ?

-          On sort avec le groupe…

-          Compte- moi dans le groupe !

-          Tu viens ?

-          Pourquoi ? Je ne fais plus partie de tes amis ?

-          Si, si… attend ! Je suis super content. On va passer te prendre ce soir. On va faire un bowling ! Tu veux ?

-          Plutôt, ouais !

-          Super, on va leur remettre une raclée à Uryû et sa bande !

-          Pourquoi ? Il t’a encore ridiculisé en cours ?

-          Boucle là ! Pour une fois que je peux lui fermer son clapet à celui-là, tu vas pas me priver de mon plaisir…Renji laissa échapper un rire sardonique !

-          Gamin !

-          Et alors… y’a pas de petit plaisir dans la vie !

-          T’as raison…Tu passes vers quelle heure ?

-          On se fait un resto avant ?

-          Ok…

-          Vers 19 h ça te va ?

-          Super !

-          A ce soir !

-          Salut…

 

Ichigo se sentait beaucoup mieux. Il avait l’impression de reprendre le cours tranquille de sa vie. Il traversa rapidement le parc et rentra chez lui pour se faire à manger. Cet après-midi, il irait voir Kisuke !

 

 

Chapitre 9

 Après avoir mangé, Ichigo partit s’allonger sur son lit et s’endormit. Il était épuisé ! Il s’était enroulé dans ses couettes et avait pris contre lui l’oreiller sur lequel Byakuya avait dormi quelques jours plus tôt.

 

Ichigo se réveilla en sursaut. Il regarda l’heure sur son radio-réveil… 18 h ! « Merde ». Il se leva rapidement. Il prit la direction de la salle de bain. Il prit une douche rapide et s’habilla rapidement d’un pantalon noir et d’une chemise noire au col ouvert. Il remit sa montre et passa un peu d’eau de cologne. Il se passa un peu de gel dans les cheveux et se coiffa en épis, comme d’habitude.

 

Il alla ensuite dans la cuisine, où il prit un ou deux crackers en attendant ses amis. Finalement, il tira son portable de sa poche et envoya un texto à Byakuya.

 

« Suis de sortie ce soir. Je pense à toi… Tu me manques.  J’T’M » et l’envoya. Il regarda sa montre 18h52… Il entendit sonner à sa porte. Il ouvrit pour trouver Renji devant sa porte…

 

-          Tu es prêt ?

-          Oui… Attends, je prends ma veste.

 

Ichigo récupéra sa veste, son portable et pris ses clefs. Il ferma soigneusement son appartement. Ils descendirent les escaliers tout en plaisantant. L’ascenseur étant occupé, c’est vrai que c’était plus rapide.

 

Devant l’appartement d’Ichigo, Byakuya décrochait son portable… Il lut le message. Il s’appuya sur la porte d’entrée de son amant et lui envoya un message

 

« Amuse-toi bien. Je t’aime ». Il se redressa et repris l’ascenseur pour se diriger lourdement vers le repas familiale qui lui donnait froid dans le dos, rien que d’y penser.

 

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Le lendemain soir, Ichigo était inquiet. Il avait essayé de joindre Byakuya tout l’après-midi et n’y était pas parvenu. Que lui arrivait-il ? Etait-il en colère parce qu’il était partie avec ses amis ? Pourtant, il lui avait répondu hier soir par SMS. Il tournait en rond. Il avait vu Kisuke durant l’après-midi et ses sœurs. Cela lui avait permis de passer le temps. Entre temps, Rukia était passé pour lui apporter ses cours. Il était étonné que ce soit elle qui les lui apporte. Maintenant, il se retrouvait seul et angoissé.

 

Il se dirigea vers la table basse et prit la pochette que Rukia lui avait apportée plus tôt. Il en sortit une pile de note. Il regarda soudain attentivement et vit qu’il s’agissait de l’écriture si soigné et net de Byakuya. Il lui avait fait un condensé des cours qu’il aurait du recevoir. Ichigo sourit et prit les notes avec précaution. Il se dirigea vers son bureau et commença à étudier. C’est ce qu’il avait de mieux à faire.

 

Quand il releva la tête, il devait approcher les 22 h ! Il s’étira et bailla. Il repoussa sa chaise et se traîna jusqu’à la cuisine. Il fronça les sourcils, il n’avait plus rien dans le réfrigérateur. Merde, il n’avait pas fait de course. « Bon ! ». Il prit ses clefs, son portefeuille et partit au combini du coin pour acheter quelque chose à manger pour le soir-même et le lendemain midi.

 

Il était dans les rayons, quand son portable sonna. Il l’ouvrit et vit que c’était Byakuya qui l’appelait. Il décrocha immédiatement

 

-          Ichigo ?

-          Oui… Byakuya, je suis soulagé j’ai essayé de te joindre toute la journée.

-          Je sais, mais je ne pouvais pas répondre. Tu es où là ?

-          Au combini à côté de chez moi, j’ai plus rien à manger.

-          Je suis devant la porte de ton appartement.

-          J’arrive tout de suite…

-          A tout de suite.

 

Ichigo régla ses articles et remonta rapidement jusqu’a chez lui. L’ascenseur n’avait jamais paru aussi long à arriver au jeune homme. Quand la porte s’ouvrit, il vit Byakuya debout devant la porte de son appartement, les yeux dans le vague, jusqu’à ce qu’il tourne la tête pour rencontrer les yeux d’Ichigo. Le jeune homme n’eut pas le temps de tomber dans les bras de son amant, car ils entendirent la porte de la sortie de secours s’ouvrir. Ichigo avait ouvert sa propre porte précipitamment et l’ouvrit rapidement. Byakuya ferma la porte derrière lui et Ichigo lui sauta au cou.

 

Il fut surpris… le corps de Byakuya était raide. Il ne l’enlaçait pas… Que se passait-il ?

 

-          Bya…

-          Nous allons devoir nous quitter, murmura Byakuya sans regarder Ichigo, le regard au loin.

-          Pardon ? fit la voix éteinte du jeune homme.

-          Nous ne nous verrons plus. Je voulais… te le dire en face !

 

Ichigo s’était reculé comme si le contact de l’homme qu’il aimait le brûlait.

 

-          Tu peux me le dire en me regardant en face au moins !

 

Byakuya baissa les yeux vers Ichigo. Il avait son air calme, froid et profondément distant… il lui dit dans les yeux…

 

-          Nous… nous ne pouvons plus avoir de relation ensemble. Je vais me marier et reprendre la tête du clan Kuchiki. Il est impossible pour moi d’avoir une relation avec un homme… son souffle s’était fait court. Ses yeux avaient changé, toute la douleur du monde s’y était réfugiée.

-          Je connais la future Mme Kuchiki ? grinça des dents Ichigo.

-          Hisanna…

-          Tais- toi ! hurla Ichigo.

 

La respiration d’Ichigo était rapide. Son cœur venait de voler en éclat ainsi que sa vie ! Byakuya fit un pas en avant et voulu poser une main sur le jeune homme qui luttait pour ne pas pleurer mais Ichigo se recula violemment.

 

-          Sors ! murmura Ichigo.

-          Ich…

-          Sors d’ici! hurla Ichigo.

 

Les yeux d’Ichigo étaient devenus deux boules incandescentes. Voyant le visage fermé et les yeux emplis de colère d’Ichigo, Byakuya se rendit compte qu’il ne servait à rien d’essayer de lui faire entendre raison. Il sortit de l’appartement. Ichigo claqua la porte derrière lui ! Byakuya entendit les sanglots déchirants qui secouaient son amant. Il finit par se coller à la porte et les larmes virent baigner son visage. Il aurait aimé ouvrir cette porte ou l’enfoncer pour réconforter l’amour de sa vie… Mais c’était impossible ! Le clan avait été très clair ! En tant que Chef de la Famille Kuchiki, il devait se marier et donner un héritier pour perpétuer la lignée. Il ne pouvait plus fuir ses responsabilités !

 

Il quitta le palier et rentra chez lui. Il ne s’était jamais senti aussi misérable.

 

Ichigo tremblait de tous ces membres. Il finit par appeler son oncle et fut incapable de parler. Il pleurait au téléphone… Kisuke quitta son café et ordonna à Tessaï et Grimmjow de s’occuper de tout. Il fut rapidement devant le domicile de Kurosaki. Il sortit le double des clefs de l’appartement du jeune homme et le trouva assis dans l’entrée le téléphone toujours à son oreille. Il était assis, les genoux repliés, le bras autour de ces derniers. Ichigo ne releva même pas la tête lorsque son oncle s’agenouilla devant lui. Ce dernier avait le cœur brisé. Il prit le jeune homme dans ses bras et essaya de le consoler comme il le pouvait… en ne disant rien. Il écouta les sanglots déchirants d’un homme qui avait perdu l’amour de sa vie.

 

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Quelques jours plus tard, Ichigo quitta l’université de Karakura sans y être retourné. Une semaine plus tard, il avait quitté le Japon pour les Etats-Unis. Lorsqu’il embarqua dans l’avion, il ne remarqua pas une silhouette solitaire qui se tenait non loin de la zone d’embarquement. L’homme portait des lunettes noires… ses longs cheveux ébène cachait en partie son visage, sur lequel coulait des larmes silencieuses.

 

Chapitre 10

Ichigo avait récupéré sa valise et se dirigea vers la sortie de l'aéroport. Il regardait la pluie qui s'abattait… Depuis, un petit quart d'heure, l'eau était devenue ruisselante sur les grandes vitres de l'aéroport de Karakura. Ichigo sortit une cigarette et prit son briquet. Il alluma le cylindre en le protégeant de sa main gauche. Ses yeux se sont légèrement plissés lorsqu'il rejeta la fumée. Finalement, il héla un taxi et s'engouffra rapidement à l'intérieur. Il donna son ancienne adresse et posa sa tête sur la vitre de la voiture. Il ne voyait pas grand chose de la ville. De toute façon… pour voir quoi ? Le temps était de la même humeur qu'Ichigo… Maussade !

 

Lorsqu'il se retrouva devant la porte d'entrée de son appartement, son cœur battit un peu plus vite. Finalement, il ouvrit le dernier rempart qui l'amenait à son ancienne vie… là, où il l'avait laissé, il y a maintenant 7 ans ! Il regarda l'appartement vide. Il était tel qu'il l'avait laissé… Sauf, qu'une femme de ménage devait passer régulièrement, parce ce que tout était nickel.

 

Il posa sa valise sur le lit. Sa chambre n'avait pas changé. Il regarda ses anciens livres d'étudiants avec une certaine nostalgie. Il ouvrit les stores de la fenêtre pour observer la pluie qui était devenu torrentielle. Il se dirigea vers la cuisine ensuite et ouvrit les placards. Tout avait été vidé, le réfrigérateur aussi. Il ouvrit son portable et composa l'ancien numéro qu'il avait gardé de restauration rapide. Il commanda des plats chinois à emporter. Il avait raccroché et alluma la télévision pour avoir l'impression qu'un peu de vie animait l'appartement.

 

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La sonnette de sa porte retentit. Il ouvrit la porte et croisa le regard gris-vert de son oncle et le regard bleu de Grimmjow. Eux au moins avaient réussi leur relation ! pensa Ichigo. Kisuke le prit dans ses bras, heureux de le revoir après 7 longues années d'exil. Ichigo se défit de l'étreinte d'Urahara et s'effaça pour laisser entrer les deux hommes.

 

-       Je suis si heureux que tu sois de retour Ichigo murmura Kisuke

-       Je suis heureux de te voir ! Tu n'as pas changé d'un pouce… C'est quoi ton secret demanda sur le ton de conversation le roux. Salut Grimmjow !

-       Toi par contre, tu as changé ! fit ce dernier.

-       Oui ! Enchérit Kisuke… Tu as diablement changé !

 

Ichigo haussa ses larges épaules. Et pris les paquets que son oncle tenait.

 

-       Tu as payé le coursier ? demanda Ichigo

-       Oui…

 

Le roux posa dans la cuisine les différents paquets et prit son portefeuille de sa veste. Il tira quelques billets et les tendis à son oncle.

 

-       J'ai mis un pourboire pour la course !

-       Je n'en veux pas !

 

Ichigo regarda surpris son oncle et soupira

 

-       Apparemment, je ne suis pas le seul à avoir changé !

