Vivre à en mourir

Sommaire

Couple : Grimmjow x Ichigo

Rating : M

Genre : Romance / Angst / Aventure

Statut : en cours

Nombre de chapitres : 2

Auteur : Jijisub

Synopsis :

Le temps a passé. Grimmjow et Ichigo se sont réfugiés loin de Karakura. Dans leur bagage encombrant se trouve également Isshin, Kisuke et toute la famille des wizards bien décidé à suivre Ryusei et s'occuper de son éducation. Même si ce petit monde est loin, une ombre menaçante planne sur le groupe qui n'a pas oublié pour autant que la Soul Society les recherche toujours.

Chapitre 1

Les fleurs de cerisiers se soulevaient doucement sous la brise printanière. Les rues de la ville Miyazaki se remplissaient peu à peu. Ryusei marchait d’un bon pas dans les rues commerçantes. La jupe de son uniforme se soulevait sous sa démarche cadencée. L’adolescente avait branché un baladeur pour éviter d’entendre les murmures des conversations stériles qui l’entouraient. Un moyen comme un autre de s’échapper d’un monde qu’elle détestait.

 

La seule chose qui attirait son attention, fut la librairie. Ryusei se dirigea vers les bacs remplis de livres divers et prit l’un d’entre eux pour le feuilleter avec respect. Le bruit d’un coup à la fenêtre lui fit lever la tête. Elle rencontra le visage d’un lycéen qui mimait un acte sexuel. Les amis du jeune homme éclataient de rire sous la plaisanterie paillarde qu’ils trouvaient à leur goût. Ryusei soupira. Quand elle disait qu’elle détestait ce monde. Aucun humain n’était intéressant.

 

L’adolescente referma d’un geste sec le livre et le reposa dans le bac. Elle reprit sa route. Cela ne valait même pas le coup de répondre aux plaisanteries salaces. La seule chose qu’elle trouvait fascinante en ce bas monde, c'étaient les livres et étudiée. Mais pas étudier pour apprendre quelque chose en particulier, c’était simplement le plaisir de découvrir. Un métier pour plus tard ? Elle n’envisageait pas de lendemain sur le long terme.

 

Ryusei marcha un peu plus vite. Elle était pressée d’être en cours. Plus la lycéenne s’approchait de son établissement, plus elle rencontrait de visages familiers. Elle ne fit pas l’effort de répondre aux saluts des autres. Elle n’en avait rien à foutre. Tout ce qui captivait apparemment l’étudiant humain, était l’apparence et la popularité.

 

Et Ryuusei ne savait pas par quel miracle, elle était « une figure » de son bahut. En sachant le nombre de gars qu’elle avait aplatis contre un mur, le nombre de filles bêcheuses qu’elle avait rabrouées… c’était devenu en quelque sorte un mystère pour l’adolescente. Elle jeta un regard dégoûtée sur son établissement. Une sorte de bâtiment en forme de U sur quatre étages, avec un gymnase situé un peu plus loin sur le terrain du lycée.

 

Une rafale souleva sa jupe et ses longs cheveux tenus par un large ruban rouge s’envolèrent, faisant se retourner bon nombre de lycéens. La jeune fille n’y prêta pas attention. Les humains n’étaient pas dignes d’intérêt. Son regard méprisant parcouru la foule de ses admirateurs, qui déglutirent devant le regard ambre si froid.

 

Ryusei entendit au loin le cri déchirant d’un Hollow. Elle s’arrêta dans la cour et se retourna vers la provenance de la clameur. Un sourire carnassier se forma sur ses lèvres en reconnaissant le reiatsu de son grand-père. Le pauvre hollow ne survivrait pas très longtemps en ayant Isshin sur le dos. Le médecin veillait non loin de son établissement scolaire. D’après sa mère, son père était encore plus gaga qu’au temps où il avait encore ses propres filles à surveiller.

 

L’image de sa mère s’imposa à Ryuusei. Ichigo Kurosaki était un homme qui avait accepté une grossesse. L’adolescente éprouvait beaucoup d’admiration pour lui. Elle ne savait pas pourquoi, mais Ichigo était pour elle indispensable. Elle y était attachée viscéralement. Elle aimait aussi son père. Mais, l’amour qu’elle portait à son père n’était rien en comparaison à celui qu’elle portait à sa mère. 

 

Elle espérait avoir le même courage que lui. Le visage de Ryuusei se ferma un peu plus. Elle traversa rapidement les couloirs du lycée et lança son sac sur le mur en face de sa salle de classe. La lycéenne se posta devant la vitre qui donnait sur la cour vers le gymnase. Une voix masculine proche de son oreille susurra.

 

« On ne m’avait pas dit que dans notre classe, il y avait pareille beauté…

—    Ta gueule et garde ton baratin pour les pétasses qui ont le courage de t’écouter.

—    Oh… Une rebelle ?

—    Et merde ! Pourquoi je me tape tous les branquignoles ? »

 

Ryusei se tourna et rencontra un incroyable regard noir, non bleu ? Un frisson traversa la visard. Elle se sentit aspirer par le regard de l’adolescent en face d’elle. Il parut aussi surpris qu’elle en cet instant. Le vol d’une boulette de papier fut interrompu par la main de Ryuusei qui se tourna brutalement vers le lanceur qui déglutit devant le visage renfrogné de la jeune fille.

 

« Ce’n’était pas sûr toi que je voulais l’envoyer Kurosaki-san, … c’était sûr, Isei…

—    Isei ? Reprit sans comprendre Ryuusei.

—    Je suis Uesegi Isei… reprit l’adolescent qui avait osé lui adresser la parole.

 

L’adolescente se tourna vers l’humain et son cœur se mit inexplicablement à battre plus vite. Un doux sourire effleurait ses lèvres. Et Ryuusei rougit malgré elle. Un murmure se souleva parmi les étudiants qui assistaient à l’échange. La voix de Tanaka Yuko claqua.

 

« Oi les gosses ! Que faites-vous encore à l’extérieur de la salle de classe ?

 

Tous se tournèrent vers leur prof qui remontait ses lunettes nerveusement. Ryusei fut soulagée. Elle attrapa rapidement son sac et gagna sa place au premier rang. Elle avait toujours refusé d’être installée au fond. C’était pour les nuls, selon elle. L’adolescente refusa de tourner son visage pour voir où s’était placé l’humain.

 

Que lui arrivait-il ? C’était quoi cette impression étrange qui l’avait parcouru ? Elle se souvenait avec incroyable acuité des traits réguliers de ce type. Il avait un visage fin, pourtant ses traits étaient incontestablement masculins. Pas comme son père, ou même comme sa mère. Il était différent. Ses cheveux de jais étaient coupé court, quelques mèches tombaient sur son front haut. Ses yeux incroyables qui se voulaient dur, mais qui était en fait innocents.

 

Comme tous les foutus humains qu’elle rencontrait. Ses doigts se crispèrent sur son stylo qu’elle venait de sortir. Ses doigts firent tournés rapidement les pages de son livre de cours. Il était hors de question qu’elle se laisse troubler de cette manière. Les humains, ça mourrait… et ça finissait soit à la Soul Society ou à Hueco Mundo… deux mondes inaccessibles pour elle.  

 

Au bout de quelques minutes, l’adolescente repoussa en dehors de son esprit le lycéen. Ses pensées se concentrèrent sur les cours. Quoiqu’elle n’eût pas spécialement besoin de se forcer. La matinée se déroula rapidement. Le regard de Ryuusei se trouva happé en cours de matinée vers la fenêtre. Un shinigami s’était stationné sur un poteau électrique non loin. Elle remarqua alors, les nuages qui commençaient à se bousculer dans le ciel qui n’étaient plus si azuréens que plus tôt.

 

La pluie serait certainement de la partie lorsqu’elle voudrait rentrer chez elle. Elle soupira. Son regard s’attarda sur le shinigami qui semblait tenir un soûl pager. Un sourire ironique effleura ses lèvres. Pauvre petite chose. Elle était sûre qu’en combat singulier, ce dernier ne tiendrait pas un seul round. Elle haussa les épaules. Ce n’était pas son problème, mais celui des visard. Après tout, ils s’étaient donnés comme mission d’éliminer ce qui serait trop dangereux pour eux.

 

Ryusei de toute façon détestait se battre. Elle savait se servir de son zanpakuto, mais ne tirait aucune fierté de la chose. Elle, elle voulait une vie tranquille. Peut-être un peu moins ennuyeuse par moments. Finalement, sa vie lui parut plus compliquée que prévue. Engoncée dans ses contradictions et ses incertitudes, elle essayait de trouver son chemin.

 

Lorsqu’elle sortit des cours, une voix se fit attendre derrière elle.

