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Passion Secrète (16-27)

Chapitre 16

Ichigo leva lentement ses paupières. Il se réveillait mais se sentait tellement fatigué. Il se souvint brutalement que la veille, il avait trouvé son appartement en désordre. Cela devait être Nell… Il sentit un poids sur sa poitrine en y pensant. Ce qui eu pour effet de sentir un léger malaise. Il gémit sous la contrainte. L’orangé entendit un bruit à côté de lui, il tourna la tête et rencontra les yeux de Kisuke.

 

-        Tu te calmes Ichigo.

 

Il haussa un sourcil le décor… C’était chez Byakuya. Il se remémora que plut tôt, Byakuya l’avait aidé à quitter son appartement pour s’installer chez lui. Il fronça les sourcils. Il n’avait pas protesté car il était trop fatigué pour le faire. Mais pourquoi ? Voyant l’air de son neveu, Kisuke lui adressa un de ces sourires moqueurs et sortit son éventail.

 

-        Tu te rappelles les derniers événements à ce que je vois. Sa voix joyeuse contrastait avec son état d’esprit.

-        Pourquoi ?

-        Parce ce que je voulais que tu te reposes. Et ton père est venu tout à l’heure au café pour m’engueuler car il ne te trouvait pas. Apparemment, « ta fiancée » a la langue bien pendu.

 

Ichigo avait fait une grimace en entendant le mot « fiancée ».

 

-        Tiens, bois ça… Il tendit à son neveu une boisson blanchâtre.

-        Qu’est ce ?

-        Un petit remontant non alcoolisé. Je t’interdit de quitter le lit jusqu’à dimanche. Compris !

-        Mais…

-        J’ai discuté avec ta secrétaire. Elle va passer demain te donner des documents importants qu’il faut que tu vises. Elle a bien compris la situation de plus. Une brave petite cette Hinata-chan !

-        Je suis content de l’avoir choisi. Normalement, cela devait être une autre personne, mais quand je l’ai vu, j’ai apprécié son sens de l’humour.

-        Que cela ?

-        En fait, mon assistante de départ ressemblait à un dragon et j’en avais un peu peur…

 

Ichigo en rit doucement.

 

-        Donc, j’ai été me plaindre et on m’a demandé qui je voulais pour la remplacer et Hinata-chan est entré avec les cafés. Malheureusement, elle n’a pas vu que Honda-san avait placé son sac en plein milieu du passage et elle s’est prit son pied dedans, ce qui fait que le plateau lui a échappé des mains, les cafés projetés et ça m’a rappelé mon premier jour dans ton café. La honte que j’avais eu, les clients furieux et le fait que tu ai voulu rattraper ma gaffe. Tu t’es littéralement fait incendié pour recruter des incompétents… J’ai eu tellement peur sur le coup que tu veuilles me virer. Au lieu de cela, tu m’as tendu la main avec le sourire et tu m’as demandé de faire plus attention pour la prochaine fois. Et surtout que l’erreur est humaine et que personne n’était à l’abri de faire une bévue. J’ai vu tout de suite dans ces yeux qu’elle allait fondre en larme et que son patron allait la virer, car Honda se trouvait en position « délicate ». Je lui ai demandé d’aller chercher de la glace et j’ai présenté mes plus plates excuses pour le fait que mon assistante est renversée le café. Du coup, c’est comme ça qu’elle l’est devenue.

-        Elle a du être ravie.

 

Ichigo sourit.

 

-        C’était son premier jour et elle était aux archives… Tu parles qu’elle était contente !

-        Brave petit ! fit Kisuke en lui ébouriffant les cheveux.

-        Kisuke… imbécile menaça Ichigo.

-        Hum… fit une voix derrière eux.

 

Ils se tournèrent et virent Byakuya qui tenait un plateau dans les mains. Kisuke se leva et lança :

 

-        Bon, je repasse demain. Toi repose-toi ! menaça son oncle.

-        Oui.. oui.. marmonna Ichigo.

-        Euh pas d’activité lubrique non plus… compris ! fit-il encore moqueur en quittant la chambre.

-        Ne nous prend pas pour toi ! hurla Ichigo

 

Mais un grand éclat de rire lui répondit.

 

-        Tu te sens mieux ? demanda Byakuya.

-        Oui… Je suis désolé pour la gêne que je t’occasionne.

-        Baka !

 

Le noble posa son plateau sur le lit. Le gargouillis du ventre d’Ichigo lui amena un sourire.

 

-        Tu as une bonne maladie.. celle de la faim en tout cas !

 

Ichigo releva la tête et lui sourit.

 

-        Je suis rassuré. Tu as meilleur mine.

-        Je me sens beaucoup mieux !

 

Un petit silence s’installa. Ichigo prit les baguettes et commença à manger. Il s’arrêta à la moitié de son assiette. Le noble l’observait. Il prit le plateau et le posa sur le sol.

 

-        Byakuya… je suis désolé de te faire vivre ça !

-        Arrête de t’excuser. Bouge…

-        Hé ?

-        Allez pousse toi !

 

Ichigo se déplaça légèrement dans le lit. Byakuya avait retiré ses chaussons et s’installa à côté de l’orangé. Il souleva le buste du jeune homme et l’installa au creux de son bras. Il s’était placé au dessus des couvertures. Il entendit le soupire de contentement d’Ichigo. Ce dernier ayant posé une main sur son buste et jouait avec un bouton de chemise.

 

-        Ichigo… murmura byakuya. Tu n’as pas besoin de t’excuser pour ce qui se passe, je te l’ai déjà dit. Tu sais, Grimmjow m’avait appelé le soir où tu es rentré des Etats-Unis.

 

Ichigo avait cessé de jouer avec bouton, puis repris lentement son petit jeu. Attentif à ce que lui disait son amant.

 

-        Le lendemain matin, je n’ai pas pu m’empêcher de venir devant chez toi. Une impression, un besoin… pas forcément pour te voir, mais me rassurer. J’ai été surpris de te voir en fait traverser le parc  et tu t’es arrêté près de moi, tu revenais du combini. Tu ne m’avais pas prêter attention. Lorsque tu t’es éloigné de moi, je me suis dit que c’était la dernière fois que je te laissais partir. Te voir si près et ne pas pouvoir te parler, te toucher… Hier, j’étais angoissé après avoir reçu ton SMS  et terrifié quand j’ai eu le coup de fil de ta secrétaire. Alors, imagine que je ne laisserai personne, je te dit bien  personne, se mettre en nous. Sauf, si tu ne voulais plus de moi où que tu souhaiterais entretenir une nouvelle relation.

-        Même ta famille ?

-        Après la mort d’Hisana, ils ont voulu me marier avec une autre personne.

 

Voyant le mouvement de surprise d’Ichigo, Byakuya fit une grimace.

 

-        Oui, l’année dernière. Mais, je leur ai signifier qu’il était hors de question pour moi de me marier à nouveau. Je leur ai dit que j’aimais déjà quelqu’un et que ce quelqu’un était un homme.

-        Oh ? Leurs réactions ?

 

Byakuya eu un petit rire.

 

-        Imagine la tempête. Je leur ai dit qu’une fois que je serai mort, il pourrai trouver quelqu’un d’autre dans la famille pour prendre la relève.

-        Hé ?

-        La tempête n’est toujours pas passée en fait !

 

Le noble avait resserré l’étreinte autour du jeune homme. Il lui embrassa le haut de la tête tendrement.

 

-        Peu m’importe ! Ils pourront me mettre toutes les pressions. Il est hors de question que je renonce à toi à nouveau.

-        Je suis pitoyable en somme !

-        Pourquoi ?

-        Avec mon stratagème idiot, ma famille, tout cela semble irréel.

 

Le brun retourna lentement l’orangé. Ils se regardèrent avec attention. Byakuya repoussa le Ichigo contre le matelas et plaça un coude à côté du jeune homme.

 

-        Hum… Il est normal que tu es eu peur. J’ai eu peur aussi. La différence par rapport à la situation de l’époque, je dirai la maturité ? Le fait de vivre loin l’un de l’autre ? L’absence et ne plus trouver de raison de vivre ? J’ai regardé évoluer la situation de Grimmjow et d’Urahara. En les voyant toujours ensemble, je me disais que cela aurai pu être toi et moi.

 

Byakuya glissa ses lèvres sur celle d’Ichigo qui le regardait avec un froncement de sourcil.

 

-        Nous avons eu besoin d’une épreuve comme celle-là pour admettre que nous ne pouvions pas vivre loin l’un de l’autre ? Je ne sais pas… Tout ce qui m’importe à présent c’est de traverser tout cela avec toi. Je sais que tu ne peux pas supporter une trop grande pression émotionnelle. La preuve ! Alors, appuis toi sur moi pour avancer avec ta propre famille.

-        Je doit parler à mon père ! S’il ne comprend pas que mon bonheur ne peut pas se construire sans toi… A quoi bon être une famille ?

-        Je comprends sa position également…

-        Moi aussi ! Tss… Je vais attendre demain pour aller le voir.

-        Tu veux que je t’accompagne ?

-        Non ! Je doit d’abord lui parler seul à seul. Certaines choses doivent être dite entre nous !

 

Ichigo était grave. Il avait enroulé ses doigts dans les longs cheveux ébènes entre ses doigts.

 

-        Tu sais que j’aime tes cheveux ?

-        Hum…

-        Ils sont doux, soyeux et leur couleur…

-        Tu n’as rien à m’envier !

 

Ichigo éclata de rire. Puis reprenant son sérieux…

 

-        Byakuya… cette fois-ci, plus personne ne s’immiscera entre nous. Plus jamais… J’ai perdu 7 années ! J’ai eu l’impression de me perdre, de devenir froid… J’aimerai qu’on retourne avec mes amies et ta sœur en boite de nuit ! On se trouverai un petit coin… et on pourrai s’embrasser et reprendre comme si rien ne s’était passé ?

-        Si tu veux… mais je peux t’embrasser tout de suite…

 

Le noble avait penché la tête et brossa les lèvres de l’orangé avec les siennes. Ichigo lécha au passage l’ourlet des lèvres de l’homme au dessus avec sa langue. Petit gémissement de Byakuya qui prit les lèvres de son compagnon de façon dure et passionnée. Un besoin irrépressible, le besoin de combler une trop longue absence… Dieu qu’il avait attendu cela ! Ichigo n’était pas en reste, il luttait contre la langue de son amant. Ses mains parcourant son dos, une de ses jambes étant passé au dessus des siennes. Au bout de quelques de cinq minutes, ils se détachèrent l’un de l’autre pour reprendre leurs respirations. Un lueur amusée dans le regard Ichigo signala :

 

-        Normalement, interdiction de faire des choses perverses selon Kisuke !

-        Que veux-dire perverses pour lui à ton avis ?

 

Les deux hommes éclatèrent de rire.

 

-        Je crois que nous avons le même avis sur la question.  fit Byakuya amusé.

-        Je pense…

 

L’orangé passa ses bras autour de son cou et rapprocha le visage fin au dessus de lui, une expression plus sérieuse sur le visage. Ichigo prit lentement la lèvre inférieur du noble entre ses dents et tira lentement sur elle.

 

-        Humm…

-        Je crois que je vais te laisser te repose. Déclara Byakuya.

-        Pourquoi ?

-        Tu es fatigué…

-        Mais…

-        Pas de mais ! Dors, je reviendra tout à l’heure.

 

Byakuya se leva et attrapa le plateau au pied du lit. Il se dirigea vers la porte et adressa un dernier sourire à Ichigo.

 

-        Reste…

-        Non ! Si je reste, je ne suis pas tout à fait sur que tu dormes.

-        Bya…

 

Mais, le noble avait fermé la porte pour clore toute discution.

 

-        Tss… Lâche ! Marmonna Ichigo

 

Il regarda le plafond de la chambre et se pencha pour attraper son portable sur la table de chevet. Il composa le numéro de son père. Il voulait le faire tant qu’il en avait le courage.

 

-        Ichigo ? fit la voix soulagé de son père.

-        ‘jour !

-        Où es-tu ?

-        Chez un ami.

 

Silence.

 

-        Quand rentres-tu chez toi ? marmona son père.

-        Je viens te voir demain à l’hôpital !

-        Pourquoi pas à la maison ?

-        J’ai besoin de te parler dans un endroit neutre.

-        Que se passe t’il à la fin ! J’ai l’impression que toi et on oncle me cacher des choses. Je n’aime pas ça !

-        Tu seras tout demain. Mais, je ne peux pas t’en parler au téléphone. Je peux passer quand dans ton emploi du temps !

-        Je regarde, attends… hum… vers 14 h30. Je devrai avoir à peu près une demi-heure, voir plus.

-        Ca me va !

-        Tu as l’air fatigué fils. J’ai su que tu n’étais pas au travail aujourd’hui.

-        Je me repose… mais je t’en parle demain. Bonne journée  A demain !

-        A demain et repose bien.

 

Ichigo regarda son téléphone. Les dés étaient lancés. Il se sentait très fatigué tout à coup. Il reposa le portable sur la table de nuit et ferma les yeux. « Vivement demain soir ! » pensa t’il. « Au moins, je l’aurai annoncé et je serai dans les bras de Byakuya… Humm .. les bras de Bya… » et il s’endormit.

 

Byakuya ferma la porte complètement derrière lui. Il soupira. Il espérait que tout irait bien le lendemain. Il se dirigea vers la cuisine commença la vaisselle. Une occupation pour lui permettre de penser à autre chose !

Chapitre 17

Byakuya leva lentement la tête et regarda son radio-réveil… 9h ! « Bon sang… je ne pensais pas dormir aussi longtemps ». Il tourna la tête et vit la tête orangé à côté de lui qui dormait paisiblement. Il eu un petit sourire. La veille au soir, la soirée avait été calme. Ils avaient mangés à nouveau ensemble dans la cuisine. Ils avaient plaisantés et avaient discutés.

 

Finalement, au bout d’une heure trente, Ichigo était partit se rallonger. Byakuya l’avait suivi une demi-heure plus tard. Il avait trouvé le jeune homme endormit. Il s’était allongé dans le lit et Ichigo avait recherché, inconsciemment et immédiatement sa présence. Le noble l’avait enlacé et il avait perçu son soupir de contentement. Byakuya s’était lui-même endormit rapidement, peu après. Et maintenant, pleinement réveillé, il repoussait une mèche rebelle de son visage.

 

Ichigo se sentait tellement bien, la présence chaude et rassurante de Byakuya à côté de lui. Un souffle chaud sur sa joue. Une main qui caressait son flanc dans un doux massage. Cette odeur épicée qu’il reconnaîtrait les yeux fermés. L’orangé se rapprocha du noble. Il entrouvrit ses yeux et croisa la lueur amusée qui dansait dans les yeux anthracite.

 

-          Bonjour !

-          ‘jour !

-          Tu fainéantes au lit ?

-          Apparemment, je ne suis pas le seul !

-          Disons que je te surveille, fit, moqueur, Byakuya.

-          Mais bien sur ! Au lieu de raconter des conneries… embrasse-moi !

-          Tu es exigeant le matin ?

-          Comme si cela te déplaisait !

-          Humm… Tu as raison.

 

Il ne se fit pas plus prier et passa un bras autour de la taille de son amant et l’attira vers lui.

 

-          Ichigo…

 

Byakuya pencha son visage vers celui d’Ichigo, une passion brûlante au fond de son regard fiévreux. Il posa ses lèvres délicatement sur les siennes, se relevant entre chaque baiser. Il se plaça au dessus du jeune homme, dans le même mouvement et mit sa langue dans le lobe de l’oreille d’Ichigo. Ce dernier émit un gémissement… Byakuya, en même temps qu’il glissait ses longs doigts de chaque côté du corps de son amant, embrassa et mordilla son oreille pour finalement descendre dans son cou. Quelques instants plus tard, il remonta définitivement vers la bouche tendre qui attendait, impatiente, une attention particulière. Ichigo poussa son amant et se retrouva au dessus, une partie de son corps reposant sur son avant bras.

 

-          Byakuya… Tu es trop sexy au réveil... 

 

Petit sourire de l’interpellé. Ichigo l’embrassa en passant sa langue dans l’ouverture que le noble lui laissait. Leurs langues luttèrent pour le contrôle du baiser. Ichigo remporta le match et il sentit l’abandon du corps en dessous de lui et les soupirs de son amant. La main libre d’Ichigo passa sous le T-shirt de Byakuya. Il le releva et posa sa bouche gourmande sur les muscles souples. Ichigo traça une ligne avec sa langue sur le buste sculpté qu’il découvrait. Sa langue finit par lécher un téton dressé et ce dernier se dressa un peu plus sous la caresse. Il le mordilla et l’orangé entendait les soupirs de son amant. Continuant son exploration… la main d’Ichigo était descendue plus bas. Elle caressa le membre déjà dressé de son amant sous le boxer.

 

Il finit par enlever son sous-vêtement inutile. Il déposa une pluie de baisers sur son ventre, sa langue s’attardant sur le nombril. Les mains d’Ichigo avait glissé sous les fesses musclées de son amant et il les massa consciencieusement. Finalement, sa bouche descendit plus bas et il leva ses yeux vers Byakuya, qui avait rejeté la tête en arrière, attendant  que son amant se décide à le caresser. Un soupir de soulagement échappa à ce dernier quand Ichigo empoigna son membre tendu. Les mouvements de va et vient devenant plus rapide, les soupirs du noble devinrent plus long. Une substance gluante sortie un peu et l’orangé se pencha pour la lécher et entamer un mouvement de va et vient avec sa bouche. La main de Byakuya avait attrapée les cheveux de son amant.

 

Ichigo se détacha  finalement de lui et remonta lentement vers son amant qui le regardait, les yeux mi-clos. Ses pupilles dilatées laissaient entrevoir la passion qui s’était emparé de lui. Les jambes de Byakuya l’avaient enlacé à la taille. Il s’était légèrement redressé et il enlaça son bras autour du cou d’Ichigo et rapprocha son amant de lui. Ichigo lui sourit et l’embrassa avec le bout de sa langue. Ichigo glissa un doigt vers l’entrée de Byakuya. Ce dernier le regarda, surpris, mais se laissa retomber sur les draps pour profiter des sensations qui montaient en lui. Ce doigt qui explorait la cavité, lorsqu’il émit ses premiers gémissements de plaisir, il sentit un deuxième suivre… Il commença à se tortiller et il scruta le visage de son amant toujours souriant au dessus de lui.

 

-          Mon amour… murmura t’il.

-          Je t’aime…

 

Nouveau sourire d’Ichigo qui avait glissé trois doigts en lui entre temps. Puis, il prit les hanches de son amant et le fit basculer sur lui-même, lentement. Il redressa la croupe musclée et la caressa lentement.

 

-          Ichigo ?

 

Mais l’orangé l’avait pénétré lentement. Il entendit que le noble sous lui reprenne sa respiration. Il se pencha sur son dos et il prit appui sur un de ses bras et, de son autre main, qu’il l’avait glissé sous lui, il  prit fermement la virilité de Byakuya pour lui imprimer un mouvement de va et vient. Lorsque des râles sourds virent à ses oreilles, il le relâcha et entreprit de bouger lentement mais Byakuya protesta :

 

-          Plus vite et plus fort, Ichigo.

-          A tes ordres…

 

Ichigo prit les hanches larges devant lui et les empoigna fermement et se mit à bouger plus profondément et plus vite… pour aller de plus en plus vite et de plus en plus profondément. Des sons gutturaux et des halètements s’échappèrent de leurs lèvres. Jusqu’à ce qu’ils atteignent le point culminant de leur plaisir où ils se libérèrent.

 

Ichigo reprit sa respiration et se détacha de Byakuya. Il s’allongea à côté du noble qui s’était effondré sur lui-même. Ses cheveux longs étaient emmêlés. Ils se soulevaient légèrement au niveau de sa bouche. Le brun eut un léger frisson. Sa main rampa vers celle de l’orangé et il enlaça ses doigts aux siens.

 

-          Tu vas bien Ichigo ?

-          Comme jamais… murmura l’autre. Je veux que tous mes matins soit comme celui-ci.

 

Byakuya eut un léger sourire.

 

-          Nous les aurons tous nos matins !

-          Viens… On va prendre une douche !

 

Ichigo s’était levé et il tendit une main en souriant au plus vieux qui le regardait, circonspect. Il glissa finalement, ses doigts dans les siens. Tous les deux se retrouvèrent sous la douche et Ichigo avait autre chose en tête que « seulement » de se laver… Byakuya avait eu raison de se sentir méfiant !

 

°0°0°0°0°0°

 

Le noble avait déposé Ichigo devant l’hôpital. L’orangé lança un dernier regard à son amant qui lui sourie pour l’encourager. Il finit par lui tourner le dos et entra dans le hall bien éclairé. Il se dirigea directement vers le bureau de son père et, lorsqu’il entra à l’intérieur, il eut la surprise de voir Nell assise devant son père.

 

Cela ne lui plut pas.

 

-          Ichigo, je suis si content de te voir !

 

Le jeune homme se dirigea vers son père et répondit à l’étreinte que ce dernier lui donna. Il prit ensuite un siège et attendit que son père soit assit. Isshin fronça les sourcils en voyant que son fils ne prit presque pas la peine de saluer sa fiancée.

 

-          Tu es plutôt froid, fils.

-          C’est tout à fait normal.

 

Isshin fronça les sourcils.

 

-          Peux-tu me dire ce qui se passe exactement ?

 

Nell, elle, observait l’homme dont elle était amoureuse, un léger sourire aux lèvres. Elle était certaine que ce dernier ne dirait rien de sa relation avec son amant. Elle avait vu le conservatisme de cette ancienne famille noble. Déjà, la presque haine que vouait Isshin à son frère du fait qu’il était gay… Elle riait sous cap ! Qu’allait faire Ichigo ? Quelle joie de voir la surprise se peindre sur le visage de son ex !

 

-          Cette femme n’est pas ma fiancée.

-          Pardon ? fit Isshin.

-          Ichigo enfin…

-          La ferme ! fit Ichigo froidement. Tu m’as bien eu avec tes petits jeux, mais ils sont finit. Je viens régler tous les problèmes qui existent dans ma vie depuis 7 longues années.

-          Quels problèmes ? Isshin semblait maintenant inquiet.

 

Nell voulut protester, mais le regard dur d’Ichigo, un regard qu’il n’avait jamais eu pour elle ou pour qui que se soit d’ailleurs l’empêcha de parler.

 

-          Papa… je suis venue te parler de ma vie. Si, j’ai quitté le pays il y a quelques années, c’est tout simplement parce ce que j’avais peur de t’affronter.

-          Pardon ? Mais pourquoi…

-          Laisse-moi m’expliquer. Je suis amoureux d’une personne depuis 11 ans. Mais nous n’avons pas entreprit une relation tout de suite. Disons que nous n’osions pas faire le premier pas. Au bout de 4 ans, nous avons finalement franchit le pas…

-          Je ne vois pas le problème de tomber amoureux, fit Isshin avec un haussement de sourcil.

-          Même d’un homme ? fit froidement Ichigo.

-          Pardon ? lâcha Isshin qui se redressa de sa chaise.

 

Ichigo fit la même chose. Ils se fixaient. Les yeux d’Isshin reflétaient la surprise et ceux d’Ichigo le défi. Les yeux d’Isshin s’assombrirent. La colère passa et il serra les poings.

 

-          Mon salaud de frère ta refiler son vice !