-       Tu restes combien de temps demanda Kisuke qui s'était installé sur une chaise du bar.

-       Deux ou trois mois pas plus…

-       Qu'est ce qui te retient là-bas ?

-       Ma vie !

-       Ah… Tu en as une ? ironisa Kisuke.

-       Moi, j'appellerai ta vie un désert marmonna Grimmjow

-       Tout le monde n'a pas ta chance rétorqua Ichigo. Il avait les sourcils froncés. Puis haussa les épaules.

 

De toute façon, personne ne le comprenait… Se n'est plus maintenant qu'il devait se formaliser. Il sortit les baguettes et ouvrit les cartons. Il en prit un et s'appuya sur le meuble de cuisine.

 

-       Si vous en voulez, vous pouvez vous servir déclara Ichigo

-       Pourquoi ne restes-tu pas plus longtemps ! Tus sais ta famille et…

-       J'ai une fiancée qui m'attend ! déclara Ichigo

-       Une quoi ? lança Grimmjow

-       Tu m'as très bien compris grommela Ichigo

-       Depuis quand ?

-       Pas longtemps en fait ! Juste avant que je ne vienne ici.

 

Ichigo se releva et prit un autre carton et continua à manger comme si de rien n'était. Urahara et Grimmjow échangèrent un regard.

 

-       Tu n'en as parlé à personne dit Kisuke d'un ton grave

-       Pourquoi ? J'ai besoin d'une permission spéciale ?

-       Tu l'as rencontré juste avant de venir, je suppose déclara Grimmjow moqueur.

-       Non, en fait-on se connaît depuis.. hummm, je dirai presque 4 ans !

-       Tu ne nous en as jamais parlé. Pourquoi ?

-       Je n'en vois pas la nécessité ! C'est ma vie après tout !

 

Ichigo attrapa les cartons et les jeta à la poubelle. Il vit un beignet chinois avec un message à l'intérieur… Il eut un sourire ironique. Il le prit et le cassa tendit que son oncle lui demandait :

 

-       Tu vas prévenir tes amis de ton retour au moins ?

 

Ichigo déplia le papier et leva au même moment le regard vers son oncle…

 

-       Oui… je pense. Enfin, si j'ai le temps. Je reviens uniquement pour le travail.

-       Tu viendras au café ?

-       Certainement… Ca te dérange si parfois, je mange avec vous. Je risque de ne pas avoir le temps de me faire à manger et aller tout le temps au restaurant, je vais finir avec une bouée de sauvetage !

-       Pas de problème… Nous serons heureux de t'accueillir !

 

Ichigo lu le message sur le papier :

 

"Il ne sert à rien de fuir ! Les choses reprendront là où vous les avez laissé !"

 

Ichigo fit une légère grimace. Il n'aimait pas ses papiers. Il le chiffonna et le jeta à la poubelle.

 

-       Je voudrai aller me coucher… je suis claquée. Je viendrai vous voir demain ?

-       Ok… On t'att…

 

Le téléphone du roux sonna. Il décrocha et il entendit une voix féminine familière.

 

-       Yo Ichigo ! Bon, j'ai vu pour pouvoir venir

-       Et ?

-       C'est ok ! Super non ?

-       Je suis content !

-       Wouah… laisse éclater ta joie Ichi chéri !

-       Tu arrives quand ?

-       Euh, j'ai regardé normalement dans trois jours. J'ai réussi à avoir une place suite à une annulation !

-       Je suis vraiment content !

-       Mdr ! ça s'entend

 

Ichigo sourit réellement.

 

-       Nell, soit prudente ok !

-       T'inquiète pas pour moi… Tu me connais !

-       Justement oui et c'est pourquoi j'insiste..

-       Bon… très bien.

-       Tu viens me chercher à l'aéroport ?

-       Humm…

-       Y'a du monde autour de toi ?

-       Oui.

-       Chouette ! On peu commencer maintenant alors ?

-       J'ch'suis fatigué.

-       T'es un rabat-joie, figure-toi… Moi qui me fait une joie de t'aider mon petit lapin en sucre.

-       Tu me répètes ça et je te b…

-       Me fait un super câlin ?

-       Si tu veux !

-       Yatta ! ok, alors voyons voir ce que je peux faire…

-       Déjà, si tu me souhaitais bonne nuit, ça serait pas mal.

-       Bonne nuit, mon chèri… et surtout fait de beau rêve fit Nell d'une voix tout à fait sensuelle et profonde.

-       Bonne nuit Nell…

-       Et ?

-       Quoi ?

-       Mon mot gentil !

-       T'es chiante ? Non, ça tu le sais !

-       Mon mot gentil hurla Nell

 

Ichigo du retirer le téléphone de son oreille. Elle pouvait avoir une voix très puissante quand elle voulait.

-       Bonne nuit ma chérie et fait de beaux cauchemars !

-       T'es trop mignon !

-       Je le sais… et il raccrocha en levant les yeux au plafond !

 

Tout à coup, Ichigo se sentit observer. Il vit l'air surpris de Grimmjow et de Kisuke.

 

-       C'est ta fiancée ? demanda le bleuté

-       Oui…

-       Tu as une drôle de relation avec elle. Lui souhaiter de faire des cauchemars.

-       J'y peux rien… Elle est… un peu spéciale. Vous la rencontrerez, elle devrai être là dans 3 jours.

-       Tu l'invites pour manger, comme cela on fera plus amples connaissances.

-       Si tu veux… Ah, elle est allergique aux noix !

-       Oh… c'est gênant ce genre de chose.

-       Une fois qu'on le sait… c'est bon ! Et puis, elle a l'habitude.

-       On y va demanda Grimmjow à Kisuke

-       Ok…donc à demain, ou sinon à mardi midi ou soir ?

-       Soir !

-       Très bien…

 

Ils quittèrent l'appartement et Ichigo ferma soigneusement derrière lui. Il remercia Nell d'avoir appelé au bon moment. Son oncle et son amant n'avaient absolument pas cru à cette histoire de fiançailles. Il faut dire aussi que c'était complètement faux !

 

Ichigo prit une douche et pensa à Nell. En fait, il s'était rencontré il y a presque 4 ans. Elle se faisait agressé par une bande de voyous et Ichigo les avait corrigé. Nell à l'époque avait 19 ans. Elle l'avait remercié en lui payant un café. Il s'était retrouvé en terrasse d'un café français et Ichigo lui avait dit que cela lui rappelait son oncle et son pays. Ils étaient rapidement devenus amis et ensuite amants.

 

Mais, Nell et Ichigo se sont vite rendus compte que leur amitié étaient plus importante qu'une histoire sentimentale. D'un commun accord, ils s'étaient séparés en bon terme. Nell était devenue la confidente d'Ichigo. Et elle avait su quelques temps plus tard, la relation qu'il avait eu avec Byakuya. Quand il lui avait appris qu'il revenait au Japon pendant quelques mois ! La jeune fille s'était rendu compte de l'état de stress intense dans lequel le roux se trouvait. Ichigo avait fini par avouer que s'il tombait sur Byakuya, il lui tombera dans les bras à la moindre occasion. Il avait peur de retomber dans sa dépression.

 

Donc, elle avait imaginé un plan où elle pourrait le rejoindre et jouer le rôle de la "fiancée" pour donner une contenance à Ichigo et lui éviter de retomber dans l'alcool. Elle était devenue le pilier sur lequel il s'appuyait émotionnellement. Elle était sa complice, son amie et avait été son amante… Il aurait pu en faire sa femme. Mais, il l'aurai rendu malheureuse. Le fantôme de Byakuya errait toujours dans sa mémoire.

 

Ichigo mit son pyjamas et frissonna. S'il le rencontrai à nouveau. Quel serait sa réaction ? Il avait envie de se jeter dans ses bras à nouveau. Son odeur, sa voix, ses mains, ses yeux tout lui manquait. Il avait l'impression de vivre sans gouvernail depuis 7 ans. Une chance que Nell soit entré dans sa vie.

 

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Ichigo se leva de bonne heure et s'habilla rapidement. Il se dirigea vers le combini du coin. Il acheta du café, des filtres, des toasts, des fruits, et quelques aliments pour lui permettre de se sustenter pendant les deux prochains jours. Il régla sa facture et sortit. Il s'arrêta pour prendre l'air et repris le chemin de son appartement. Il ne vit pas une longue silhouette solitaire l'observer de loin. Il traversa le parc à grande enjambée. Il passa à côté de l'homme qui l'observait, mais Ichigo ne faisait pas attention. Au même moment, il s'arrêta et s'alluma une cigarette. Puis, repris son chemin d'un pas alerte !

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Byakuya avait reçu un appel tard la veille au soir. C'était Grimmjow qui l'informait que Ichigo était de retour. Son cœur a failli s'arrêter en apprenant la nouvelle.

 

 

-       Il.. tu l'as vu ?

-       Oui…

-       Comment est-il ?

-       Bah, il a changé. Il est un peu plus musclé qu'avant. Il porte des lunettes, et ses cheveux sont coupés plus courts. Il est plus sombre aussi, j'aurai pas cru cela possible. Mais bon, il avait l'air fatigué par son voyage. Et puis, je ne sais pas sa façon d'être… je ne saurai le définir exactement.

-       Rien de grave déclara Byakuya soulagé.

-       Il faut que tu saches… Il a une fiancée !

-       Q.. quoi ?

-       Et Kisuke l'a invité à venir manger mardi soir avec nous.

-      

-       Tu vas faire quoi ?

-       Je ne sais pas… Je vais laisser un peu venir les choses. Mais il faut que nous puissions parler correctement.

-       Ca ne va pas être facile. Tu le sais ?

-       Je me doute.

-       Tu l'aimes toujours ?

-       A en mourir ! Déclara Byakuya.

-       Bonne chance alors.

-       Merci…

 

Byakuya s'était remémoré la conversation quand il avait vu Ichigo de loin. En fait, il était rapidement passé voir l'appartement, mais ne s'était pas attendu à le voir de l'autre côté de la rue. Quand il le vit prendre sa direction ou plutôt la direction de son appartement, il avait été surpris et son cœur battait de plus en plus la chamade à la vue de l'homme qui traversait le parc pour rentrer chez lui. Il a faillit défaillir lorsque Ichigo s'était arrêté pas très loin de lui. Il l'avait observé. C'est vrai qu'Ichigo avait changé. Il était devenu plus mature, mais surtout il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Il avait l'air sombre… comme s'il vivait un tourment perpétuel. Byakuya du se retenir de lui sauter au cou. Il repris sa marche mais pour s'éloigner de lui. "C'est la dernière fois !" pensa Byakuya… maintenant, il ne lui restait plus qu'à reconquérir le cœur de cet homme qu'il avait blessé sept ans auparavant. Mais comment ?

 

 

Chapitre 11

Ichigo passa sa journée du dimanche à rendre visite à sa famille. Ils étaient ravis de le voir et ne comptait pas le laisser échapper aussi facilement. En fin d'après-midi, il passa au café de son oncle. Il traversa la salle qui accueillait quelques couples. Il passa le comptoir et salua Tessaï au passage. Il trouva Urahara avec Grimmjow sur les genoux ! Il s'arrêta net et les deux autres le regardèrent, presque indifférents.

 

-          -Ah Ichigo ! Entre… fit Kisuke

-          -Je ne veux pas déranger…

 

Grimmjow s'était levé et lui adressa un léger sourire.

 

-          -Tu ne déranges pas !

-          -Tu arrives seulement maintenant ? demanda le bleuté.

-          -Karin et Yuzu n'ont pas voulu me lâcher, marmonna Ichigo.

-          -Ca se comprend Ichigo ! Tu n'as pas foulé le sol japonais depuis 7 ans… Elles sont mariées et ont des enfants… et toi…

-          -Je suis fiancé ! termina le roux.

-          -Oui… oui… Pour combien de temps ? fit Urahara

 

Ichigo sursauta et plongea ses yeux ambre dans les yeux gris-vert d'Urahara. Aucun des deux ne voulait baisser les yeux ! Ichigo fronça les sourcils et se sentait exaspérer par le flair de son oncle. Le roux ne voulait pas lui donner raison… Un raclement de gorge se fit entendre.

 

-          -Écoutez, fit Grimmjow, ce n'est pas la peine de s'énerver !