 

« Eh attend Kurosaki… »

 

Mais, l’adolescente continua sans se retourner. Elle n’avait pas de temps à perdre. Une main se posa sur son épaule. Ryusei pila et un corps plus grand que le sien vint le percuter. Dans un geste brusque la jeune fille repoussa Uesegi agressivement. Ce dernier esquiva la main leste de Ryuusei.

 

« Oh ? » S’étonna Ryuusei.

 

Elle détailla l’adolescent en face d’elle stupéfaite. Comment avait-il pu s’écarter d’un geste somme toute instinctif chez elle?  Uesegi parut surpris par son étonnement.

 

« Quelque chose ne va pas ?

—    Tu es plutôt balaise… » Souffla Ryuusei.

 

Et sans autre explication, la visard dévala les marches sans attendre une quelconque réponse. Sa démarche rapide attirait toujours l’attention. Ses longs cheveux s’envolaient en désordre. La lycéenne voulait quitter l’endroit où se tenait Uesegi. Cette foutue sensation l’avait reprise alors qu’elle croisait une nouvelle fois son regard.

 

La voix de l’adolescent se faisait entendre, mais lassé par sa course-poursuite, Ryuusei se camoufla derrière un buisson et attendit que ce type la dépasse et se perde dans la foule. Au bout de quelques minutes, elle sortit de sa cachette pour prendre le chemin qui la mènerait à sa maison. Pour une fois, elle prendrait en partie les transports en commun.

 

Une demi-heure plus tard, elle descendit à l’extérieur de la ville. Elle descendit à un arrêt ou peu d’habitations subsistaient. L’odeur saline de l’océan se faisait sentir. Le regard de Ryuusei pourtant se dirigeait vers la forêt. Les palmiers s’agitaient doucement sous la brise. Les nuages pourtant se formaient un peu plus. Bientôt une pluie tiède s’abattrait sur la ville. Ryuusei une fois dans la forêt utilisa le sunido pour retourner chez elle plus vite. Elle avait envie de retrouver l’ambiance chaleureuse de sa famille.

 

°°0o0°°

 

Ichigo fronça les sourcils. Où avaient bien pu passer les outils ? C’était bien beau de faire exploser la maison dans tous les coins, s’il n’avait pas le matériel pour réparer ensuite ! Il tuerait Shinji et Grimmjow quand ils rentreraient. Ces deux-là se frittaient à longueur de temps. L’homme fit le tour du garage et ne trouva rien de ce qu’il lui était nécessaire. Ichigo fit craquer ses doigts. C'était sûr qu’Urahara était passé par là !

 

Découragé, et en ayant assez de se mettre en colère pour rien. De toute façon, chacun n’en ferait qu’à sa tête, Ichigo se dirigea vers l’extérieur et fronça les sourcils, mais plus pour le même motif. Un shinigami passait non loin et son cœur se mit à battre. Était-ce son imagination, ou bien, il y en avait de plus en plus ? Il poserait la question à Grimmjow. Après tout, c’était lui qui faisait les patrouilles actuellement.

 

Le visard sortit de sa cachette et retira le foulard qui retenait ses cheveux. Ses derniers encadrèrent son visage. Ichigo les laissait pousser. Il les trouvait moins criards de cette manière et puis, ça plaisait beaucoup à son mari. Un sourire se forma à la commissure des lèvres de l’ancien shinigami remplaçant. Dix-huit ans qu’ils vivaient ensemble, si on exceptait la séparation de près de trois ans…, et ils étaient toujours aussi amoureux.

 

Ichigo se dirigeait vers la maison, lorsque la voix de Ryuusei se fit entendre derrière lui.

 

« Maman, … tu n’étais pas censé aller travailler aujourd'hui ?

 

Ichigo se tourna vers sa fille et secoua la tête.

 

« Si… mais, le magasin a dû fermer cet après-midi. Le propriétaire a dû faire intervenir une entreprise du bâtiment. Il refusait de faire réparer les fissures du magasin et bien…

—    Maintenant, il n’a plus le choix ? Ricana Ryusei.

—    Oui, … donc, je suis au chômage cette semaine.

—    Oh tu t’en fous… Papa, s’occupera de ramener sa paye cette semaine.

—    Ryusei… Grinça des dents Ichigo.

—    Quoi ? Tu as bien le droit de te reposer, … tu es humain !  Lui c’est un arrancar…

—    Espada… rectifia Ichigo.

—    Si tu veux… Au fait…

—    Humm ?

 

Ichigo rentra dans la grande demeure et se dirigea vers la cuisine. Ryusei le suivit à la trace et elle s’installa sur un tabouret devant le comptoir de la cuisine aménagée à l’américaine, alors que le roux ouvrait le réfrigérateur pour se retirer une bouteille d’eau.

 

« Tu veux quelque chose ?

—    La même chose que toi… »

 

Ichigo envoya une autre petite bouteille à sa fille. Ichigo observa Ryuusei qui débouchait le petit cylindre en plastique. Elle paraissait préoccupée.

 

« Quelque chose s’est passé aujourd’hui ?

—    Non, … sauf qu’y’a un nouvel élève… enfin non… je crois que je l’ai jamais remarqué avant. Fit songeuse Ryuusei qui ne se souvenait pas que se type se soit présentée. Bref, je m’en fous…

 

Ichigo sourit et s’approcha pour se placer devant sa fille.

 

« N’empêche que c’est la première fois que tu me parles d’un de tes camarades de classe et ce depuis… le jardin d’enfants.

—    Ce qui m’a surprise… Commença Ryuusei avant de s’arrêter en pleine phrase.

 

Elle observait sa mère incrédule.

 

« Maman ! S’écria la jeune fille.

 

Ichigo arrondis les yeux de surprise devant l’affolement de Ryuusei.

 

« Quoi ?

—    Tu as des cheveux blancs !

—    Ah… Fit Ichigo en se grattant le sommet de son crâne avec une légère grimace. C’est vrai, j’ai aussi remarqué ça aussi ce matin.

—    Comment tu peux le prendre aussi calmement.

—    De quoi me parles-tu ? Marmonna Ichigo qui se moquait totalement d’avoir des cheveux blancs.

—    Ben… ça n’va pas ! Tu es vieux !

—    N’exagère pas, … je vais avoir trente-neuf ans…

—    Bientôt quarante ! Faillit exploser Ryuusei.

—    Oui, et ?

—    Papa ne voudra plus de toi d’ici peu de temps !

—    Pardon ? »

 

Ichigo haussa les sourcils en circonflexes. C’était quoi cette réflexion ?

 

« Papa vit dans un gigai et ne vieillit pas, tandis que toi… tu vas devenir décrépit !

—    Oh… du calme, j’y suis pas encore… marmonna Ichigo mécontent, en se grattant la joue songeur.

—    Il faut que tu meures pour que papa t’aime toujours comme tu es ! »

 

Ryusei émit un gémissement de douleur. Elle se tourna furieuse vers son agresseur qui n’était autre que son père. Grimmjow toisait d’un regard de glace, sa fille.

 

« Ressort ça et je m’charge de te faire passer de vie à trépas ! Personne n’touche à Ichi et n’lui donne pas des envies de suicide ! Ce crétin pourrait suivre tes conseils. »

 

Ichigo observa son mari et sa fille qui se regardaient comme deux chiens de faïence. Un soupir passa ses lèvres. Une nouvelle bataille allait avoir lieu.

 

« Si un jour et par ta faute, tu quittes maman pour une autre femme ou un autre homme, je te tue !

—    Faudrait que t’en soit capable… Ricana Grimmjow narquois.

—    J’peux t’le prouver tout de suite si tu veux… »

 

Ichigo se plaça entre les deux personnes qu’il aimait le plus et eut un geste apaisant.

 

« On se calme… Grimmjow tu es déjà de retour ? Remarqua Ichigo en se tournant vers lui.

—    J’ai pu partir plus tôt. J’ch’suis venu réparé les dégâts de mon dernier combat avec Shinji.

—    D’abord il faudrait retrouver les outils… » Grommela Ichigo qui termina sa bouteille pour retourner en cuisine et jeter le plastique. 

 

Grimmjow fronça les sourcils.

 

« Ils sont dans le garage…

—    Oublie… ricana le roux en se tournant moqueur vers le journaliste sportif qu’était devenu Grimmjow.

—     Urahara ?

—    Qui d’autre ?

—    Bon, ben moi… je vais faire mes devoirs… » Lança Ryuusei qui ne supportait plus les regards dégoulinants dont s’abreuvait ses parents.

—    Tu ne manges rien ? S’étonna Ichigo en jetant un coup d’œil à sa fille.