-          Il ne m’a rien « refiler ». C’est comme ça…

-          Ferme là ! dit doucement Isshin… Il est hors de question que tu aies une relation avec un homme. Est-ce bien compris ?

-          Voilà pourquoi je ne t’ai rien dit ! Tu refuses…

-          La ferme !

 

Isshin contourna son bureau et se planta devant son fils. Nell se recroquevilla dans son siège face à la tension qui régnait entre les deux hommes. Elle était presque palpable.

 

-          Tu refuses que je t’adresse la parole ?

-          Tu n’as rien à dire sur ce sujet. Tu épouseras une femme…

-          Hors de question ! lâcha entre ses dents Ichigo.

 

Les deux hommes se regardaient comme deux chiens de faïence.

 

-          Il est hors de question que mon fils ridiculise le nom de notre famille, comme à put le faire mon frère !

-          Qui t’en donne le droit ?

-          Je suis le chef de cette famille… j’ai le droit de décider…

-          La ferme ! Tu n’as pas à décider pour moi. Tu ne comprends pas que je suis amoureux d’un homme. Pas de plusieurs… J’aime les femmes, c’est certain mais, la personne que j’aime plus que tout, le seul homme que je n’aie jamais aimé… il est hors de question que tu m’en éloignes !

 

Isshin avait attrapé son fils par les épaules, crispées d’Ichigo. Le visage tendue de son père ne laissait rien présager de bon pour lui.

 

-          Que vont dire les autres membres de la famille ? La tradition ? Le respect du à notre nom ? As-tu conscience de tout cela, jeune crétin !

 

Ichigo essaya de se défaire de l’étreinte dure de son père, mais Isshin resserra l’étau de ses doigts puissants. L’orangé plissa alors ses yeux qui incendiaient littéralement son père.

 

-          Et toi, à part rendre les gens malheureux autour de toi avec ces putains de traditions, que comptes-tu faire d’autres ?

-          Te faire baiser par un mec et même te faire encul...

-          Boucle là !

-          La vérité crue te dérange ? grinça Isshin entre ses dents.

-          Tu es stupide. Je comprends pourquoi maman préférait aller voir Kisuke plutôt que toi lorsqu’elle avait un problème.

 

Ichigo se prit un poing en pleine figue. Il tomba à la renverse sur le sol. L’orangé passa une main sur sa bouche d’où le sang coulait. Son père le regardait durement, menaçant. Ichigo se redressa calmement et s’épousseta. Il passa à côté de son père et lorsque ce dernier voulu attraper son bras, Ichigo évita sa main. Il traversa à grande enjambée la pièce et ouvrit la porte. Il se tourna vers son père une dernière fois avant de partir.

 

-          Quand tu voudras me parler… Tu sauras où me trouver et où me téléphoner mais sache que pour moi, seul Byakuya compte dans ma vie. Si tu ne l’acceptes pas, il est inutile que nous continuions à nous voir !

-          Tu parles de Byakuya Kuchiki !

-          Exactement… Et ne t’avise pas d’aller le trouver ou de lui faire n’importe quoi car, je te jure que cela se passera vraiment très mal entre nous !

 

La voix d’Ichigo était douce mais son était inflexible. Nell le regardait, terrifiée. Jamais, elle n’aurait cru voir une expression pareille sur le visage de son ex amant. Mon dieu, que se passait-il ? En glissant son regard, elle vit que le père était tout aussi effrayant.

 

Ichigo claqua la porte derrière lui et traversa le hall en de grande enjambée. Il croisa Ishida qui le regarda avec des yeux interrogateurs. Ichigo réussit à lui envoyer un signe de la main. Il sortit de l’hôpital et s’arrêta sur le seuil où il prit quelques bouffées d’air frais. La tension ne l’avait toujours pas quitté. Il releva les yeux pour croiser ceux de Grimmjow et de Kisuke.

 

L’orangé traversa rapidement la distance qui les séparait. Kisuke regardait son neveu et il fronça les sourcils en voyant la marque sur le visage du jeune homme. Il caressa sa blessure.

 

-          Tu lui as dit à ce que je vois.

-          Ouais !

-          Comment tu te sens ? demanda t’il soucieux.

-          Pas très bien, en fait. Dans l’immédiat, je me sens surtout fatigué.

-          Byakuya nous a téléphoné pour que l’on vienne te chercher, lui dit Grimmjow.

 

Ichigo soupira et baissa la tête. Kisuke glissa un bras autour de ses épaules et l’attira contre lui. Il redressa son visage et croisa les yeux durs de son frère qui les regardait au travers de la porte vitrée de l’hôpital. Le dégoût était visible sur son visage malgré la distance. Urahara secoua la tête de découragement devant tant de bêtise. Il soupira.

 

-          Viens Ichigo, je te ramène chez Byakuya. Tu te sentiras mieux là-bas. Et puis, il faut que tu te reposes.

 

Grimmjow lança un dernier regard dur vers Isshin et ferma la marche.

 

Chapitre 18

Kisuke sonna à la porte du loft. Byakuya ouvrit la porte et les laissa passer. Il couvait son amant d'un regard anxieux. Et fronça les sourcils quand il vit la marque sur sa joue. Ses yeux rencontrèrent ceux ambrés dans lequel il pu lire une certaine détermination.

 

-       Ça va ?

-       Juste un peu fatigué.

 

Ichigo attrapa au vol la main de Byakuya et le tira derrière lui. Le contact de la main chaude du noble dans la sienne, rassura l'orangé. Il ne se permettait pas de démonstration d'affection publique mais son oncle et  Grimmjow, c'était différent après tout. Il s'installa sur le canapé et Byakuya du s'asseoir à côté de lui, car son amant le tenait très fermement. Urahara et Grimmjow s'installèrent sur le canapé situé en face.

 

-       Franchement, vous formez un couple très assortie. Ne put s'empêcher de remarquer Kisuke.

Ichigo leva un œil vers lui surpris. Quand à Byakuya il le regarda de son suprêmement indifférent.

 

-       Le feu et la glace… Jolie mélange.

-       Ferme là Kisuke. Tu crois que ton couple n'est pas assorti entre un pervers et un psychopathe ?

-       Psychopathe, c'est de moi dont tu parles là ? Demanda Grimmjow.

-       Apparemment, tu as trouvé tout seul de qui je parlais…

-       Disons que j'avais pas beaucoup de choix. Pervers et le mot qui caractérise le plus ton oncle en fait ! Ouch…

Grimmjow venait de recevoir un crochet sur le bras.

-       De la part du pervers ! N'empêche qu'au lit tu ne te plains pas… fit soudain la voix ronronnante d'Urahara.

-       Ai-je le choix ? Marmonna Grimmjow.

-       Hum… fit Ichigo. Ce n'est pas que je veuille cacher "l'ambiance", mais je voudrai changer de sujet.

-       Tiens, raconte-nous ton entrevue avec mon cher frère ! Et comment tu t'es pris cet hématome sur la joue.

 

Grimmjow se leva soudain à la surprise de Kisuke.

 

-       Je reviens grommela le bleu.

-       Pour mon père ? Pour commencer Nell était dans le bureau.

-       Oh ? fit Kisuke qui sortit son éventail et se mit à le balancer devant son visage.

-       Hum… Elle a voulu se méler au départ de la conversation, mais je crois qu'elle a vite été dépassé par les événements.

-       Je pense qu'elle ne s'attendait pas à ce que tu parles de cela et surtout la réaction d'Isshin.

-       Certainement. Bref, je lui ai annoncé la couleur directement. Ce qui l'a prodigieusement énervé. Il m'a demandé immédiatement de quitter Byakuya. Mais là, on cela a vraiment dégénéré…

-       Tiens fit Grimmjow.

 

Il tendit un sac de glace à Ichigo.

 

-       Met ça sur ta joue. Tu éviteras un gonflement de ta joue.

-       Merci. Ichigo était surpris.

 

Grimmjow se rassit à côté de Kisuke silencieusement et observa Ichigo qui se plaçait le petit sac de glace sur la joue. Ichigo reprit :

 

-       Donc, il en est venu à me parler de la tradition, du discrédit sur notre nom, et évidemment ton nom est venu sur le tapis…

-       C'est vrai ? Fit Kisuke moqueur.

-       Imagine la tête de papa… Tu m'as donné ton "vice". Bref, il veut me voir marier et avoir des enfants grosso modo.

-       Quand est intervenu le coup ? Je ne pensais qu'il en viendrait aux mains…

-       Hum… quand j'ai parlé de maman.

-       Oh ? Comment a atterrit Mazaki sur le tapis ?

-       Tous simplement, parce ce que je lui ai signalé que le poids de toutes ces traditions l'on rendu malheureuse. Et que la seule personne qui ne lui ai jamais apporté un peu de réconfort c'était toi !

-       La vache ! C'est un coup bas…

-       Pourquoi, tu crois qu'il ne m'a pas épargné ?

 

Ichigo tourna son visage vers Byakuya qui l'observait de son visage calme. Si ce n'est la pression qu'il exerçait sur sa main, il aurait pu croire qu'il était indifférent. Mais étant assez proche de lui et voyant le fond de ses prunelles grises, il vit une réelle inquiétude à son endroit. Ichigo lui adressa un faible sourire.

 

-       Je peux peut-être aller lui parler suggéra Byakuya.

-       Surtout pas ! Firent en chœur Kisuke et Ichigo. La voix des deux hommes étaient réellement inquiète.

-       Non, murmura plus calmement Ichigo.

 

Il prit la main de Byakuya et la porta à ses lèvres.

 

-       Si tu vas le voir, surtout dans l'état où je l'ai laissé… Tu ne sais pas de quoi, il pourrait être capable.

-       Même maintenant, il peut s'attendre à quelques représailles.

-       J'ai menacé Isshin que s'il tentait n'importe quoi sur Byakuya, il pourrait s'attendre de ma part à quelques représailles.

-       Je ne m'attendais pas à de telles complications. Murmura Byakuya. Je suis issue moi-même d'une famille noble avec une certaine tradition. Cependant, ils n'ont pas utilisé cette violence pour me faire fléchir. Certes, des pressions mais, pas cela…

-       Mon père a été élevé par un homme violent. Un patriarche qui a fait régner la terreur. Il était obsédé par le "quand dira t'on", "l'élitisme", la tradition et surtout que chacun d'entre nous soit "parfait". N'est-ce-pas Kisuke ?

-       M'en parle pas ! fit-il avec un soupir. Mon père avait surtout la main très leste. Isshin a quand même eu l'éducation la plus dure de nous deux. Comme je n'étais que le cadet la pression a été moins forte. Mazaki a été un véritable bol d'air frais pour mon frère. Malheureusement, étant lui-même formaté par le vieux, il n'a pas su la protégée de la pression. Il a perdu une partie de lui-même. Le fait de mentionner ta mère comme tu l'as fait à du le destabiliser.

-       Je le sais… mais j'étais moi-même déstabiliser par ses paroles. J'ai voulu lui faire mal autant que lui m'avait fait mal. Je sais, c'est moyen… Mais, après toutes ces années à me taire, plus question qu'il mène ma vie comme il me l'a mené.

-       Bon, changeons de sujet ! Fit brutalement Kisuke.

 

Voyant l'air perplexe d'Ichigo, il ajouta…

 

-       Ce que tu nous a fait jeudi n'était pas spécialement une bonne nouvelle. Donc, j'ai demandé à Grimmjow de contacter le médecin pour lequel il travaille.

 

Ichigo rencontra le regard du bleuté perplexe.

 

-       Après, ton attaque il y a 7 ans, je me suis tellement inquiété que j'ai abandonné l'école d'architecture et j'ai passé le concours infirmier. Se sentir si impuissant face à ce genre de problème… Bref, je l'ai réussit et j'ai pu faire mes stages dans une petite clinique. J'y travaille tous les matins encore maintenant. Tu as rendez-vous avec le médecin qui détient la clinique, c'est  Ukitake Jyushiro. Tu verras, il est très calme et reposant…

 

En même temps qu'il disait cela, il jeta un œil en coin à Kisuke. Qui se rendant compte soudainement de l'attention de son amant… eut un petit rire moqueur !

 

-       Ton regard sous-entend que je ne le suis pas ?

-       Tu comprends ce que tu veux ! Grinça Grimmjow.

-       On en reparlera à la maison… Bref, je me suis arrangée avec ton assistante, qui est passé tout à l'heure avec tous les dossiers urgent que tu dois rendre lundi. Elle t'a arrangé une heure environ dans ton planning pour que tu puisses t'y rendre. Bien sur, cela ne se saura pas ! Fit-il en agitant légèrement son éventail.

-       Je suis obligé ?

-       Si tu n'y vas pas, tu auras de mes nouvelles… fit Byakuya calmement.

 

Ichigo se tourna vers lui et haussa un sourcil interrogateur.

 

-       Pardon ?

-       Tu m'as bien entendu. Si tu n'y vas pas… Je viendrai te chercher et je t'y traînerai.

-       C'est expéditif !

-       Non, je ne tiens pas à être inquiété plus que je ne le devrai…

 

Ichigo observa quelques secondes son amant. Son visage calme ne laissait transparaître aucunes émotions. Pourtant, la tension toujours dans la main qui serrai la sienne, lui fit comprendre l'anxiété qui l'agitait.

 

-       Très bien… J'irai ! Grommela Ichigo.

-       Bien… bien, comme tout est réglé nous partons…

 

Kisuke se leva avec un grand sourire et ferma son éventail, qu'il rangea dans son haori. Grimmjow se leva et se dirigea vers Ichigo. Il observa le bleu qu'il était apparu sur la joue. Ichigo fit la grimace lorsqu'il effleura la plaie.

 

-       Tu n'es pas coupé ?

-       Non…

-       Met encore de la glace dessus. Et tu te reposes cet après-midi.

-       Je ne suis pas de porcelaine. Fit Ichigo agacé.

-       Ta santé est plus fragile et en ces périodes qui vont être de grandes tensions, il faut bien que certains prennent soin de ta santé, car connaissant ton entêtement… Tu penseras pouvoir tout surmonter tout seul. Franchement, je plains Byakuya. Tu peux être mignon… mais t'es aussi chiant que ton oncle.

 

Pour cette réflexion Grimmjow ne vit pas l'éventail qui fut ressortie et qui atterrit sur sa tête.

 

-       Aïlle !

-       C'est pour ton insubordination, jeune sans cervelle !

 

Grimmjow se leva et fit face à Kisuke contrarié.

 

-       Demain, tu te reposes aussi. Tu fais ton travail que si tu t'en sens la force. Et pour finir, n'oubliera pas d'aller à ton rendez-vous. Lundi Grimm' viendra te chercher. Bon, on y va !

 

Il quitta la pièce après un dernier sourire suivi de Grimmjow toujours contrarié et d'un Byakuya silencieux. Ichigo les entendit discuter dans l'entrée. Il rejeta la tête en arrière et ferma les yeux. Il fronça les sourcils en pensant à son père. Il se demandait quel plan tordu, il allait pondre pour lui casser les pieds. Il imaginait déjà le tableau. Il fronça un peu plus les sourcils en pensant aux éventuelles menaces qui planaient sur Byakuya.

 

Il sentit soudain deux mains se poser sur ces épaules. Il ouvrit les yeux et vit que son amant se tenait juste derrière lui. La tête au-dessus de la sienne. Ses longs cheveux ébènes chatouillant son visage.

 

-       Je ne plaisantais pas tout à l'heure…

-       Je le sais !

-       Tu iras ?

-       Oui…

-       Bien ! Et si tu allais te reposer maintenant.

 

Ichigo fronça encore plus les sourcils.

 

-       Je n'ai pas envie d'y aller. Et je ne suis pas un gamin ! Marmonna t'il.

-       Bien sur !

 

Byakuya fit le tour du canapé et pris la main d'Ichigo. Il le tira et le jeune homme fut sur pied.

 

-       Que fais-tu ? Demanda Ichigo.

-       Tu verras…

 

Il le suivit docilement et freina lorsqu'il se vit devant la porte de la chambre. Byakuya lui lança un sourire moqueur. Il fit un pas en arrière et se plaça face à l'orangé. Il se pencha vers lui et l'embrassa langoureusement. Ichigo se détendit et ne vit pas vraiment que le noble l'attirait lentement dans la pièce où il refusait d'entré quelques minutes avant. L'orangé fut plaqué contre un mur et sentit des mains qui faisait glisser sa veste, puis qui s'attaquait aux boutons de sa chemise. Il essayait de reprendre sa respiration, mais le brun ne lui laissait pas vraiment l'opportunité de réfléchir. Byakuya plaçait des petits baisers partout sur sa peau et descendait vers son pantalon. Il lui défit ses chaussons et enleva ses chaussettes. Ses mains s'attaquèrent aux pantalons et en même temps, il réussit à faire glisser ses lèvres sur le ventre tonique de son amant. Il l'entendait soupirer et eu un petit sourire. Ichigo se trouvait maintenant en boxer et en T.Shirt. Byakuya s'était relevé et embrassa à pleine bouche son amant. Il passa ses bras autour de la taille ferme et le fit déplacer doucement à reculons. Finalement, Ichigo butta sur le lit et bascula en arrière, tenu par le noble.

 

-       Déplace-toi Ichigo, tu prends toute la place comme ça ! Chuchota calmement Byakuya.

 

Ichigo se déplaça en se tortillant un peu et soudain, il ne vit pas venir une paire de couvertures qui s'abattirent sur lui. Il regarda le brun qui lui adressait un sourire triomphant ! Il se redressa et tira les stores.

 

-       Maintenant que j'ai réussit à te mettre au lit… Tu dors !

-       Mais…

-       Pas de mais ! Si tu poses ne serais-ce qu'un pied par terre avant que tu n'ais dormi un petit peu, tu es privé de sexe pendant une semaine !

-       Quoi ? fit Ichigo… Tu ne ferais pas…

-       Oh que si ! Ta santé est primordiale pour moi. Alors, comme tu refuses de prendre soin de toi, je vais me charger de toi !

-       Je ne suis pas un gamin ! Maugréa Ichigo.

-       Bien sur ! Maintenant, si tu es sage, je vais te faire un dernier baiser et tu dors ! Si je t'entends te plaindre, tu n'auras rien du tout ! Choisi…

-       Aaarrggghhh… Tu me prends au chantage !

 

Soudain Ichigo eu une petite lueur au fond du regard. Ce qui intrigua le noble.

 

-       Pourquoi ne viens-tu pas faire une sieste avec moi ?

-       C'est cela ! Tu me prends pour qui ? Tu ne dormiras pas… Maintenant, tu choisis… un dernier baiser ou pas !

-       On ne m'achète pas !

-       Très bien à tout à l'heure alors !

 

Byakuya sortit de la chambre sans un dernier regard, il entendit les gémissements d'Ichigo et le froissement des couvertures. Il se retourna brusquement :

 

-       N'oublie pas, si tu poses un pied par terre, pas de sexe durant la semaine qui va s'écouler !

 

Ichigo avait presque posé son pied par terre.

 

-       Tu n'oserais pas !

-       Je vais me gêner. Fit froidement Byakuya.

 

L'orangé observa son amant et vit qu'il était tout à fait sérieux. Il replaça alors sa jambe sous la couverture, l'air très contrarié.

 

-       Tu pourrais au moins m'embrasser.

-       Trop tard ! Lança Byakuya. Je t'avais demandé de choisir. Tu ne veux pas comprendre ?

-       Mais…

-       Ce n'est pas un jeu Ichigo ! Je suis très inquiet pour toi. Alors, s'il te plaît fait un effort.

 

Ichigo observa le regard paisible de son compagnon et soupira.

 

-       Très bien, si c'est pour toi, je ferai un effort.

 

Byakuya eu un sourire mince sur les lèvres et fit demi-tour et replaça les couvertures sur l'orangé qui était maintenant étendu correctement sous la couette. Il se pencha et lui accorda un baiser très sensuel. Quand il se redressa, la respiration d'Ichigo était plus courte.

 

-       Ça sera tout pour l'instant. À tout à l'heure…

 

Le noble sortie de la chambre et ferma doucement la porte derrière lui. Enfin pas tout à fait. Il se laissa un petit espace pour lui permettre de surveiller le jeune homme absolument pas docile. Il se dirigea vers son bureau et contempla la pile de dossier qu'Ichigo aurai à travailler le lendemain. Il décida d'y jeter un coup d'œil, pour lui permettre d'avancer dans sa tâche. Et éviter ainsi toute fatigue inutile.

 

Chapitre 19

Le dimanche s'écoula lentement. Ichigo travailla sur ses dossiers après le petit-déjeuner et observa le travail effectué par Byakuya. Il eut un petit sourire… Dommage qu'ils ne travaillent pas ensemble ! Ce serait formidable un pareil assistant pour son boulot. Enfin, il mit ses lunettes en place pour rédiger des commentaires techniques. Il effectua plusieurs calculs de masses et fit quelques croquis pour les services DAO de la société. Il fit quelques dossiers pour le service achats et prépara quelques graphiques pour la réunion qui aurait lieu le mardi matin. Il sursauta quand Byakuya l'interrompit pour manger. Ce dernier l'incita à prendre une longue pause.

 

Finalement, Ichigo se leva de lui-même et partit s'allonger sur le lit pendant une petite demi-heure. Puis, il retourna à ses dossiers et finit de les préparer pour que son assistante puisse les remettre en forme et contacter les différents services. Il nota quelques instructions au vol. Puis, Ichigo se leva, s'étira et se dirigea vers le salon où se trouvait Byakuya. Il avait installé un tas de copies devant lui et lisait avec attention l'une d'entre elle.

 

Ichigo fit du thé et sortit quelques biscuits, il avait faim. Lorsqu'il eut tout préparé, il se dirigea vers son amant toujours très concentré sur son travail. Il avait une calculatrice à côté de lui et refaisait un calcul.

 

-          Du thé ?

-          Hum…

-          Des problèmes ?

-          Non… Disons que le raisonnement est assez particulier. J'ai eu besoin de refaire quelques calculs. J'ai même cru que je m'étais trompé.

-          Impossible !

 

Byakuya leva les yeux vers lui, une lueur amusée dans le regard.

 

-          Quelle confiance !

-          Je t'ai eu comme prof. Tu veux du thé ?

-          Oui, merci…

-          Tu as fini ?

-          Non, malheureusement pas. Tu veux faire quelque chose ? dit-il en voyant l’air déçu qu’arborait son amant.

-          J'aurais aimé me promener dans le parc.

-          On peut…

-          Mais tes copies ?

-          Bah, je peux les reprendre tout à l'heure. Du moment que nous ne nous attardons pas trop longtemps, je pourrai finir pas trop tard ce soir.

-          Je peux t'aider aussi.

-          Non. Pas que je ne crois pas en tes capacités… Mais, si je ne vois pas les progrès de mes élèves ou les endroits où ils ont des difficultés… Je ne pourrais pas les aider.

 

Byakuya avait déposé la pile de copies à côté de lui. Il se pencha et prit son thé qu'il sirota. Il se leva ensuite et tendit la main à Ichigo…

 

-          Viens ! On va se changer les idées.

-          C'est partit !

 

Ichigo prit la main tendue et ils se dirigèrent dans le vestibule du loft. Ils prirent la voiture pour se diriger vers le parc du centre ville. Byakuya déposa la voiture non loin de ce dernier, et ils se dirigèrent vers l'entrée. Il faisait frais et le soleil était timide. Ils croisèrent quelques couples, des retraités, des jeunes en skate, en rollers, des promeneurs solitaires avec leurs chiens. Quelques personnes leurs jetèrent des coups d'œil curieux, mais les deux hommes ne se laissèrent pas perturbés pour si peu. Ichigo attrapa la main de Byakuya qui, lui, glissa un œil vers lui.