-          -Je ne suis pas énerver déclara Ichigo en regardant Grimmjow… Je suis en colère !

-          -Pourquoi ? ironisa Kisuke.

-          -Pourquoi ? Parce que je pense que tu veux faire quelque chose que je n'ai absolument pas envie que tu entreprennes !

-          -Et c'est ?

-          -… rien, marmonna Ichigo. Il se redressa et se tourna vers la sortie…

-          -Ichigo où vas-tu ? Nous n'avons pas mangés…

-          -J'ai plus faim… à plus !

-          -Mais Ichigo, lança Grimmjow derrière lui.

 

Mais l'architecte avait quitté le café français et s'était fondue dans la ville en quelques enjambées.

 

-          -T'aurais pas pu fermer ta grande gueule, Urahara ! déclara Grimmjow

-          -Mon chéri… Il ne sert à rien de t'énerver, c'est lui que je cherchais à faire sortir de ses gonds.

-          -Pourquoi ? Notre plan va échouer…

-          -Chut !! Grimmy, je sais parfaitement où je vais avec mon neveu ! Ne t'inquiète pas pour cela.

 

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Ichigo s'était arrêté dans un bar. Il commanda nerveusement un whisky et sortit une cigarette. Il avait à peine tirée quelques bouffées dessus qu'il entendit le bruit d'une conversation derrière lui. Sur le coup, il n'avait pas fait attention et puis, une voix plus forte que les autres qu'il reconnut  attira son attention. Renji !

 

-          -… il est de retour ! J'espère pouvoir au moins lui parler.

-          -Ca fait tellement longtemps maintenant. Je me demande s'il a beaucoup changé.

-          -D'après Grimmjow oui !

-          -Tu crois qu'il est toujours amoureux de ton frère, Rukia ? demanda Inoue.

-          -J'ai su qu'il avait une fiancée…

-          -C'est peut-être bidon, fit Ishida, après tout… ce ne serait pas étonnant de lui.

-          -Je me demande à quoi elle peut ressembler, fit Rukia.

-          -Moi aussi, fit Inoue.

-          -C'est sur qu'avec Ichigo, elle doit être jolie connaissant ses goûts, fit Tatsuki.

-          -J'aimerai refaire des parties de bowling avec lui, marmonna Chad !

-          -Tu te prendrais encore un râteau mon pauvre Chad.

-          -Peut-être mais nos soirées étaient beaucoup plus animés avec lui !

-          -Pourquoi est-il parti ? Pourquoi nous a t'il abandonnés ? demanda Tatsuki, visiblement émue.

-          -C'est vrai que Nii-sama n'a pas su s'expliquer correctement ce jour là… et l'ambiance dans le clan était vraiment particulière… il avait une telle pression. Il n'a pas su lui expliquer…

-          -De toute façon, ton frère s'est marié ! Je ne sais pas si la place de second pour Ichigo aurait été quelque chose de bien, fit Ishida. Personnellement, j'aurai également rompu la relation. Mais, je ne me serai pas enfui comme il l'a fait !

-          -Cela ne lui ressemblait pas pourtant…

-          -Peut-être mais nous n'étions pas lui à ce moment là ! fit Inoue. Mettez-vous à sa place 5 minutes… Il ne sortait qu'avec des femmes, voir beaucoup de femmes… et brutalement, il tombe amoureux d'un homme et pas n'importe lequel en plus. Il doit se cacher à l'école, il doit se cacher de sa famille, et il apprend peu de temps après que l'homme qu'il aime doit se marier et donner un héritier à sa famille ! Vous auriez fait quoi ? Connaissiez-vous ses sentiments ! Inoue était en colère. Il est toujours plus facile de critiquer par la suite mais aurions-nous été meilleurs que lui ?

 

Orihime avait le teint rosit par l’émotion et sa longue tirage. Chad posa une main rassurante sur la sienne.

 

-          -Nous comprenons Inoue… Et aucun de nous ne peut comprendre par quoi il est passé !

 

Ichigo était partit discrètement. Il releva le col de sa veste et rejoint son appartement à pied. Franchement, c'était sa journée aujourd'hui ! Il n'avait plus qu'une hâte maintenant… C'était que Nell vienne le rejoindre. Avoir quelqu'un à qui parler, c'était tout ce dont il avait besoin. Il se demandait s'il avait bien fait d'accepter ce chantier finalement !

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo était à l'aéroport. Il fumait tranquillement sa cigarette et regardait la file de voyageurs qui passaient devant lui. Grimmjow avait insisté pour l'accompagner. Et puis, Ichigo n'avait toujours pas sa voiture de location. Donc, le bleuté avait décidé de jouer le chauffeur de taxi. Ichigo savait pertinemment pourquoi ! Ils ne parlaient pas, car le roux regardait plutôt sa montre. Quand Ichigo vit apparaître une crinière verte, il se redressa immédiatement ! Deux yeux vert malicieux croisèrent les siens. Le jeune homme vint à la rencontre de la tornade qui s'était lancée dans ses bras avec beaucoup d'enthousiasme.

 

-          -Ichi chéri !  Et sans attendre sa réponse l'embrassa sous les yeux ébahis de Grimmjow qui s'attendait à peu près à tout sauf à de telles démonstrations d'affections. Ichigo quand à lui connaissait le caractère quelque peu exubérant de son ex. n’en fit pas grand cas. Enfin, il avait l'habitude dirons nous !

 

-          -Alors ! s'écria t'elle. Je t'ai manqué ?

 

-          -Humm… je dirai que je me suis reposé en ton absence !

 

-          -Arrrgggrrr ! Ichigo ! Tu ne sais toujours pas comment parler aux femmes…

 

-          -Je pense que si… puisque tu es toujours avec moi !

 

-          -Un jour, je te quitterai et tu n'auras plus que tes yeux pour pleurer, je te le dit mon coco !

 

-          -Euh… fit Grimmjow.

 

-          -Ah, excuse-nous ! marmonna Ichigo. Je te présente Nelieru Tô O del Swank mais Nell est plus simple. Nell, voici Grimmjow Jaggerjack. C'est le compagnon de mon oncle !

 

-          -Ok ! Salut… Enchantée ! T'as pas une couleur de cheveux courante, lui dit-elle.

 

-          -T'as vu la tienne avant de parler ?

 

-          -Grimmjow, s'il te plaît !

 

-          -Bon, aller on y va !

 

Tous les trois prirent la direction de la sortie après avoir pris les bagages de la jeune femme. Nell n'arrêtait pas de parler de tout de rien… surtout de rien. Ichigo retint un sourire amusée quand il vit le regard exaspéré de Grimmjow qui avait l'air de vouloir la tuer ! Il n'allait pas être au bout de ses surprises !

 

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Le bleuté déposa le couple devant l'appartement d'Ichigo. Ce dernier remercia chaleureusement le jeune homme et prit Nell par la taille, une valise dans une main. Nell, de son côté avait pris son sac en bandoulière et un autre petit sac de voyage. Lorsqu'ils furent entré dans l'appartement, Nell posa ses affaires en vrac et entreprit de visiter. Bien sur, Ichigo eu droit à des commentaires comme quoi l'appartement était trop masculin et qu'elle allait remédier à cette histoire ! Ensuite, elle prit ses sacs et les déposa dans la chambre.

 

-          -Ca ne te fait rien si on redort ensemble ?

-          -Je n'ai pas de mauvais souvenirs à ce sujet !

-          -Une femme dans ton lit… fit elle d'une voix lente et sexy.

 

Ichigo leva un sourcil.

 

-          -Aurais-tu des intentions non avouables à mon sujet ! fit-il en riant.

-          -Hum… un beau gosse comme toi ! Bon, y'a quoi à manger. J'ai rien mangé dans l'avion.

Et elle s'enfuit dans la cuisine. Le roux du faire la police pour qu'elle ne dévore pas toutes les victuailles du réfrigérateur.

 

-          -Tu n'es qu'une crève budget, Nell !

-          -Oh… mais j'ai tellement faim. Soit gentil s'il te plaît ! fit-elle enjôleuse. Au fait, ça te convient ma façon de me comporter ou bien, je dois en rajouter ?

-          -Pour le rôle de la fiancée ? Reste toi-même… ça me suffit largement.

-          -Ok. Tu ne vas pas regretter par la suite ?

 

Ichigo fronça légèrement les sourcils. Quelle situation bizarre ! De toute façon, les dés étaient jetés !

 

-          -Au fait, ce soir on mange chez Kisuke !

-          -Ton oncle ?

-          -Humm…

-          -Je vais aller me reposer si cela ne te dérange pas. Je t’avoue avoir mal dormie. Tu me réveilles pour 18 h ?

-          -Ok ! Dors bien !

-          -Tu viens me border ?

-          -File !

-          -Bon, bon… J’y vais !

 

Nell partit dans la chambre et Ichigo entendit qu’elle fermait les stores. Ensuite, il entendit le froissement des vêtements qui tombent sur le sol. Puis le son d’un corps qui se glisse sous les couvertures. Enfin le silence… La porte de la chambre était restée entrouverte. Ichigo alluma son portable et se mit à travailler.

 

°0°0°0°0°0°

 

Le roux était sous la douche quand il entendit le bruit d’une porte qui s’ouvre. Il se tourna et croisa deux yeux verts. Les yeux d’Ichigo lui sortirent de la tête. Cette femme était vraiment une bombe sexuelle ambulante. Sa poitrine généreuse, sa taille de guêpe, ses fesses rebondit.

 

-          -Ca te dit que je te frotte le dos, murmura Nell d’une voix sensuelle.

-          -Nell… Je… Ce n’était pas prévu !

-          -Comment veux-tu que l’on soit crédible si on ne fait pas l’amour ? Il faut qu’on ait au moins l’air complice ? Non ?

 

Elle avait plaqué son corps contre le sien. La respiration d’Ichigo s’accéléra quelque peu. Il baissa le regard vers elle.

 

-          -Et puis… ajouta-t’elle. Cela fait longtemps que je n’ai pas fait l’amour, tout comme toi ! Alors, je pense qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien !

-          -Nell… S’il te plaît…

 

Mais elle ne l’écoutait plus. Ses mains s’aventuraient partout sur le corps du l’homme devant elle. Ichigo avait faim… et la femme devant lui était des plus désirables. Il s’abandonna à la passion de l’instant et l’attrapa par les épaules pour l’embrasser passionnément. Bientôt, Nell fut plaquer contre la paroi de la douche… et les deux jeune gens oublièrent qu’ils avaient un rendez-vous, tout à leur passion.

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo se tenait devant la porte de son oncle. Ce dernier le regardait, un sourcil haussé.

 

-          -Tu es en retard !

-          -Désolé… marmonna le jeune homme qui se sentait pris en faute.

-          -C’est de ma faute, déclara Nell. Je me suis endormie et je n’arrivais plus à me réveiller. En plus, je suis longue quand je me prépare.

 

Le regard particulièrement brillant de la jeune femme et l’air gêné de son neveu, ne laissait rien présager de bon pour Kisuke. Il avait vraiment l’impression de voir « un vrai couple » devant lui. Il se décida à les laisser passer et ils rejoignirent Grimmjow qui avait passé un tablier et qui s’affairait derrière les fourneaux.

 

Nell, se précipita vers lui, affamée.

 

-          -Ouah ! Ca à l’air super bon ! C’est quoi ?

-          -Niku Jaga (Mijoté de pommes de terre à la viande) des Yukitori (brochette de poulets) du Yakisoba (nouilles sautées) et du Sashimi (poisson cru) avec des Onigiris pour ceux qui en veulent !

-          -Hum ! J’adore, marmonna Ichigo.

-          -Je le sais... marmonna Grimmjow qui observait Kisuke.

-          -Vous avez fait un dessert ? demanda Nell.

-          -Nell ! Il s’adressa à elle en anglais… Arrête de te comporter en sans gêne. Tu n’es pas chez toi ici ! Ferme là !

-          -Rabat- joie !

-          -Oh, une dispute ? demanda Kisuke.

-          -Non ! firent-ils en cœur.

-          -Eh bien, vous êtes drôlement d’accord !