—    Non, … je reviendrai tout à l’heure.

 

Grimmjow et Ichigo observèrent leur fille avec la même mine préoccupée. Mais, Ryuusei ne le vit pas.

 

« Tu n’trouves pas que notre fille est trop sérieuse ? Constata Grimmjow.

—    Cela fait un petit moment que je te l’ai fait remarquer…

—    Oui, … mais, quand même… »

 

Ichigo soupira et se dirigea vers sa moitié, profitant d’être un peu seul. Bientôt, le reste de la « famille » arriverait et ils n’auraient plus d’intimité avant de gagner leurs chambres. Grimmjow eut un petit sourire, en voyant l’air légèrement provocateur du roux qui s’était approché de l’ancien espada. Ichigo enroula ses bras autour du cou de son mari et l’observa entre ses cils.

 

« Alors, … tu préfères me garder vieux et tout décrépit plutôt que de me voir mourir ?  Pourtant, je redeviendrai à ce moment-là plus jeune que toi physiquement… »

 

Grimmjow enlaça Ichigo à la taille d’un bras, alors que son autre main se logeait sous son menton. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres.

 

« Je trouve que les années te bonifient et je m’en fous que tu vieillisses… Je n’aimerai pas te savoir mort, même si… je sais que nous nous retrouverons après. Cela voudrait dire pour moi qu’il ne te resterait qu’une seule vie…

—    Tu n’es qu’un imbécile… je peux les perdre toutes les deux en même temps tu sais…

—    Je me sens mieux si tu es encore dans ta condition d’humain.

—    Fétichiste !

—    Et alors ? »

 

Grimmjow se pencha et embrassa sa moitié. Il le coinça contre le bar. Sa bouche explorant avec délectation celle du roux. Les mains d’Ichigo descendirent sur le torse du sexta sensuellement, alors que ce dernier pétrissait son postérieur avec insistance.

 

« Grimmjow ? »

 

Interrogea essoufflé Ichigo.

 

« Hum ? »

 

La bouche de l’espada serpentait sa nuque, et sa langue léchait paresseusement sa peau. Ichigo ne put s’empêcher de frissonner et de gémir faiblement. Toutefois, il s’accrocha à sa raison pour éclaircir un sujet qui lui tenait à cœur.

 

« Hiyori m’a dit hier que tu voulais… que tu voulais un autre enfant. C’est vrai ? »

 

Grimmjow se redressa surpris et soucieux.

 

« Elle ne pouvait pas se taire ?

—    C’est vrai ! » S’exclama stupéfait le roux.

 

Le visard observa stupéfait l’espada qui était maintenant nettement moins assuré, sous le regard suspicieux de sa moitié.

 

« Ecoute Ichi… ne t’met pas en colère… Je sais qu’on en a déjà parlé… mais, j’n’ai pas vécu les débuts de la vie de Ryuusei et ça me manque… En plus, elle me déteste de plus en plus…

—    Ne raconte pas n’importe quoi ! Cracha Ichigo furieux. Ryusei t’aime beaucoup, mais elle ne sait pas te prendre et vous êtes aussi borné l'un que l’autre.

—    Faux ! Je fais des efforts… quoique mon sang n’ait fait qu’un tour quand elle t’a suggéré de te suicider…

—    Je n’en ai absolument pas l’intention et tu le sais ! »

 

Grimmjow soupira. Il détestait voir Ichigo aussi enflammé. Il allait mettre des heures pour le calmer à présent.

 

« Donc, c’était vrai… je n’en avaient pas cru mes oreilles. Je pensais que cette conversation était enterrée.

—    Je t’aime…, mais j’ai envie d’avoir une grande famille…

—    Et bien, si on changeait les rôles ? Ricana Ichigo en faisant craquer ses doigts sous son énervement. Et si c’était toi qui étais enceint ? Tu comprendrais les joies des douleurs, de la solitude et le fait que je ne me sente plus un homme durant neuf mois ?

—    Ichi… Je peux pas… j’ai un trou dans le ventre et Kisuke n’a pas trouvé le…

—    Non ! Tu vas m’écouter ! » Coupa le visard furieux.

 

Ichigo pointa un doigt menaçant sous le nez de l’espada qui recula prudemment. S’il se concentrait un peu, il était sûr qu’il verrait de la fumée sortir des oreilles du roux. Il ne plaisantait pas et Grimmjow le remarqua immédiatement.

 

« Pour moi… il est hors de question de recommencer ! J’aime notre fille. Pour moi, c’est la plus merveilleuse chose que j’ai faite à ce jour, mais, je ne pourrai pas le revivre !  Sais-tu ce que ça me fait parfois lorsqu’elle m’appelle, « maman » ?  D’un côté j'éprouve de la joie, mais aussi… du dégout envers moi-même! Je ne suis pas destiné à porter des enfants et que tu le veuilles ou pas !

—    Tu ne m’en as jamais parlé… Souffla l’espada un peu désespéré devant la blessure qu’il ne soupçonnait pas chez son compagnon.

—    Bien sûr que non ! Tu ne m’écoutes pas quand tu as une idée en tête, tu me surines jusqu’à ce que je cède. » Le regard d’Ichigo devint plus vague et la lassitude gagna le visard. « Je ne regrette pas d’avoir Ryuusei. C’est ma fierté. Mais… ne me demande plus d’être enceint, s’il te plaît… »

 

Grimmjow soupira et murmura.

 

« Je suis désolé, … je ne savais pas… pourquoi tu ne me parles jamais de ce qui te tortures, au lieu de me jouer la comédie ?

—    Grimmjow… ne fait pas comme si tu ne savais pas. C’est vexant et dégradant pour moi. »

 

Ichigo lança un long regard à Grimmjow et quitta la cuisine. Il avait besoin d’air. L’espada ne leva pas le petit doigt pour retenir le roux. De toute façon, quand Ichigo était dans cet état, il était impossible à raisonner. Il s’occuperait de lui plus tard dans la soirée.

 

Grimmjow sursauta lorsqu’il entendit la voix de Shinji derrière lui.

 

« Alors c’est définitivement non ?

—    On dirait bien. Soupira le sexta déçut.

 

Shinji soupira et s’assit à côté de l’espada, la mine renfrognée.

 

« J’suis sûr que t’as pas été fichu de lui amener les choses et qu’il s’est braqué !

—    Ta gueule ! Grogna Grimmjow en jetant un regard mauvais au blond.

—    J’aurai su… c’est moi qui lui aurait demandé… j’ch’suis sur que j’avais plus de chance !

—    Mais, tu vas la boucler shinigami !

—    Qu’est-ce tu as dit ? S’emporta Shinji prêt à en coller une à l’espada.

—    Oh… oh… je vois que l’ambiance est quelque peu surchauffée ? Se pourrait-il que Kurosaki-kun est refusé de tomber enceint une nouvelle fois ?

—    Ta gueule ! Lancèrent Shinji et Grimmjow en même temps.

—    Oï ! Vous allez vous calmer… » Déclara Yoruichi en sortant du dos de Kisuke. « N’oubliez pas que c’est lui qui peut réaliser vos désirs de grossesses ! »

—    C’n’est pas moi qui doit tomber enceint et…

—    Une chance… marmonna Grimmjow. J’n’ose même pas imaginer le caractère qu’il aurait le gamin… Ricana l’espada.

—    Ça veut dire quoi cette réflexion espèce de hollow amélioré ? Lança Shinji furieux.

 

Grimmjow attrapa Shinji à la gorge et reçut un coup de tong de Hiyori pour la peine.

 

« N’touche pas à mon souffre douleur personnel ! S’écria-t-elle légèrement énervée.

 

Les poings en avant, elle était prête à régler son compte au sexta. Grimmjow ricana et déclara en relâchant Shinji

 

« Mais pourquoi vous n’feriez pas un gosse ensemble ? J’imagine le charmant tableau…

—    J’espère que non… Souffla Rose en haussant un sourcil et passant comme une ombre pour regagner le salon.

—    S’il gamin est plus braillard qu’eux, Marmonna Love, c’est sûr que notre tranquillité est foutue. Kami-sama faite qu’ils ne trouvent jamais le moyen de s’accoupler…

—    N’raconte pas de connerie, lança Risa. J’ai toujours voulu voir s’ils arriveraient à trouver le moyen de s’emboîter ! »

 

Hiyori se pencha et ramassa une tong qu’elle fit ployer entre ses doigts. Sa mâchoire particulièrement serrée, montrait le haut niveau de stress qu’elle emmagasinait. Shinji posa une main sur l’avant-bras d’Hiyori et se dirigea vers ses « anciens » compagnons d’armes en faisant craquer les jointures de ses doigts.