 

-          Tu ne veux pas ?

-          Cela ne me dérange pas…

-          Tant mieux !

 

Les quelques badauds qu’ils croisèrent les regardaient maintenant avec une certaine curiosité même pas voilé mais Ichigo s’en moquait. Être obligé de vivre tout le temps dans le secret, de se cacher… ne pas pouvoir mener une relation normale, commençait à l’agacer fortement.

 

Finalement, ils trouvèrent un pont et ils s’y accoudèrent. L’endroit était paisible et isolé. Quelques canards nageaient paresseusement sur la surface, occupés à chercher de la nourriture pour certains. Ils se sentaient bien, sans parler juste à profiter du temps, de la nature et de ...Renji ? se demanda Ichigo.

 

Ils tournèrent la tête en même temps et ils virent à leur grande stupéfaction, Renji, Rukia, Inoue et Chad. Ils se dirigeaient maintenant vers eux avec un grand sourire aux lèvres.

 

-          Bande de petits cachottiers, fit Renji de sa voix tonitruante… Vous vous êtes remis ensemble sans nous en parler.

 

Puis, fronçant ces sourcils, il se tourna vers Ichigo :

-          Salaud, tu aurais pu nous prévenir que tu rentrais !

-          Renji, je n’ai pas beaucoup de temps tu sais.

-          Suffisamment pour venir te prome… Ouch… ça va pas de faire ca Rukia !

-          Tais-toi, sot ! Nii-sama, je suis tellement heureuse de voir  que les choses se sont arrangées.

-          Ravie de te revoir, Kurosaki, fit Inoue.

-          Ichigo, fit Chad.

-          ‘lut !

-          Alors, depuis quand vous êtes ensemble ? demanda Renji.

-          La ferme ! marmonna Rukia.

-          Pour te répondre Rukia, une partie est arrangée… Mais pas tout encore.

-          Ah ? fit cette dernière. Quel problème peut-il encore y avoir ?

-          C’est une longue histoire, soupira Ichigo.

-          On a l’après-midi pour cela ! déclara Renji.

-          Non ! fit Ichigo. Nous n’avons pas l’après-midi. On fait une pause et après on rentre. Byakuya a encore du boulot pour demain.

-          Tu n’as qu’à l’aider ! fit Inoue. C’est ton domaine après tout.

-          Il veut pas. Et ne me regarde pas comme ça, marmonna Ichigo à son amant.

-          Oh ! s’exclama Rukia. Pourquoi on n’irait pas au café de Kisuke ? C’est pas trop loin d’ici !

-          Bonne idée ! fit Inoue.

 

Ichigo voyait ses plans de tranquillités réduient à néant. Il jeta un œil à Byakuya qui lui fit un signe de tête pour indiquer son accord. Rukia exulta. Tous prirent la direction du café, chaque couple main dans la main. Bien sur, le couple Ichigo/Byakuya remporta la palme de l’attention. Mais personne n’y fit attention… Sauf Renji qui perdait vite patience et qui s’énerva sur un groupe de jeunes, pénibles. Ichigo éclata de rire et mit une main sur son épaule pour le calmer. Le groupe entra dans l’établissement tenu par Kisuke qui fut ravi de les voir. Bientôt, Grimmjow et Urahara avaient pris un siège avec eux et tous discutèrent joyeusement. Jusqu’à ce que…

 

-          Ichigo, fit la voix autoritaire d’Isshin.

 

L’orangé sursauta et se retourna, très sombre. Il fixa les yeux de son père qui regardait Byakuya avec dédain. Puis, ses yeux glissèrent vers son fils.

 

-          J’ai à te parler. Tu ne réponds pas sur ton portable et je suis passé chez toi…Je me suis dit que tu pourrais te trouver « ici », fit-il, passablement dégoûté.

-          Pour me dire la même chose qu’hier ?

-          S’il te plaît, je voudrais discuter seul à seul avec toi.

 

Ichigo se tourna vers son oncle et haussa un sourcil.

 

-          Tu peux utiliser ma cuisine, si tu le souhaites. Mais interdiction de me casser quoi que se soit !

 

Ichigo se leva. Il sentit le regard inquiet de Byakuya, mais lui adressa un sourire réconfortant. Il passa devant son père qui le suivit.

 

-          Wouah ! Fit Renji, c’est quoi cette ambiance ?

-          Ichigo doit régler des problèmes avec son père, à cause de notre relation, fit le brun. C’est pour cela que tout à l’heure, j’ai dit à Rukia que tout n’était pas finit.

-          Il n’a pas l’air commode, fit Inoue.

-          Non, il ne l’est pas, fit Kisuke. Je plains réellement mon neveu !

 

Byakuya voulu se lever mais Kisuke l’en dissuada.

 

-          Non, Byakuya, reste ici. Tessaï est à côté de la cuisine. Grimmjow, peux-tu t’occuper de la salle. Je vais voir en cuisine…

-          Très bien…

-          Ne bouge pas d’ici Byakuya, murmura Kisuke qui avait sortit son éventail et se dirigeait maintenant vers la cuisine de l’établissement.

 

°0°0°0°0°

 

-          Je t’avais dit que je voulais te voir à « condition » que tu acceptes Byakuya!

-          Notre conversation d’hier n’était pas finit… De plus, je t’interdis de parler de ta mère !

-          Tu m’interdis d’avoir une relation…

-          Avec un homme… je te rappelle !

-          Merde ! rugit Ichigo Tu vas me laisser parler ? Tu me coupes la parole constamment. Donc, tu m’interdis de parler de l’homme que j’aime et je ne peux même pas parler de ma mère.

-          Pas après ce que tu as dit !

-          Une vérité ?

-          Ne recommence pas !

-          Attend ! Qui à soulever les hostilités hier ? Moi, je venais t’annoncer le fait que j’allais vivre avec quelqu’un. Pour te dire une vérité que j’ai étouffée depuis trop longtemps.

-          Nous t’avons arrangé un mariage. Tu viendras à l’Omiai que j’ai organisé pour toi. Ton « ancienne fiancée » est retournée aux Etats-Unis. Elle a refusé de m’adresser la parole après ton départ !

-          Qui le voudrait ?

 

Ils tournèrent la tête pour voir entrer Kisuke, qui s’appuya sur le chambranle de la porte et les observait tous les deux.

 

-          Tu dégages Kisuke, ceci ne te concerne pas !

-          Oh que si… Je ne voudrais pas que tu abîmes encore mon cher neveu. Et puis, je suis « chez moi » ici !

-          Tu me dégoûtes ! Tu te mêlais des affaires de Mazaki et tu retournes mon fils contre moi.

-          Il ne fait rien du tout, ragea Ichigo. C’est toi et ta façon étriquée de voir certaine chose…

-          Tu crois que c’est responsable ce que tu fais ? C’est toi qui dois reprendre la suite de notre nom. Tu n’as  pas le droit…

-           J’y renonce ! Tu demanderas à Karin ou Yuzu de le reprendre.

-          Elles ne sont pas des garçons. Elles ne pourront pas reprendre le nom.

-          Cela se fera sans moi !

-          Hum… Kuchiki aussi est le chef de clan. Quand est-il pour lui ?

-          J’ai renoncé, fit une voix traînante.

-          Quoi ? hurla Isshin.

-          Mon clan a finit par admettre qu’il était impossible pour moi de pouvoir  donner un héritier. Donc, j’ai repris les rênes et je les laisserais à mon cousin au moment de ma mort.

-          Si dans votre famille on accepte le déshonneur, il en est hors de question pour moi ! Ichigo se mariera. J’ai organisé un Omiai et il y participera. Je te jure que si tu ne viens pas, tu vas avoir de gros problème…

 

Ichigo se plaça devant son père, la détermination était placardée sur son visage.

 

-          Lesquelles dit-moi ? Celles que tu as fait subir à Kisuke ?

 

Ichigo entendit derrière lui le gémissement d’Urahara… Isshin lui lança un regard meurtrier et posa une main derrière la tête de son fils pour le placardé sur le mur.

 

-          De quoi es-tu au courant exactement ?

-          De suffisamment de choses. Bouge-toi !

-          Qui crois-tu être…

Ichigo avait placé sa tête contre celle de son père et le regardait d’une manière tout aussi meurtrière.

 

-          Je ne viendrai pas à l’Omiai. Je n’ai aucune obligation envers toi. De toute façon, si pour moi cela veut dire faire comme Kisuke et reprendre le nom de jeune fille de ma mère pour être débarrasser de Kurosaki, ce n’est pas un problème.

 

Isshin leva la main vers son fils, mais une main puissante était venue l’intercepter. Isshin fut bloqué. Il se retourna pour engueuler son frère mais il croisa des yeux noirs où une colère profonde contrastait avec un visage froid et calme.

 

-          Vous touchez un seul cheveu de votre fils encore une fois, et c’est moi qui m’occupe de vous. Je n’aurais aucun scrupule à le faire !

 

Isshin essaya de se libérer, mais la prise était tellement forte qu’il ne faisait que resserrer l’étreinte des doigts du noble en face de lui.

 

-          Ichigo et moi avons décidé de vivre ensemble que cela vous plaise ou non. Ma famille n’y voit aucun inconvénient, même si j’ai du imposer mes choix. Vous ne pourrez que vous incliner devant sa décision. Préférez-vous vous trouver loin de votre fils ou souhaitez-vous encore avoir une relation normale avec lui ?  C’est à vous de choisir… De plus, vous jeter la pierre à votre frère constamment. Il est plus facile de voir les défauts des autres que les siens. La remise en question est trop grande sinon !

 

Les deux hommes se regardaient maintenant avec froideur. Aucun des deux ne voulait baisser le regard. Ichigo s’était redressé et se dirigea vers Byakuya et défit l’étreinte qu’il avait sur son père. Le brun le lâcha finalement après avoir jeté un coup d’œil à son amant, dans les yeux duquel on pouvait lire une supplication.

 

-          Papa… Ce n’est pas un caprice.

 

Son père lui jeta un regard remplit de mépris.

 

-          Ce n’est pas terminé, Ichigo !

 

Il se recula et passa finalement devant son fils sans lui jeter un regard. Il bouscula Kisuke au passage et sortit du café en claquant la porte.

 

-          Pffffiiiouuu… fit Kisuke en agitant son éventail. Mon frère est joliment énervé.

 

Puis il se tut quand il vit Ichigo se blottir dans les bras de Byakuya qui refermait ces derniers autour de lui dans une étreinte rassurante. La tête de l’orangé était placée dans le cou du brun qui lui adressa un regard calme.  Kisuke les salua et rejoignit le groupe qui était inquiet.

 

-          Nous ne sommes pas au bout de nos peines, on dirait bien !

-          Ca va si mal que cela ? demanda Rukia.

-          Ichigo comment il va ? demanda Grimmjow.

-          Ichigo est dans les bras de Byakuya donc, ça devrait aller. Quant à la situation, tant que mon frère ne se sera pas mis certaines choses dans la tête, je crains que la situation n’empire !

 

°0°0°0°0°

 

Ils étaient rentrés au loft et Ichigo alla directement s’asseoir sur le canapé. Il fronça les sourcils.

 

-          Désolé !

-          De quoi ? C’est moi qui le suis, dit Byakuya en voyant le regard interrogateur du jeune homme.

 

-          Je l’ai menacé directement mais, je ne pouvais pas le laisser te frapper encore une fois. 

 

Byakuya s’installa derrière l’orangé et le tira à lui.

 

-          Tout ce que j’espère, c’est que nous soyons heureux. Cela prendra le temps qu’il faudra, mais il ne nous séparera pas !

 

Ichigo qui avait glissé sa tête sur ses genoux et qui voyait le visage de son amant au-dessus de lui, joua quelques instants avec ses mèches noires. Il lui sourit tendrement…

 

-          J’ai aimé te voir en « preux chevalier ».

 

Puis Ichigo devint sérieux…

 

-          Je t’aime… et c’est tout ce qui compte ! 

 

Byakuya enlaça ses doigts aux siens. Il caressa les cheveux indisciplinés de son amant et lui sourit tendrement.

 

-          Vivre avec toi, et devenu aussi essentiel que l’air que je respire. Personne, pas même ton père ne pourra t’enlever à moi. Ca te dit qu’on prenne un bain ensemble.

-          Oh… fit d’une voix ronronnante Ichigo… Tu n’avais pas des copies à dont il fallait t’occuper en rentrant ?

-          Elles attendront encore un peu. J’arrive !

-          Je t’attends…

 

Byakuya se leva lentement et se dirigea vers la salle de bain. Il fit couler l’eau à la bonne température et y laissa tomber de l’huile essentielle de lavande pour la détente. Il retourna dans la salle et vit qu’Ichigo s’était endormit sur le canapé blanc. Il sourit et se dirigea vers la chambre et sortit un plaid. Il en recouvrit l’homme allongé.

 

Il prit la pile de copie qui l’attendait sagement sur la table basse et reprit ses corrections.

 

Chapitre 20

Le lundi matin, Ichigo quitta l'appartement et pris sa voiture pour se rendre à son travail. Il avait sous le bras en arrivant dans son bureau la pile de dossier que son assistante lui avait donné le samedi. Il la posa sur son bureau et lui notifia les dernières informations à l'oral. Comme il se dirigeait à sa place, elle le suivi pour lui donner tous les numéros à rappeler, les messages pendant son absence, les problèmes survenus. Elle ne fit aucune allusion au bleu sur le bas de son visage. La matinée se déroula rapidement et ichigo n'eu pas le temps de souffler. A midi, il suivait encore une communication sur son portable quand il reçu un appel au moment de quitter son bureau. Ichigo grommela et prit la communication.

 

-       Je pars déjeuner !

-       Euh, c'est Kuchiki-sama.

 

Petit silence.

 

-       Passez-le-moi !

-       Ichigo ?

-       Que me vaut le plaisir de ton appel ?

-       Je voulais savoir si tout allait bien !

-       Oui… je me porte comme un charme.

-       Tu n'oublies pas pour…

-       Grimmjow m'a téléphoné et mon assistante m'ont déjà rappelé le rendez-vous.

-       Désolé !

 

Petit silence.

 

-       Tu rentres tard ce soir ?

-       Je ne sais pas. Il y a beaucoup de travail en retard… et j'ai eu un appel de Honda !

-       Oui, c'est vrai que mes élèves m'ont demandé ce matin, si j'avais des nouvelles te concernant à ce sujet.

-       Il faut que je contacte mon bureau à New York.

-       Je te donnerai la réponse des que j'en serai plus.

-       Tu as mangé ?

-       J'y allais lorsque tu as téléphoné.

-       Je te laisse alors.

-       J'aimerai discuter plus longtemps, mais j'ai un rendez-vous avant de partir à la clinique. Et…

 

La porte s'était ouverte et Ichigo vit son assistante avec une boite dans les mains.

 

-       Une seconde Byakuya.

-       Excusez-moi mon impertinence. Mais, vous n'aurez pas beaucoup de temps pour manger, alors je suis partie vous chercher un bentô. Cela vous laisse un peu de temps pour discuter aussi. Fit-elle avec un grand sourire.

-       Merci Hinata-chan !

-       Je vous en prie.

 

Son assistante se dirigea vers la sortie et il attendit que la porte se ferme.

 

-       Que se passe t'il ? Demanda Byakuya.

-       Tu ne peux pas savoir comment je suis heureux d'avoir embaucher une assistante pareil !

-       Ah ? Fit la voix imperturbable au bout du fil.

-       Hinata-chan vient de m'apporter un bento pour que je puisse déjeuner tranquillement et te parler en même temps.

-       Tu es trop gâté !

 

Ichigo rit doucement…

 

-       Je sens que je vais devenir invivable. Tu m'aimeras encore ?

-       Baka ! Si tu deviens invivable, j'aurai les arguments pour te faire revenir sur Terre.

-       Itadakimus ! Excusez-moi, je mange en même temps.

-       Je t'en prie !

-       Tu as déjeuné ?

-       Oui… avec de charmantes élèves !

-       Mdr ! Comme si tu t'y intéressais !

-       Qui sait !

-       Essaierais-tu de me rendre jaloux ?

-       Ca ne fonctionne pas beaucoup !

-       Oh, je ne me fais aucun soucis. Je me souviens que ton surnom au moment où je suivais tes cours était "Iceman" ! Il y avait tellement de garçons et de filles amoureux de toi, tous rêvant de pouvoir t'approcher… hum… je me demande ce qui a fait que tu tombes amoureux de moi. Je ne t'ai jamais posé la question, au fait !

-       Ainsi tu m'appelais aussi "Iceman" ?

-       Parfois ! En fait, j'étais très contrarié.

-       Pourquoi ?

-       Arrrhhh ! Ton regard froid, tes critiques tout le temps, j'avais l'impression que tu m'en voulais.

-       Non, j'étais amoureux… Mais, je ne pouvais pas te le dire. Surtout avec la cour de jeunes filles qui te suivaient partout !

 

Ichigo posa une baguette sur sa bouche et bascula sur son siège, se remémorant ses souvenirs d'université.

 

-       C'était bizarre ! Murmura Ichigo. Je sortais avec des filles à l'époque et je ne pouvais m'empêcher de penser à toi. Tu as mis un filtre dans mon verre un jour ? C'est ça ton secret ?

-       Si seulement c'était vrai, je n'aurai pas attendu aussi longtemps. Fit Byakuya moqueur.

-       Dit moi ce qui t'a plus chez moi…

-       Si tu es sage, je te le dirai un jour ! Pour l'instant, je vais devoir te quitter.

-       Déjà ?

-       Humm… Tu veux quelque chose de spécial à manger ce soir ?

-       Non, peut m'importe.

-       Ichigo, si quelque chose n'allait pas tout à l'heure… dit-le moi ! Laisse-moi un message sur mon répondeur quel que soit le résultat. S'il te plaît ! Et ne me ment pas !

-       Pourquoi j'ai l'impression que tu t'attends au pire ?

-       Parce ce que je ne sais pas ce qui va t'attendre. Et tout ce qui te touche me rend nerveux.

-       Je te le promets !

-       Bien, à tout à l'heure Ichi.

-       Tiens ! un petit surnom ?

-       Hum… à tout à l'heure !

-       Je plaisantais… A tout à l'heure Bya ! La voix d'Ichigo était douce.

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo était dans la salle d'attente de la clinique. Grimmjow l'avait laissé là pendant qu'il aidait le médecin pour une urgence. L'orangé était plongé dans la lecture de son magazine, quand il sentit une main se poser sur son épaule. Il leva les yeux et croisa les yeux bleus électriques de Grimmjow.

 

-       A ton tour !

-       Puisqu'il le faut !

-       Arrête de râler. De toute façon, tu as fait une promesse à Byakuya.

-       Oui, oui…

 

Ichigo entra dans le cabinet du Jyushiro Ukitake. L'homme était plutôt grand, il avait de longs cheveux blancs, tenus par un élastique. Il portait un pantalon noir et une chemise blanche et avait sa blouse ouverte. Il avait un regard aimable et chaleureux. On se sentait tout de suite en confiance avec ce genre de personne. Il prit la main d'Ichigo et lui dit :

 

-       Vous êtes l'ami de Grimmjow si j'ai bien compris. Vous étiez dans la même classe d'architecture avant qu'il ne quitte l'université ?

-       Tout à fait !

-       Asseyez-vous, je vous en prie !

 

Ichigo s'assit et Ukitake-sensei entreprit de lui poser un tas de question sur ces antécédents médicaux. Sur les antécédent de sa famille et sur la crise de jeudi.

 

-       Grimmjow m'a fait la liste des médicaments que Kisuke vous a donnés !

-       Vous connaissez mon oncle ?

-       Nous étions dans la même classe, un peu comme vous et Grimmjow.

-       Décidément, mon oncle connaît tout le monde !

-       Disons qu'il sait ou placer ses intérêts. Fit-il en éclatant de rire. Maintenant, si vous voulez bien enlever votre chemise et vous mettre torse nu ! Je vais regarder aussi, votre bleu.

-       Merci marmonna Ichigo.

 

Ichigo s’exécuta et s’installa sur la table de consultation. Ukitake fit un examen minutieux du jeune homme et fronça les sourcils. Il avait le dossier médical du jeune homme que Kisuke lui avait fait parvenir et finalement, proposa à l’orangé de s’asseoir. Ichigo en profita pour se rhabiller.

 

-       Je ne peux rien vous dire pour le moment. Vous semblez assez fatigué et votre rythme cardiaque est assez irrégulier.  Je vais devoir faire appel à Koryuku pour en avoir le cœur net !

-       Qui est-ce ? demanda Ichigo.

-       C’est un ami qui travaille à l’hôpital de votre père. Il est en cardiologie.

 

Ichigo fronça les sourcils et se crispa. Voyant sa réaction Ukitake l’apaisa.

 

-       Ne vous inquitez pas ! Kisuke m’a expliqué votre différent avec votre père. Je vais demander à Shunsui d’être discret ! Pourriez-vous passer demain pour faire un test d’effort et divers examen plus approfondis ?

-       Attendez une minute.

 

Ichigo téléphona à son assistante.

 

-       Hinata-chan…

-       Oui, Kurosaki-sama.

-       Est-ce que j’ai un trou dans mon emploi du temps de demain.

-       Non ! Tous vos rendez-vous, je vous les ai regroupé ce jour là !

-       Et mercredi ?

-       Au matin, vous avez la possibilité de vous dégagez !

-       Attendez un instant ! se tournant vers Ukitake : Mercredi matin, cela vous conviendrait-il ?

-       Je vais voir avec lui. Pouvez-vous me laisser vos coordonnées pour que je puisse vous rappeler ?

-       Oui… Hinata-chan, merci et à tout à l’heure !

-       Je vous en prie.

 

Ichigo se tourna vers Ukitake. Il prit son stylo et écrivit son numéro de portable.

 

-       Vous pouvez toujours me joindre à ce numéro. Pour demain, c’est réellement impossible, sinon, j’essaierai de me trouver un petit moment pour venir.

-       Euh, prévoyez une matinée ou une après-midi, je pense !

-       Quoi ?

-       Oui. Un examen de cet ampleur nécessite du temps.

 

Ichigo fronça les sourcils.

 

-       Je ne sais pas si j’aurai la possibilité pour autant de temps !

-       A ta place, j’en trouverai ou Byakuya va te faire la peau !

-       Ne le confond pas avec toi, je t’en prie !

-       Je ne confond rien, vu comment il s’inquiet comment il a accroché ton père hier, moi à ta place je me méfierai.

-       Je ne peux pas me découper en morceau. Marmonna Ichigo. Bon, de toute façon donner moi des possibilités et moi, je verrai ce que je peux faire !

 

Ichigo vit Ukitake écrire une ordonnance. Il lui tendit.

 

-       Votre oncle vous a donné la bonne médication, mais je voudrai que vous preniez celui-ci en plus. Vous avez toujours votre spray sur vous ?

-       Oui !

-       Vous avez besoin d’une nouvelle ordonnance pour cela ?

 

L’orangé sortit son spray de sa veste intérieure et secoua la bouteille. Il regarda la date de préemption et haussa les épaules. Ukitake fit un geste pour récupérer la bouteille. Il reprit l’ordonnance et inscrivit le nom de la petite bouteille en plus.