 

La soirée se déroula sans encombre. Nell surprit ses hôtes en étant d’une agréable compagnie. Charmante, cultivée, mutine, et pleine d’esprit, elle réussit même l’exploit de fermer le clapet de Kisuke sans en avoir l’air ! Au cours de la soirée, Ichigo s’excusa et quitta la table. Urahara en profita pour questionner la jeune femme.

 

-          -Mon neveu semblait dire vrai concernant votre relation.

 

Nell prit un air particulièrement innocent.

 

-          -Pourquoi raconterait-il un mensonge ?

-          -Je n’aurai jamais cru qu’il aurait une relation avec quelqu’un… enfin, depuis qu’il a quitté…

-          -Byakuya Kuchiki ? ironisa Nell.

 

Kisuke et Grimmjow parurent surpris qu’elle connaisse ce nom.

 

-          -Oui, je connais ce nom, leur dit-elle comme si elle lisait dans leur pensé. Je sais très bien ce que ce salaud à fait à Ichigo. C’est pour cela que je suis ici. Non pas par jalousie, mais pour être sur qu’il lui fichera la paix ! Ichigo est à moi… et à moi seule !

-          -Êtes-vous sure de connaître « toute » l’histoire pour être aussi catégorique ? demanda Kisuke.

-          -Que voulez-vous dire ?

-          -Rien…

 

Ichigo entra à nouveau dans la pièce et trouva l’ambiance un peu tendu.

 

-          -Quelque chose ne va pas ?

-          -Non, tout va bien mon chéri… vient, fit-elle en tapotant le siège à côté d’elle.

-          -Ah…

 

La conversation reprit, mais Ichigo trouvait qu’elle n’avait plus la même sincérité qu’au début de la soirée. Que s’était-il passé pendant sa courte absence ? Il fut très heureux de pouvoir échapper à l’atmosphère plombée une demi-heure plus tard. Il ne comprit définitivement pas les regards inquisiteurs de son oncle et de son amant. Il monta dans le taxi et passa un pouce sur ces lèvres. Nell avait posé sa tête sur son épaule et s’endormit très vite. Ichigo se souvint brutalement de la scène de la douche. Il se promit que cela ne se reproduirait plus…

 

 

Chapitre 12

Ichigo se leva, le lendemain du repas chez son oncle, un peu groggy. Il sentait un corps chaud à côté de lui et tourna la tête… Nell ! Il avait remis le couvert hier soir. Merde ! Il se prit la tête entre les mains et puis, il se demanda si c'était vraiment une mauvaise chose que cela se passe comme ça ! Après tout, il était un homme…

 

Il se leva, prit une douche et s'habilla rapidement. Il avait un rendez-vous le matin même pour visiter son chantier et devait passer à son bureau récupérer ses dossiers. Sa secrétaire avait dû taper les comptes-rendus et il pourrait ainsi récupérer ses devis fournisseurs et son agenda électronique. Il prit un toast qu'il fourra entre ses dents et prit sa sacoche.

 

°°O°O°°

 

Ichigo rentrait de sa visite du chantier. Il était exténué et voyait un tas de problème se profiler à l'horizon. Il avait oublié qu'il était au Japon et non aux Etats-Unis. Il soupira… Il traversa les locaux de la D.D.I inc. Cette société l'avait appelé pour soutenir un projet d'envergure. Le fait, qu'il soit architecte-designer et qu'il soit un japonais ayant fait ses études au Japon et aux États- Unis avait fait balancer son profil pour s'occuper de ce chantier pour l'état Japonais.

 

Il traversa le hall et prit l'ascenseur pour regagner son bureau. Arrivé au 16ème étage, il sortit en saluant l'hôtesse standardiste qui se tenait devant lui. Il allait se diriger vers son bureau quand elle l'interpella.

 

-     Kurosaki-san, je vous prie de m'excuser mais vous avez la visite du responsable du département du patrimoine Honda-sama qui vous attend dans votre bureau. Il est accompagné par une classe d'étudiant en architecture.

 

Ichigo qui ne s'attendait pas à cela lui posa la question :

 

-     Ce n'était pas Yamada-chan qui devait le recevoir ?

-     Si, mais apparemment, comme vous êtes dans les locaux aujourd'hui, il a demandé à vous rencontrer.

-     Mince, je suis débordé !

-     Pour l'instant, ils sont encore avec Yamada-chan.

-     Pouvez-vous faire en sorte qu'ils attendent un peu avant qu'ils ne sachent que je suis là! J'ai plusieurs coups de fil à passer et c'est urgent !

-     Très bien ! Elle lui fit un clin d'œil et rougit légèrement devant l'impertinence de son geste.

 

Ichigo lui sourit gentiment. Il prit un chemin détourné pour rejoindre son bureau. Une chance qu’il soit situé sur le même plateau et qu'il pouvait en faire le tour.

 

Il ouvrit la porte et la referma sans bruit. Il retira sa veste, retroussa ses manches appela sa secrétaire pour qu'elle le mette en communication avec un fournisseur. Il sortit son agenda et cocha les rendez-vous et les sollicitations auxquels il avait répondu le jour même. Il décrocha le téléphone et prit la communication pour se prendre la tête avec le fournisseur incapable de lui fournir un prototype dans les délais. Il ne vit pas la porte de son bureau s'ouvrir sur Yamada, Honda-sama le responsable du département patrimoine et… Kuchiki Byakuya suivit par quelques étudiants.

 

Ils virent le jeune homme debout devant la fenêtre et s'énerver légèrement contre son interlocuteur pour quelque chose ne tenant pas dans les délais. Il se retourna brutalement et sortit un dossier dans lequel il prit un plan en trois dimensions. Il sortit un référentiel et un autre téléphone sonna. Il fit patienter son interlocuteur,  prit son portable pour le couper puis il reprit sa discussion. Bientôt, il sortit un stylo et se mit à dessiner sur un calepin. Il finit par raccrocher et leva la tête pour rencontrer le regard de Byakuya Kuchiki !

 

En le voyant, Ichigo blêmit légèrement. En fait, son cœur avait cessé de battre pendant quelques secondes. Il du reprendre son souffle. "Kami-sama… Pourquoi ?" fut la seule chose à laquelle il pensa sur l'instant. Il vit Yamada le rejoindre et lui présenter Honda et Kuchiki. Honda lui serra chaleureusement la main, puis se tournant vers Kuchiki-san, il le présenta…

 

-     Voici Kuchiki Byakuya, l’un de nos meilleurs professeurs en architecture. Nous avons retenu un projet qu'il a élaboré avec ses étudiants et nous voudrions que se soit vous qui le mettiez en œuvre.

 

Honda avait poussé le coude de Byakuya pour qu'il tende la main à Ichigo. Ce dernier baissa le regard et regarda la main tendue. Il était surpris mais tendit la sienne pour finalement serrer celle de son ex-amant. Lorsque leurs mains se croisèrent, le courant passa entre eux. Une chaleur se répandit dans le corps Ichigo, quelque chose qu’il pensait ne plus ressentir un jour. Il releva la tête et croisa le regard de Byakuya qui était chaud et… il n'osait pas croire ce qu'il y lisait. Finalement, il lâcha sa main et prit sur lui.

 

-     Nous nous connaissons Kuchiki-san et moi. J'ai suivi ces cours d'architectures pendant 4 ans !

-     Oh, vraiment ? Mais c'est merveilleux !

 

Byakuya scrutait le visage du jeune homme face à lui. Ichigo arborait un sourire de façade et paraissait aimable. Yamada-chan entreprit de présenter tous les élèves présents et, finalement, laissa la parole à Honda-sama pour qu’il présente le projet.

 

-          Hum, voilà. Nous aimerions que vous restiez au Japon après la fin de chantier, car nous avons pensez ouvrir une nouvelle salle de spectacle que nous voudrions moderne. Le projet de la classe de Kuchiki-sama a été retenu. Il nous manque un professionnel « maître d’œuvre » qui valide le projet et nous permettes de le réaliser très rapidement.

 

Ichigo avait froncé les sourcils.

 

-          Écoutez, comme ça, je ne peux pas vous répondre. Tout d’abord car j’ai ce projet que je viens juste de débuter et j’ai aussi un travail aux Etats-Unis. Je ne suis qu’un « délégué » dans ce pays.

 

Honda-sama leva un sourcil condescendant. Il était clair que le mot refus était proscrit pour Ichigo.

 

-          Je vais m’arranger avec vos responsables. Nous vous avons choisi de par votre renommé et aussi pour le fait que vous étiez un élève brillant qui a réussi aussi bien aux Etats-Unis qu’au Japon. Nous ne pouvons pas décemment vous laissez refuser ! Nous voulons que vous représentiez ce Japon novateur. Kurosaki-san… Je souhaiterais prendre rendez-vous avec vous et Kuchiki-sama.

-          Attendez, déclara Kurosaki. Au même moment son téléphone sonna. Il fronça les sourcils et décrocha.

-          Yo, Ichigo, fit la voix de Nell.

 

Ichigo soupira, exaspéré.

 

-          Pas maintenant, appelle moi plus tard, je suis occupé ! Il était contrarié. Il raccrocha.

-          Un problème personnel ? demanda Honda-san.

-          Non, rien d’important.

-          Je dois vous quitter. Je vous laisse avec Kuchiki-sama et ses élèves.

 

Honda pris congé du group et se dirigea au dehors accompagné de Yamada-chan qui n’avait pas pipé un mot. Ichigo croisa le regard de glace de son ex et les regards curieux des étudiants, biens décidés à lui poser un tas de question. Finalement, Ichigo entraîna tout ce beau monde dans une salle de réunion, appela sa secrétaire pour avoir du café et du thé, prit un calepin et des crayons et passa 2 heures à discuter avec ces jeunes prêts à tout pour défendre leur projet. Ichigo prenait des notes, et posait des questions. Il les interpella comme il l’aurait fait avec n’importe quel interlocuteur professionnel à qui il était habitué à faire face. Il se comporta avec courtoisie envers Byakuya et ce dernier le lui rendait au change.

 

Finalement, tous les élèves se dirigèrent vers la sortie et Ichigo les accompagna jusqu’à l’ascenseur. Il allait partir quand il sentit une main se poser sur son avant bras. On n’avait pas besoin de lui dire « qui » avait posé sa main sur lui. Son cœur s’était accéléré comme par enchantement à ce simple contact.

 

Il leva les yeux vers Byakuya qui, impassible comme à son habitude, murmura :

 

-          Je te remercie pour ton accueil. Ils étaient sincèrement heureux de savoir que tu serais le chef de projet.

-          Dis merci à Honda-sama !

-          Je n’ai pas voulu ce qui s’est produit. Nous étions tout aussi heureux que ce soit Yamada-chan qui s’en occupe. Mais, lorsque Honda à entendu ton nom… il a souhaité que tu sois finalement celui qui ferait aboutir le projet.

 

Ichigo était très proche de Byakuya. Il sentait les effluves de son eau de cologne étourdir ses sens. Il devait faire preuve d’une grande maîtrise de lui-même en cet instant. Son trouble passa un peu dans ses yeux ambre, ce qui surprit son interlocuteur… « Ce pourrait-il ? » pensa Byakuya ! Le roux se reprit et finalement déclara :

 

-          Écoute, j’ai pris tous les éléments dont j’avais besoin aujourd’hui. Je ne garantie pas que se soit moi qui vais faire aboutir votre projet. Je suis attendu pour d’importants projets outre-Atlantique.

-          Je comprends…

-          Tu devrais partir, tes élèves t’attendent.

 

Ichigo salua les élèves et ces derniers le saluèrent en contre partie avec beaucoup d’enthousiasme. Il rencontra les yeux anthracite de son ex qui semblait sur le point de lui dire quelque chose mais abandonna. Il le salua et quitta les locaux.

 

Ichigo laissa échapper un soupir de soulagement et regagna son bureau. Au passage, il interpella sa secrétaire pour lui demander de ne laisser passer personne et surtout aucun coup de fil… même si c’était Dieu au bout du fil !

 

Il s’enferma dans son bureau. Son cœur se mit à battre à tout rompre. C’était quoi ces réactions ? Il tendit une main devant lui et se rendit compte qu’elle tremblait. Il se laissa glisser sur le sol et se prit la tête dans les mains. Il repensa au message du petit biscuit chinois et ne se sentit pas très bien ! « Pourquoi… pourquoi ? » Jamais il n’aurait pensé croiser Byakuya dans ces conditions. Comme il l’avait craint, il l’aimait toujours et sa passion pour lui n’était absolument pas éteinte.