 

« Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?

—    Laisse faire ceux qui ont l’habitude et qui ont eu des résultats… et pourtant, ce n'était franchement pas gagné pour eux… Marmonna Love plongé dans son manga.

—    C’est vrai… » Approuva Rose. « Même si ce sont deux hommes, ils ont réussi là où vous n’êtes pas capable de… »

 

Rose esquiva le poing de Shinji, qui vint s’encastrer sur les pectoraux de Kensei.

 

« T’as un problème ? Grogna l’albinos. Et Rose et Love ont raison... Laisse-faire les grands Shinji ! »

 

Shinji voyait rouge. Il bondit sur Kensei et les deux hommes chutèrent lourdement sur le sol. Hiyori voulu se joindre à la bataille, mais Risa l’intercepta voulant se régaler du spectacle de deux corps d’hommes enlacés. Quoique avec Shinji, c’était une demi-portion…, mais après tout c’était mieux que rien.

 

Mashiro sortit du placard des pompons et se mit à hurler des encouragements à son ancien capitaine de division, alors qu’Hiyori voulait à présent lui faire la peau.

 

« Youhou… Taicho ! Vous êtes le plus F-O-R-T » Fit la visard aux cheveux verts. « Fort, F-O-R-T ! Vive le Taicho ! »

—    Ta gueule… » suffoqua Kensei qui évitait de justesse une manchette de Shinji qui était déchaîné.

—    Laisse-moi lui refaire son portrait Risa, à cette greluche… Je vais la buter ! »

 

La blonde tirait tellement fort que les deux femmes tombèrent sur le sol entraînant la table basse dans le mouvement. Rose évita le meuble et Isshin la stoppa d’une main pour éviter que ce dernier ne se fracasse sur le mur.

 

Risa furieuse de s’être fait mal dans sa chute étrangla Hiyori, qui lui colla un coup de poing dans le bas ventre.

 

« Eh bien… » Murmura Isshin stupéfait. « C’est pourquoi cette fois-ci ? 

—    Ichigo a refusé de tomber enceint une nouvelle fois. Déclara tout sourire Kisuke qui observait la tornade qui s’était abattue dans le salon.

—    Quoi ? Hurla Isshin. Comment ça il ne veut pas ?

—    Il faudrait trouver un meilleur médiateur que Grimmjow. Déclara pensif Rose.

 

Il jeta un regard en biais vers l’espada qui était partit se servir un paquet de chips pour savourer le spectacle. L’espada jeta un regard mauvais à Rose qui repoussa gracieusement ses longs cheveux blonds.

 

« Si t’es si malin, t’as qu’à y aller ! Comme tu t’feras bouler… tu viendras pleurer !

—    On se calme… Coupa Kisuke qui tentait d’attirer l’attention de chacun. Je pense qu’il faut laisser le temps à Kurosaki-kun de réfléchir à la question. Après tout, c’est le seul à savoir ce que cela fait d’être enceint. Et si ma mémoire ne me joue pas des tours, elle ne s’est pas si bien passée que cela. Laissez-lui le temps…

—    Tss !

 

Tout à coup, une voix hurla par-dessus le chahut qui se faisait entendre dans le salon.

 

« Mais vous n’avez pas bientôt fini votre cirque ? J’essaye de bosser moi ! Ça se voit que ce n’est pas vous qui passerait une évaluation en mathématique en fin de semaine. » Hurla Ryuusei totalement furieuse. Cela faisait un quart d’heure qu’elle essayait de passer d’ignorer les cris en tout genre qui émanait de la maison. « Si j’en entends encore un faire du boucan, je lui règle son compte ! »

 

Isshin eut des yeux larmoyants vers sa petite-fille.

 

« Mais, se sont eux, je n’ai rien fait…

—    Tu es aussi responsable ! Cracha l’adolescente sans s’attendrir. Si tu le pouvais, tu serais déjà dans la mêlée, tu te retiens uniquement parce que tu sais que je suis là… ne me prends pas pour une demeurée !

—    Ryusei… pleura Shinji en se redressant à moitié débraillé. C’est la faute de ta mère…

—    Ichigo n’est même pas là ! Déclara furieuse l’adolescente. Ne mêle pas ma mère à tes manigances !

—    Et toc ! Ricana Grimmjow.

—    Et toi va consoler maman au lieu de bouffer tes cochonneries ! Lança Ryuusei en se détournant dédaigneuse. Je suis sûr qu’il va déprimer toute la nuit par TA faute !

—    Prends ça dans les dents… gloussa Shinji.

 

Après un dernier regard mauvais, Ryuusei regagna sa chambre. Elle avait un mal fou à se concentrer. L’adolescente avait entendu la conversation. Ainsi, tous voulaient qu’elle ait un frère ou une sœur ? Elle songea à Ichigo. Il était encore humain, et n’avait certainement pas envie de recourir à une autre grossesse. Et puis, elle le comprenait. Personne ici dans cette maison ne tenterait l’expérience. Si sa mère l’avait fait, c’était bien par amour pour Grimmjow. Elle était en colère après son père. Il exigeait beaucoup trop du roux.

 

Et puis elle ne savait plus trop, si elle voulait avoir un nouveau membre dans cette famille qui lui semblait déjà bien fournie. Personne ne lui demandait rien à elle. Ryusei tenta de s’imaginer avec un petit frère et une grimace de dégoût envahit ses traits. Et puis, avec la chance qu’elle avait… se serait elle qui hériterait de la charge de l’enfant, … tous travaillaient dans le monde humain alors, la garde lui incomberait à elle.  Et ça… elle estimait que ce n’était pas son problème !

 

 

Chapitre 2

La nuit était tombée depuis un petit moment sur la plage. La lune montait lentement dans le ciel, illuminant les environs comme en plein jour. Son reflet dansait avec les vagues. La luminosité laiteuse empêchait presque aux étoiles de scintiller. Ichigo n’était toujours pas rentré. Assis dans une crique isolée, sur le sable fin paraissant blanc sous cette pleine lune, un genou remonté sous son menton, et l’autre plié sous lui ; les souvenirs désagréables de sa première grossesse ne cessaient de le tourmenter.

 

Bien sûr, il n’avait jamais regretté d’avoir porté Ryusei. En fait, il était très fier d’elle. Toutefois, l’absence de Grimmjow durant cette grossesse avait été une torture pour lui. Et si tout recommençait. Les shinigami étaient de plus en plus nombreux. Le visage de Grimmjow flotta devant ses yeux. Comme à chaque fois, son cœur se mit à battre plus fort. Ichigo se redressa, des fourmis d’impatience le gagnaient.

 

Ses pas le menèrent devant le rivage. Ses pieds subirent la morsure glacée de l’eau. La culpabilité le rongeait. La complicité qui le liait à Ryusei alors que lui n’avait pas pu vivre proche de sa fille durant ses trois premières années de vie.  Le vent du large balaya la plage, soulevant ses mèches mi-longues au passage. Les souvenirs d’Ichigo remontèrent au tout premier baiser qu’il avait échangé avec Grimmjow. Il n’avait pas apprécié… ou plutôt, il s’était menti. Comment aurait-il pu imaginer à cette époque ce qu’il serait devenu, la vie qu’ils avaient dû affronter ensemble… mais aussi les soutiens nombreux qu’ils avaient eu ?

 

Lentement Ichigo marcha en fixant ses pieds. Pouvait-il dire réellement que tout ça ne se soit pas passé ? Que serait devenue sa vie s’il n’était pas tombé amoureux de Grimmjow, mais d’Orihime par exemple ? Qu’il soit resté sous le giron de la Soul Society ? Que se serait-il passé si Aizen n’était pas mort ? Serait-il plus heureux que maintenant ?

 

Sentant les effluves d’un reiatsu familier, chaleureux, enveloppant l’entouré avec tendresse, Ichigo leva les yeux vers son mari qui l’attendait plus loin. Grimmjow l’attendait sa chemise grande ouverte, se soulevant doucement sous la brise, les bas de son jeans étaient remontés. Visiblement, il l’observait depuis un petit moment, mais ne voulait pas l’interrompre dans sa réflexion.

 

Ichigo eu un sourire en coin. Son homme ! Ses questions s’évaporèrent alors qu’il approchait en toute confiance. Le sourire, le regard brûlant, les mains larges, le corps dur, l’esprit tordu de son mari… son égoïsme, et sa chaleur ; Ichigo prenait tout. Qualité et défaut… il lui appartenait. Même s’il le cachait, Grimmjow était toujours inquiet pour lui.

