Couple : Kisuke x Ichigo
Rating : K+
Genre : Shonen aï / Fantastique / humour
Auteur : Jijisub
Scénariste : Seeliah / Jijisub
Disclamer : Bleach appartient à Tite Kubo (comme si vous ne le saviez pas ! Tss… même pas juste).
Synopsis :
Un Ichigo pervers et un Kisuke timide débarquent dans le monde de Bleach tel que nous connaissons suite à une erreur de Kisuke dans le garganta qui permet de retourner dans leur Soul Society. Nos Ichigo et Kisuke habituels rencontrent ce couple détonnant… et passionnément amoureux !!
Ichigo observait son amant effectuer les dernières opérations complexes. Le jeune homme sortit un joint de sa veste et l’alluma sans complexe. Kisuke soupira et marmonna :
– Ch’suis pas sûr que ça marche !
– M’en fou du moment qu’on retourne à la Soul Society. J’en ai ma claque d’être coincé à Hueco…
Kisuke se tourna vers le jeune homme qui était assis nonchalamment, une jambe traînant à terre et l’autre posée, repliée sur le petit muret blanc calciné sur lequel Ichigo s’était assis en attendant patiemment qu’il ait finit de réparer le portail. De ses lèvres entrouvertes une fumée opaque sortait en forme de O.
– Tu t’amuses bien ?
– Faut bien qu’j’passe le temps ! Ricana le roux. Bon… on peut y aller maintenant ? J’ai envie d’un bon bain chaud, de manger des Kushi Katsu et pourquoi pas… d’aller au lit ?
Ichigo haussait les sourcils, un air gourmand s’affichant sur ses traits. Kisuke rougit légèrement en imaginant déjà la définition d’Ichigo d’aller au lit. Il marmonna comme pour lui-même :
– Tu m’as l’air en forme pour quelqu’un qui est resté une semaine à Hueco Mundo à se battre comme un fou…
Kisuke se redressa et se dirigea vers le jeune homme qui lui faisait un signe pour le rejoindre. Le sourire pervers de son fukutaïcho attisa un désir fou chez le blond même s’ils n’avaient guère le temps pour cela. D’ailleurs en pensant à la réaction de son Maître à leur retour…
Le roux ne bougeait pas attendant que son amant soit assez proche pour l’attirer à lui sauvagement et prendre sa bouche avec avidité. Les mains du jeune homme rampèrent sous le shihakusho du shinigami, palpant sensuellement les muscles ronds qui roulaient doucement sous ses doigts.
Ichigo se redressa dans un mouvement félin et émit un petit feulement. Sa main glissa entre la peau de Kisuke et son hakama pour caresser doucement le sexe qui se gonflait sous ses caresses.
– On peut faire le plan sexe tout de suite… Taïcho, suggéra Ichigo.
Kisuke rougit violemment et voulut se détacher de l’emprise du plus jeune. Il balbutia :
- Nous sommes attendus Ichigo… On ne nous pardonnera pas un nouveau retard…
- Tss… sois un peu plus amusant… Kisuke ! N’as-tu pas le goût du risque ?
- Je ne pense pas que le Soutaïcho aime…
Ichigo fit taire le blond par un baiser exigeant malgré les protestations étouffées du capitaine de la douzième division. Ce dernier poussa un soupir quelques secondes plus tard, lorsque les deux bras puissants de son amant s’enroulèrent autour de sa taille. Ichigo cassa le baiser et posa son front sur la joue de Kisuke un instant.
- T’as gagné on y va… mais j’m’occupe de toi quand on s’ra arrivé à la maison !
- Haï !
- J’aime quand tu es si discipliné Kisuke…
Le jeune homme se détacha et Kisuke le cœur battant repris ses esprits et se tourna vers le garganta qu’il avait crée pour retourner à la Soul Society. Les deux hommes empruntèrent le chemin et se retrouvèrent dans le monde… humain !
°°0°0°°
Ichigo quitta le lycée, exaspéré. Toute la journée, les hollows lui avaient prit son temps ; il avait dû laisser Kon prendre sa place mais cette andouille de Mod Soul n’avait pris aucune note en cours… Inoue avait eu la gentillesse de lui prêter les siennes qu’il irait lui rapporter plus tard. Uryuu s’était moqué de lui et Chad, égal à lui-même, n’avait rien dit.