 

Il pensa à Nell avec qui il avait repris une relation charnelle. Maintenant, il lui semblait que c’était définitivement mort ! Le fait de croiser le regard si chaud de son ex au tout début de la conversation avait fait affluer de nombreux souvenirs. « Merde ! »… Il sortit de son bureau et descendit rapidement dans la rue. Il s’alluma une cigarette et marcha de long en large devant le bâtiment. Il était nerveux ! Il devait réfléchir calmement à la situation… et ce n’est pas chez lui qu’il pourrait faire le point, ni chez son oncle, ni… nul part en fait ! Il prit son portable et appela sa secrétaire.

 

-          Euh… chef ?

-          Réserver moi une chambre d’hôtel pour ce soir !

-          Pardon ? Euh… je veux dire où ?

-          Ici à Karakura. Je ne peux pas retourner chez moi. Alors, s’il vous plaît… réserver moi une chambre.

-          Très bien… je vous laisse les coordonnées sur le bureau.

-          Merci !

-          Je vous en prie !

 

Il reprit la direction de son bureau et y entra en coup de vent. Il prit le message de sa secrétaire. Il lui signala qu’il partait et qu’il ne souhaitait que « personne » ne sache où il se trouvait. Ichigo prit un peu de travail avec lui et se dirigea vers la sortie du building. Il prit sa voiture et se dirigea vers l’hôtel où une chambre lui était réservée.

 

Quand il arriva à ce dernier, il eut un sourire. Une suite ! Sa secrétaire le faisait sourire. Il sortit ses plans et son travail et décida de s’avancer pour le lendemain. Il travailla ainsi jusqu’a 20 h. Le fait d’être seul dans un lieu où personne ne le dérangeait était apaisant. Il sortit son portable et appela Nell.

 

Cette dernière décrocha son téléphone et hurla :

 

-          Salaud ! Enfoiré !!! Tu sais que je m’inquiète depuis tout à  l’heure !

-          Je ne rentre pas ce soir… la voix était sombre.

-          Que se passe- t’il ?

-          J’ai discuté avec Byakuya cet après-midi.

-          … Gros silence.

-          Tu es encore là, Ichigo ? demanda-t-elle au bout d’une minute.

-          Oui !

-          C’était professionnel !

-          Si tu le dis… Et ?

-          …

-          Tu l’aimes encore ?

-          Oui ! dit-il sans hésitation.

 

Ichigo cru entendre un sanglot. Puis la voix de Nell revint.

 

-          Ichi, je refuse que tu te fasses briser encore une fois !

-          Nell, je n’ai pas dit que je souhaitais retourner avec lui.

-          Ne me prends pas pour une idiote ! C’est une insulte à mon intelligence ! Que crois-tu ? Tu vas retomber dans les bras de cet homme, marié de surcroît ! Tu crois que je vais encore recoller les morceaux ? Ichigo… Te rends tu comptes que d’autres personnes t’aiment autour de toi !

-          Je suis désolée…

-          Mon œil ! Que fais-tu pour nous ?

-          Je ne sais pas…

-          Tu rentres quand ?

-          Demain !

-          On en discutera demain alors.

 

Ichigo discuta quelques secondes encore avec Nell et raccrocha. Il se leva et prit une douche. Il allait partir dîner quand son portable sonna. Il haussa un sourcil. Qui pouvait l’appeler ?

 

-          Numéro inconnu ? murmura-t-il.

 

Il décrocha et entendit la voix de son tourment.

 

-          Ichigo… Peut-on se voir ce soir ? Nous devons parler !

 

Le roux s’appuya contre la porte de sa chambre et trembla légèrement.

 

-          Pourquoi ?

-          Ne me dit pas que nous n’avons rien à nous dire ! Rejoins-moi chez moi !

-          Et ta femme ? fit ironiquement Ichigo.

-          Elle est décédée…

-          …

-          Comment as-tu eu mon numéro de téléphone ?

-          Kisuke… Viens! S’il-te-plaît!

 

Ichigo sentait les battements de son cœur s’accélérer. Mû par la curiosité, il lâcha finalement :

 

-          J’arrive…

-          Tu as mangé ?

-          Non, je partais.

-          J’ai préparé quelque chose…

-          Très bien. A tout de suite !

 

Ichigo regarda son téléphone comme s’il s’agissait d’un fantôme … mais il se sentait revivre. Il se sentait coupable mais, en même temps, il avait besoin de le revoir. Tellement besoin…

 
 

Chapitre 13

Ichigo avait pris sa voiture de location et se dirigea vers le loft de Byakuya. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre et il se promit de le quitter rapidement. Il gara son véhicule et se sortit une cigarette. Il s'installa sur le coffre de sa voiture et observa le parking de cette résidence. Il était verdoyant et la nuit qui était tombée lui donnait un air calme, grâce aux différentes boules de lumières artificielles qui éclairaient le sol. Un léger vent faisait balancer les branches des quelques arbres présent. Le roux se demanda pourquoi il avait accepté cette invitation. La curiosité ? Ses sentiments ? Il soupira. Il écrasa sa cigarette et la jetta dans une poubelle qui se situait à l'entrée de l'immeuble.

 

Rien n'avait changé. Ses souvenirs affluaient malgré lui. Sa première nuit avec Byakuya... Cela faisait sept ans et il s'en souvenait comme si c'était hier ! Qu'avait-il fait pendant sept ans ? Avait-il pensé à lui aussi souvent que lui pensait au noble ? Il arrriva lentement devant la porte et finit par appuyer sur la sonnette.

 

Il attendit quelques secondes avant d'entendre le bruit de pas de son ex. Ce dernier ouvrit la porte et Ichigo en eu un frisson. L'homme était habillé d'une chemise blanche légèrement entrouverte, d'un pantalon antracithe qui faisait ressortir sa minceur. Ses longs cheveux flottaient sur ces épaules. Il avait toujours cet air d'impassibilité, mais ces yeux s'animèrent légèrement lorsqu'ils rencontrèrent les siens.

 

-         Je t'en prie entre !

 

Et Byakuya s'effaça pour lui permettre d'entrer dans la pièce. Ichigo entra avec désinvolture. C'était plus une contenance qu'autre chose. Il attendit sur le seuil pour suivre son interlocuteur. Ce denrier le regardait avec beaucoup d'attention.

 

-         On reste ici ? demanda Ichigo

-         Non... viens, je nous ai préparé à manger !

 

Le roux le suivit et entra dans sa cuisine américaine. Il fut surpris de voir que les couverts étaient déjà disposés avec goût. Il haussa un sourcil. Ichigo aurai presque cru à un dîner romantique.

 

-         Assieds-toi !

-         Que voulais-tu me dire ? déclara de but en blanc le jeune homme.

-         Toujours aussi direct !

-         Disons que je suis curieux !

-         Je préfère manger et discuter après...

-         Pour éviter que je ne parte trop tôt ?

-         Je préfère éviter une nouvelle fuite !

 

Ichigo redressa la tête et plissa les yeux. Sa mâchoire s'était légèrement crispée.

 

-         Qui es-tu pour me dire cela ?

-         Ichigo... je ne veux pas me battre avec toi !

-         Alors, ne me tend pas de perche !

 

Byakuya sortit finalement un plateau de sushis et quelques accompagnements. Il les posa sur le bar et ensuite posa une bouteille de vin blanc pour accompagner et du sake au choix ! Il fit le tour du bar et pris le siège à côté du jeune homme. C'était une sorte de dîner informel. Mais les yeux de Byakuya exprimait une foule d'émotions qui le rendait perplexe.

 

-         Ichigo, te voir tout à l'heure m'a rendu très heureux. Je ne pensais plus avoir la chance de te parler à nouveau. J'ai même été très surpris par le fait que tu nous ai acceuillis comme tu l'as fait. Je pensais sincèrement que tu nous aurais snober.

-         Byakuya, le travail est le travail... quant à nos affaires, cela ne concerne que nous !

-         Tu considères qu'il y a toujours un "nous" ?

 

Le roux eu un petit sourire. Il prit ses baguettes et se servit un sushis. Il réfléchissait en fait...

 

-         Je ne sais pas ! finit-il par dire

-         Ta fiancée ?

-         Tu es au courant ?

-         Oui. Kisuk...

-         Dit-moi, tu as l'air de bien t'entendre avec lui ?

-         En fait, depuis ton départ nous sommes souvent en relation.

-         Pardon ?

-         Au début, il m'a fait chèrement payer pour les dégâts que j'avais occasionnés et par la suite, comment dire, notre relation a évolué. Notamment, grâce à Grimmjow...

-         Eh bien... je n'étais pas au courant !

-         Kisuke n'a jamais voulu t'en parler. Il avait peur que tu le prennes mal.

-         Il me connaît plutôt bien !

-         Ne lui en veut pas. Ils m'ont été d'un grand secours pendant ton absence. S'ils n'avaient pas été là...

 

Le regard de Byakuya s'obscurcie et il baissa le visage.

 

-         Et ta chère épouse ? Fit Ichigo narquois

-         Hisana... Il est difficile d'être marié avec une personne que l'on apprécie certes, mais pour qui on n'éprouve aucun sentiment d'amour. 

-         Bien sur ! Tu as eu une femme et deux amis pour te soutenir !

 

Byakuya leva la tête en entendant le ton amer du jeune homme. Il croisa des yeux ambres torturés. Puis, il se reprit et cacha ses sentiments derrière un masque d'impassibilité.

 

-         Ichigo...

 

Le noble se leva et voulu poser une main sur son épaule, mais Ichigo se recula vivement. Une colère sourde planait dans le fond de ses yeux !

 

-         Ne te moque pas de moi ! Tu me racontes ta souffrance, les amis que tu as pu avoir pour te soutenir pour une situation que tu as toi-même créé. Et tu veux quoi maintenant ? Tu me recontactes parce ce que tu as vu que j'étais gentil cet après-midi avec tes élèves donc tu crois que tu peux remettre le couvert avec moi. Ichigo m'aime assez pour tout recommencer.  ?

 

Ichigo s'était levé et avait planté ses yeux dans ceux de son ex. Il était furieux !

 

-         Je suis venu par curiosité... Je me demandais pourquoi tu voulais me revoir. Mais je crois que je ne peux pas continuer à faire semblant ! 

-         Je ne pensais pas que tu m'aimais encore souffla le noble

-         Pardon ?

-         Tu as déclaré "Ichigo m'aime assez pour tout recommencer". Cela veut dire que tes sentiments pour moi sont restés identiques ?

-         ...

 

Les yeux du jeune homme étaient écarquillés. Il se leva brutalement et pris la direction de la sortie. Mais, une main attrapa la sienne et le tira en arrière. Byakuya l'avait prit dans ses bras et son visage n'était qu'à quelques centimètres de celui du roux.

 

-         Je n'ai jamais cessé de t'aimer durant toutes ces années. Je n'ai jamais cessé d'espérer. Te voir tout à l'heure et te tenir dans mes bras comme je le fais maintenant, est ce que j'ai désiré le plus de toute ma vie. Ne me fuis plus. J'ai fait des erreurs et je t'ai blessé. Je n'aurai pas dû t'annoncer cela comme je l'ai fait... mais j'étais désespéré et je ne savais pas comment te l'annoncer. J'avais tellement peur de te perdre mais, je voulais être honnête avec toi ! Ichi...

 

Il se pencha en avant et attrapa les lèvres devant lui. Ichigo essaya de le repousser, mais il plaqua le jeune homme contre un mur et emprisonna ses poignets entre ses doigts. Il profita des protestations du roux pour passer sa langue dans la bouche chaude et humide. Il sentait la résistance de l'autre faiblir. Finalement il répondit à son baiser avec la même fougue. Byakuya abandonna ses poignets pour glisser ses bras autour du cou de son amant et lui emprisonna sa taille dans ses bras. On n'entendait plus que le halètement des respirations et les gémissements provoqués par les caresses. La passion entre eux éclata comme un orage d'été. Ichigo avait retourné le noble dans ses bras et le tenait maintenant en sandwich contre le mur de la cuisine. Le roux abandonna les lèvres tentatrices pour descendre dans le cou du noble offert. Ses mains avaient glissé sous la chemise maintenant défaite de l'homme consentant. Ses gémissements avaient le don de vouloir lui en donner plus. Il mordillait maintenant les tétons de l'homme toujours placardé contre le mur. Leurs respirations devenaient plus lourdes.