 

Même s’il estimait qu’Ichigo puisse se défendre seul, il veillait jalousement sur lui. Jamais il ne l’abandonnerait. Même s’il devait en mourir lui-même, Ichigo était devenue sa seule raison de vivre. Bien sûr sa fille était importante, mais en voyant la lueur qui brillait dans ses yeux, alors qu’il se tenait à présent devant lui, Ichigo su combien son mari l’aimait au-delà de ses désirs de paternité intempestifs.

 

Grimmjow franchit les deux derniers pas qui les séparaient encore, son sourire s’étirant un peu plus. Ichigo glissa ses bras autour de la taille de l’espada, tout comme ce dernier l’enlaça de manière possessive. Le front de l’arrancar se posa sur celui du visard. Leurs regards ne se quittaient pas. Leurs souffles se confondaient. Le même sourire confiant était inscrit sur leurs traits.

 

La bouche d’Ichigo rasa celle de Grimmjow qui s’en empara plus ouvertement. Les écrasants comme pour le marquer de son empreinte. Ichigo frissonna contre le torse tiède de Grimmjow. Ses yeux se fermèrent pour mieux goûter le baiser qui se prolongeait, alors que la langue de l’espada franchissait la barrière de ses lèvres.

 

Ichigo se sentait fondre, sous l’embrasement de ses sens. Ses mains avaient remonté le dos de Grimmjow et elles étreignaient la chemise au niveau des omoplates de son amant. L’espada colla son bassin contre le sien, le frottant lascivement contre le sien. Les yeux d’Ichigo s’ouvrirent pour observer Grimmjow qui le couvait d’un regard canaille.

 

« Tu sais… on pourrait nous voir ici… » Chuchota Ichigo la voix enrouée.

 

Le visard eut un hoquet, lorsqu’il se sentit soulevé et emporté à vive allure au beau milieu d’une végétation dense. Allongé sur le sol, le roux observait Grimmjow qui se suspendait au-dessus de lui.

 

« Ça t’vas mieux ? 

—    Imbécile… » Rétorqua son amant.

 

Le regard d’Ichigo ressemblait à de la lave en fusion. Ses doigts caressaient le torse musclé de son compagnon, s’arrêtant pour taquiner, et cajoler ses mamelons. Une de ses mains s’égara sur le pan de chemise et tira dessus pour attirer contre lui l’espada qui ne le quittait pas des yeux, la respiration courte. Grimmjow se pencha et chuchota contre l’oreille du vizard.

 

« Ichigo… Si tu n’veux pas de cet enfant, alors j’n’en veux pas non plus. Pour moi, y’a que toi qui compte. »

 

La main d’Ichigo qui continuait à voyager glissa entre le pantalon et le caleçon, arrivant à son objectif caressé le sexe tendu de son amant. Grimmjow gémit et se pencha pour embrasser son compagnon. Il chevaucha Ichigo, lui offrant plus de passage, et d’une main impatiente retira la boucle de sa ceinture, et défit les boutons de son jeans trop serré depuis quelques minutes.

 

La respiration de Grimmjow se fit un peu plus forte alors que sa verge se trouvait libre de toute entrave, et à la merci des caresses expertes de son homme. Grimmjow reprit la bouche d’Ichigo et l’embrassa avec passion, lui faisant perdre son souffle. Une de ses mains le tenait encore en équilibre alors que l’autre avait glissé vers le pantalon du roux pour le libérer de toute entrave.

 

Lorsque le pénis dur de son amant vint effleurer le sien, il poussa la main d’Ichigo pour prendre à pleine main les deux sexes et amorcer une caresse commune, les faisant haleter.

 

« Grimmjow… gémit Ichigo. C’est bon… »

 

Un sourire carnassier retroussa les lèvres de l’espada qui cueillit sur les lèvres de son amant un énième gémissement. La bouche de Grimmjow descendit le long de la nuque puissante de son compagnon, la léchant avec gourmandise. Repoussant les pans de chemise de son homme, l’arrancar aspira les tétons tendus l’un après l’autre. La langue les taquinant pour ensuite tourner sensuellement sur leur pointe excitée.

 

Ichigo écarta les jambes pour que Grimmjow soit plus aisé entre ses cuisses. Ses mains caressaient ses cheveux ébouriffés. L’arrancar leva les yeux vers Ichigo qui le fixait avec tendresse.

 

« T’as quelque chose qui t’tracasses chéri ?

—    Non, je suis seulement impatient. » Sourit l’homme soumis.

 

Grimmjow prit appui sur une main et remonta rapidement pour embrasser brièvement Ichigo qui ne le quittait toujours pas des yeux. L’espada songea qu’il ferait n’importe quoi pour ne jamais cesser d’être dévoré par les prunelles chaleureuses. Il descendit à nouveau, et sa langue souleva la chair du vizard, en y laissant l’empreinte humide de la salive.

 

Lorsque cette dernière s’attarda plus longuement sur le nombril découvert, un frisson traversa le corps de son amant, provoquant un petit rire chez Grimmjow, qui, encouragé par les réactions positives de son amant, descendit plus bas. Sa main prit les devant en branlant le sexe tendu, et impatient de son propriétaire.

 

Son pouce étala le précum qui s’échappait du gland d’Ichigo. Il se pencha et le lécha avec gourmandise. Son regard se leva un bref instant. Ichigo était tellement habitué à ses caresses qu’il anticipait ses gestes. Son corps se tendait à l’expectative des plaisirs que sa bouche lui procurerait. Un nouveau sourire se forma sur les lèvres de Grimmjow.

 

Au lieu de s’occuper de son sexe, Grimmjow remonta les jambes d’Ichigo sur ses épaules et remonta ses fesses par la même occasion, sa langue lécha l’anus d’Ichigo qui se contracta malgré lui.

 

« Grim ? 

—    Inquiet ? Ricana le bleuté.

—    Non, pas avec toi. »

 

L’espada glissa sa langue entre les fesses offertes. Grimmjow lécha ses doigts pour les humidifiés et les introduisit sans hésitation dans le rectum dilaté. Ses longs doigts trouvèrent facilement leur proie ce qui provoquait de longs frissons incontrôlés chez son partenaire. Sa respiration rauque excitait Grimmjow, qui glissa à nouveau sa langue et cherchant à l’enfoncer le plus profondément dans l’anus.

 

Un long gémissement se fit entendre, mais Grimmjow n’en avait cure. Ses doigts reprirent le relais alors qu’il se saisissait du sexe de son amant et l’engloutissait dans un bruit de sussions suggestif. Sa langue léchait la verge dure et brûlante. Lorsqu’il remonta le corps d’Ichigo, ce dernier respirait par petites goulées excitées, et visiblement à bout. Grimmjow remonta les jambes de son amoureux et se glissa en lui, d’un mouvement sec.

 

« Désolé Ichi… y’a urgence… »

 

Ses mains prirent appui contre le bas des cuisses d’Ichigo et il entama de long va et vient. Au début, le passage fut un peu serré mais au rythme de ses coups de butoir, sa verge glissait avec facilité. Les mains d’Ichigo courraient sur son visage. Sa bouche captura le pouce de son amant qui dévoilait un visage abandonné, où la passion dévastait les efforts pour paraître quelques minutes plus tôt maître de lui-même.

 

Ichigo repoussa Grimmjow brusquement, il passa ses bras autour des épaules de Grimmjow et s’assit sur le sexe tendu.

 

« Je préfère comme cela ». Chuchota le visard.

 

Grimmjow sourit, il tira sur la masse rousse, découvrant la gorge pleine de son amant. Ses dents se plantèrent dans la chair épicée. Sa langue remonta jusqu’à jusqu’au menton. Leurs regards se mesurèrent avec intensité. Reprenant la bouche de son partenaire Grimmjow lécha les lèvres d’Ichigo caressant celle d’Ichigo au passage, mais ne la prenant pas. Les avant-bras musclés de l’espada soulevèrent et donnèrent un rythme plus soutenu à leur union.

 

Ichigo haleta plus fort.

 

« Grimmmm… ronronna-t-il d’une voix lascive, excitant un peu plus son compagnon qu’il ne quittait toujours pas des yeux. Sa langue ne cessait de lécher ses lèvres, comme une invite. L’arrancar fit basculer sa moitié contre lui, et l’embrassa à pleine bouche, sa langue prenant sans cesse celle d’Ichigo qui répondait avec la même fièvre.

 

Grimmjow fit basculer une nouvelle fois Ichigo, mais en remontant une seule de ses jambes. Il se redressa et s’engouffra le plus profondément possible dans le corps de son compagnon. Son bassin bougea en un mouvement circulaire et lent, arrachant des râles de plaisir chez Ichigo. Ce dernier se caressa le ventre et la poitrine dans un mouvement sensuel et aguicheur. Ses doigts s’attardant sur ses têtons pour les taquiner.