Contrarié comme il l’était actuellement, il était incapable d’observer quoique ce soit autour de lui et encore moins les reiatsu familiers qui avaient parfumé l’air brutalement quelques instants auparavant. Le jeune homme marchait rapidement les longs des berges éclairées du soleil couchant qui lançait ses derniers feux oranges et ors. L’automne était vite arrivé cette année et le froid également. Ichigo resserra inconsciemment sa veste autour de lui.
Arrivé à la clinique Kurosaki, Ichigo s’enferma dans sa chambre et attaqua immédiatement ses devoirs, Kon lui tournant autour.
– Pourquoi t’es si contrarié, c’est pas toi qui a dû écouter toutes les bêtises que ses profs sortaient… c’était d’un ennuyeux. Par contre, Inoue est toujours si…
– Crétin par ta faute… je n’ai aucune note et en plus tu me casses les pieds !
Kon ricana et fit un mouvement de ses membres en mousses pour défier le roux qui vit rouge. C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Pour se venger Ichigo donna la peluche à Yuzu qui se fit une joie de récupérer Bostaf !
Le roux était à peine de retour dans sa chambre, qu’un projectile passa à toute vitesse devant son nez pour atterrir violemment contre la paroi de sa penderie. Ichigo tourna la tête et vit un message sanguinolent s’afficher au fur et à mesure que la texture visqueuse dégoulinait vers le sol.
« Ichigo… je t’attends à la boutique immédiatement. J’ai besoin de te parler, c’est urgent ! »
Le jeune homme vit sa soirée gâchée en songeant qu’il allait devoir la sacrifier une nouvelle fois… et que ce cinglé de commerçant avait encore dégueulassé sa chambre. Il jura entre ses dents et quitta la pièce pour rejoindre le blond. Il espérait qu’il avait une très bonne raison pour le déranger… s’il tenait à la vie.
°°0°0°°
Ichigo entra dans le shoten et vit Urahara en tenue de capitaine de la douzième division, penché au-dessus de ses marchandises. Il semblait observer avec beaucoup d’intérêt le contenu des caisses. Ichigo fronça les sourcils… Pourquoi était-il habillé de cette façon ? Pourquoi l’avait-il appelé ?
– Pourquoi m’as-tu fait venir, Urahara ?
Surpris, le commerçant se retourna et regarda, stupéfait, le jeune homme qui l’interpellait. Devant le silence étonné du blond, Ichigo empoigna violemment l’ex-capitaine par le shihakusho et le menaça :
– Espèce de tordu… tu m’as fait déplacer pour rien… T’as que ça à foutre ? J’ai déjà eu une journée pourrie, j’avais franchement pas besoin que tu viennes en plus dégueulasser ma chambre et m… Putain mais pourquoi tu me regardes comme ça ?
Kisuke s’était penché en avant et le regardait intensément et avec une réelle tendresse.
– C’est incroyable… tu es un humain… et tu lui ressembles tellement… et pourtant… vous n’avez absolument pas le même reiatsu… Comment cela se peut-il ?
– Teme… s’énerva Ichigo
C’était quoi cette réflexion « tu es un humain » ? Le jeune resserra son étreinte et colla le commerçant contre le comptoir derrière lui, plaquant son visage contre le sien :
– Pourquoi tu m’as fait venir ?
– Ce n’est pas moi… fit Urahara avec un sourire d’excuse…
– C’est pas toi qui a balancé une de tes boules sanguinolentes sur la porte de mon placard ? Tu te fou de moi ou quoi ? Si c’est pas toi qui l’a fait alors ?
Kisuke arborait un sourire d’excuse et voulut parler mais une voix familière répondit à sa place :
– C’est moi Ichigo-kun…
Surpris, Ichigo se tourna et croisa le regard de… Kisuke Urahara. Les yeux du jeune homme s’élargirent de stupéfaction, Ichigo bégaya en se tournant vers le double du commerçant.
– C’est une blague ? C’est qui lui ? C’est encore une de tes inventions tordues ?
Kisuke sortit son éventail et l’agita devant lui moqueur.
– Je ne suis pas Dieu Kurosaki-kun… Je peux créer un gigaï, certes, mais pas créer deux fois mon énergie spirituelle….