 

Ichigo soudain se releva et embrassa sauvagement Byakuya qui se serrait contre lui, répondant à sa fougue... les mains sur son corps, ses lèvres qui lui prenait, sa langue qui jouait avec la sienne, ses dents qui mordillaient sa chair tendre... il voulait tout, son corps se réchauffant enfin après avoir été endormis pendant 7 longues années. Il revivait sous les caresses d'Ichigo, il reprenait goût à la vie.

 

Le roux s'arrêta soudain... ça respiration était haletante, tout comme celle de Byakuya. Ce dernier lança un regard interrogateur à son amant. Après une courte pause, Ichigo murmura d'une voix rauque :

 

-         Si je le fais, c'est avant tout pour moi...

 

Byakuya fut surpris... mais, ne souffla mot. Il finit par hocher la tête, tout mais pourvu que cela ne s'arrête plus ! Il réfléchira plus tard aux conséquences. Il abandonnait toute rationalité, pourtant une de ces caractéristiques premières. Il "le" voulait !

 

Ichigo souleva le plus âgé dans ses bras et l'emporta dans la chambre. Sans lui demander où elle se trouvait, il s'en souvenait comme si c'était hier de toute façon !

 

Le mobilier était le même, l'ordre et la clarté de la pièce étaient apaisantes. Ichigo déposa le noble sur les couvertures. Byakuya le regardait avec un regard tourmenté et emplie de désir. Le roux se plaça au-dessus de lui et entrepris de finir de déboutonner complètement la chemise. Il aida le brun à la retirer et Ichigo contempla ce buste qu'il avait tant de fois rêver de caresser à nouveau. Il fit parcourir le bout de ses doigts sur les muscles déliés. Le noble frissonna. Ichigo plongea ses yeux dans les siens et finit par reprendre les lèvres humides déjà entrouvertes. Il cherchait de plus en plus profondément dans la bouche de l'autre, il voulait le dévorer comme sa passion le consumait à l'intérieur. Il se moquait de tout, les explications, les larmes, les remords, l'amertume tous se consumaient au contact de cette peau qu'il a tant de fois explorer dans ses fantasmes durant toutes ces années.

 

-         Byakuya murmura Ichigo

 

Ce dernier frissonna en entendant son prénom prononcé si sensuellement. Il resserra l'étreinte sur les cheveux du jeune homme qui entre temps, avait glissé sur son corps. Il créait un véritable chemin de feu avec sa langue. Ses mains qui le caressaient au travers du tissu de son pantalon, le suffoquait. Il n'avait qu'une hâte s'était d'en finir avec les vêtements. Il fut bientôt soulagé car Ichigo était aussi impatient que lui. Il était quelques secondes plus tard, nu sous le regard enflammé que lui jetait son amant qui lui était toujours habillé. Byakuya se redressa et s'attaqua aux barrières de tissus qui l'empêchait de le voir également. Ses mains étaient fébriles et Ichigo l'aida pour aller plus vite dans son effeuillage. Enfin !

 

Ils se regardèrent quelques secondes... aucun des deux n'avaient changé aux cours des années. Enfin, si Ichigo était plus musclé que dans son souvenir. Byakuya posa la main sur son ventre et caressa doucement les muscles durs sous la peau. Ce dernier se laissa faire et le noble poussa le plus jeune sur le lit et entreprit de le caresser à son tour. Il sentait la chair frissonner sous ses doigts. La respiration de son amant devenant plus rapide à chaque caresse et son souffle plus court. Lorsqu'il entreprit de caresser la virilité de ce dernier sur tout le long dans un mouvement lent tout d'abord de va et vient, il le vit trembler et ses yeux devenir suppliants.

 

Abandonnant toutes barrières Byakuya se pencha et lécha le membre gonflé de désir. Un soupir plus fort que les autres se fit entendre. Finalement, il entreprit de l'aspirer et suça le sexe de l'homme qui bientôt se cambra sous la caresse. Il continuait dans le même temps à imprimer des mouvements de va et vient à la base de celui-ci et Ichigo se mit à bouger inconsciemment.

 

-         Arrête ! fit brutalement Ichigo

 

Il s'était un peu redresser, les yeux écarquillés. Il attrapa son amant et l'attira à lui ses lèvres prirent possession de celle de Byakuya qui répondait à son impatience. Le roux avait plaqué son contre celui du noble et bougea sous lui.

 

-         S'il te plaît... la voix était suppliante.

 

Byakuya ne s'attendant pas à cette demande sourit légèrement. Il repoussa gentiment le jeune homme sur le lit et redressa les hanches de l'homme allongé sous lui. Il plaça un doigt tout d'abord dans l'orifice et entreprit de chercher les parties les plus sensibles. Ichigo s'était tout d'abord crispé. Cela faisait si longtemps... Puis, il se mit à haleter. Byakuya passa un deuxième doigts et repris son manège, mais l'homme allongé le suppliait du regard, en même temps que le corps de se dernier ce tortillait sous ces caresses.

 

-         Pas trop vite... je vais te blesser !

-         On s'en moque ! haleta t'il

-         Non... je ne m'en moque pas !

 

Il passa un troisième doigt et se pencha sur son amant qui semblait secouer de frisson. Il l'embrassa à plein bouche et il répondit en gémissant. Il avait plaqué son corps et essayait avec sa jambe de l'approcher plus près encore. Mais le noble l'en empêcha.

 

-         Tu te venges... souffla Ichigo

-         Non... j'essaye de te protéger pour que tu ne me maudisses pas demain matin !

 

Ichigo croisa ses yeux si sombre. Le désir, l'amour, la passion y étaient mélangé ainsi que beaucoup de tendresse.

 

-         Mon amour ! murmura Byakuya

 

Le roux écarquilla les yeux et son amant se redressa. Il souleva lentement les jambes et plaça son sexe près de l'orifice qui était maintenant préparé.

 

-         Prêt ?

 

Ichigo hocha la tête et Byakuya le pénétra. Les deux amants fermèrent les yeux. Un long soupir s'échappa de leurs lèvres. "Kami-Sama, merci de me faire revivre ça" Le noble attendit quelques secondes pour que le plus jeune s'habitue à nouveau à sa présence et voyant les mouvements de l'homme sous lui, il entreprit de satisfaire son attende. Ils bougèrent à l'unisson. Byakuya imprimant tout d'abord un rythme lent et profond. Il regardait avec tendresse le visage sous lui légèrement rougis par le désir et ses yeux mi-clos où il voyait les pupilles dilatées par la passion. Ichigo plaça un doigt dans sa bouche pour étouffer un gémissement, mais le noble repoussa sa main.

 

-         Non... laisse moi entendre ta voix... laisse moi tout redécouvrir de toi !

 

Il hocha la tête et un râle monta de sa gorge en réponse.

 

-         Va plus vite souffla l'homme allongé.

 

Byakuya attrapa dans chaque main une des cuisses de son amant et imprima alors un mouvement plus rapide, les gémissements se faisaient long pour se transformer en râles étouffés. Sentant son propre désir monter en flèche les mouvements de hanches se firent de plus en plus rapide, il en oublia de se contrôler tout à ses sensations qui lui venait dans le bas de ses reins. Il se sentit jaillir et baissa un regard sur l'homme sous lui qui avait déjà éjaculé. Un long frisson traversa sa colonne vertébrale.

 

Il resta quelques secondes dans la position, le souffle court, la respiration rauque, la transpiration coulant sur son visage et son torse. La tête baissée et les yeux mi-clos. Sentant un mouvement de son amant, il se dégagea et se laissa doucement choir sur le lit. Ses cheveux ébène en désordre complet .

Ils ne disaient rien. Ils se regardaient éperdus. Combien d'années d'attente pour revivre cela ? Leurs souffles reprenaient très lentement un rythme normal. Byakuya allongea la main pour caresser le visage qu'il aimait temps, depuis si longtemps. Ichigo pencha lentement son visage et embrasse le creux de cette dernière avec tendresse.

 

Finalement, le visage d'Ichigo se détendit, il attrapa la main de son amant et le tira à lui. Byakuya se blottit contre lui. Le roux enroula un bras autour de la taille de l'autre et posa son front sur le sien.

 

-         Byakuya... je n'ai jamais cessé de t'aimer !

-         Je le sais... moi aussi... Je suis tellement désolé.

-         Chut ! On en parlera plus tard. Je ne veux pas gâcher l'instant.

 

Finalement Ichigo poussa les couvertures, et invita le noble à venir contre lui une nouvelle fois. Il rabattit les couettes et les deux amants se blottirent l'un contre l'autre. Ils s'observèrent un moment. Ne pouvant croire qu'ils étaient enfin réunit !

 

°0°0°0°0°

 

Le lendemain, Ichigo se leva avec précaution pour ne pas réveiller son amant. Il prit la direction de la douche et utilisa les produits de Byakuya qui sentait réellement très bon. Il se sécha et s'arrêta dans la cuisine. Il cherchait un papier et un crayon et vit finalement le tableau effaçable de la cuisine. Il inscrivit un petit mot et quitta l'appartement... Il ne s'était pas senti aussi vivant depuis bien longtemps !

 

Chapitre 14

Ichigo se rendit à son hôtel où il récupéra ses affaires et alla ensuite à l’accueil pour payer la note. Il rejoignit immédiatement son bureau et entreprit de se mettre tout de suite au travail. Il était particulièrement motivé. Il était plongé dans son dossier quand il entendit son portable sonner. Il le sortit de sa poche et décrocha d’un air absent.

 

-          Kurosaki Ichigo !

-          Bonjour…

-          … content de t’entendre, souffla Ichigo.

-          Heureux que tu m’ais laissé ton numéro de portable.

-          Et que tu m’appelles !

-          Il faut que nous parlions.

-          J’en suis conscient !

-          Pourrions-nous nous retrouver ce soir ?

-          Je ne peux pas. Il faut que je règle certaines choses avec Nell tout d’abord ! fit-il doucement.

-          C’est ta fiancée.

-          Oui… Enfin non ! avoua Ichigo. Je ne sais plus trop !

 

Petit silence.

 

-          Appelle-moi pour me dire quand nous pourrons nous revoir.

-          Ok!

-          Ichigo?

-          Hum…

-          Je t’aime… Ne l’oublie pas !

 

Au même moment, son téléphone de bureau sonna.

 

-          Il faut que je te quitte. Mais moi aussi…

 

Il raccrocha pour prendre l’autre communication. Ichigo entendit la voix de son père tout excité.

 

-          Fils ! Petit cachottier ! Pourquoi ne pas nous avoir informés d’une nouvelle si importante !

 

Ichigo ne voyait pas de quoi son père parlait. Il fronça les sourcils, s’attendant au pire !

 

-          De quoi me parles-tu ?

-          Mais de ta fiancée…

-          Quoi ? hurla Ichigo.

-          Elle a passé la soirée avec nous hier soir. Elle essayait de te trouver et n’arrivant pas à te joindre, elle a appelé à la maison et quand elle m’a dit qu’elle était ta fiancée, je lui aie demandé de passer. Elle est franchement adorable et… jolie ! Elle a dormie dans ta chambre. La voix d’Isshin était vraiment excitée.

 

Ichigo était devenu très pâle.

 

-          Au fait, dimanche, vous mangez à la maison avec toute la famille. Je les ai avertis ! Ca me fait tellement plaisir… Pendant un temps, j’avais craint que tu ne sois comme ton « oncle » mais là, je suis réellement rassuré.

 

-          Atten…

 

-          Donc, ce soir on dîne à la maison avec tes sœurs…

 

-          Non ! hurla Ichigo. Ce soir, j’ai autre chose de prévu.

 

-          Comme tu veux. Ce n’est pas la peine de t’emporter.

 

-          Je te rappelle tout à l’heure. On m’attend.

 

-          Très bien… à tout à l’heure.

 

Ichigo se prit la tête dans les mains. Qu’avait fait Nell ? Il fallait qu’il parle avec Byakuya rapidement et il devait voir Nell de toute urgence. Il prit son portable et appela le numéro de la jeune fille.