 

Lentement l’espada ondula dans le corps du visard qui s’arqua sous la vague de plaisir qui montait. L’orgasme n’était pas loin. Grimmjow qui était passablement émoustillé, bougea plus rapidement jusqu’à en devenir violent, faisant monter le rythme si rapidement qu’Ichigo glissa une main vers ses bourses pour les tenir. L’expression dangereuse que Grimmjow arbora le troubla un peu plus. Ichigo rejeta la tête en arrière. Ses yeux se fermèrent à demi, alors que sa verge déversait sa semence sur son torse par jet.

 

En lui, Ichigo sentait la semence de son amant se rependre en lui. Grimmjow se suspendit au dessus de lui. Leurs regards se rencontrèrent à nouveau, un sourire fatigué les unit dans un moment de complicité.

 

« On est poisseux… » Ricana Ichigo en se redressant maladroitement.

 

La bouche de Grimmjow butinait sa nuque, leur accordant un moment de tendresse simple, où l’amour était si présent. Ichigo noua ses bras autour de la nuque de l’espada, son nez se frotta contre la chair brulante de son cou. Ichigo ouvrit de grands yeux lorsqu’il se sentit à nouveau décoller du sol.

 

« Hey ! Tu comptes faire quoi là ?

—    Nous sommes poisseux… non ? » Sourit Grimmjow.

 

Avant que son amant ne réagisse, l’espada exécuta un sonido et fondit vers l’océan, et lâcha sa moitié au milieu de nulle part, lui arrachant un hurlement de rage.

 

« Grimmjow !

—    Maintenant… t’es présentable. » Ricana l’arrancar.

 

Ichigo fit semblant de se noyer. Retenant le plus possible sa respiration, et bougeant dans l’eau glacée, il s’éloigna de son lieu d’atterrissage profitant des reflets trompeur sde la lune pour abuser son mari trop sûr de lui. Grimmjow ne voyait pas revenir son amant, se moqua de la place où il se trouvait.

 

« Allez ! Comme si t’allais m’faire croire qu’t’allais noyer ! »

 

Ichigo ne répondait pas. Durant les deux minutes qui suivirent le regard bleu ne cessait de parcourir l’étendue d’eau,  agitée uniquement par des vagues moutonnantes. Grimmjow fronça les sourcils. Il ne le voyait nulle part et puis, son reiatsu était indétectable. Il jura entre ses dents. Bien à tomber qu’il se sente si fatigué.

 

Ichigo devait être dans le même état que lui, si ce n’est plus. Tout à coup, il vit le corps du roux flotter à la surface, apparemment sans vie. Le sang de l’arrancar ne fit qu’un tour. Sans réfléchir, et dans un éclat de sunido, il franchit la distance. Entrant dans l’eau pour retourner son mari et le réanimer. Les lèvres d’Ichigo étaient bleues.

 

« Ichi ! Réponds-moi ! »

 

De l’eau jaillit l’éclaboussant au passage. Plissant les yeux, Grimmjow eut le temps de voir la malice dans les ambres. Il jura à nouveau et bondit pour se venger. Sa main n’attrapa que le vide. Se retournant, son regard croisa à nouveau celui rieur de son mari un peu plus loin, taquin.

 

« Je ne suis plus le seul à ne plus être poisseux… 

—    Sale gamin ! Hurla Grimmjow.

—    Toi tu ne l’es pas ? Se moqua le roux.

—    Moins que toi ! »

 

Ichigo tenta d’échapper une nouvelle fois à la poigne de son mari par des feintes malheureusement dans son corps humain, il n’avait pas beaucoup de chance d’y parvenir. Lorsqu’enfin, Grimmjow serra contre lui le corps frigorifié de sa moitié, il vit le tremblement de la mâchoire du roux. Sans attendre, et s’expulsant des flots salins, l’espada atteignit le rivage. Ichigo le repoussa vivement et s’éloigna de quelques pas.

 

Grimmjow râla.

 

« Merde ! On rentre, t’es mort de froid… »

 

Ichigo glissa un regard vers son mari et lui adressa un sourire séducteur. Son index s’agita dans un mouvement d’invite. Grimmjow haussa les sourcils. Qu’est ce qui traversait l’esprit du roux encore ?

 

« Viens me chercher…

—    J’fais qu’ça ! » Se plaignit l’espada grognon.

 

Toutefois, il se dirigea vers sa moitié qui se reculait à mesure qu’il avançait. L’arrancar grommela

 

« Arrête de toute façon, t’es dans ton corps d’humain… t’as aucune chance de m’échapper.

—    Qui dit que je veuille t’échapper ? »

 

L’espada s’arrêta et examina Ichigo qui souriait toujours de manière équivoque. Ses yeux bleus suivirent la langue qui léchait les gouttes salines suspendu à ses lèvres. Le corps moulé dans des vêtements trempés transpirait la sensualité. Ichigo adolescent était séduisant, mais fait homme il était tout bonnement appétissant. Son désir grimpa à nouveau et son mari ne l’aidait pas à rester calme. Ses doigts parcouraient sa chemise noyée.

 

L’homme repoussa les pans pour laisser voir à la lumière de la lune ses tétons tendus par le froid, et certainement un désir qui revenait galopant. Le regard d’Ichigo ne le trompait pas. Le roux sentait son cœur pulser un peu plus vite sous l’émotion. Il allumait intentionnellement sa moitié. La seule chose qui le rendait heureux comme à présent, c’était la présence de Grimmjow autour de lui tel un satellite.

 

Son obsession, son amour, le seul homme pour lequel il avait tout abandonné. Encore une fois, sa raison fut envoyée au loin dans le fin fond de son cerveau. La tendresse remplaça le désir, se laissant attraper par l’espada, il enroula ses bras autour de son cou et chuchota contre ses lèvres.

 

« Grimmjow… promet-moi que cette fois-ci tu resteras toujours avec moi. Tu ne m’abandonneras pas… je ne suis pas sûr de pouvoir supporter une nouvelle séparation. Je ne pourrai pas et ce malgré la présence de Ryusei vivre loin de toi. »

 

Le regard de l’espada s’arrondi. Ses mains encadrèrent le visage bleuis d’Ichigo. L’amour qu’il lu dans ses yeux si chaleureux l’aspira. Son front se posa contre celui de son mari et il chuchota.

 

« Ichigo… je n’veux plus t’forcer. Oublie, c’est égoïste. Pour moi, t’es le seul qui compte. On a déjà Ryusei.

—    Ce n’est pas un sacrifice, si tu restes toujours avec moi Grim’. »

 

Un silence lourd d’une promesse suivi. Grimmjow se laissa aller contre Ichigo, le serrant contre lui avec tendresse. Ses mains s’accrochèrent à sa chemise détrempée. L’émotion lui nouait la gorge. Jamais, il n’aurait pensé que se serait lui qui pousserait Ichigo à faire marche arrière. Pourtant, au fond de lui, il était heureux. Tout simplement heureux. Quant à rester auprès d’Ichigo et le protéger, lors de cette grossesse rien n’y personne ne pourrait le condamner comme avant.

 

« Pour l’éternité Ichi… je resterai toujours comme ton ombre.  Maintenant on rentre où tu vas attraper froid. »

 

Ichigo ne précisa pas qu’il était déjà trop tard. Les frissons qui le secouaient, n’avaient plus rien de ceux de la passion, mais celui d’un froid incrusté jusque dans ses os.

 

°°0o0°°

 

Un silence de mort planait sur la maisonnée. Ryusei rentrait enfin du lycée et ses nerfs ressemblaient à de la pelote. Uesegi la collait et son sourire sardonique l’énervait prodigieusement. Elle avait beau lui lancer des regards courroucés, rien n’y faisait. Ce type la suivait telle une ombre. C’était bien sa chance. Le calme sépulcrale qui régnait maintenant chez elle, la fit flipper. Le cœur battant, elle traversa le couloir. Pourquoi n’entendait-elle pas les hurlements ou les chamailleries des vizards ou de son père ?

 

Son grand-père aussi se faisait discret, c’était une première. Lorsqu’elle franchit le seuil de la salle, elle se figea. Tous étaient assis en rang d’oignons à se ronger les ongles pour certains, ou en freignant l’indifférence pour d’autres.

 

« Qu’est ce qui se passe ? Y’a un mort ? » Demanda l’adolescente incrédule et perplexe.

—    Surveille ton langage Ryusei ! Lança Shinji. Ta mère est malade.

—    Qu’est ce qu’il a ? Demanda la jeune fille en s’avançant étonnée au milieu de ses oncles et tantes.

—    Il a choppé la crève en allant se baigner dans l’océan au milieu de la nuit. » Rétorqua Isshin.