 

-       Vous avez encore vos comprimés ?

-       Bien sur ! J’en utilise pas toutes les 5 minutes. Gragna le jeune homme.

-       bon, je vous appelle des que possible.

-       Très bien… On y va Grimm’ ?

-       Ok ! A demain Ukitake Sensei.

-       A demain Grimmjow.

 

Ils sortirent et montèrent dans la voiture. Ichigo en profita pour sortir son portable et appela Baykuya. Ichigo tomba sur son répondeur. Il laissa un message après le bip.

 

« - Bya, c’est moi. Je sors de chez Ukitake. Je dois passer des examens complémentaires avec un cardiologue. Je n’en sais pas plus pour l’instant. On en reparlera quand je rentrerai ce soir ! A tout’»

 

-       Pas de petit mot gentil ? Franchement, t’es toujours aussi direct !

-       Je crois que les démonstrations d’affection, on s’en fait relativement souvent. Je n’ai pas besoin d’en rajouter. Je l’ai toujours été : direct. Le fait que je ne le sois pas, deviendrai inquiétant ! Non ? Au fait… toi, ça va avec mon oncle ?

-       Plutôt bien. Je peux pas m’empêcher de le taquiner. Un mauvais plis que j’ai pris à mon avis, je vais encore récolter quelque bleus.

-       Avec tes cheveux, ça ne choquera pas.

 

Le portable d’Ichigo sonna. Il décrocha et entendit la voix de Byakuya calme.

 

-       Tu peux me dire en quoi consiste tes prochains examens médicaux ?

-       Test d’effort et je ne sais pas quoi pour le reste.

 

Petit silence.

 

-       C’est grave ?

-       Ça, je le saurai quand j’aurai passer mon temps dans la salle d’examen.

-       Tu rentres tard ?

-       Je te l’ai dit tout à l’heure, je ne sais pas. Je pense que oui…

-       Tu rentreras à l’heure. Il est hors de question que tu te fatigues.

-       Bya … soupira Ichigo. Je vais bien. Je ne ferai pas d’effort et je resterai calme. Je peux te poser une question.

-       Laquelle ?

-       En fait, c’est une requête. Il faut que j’en parle à Hinata-chan, mais je pense qu’elle sera d’accord. Pourrais-tu la former un peu en bâtiment ? Je te demande ça, car j’ai besoin qu’elle m’aide plus et je sais que je n’aurai personne en supplément sur mon projet.

-       Tu peux aussi m’apporter des documents…

-       Ce n’est pas cela. C’est juste qu’elle puisse répondre si je ne suis pas là, ou avancer un dossier pour des petites choses qui n’ont pas forcément besoin de ma compétence.

-       Quand ?

-       Il faut que je vois avec elle. Je t’en reparle ce soir !

-       A tout à l’heure.

-       A tout à l’heure…

 

Un silence s’installa dans la voiture.

Chapitre 21

 

La semaine s’écoula très vite. Il n’eut des nouvelles d’Ukitake que le vendredi matin.

 

-          Excusez-moi Kurosaki-sama. J’ai Ukitake Sensei pour vous sur la ligne.

-          Très bien, passez-moi la communication.

-          Kurosaki-san ?

-          Bonjour, Ukitake Sensei.

-          Excusez-moi de vous contacter seulement maintenant. J’avoue avoir été débordé et Kyoraku Sensei a été difficilement joignable.

-          Grimmjow m’a tenu au courant.

-          Serait-il possible pour vous de vous libérer la semaine prochaine  le jeudi matin ou le vendredi après-midi ?

-          Attendez, je vais vérifier mon emploi du temps.

 

Ichigo sortit son agenda et regarda ses rendez-vous. Il avait un rendez-vous le jeudi matin mais il n’avait rien de prévu ce vendredi après-midi. Cependant, vu l’inquiétude de Byakuya à son sujet, il décida de prendre son rendez-vous pour le lendemain.

 

-          Pouvez-vous patienter un instant, Ukitake Sensei ?

-          Oui…

 

Ichigo se leva et se dirigea vers le bureau d’Hinata-chan.

 

-          Pouvez-vous reporter mon rendez-vous de jeudi matin à vendredi ? Et faire en sorte que je puisse avoir mon jeudi matin de libre ?

 

Hinata fit une légère grimace. Elle avait vu avec qui son chef avait rendez-vous et le type n’était pas commode. Tant pis, elle ferait le maximum. Après tout, c’était pour son responsable !

 

-          Je m’arrangerai.

-          Merci !

 

Il reprit la communication et confirma son rendez-vous pour le jeudi suivant. Ukitake fut soulagé. Il signala que les tests se dérouleraient à l’hôpital de son père. Ichigo se crispa, mais Ukitake l’informa que son père serait absent pour un séminaire s’étalant du mercredi au samedi… et c’est pourquoi, il ferait les tests là-bas, l’hôpital étant mieux équipé que la clinique.

 

Après avoir salué son interlocuteur, Ichigo respira un grand coup. Il prit son portable et téléphona à Byakuya. La ligne sonna plusieurs fois, et Ichigo cru tomber sur sa boite vocale quand il entendit la voix chaude de son amant décrocher.

 

-          Ichigo, ça va ?

-          Oui…

-          Quelque chose est arrivée ?

-          Byakuya laisse moi parler ! ronchonna Ichigo. Bon, j’ai rendez-vous jeudi matin de la semaine prochaine avec Kyoraku Sensei à l’hôpital de mon père !

-          Et ton père ?

-          Il sera partit en conférence de mercredi au samedi. Donc, je ne serai pas inquiété.

-          Très bien, je viendrai avec toi !

-          Mais et tes cours ?

-          Je t’en reparlerai ce soir…

-          Comme tu veux.

-          A ce soir !

-          Humm… à ce soir !

 

Ichigo raccrocha pensivement. Qu’est-ce que Byakuya mijotait ? Il se leva et s’assit à côté d’Hinata-chan pour lui confirmer son rendez-vous. Elle l’informa que son rendez-vous avait été décalé au vendredi. Finalement, cela arrangeait aussi l’assistante de ce fou de Szayel. Ichigo reprit alors ses explications sur les dossiers sur lesquels il travaillait. Son assistante prenait des notes et bientôt ils se retrouvèrent plongés dans une colonne de chiffres.

 

Ils furent interrompus par un appel d’Ulquiorra Schiffer, son associé de New-York.

 

-          Puis-je connaître le sujet de ton dernier coup de fil ?

-          Deux choses : 1/ j’ai des problèmes de santé et je dois faire des séjours réguliers à l’hôpital.

-          Oh ? De quel type ? La voix était imperturbable.

-          Du type cardiaque et tu le sais…

-          Ca t’a repris ?

-          Oui. Je passe des examens approfondis  jeudi matin le 8 !

-          Tu as l’air de bien te porter, non ?

-          Pas si bien que ça apparemment…

-          Hum… et la deuxième ?

-          On me demande de conduire un autre projet pour le gouvernement japonais lorsque j’ai terminé celui qui est en cours.

-          Oh ? Ce ne sera pas de trop pour toi ? fit la voix, indifférente.

-          Tu te fous de moi là ? Tu auras certainement 4 ou 5 projets sous le coude lorsque que je sortirais de l’avion.

-          C’est vrai ! Peux-tu m’envoyer le dossier préliminaire ? Je vais étudier cela ! Je n’aime pas parler dans le vide.

-          Ok, mon assistante te l’envoie ! Au fait, tu peux discuter des dossiers directement avec elle. Je la forme pour qu’elle puisse me seconder et répondre lorsque je ne suis pas là. Enfin, ne lui demande pas de faire des calculs ou des plans quand même !

-          Bonne idée ! Tu veux que je t’envoie quelqu’un d’autre pour te seconder ?

-          Non ! La dernière fois que tu m’as envoyé quelqu’un, ça s’est terminé en un bordel sans nom ! Et puis, j’ai quelqu’un qui peut m’aider en cas de soucis.

-          Je le connais ? Que je sache tout de même à qui je dois m’adresser en cas de problème.

-          Byakuya Kuchiki !

-          Ah… Je ne le connais pas. Enfin, si tu penses qu’il peut t’aider, c’est que cela doit être vrai. Bon, j’attends tes documents par mail et tiens-moi au courant de la suite des événements.

 

Ils raccrochèrent et Ichigo se replongea dans son travail. L’après-midi même, il reçu un mail de confirmation qu’il serait bien le conducteur de projet de Byakuya Kuchiki et de Honda. Il eut un petit sourire.

 

°0°0°0°0°0°

 

Ichigo et Byakuya furent accueillis par Ishida-Sensei. L’orangé fut surpris.

 

-          Ne t’inquiète pas Ichigo, je ne dirai rien à ton père.

-          Hum… Cela ne vous gêne pas de me voir derrière son dos ?

-          Bah ! Quand j’ai vu ta tête la semaine dernière ou je ne sais plus quand et la sienne juste après… Je me suis dit que tu avais cessé d’être le « bon » garçon qu’il se targuait d’avoir. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais… ça ne me regarde pas !

-          De toute façon, autant que tu le saches. Je te présente mon compagnon, Byakuya Kuchiki

 

Ryuken eut l’air stupéfait et resta silencieux un instant.

 

-          Tu m’étonnes qu’il voulait trucider tout le monde ! fit-il finalement, pensif. Pour moi, ça ne change rien. Je vais te dire que son humeur à considérablement changée depuis. Mais bon, je pense que tu ne changeras pas de partenaire pour lui faire plaisir, non ?

-          Non ! Hors de question. Il m’avait même arrangé un Omiai !

-          Ca ne m’étonne pas… grommela Ishida Sensei. Je t’avoue que si Uryû m’annonçait une nouvelle pareille, la première chose que je ferais c’est de lui coller mon poing à la figure. Ensuite, je ne sais pas si je serais un meilleur père que le tien. C’est difficile ce genre de choses quand il s’agit de son enfant.

-          Pourtant, tu ne dis rien. Pourquoi ?

-          Même si je te considère de la famille… tu es le fils d’Isshin. C’est étrange comme nouvelle, mais d’un autre côté si vous êtes heureux, en quoi cela me concernerait-il ?

 

Ryuken fit alors entrer les deux hommes dans une salle où un homme grand, voir aussi grand que son père se tenait. Il leva la tête et Ichigo croisa ses yeux doux et un sourire débonnaire. Le médecin avait de longs cheveux noir attaché en une queue de cheval et quelques fleurs avaient été glissées dans son élastique. Il prit le dossier qu’il tenait et se dirigea vers Ichigo.

 

-          Bonjour, Kurosaki-sama. Même si nous ne nous sommes jamais parlé, je vous ai croisé à plusieurs reprises avec votre père. Je suis Kyoraku Shunsui.

-          Bonjour, Sensei !

 

Ichigo se tourna vers Byakuya et le présenta au cardiologue.

 

-          Je vous présente mon compagnon, Byakuya Kuchiki. Nous vivons ensemble et je vous serai reconnaissant de le considérer comme un membre de ma famille.

-          Très bien. Enchanté de vous rencontrer.

 

Shunsui détailla l’homme froid et imperturbable qui se tenait devant lui. Il n’avait jamais croisé un homme aussi beau de sa vie. Lui qui n’aimait que les femmes, il était impressionné par cet homme qui dégageait autorité, noblesse et assurance.

 

-          Ton père devrait en prendre de la graine ! marmonna Kyoraku.

-          Pardon ? fit Ichigo.

-          Rien d’important. Je vous explique le déroulement de la matinée. Vous allez vous ennuyer, Kuchiki-san.

-          Cela n’a pas d’importance, répondit l’homme de sa voix traînante et sensuelle. J’ai tout mon temps.

 

« Putain, c’est un piège ce mec ! »

 

-          Très bien, je vous aurais prévenu.

 

Le cardiologue expliqua les tests d’efforts et les différents analyses qui aurait lieu soit : la prise de sa tension, un  électrocardiogramme, des mouvements cinétique suivies de différents tests relatifs à la prise de certains médicaments et des résultats qui en découlerait. On invita Byakuya à sortir et on lui dit qu’on l’informerait du moment auquel il pourrai revenir chercher le jeune homme. Il les informa qu’il se trouverait dans le couloir si on le cherchait. Il allait juste chercher quelques dossiers pour passer le temps.

 

-          Eh bien… votre partenaire est plutôt… calme et serein ! fit Shunsui.

-          Ah oui ? grinça Ichigo. Ce n’est qu’une apparence. Vous devriez le voir lorsque nous ne sommes que tous les deux ! Vous seriez surpris !

-          Cela doit être intéressant à voir !

-          Très ! fit Ichigo, avec un large sourire.

 

Ichigo passa les différents tests et en était saturé en fin de matinée. Finalement, on lui proposa de se rhabiller et le cardiologue l’invita dans son bureau.

 

-          Je souhaite que Byakuya Kuchiki soit là !

-          Vous êtes sur ?

-          Certain !

-          Très bien.

 

Il décrocha son téléphone et demanda de faire entrer Byakuya dans son bureau. Quelques minutes plus tard, on frappa discrètement à la porte et Kyoraku fit entrer le noble qui dévisagea Ichigo en entrant. Ce dernier l’invita à s’asseoir prêt de lui. Une fois que Byakuya fut installé, Shunsui commença son discours. Il semblait gêné.

 

-          Ce que j’ai à vous annoncer n’est pas une bonne nouvelle.

 

Ichigo blêmit légèrement et Byakuya prit sa main pour le rassurer. Le cardiologue fit abstraction du mouvement et continua.

 

-          Votre cœur est fatigué et certaines veines sont atrophiées. En fait, vous souffrez d’une coronaropathie, ainsi que d’une cardiomyopathie. Nous allons devoir intervenir pour permettre une meilleure irrigation de votre cœur. De plus, il me semble que vous fumez ?

-          Oui…

-          Arrêtez et ce dès aujourd’hui. Pour en revenir à l’opération, nous allons devoir la pratiquer rapidement. D’après toutes les informations que vous avez laissées à Ukitake sensei… vous souffrez de crise lipothymique ? Des crises qui se rapprochent et qui provoque un certain état de fatigue chez vous.

 

Ichigo était crispé sur sa chaise, tendu. Cela ne lui plaisait pas du tout ce qu’il était en train d’apprendre.

 

-          J’ai également vu que vous aviez une anomalie génétique sur laquelle nous devrons porter une attention particulière. Nous allons donc devoir pratiquer une intervention importante qui nécessitera plusieurs heures…

 

Ichigo était silencieux et il avait baissé la tête et il fronçait les sourcils. En fait, il venait d’apprendre…qu’il allait subir la même intervention qui avait tué sa mère !

 

-          Combien de chances de survivre? demanda l’orangé.

-          Vous avez plus de chance de vous en sortir que votre mère…

-          Combien ? dit Ichigo en levant la tête.

-          Une chance sur deux ! lâcha finalement le cardiologue.

 

Byakuya serra fortement la main d’Ichigo. Il n’osa pas tourner la tête pour le regarder.

 

-          L’opération, quand est ce que vous pourrez la programmer ?

-          Le plus rapidement possible. Nous allons vous faire subir quelques examens complémentaires. On vous fera entrer à l’hôpital la veille de l’opération et vous aurez à passer, si tout se passe bien, environ un mois de convalescence à l’hôpital à l’hôpital. Plus bien sur, ce que vous aurez à faire comme convalescence à la maison. Je voudrais que vous vous fatiguiez le moins possible et que vous soyez, d’ici là, dans une ambiance relativement calme. Pas de café, pas de stress, pas de tabac et si possible, vu le travail que vous effectuez, faites-vous remplacez et reposez vous le plus possible.

-          C’est impossible, fit Ichigo.

-          C’est possible. Déclara Byakuya calmement.

-          Comment ?

-          Je demandé à me mettre en congé indéfini de mon poste à l’université. Je vais pouvoir m’occuper de toi et surtout, reprendre ton travail. Après tout, si j’ai un problème je pourrais t’en parler directement et comme je forme en plus Hinata-chan, je pourrais également compter sur elle.

-          Mais…

-          Pas de mais ! Tu n’as pas le choix. Autre chose ? demande Byakuya à Kyoraku.

-          Non… Avant de sortir, voyez ma secrétaire. Je pense qu’elle a du prévoir tous les rendez-vous préliminaire pour l’opération. En fonction de cela, nous allons fixer une date.

 

Shunsui parut hésitant mais posa finalement la question qui lui brulait les lèvres.

 

-          Dois-je en parler à votre père ?

 

Ichigo fit une grimace et se renfrogna. Faire face à son père pour l’instant lui était impossible.

 

-          Non… Je lui en parlerais… mais pas maintenant ! lâcha-t-il.

-          Nous pouvons y aller ? demanda Byakuya, lentement.

-          Oui… On se verra certainement la semaine prochaine.

 

Le couple se leva. Ichigo semblait prostré sur lui-même. Byakuya prit tous les papiers, nota les rendez-vous. Ichigo était absent. Le noble prit doucement la main de l’orangé et l’entraina à sa suite hors de l’hôpital.

 

-          Tu as faim ?

-          Non…

-          Tu n’as rien mangé depuis ce matin et il est 14 h…

-          Je n’ai pas faim. J’ai besoin d’une cigarette.

 

Byakuya s’arrêta en entendant cela. Il se tourna calmement vers Ichigo et le fixa intensément. Il tendit la main et dit froidement :

 

-          Donne-moi tout de suite ton paquet !

-          Hein ? dit Ichigo d’un air absent.

-          Ichigo regarde moi…

 

L’architecte leva les yeux et croisa le regard anthracite de son amant. Il y lut une grande tendresse et aussi de la détresse… la même détresse qui faisait écho à la sienne. Il vit finalement la main tendue et compris ce qu’il devait faire. Il sortit son paquet presque neuf, le regarda intensément et finit par le tendre au noble. Il le garda deux secondes et finit par le lâcher.

 

-          Byakuya…

 

Lentement, le brun passa ses bras autour des épaules d’Ichigo et l’enlaça. L’orangé blottit son visage contre le cou de Byakuya qui resserra son étreinte. Plusieurs passants les regardaient, l’air curieux, mais ils étaient indifférents à tout ce qui se passait autour d’eux. 

 

-          Ichigo… on rentre à la maison.

 

Le jeune homme se détacha de son amant et hocha la tête, hébété. Il monta dans la voiture et pensa à sa mère. Finirait-il comme elle ?

 

Chapitre22

 

Ichigo s’était installé sur le canapé. Sa tête était posée sur ses poings, ses coudes étant posés sur ses genoux. Il n’arrivait pas à sortir de sa tête les paroles de Kyoraku. Il avait tellement de choses à prendre en main. Il ne savait plus ce qu’il devait faire. Trop de choses arrivaient en même temps. Il avait l’impression qu’un ouragan s’était formé dans sa tête et que toute sa vie partait avec. Il vit brutalement devant ses yeux une tasse de thé fumante. Il leva les yeux et croisa ceux de son amant qui était véritablement soucieux à son sujet mais qui essayait de le cacher.

Byakuya s’accroupit devant Ichigo puis posa la tasse sur la table basse à côté de lui et posa la sienne à côté.

- Ichigo… Tu n’es pas seul !

Le jeune homme plongea ses yeux ambre dans ceux de son amant.

- Je me sens perdu. Si misérable… Que va-t’il nous arriver ? lui demanda-t’il soudain. Toi ? Sa voix était inquiète.

- Je serai là… toujours…

- Mais si ça écho…

- Chutttt… Je ne veux entendre aucun discours pessimiste !

- J’ai peur ! Ichigo avait finalement lâché le mot.

Il se laissa glisser sur le sol et passa ses bras autour du corps de son amant. Ce dernier sentit que le corps de l’homme qu’il aimait tremblait légèrement.

- Je t’aime Ichigo… je t’aimerai toujours ! Tu es le seul amour de ma vie.

Il repoussa l’orangé et plongea ses yeux anthracite dans ceux d’Ichigo. Il caressa lentement ses cheveux. La lueur qui allumait les yeux ambre vacillait. Il n’avait jamais vu le jeune homme aussi vulnérable. Son cœur se serra. Ne trouvant pas les mots pour le rassurer, il se pencha vers lui et essaya de lui passer sa force dans un baiser. Il caressa ses lèvres avec les siennes. Un de ses bras puissants s’était glissé contre son dos et l’arqua contre lui. Le baiser était doux, mais l’orangé en voulait plus.

- Fait moi l’amour Byakuya… s’il te plaît ! J’ai besoin de me sentir vivant… supplia Ichigo.

- Viens…

Il tira lentement l’orangé contre lui. Il le fit entrer dans la chambre et prit soin d’enlever un à un tous les vêtements qui le couvrait. Il embrassa chaque parcelle de son corps, ses mains caressant toutes les parties de son cœur. Il entendait l’homme soupirer sous ces caresses. Il sourit et l’allongea sur le lit. Il admira l’homme nu… ce corps musclé parfait, ses yeux si expressifs, ses attentes… Il se déshabilla lui-même rapidement. Il finit par glisser lentement sur le corps d’Ichigo qui soupira en sentant la caresse du corps tonique au-dessus de lui. Il enlaça sa tête et embrassa son amant avec toute la passion dont il se sentait capable.

- Byakuya… murmura Ichigo.

- Je le sais, mon amour…

Byakuya abandonna ses lèvres et couvrit son visage de tendres baisers. Sa langue glissa jusqu’au creux de son oreille. Il pressa sa virilité contre celle d’Ichigo qui soupira sous la caresse. L’orangé arqua son corps contre celui de son amant. Il haletait alors que Byakuya descendait maintenant sa bouche le long de son cou et s’arrêta sur la clavicule sensible de l’orangé. Une de ses mains avait saisi le membre gonflé du jeune homme, il entendit la déglutition de son amant, puis le soupir de contentement…

- Je vais te rendre vivant mon amour…

Ses doigts glissaient sur sa verge et Ichigo ferma les yeux pour mieux apprécier les sensations qui parcouraient son corps. Byakuya avait saisit un téton gonflé entre ses dents et se mit à le titiller, tout en continuant à prodiguer des soins plus bas sur son sexe. Son amant laissa échapper un peu de fluide. Sa langue léchait le petit bout de chair dressé sur la poitrine bien dessiné. Il finit par glisser de l’autre côté, sa main remonta vers les côtes de son amant qui apprécia la caresse. Ses mains partout…

Quelque part dans l’appartement un téléphone sonna dans le vide. Aucun des deux hommes ne voulait aller répondre… Ils ne voulaient pas entendre.

- Plus Byakuya… je veux beaucoup plus… chuchota Ichigo.

Byakuya descendit alors lentement contre le corps sous lui qui se tortillait. Le noble caressa les abdominaux biens dessinés d’Ichigo. La respiration rauque, les mains qui empoignaient ses cheveux inconsciemment… tout cela rendait le brun heureux. Il était sur d’avoir toute l’attention de l’homme sous lui. Byakuya sentait affluer une certaine humidité aux coins de ses yeux. Il retint ses larmes à grand peine. Il ne voulait pas, surtout maintenant, montrer tout le chagrin qu’il ressentait. Ichigo avait besoin de lui. Il en devint plus tendre et plus aimant. Son cœur débordait de tout cet amour qu’il ressentait depuis si longtemps. L’absence d’Ichigo, le chagrin qu’il avait éprouvé. Son retour, le bonheur et la crainte qu’il avait ressentit! Et maintenant, la possibilité qu’il le quitte pour toujours alors qu’il venait à peine de le retrouver. Non, cela ne pouvait pas se produire.