 

-          Nell ? dit-il dès qu’elle décrocha.

-          Oh, Ichigo, fit-elle d’une voix chantante.

-          Je peux savoir ce que tu as raconté à mon père hier ?

-          Oh, il t’a déjà téléphoné. C’est rapide…

-          Que se passe-t’il ?

-          Et bien mon cher Ichigo… Vois-tu, je sais que tu es partie rejoindre Byakuya ou du moins j’en ai un fort pressentiment. Tu as toi-même dit que si tu le revoyais, tu ne pourrais pas résister.

-          Et ? fit Ichigo d’une voix dure.

-          Et bien, je t’ai dit aussi que je ne te laisserais pas plonger à nouveau. Pour moi, il est hors de question que tu retournes avec un homme. Tu m’as moi !

-          Que veux-tu dire ? Il était question entre nous que d’amitié ! Non ?

-          Tu es crédule et naïf ! Des que je t’ai vu je t’ai aimé ! Lorsque tu as voulu cassé notre relation, j’ai fait semblant d’être d’accord avec toi, pour ne pas te perdre définitivement. Lorsque tu m’as confié tes peurs concernant ton retour au Japon, que crois-tu que j’ai fait ? J’ai inventé ce stratagème de fiancée et tu es tombé dans le panneau… fit-elle amère. Tes sentiments pour « lui » sont tellement fort que tu ne t’es rendu compte de rien.

-          Tu m’as piégé ?

-          Pour moi, l’amour est un jeu… un jeu où tous les coups sont permis pour obtenir ce que l’on veut. Cela fait 4 ans que j’attends ce moment. Pour toi, il va être très difficile de sortir de là ! Car ton père était vraiment ravi… et il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour le persuader de rencontrer toute ta famille. Imagine le déshonneur maintenant ?

-          Tu prends tes affaires et tu quittes mon appartement ! lança Ichigo, fou de rage.

-          Comment ? Et les ragots ?

-          Je m’en fou ! Si tu restes là, je te tue ! Sa voix était menaçante.

 

Nell fit une pause… On n’entendait plus que la respiration haletante d’Ichigo qui contenait difficilement sa colère.

-          Très bien… Je pars. Je te laisse la clef dans la boite aux lettres. Mais cela ne fait que commencer ! Mets-toi le dans le crâne.

-          C’est ce que nous verrons.

-          C’est déjà tout vu !

 

Elle raccrocha et Ichigo regarda son téléphone d’un regard meurtrier. Sa secrétaire entra à ce moment là et resta figée sur le pas de la porte.

 

-          Kurosaki-san ? fit-elle d’une voix inaudible.

-          Hinata-chan, je vais devoir m’absenter. J’ai un problème familial à régler.

-          Bien… Mais vous avez un rendez-vous cet après-midi !

-          Reportez-le ! Je ne suis pas dans de bonne disposition pour cela.

-          Je ferai de mon mieux !

-          Je n’en doute pas. Sa voix était préoccupée.

-          J’espère que cela n’est pas trop grave, murmura la jeune femme.

-          Je l’espère aussi ! Tenez ! J’ai avancé sur ces dossiers. Si vous pouviez les mettre en forme, je les signerais tout à l’heure.

-          Très bien. Je m’en occupe tout de suite.

-          S’il vous plaît, ne laissez passer aucun appel, surtout venant de ma famille, excepté de Kisuke Urahara, Grimmjow Jaggerjack et Kuchiki Byakuya !

-          Très bien !

-          Merci beaucoup !

-          Je vous en prie.

 

La secrétaire se retira. Ichigo prit son portable à nouveau. Il tomba sur le répondeur. L’orangé laissa un message : « Byakuya ! Il faut que je te voie très rapidement aujourd’hui. Rappelle-moi, le plus vite possible. Ichigo » Il raccrocha et se rongea les ongles. Il n’avait plus qu’à attendre. Il se remit au travail, l’esprit sombre. Il sursautait à chaque coup de fil, mais c’était les fournisseurs qui l’appelaient pour des délais, ou des maîtres d’œuvres pour des problèmes techniques et financiers…

 

Byakuya ne l’appelait toujours pas. Il entendit frapper légèrement à la porte. Ichigo demanda à sa secrétaire d’entrer. Celle-ci entra en fermant la porte.

 

-          Excusez-moi Monsieur.

-          Oui ?

-          Kuchiki-sama demande à vous voir, mais il n’a pas de rendez-vous.

-          Faites-le entrer !

 

Sa secrétaire allait sortir quand il lui dit :

 

-          Ne laissez personne entrer dans mon bureau.

-          Très bien monsieur !

 

Elle quitta la pièce en laissant la porte entrouverte. Bientôt, cette dernière fut pousser et Byakuya entra, son masque d’impassibilité sur le visage. Il ferma la porte et s’appuya quelques secondes contre elle. Il avait un air grave tout en observant son amant qui semblait surpris et en même temps sous le coup d’une forte tension. Comme le silence se prolongeait, il se déplaça pour se retrouver devant son amant qui était toujours assis sur son fauteuil.

 

Ichigo leva la tête et croisa les yeux du noble, toujours silencieux. Sa gorge était tellement nouée qu’il n’arrivait pas à parler. Il finit par se lever et passa ses bras autour du cou de l’homme qui se tenait devant lui. Il sentit les bras de Byakuya l’enlacer très fortement.

 

-          Lorsque j’ai entendu ton message, souffla le noble, je n’ai pas voulu te téléphoner. Ta voix était tellement… Je me suis inquiété. Quelque chose de grave est arrivée ?

-          Byakuya, murmura Ichigo d’une voix étranglée. Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre notre histoire normalement ?

 

Le brun haussa un sourcil. Il repoussa Ichigo et contempla son visage. Son cœur se serra, l’orangé semblait dans une complète détresse. Il se pencha et l’embrassa doucement sur le front, les yeux, les joues, les lèvres. Le baiser fut tendre et rassurant. Byakuya sentait le corps de l’homme face à lui se détendre, alors qu’il semblait tendu comme une corde d’arc quelques secondes auparavant.

 

-          Ichigo… dit-moi ce qui ne va pas !

-          Byakuya. Tu va me détester !

-          Jamais…

-          Je suis en train de vivre ce que tu as vécu lorsque je t’ai quitté.

 

Byakuya eut l’impression qu’un poignard  venait de s’enfoncer dans le creux de son ventre.

 

-          Que veux-tu dire ?

-          Laisse-moi t’expliquer la situation…

 

Ichigo raconta sa vie aux États-Unis, sa rencontre avec Nell, sa relation avec elle, leur amitié. L’angoisse qu’Ichigo avait ressentit lorsqu’il avait su qu’il revenait au Japon et la proposition de Nell. Le fait qu’il est bêtement accepté pour échapper aux contraintes. Sa conversation téléphonique le matin même avec Nell et celle avec son père.

 

Byakuya écouta attentivement et finalement lui dit :

 

-          Pour moi cela ne change rien. J’ai su par Urahara qu’elle n’était pas présentée à ta famille, notamment à ton père ! Je me disais que si tu tenais à elle, c’était la première personne à qui tu en aurais parlé. Hors, tu la présentée à Kisuke et lui apparemment, avait des soupçons sur elle.

-          Mais…

-          Chuttt ! Je t’ai dit il y a très longtemps… Que nous surmonterions les problèmes ensemble. Je n’ai pas oublié cette promesse.

 

Ichigo était abasourdit.

 

-          Moi, je ne t’ai pas fait confiance…

-          Ichigo, je suis de dix ans plus âgé que toi ! Je ne peux pas te demandé à 23 ans la même chose qu’à 33 !

-          J’aurai pu être plus mature…

-          Qui te l’a demandé ? Je ne te blâme pas ! Je pense que j’aurais réagit de la même façon que toi à ton âge.

-          Pourquoi tu acceptes cela ? J’ai l’impression d’être misérable.

 

Byakuya enroula ses bras autour des épaules de son amant et plongea une main dans ses cheveux orange.

 

-  Ichigo…j’ai vécu l’enfer chaque jour en pensant à ta cruelle absence à mes côtés. Je ne pourrais pas revivre pareil expérience. S’il nous faut surmonter ce genre de problèmes…nous les surmonterons ensemble mais plus jamais je ne veux vivre loin de toi.

-Comment ?

-Tu m’aimes ?

-Bien sur !, s’indigna Ichigo.

-Cela me suffit pour l’instant. Ichigo, je vais devoir partir car j'ai cour cet après-midi. Nous en reparlerons ce soir. Tu es d’accord ?

-Je dois passer à la maison pour vérifier quelque chose.

-Je peux te rejoindre là-bas !

-Je ne sais pas si c’est une bonne idée.

-Ne t’inquiète pas !

 

Il repoussa légèrement Ichigo pour planter ses yeux sombres dans les yeux ambrés du jeune homme. Il lui caressa la joue et lui sourit. Il l’embrassa ensuite délicatement mais Ichigo s’était collé à lui pour en avoir plus…ce qui fit que le baiser se transforma en baiser passionné. Finalement, Byakuya se détacha du jeune homme et le laissa reprendre son souffle. Il se dirigea vers la porte et lui adressa un dernier sourire

<<À ce soir !>> avant de reprendre son air impassible et de quitter la pièce.

 

Ichigo se sentait un peu perdu, mais il était rassuré de savoir son amant près de lui.

Chapitre 15

Ichigo ne se sentait pas très bien en cours d’après-midi. Il avait l’impression qu’il avait du plomb dans ses chaussures. Un horrible mal de crâne se mit à lui taraudé le cerveau. Finalement, sa secrétaire le trouva dans son bureau affalé sur sa chaise… très pâle. Elle eu peur et se dirigea vers lui.

 

-        Kurosaki-san ? Kurosaki-san…

 

Elle avait pris son poignet et vit que le jeune homme semblait fiévreux. Elle posa sa main sur son front et cela confirma ses craintes. Elle allait appelé le père d’Ichigo, mais ce dernier lui avait attrapé le poignet et lui dit :

 

-        Hinata-chan… appelé Byakuya Kuchiki et seulement lui.

-        Mais… il n’est pas…

-        Chut ! s’exclama Ichigo impatient. Ce que je vais vous dire restera entre nous. Kuchiki-sama et moi-même sommes amants. C’est la seule personne dont j’ai besoin. Je refuse catégoriquement d’autres personnes autour de moi.

 

Sa secrétaire le regarda abasourdi. Elle pourrai s’attendre à tout… mais « ça » ! Jamais elle n’aurai imaginer son chef avoir une relation avec un autre homme et surtout pas Kuchiki-sama. Ils semblaient tellement « masculin » et tellement différents ! Elle arrêta de laisser son esprit vagabonder et entreprit de prendre le portable d’Ichigo et trouva le téléphone de Byakuya Kuchiki.

 

Après quelques sonneries, il décrocha :

 

-        Ichigo ? fit la voix de Byakuya. A part que la secrétaire failli ne pas la reconnaître tellement elle semblait tendre.

-        Excusez-moi fit la secrétaire. Je suis Hinata-chan la secrétaire de Kurosaki Ichigo.

 

Silence

 

-        Oui ?

-        Il m’a demandé de vous appelé et seulement vous. Il ne semble pas très bien. En fait, j’ai l’impression qu’il fait de la fièvre et je le trouve… bizarre ! Enfin, je suis très inquiète. Il n’a pas voulu que j’appelle son père. Que dois-je faire ?

-        J’arrive fit la voix sure de l’homme à l’autre bout du fil.

-        Ca va aller ?

-        Ne vous inquiéter pas. J’arrive tout de suite !

 

Il raccrocha et elle fit de même.

 

Elle dessera sa cravate et défie les boutons de sa chemise. Il semblait respirer si difficilement. Elle se redressa et passa à son bureau. Elle fit basculer son téléphone sur celui de son chef. Elle laissa entrouvert le bureau. Elle appela la standardiste pour lui demander de dire à Kuchiki-sama qu’il était attendu dans le bureau de Kurosaki-sama.