—    Et papa, il est où ?

—    Avec ton grand-père, Kisuke et Hiyori.

—    Dans leur chambre ?

—    Oui, et nous n’avons pas le droit d’y rentrer. » Signala Rose alors que Ryusei faisait mine de vouloir se diriger vers la partie réserver au couple.

 

Ryusei tourna son visage inquiet vers la porte où derrière, ses parents se trouvaient. Elle posa son sac à ses pieds, et s’assit à côté de Shinji qui lui entoura ses épaules avec tendresse.

 

« T’inquiète pas Ryusei, ta mère est plutôt fort ! »

 

°°0o0°°

 

La fièvre ne tombait pas. Le visage en sueur d’Ichigo, son œil particulièrement brillant inquiétait Kisuke et Hiyori. Isshin piqua le bras de son fils, sous le regard d’Hanataru.

 

« Maintenant, il faut attendre que cela fasse effet. Ce n’est rien de grave un simple coup de froid.

—     Franchement quelle idée d’aller se baigner à une heure pareille dans un océan glacé ! Marmonna Hiyori.

—    Je ne vois pas où réside le problème… » Chuchota d’une voix rauque le visard en claquant des dents.

—    C’est de ma faute. Répondit Grimmjow mal à l’aise. Je l’ai jeté à l’eau.

—    Mais ta quoi dans la tête Grimmjow ? Du fromage blanc ? Tu sais, on développe aussi les neurones et pas uniquement du muscle… sombre crétin ! »

 

Hiyori se retenait de lui balancer sa Tongue à la figure de peur qu’il ne la tue au passage. Elle savait qu’avec Shinji, elle ne courrait aucun risque mais l’arrancar c’était un autre problème. Et son air soucieux n’était pas ordinaire. La moindre des choses était d’éviter d’aller le chatouiller.

 

« Kisuke… » Souffla Ichigo.

 

L’ancien capitaine reporta son attention vers le malade et l’interrogea du regard.

 

« Je… je profite que toi et Hiyori soyez là. Toi aussi papa… J’ai pris ma décision… si tu es d’accord, je voudrais tomber à nouveau enceint. »

 

Urahara haussa les sourcils et tapota la main brûlante d’Ichigo d’un mouvement apaisant. Hanataru, Isshin et Hiyori fixaient stupéfait l’homme allongé, pour reporter ensuite leur attention sur Grimmjow qui ne serait pas très loquace sur le sujet apparemment.

 

« Ecoute Ichigo, nous en reparlerons plus tard. Pour l’instant, je te demanderai de te reposer. Nous verrons le reste plus tard.

—    Je vais à nouveau être grand-père. » Sourit Isshin même si la nouvelle le tracassait un peu.

 

Puis se reprenant, il observa son fils qui tournait de l’œil.

 

« Je pense que nous devrions tous sortir et laisser Ichigo dormir.  Levant son regard vers Grimmjow, il ajouta. Tu peux rester et surveiller sa fièvre.

—    Je ne serai pas loin non plus… n’hésite pas à m’appeler. » Signala Hanataru décidé aussi à  faire valoir son expérience acquise auprès d’Isshin. 

 

Grimmjow hocha la tête. Il attendit calmement que tous quittent la pièce, pour retourner toute son attention sur son mari. Voyant Ichigo s’agiter, sa main caressa sa joue.

 

« Reste calme. Si j’avais su… je suis désolé Ichi.

—    Ça n’te ressemble pas. » Sourit son compagnon le visage crispé.

 

L’espada attrapa un linge qu’il trempa et recouvrit le front du visard. Il regrettait sincèrement son geste, et ce n’était pas faute de ne pas savoir son mari humain.

 

°°0o0°°

 

Isshin, Kisuke et Hiyori regagnèrent le salon en silence, tous se levèrent, sauf Lisa qui affectait l’indifférence extérieure. Ryusei se dirigea vers son grand-père.

 

« Il va mieux ?

—    Ne t’inquiète pas pour lui. C’est juste un peu de fièvre, d’ici demain tout devrait être rentré dans l’ordre. Il parlera un peu du nez pendant quelques temps.

—    Tu peux féliciter ton crétin de père… marmonna Hiyori.

—    Tu en as toujours après papa ! S’énerva l’adolescente en colère.

—    C’est lui qui l’a balancé à la flotte, j’t’signale. Enfin, j’veux bien lui pardonner. Sourit Hiyori montrant un peu plus la pointe de sa canine. »

 

Ryusei examina le trio et s’aperçu du petit sourire satisfait qu’ils affichaient. Shinji se plaça à ses côtés en fronçant les sourcils

 

« On peu savoir pourquoi vous avez cette expression niaise sur votre figure ?

—    Ichigo veut bien retenter l’expérience ! Déclara Isshin un sourire un peu plus grand.

—    Nous allons être parents à nouveau ? Questionna Shinji surpris.

—    Pas toi ! Ni nous d’ailleurs… déclara Lisa en voyant de la surprise et de l’excitation sur certains visages.

—    C’est Grimmjow qui a convaincu Ichigo, et cet imbécile pour fêter ça a dû le jeter à l’eau. Marmonna Hiyori exaspérée par le côté gamin des deux hommes.

—    Pas un pour rattraper l’autre. Marmonna Love avant de se replonger dans son Jump.

—    Dit Ryusei… tu es contente d’avoir un petit frère ou une petite sœur ? »

 

Seul le silence répondit. Tous les vizards et shinigami regardèrent autour d’eux, mais l’adolescente avait disparu. Une grimace se forma sur tous les visages. Apparemment, la réponse était non.

 

« Oh… elle s’y fera. » Rit Isshin pour se convaincre.

 

°°0o0°°

 

La colère ne quittait pas Ryusei. Ses parents avaient décidé d’avoir un deuxième enfant sans lui en parler ! Pour elle, comme sa mère était un homme, et qu’Ichigo et Grimmjow l’avaient déjà elle, jamais l’adolescente n’aurait pensé qu’un jour, on lui annoncerait une telle nouvelle. Lorsque la veille, le sujet avait été évoqué, le départ de sa mère et l’air de son père, pour Ryusei cette affaire était régler. Jamais un deuxième enfant ne viendrait agrandir la famille Kurosaki-Jaggerjack !

 

Comment avait fait son père pour convaincre Ichigo ? Et aussi rapidement ? L’hypnose ? Le chantage ? Enfin quel que soit le moyen, il pouvait en être fier parce qu’elle n’avait jamais fait ployer sa mère et aussi rapidement. Non, non, et non ! Il était hors de question que ce projet aboutisse. Ichigo irait mieux d’ici deux à trois jours, elle irait lui parler calmement en lui détaillant tous les désagréments d’une telle mutation.

 

L’adolescente se persuada qu’elle avait autant de pouvoir sur Ichigo que son père. Ses pas l’entrainèrent sur la route principale qui longeait les rivages de la côte Sud du Japon. Où pourrait-elle aller ? Un claquement de doigt indiqua qu’une idée venait de germer. La jeune fille se mit à courir à travers la forêt et grimpa la colline toute proche. Le point de vue était magnifique. Le lieu serait paisible, et elle affuterait ses arguments pour dissuader sa mère.

 

Ryusei maudit son corps d’humaine qui l’empêchait de grimper rapidement le flanc escarpé. Si elle était une âme simple, en quelques secondes elle y serait parvenu. L’adolescente inattentive perdit l’équilibre sur de gros cailloux non fixé au chemin. La chute fut accompagnée d’un juron bien sentit.

 

« Aie… aie… aie… aie… »

 

Lentement, la jeune fille roula sur le côté et observa d’abord ses paumes écorchées, puis elle souleva sa jupe et remarqua par la même occasion que son uniforme était arraché, et son genou saignait abondement.

 

Son regard balaya les environs, et s’aperçu qu’elle était à mi-parcours entre le haut de la colline et la route. Pour rentrer jusque chez elle, ça allait être galère surtout qu’elle n’avait rien pour arrêter le saignement abondant. Enfin, déjà fallait-il qu’elle retire le caillou tranchant fiché dans la plaie. Elle détestait ça ! C’était sûr, l’évanouissement n’allait pas tarder.

 

Elle jura entre ses dents. Son attention fut captée par un autre bruit. Comme si quelque chose… enfin, un animal ou un être humain s’approchait. Ryusei fronça les sourcils et tout en repoussant ses cheveux d’un geste lent, son oreille se fit attentive. Ce qui la surpris c’est que l’humain, elle en était sûre à présent, ne dégageait pas de reiatsu. Normalement, tout le monde en dégageait ne serait-ce qu’un peu.