Il entendait les gémissements de son homme. Il avait placé les jambes de l’orangé de chaque côté de ses épaules pour que la pénétration soit maximale. Ses coups de reins devenaient plus rapides au fur et à mesure que la passion entre eux augmentait. Byakuya au moment de la libération, donna quelques derniers coups de reins pour profiter pleinement de sa jouissance.

Il se laissa glisser contre le corps d’Ichigo qui le regardait avec beaucoup de tendresse. Aucun d’eux ne parlaient… ils reprenaient juste leur souffle.

- Ichigo…

- Hum…

- Je t’aime tellement…

Le jeune homme lui adressa un de ses plus beaux sourires. Il allait parler, mais ils entendirent un bruit de sonnette à la porte. Byakuya fronça les sourcils et se leva. Ichigo allait faire de même mais son amant lui fit signe de rester allongé.

- Je reviens tout de suite. Repose-toi !

Byakuya s’habilla en un temps record et ferma la porte de la chambre. Ichigo remonta les couvertures et s’endormit subitement.

°0°0°0°0°0°

Byakuya s’était rapidement passé un coup de brosse dans les cheveux et ouvrit la porte d’entrée car on y sonnait encore une fois. Il laissa échapper un petit soupir d’exaspération. Il ouvrit et tomba sur les visages inquiets de Kisuke et de Grimmjow.

- Il est où ?

- Il dort maintenant…

- Il est comment ? Il l’a pris comment ?

Byakuya les fit entrer et ils virent les tasses froides de thé laissé sur la table basse. Elles étaient pleines. Le noble les prie et les porta dans la cuisine.

Tout d’abord, ne faites pas trop de bruits. Je n’aie pas envie qu’il se réveille tout de suite. Et pour répondre à vos questions : il est inquiet et il semble abattu. Je pense qu’il est encore sous le choc de l’annonce.

- Et toi Byakuya comment te sens-tu ?

Byakuya ne put les regarder. Pour lui, il était encore trop tôt pour affronter le regard des autres. Il alla se poster près de la baie vitrée et appuya une de ses épaules au chambranle. Il posa doucement sa tête sur le mur et scruta l’horizon. En fait, le noble ne savait pas trop quoi répondre. Il n’en savait rien. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il n’aurait pas le temps de s’épancher sur sa douleur et sur ses peurs. Il allait devoir aider Ichigo à traverser tout cela. Il finit par murmurer :

- Quand tout sera finit, je pense que je vais prendre de longues vacances !

- Cela ne répond pas…

- Que veux-tu que je te réponde Grimmjow ? répondit froidement Byakuya.

Un silence lourd s’abattit dans la pièce.

- Je suis désolé, je m’inquiète pour toi aussi. Laisse au moins à tes amis ce privilège… Toi, tu le fais suffisamment pour nous tous, pour Ichigo.

Byakuya tourna la tête vers le bleuté. Son regard était insondable.

- Merci !

- On peut t’aider, t’apporter quelque chose…

- Non, j’ai tout ce qu’il me faut.

- En tout cas, pense à nous s’il y a le moindre problème.

- Je n’y manquerai pas et votre aide de toute façon, sera la bienvenue.

Le noble fronça les sourcils.

- Quelque chose t’ennuie ? demanda Kisuke.

- Oui… le père d’Ichigo ! Il va savoir que son fils est hospitalisé. Me laissera-t-il approcher de sa chambre ? Et surtout quelle pression va t’il faire encore exercer sur son fils ? Ichigo doit vivre dans une ambiance sereine et j’ai peur que la présence de son père ne le perturbe beaucoup. Ne vaudrait-il pas mieux faire opérer Ichigo dans une autre ville ?

- Pour Isshin, je m’en occupe !

Grimmjow et Byakuya tournèrent la tête vers Kisuke. Il avait perdu son air aimable, ou moqueur. En fait, il faisait carrément froid dans le dos. Ses yeux étaient meurtriers.

Il est hors de question que mon cher frère intervienne ici. Je ne laisserai pas Ichigo aller ailleurs, autre part que dans cet hôpital, car si tu ne le sais pas Byakuya, sous les airs débonnaires de Kyoraku, se cache le meilleur spécialiste japonais des problèmes cardiaques.

Arriveras-tu à le faire fléchir sur notre relation ?

Occupe-toi d’Ichi uniquement, je m’occupe du cas Isshin. Bon, Grimm’ on y va. Je pense que Kyoraku a dut téléphoner à Ukitake, mais j’ai bien envie de lui rendre visite. Je repasserai voir Ichigo plus tard. Téléphone nous pour quoi que se soit Byakuya. Même si je n’en ai pas l’air, j’ai mes diplômes de médecine tout comme mon frère et Grimmjow est infirmier.

- Bien sur…

Byakuya les laissa partir. Il retourna lentement dans la chambre, le plus silencieusement possible. Il se mit à observer son amant qui dormait paisiblement dans leur lit. Le noble se dirigea ensuite vers la fenêtre et tira doucement les stores. La pénombre envahit la chambre. Soudain, au moment où il allait sortir de la chambre à coucher, il entendit un gémissement plaintif. Il se rapprocha du lit et vit qu’Ichigo commençait à s’agiter. Il s’assit sur le bord du lit et caressa doucement les cheveux orangé.

- Dors… chuchota t’il.

Ichigo sembla l’entendre puisqu’il se laissa à nouveau gagner par le sommeil. Après une minute, le brun se leva et se dirigea vers la porte. Il quitta la pièce, le souffle de l’endormi était de nouveau paisible.

Il prit son portable et téléphona à Hinata-chan et lui demanda si elle avait besoin d’aide. Il discuta avec elle pendant presque une demi-heure. Elle était trop heureuse d’avoir son « prof » au téléphone pour l’aider à comprendre certains sujets. Il l’informa qu’Ichigo passerait le lendemain. Elle posa des questions sur la santé d’Ichigo, mais il ne put la rassurer ! Son chef lui expliquerait ce qu’il voulait qu’elle sache. De toute façon, il viendrait avec Ichigo pour lui en parler.

Il raccrocha puis sortit son calepin pour trouver un service rapide de restauration. Il trouva l’adresse d’un restaurant chinois et commanda pour 19 h différents plats qu’Ichigo affectionnait. Il n’arriverait pas à préparer quoique ce soit ce soir là.

Chapitre 23

Ichigo se réveilla dans un état un peu comateux. Il se demandait s’il avait fait quelque chose de particulier. Enfin, il se souvint de son entrevue avec Kyoraku. Il s’assit sur le lit et pencha la tête en avant. Franchement, il sentait un gouffre s’ouvrir sous ses pieds. Puis, il se souvint de la tendresse de son amant. Il fronça les sourcils… Il ne pouvait pas se laisser aller !

 

Ichigo avait besoin de Byakuya mais lui aussi avait besoin de sa présence. Il devait se reprendre. Il se gratta la tête… Pense positivement! Il se leva et se dirigea vers la salle de bain. Il prit une douche, ce qui lui permit de défaire certaines des tensions qu’il ressentait puis passa rapidement une chemise et un pantalon. Ichigo ouvrit la porte de la salle de bain et se retrouva dans le salon. Il vit, prostré sur la table, Byakuya. Il se dirigea silencieusement vers lui et lentement enlaça les épaules larges de son amant.

 

Ce dernier leva la tête, surprit. Ichigo lui adressa un sourire rassurant.

 

-         Coucou !

-         Ca va ?

-         Bien sur ! J’ai bien dormi…

-         Tant mieux. J’ai commandé un...

 

La sonnette de la porte retentit

  Ca v

-         Ah ! C’est sûrement ce que j’ai commandé !

 

Byakuya se leva pour aller répondre à la porte. Il traversa la salle et Ichigo leva un sourcil. Ichigo observa l’homme revenir avec, dans les bras, des plats chinois.

 

-         J’ai pris ce que tu préférais…

-         Oh !

 

Ichigo prit les différents emballages et se dirigea vers le bar de la cuisine. Il adressa un sourire à Byakuya après en avoir examiné le contenu. Il prit une paire de baguette.

 

-         Itadakimasu !

-         Ichigo ?

-         Oui ?

-         Tu es sur que ça va ? Ne fait pas semblant…

-         Tu préfères que je me morfonde ?

-         Non… c’est que...

-         Byakuya, j’ai envie de vivre ma vie normalement. Ce n’est pas en étant tout le temps malheureux que je vais me sentir mieux. Je veux profiter de tous les instants que j’ai à vivre avec toi ! Que cela se termine dans quelques semaines ou dans plusieurs années. Je pense que nous avons assez perdu de temps tous les deux !

 

Byakuya se prit la tête dans les mains. Ichigo contourna le plan de travail et enlaça le noble par la taille. Il l’embrassa sur le haut de son crâne.

 

-         Je pense que tu es fatigué et que tu aurais aussi dût aller dormir !

-         Kisuke et Grimmjow étaient à la porte…

-         Ils vont bien ?

-         Baka… ce sont eux qui s’inquiètent pour toi !

 

Ichigo soupira et attira le brun à lui.

 

-         Je vais m’occuper de toi !

-         Ich…

 

Ichigo l’avait embrassé et il ne put donc protester.  Lorsqu’il releva la tête, Ichigo remit l’une de ses longues mèches de cheveux de couleur jais en place. Il dégageait beaucoup de tendresse en effectuant ce geste. Une légère lueur de désarroi flottait encore dans les yeux anthracite. Ichigo embrassa le bout du nez de Byakuya et lui dit :

 

-         Allez. Mangeons sinon ça va être froid ! Au fait, que voulait Kisuke à part prendre de mes nouvelles ?

-         Rien de spécial…

 

Le noble avait prit ses baguettes et les reposa doucement sans avoir entamé son repas. Ichigo, qui avait commencé à manger, haussa un sourcil interrogateur.

 

-         Quelque chose ne va pas ?

-         Ichigo… J’ai parlé de ton père avec Kisuke !

-         Pardon ?

 

Le cœur de l’orangé s’accéléra un peu. Il fronça les sourcils et scruta le visage du brun.

 

-         De quoi avez-vous parlé exactement ?

 

Byakuya avait reprit ses baguettes et commença inconsciemment à jouer avec.

 

-         En fait, je voulais te faire changer d’hôpital pour que tu sois admis à Tokyo.

 

Ichigo le regardait, surprit.

 

-         Pourquoi ?

-          

Byakuya leva les yeux vers lui et lui sembla désemparé. L’orangé était surprit de le voir aussi désarmé.

 

-         J’ai peur que ton père ne me permette pas l’accès à ta chambre, ou ne me laisse tout simplement pas avoir de tes nouvelles… et si…

 

Le noble respira un grand coup et planta ses yeux dans ceux d’Ichigo.

 

-         Et si, tu ne survivais pas… Comment...

 

Ichigo abandonna ses baguettes et se leva. Il enlaça les épaules de son amant.

 

-         Je vais régler ce problème. Je ne laisserai personne m’empêcher de te voir.

-         Kisuke va voir ton père !

 

L’orangé s’était reculé et tourna le dos à Byakuya. Sa main droite pianotait sur le rebord du plan de travail. Il soupira et sortit son téléphone portable.

-         Que fais-tu ? s’étonna Byakuya.

 

Ichigo fit geste d’apaisement de la main et lui jeta un coup d’œil rapide.

 

-         Kisuke ? C’est Ichigo.

-         Oh Ichigo, comment vas-tu ? Je suis inquiet tu sais…

-         Bien ! Byakuya m’a dit que tu allais voir papa ?

-         Je l’ai eu au téléphone tout à l’heure et il a difficilement accepté de me recevoir.

-         Quand ?

-         Dimanche matin !

-         Je viens avec Byakuya !

-         Ichigo… la conversation ne va pas être plaisante !

-         Je viens !

-         Hors de question ! Je sais bien que cela te concerne en premier lieu mais les choses que j’ai à lui dire son relativement désagréable, vois-tu ! J’ai peur que tu ne supportes pas cette tension. Tu as besoin de te reposer… Ce que tu as est relativement sérieux.

-         Comment veux-tu que je me calme en sachant que tu le vois dimanche !

-         Il va y avoir « toute » la famille Ichigo ! C’est une réunion du clan !

-         Quoi ?

-         Hé oui, mon petit Ichigo ! Mais ne t’inquiète pas pour tout cela. Je vais me charger de remettre certaines pendules à l’heure, d’autant que je vais en profiter pour régler certains de mes comptes avec eux !

-         T’es sur que pour toi ça ira ?

-         J’aurai Grimmjow avec moi…

-         Oh… supportera-t-il cette atmosphère ?

-         Il est plus solide que tu ne pourrais le penser, Ichigo !

-         Tu es sur que je ne dois pas venir ?

-         Certain ! Ce serait la pire chose que tu puisses faire. Va te promener et profite de la vie avec Byakuya. Je pense qu’il a plus besoin de toi que tu ne le penses. C’est la deuxième fois qu’il traverse cette épreuve… et la première, s’est plutôt mal terminé !

-         Je le sais… soupira Ichigo.

-         Repose-toi ! Ca, c’est un ordre !

-         Ok…

-         Bon, je dois te laisser… J’ai un chaton dont je dois m’occuper !

-         Un chaton ? Tu as des chats chez toi maintenant ?

 

Un petit rire amusé de Kisuke lui répondit ! Ichigo était profondément surprit par cette réaction.

 

-         Oh, tu sais parfois la vie est pleine de surprise !

-         Si tu le dis, marmonna l’orangé. Tu me tiens au courant dimanche… Je ne pourrai pas attendre éternellement en sachant ce qui va se produire.

-         Compte sur moi. Ciao’

-         ‘lut !

 

Ichigo coupa la communication et regarda son portable, vraiment surprit.

 

-         C’est quoi cette histoire de chat ?

 

L’orangé releva la tête, déconcerté  que Byakuya se soit mit à rire.

 

-         Pourquoi tu ris ?

-         Oh, rien… et Byakuya éclata de rire en voyant l’air de plus en plus abasourdi de son amant.

-         Mais dit-moi, au lieu de rire comme ça ! J’ai l’impression que quelque chose m’échappe là !

 

Byakuya vint vers son amant et l’embrassa tendrement.

 

-         C’est juste une histoire entre Kisuke et Grimmjow !

-         Oh ? Et Ichigo releva un sourcil éberlué. Puis rougit légèrement…

-         Pas possible !

-         Et si…

 

Le jeune homme sourit légèrement et entreprit de débarrasser les reliefs du repas, aidé par Byakuya.

 

°0°0°0°0°

 

Ichigo passa les jours suivants à expliquer ses différents dossiers à Byakuya qui allait le remplacer durant son absence. Il avait prévenu son associé qui, après quelques difficultés, avait cédé pour laisser la place au professeur d’université. Ichigo avait convoqué Hinata-chan à l’appartement avec Byakuya et mirent à plat toutes les difficultés qui restaient à dégrossir. Ichigo prit rapidement des rendez-vous avec différents fournisseurs pour présenter son remplaçant. Et surtout à son client avec qui il eut une très longue conversation. Ce dernier demanda un rendez-vous d’urgence avec les deux hommes et son assistante. L’après-midi même ils étaient assis en face les uns des autres. Le client fut séduit par l’apparence du noble, sa distinction naturelle, sa maîtrise du dossier. Le fait qu’il soit un noble n’était surement pas étranger au fait qu’il ait accepté ce remplacement soudain.

 

Byakuya ne pouvait s’empêcher d’observer son amant. Il était réellement à l’aise. Sa mémoire extraordinaire et sa façon de s’imposer lors des négociations le surprenait. Il savait qu’Ichigo avait un certain goût pour la compétition et qu’il détestait perdre, lui demandait toujours d’aller de l’avant. Mais quel sang froid ! Son client était le genre de type que  même Byakuya méprisait ! Pourtant, Ichigo négociait avec lui et le traitait de telle façon qu’il avait l’impression de voir un chat jouer avec une souris.

 

Ce qui l’étonnait le plus vu le caractère assez impatient et fonceur du jeune homme… c’était la patience et surtout la pédagogie dont il faisait preuve avec Hinata-chan, mais aussi cette facilité qu’il avait de se mettre à la hauteur de n’importe quelle personne pour que cette dernière ne perde jamais le fil de la conversation. Il eut un léger sourire, force était de constater qu’il éprouvait aussi de l’admiration pour lui !

 

Au même moment, Ichigo leva les yeux vers lui et, en voyant le sourire qui éclairait le visage du noble, le lui rendit sans retenue. Hinata-chan s’en aperçut, ainsi que le client qui ne comprit pas ce qui se passait mais il n’eut pas le temps de se creuser la tête car Ichigo le noyait à nouveau d’informations. Et puis, il s’en moquait… Le principal c’était que le chantier soit livré dans les délais !

 

°0°0°0°0°0°

 

Le dimanche matin, Ichigo était sur les nerfs. Qu’allait-il se passer ? Byakuya, voyant l’air soucieux de son amant, décida de le faire sortir et il improvisa une sortie à la mer pour la journée. Le temps ne s’y prêtait pas vraiment, mais il valait mieux éloigner Ichigo des lieux qui lui étaient trop familiers. Le faire changer d’air était le plus important !

 

°0°0°0°0°0°

 

Le cœur de Kisuke palpitait mais sur son visage on ne pouvait lire qu’un profond amusement. Il traversa le jardin traditionnel japonais qui menait à la maison noble des Kurosaki. Grimmjow avait effleuré sa main et le blond tourna la tête vers son amant. Il lui adressa un véritable sourire réconfortant. Il savait que Grimmjow était impressionné. Qui ne l’aurait pas été ? Cette putain de famille noble avec toute sa tradition et son manoir impressionnant. ..Lui-même n’en menait pas large dans le fond. La dernière fois qu’il était venu ici, c’était lors de son propre « procès » ! Car c’était bel et bien ce qui attendait le jeune homme.

 

Il prit la main de Grimmjow. Ce dernier la serra d’une manière réconfortante, ce qui amena un sourire sur le visage de Kisuke. Ils traversèrent les dernières marches et firent face à un domestique qui s’inclina devant Kisuke!

 

-         Bonjour, Urahara-sama !

-         Bonjour, Sasakibe-san… Mon frère est-il déjà arrivé ?

-         Oui… Kurosaki-sama est déjà présent !

-         Où dois-je me rendre…

-         Permettez-moi de vous conduire ! fit poliment le domestique.

 

Urahara rit doucement et dit, sur le ton de la confidence à Grimmjow, qui était assez éberlué par le ton cérémonieux de la conversation :

 

-         Ca, c’est un bon moyen pour que je ne « m’égare pas en cours de route ! »

-         Kisuke… c’est quoi…

 

Grimmjow n’eut pas le temps de finir sa phrase. Sasakibe s’était arrêté devant une immense porte à double battant en bois ouvragé. Il frappa discrètement à la porte avant de l’ouvrir en grand. Les deux hommes eurent le loisir de voir une très grand salle ou une vingtaine de personnes étaient assises en forme de U. Sasakibe leur indiqua de s’asseoir en face de l’assemblée.

 

Kisuke et Grimmjow avaient vraiment l’impression de se trouver devant un tribunal. Isshin se trouvait être assis au centre, leur faisant face. Son visage était grave mais il ne reflétait aucune animosité, ce qui n’était pas le cas du reste de la famille qui les regardaient avec un réel dégoût !

 

Grimmjow se dit qu’il avait l’impression d’être un papillon qu’on avait cloué à une planche. Il avait vraiment envie de prendre ses jambes à son cou. Il considérait Isshin comme un salaud de première depuis des années… et ce matin, il était prêt à lui en mettre plein la figure… Il se rendit compte que l’homme était certainement le plus « agréable » du lot ! C’était quoi cette famille ? Kisuke l’avait prévenu, mais là, ça dépassait de loin son entendement… Comment Ichigo avait il put vivre dans une telle ambiance ? Comment pouvait-il être « normal » ? Comment osait-il se dresser devant une telle famille ? En tout cas, cela risquait d’être très long…

 

Grimmjow se tourna vers Kisuke et vit que son amant avait perdu son sourire et regardait tout aussi froidement l’assemblée ! Il le vit s’incliner légèrement et lancer d’un ton froid :

 

- Ce n’est pas avec un réel bonheur que je suis parmi vous aujourd’hui ! Mais, comme, il est impossible d’avoir une relation « normale » dans cette famille… commençons le « procès » !

 

Chapitre 24


Kisuke observa son frère de l’autre côté de la pièce de ses yeux rétrécis. Isshin eut un froncement de sourcil en entendant le mot « procès ».

 

-          Tu ne trouves pas que tu exagères un peu là ?

 

-          Tu ne vas pas me dire qu’avec « tous » ces gens qui n’ont strictement rien à faire dans la vie de ton fils… Ici, installés en rang d’oignons, n’attendant qu’une seule chose… le mettre plus bas que terre… Tu aurais le culot de me dire, que ce n’est pas un procès en bonne et dut forme ?

 

-          Nous avons une réputation et un nom de famille à protéger ! s’écria l’un des oncles.

 

-          Oui… bien sur ! Bande de vautours… c’est grâce à vous aussi que j’ai abandonné le nom de Kurosaki au profit de celui de ma mère ! Quoique, dans un sens au moins, je ne suis plus mêlé à vos histoires et je ne m’en porte que mieux ! Vous m’avez destitué de tous mes droits et j’ai interdiction de venir ici, sauf pour le cas d’Ichigo.

 

-          Tu ne crois tout de même pas, Kisuke… fit la voix traînante de l’oncle Yamamoto, que nous allons traîner le nom de Kurosaki dans le déshonneur pour te faire plaisir ?

 

-          Quel honneur, justement ? Vous n’avez pas hésité il y a quelques années à fouiller dans mes affaires, à faire fuir l’homme avec qui je vivais et n’oublions pas le chantage et autres joyeusetés que vous m’avez fait subir ? Le but ici, Isshin… C’est de savoir… Est-ce que tu as l’intention de faire subir à Ichigo ce qu’ils m’ont fait subir ? La voix de Kisuke laissait percer son énervement.

 

Il y eut dans la salle de nombreuses protestations. Et beaucoup, regardait Urahara d’un œil mauvais. Grimmjow se sentait très mal à l’aise, car l’hostilité envers eux était évidente lorsqu’ils étaient arrivés mais là, c’était carrément de la haine ! Il fit glisser sa main vers Kisuke et toucha le bord de son haori. Ce dernier le sentit et cela lui donna de la force pour continuer à faire face à ces monstres sans cœur.

 

-          C’est un mensonge ! hurla l’oncle qui avait déjà parlé.

 

-          Je vous prie de vous taire ! fit la voix froide d’Isshin.

 

Ce dernier avait gardé son calme et observait son frère. C’était le seul à ne pas le regarder avec animosité.

 

-          Pour votre mémoire, continua Isshin, je vous rappelle… que Kisuke a tout à fait raison. Et je trouve qu’il encore gentil lorsqu’il parle des pratiques de notre père !

 

-          Tu es avec lui ? hurla l’oncle Tajima.

 

-          Non, je suis réaliste ! fit froidement Isshin.

 

-          Réaliste ? Fit Sayoma. Ton père a toujours agit pour le bien du clan. Notre famille n’avait jamais autant prospérer que lorsqu’il en avait pris la direction… Ne dénigre pas ton père ! Tu devrais avoir honte !