 

Elle se précipita et prit un verre d’eau et le donna au jeune homme qui semblait perdre un peu conscience. Elle paniquait complètement à présent. Elle trouva une serviette dans le placard de Kurosaki dans ses affaires de chantier et entreprit de l’éponger. Elle sentit soudain derrière elle, une présence… elle se retourna et elle vit Byakuya Kuchiki. Elle en eu le souffle coupé. Il n’avait pas son habituel air lointain et rigide. Il arborait une réelle inquiétude et il se précipita devant Ichigo. Il s’agenouilla devant lui et lui tapota la joue.

 

-        Ichigo… Ichigo… Mon amour, reviens !

 

La secrétaire se recula. Elle vit que la porte était fermée. Elle se laissa glisser sur le sol et observa le couple devant elle.

 

-        Ichigo… tu me réponds. Tu as pris ton médicament ? Ton spray… tu l’as mis où ?

-        Ma… po..che !

-        Laquelle ?

-        Il montra sa veste d’un geste las.

 

Byakuya se tourna vers la secrétaire.

 

-        Pouvez-vous apporter un verre d’eau ?

-        Oui.. oui tout de suite !

 

Le noble trouva le spay dans la poche d’Ichigo et trouva également les tablettes qu’il recherchait. Il prit la petite bouteille et appliqua l’embout sous la langue du jeune homme qui respirait difficilement. Il mit l’orangé dans une position confortable. Il lui enleva sa montre et défit les boutons de manchette. Il prit son pouls. Il était irrégulier et rapide.

 

Il se tourna sur le bureau et ouvrit un des compartiment des tablettes et sortit un des cachets. Lentement, il se tourna vers Ichigo et lui murmura :

 

-        Mon amour, s’il te plaît, tu vas prendre ton cachet. Tu peux le prendre.

 

Ichigo le regarda au travers de ses yeux mi-clos. Il hocha la tête, il était fatigué mais parfaitement conscient. Byakuya le redressa et l’aida à prendre son médicament et lui fit boire une gorgée d’eau. Le laissa respirer et l’incita à reprendre une gorgée d’eau. Il le reposa doucement sur son siège.

 

Byakuya se plaça au-dessus d’Ichigo et surveilla son état. La porte s’ouvrit et la secrétaire sursauta. Elle vit entrer Urahara Kisuke et un homme avec des cheveux bleus. Ce dernier ferma la porte derrière lui et bloqua le passage. Kisuke se dirigea vers son neveu et l’ausculta rapidement. Il posa quelques questions à Byakuya et hocha la tête.

 

-        C’est bon… Il faut qu’il se repose simplement. Toutes ses émotions ont été de trop pour lui. Tu peux t’en charger ? fit-il à Byakuya.

-        Je vais m’en charger !

-        Ichigo, tu peux te lever et marcher ? demanda Urahara.

-        Je sais.. pas.

-        Viens fit Byakuya. Il lui tendit une main. Ichigo glissa ses doigts dans sa main. Byakuya l’aida à se redresser. L’orangé semblait faire une « mise au point ». Il tanguait un peu. Finalement, il fit signe que ça allait. Il était très pâle.

-        Tu n’as pas beaucoup d’effort à faire. J’ai approché la voiture près de l’immeuble fit Grimmjow. Au fait, en se tournant vers la secrétaire… Pas un mot de ceci ! Et surtout pas de leurs relations !

-        Non… non. Cela restera entre nous.

-        Merci ! fit Byakuya.

 

Ce dernier aida Ichigo a remettre sa veste. Ichigo se détacha et marcha dans la pièce d’un pas lent mais suffisamment sur pour ne pas s’éffondrer. Il tourna son visage vers son amant, ce dernier lui sourit faiblement.

 

-        Je vais t’aider jusqu’à la porte. Ensuite, tu arriveras à traverser les couloirs jusqu’à l’ascenseur ?

-        Je vais faire de mon mieux.

-        Allons-y fit Kisuke

 

Ils quittèrent le bureau et la secrétaire resta stupéfaite de la scène qui s’était déroulée devant elle. Ses mains tremblaient littéralement. Elle se releva et prit son poste et fit en sorte que tout se passe bien pendant l’absence de son responsable. Elle n’a jamais menti aussi bien que ce jour là !

 

0°0°0°0°0°0

 

Grimmjow tenait Ichigo d’un côté et Byakuya de l’autre. Kisuke ouvrit l’appartement. Ils trouvèrent ce dernier sans dessus dessous.

 

-        Nell marmona Ichigo.

-        Ce n’est pas grave Ichigo. Je vais m’en charger… fit Kisuke. Allez l’allonger dans sa chambre.

 

Il entrèrent dans la pièce  et ils furent surpris du chaos. Mais Grimmjow abandonna Ichigo et entreprit de virer tout ce qui se trouvait sur le lit. Byakuya allongea lentement son amant qui s’affaiblissait.

 

-        Tu te sens comment ?

-        Fatigué…

-        Repose toi alors. Je vais te déshabiller ! D’accord ?

-        …

 

Byakuya lui enleva ses chaussures, chaussettes. Grimmjow lui avait baisser les stores. Kisuke entra dans la chambre.

 

-        Byakuya demain tu l’emmèneras chez toi ! Ici, j’ai peur que son père ne débarque.

-        Pourquoi ne pas y aller directement alors ? demanda Grimmjow

-        Ichi a besoin de se reposer. Laissons le dormir ce soir tranquille. Tu restes ici Byakuya ?

-        Bien sur ! Tu crois que je vais le laisser tout seul comme ça ?

-        Demain ?

-        Je vais téléphoner et je m’absenterai et samedi aussi.

-        Très bien !

-        Viens Grim’ on va débarrasser ce foutoir ! Occupe toi de mon neveu Byakuya.

 

Ils étaient seuls. Ils entendaient les bruits de meubles qui se déplaçaient. Les papiers que l’on froisse. La vaisselle cassée que l’on ramasse.

 

-        Je suis désolé Byakuya…

-        Chuuutttt… Baka ! Désolé de quoi ? Dors… c’est tout ce que tu as besoin pour l’instant.

 

Byakuya lui avait enlevé son pantalon. Il le posa sur la chaise qu’il avait préalablement ramassée. Il revint vers le jeune homme qui s’engouffrait déjà dans les lymbes du sommeil. Il plaça les couvertures sur lui. Il s’assit sur le bord du lit. Le noble caressé les cheveux de l’orangé avec beaucoup de tendresse. Son cœur battait la chamade. Il avait eu si peur.. si peur de le perdre à nouveau. Il n’osait même plus imaginer la vie sans lui. Il ne laisserai personne menacé son amour… la vie d’Ichigo était en danger et ça, il n’était pas prêt de pardonner à cette femme, au père d’Ichigo qui était comme le sien. Incapable de concevoir que l’amour pouvait s’envisager autrement qu’avec les yeux étriqués d’une certaine bienséance.

 

Il écouta pendant près d’une heure la respiration de son amant. Il voulait être sur que tout allait bien. Finalement, il se leva et débarrassa le chantier que Nell avait semé partout dans la chambre. Il ne voulait pas qu’Ichigo s’inquiète lorsqu’il se réveillera plus tard. Il vint rapidement à bout de la tâche. Il retourna près du jeune homme pour vérifier que tout allait bien. Il semblait dormir comme un bébé. Il se pencha et l’embrassa sur le front. Il avait glissé ses doigts dans les siens.

 

Grimmjow et Kisuke vinrent à la porte. Byakuya se leva et rejoignit les deux hommes.

 

-        On a appelé un traiteur. Il va passer et vous apporter à manger. Essaye de le faire manger un peu. Et toi aussi. Ce n’est pas la peine que vous tombiez tous les deux malades. On a tout débarasser. Ferme bien la porte et met les verrous. Demain matin, tu prends Ichigo et tu pars chez toi. Moins vite Isshin vous trouvera, mieux ça serra. Il ne pourra pas le voir dans son état.

-        Mais, il risque de trouver mon adresse ?

-        Tu crois que l’autre péronnelle va crier sous tous les toits que son « fiancé » a un amant ? Je pense pas, tu vois…

-        Ca ira ? Fit Grimmjow soucieux.

-        Oui… le ton était ferme et tendu.

-        On y va… Mais, je passe demain chez toi en début d’après-midi. J’aurai ce qu’il faut pour Ichigo.

-        Merci.

-        Courage à demain.

 

Les deux hommes quittèrent l’appartement et Byakuya ferma derrière eux en posant le vérrou. Lentement, il se dirigea vers la chambre. Au passage, il vit que tout avait été remis en place. Il entra dans la chambre et entendit le souffle du jeune homme. Il fit le tour du lit. Il défit ses chaussures qu’il n’avait pas pris le temps d’enlever. Il s’allongea près du jeune homme. Il était anxieux de la nuit à venir.

 

Byakuya entendit sonner à la porte. Il se leva et ouvrit la porte et se trouva face au coursier. Il régla la note et ferma précautionneusement derrière lui ! Il prépara le plateau repas du soir, sans conviction. Mais comme l’avait souligné Kisuke, il ne fallait pas qu’il tombe malade lui aussi. Il fit un plateau pour Ichigo. Il se dirigea lentement vers la chambre. Il posa le plateau et réveilla le jeune homme.

 

-        Ichigo, il faut que tu manges… d’accord ?

 

Il hocha la tête et se redressa avec l’aide de Byakuya. Ce dernier agit avec beaucoup de délicatesse. Une fois redresser il réussit à faire manger un peu l’orangé qui n’attendait que de replonger dans le sommeil. Il insista juste un peu…

 

Il l’aida à se rallonger. Il le borda correctement et l’embrassa légèrement avant qu’il ne se rendorme. Son amant lui adressa un léger sourire… déjà, le sommeil l’appelait. Il semblait un peu fièvreux, mais Byakuya lui avait réussi à lui donner le cachet que Kisuke lui avait préconisé pour son cas.

 

Il débarassa et vint au chevet du malade. Il se déshabilla et entra dans les couvertures. Byakuya s’endormit plus vite qu’il ne l’aurai cru.  Durant la nuit, leur deux corps s’étaient mélangés et Ichigo s’était blottis contre Byakuya. Au réveil, ce dernier serra très fort le corps chaud contre lui. Il posa son front contre celui de son amant. La fièvre avait disparu. Il se leva lentement et  partit préparer le petit déjeuner.

 

Il réveilla l’orangé et réussi à le faire manger. Il l’aida à s’habiller et prépara quelques affaires. Ils quittèrent l’appartement d’ichigo sans un regard. Byakuya serra le corps d’Ichigo contre lui. Il prit le taxi qu’il avait appelé.

 

Une heure plus tard, le père d’Ichigo entra dans l’appartement désert de son fils désert ! Où était-il passé ? Que se passait-il ?

 

Ichigo dormit toute la journée du vendredi. Mangeant les repas et prenant les médications de son oncle.

 

-        Il faut que vous parliez tous les deux ! fit Kisuke.

-        Nous devions le faire !

-        Le plus tôt sera le mieux. Pour lui… comme pour toi Byakuya.

-        Oui…

 

Kisuke eu la visite de son frère qui tempêta après lui. Il fit le tour de sa maison et ne trouva personne.  Urahara était triste pour son aîné et surtout pour son neveu ! Quel pitié… 

 

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Commentaires

  • Seallyboe

    1 Seallyboe Le 11/06/2019

    Salutation,
    Je suis dépité, je peux plus lire aucune de tes fictions...même en rafraichissant les pages, c'est à se demander si le site se réactualise vraiment, ça égayait mes journées jusqu'à mtn mais là plus possible de lire quoique ce soit, ni avec le fléchage ni en allant sur la barre d'adresse en tapant #page2..etc Chui trop tristounet sniiif
  • Altabatha

    2 Altabatha Le 16/08/2014

    J'ai pas pu m'empêcher de la relire! J'aime trop cette fic et à chaque fois, c'est le même déchirement quand je lis ce chapitre. Faut retrouver les autres chapitres... c'est une question de survie là . Bon et aussi dans "Your name no more", hein?
    Gros bisous
    A bientôt
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 24/08/2014

    Mais les autres chapitres sont installées ^^. Regarde, tu as chapitres suivant en bas de la pages (y'a pas le bouton comme les autres, parce qu'à la mise en page, il n'acceptait pas autant de chapitres les uns à la suite des autres -_-'. Ça me fait toujours tout drôle qu'on aime ces histoires. Merci de me le dire ! Ça te remonte le moral :D Gros bisous ma poulette :D

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