 

Un crissement de pneu et une vague de poussière l’atteignit. Ryusei toussa et protégea son visage des petits cailloux qui volaient autour d’elle. Une voix moqueuse l’interpella.

 

« Eh Kurosaki ! Qu’est ce que tu fais ici toute seule ? »

 

Ryusei toussa pour dégager sa gorge remplie de poussière et jeta un regard méprisant vers Uesegi Isei.

 

« J’peux savoir ce que tu fais ici ? Répondit la jeune fille énervée.

—    J’m’entraine… eh, mais t’es blessée ! S’exclama l’adolescent en descendant de son VTT. Laisse-moi voir. »

 

Ryusei rougit légèrement lorsqu’Isei se pencha sur son genou et grimaça de douleur en faisant un mouvement trop brusque.

 

« Eh du calme ! Je ne vais pas te faire de mal. Attends ! J’ai une trousse de premier secours.

—    Tu te balades avec ça ? S’étonna l’adolescente alors qu’elle regardait le jeune homme faire tomber son sac à dos de ses épaules.

 

Un magnifique sourire lui répondit.

 

« J’m’entraîne tout seul ici où un peu plus loin sur la côte, alors il faut que j’ai au moins un minimum de matériel au cas où ! C’est une chance que je me trouvais dans les parages. Souriait toujours Isei en déposant la sacoche à côté d’elle.

 

Le jeune homme se pencha sur la blessure et siffla entre ses dents.

 

« Tu cherchais quoi pour te blesser comme ça ?

—    Pas à gagner un concours en tout cas.

—    Et qu’est ce que tu fais ici toute seule ?

—    Cela ne te regarde pas ! Répondit sèchement la jeune fille.

—    T’es vachement méfiante… Souriait toujours Uesegi.

—    Et toi trop curieux. »

 

Seul un rire bas répondit. Isei balança délicatement le genou entre ses mains pour voir l’ampleur des dégâts. Il ouvrit la trousse, et sentit les longs cheveux bleus de Ryusei le caresser. Il sentit sa gorge se nouer, mais envoya son trouble valsé loin dans sa tête. Cette fille, c’était l’ennemi et il ne devait pas l’oublier. En attendant, son crédo était de gagner sa confiance. Il retira une pince à épiler de sa trousse et entreprit de retirer tous les débris fichés dans la chair.

 

Un à un, et avec patience alors qu’il allait craquer… Kurosaki était trop près. Penchée en avant pour voir ce qu’il faisait, son odeur sucrée l’enveloppait. À la Soul Society jamais il n’avait été en pareille posture. Son regard déchiffrait rapidement le mode d’emploi et l’usage des produits humains, et après avoir effectué un bandage tout à fait honorable pour une première fois, il se redressa soulagé.

 

« C’est fini Kurosaki ! Mais fait gaffe… Pourquoi tu traînes ici ?

—    Je voulais arriver au sommet et… contempler le panorama. » Rougissait à nouveau son interlocutrice.

 

Isei était surpris. Jamais il n’aurait cru que cette fille puisse être émotive. Le souvenir des paroles du Soutaicho, Soi Fong et Kurotsushi le hantait très souvent lorsqu’il posait son regard sur elle. S’il n’avait pas appris qu’il s’agissait d’une expérience… le jeune homme l’aurait presque prit pour une humaine comme les autres. Presque… à cause de son reiatsu. Même si elle le maîtrisait, lorsqu’on se trouvait près d’elle comme en ce moment, il était difficile d’ignorer l’énergie que Ryusei dégageait.

 

« Qui a-t-il là-haut qui vaille tant la peine que tu manque de te tuer ?

—    Tss… t’es un mec tu peux pas comprendre. En plus… hésita Ryusei, j’avais besoin de réfléchir.

—    Oh… quelque chose de grave ?

—    Ça dépend de quel point de vue on se place. Répondit l’adolescente avec un pli amer au coin de la bouche. Aide-moi à me relever, s’il te plaît.

 

Isei tendit sa main, et captura celle de la jeune fille. Une fois debout, sa main épousseta sa jupe.

 

« Tu vas monter à l’arrière de m…

—    Je veux grimper jusqu’en haut.

—    T’es folle ! T’as vu tes blessures ?

—    Et alors ? C’est moi qui souffre, pas toi ! »

 

Uesegi ramassa son VTT et se plaça à côté de Kurosaki. Voyant son air perplexe, il déclara

 

« Je vais t’accompagner, et après, je te descendrai sur la route… je t’accompagnerai jusque chez toi.

—    Inutile ! Mais je ne dis pas non jusqu’à la route… »

 

Isei lui sourit, faisant battre un peu plus son cœur. Lentement, ils grimpèrent jusqu’en haut de la colline. Le trajet se fit en silence. Le shinigami surveillait l’humaine, hybride qui haletait de douleur. Se pouvait-il qu’elle soit comme lui ? Sur les derniers mètres, Ryusei s’affalait sur le dos du jeune homme qui laissa faire. Elle ne jouait pas la comédie. Lorsque la pression sur ses épaules se fit moins forte, une exclamation de joie se fit entendre.

 

« Que c’est beau ! »

 

Surpris Isei leva les yeux et s’aperçu du coucher de soleil. L’embrasement des cieux était de toute beauté. Son regard examina la jeune fille qui s’avançait en claudiquant.

 

« C’est pour ça que tu voulais venir ici ?

—    J’oublie tout ici…

—    T’as des problèmes ?

—    Pas vraiment… Enfin si… Dit Uesegi… Si tes parents prenaient une décision qui ne te convenait pas que ferais-tu ? »

 

Isei cligna des yeux. C’était une question piège ? Apparemment non, ses yeux le regardaient avec espoir et sérieux. Il toussota et répondit en s’imaginant des parents.

 

 « J’essaierai d’en discuter… j’exposerai ce qui me tracasse. Trouver une solution à l’amiable.

—    C’est ce que je me disais…

—    Quel est le problème… peut-être pourrais-je t’aider à trouver des arguments. »

 

Ryusei réfléchi à la proposition d’Uesegi. C’est vrai que deux cerveaux valent mieux qu’un. Et comme il n’était pas rattaché à sa famille… et peut-être qu’il était fils unique, comme elle… Après sa courte réflexion, elle déclara sérieusement

 

« Que dirais-tu à tes parents, s’il voulait un autre enfant, et que toi, tu n’en avais aucune envie ? »

 

La stupéfaction faillit trahir Uesegi qui se reprit rapidement. Son cœur battait la chamade à présent. C’était impossible… Cela ne se pouvait pas…

 

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Commentaires

  • Angelyoru

    1 Angelyoru Le 11/02/2016

    Wow Wow y'a de l'eau dans le gaz avec Grimmjow qui veut refaire un enfant et même si l'idée me plait bien j'comprend qu'Ichigo-sama ne veuille pas après tout c'qu'il a vécu u.u
    En tout cas Ryusei à un sacré caractère et elle ferait mieux de continuer à se méfier de ce Uesegi ! Tch sake traitre à la solde des saletés de shinigami ! Raaah ils m'énervent ceux là qui laissent même pas Ichigo-sama et sa famille en paix après tout c'qu'il a fait pour eux ! Bande d'hypocrites !
    Bon j'me calme sinon ça va barder *inspire et expire* Fiou c bon ^^
    Cette suite est plutôt bien avec ce bond dans le futur et puis Ichigo-sama est toujours aussi sexy~ Tout comme Grimmjow ;)
    Vraiment très bien :3
  • Mystery-chan

    2 Mystery-chan Le 20/01/2016

    J'ai eu peur quand j'ai vu que tu n'avais plus que 5 fictions de postées !
    Ça me rassure grandement de voir que tout est encore au chaud sur ton site.

    J'espère qu'un jour l'envie te prendra de continuer celle-ci.

    Bonne continuation !
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 22/01/2016

    En fait, sur FF.net j'avais supprimé toutes mes FF. Je pensais que plus personne ne les lisait... enfin si, celles et ceux qui me harcelaient pour que je finisse certaines fics, alors que j'avais de gros soucis de santé. Ca m'a mise tellement en colère sur le coup... J'ai passé quand même un long séjour à l'hopital. Bref ! Me revoilà et j'ai reposté quelques fics (j'en remettrais), mais là... c'est mon site et c'est mon chez moi. Y'a pas bcp de gens qui le connaissent... on va dire que je suis pénarde :) Les petits mots me font plaisir, et je suis ravie de voir qu'on se souvient de mes FF... par contre, pour l'instant Stand-by, j'ai plein de projets à rattraper, mais je n'ai pas dit que je terminerai pas ou n'en ferait pas d'autres. J'aime la Fan-fiction :D

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