 

-          Bien sur, il a fait prospérer le clan et vous en avez bien profité, mais à quel prix ? fit Isshin, narquois. Vous n’avez eu qu’à récolter les fruits semés par Ryohei… Mais, les inconvénients… ce sont ma mère, mon frère, ma femme et moi-même qui les avons subit !

 

-          Ne va pas nous dire que tu n’as pas profité du fait d’être le chef de clan ? fit Tajima.

 

-          Profit ? Vous croyez que c’est une sinécure de diriger une famille comme la notre ? Bien sur, j’ai le confort et certains privilèges, mais quand tout le monde s’invite pour débattre de la vie sexuelle de mon fils… et surtout, lui infliger une « punition », je ne vois pas l’intérêt. De plus, Tajima… Tu ne fais pas grand chose pour le clan à ce que je sache, a part t’opposer systématiquement à toutes mes décisions ?

 

Ce dernier s’étouffa et le foudroya du regard.

 

-          Tu n’as pas la poigne pour être le chef de clan. Regarde ton éducation, ce qu’elle a donné ? Ton fils est homosexuel et il veut contaminer la famille. Déjà qu’il y a ton frère !

 

-          Donc, mon père aussi… si je suis ton raisonnement, a eut des problèmes avec l’éducation de ses fils ?

 

Tajima était devenu rouge écrevisse et serra les poings.

 

-          Ne joue pas avec les mots, Isshin, et ne profite pas de ta position !

 

-          Justement si, je vais jouir de ma position pour une fois ! Je n’ai généralement que les inconvénients à régler. Notamment, vos petits problèmes personnels et égoïstes… Tout en profitant des facilités donné par notre nom, tant aussi bien que pour l’argent, le pouvoir et privilèges. Alors, je me permettrai d’être égoïste aujourd’hui !

 

-          Si je comprends bien, mon neveu, fit Yamamoto, comme cette fois-ci il s’agit de ton fils… Tu vas passer sur les incartades de ton frère et tu laisseras ton fils entretenir cette relation avec ce Kuchiki ?

 

Isshin leva un sourcil et scruta froidement son oncle.

 

-          Il aurait pu tomber plus mal…

 

-          Il est hors de question que nous laissions notre nom de famille faire l’objet d’un scandale et porter la honte ! Il faut qu’il interrompe tout de suite cette relation…

 

-          Même si cela doit lui coûter la vie ? fit froidement Kisuke.

 

-          N’exagère pas la situation, fit Yamamoto. Ichigo pourra surmonter tout cela… et ce n’est qu’un homme… Il n’aura jamais de vie de famille convenable, ni d’enfants pour continuer la lignée directe de la famille Kurosaki. D’ailleurs, on ne peut pas compter sur toi non plus de ce côté là !

 

-          Cher oncle… je n’ai aucun compte à vous rendre et le fait que je ne donne pas d’enfants devrai plutôt vous réjouir, puisque c’est vous qui êtes à l’origine de la destitution de mon nom !

 

-          Je ne te permets pas, Kisuke !

 

-          Me permettre quoi ? De vous balancer une vérité en pleine figure. Cessez de jouer les hypocrites. Comme s’il n’y avait jamais eu d’homosexuels avant dans la famille.

 

-          Maintenant c’est différent ! Nous possédons le pouvoir ! fit Soyama.

 

-          Et par amour du pouvoir, vous avez décidé de briser tous ceux qui n’entrent pas dans le rang ?

 

Isshin avait légèrement pâlit en entendant les paroles de Kisuke. Il avait froncé les sourcils et se demandait pourquoi son frère parlait comme cela. S’il savait bien quelque chose à propos de Kisuke, c’était qu’il ne parlait jamais en l’air. Et toutes ces querelles commençaient sérieusement à l’exaspérer. Il n’avait pas envie de charger son frère, il avait déjà assez subit comme ça. Il savait qu’il n’était pas lui-même très reluisant dans l’affaire… Finalement, il demanda à Kisuke, interrompant par la même la conversation houleuse :

 

-          Puis-je savoir sur quel fait tu t’appuis en parlant d’Ichigo ? dit calmement Isshin.

 

-          Si ces messieurs veulent bien te passer ceci.

 

Kisuke sortit un dossier médical. Isshin reconnu tout de suite la pochette qui venait de son hôpital. Il tendit le dossier à son oncle Shiina. Ce dernier regardait le dossier d’un air circonspect mais le passa à son voisin qui fit la même chose. Le blond reprit…

 

-          Ce dossier a été remplit en toute impartialité par Kyoraku !

 

Isshin blêmit.

 

-          Tu as dit Kyoraku ?

-          Tu m’as bien compris.

 

Isshin prit le dossier d’une main impatiente des mains de Yamamoto qui le foudroya du regard, mais le médecin s’en foutait royalement. Il se mit à consulter les notes et les différentes radios qu’il sortit pour les voir en contre jour. Un petit quart d’heure passa dans le silence total. Seul le bruissement des feuilles qui se déplaçaient indiquait la fébrilité d’Isshin Kurosaki. Les mains de ce dernier se mirent à trembler… Il baissa la tête et le poids du monde semblait s’être écrasé sur ses épaules. Tajima dit :

 

-          Ne nous fait pas croire qu’il a de graves soucis de santé. Sa voix était ironique.

 

Isshin d’une voix tremblante demanda sans répondre à son oncle :

 

-          Dans combien de temps est prévue l’opération ?

-          Avant 15 jours !

-          Combien de chance de survie lui à donner Kyoraku ?

-          Une sur deux !

-          S’il n’intervient pas ?

-          Quelques mois…

 

Un silence de mort venait de s’abattre sur la salle.

 

-          Ce que je suis venu te dire amicalement mon cher frère et je sais que toi tu m’écouteras… Pas comme ces autres imbéciles…

 

Murmure de protestations…

 

-          C’est qu’Ichigo à en ce moment besoin de calme et de sérénité. Un stress trop important pourrait faire échouer l’opération. De même qu’après cette fameuse opération, il ne pourra pas vivre des situations de stress trop intenses. Veux-tu raccourcir sa vie, comme ton père à raccourcit celle de Mazaki ?

 

Isshin redressa la tête et son regard noir et dur transperça le blond. Certains oncles s’étaient levés et commencèrent à injurier Kisuke et à l’invectiver. Certains portaient le poing en avant et la colère grondait dans les rangs. Seuls les deux frères se regardaient intensément ne faisant pas attention à toute l’agitation autour d’eux !

 

Isshin reprit la parole froidement, mais sans hausser le ton.

 

-          Maintenant, vous vous asseyez tous et vous vous taisez !

 

Tous se tournèrent vers Isshin et se rassirent finalement en maugréant. Le silence fut de retour très rapidement. Isshin était réellement imposant quand il était en colère. Personne n’osa l’interpeller. Le médecin repris son calme et son souffle. Il ferma les yeux quelques instants et finalement dit d’une forte et claire, qui ne souffrait pas de réponses de la part des autres ;

 

-          Très bien ! Nous n’interférerons pas dans sa relation avec son « ami ». De toute façon, comme je l’ai dit tout à l’heure, il aurait put tomber plus mal. Par contre, je leur refuse l’accès à la maison Kurosaki. Ichigo sera déshérité et tout reviendra à ses sœurs. Il gardera le nom de famille de Kurosaki pour lui permettre de jouir du nom et des privilèges auquel il a droit ! Il pourra utiliser l’hôpital autant qu’il en aura besoin et aucun membre de la famille n’aura le droit de lui adresser la parole ou d’aller lui rendre une quelconque visite. De plus, je lui demanderai une totale discrétion. Il comprendra que nos affaires se trouvant au plus haut sommet de l’état, nous ne pourrons pas cautionner publiquement une telle relation. Si ces conditions sont réunies, alors j’accepterai que Kuchiki Byakuya et Ichigo puissent continuer leur relation.

 

Personne ne pipa mot sur le coup… Puis Yamamoto dit :

 

-          Tu comptes nous faire passer cela parce que ton fils est sur le point de se faire opérer ?

 

-          Tout à fait !

 

-          Hors de question… fit Tajima. Attendez… qui ne se fait pas opérer un jour…

 

-          Mon fils va probablement mourir ! Alors, je voudrai qu’on lui fiche la paix !

 

-          Mais…

 

-          Tu oserais remettre en cause ma position, Tajima ?

 

Le regard dur d’Isshin sur Tajima fit battre son cœur un peu plus vite. Finalement, Isshin reprit la parole :

 

-          Maintenant, le premier qui conteste encore publiquement ma parole et ma position…Celui qui osera, ne devra plus compter sur moi pour régler certains de ces problèmes. Tajima, on peut justement discuter de tes problèmes de jeu devant la famille. Après tout… elle est réunit, dit Isshin, ironique.

 

Tous tournèrent le visage vers l’oncle qui était devenu blême.

 

-          Isshin… lança Kisuke. J’ai une autre question à te poser !

 

Ce dernier haussa un sourcil vers son frère et hocha la tête en attendant sa question. Soyama voulut élever la voix, mais Isshin le fit taire d’un regard !

 

-          Je t’écoute…

-          Voilà, Ichigo souhaite que Byakuya Kuchiki ne soit pas éloigner de lui pendant le temps qu’il est à l’hôpital… De plus, s’il devait arriver malheur à Ichigo, ce que je ne souhaite pas, mais bon il faut bien en parler… il souhaite être là à côté de lui jusqu’à sa dernière demeure ! Donc, accordes-tu ce souhait à ton fils ?

 

Isshin réfléchit quelques instants et il vit les regards désapprobateurs de sa famille posés sur lui ! Au bout de quelques minutes, il hocha la tête et ajouta :

 

-          Puisque ce sont en quelque sorte les dernières volontés de mon fils, je lui accorde. Kuchiki-sama pourra rester près de mon fils autant qu’il le voudra et si par malheur un décès devait survenir, il sera assit à mes côtés lors de la cérémonie.

 

Explosion de colère dans la salle… Isshin ferma les yeux quelques secondes et reprit son souffle et finit par dire…

 

-          Vous me fatiguez ! Ceci est ma décision et vous ne pouvez la remettre en cause. De toute façon, je pense que la plupart d’entre vous ne seront pas à son enterrement, non ? Alors bouclez là et asseyez-vous ! La voix d’Isshin était irritée !

 

-          Isshin, fit Yamamoto, peux-tu surveiller ton langage! Nous ne sommes pas des manants ! De plus, tu dois tenir compte de notre avis… Il en a toujours été ainsi.

 

-          Et bien, je vais jouer au despote pour une fois. C’est assez amusant comment tu peux parler à l’heure actuelle, alors que lorsque ton frère était à ma place tu avais plutôt tendance à te taire et à obtempérer à ses moindre demandes ! C’est fou, comme tu as pu changer à ce niveau là ! Je te signale également, cher oncle, que normalement les décisions que je prends avec vous ne sont uniquement que d’ordre financier ou politique. La relation que j’entretiens avec Ichigo n’avait pas à venir sur le tapis comme cela s’est produit aujourd’hui !

 

-          Pour moi, la discussion est close, fit Kisuke.

 

-          Pour moi également. Maintenant, messieurs, si vous voulez bien sortir. J’aimerai m’entretenir en privé avec mon frère !

 

-          Tu nous chasses ? fit Tajima.

 

Isshin se redressa de toute sa taille et baissa son regard menaçant sur son oncle. Ce dernier maugréa et sortit la tête basse. Au passage, il se fit interpellé par Yamamoto sur « ses problèmes de jeu ».

 

°0°0°0°

 

Tous les membres de la famille était parti. Il ne restait que Grimmjow et Kisuke. Ce dernier s’avança vers son frère qui montrait des signes de fatigue et de désespoir. Il enroula un bras autour de ses épaules.

 

-          Tu sais, Ichigo garde le moral.

-          Si je le perdais, Mazaki me le pardonnerai pas. Déjà que j’ai failli à ma parole sur son éducation !

-          Isshin, tu n’as faillit en rien, le rassura Kisuke. Ichigo est heureux avec Byakuya. Je comprends ce que tu dois ressentir, mais tu sais, il tient à toi et surtout à ton avis même s’il ne le reconnaît pas. Tu agis tellement en chef de clan que tu en oublies que ton fils, c’est l’expression de l’amour entre Mazaki et toi ! Il suffit de lui parler normalement. Il t’aime tu sais !

 

Isshin regarda son frère et lui dit :

 

-          Tout ce dont il a besoin, je le lui fournirai. Même si je le déshérite, je lui fournirai une pension et une maison. Je veux que ces jours soit paisible et c’est pour cela que j’ai dit à ces imbéciles de ne pas l’approcher ! Qu’est ce que je peux faire de plus ?

 

Les épaules du médecin s’affaissaient…

 

-          Soit prêt de lui et soutient-le ! C’est maintenant que c’est le plus important, Isshin !

 

Ce dernier hocha la tête et se retourna pour se diriger vers le buffet et prit appui dessus.

 

-          Veille sur lui aussi Kisuke… Il s’en remet beaucoup à toi !

-          Je le ferai… Comme je l’ai toujours fait.

 

Isshin ferma les paupières. Il se sentait soudainement très vieux. Il aurait tellement voulu serrer Ichigo dans ses bras à cet instant et avoir le soutient de Mazaki.

 

Chapitre 25

Byakuya avait emmené Ichigo sur le bord de mer. Il faisait un peu frais et venteux. Les vagues se déployaient sous formes de gros rouleaux. Il n’y avait presque personne sur les digues. Ichigo s’était assis sur un des parapets et observait le paysage qu’offrait une mer démontée. Ce déchaînement des éléments l’apaisait ou plutôt s’harmonisait avec ses propres sentiments tout de suite… Il sentit deux mains se poser sur ses cuisses. Il baissa son regard et croisa les yeux de Byakuya. Il y lu malgré le calme apparent qu’il affichait de la tristesse. Même s’il essayait de la cacher, il ne parvenait pas malgré ses années d’entraînements à paraître serein.

 

Ichigo se pencha vers lui et Byakuya se glissa entre ses jambes pour enlacer sa taille. Les doigts de l’oranger parcourait les cheveux maintenant emmêlé du brun. Il posa ses coudes sur ses épaules et posa son front sur celui de son amant. Il lui chuchota

 

-        Je t’aime Bya… tellement !

 

Une des mains du noble remonta et se posa délicatement sur la joue de l’oranger. Ses lèvres cherchèrent celle d’Ichigo. Ce ne fut qu’un simple effleurement au départ, leurs yeux ne pouvant se détacher l’un de l’autre. Puis, lentement, inexorablement ils inclinèrent leurs têtes et Byakuya chercha la chaleur plus immédiate des lèvres de l’autre. Les caresses devinrent plus lente et plus enveloppantes, reprenant leurs souffles entre chaque baisers.

 

Les mains d’Ichigo avaient plongé profondément des la masse noire des cheveux de son amant. Les doigts lui prodiguant un léger massage, ce qui arrachait un soupir au brun. Se dernier laissait courir ses mains sur le corps mince et musclé devant lui. Recherchant à le rapprocher au plus près de son corps. Ils étaient amoureux et c’étaient tout ce qui comptait pour l’heure.

 

Le vent souffla un peu plus. Les cheveux de Byakuya volaient autour de son visage.

 

-        Ichi… souffla le noble. Il faut que je te le dise… supplia Byakuya. Si tu disparaissais, ma vie n’aurait plus aucun sens sans toi. C’est mon pire cauchemar. Si tu savais comme j’ai peur de te perdre… Je t’ai perdu une fois, mais l’espoir de te revoir me faisait vivre… mais là ! Je n’ai aucun espoir. Sa voix se brisa.

-        Bya… chuchota Ichigo.

 

Il savait que les paroles étaient inutiles. Il l’enlaça contre lui. Il glissa du parapet et se blottit contre l’autre homme. Il respira son odeur, sentit sa chaleur, ferma les yeux pour mieux en éprouver la présence.

 

Ils restèrent un petit moment sans parler, simplement enlacés. Un petit moment suspendu dans le temps, le genre de circonstance qui vous restent gravé dans la mémoire. Où vous vous souvenez des odeurs, des sons, des images comme ceux d’un film tourné en super8. Ichigo sentait que ce moment précis, tout comme il le pensait pour Byakuya restera comme une empreinte dans leurs mémoires à tous les deux. Aucun des deux ne voulaient briser l’instant. Essayant de prolonger au maximum leur complicité.

 

Finalement, Ichigo se défit de l’étreinte et sourit à Byakuya. Il enlaça ses doigts aux siens et lui murmura…

 

-        Désolé de casser l’ambiance, mais… j’ai faim !

 

Le noble éclata de rire et avoua que lui aussi aurai bien besoin de se restaurer. Ils traversèrent rapidement l’espace qui les séparaient du véhicule et Byakuya emmena Ichigo dans un restaurant traditionnel. Ils se retrouvèrent dans une petite salle fait de bois. Une table basse et des coussins l’ornaient tout autour. L’ensemble était intime et leur permettrait de pouvoir être démonstratif sans être déranger. Une serveuse habillée d’un kimono fleurit vint prendre leurs commandes et fit glisser la porte pour qu’ils puissent profiter de la quiétude de l’endroit.

 

Ichigo se mit à raconter sa vie à New York et les amis qu’ils s’étaient fait. Les bons moments où il avait découvert le choc de la culture américaine et souvent la confusion ou les quiproquos engendrés par son ignorance. Byakuya lui demanda sans en avoir l’air, s’il avait traversé aussi des périodes plus difficile. Ichigo eut un regard qui partit un peu dans le lointain. Mais le brun voulait tout savoir de ce qui avait fait le passé de l’oranger. Voyant son air peu assuré, il l’encouragea gentiment.

 

Ce dernier lui demanda d’abord de lui raconter sa vie avec Hisana. Byakuya ne fut pas enchanté mais accéda à la demande d’Ichigo. Il lui raconta sa rencontre avec se petit bout de femme doux et joyeuse à la fois. Le fait, qu’elle se soit désespérée de ne pouvoir avoir d’enfants, sa peur du clan Kuchiki même si Byakuya veillait sur elle et empêchait quiconque de sa famille de lui dire ou faire quoique se soit.

 

Ichigo hocha la tête. Il comprenait fort bien cela et son regard partit dans le lointain en pensant à son père, Kisuke et ses oncles. Il fit une grimace. Et le noble lui demanda pourquoi.

 

-        Imagine qu’en ce moment même, ils discutent de moi dans ma propre famille. Byakuya… Quoiqu’il arrive, même si je dois faire comme Kisuke, c’est à dire changer de nom, je le ferai. Enfin, ma mère aussi est noble. Je sens que ça va être compliqué pour moi… Et là-dessus, il rit doucement.

-        Je suis sur que Kisuke trouvera une voie ! Il a été là pour moi pendant toute ton absence.

-        Je ne comprends pas pourquoi il t’a soutenu.

-        En fait, au départ il m’a envoyé son poing à la figure. Hum… en voyant l’air surpris d’Ichigo. J’ai eu droit à un bon chapelet de vérités toutes pas très bonnes à entendre. Il s’est beaucoup de soucis pour toi. Et puis, c’est devenu une habitude que de lui téléphoner, ou de passer à son café. Certes, il me méprisait… mais c’était un bon moyen pour garder le contact. Pendant un temps, je ne suis plus venu et c’est lui qui m’a contacté. Hisana était tombé brutalement malade. Il m’a soutenu et il m’a fait rencontré d’excellents médecins. Ensuite, j’allais chez lui tous les matins avant de partir travaillé et Grimmjow et lui me remontaient le moral pour que je puisse avancer. Je crois que tout aurai pu arriver à ce moment là. Toi, dont je n’avais aucune nouvelle et pratiquement pas d’espoir de te revoir et Hisana qui se mourrait… Je me suis accroché à ce que je pouvais. Il m’est arrivé de craquer, surtout quand Hisana à quitter la maison pour se retrouver définitivement à l’hôpital. Je ne pouvais plus me consacrer à mon travail. Elle a eu une certaine « chance » comme dirai certains de partir vite. Pour moi, ces moments où elle semblait vouloir me donner de la force et me rassurer on été le comble de ma douleur.

 

Ichigo plaça une main sur la sienne et la serra doucement.

 

-        Byakuya… Personne ne veut être un fardeau pour la personne qu’elle aime. On dit toujours pour le meilleur et pour le pire. Mais, nous souhaitons tous ne vivre que les instants heureux. Et lorsqu’une maladie ou tout autre malheur nous frappe, nous voulons préserver ce que nous aimons, tout comme ceux que nous aimons essaye de nous aider et soutenir. Il est normal de passer de moment de faiblesses à ceux de la force.

-        Pourquoi parais-tu si serein…

-        Parce-ce que tu es ma force Byakuya. Je t’ai à côté de moi… et c’est tout ce dont j’ai besoin…

-        Dis-moi ce que tu as traversé à New York et pas les épisodes drôles…

 

Ichigo se crispa et son regard sembla partir dans le lointain.

 

-        Pourquoi m’as-tu dit que moi j’avais eu la chance d’avoir un soutient lorsque tu es revenu ?

-        Bya… Lorsque je suis partit, j’étais perdu. Mon monde c’est écroulé. Lorsque je suis arrivée là-bas, j’étais désœuvré. Au début, je m’abrutissais de travail, au point d’en devenir insomniaque. Mais après, pour tenir le rythme de ma vie… il m’a fallu un « carburant ». J’ai commencé à sortir et à… boire. Beaucoup ! J’ai pris des somnifères pour dormir, des excitants pour tenir la journée… ma vie est devenu rapidement une sorte d’enfer où je ne pouvais plus sortir. Jusqu’au jour où je me suis réveillé dans une chambre d’hôpital…

 

Byakuya écoutait le récit, attentif et très pâle. Mais n’osant intervenir de peur qu’Ichigo se referme dans sa coquille. Un silence s’installa.

 

-        J’ai fait un malaise et un de mes « amis » de sortit m’a emmené directement dans un centre hospitalier. S’il ne l’avait pas fait… je ne serai pas là aujourd’hui. Je suis resté un mois en cure de désintoxication. Finalement, le médecin qui me suivait est venu me voir et m’a demandé si je voulais me conduire comme un homme debout, qui fait face à ses problèmes comme tout à chacun à… où pleurer sur mon sort éternellement et ne pas voir les autres occasions que la vie pouvaient m’offrir. On a longuement discuter et j’ai eu une aventure avec lui ! Pas longue… juste parce ce que lui-même sortait d’une situation critique et moi j’avais besoin juste d’une présence réconfortante. Nous nous sommes relevés ensemble. Et puis, j’ai rencontré Nell… Elle était pleine de vie, et son humour un peu décalé m’a fait beaucoup de bien. On est sortit ensemble pendant un petit moment et je me suis rendu compte que notre relation n’aboutirai pas… pas comme elle l’espérait. Tu étais toujours dans ma tête. Certes, j’ai fait abstraction de toi pendant le temps où je vivais aux Etats-Unis… mais lorsque je suis monté dans l’avion, j’étais terrorisé à l’idée de pouvoir te voir à nouveau. Je me demandais si tu étais toujours marié, si tu avais des enfants… si tu étais heureux. Quelque part, si tu avais été heureux, je l’aurai apprécié… mais, dans un autre sens je pense que j’aurai été meurtri dans mon cœur. C’est égoïste, je le sais…

-        Ichigo…

-        Ne dit rien Byakuya. Tout ça, c’est du passé… Une partie de ma vie que je ne renie pas. Je me suis construit avec. Tu comprendras juste que je suis heureux simplement de pouvoir vivre maintenant cette situation avec toi. Si j’étais resté seul à New York, jamais je n’aurai eu la force de combattre ou même pensé lutter !

 

 

Byakuya se leva et vint s’asseoir près de son amant. Il l’entoura de ses bras et lui murmura…

 

-        Je suis tellement désolé Ichigo… tellement, tellement…

-        Je suis tombé définitivement amoureux de toi la première fois où je t’ai vu. C’était au cour de mon premier cours la première année… Pendant des années à me dire que tu étais inaccessible. Lorsque tu m’as embrassé la première fois, ce soir là… c’était l’aboutissement de quelque chose que je croyais impossible. Ces moments passés dans tes bras, d’être simplement à tes côtés et te parler, mon amour, si tu savais le bonheur que cela a été pour moi… Ces seuls moments ont éclairé mes années d’exils. Je t’aime, je t’aime plus que ma propre existence. C’est comme une mort lente alors, je veux profiter de tous les instants, de tout ce que tu peux me donner, je les apprécie à leur juste valeur. Je sais que rien ne pourra les remplacer. Ils me sont précieux… Alors, n’ai pas de regrets, je n’en ai aucun car j’ai pu te voir, te toucher à nouveaux, te dire que je t’aimais et te faire l’amour.

 

Les yeux ambres d’Ichigo exprimaient une telle sincérité que Byakuya sentit son cœur se gonfler et son courage remonter. Il ne pouvait pas se permettre d’être faible. Lui n’avais jamais abandonné et s’était reconstruit seul, alors lui ne devait surtout pas maintenant lui donner un soucis supplémentaire.

 

Byakuya se pencha en avant et attrapa ses lèvres doucement. Ichigo soupira et se plaça contre lui et répondant à la sollicitation de sa langue. Les yeux de l’oranger était à peine ouvert mais les yeux anthracites avaient pu voir toute l’émotion dont ils étaient chargés. Une main de Byakuya se perdit dans les cheveux oranges de son amant. Il finit par murmurer contre ses lèvres quand ils durent rechercher de l’air…

 

-        Ne doute jamais que je t’aime Ichigo…

 

Ce dernier lui adressa un sourire.

 

Ils quittèrent le restaurant et déambulèrent dans le cœur de la ville animée. Malgré le temps maussade, beaucoup de personnes étaient sortis pour se changer les idées. Ils se firent un cinéma et rentrèrent à l’appartement. Il était tard et Ichigo commença à s’inquiéter de ne pas avoir de nouvelles de Kisuke.

 

Finalement, alors que Byakuya faisait la cuisine Ichigo reçu un appel sur son portable. Il le sortit précipitamment et fronça les sourcils lorsqu’il reconnu la voix de Kisuke.

 

-        Alors ? Demanda impatiemment Ichigo.

-        Et bien… mon cher garçon tu es deshérité, et tu n’as plus le droit de parler aux membres de la famille… de plus, tu n’as plus le droit non plus d’entrer dans le manoir Kurosaki.

-        Et ?

-        Et sinon, tu as le droit de vivre ta vie avec Byakuya comme tu l’entends à condition d’être discret. De va recevoir une pension de papa et tu as l’accès comme tu l’entends à l’hôpital et Baykuya pourra être à tes côtés… Et même s’il t’arrivait quelque chose, personne n’aura le droit de lui interdire de pouvoir te voir et d’assister à ton enterrement.

-        Merci pour les dernières paroles. Marmonna Ichigo.

-        C’est pas génial ?

-        Si, je suis tellement soulagé…

 

Ichigo voyant Byakuya devant lui interrogatif

 

-        Attends Kisuke… Papa a accepté que nous soyions ensemble et personne dans la famille n’aura le droit de t’interdire ou de faire quoique se soit contre toi !

 

Byakuya lui adressa un sourire rayonnant.

 

-        Il est content, je suppose fit la voix amusé de Kisuke.

-        Oui.. beaucoup.

 

Et Ichigo sentit soudain contre lui le corps de Byakuya. Il fronça les sourcils et se demanda ce que son amant fabriquait.

 

-        Tant mieux. Je t’avoue que j’ai du calmer Grimmjow après. Le pauvre était complètement retourné.

 

Pendant ce temps, Ichigo sentait des mains cajoleuse courir le long de son buste et entreprendre de défaire les boutons de sa chemise. Il voulut se retourner mais Byakuya le coinça contre la table. Il fronça davantage les sourcils en se demandant ce qu’il faisait.

 

-        Moi-même… fit Ichigo impassible, je suis terrorisé quand je dois voir Tajima ou Shiina. Mais le pire, je pense que ça du être Yamamoto.

 

Ichigo sursauta quand deux doigts firent de lents cercles autour de ses mamelons. Il se mordit la lèvre. Mais resta calme.

 

-        Oh, ils ont protesté… Mais j’avoue avoir été fier de mon frère. Il a calmé tout le monde et même Tajima a du s’expliquer sur ces dettes de jeux !

-        Il a des dettes de jeux ? Ichigo était surpris.

 

Mais il ne savait pas si c’était à cause de la main qui était descendu sur son membre qui commençait à se tendre ou par l’affirmation de son oncle. Il fut retourner lentement et il regarda incrédule le brun qui était à la hauteur de son bouton de pantalon. Il entendit discrètement la fermeture de son pantalon descendre et Byakuya sortir son membre gonflé d’excitation à présent.

 

-        Humm… Enfin.. tout est bien qui finit bien. A savoir que ton père voudra certainement te voir. Ne le repousse pas !

-        Bien sur ! Ichigo déglutit le plus discrètement possible.

 

Le brun avait commencer un mouvement de va et vient avec sa bouche et ses doigts jouaient avec sa boules de nerfs sur la prostate. Il en aurait crié..

 

-        Ichigo… demanda Kisuke, tu m’as l’air distrait !

-        Non… non !

 

Des sensations intenses commençait à parcourir son corps et il étouffa un gémissement.

 

-        Pourtant

-        Ecoute Kisuke… J’ai de l’huile sur le feu… alors, je te laisse ! La voix était précipité et tremblante.

 

Ichigo ferma correctement son portable et gémit violemment. Byakuya l’avait renversé sur la table et le roux sentait la respiration se saccader.

 

-        Pourquoi tu me fais ça ? Haleta le roux.

-        Tu ne te souviens pas de la fois où j’avais fait un certain plat avant ton match de basket ?

 

Byakuya était remonté sur le torse de son amant et continuait dans le même temps à caresser sa virilité dans des mouvements suggestifs. Les yeux d’Ichigo s’arrondirent de surprise…

 

-        Tu t’es vengé ?

-        Je te l’avais promis… rit-il doucement !

-        Byakuya…tu as vraiment…

 

Mais il ne pu finir sa phrase car ce dernier avait plaqué sa bouche sur la sienne et avait immiscé un doigt dans son orifice anal. Ichigo s’arqua contre son amant et gémit violemment. La bouche de Byakuya glissa lentement vers la nuque d’Ichigo qui roula la tête sur le côté pour mieux profiter de la caresse. Le roux en ayant profité pour saisir les larges épaules de son amant.

 

-        Donc… Tu disais ? demanda impitoyable Byakuya.

-        Fichu… Tu es insupportable… grinça Ichigo.

 

Un deuxième doigt venait d’être introduit et Ichigo gigotais dans les bras de Byakuya qui le mordillait dans le cou.

 

-        Insupportable ? sa voix était caressante… Et ?

 

Voyant que l’insupportable ralentissait le mouvement, Ichigo le regardait incrédule.

 

-        Et quoi ? Souffla Ichigo

-        Serais-ce le seul qualificatif dont tu vas m’abreuver ?

-        Non ! s’emporta Ichigo… tu es exaspérant !

-        Ah quand même

 

Et il reprit la torture avec trois doigts…

 

-        Encore… souffla le noble.

-        Tu es maladroit et hautain…

-        Et ?

-        Tu es ennuyeux avec toutes tes questions !

 

Ichigo le foudroyait du regard. Il était excité et le brun refusait de soulager sa tension.

 

-        Cela mérite une petite récompense.

 

Il plaça son propre membre gonflé à l’ouverture et pénétra son amant qui soupira d’aise.

 

-        Encore…

-        Tu m’énerves à me faire parler comme ça !

-        Je ne bougerai pas…

-        Bâtard infâme !

-        …

-        Byakuya… s’il te plaît !

-        Non… Alors ?

-        Je te jure que si tu ne bouges pas maintenant, je te fais la peau dans moins de 5 minutes grinça Ichigo.

-        Réponse incorrecte ! Vous vous appauvrissez Kurosaki ! Vous aviez plus de verve à l’université.

-        Tu peu être froid et distant

-        Humm…

 

Et Byakuya se mit à bouger, ce qui arracha un gémissement à la pauvre victime toujours allongée sur la table.

 

-        Bon sang Bya… Tu cherches quoi ?

 

Ichigo croisa les yeux sombres de son amant et lui murmura…

 

-        Tu peux me faire dire tout ce que tu voudras, cela ne m’empêchera pas de t’aimer. Car tu attentionné, aimant, fidèle, noble et sincère… Alors, s’il te plaît ne me fais pas dire ce qui me blesse la bouche et mon cœur.

 

Byakuya cligna plusieurs fois des yeux et refusa de laisser glisser ce qui lui picotait les yeux. Il se pencha sur son amant et l’embrassa et répondit à ses attentes. Ils se laissèrent emporter par leur passion et finirent beaucoup plus tard sous la douche. Le dîner fut encore une fois oublié…

 

Chapitre 26

Ichigo se leva et laissa Byakuya dormir. Il se dirigea vers la salle de bain. Il entreprit de se raser et de faire sa toilette. Il enfila des vêtements propres et mit sa montre. Il traversa la chambre d'un pas silencieux. Avant de sortir de la chambre, il lança un regard affectueux à l'homme endormi sur le lit. Il lui semblait tellement "mignon". Mais, il ne lui dirait pas. Il avait trop peur de se faire étrangler !

 

L'oranger se dirigea vers la cuisine et entreprit de préparer le petit déjeuner. Ichigo apprécia le silence paisible dans l'appartement. Il entendait vaguement au loin un léger bruit d'activité humaine… Démarrage d'une voiture, cris d'enfants partant pour l'école. Somme toute, des bruits familiers et apaisant. Il prépara un thé pour Byakuya et un café pour lui. Il prépara quelques toasts. Il sortit la confiture et son téléphone sonna.

 

Il le sortit de sa poche de chemise et vit qu'il s'agissait de son père. Son cœur palpita un peu, mais il décrocha rapidement. Il s'appuya contre le plan de travail de la cuisine.

 

-       Papa ? Fit Ichigo.

-       Ichigo… Je ne te dérange pas ?

-       Non… Il y a quelque chose qui ne va pas pour que tu m'appelles si tôt ?

-       Il est 8h30… il n'est pas tôt !

-       C'est vrai que sur ton horloge interne, il est déjà tard !

-       Pour en revenir à pourquoi je t'appelle… je veux te voir… toi et ton ami.

-       Pourquoi ? Demanda Ichigo.

 

Sa voix était sur la défensive. L'oranger se mordilla légèrement sa lèvre inférieure.

 

-       Je veux simplement parler avec toi… et faire connaissance avec ton petit ami. Je ne veux pas le rencontrer uniquement à l'hôpital pour ton opération. Je me sentirai plus à l'aise si au moins dans les moments difficiles ont puisse se parler en n'étant pas uniquement des étrangers. Je ne veux pas laisser le plaisir à certains membres de la famille s'immiscer dans n'importe quelles brèches.

-       Cela a été difficile avec certains d'entre eux !

-       Après le départ de Kisuke… j'ai eu quelques interventions de la famille. Mais, j'ai mis mon veto.

-       Pourquoi ? demanda doucement Ichigo.

 

Un petit silence s'installa, finalement Isshin reprit la parole.

 

-       Je suis allé sur la tombe de Masaki lorsque nous nous sommes disputés. Je me suis souvenu de tout l'amour qu'elle avait pour ses enfants… Le fait, qu'elle me disait toujours que peu importe de quoi l'avenir était fait, elle vous aimerait quoiqu'il puisse arriver. Elle vous aimait tellement toi et tes sœurs… Je me suis senti si misérable. Et puis, je veux pouvoir la voir le moment venu en ayant tenue la promesse que je lui ai faite ! De vous protéger, de vous aimer et de vous apporter mon soutient en toute circonstance. Je me suis rendu-compte que je ne valais pas plus que mon propre père ! Je suis désolé Ichigo…

-       Papa… tu n'as pas besoin de t'excuser… pour moi le plus important c'est de savoir que tu es là !

-       Tu peux passer cet après-midi à l'hôpital dans mon bureau après être passé voir Kyouraku ? Je suppose que Kuchiki-san sera avec toi ?

-       Oui… Nous sommes toujours ensemble.

-       Très bien ! Alors, je t'attends tout à l'heure. Je me suis arrangé pour être disponible après ton examen. Où si je suis occupé, j'essaierai de me dépêcher pour vous rencontrer. Ca te convient ?

-       Oui… Merci papa !

-       Je t'en prie… Et c'est moi qui te remercie pour ne pas m'en vouloir d'avoir été si entêté.

-       Je ne suis pas parfait non plus… personne ne l'ai d'ailleurs. A tout à l'heure papa.

-       A tout à l'heure mon fils !

 

Ichigo sentit brutalement la présence de Byakuya à côté de lui. Il tourna la tête surpris. Il vit la lueur soucieuse dans le fond des yeux anthracites. L’oranger lui sourit simplement. Il posa sa tempe sur le côté du visage du brun. Ce dernier passa une main dans les cheveux indisciplinés de son amant. Ils fermèrent les yeux quelques instants. Finalement, Ichigo lui murmura…

 

-       Papa veut nous voir tous les deux quand on sortira de chez Kyouraku. Il veut que je te présente proprement.

-       Oh…

-       Il ne veut pas que vous soyez étranger lorsque vous vous retrouverez à l’hôpital à attendre… Cela te dérange si nous y allons ?

-       Non. Je serai ravis mon amour !

 

Ichigo surpris leva les yeux vers Byakuya.

 

-       Je préfère cela à être brouillé. Après on t’aime tous les deux… d’une manière différente et pourtant, on ne pourrait pas vivre sans toi !

-       Byakuya… Pourquoi tes paroles me touchent toujours autant ?

-       Je t’aime… répondit simplement le brun.

-       Je t’aime aussi.

 

Ichigo se glissa dans les bras de son amant. Une grande tendresse circulait entre eux. Ils échangèrent un baiser chaste et finalement, Byakuya demanda le passage de sa langue devant la barrière des lèvres si sensuelles de l’oranger. Ichigo ferma les yeux et ouvrit le passage sans résistance. Pourquoi devait-il toujours fondre ? Il se sentait si juste dans les bras puissants de Byakuya. Il ne regretterai jamais sa décision…

 

°0°0°

 

Ichigo entra dans le hall de l’hôpital avec Byakuya sur les talons. Ils se dirigèrent vers le secrétariat du service cardiologie. Cette dernière leur demanda de patienter. L’oranger enlaça les doigts de son amant. Il n’était pas très à l’aise… Il ressentit la pression légère des doigts de son amant. Il tourna la tête et lui sourit avec tendresse. Il y avait quelques personnes présentent qui les regardaient soit mal à l’aise, curieusement, ou avec dégoût. Mais aucun des deux ne prêta attention à leurs regards… Seul la présence de l’autre comptait. Il n’avait pas le temps de s’appesantir sur les commérages.

 

Finalement, Ichigo entra dans le bureau de Kyouraku, la main toujours enlacée dans celle de Byakuya. Shunsui leva un sourcil mais ne dit rien. Il voyait la nervosité sur les visages deux hommes. Et ils étaient tellement mignons à vrai dire ! Il soupira… Il demanda à Kurosaki d’enlever ses vêtements pour le laisser torse nu !

 

Ichigo se dévêtit et s’assit sur la table de consultation de Kyouraku. Ce dernier commença à prendre sa tension. Puis entreprit de l’ausculter d’une manière générale. Enfin, il lui demanda de passer dans la salle à côté où un certains nombres d’appareils attendait sagement d’être utilisé. L’oranger grimaça.

 

-       Allez Kurosaki-kun ! Ils ne vont pas vous manger !

-       C’est ce qu’on dit on condamné !

-       Un peu d’optimisme… sinon, votre petit ami va se liquéfier sur sa chaise.

 

Ichigo se tourna et vit le visage pâle de son amant. Enfin, plus pâle qu’à l’ordinaire. Le roux lui adressa un sourire rassurant. Et ne laissa plus montrer ses émotions.

 

La porte refermée, Kyouraku dit à Ichigo.

 

-       Vous l’aimez beaucoup, n’est ce pas ?

-       Oui ! Fit Ichigo catégorique.

-       Il vous le rend bien… Peu de personnes connaissent ce genre d’amour. Vous êtes chanceux !

 

Le roux le regarda surpris, puis finalement il lui adressa un sourire chaleureux.

 

-       Je le sais…

 

Kyouraku entrepris de faire les examens sur le jeune homme. Le silence s’installa…

 

°0°0°0°

 

Ichigo était sortit du bureau de Kyouraku et se dirigea directement vers le bureau de son père. Byakuya se tenait calmement à ces côtés ! L’oranger plongea ses yeux ambres dans les yeux anthracites de son amant. Il lui adressa un sourire réconfortant et frappa à la porte. Aucune réponse. Ichigo entra dans la pièce, elle était déserte. Il tira son amant par la main et ils entrèrent dans la pièce d’Isshin. Ichigo retira sa veste et la posa sur un des sièges faisant face au bureau de son père. Il observa la pièce où il y a peu lui et son père s’étaient heurtés. Il soupira.

 

Byakuya ne se sentait pas très à l’aise mais, ne préférait ne rien dire. La pièce n’avait pas changer au cours des 7 dernières années. Il se demandait quel accueil le père d’Ichigo allait lui réserver ? Il n’était pas aussi décontracté qu’Ichigo. Son amant vint vers lui et lui prit la main et la serra doucement. Il se sentait toujours submergé de tendresse quand Ichigo le regardait de cette façon. Ils n’eurent aucun autres gestes. Tout l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre passait dans leurs visages.

 

C’est comme cela qu’Isshin les trouva. Se faisant face l’un à l’autre, se tenant une main comme s’ils se transmettaient leur force pour soutenir l’autre et les yeux plongés dans ceux de l’autre et un sentiment d’amour profond entre eux. Isshin observa quelques secondes son fils qui lui paraissait heureux et détendus. Son regard coulissa sur son partenaire qui lui semblait un peu plus tendu.

 

Ichigo tourna la tête et croisa les yeux marrons de son père. Il lui adressa un sourire de reconnaissance. Isshin lui retourna son sourire et ferma la porte derrière lui.

 

-       Ichigo murmura Isshin.

 

Il traversa rapidement la pièce et vint prendre son fils dans ses bras. Il lui caressa ses cheveux indisciplinés.

 

-       Je suis content que tu sois venu. Enfin, que vous soyez venu.

 

Il se tourna vers Byakuya et lui adressa un regard pénétrant mais non hostile. Il lui tendit la main sans hésiter.

 

-       Nous nous sommes déjà rencontré, il y a quelques années en arrière Kuchiki-sama. Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez l’amant de mon fils. Enfin… il faudra bien que je m’y habitue. Quoi qu’il en soit…

 

Isshin se tourna vers son fils et regarda les deux hommes et s’inclina.

 

-       Acceptez mes sincères excuses…

 

Ichigo fut choqué.

 

-       Papa ! Tu n’as pas besoin d’aller jusque là !

-       Si ! Tu vois Ichigo je suis le chef de clan de notre famille et cette dernière est allée trop loin et surtout moi… Je ne peux pas me pardonner et je suis sure que ta mère là où elle est va certainement me faire payer pour les soucis que je te cause !

 

En disant cela, il se grattait la tête.

 

-       Vous avez l’air de l’avoir beaucoup aimé… remarqua doucement Byakuya.

-       Beaucoup ! Passionnément… serait exact. Un peu comme vous deux en fait… Pour le peu que j’ai pu en apercevoir.

 

Ichigo rougit légèrement et Byakuya parut un peu déconcerté.

 

-       Je vous ai observé de la porte pendant environ 5 minutes. Vous étiez tellement mignons que je n’ai pas pu m’empêcher de vous observer ! Fit légèrement moqueur Isshin.

-       Papa… ça s’appelle du voyeurisme ! Maugréa Ichigo.

-       Je ne serai pas un bon père si je ne te taquinais pas ! Tiens, vous voulez du café ou du thé ?

-       Café !

-       Non du thé pour toi…

-       Du thé aussi approuva Byakuya.

 

Isshin décrocha son téléphone et appela sa secrétaire…

 

-       Apporter trois thé et si vous avez un truc à grignoter au passage…

-       Très bien… mais il n’y a rien à grignoter lui rappela sa secrétaire. Vous avez fait les placards ce matin !

-       Et vous n’êtes pas aller au combini ?

-       Comme si j’avais le temps… marmonna sa secrétaire.

 

Isshin éclata de rire et raccrocha.

 

Finalement, Isshin entrepris de poser des questions un peu sur tout et fit participer Byakuya à la conversation. Le médecin demanda brutalement au brun

 

-       Vous êtes le chef de clan de la famille Kuchiki n’est ce pas ?

-       Oui ! Confirma le noble.

-       Et comment ont’ils pris votre liaison avec mon fils ?

-       Très mal…

-       Je suppose ! Vous allez régler cela comment ?

-       C’est réglé ! J’ai imposé mon choix ! Et j’ai prévu ma succession.

-       Oui… je me trouve dans la même position !

 

Isshin regarda son fils désolé.

 

-       J’attendais d’avoir aussi des petits enfants… Enfin… il y a tes sœurs.

-       Tout à fait ! Et n’espère pas me faire changer d’avis avec tes yeux de cockers !

-       Pourtant ça marchait bien avant… maugréa Isshin.

-       Les temps changent !

-       Je vois…

 

Ils discutèrent encore pendant une petite demi-heure et finalement, Ichigo et Byakuya prirent congés.

 

-       Merci de prendre soin de mon fils. S’il y a quoi que se soit… prévenez-moi !

 

Isshin avait posé sa main sur l’avant bras de Byakuya et ses yeux étaient suppliants ainsi que soucieux. Le noble hocha la tête et lui assura qu’il fera son possible pour que tout se passe bien entre eux ! Finalement, ils sortirent de l’établissement hospitalier et Ichigo respira un grand coup.

 

-       Tu étais soucieux Ichigo ? Demanda le brun.

-       Un peu… Tu sais la dernière fois, il a failli me mettre ko !

-       Je suis surpris qu’il nous ai demandé de venir…

-       Tu sais, il aimait profondément ma mère. Il ne l’a jamais remplacé.

-       Comment a t’il survécu ?

-       Ces enfants… et puis, il y a le clan… Il n’aurai jamais supporté que se soit mon oncle Tajima qui le reprenne. Un faux jeton de première celui-là. On va se promener Bya ?

-       Moi, je t’emmènes à la maison. Tu vas te reposer… Tu es devenu blanc comme un linge. Allez ! Direction ton lit et aucun amusement à l’horizon, si c’est que tu attendais !

-       Moi ? Souffla Ichigo interloqué.

-       Tu crois que je n’ai pas vu ton petit sourire et la lueur dans tes yeux ?

-       Tu sais me déchiffrer autant que cela ?

 

Ils étaient montés tous les deux dans la voiture et Byakuya lui adressa un sourire moqueur avant de tourner le contact.

 

-       Ichigo… Tu es un livre ouvert pour moi…

-       Ah oui ?

-       Tout comme je le suis pour toi !

-       Oui… mais tu as un peu plus de chance de ton côté… car je suis assez prévisible ! Lâcha le roux moqueur.

 

Byakuya rit doucement et démarra la voiture et ils rentrèrent dans le loft. Ichigo partit s’allonger et s’endormit à peine 5 minutes plus tard. Le brun soupira et était content d’être rentré. Il était heureux surtout que l’entretien se soit bien passé. Isshin ayant vraiment fait beaucoup d’effort pour surmonter la situation. Tout n’était pas encore réglé.. Mais au moins, les événements s’apaisaient, ce qui était vital pour Ichigo.

 

Byakuya partit dans le bar et se servit une rasade de whisky. Le thé pour l’inquiétude qu’il avait ressentit, ne l’aiderai pas beaucoup. Il se plongea alors dans les dossiers d’Ichigo et passa quelques coups de fil. Le lendemain, il s’absenterai un peu et laisserai le roux se reposer. Le noble n’espérait qu’une chose… C’est que tout finisse pour le mieux ! Il était sur d’une chose, c’est qu’il n’aurai pas le courage d’Isshin…

 

Chapitre 27

Ichigo passa les deux autres semaines entre séances d'examens diverses, aide à Byakuya pour les dossiers sur son chantier, et repos forcés… quoique sur la fin, il était épuisé de courir dans tous les sens. Deux jours avant de partir à l'hopital, le noble avait préparé une petite surprise pour Ichigo.

 

Byakuya l'avait envoyé à son bureau pour régler soit disant une affaire urgente et en fait, sa assistante et le personnel de la société lui avait organisé une petite fête. Il reçu beaucoup de témoignages d'amitiés ce qui le toucha beaucoup. Il revint au loft après avoir régler quand même quelques petits soucis mineurs mais, qui prenait un peu de temps.

 

Il était un peu fatigué lorsqu'il passa la clef dans la serrure de la porte. Mais, à peine avait-il franchit le pas que des confettis et des cris de joies virent l'accueillir. Il resta muet sur le pas de la porte. Byakuya le regardait avec un grand sourire et Ichigo vit ses sœurs qui lui sautaient au cou, mais aussi son père, Kisuke, Grimmjow, Uryuu, Chad, Inoue, Rukia, Kiego, Tessaï, Mizuhiro, Renji , son assistante qui l'avait quitté plus tôt et Ulquiorra. Que faisait son associé ici ?

 

-       Bienvenu Ichigo ! Dit tranquillement Byakuya. J'ai organisé une petite fête avec tes amis.

-       Mais…

-       Allez viens Ichigo ! S'écria Yuzu. On a préparé un buffet, de la musique et tout ce qu'il faut pour passer un bon moment. Et arrête de froncer les sourcils. Sourit pour une fois !

 

Ichigo regardait étonné ces amis et sa famille. Finalement, il se laissa faire et bientôt une ambiance chaleureuse et confortable s'installa. Isshin discutait avec son frère et Grimmjow avec animation. Ulquiorra avait choppé Ichigo au passage.

 

-       Dit… quand tu reviendras, ça te dirai que j'embauche ton amant pour travailler avec toi au Japon ?

-       Attend l'opération et Bya, je sais pas… dit Ichigo surpris.

-       Ecoute, j'ai eu quelques autres propositions pour que tu travailles ici au Japon. Tu t'occuperais d'une succursale ici avec lui. Je lui ai déjà parlé tout à l'heure et il me semblait intéressé. 

-       Tu ne sais même pas si l'opération va réussir !

-       Je dirai que vu ton caractère entêté… tu as toutes les chances de survivre. Et puis, tu as intérêt, sinon je te fais la peau après !

-       Ulquiorra… je t'ai déjà dit que tu étais bizarre ?

-       Oui.. des douzaines de fois, je pense. Le visage du jeune homme était aussi expressif qu'une pierre tombale.

 

"C'est motivant, rien qu'à le regarder" pensa Ichigo. La musique battait son plein et Ichigo fut solicité pour danser avec ses sœurs, Inoue, Rukia et il prit Hinata-chan par la taille et dansa avec elle un slow langoureux. Cette dernière était devenue légèrement rouge. Ichigo se prit une grande claque dans le dos de Grimmjow qui eut pour effet de le faire tousser quelques instants. Kisuke attrapa son amant par l'oreille et lui rappela qu'il n'était pas là pour achever Ichigo mais pour le soutenir moralement. Grimmjow fit une grimace. Tous rires de la situation. Isshin attrapa son fils par l'épaule et lui demanda.

 

-       Ca va ?

-       Oui.. on peut faire aller. Je cru qu'il m'avait déboîté l'épaule. J'vais lui parler du pays prochainement…

-       Ichigo…

 

L'interpellé leva la tête et crois les yeux marrons d'Isshin.

 

-       Je veux que tu saches que ton ami fait parti de la famille Kurosaki. Quoiqu'il arrive… On sera toujours là pour lui, pour toi… Je pense que je n'aurai jamais pensé mieux pour toi comme compagnon dans la vie. C'est vrai que j'aurai aimé avoir une belle-fille… mais pour moi ce qui compte c'est que tu sois heureux et je vois que tu l'es plus que jamais dans ta vie. Il t'aime passionnément… C'est tout ce qui compte. J'espère que tu vivras encore longtemps avec lui.

-       J'y compte bien papa ! Ichigo lui adressa un grand sourire et pris son père par les épaules pour une fois et le serra contre lui.

 

Isshin ferma les yeux et serra son fils contre lui tendrement. Il croisa furtivement le regard de Kisuke qui levait son verre vers lui avec un large sourire. Un slow joua et un léger "hum" les fit se retourner. Ichigo croisa les yeux anthracites qui le regardaient avec beaucoup de tendresse.

 

-       Excusez-moi Kurosaki sama, est-ce que je peux vous l'emprunter pour une danse. Toute la gente féminine en a profité, j'aimerai pouvoir en profiter également…

-       Mais bien sur ! Et au fait… appelez-moi Isshin ! Fit-il avec un clin d'œil pour se diriger vers une de ses filles pour l'enlever pour un slow.

-       Que lui arrive t'il demanda Byakuya.

-       Rien…

 

Et Ichigo glissa un bras autour des épaules larges de son amant, qui concentra son attention vers lui. Byakuya lui enlaça la taille et le rapprocha de lui. Leurs doigts de leur autre main s'étaient entortillées et reposa le long de leurs corps. Leurs fronts et leurs nez se touchaient. Ils se déplaçaient lentement. Ils faisaient abstraction de ce qui les entouraient. Ils appréciaient juste l'instant. Heureux de pouvoir s'afficher ensemble sans trembler d'une quelconque épée de Damoclès.

 

Lorsqu'ils séparèrent, les invités commencèrent à se retirer. Les sœurs d'Ichigo débarrassèrent rapidement l'appartement avant de partir. Quand tous furent partit l'oranger enlaça son amant et l'embrassa chastement et lui murmura contre son oreille !

 

-       Merci ! Je ne m'y attendais pas !

-       Cela s'appelle une surprise Ichigo.

-       Tu commences à être moins sympathique là…

-       Stupide ! Je t'aime…

 

Byakuya le serra contre lui. Ichigo lui murmura

 

-       Je suis fatigué Bya…

-       Je me doute  ! Viens, je vais aller te border comme le bon garçon que tu es !

-       Fichu ! Je n'ai pas 8 ans…

-       Oui, mais j'aime m'occuper de toi !

-       Tu vas voir… marmonna Ichigo. Quand je reviendrai, je vais te faire regretter tout cela !

-       J'attends de voir cela…

-       Moi aussi.

 

Ils disparurent dans la chambre… Où Ichigo ne dormit pas forcément tout de suite !

 

°0°0°

 

Byakuya se tenait pas loin de la porte où Ichigo avait disparu. Il était debout le dos appuyé contre le mur. Il était incapable de réfléchir ou même de penser. Autour de lui, il y avait les sœurs d'Ichigo, Kisuke et Grimmjow. Isshin pour l'instant était de l'autre côté de la porte. Aucun ne voulait se regarder. Encore sous le choc de voir le jeune homme emporté sur son brancard. Il était pâle, même s'il essayait de rassurer tout le monde… Le monde à l'envers songea Byakuya.

 

Kyouraku leurs avait dit avant que les portes ne se referment qu'il en avait au moins pour 6 heures et qu'ils devaient surtout songé à se reposer. Mais aucun ne voulait quitter le couloir froid de l'hôpital. Isshin vint les rejoindre une demi-heure plus tard.

 

-       Il est endormi, l'opération a commencé. Murmura Isshin d'une voix rauque, le regard vide.

-       Tout va bien se passer ! Les paroles de Yuzu étaient plus à destiné à se rassurer qu'autre chose. Mais tout le monde voulait y croire.

 

Les minutes ressemblèrent à des heures et plus le temps passait et plus, ils leurs semblaient long. 1 h tous étaient encore dans le couloir. De temps en temps, Isshin arpentait le couloir pour passer ses nerfs. Au bout de 2 h, c'était Grimmjow qui était sortit pour prendre l'air. Au bout de 2h30 Kisuke sortit également. Un besoin de prendre  l'air urgemment. En revenant, il demanda  à son frère s'ils pouvaient avoir au moins du café. Ce dernier se releva brutalement et se dirigea vers son bureau où il interpella sa secrétaire pour qu'elle prépare de quoi se restaurer et du café pour lui et sa famille. Il tomba dans le couloir sur son oncle Yamamoto. Il se dirigea vers Isshin.

 

-       Je viens aux nouvelles… Demanda dignement le vieil homme.

-       Je n'aurai pas pensé que tu viennes ! fit surpris Isshin.

-       Je serai un idiot de ne pas être venu. Alors ?

-       Pour l'instant pas de nouvelles. On attend. C'est prévu qu'il sorte pour 18 h environ.

-       Très bien, je vais attendre avec vous.

-       Tu vas rester ?

 

Isshin était atterré et le vieux Yamamoto lui demanda où aller. Isshin le conduisit et soudain lui dit :

 

-       Ne fait pas d'esclandre. Kuchiki-sama est là ! Je..

-       Je serai tout à fait courtois. Lui objecta le vieil homme.

 

Ils arrivèrent dans le couloir et Kisuke faillit avoir une attaque en voyant son oncle. Il se leva prêt à lui sauter dessus. Mais Isshin lui fit un signe d'apaisement. Yamamoto se déplaça jusqu'à son neveu et lui tapa gentiment sur l'avant-bras et lui dit

-       Pas d'esclandre, je suis juste venue vous soutenir. Et je m'inquiète pour Ichigo.

-       J'aurai jamais cru cela de vous ! Marmonna Kisuke.

-       On peu encore changer avec le temps… lui répondit doucement le vieil homme.

 

Il posa un regard sur Grimmjow et lui dit après un petit silence…

 

-       Prend soin de mon idiot de neveu. Je me demande comment vous faites pour le supporter. Enfin, ça doit un mystère de la nature.

 

Puis, il continua et se dirigea vers Byakuya. Il l'observa quelques secondes. Les yeux anthracite en face de lui n'exprimaient pas beaucoup d'émotions. Le genre d'hommes que Yamamoto appréciait pour leur droiture et leur sang-froid. Il posa alors une main sur son avant-bras et lui dit

 

-       Prenez soin de lui.

 

Puis se retourna pour s'installer sur un siège. Il était droit et son visage était absolument impassible. Isshin haussa les épaules. Bientôt un déserte fut apportée ou de quoi se restaurer, des boissons et du café et thé chaud étaient installées pour eux. Ishida vint le voir pour lui demander s'il avait besoin d'autre chose. Son associé lui sourit et lui dit que non… ils attendaient c'était tout !

 

-       Vous seriez mieux dans ton bureau Isshin ! Déclara Ryuken.

-       On est mieux ici ! Répondit Kisuke.

-       Je comprends… mais l'effet sera le même.

-       Non s'écria Karin. Ce n'est pas pareil…

 

Isshin posa une main rassurante sur les épaules de sa fille qui était certainement la plus sensible même si c'était elle qui le montrait le moins. Yuzu qui observait Byakuya avait vu qu'il avait un petit mouvement convulsif au niveau de ses mains. Personne ne s'en était aperçu. Elle se leva lentement et se dirigea vers lui et glissa sa main dans la sienne et la serra gentiment contre son cœur. Ses yeux bruns doux exprimaient beaucoup de douceur et de compassion. Byakuya sentit son cœur se réchauffer un peu. Il était tellement enferré depuis tout à l'heure dans l'attente de la nouvelle. Comme pour sa femme défunte… Il en avait tellement besoin ! Il serra en retour la main de Yuzu. Ils se sourirent faiblement.

 

Grimmjow vint près de lui et lui demanda

 

-       Un café ou un thé Byakuya ?

 

Surpris, il leva la tête et ses yeux se plissèrent… Il vit que tous le regardaient avec beaucoup d'affection. Il reçut l'émotion en plein cœur. Il ne sentait plus seul dans cette attente interminable. Tous éprouvaient la même émotion que lui. Et contrairement au moment où il avait attendu pour l'opération de sa femme, il était resté seul… le clan avait indifférent à sa douleur, ici, il se sentait entouré d'amour et d'affection. Comme il l'était en compagnie de son amant. Il sentit ses yeux légèrement picotés et finalement répondit…

 

-       Un thé !

 

Grimmjow partit lui chercher et lui apporta une patisserie avec. Il observa et finalement accepta. L'attente se continua dans une atmosphère plus chaleureuse, même si l'angoisse était là !

 

°0°0°0°

 

Cela faisait presque 9 h qu'Ichigo était enfermé dans le bloc opératoire. Quand tout à coup, les portes s'ouvrirent. Kyouraku sortit… il semblait avoir pris 10 ans d'un coup. Il sentait le poids de la fatigue s'abattre sur sa large carcasse. Il sourit et lâcha

 

-       L'opération est terminée et s'est bien passé… On a placé Ichigo en observation. On a été un peu plus long que prévue. Mais tout va bien !

 

Tous laissèrent échapper un soupir de soulagement. Isshin enlaça les épaules de Byakuya et le serra contre lui. Bientôt, les sœurs virent les enlacer également. Ils allaient pouvoir souffler. Tous se félicitèrent. Ils décidèrent tous qu'ils avaient très faim maintenant. Isshin prit tout le monde avec lui pour les amener à la cantine de l'hôpital pour prendre une collation. Même s'ils étaient encore inquiet car ils n'avaient pas vu le jeune homme. Ils le savaient sauf !

 

Tous retournèrent chez eux. Sauf Byakuya a qui on avait installé un lit dans la future chambre d'Ichigo des que tout irai bien à nouveau. Ce dernier s'était endormis 4 heures après être entré dans la pièce silencieuse et blanche.

 

°0°0°0°

 

Le lendemain après-midi Ichigo fut amené à sa chambre. Byakuya l'y attendait patiemment. Ses cheveux étaient un peu en désordre et il ne s'était pas rasé. Mais, il respirait la dignité et le calme. Le personnel était assez impressionné. Son beau-père… Isshin en était là avec lui… arborait un sourire satisfait. Il lui demanda de l'appeler si quelque chose clochait. Le père d'Ichigo voulait les laisser seul.

 

Une fois qu'il fut avec ichigo uniquement, Byakuya attrapa la main pâle de son amant et l'embrassa. Maintenant, ils avaient toute la vie pour vivre leur relation. Il attendrai patiemment que son amant se réveille…

 

°0°0°0°

 

Ichigo se leva difficilement. Il ne se faisait plus tout jeune… Il grimaça un sourire. Demain, il allait avoir 60 ans ! Il dégagea les feuilles qui tombaient sur la pierre grise, et posa des roses rouges et de l'encens sur la tombe de son amant.

 

-       Byakuya… ça y est ! Notre fils a été admis à l'université ! Et il est enfin admis comme le nouveau chef de clan de la famille Kuchiki. Moi, j'ai réussi à imposer mon neveu comme mon successeur. Tu vois les choses se sont encore arrangées mon amour.

 

La voix de l'homme était devenue caressante. Ichigo songea à Tomatsu que lui et Byakuya considéraient comme leur fils et qui n'était en fait qu'un neveu de Byakuya… Ils l'avaient élevé après la disparition de ses parents dans un accident d'avion. Ils avaient connu les affres des maladies infantiles, les convocations pour comportement irrespectueux du jeune garçon, ses premières amours d'adolescents… les anniversaires, les fêtes de famille… les peines… la disparition d'Isshin et plus tard de Kisuke. Les mariages de ses sœurs et la naissance de leurs enfants. Toutes les petites choses de la vie. Ils avaient travaillé ensemble. Byakuya n'était jamais retourné à l'université. Aujourd'hui, cela faisait 4 ans que son amant l'avait quitté. Il sourit… Ils avaient eu une belle vie ensemble. Maintenant, il se sentait fatigué.

 

-       Tu sais, en ce moment, je me sens vraiment fatigué Byakuya. Je sais que si tu étais là tu me dirais d'aller m'allonger. Kami-sama, qu'est ce que t'aimait bien m'envoyer me coucher…

 

Il rit doucement, en pensant à toutes les fois où cela finissait dans les soupirs et les halètements. Il avait adoré tous ces moments.

 

-       Tu as vu… J'ai tenu ma promesse. J'ai été jusqu'au bout de toutes nos décisions.

 

Ichigo se leva lentement. Il observa toutes les tombes autour de lui.

 

-       Tu crois que je te rejoindrai bientôt. Tu sais, tu me manques… tellement ! Papa avait raison quand il disait que les enfants nous aidait à tenir le coup, lorsque l'autre part. Mais maintenant… me laisseras-tu te rejoindre ? Tu sais, la vie n'a plus la même saveur sans toi !

 

Un silence lui répondit. La gorge d'Ichigo se noua un peu. Une larme coula le long de sa joue. Il l'essuya furtivement. Et dit en dernière parole.

 

-       Au revoir mon amour… Je reviendrai la semaine prochaine.

 

Ichigo quitta le cimetière d'un pas lent, rêveur presque. Tomatsu lui fit un signe de la main, lui indiquant où il avait garé la voiture du même coup. Il se dirigea vers celui qu'il considérait comme son fils. Il lui sourit gentiment. Ils rentrèrent à la maison. Ichigo parcouru le loft d'un air songeur. Il revoyait toutes les scènes qu'il avait vécu avec Byakuya dans l'appartement. La fois où ce dernier pour se venger lui faisant l'amour quand il était au téléphone avec Kisuke. Le slow qu'ils avaient dansé ensemble devant leurs amis et famille. Une des rares fois où ils avaient montré leurs sentiments devant des tiers. Ils avaient toujours gardé jalousement leurs affections derrière les portes closes de leur foyer. Il sourit en se dirigeant vers leurs chambres… Là, un nombre de souvenirs incalculables de leurs nuits d'amour lui revint en mémoire.

 

Il se sentit fatigué tout à coup. Il s'assit sur le lit. Il défit lentement ses chaussures. Tomatsu passa la tête et lui annonça.

 

-       Papa ! Je vais chez ma copine ce soir ! Grimmjow m'a dit qu'il passerai te voir tout à l'heure.

-       Très bien…

-       Tu t'allonges ?

-       Oh, juste une petite fatigue comme ça !

-       Tu es sur ?

-       Bien sur ! Si j'avais un ballon de basket, tu verrais que tu ne tiendrais pas le rythme…

-       Ca reste à voir ! Et le jeune homme éclata de rire.

 

Ichigo tourna la tête vers son fils qui ressemblait vaguement à Byakuya.

-       Du balai Fils irrespectueux !

-       A demain papa…

-       A demain et tiens-toi bien ! Ne fait pas honte au Kuchiki et Kurosaki ! Marmonna Ichigo.

-       Bien chef ! Et il partit après un dernier salut auquel Ichigo répondit vaguement.

 

Il retira sa veste qu'il posa sur la chaise à côté de lui. Il allongea ses jambes sur le lit. Il soupira d'aise. Il posa ses mains sur son ventre qui était toujours aussi plat que dans sa jeunesse. Il avait toujours fait attention… Il avait toujours refusé que Byakuya ne puisse plus un jour le désirer. Il ferma ses paupières sur ses yeux ambres. On entendait plus bientôt que la respiration régulière de l'homme assoupit… Pour bientôt ne plus entendre que le silence…

 

°0°0°0°

 

Ichigo entendit une voix douce à côté de lui. Il ouvrit brutalement les yeux et rencontra les yeux anthracites de Byakuya.

 

-       Byakuya ! s'écria Ichigo qui se redressa brutalement.

-       Ichigo… enfin, tu m'entends mon amour !

 

La voix du brun était douce et emplie d'amour.

 

-       Mais… mais tu es jeune s'exclama soudain Ichigo.

-       Comme toi ! Sourit légèrement Byakuya.

 

Surpris Ichigo regarda ses mains. Oui, elle avait rajeunit. Il se leva et se rendit compte que son corps était sur son lit. Il se tourna vers Byakuya stupéfait.

 

-       Oui… tu es mort ! Je suis venu te chercher. Une nouvelle vie commence pour nous… toujours maintenant.

-       Ah ?

-       Viens avec moi.

 

Byakuya s'était approché de l'oranger et il l'enlaça contre lui. Il enterra son visage dans son cou.

 

-       J'ai attendu aussi très longtemps que tu me rejoignes. Je suis heureux que tu es tenu ta promesse. Mais maintenant, plus rien ne pourra nous séparer. Je vais te faire visiter la Soul Society…

-       La quoi ?

-       Viens… Je vais te faire découvrir….

 

Et les deux amants habillés de deux kimonos noirs entrèrent dans une ouverture pour rejoindre leur future demeure. Byakuya avait enlacé ses doigts à ceux de son amant et lui adressa son plus doux sourire.

 

-       Je t'aime Ichigo…

-       Tu m'as tellement manqué… Moi aussi, je t'aime !

 

Ichigo découvrit une colline verdoyante où en contre bas, se trouvait une ville paisible…

 

-       Ton père, ta mère et Kisuke nous attendent, tu sais !

-       C'est vrai !

-       Tiens, ta mère à fait passer un sale quart d'heure à ton père quand il est arrivé ici.

-       Pourquoi ? Fit étonné Ichigo.

-       Pour les petits problèmes qu'il t'avait causé… Elle avait vraiment pas apprécié. Mais bon, elle s'est calmé car il t'a rétabli dans tes droits et t'a apporté tout le soutient dont tu avais besoin.

-       Je suis impatient de les voir. On y va…

 

Les deux amants partirent tranquillement à la rencontre de leur famille et amis se trouvant déjà à la Soul Society !

 

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Commentaires

  • Altabatha

    1 Altabatha Le 25/08/2014

    Oui décidément, j'adore cette fic. C'est même très certainement celle que je préfère. Bon, il y a aussi "Your name no more" mais celle-ci est sans doute celle qui m'émeut le plus .
    En tout cas, merci pour toutes ces histoires qui nous touchent, qui nous font vibrer, sourire et rire.
    A bientôt
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 26/08/2014

    Merci Altabatha :D... Du coup, je l'ai mis dans mes "urgences" lol. Ce roman sera publié pour fin 2015... <3

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