Ichigo fronça les sourcils et la voix du double demanda timidement et dans un souffle :
– Pourriez-vous me lâcher Ichigo-kun ? J’ai… un peu de mal à respirer…
Le roux observa le teint écrevisse du Urahara qui n’était pas Urahara, tout en étant lui. Ichigo n’était pas sûr de se comprendre lui-même à ce moment là. Il le lâcha puis fut cloué sur place en entendant la voix suivante.
– C’est vrai qu’il est un peu nerveux mon double…
Lentement Ichigo tourna son visage et croisa son regard… Il ouvrit la mâchoire pour parler mais elle se referma sans émettre le moindre son. Son cœur se mit à accélérer abruptement et le roux se demanda qu’est ce que pouvait-être encore que cette plaisanterie. Sans réfléchir Ichigo bondit sur Kisuke version commerçante et le plaqua violemment contre le mur :
– Qu’est ce que t’as encore fait espèce de débile…
– Ce n’est pas lui…
Ichigo tourna la tête pour voir le visage du Urahara Capitaine vraiment contrit et rougissant ? De plus en plus confus, la version shinigami déclara d’une voix presque éteinte :
– C’est de ma faute, en créant le garganta pour nous ramener à la Soul Society… j’ai créé une porte dimensionnelle…
Ichigo sentit deux mains repousser gentiment le poing qui collait toujours le commerçant au mur. Le roux croisa le regard d’Urahara version commerçante stupéfait.
– C’est possible d’être plus tordu que…
– C’est moi mais d’une autre dimension Kurosaki-kun…
– Kurosaki-kun ? repris la version d’Ichigo shinigami. Pourquoi est-il humain au fait ?
Ichigo se sentait de plus en plus troublé et cet air qu’arborait son autre lui-même, lui faisait étrangement penser à Shiro. D’ailleurs, il entendait sa version monochrome ricaner au fond de lui.
– La ferme !
– C’est amusant mon Roi de pouvoir croiser une version de moi-même en shinigami…
– S’il est aussi malade que toi …
– J’t’ai rien demandé !
La version shinigami d’Ichigo fronça les sourcils et vint faire le tour de sa version humaine.
– C’est incroyable… nous n’avons pas le même reiatsu… pourtant vous deux avez le même… ajouta t-il en désignant les deux Kisuke. Pourquoi moi et lui sommes différents ?
Ichigo et Kisuke-commerçant demandèrent en même temps :
– Tu es capable de discerner les reiatsu ?
– Bien sûr ! Quelle question idiote…
Un sourire vint se plaquer sur le visage du shinigami qui se pencha en avant, sur son autre lui-même, moqueur.
– N’me dit pas que t’es incapable de le faire ?
Ichigo rougit et son froncement de sourcil s’accentua encore, alors que les observateurs qui le jaugeaient, pensaient que cela ne fut pas possible.
– Kurosaki-kun… a en effet quelques difficultés à… repérer les reiatsu… quoiqu’il y a eu une nette amélioration ces derniers temps…
– La ferme Urahara !
Le roux observa ses trois interlocuteurs et allait partir quand son autre lui-même lui bloqua la route.
– Tu comptes aller où ?
– Tu devrais le laisser Ichigo… il n’a pas l’air… facile…
La version shinigami d’Ichigo se retourna vers la version shinigami d’Urahara et haussa un sourcil interrogateur :
– Depuis quand me donnes-tu des ordres ?
Urahara rougit légèrement et bégaya une réponse inintelligible. La version commerçante se gratta le menton et répliqua comme à lui-même.
– Intéressant… alors, c’est toi qui domine ma version dans ta dimension ?
– Dominé ? Reprit le roux shinigami étonné. Non, c’est lui le seme dans notre couple !
Ichigo s’étouffa et Urahara haussa les sourcils :
– Seme ?
– Nous vivons ensemble depuis plusieurs années à la Soul Society… Je suis son fukutaïcho…
Les deux shinigami regardèrent alternativement leurs doubles et leurs regards se rejoignirent.
– Vous n’êtes pas un couple ?
– Non mais ça va pas ! Hurla Ichigo horrifié.
Kisuke ne répondit pas et se contenta de gratter son front avec son éventail. Ichigo menaça le blond du regard et grinça des dents.
– Même pas t’y pense… espère de sale pervers !
– Tu y vas fort Kurosaki-kun…
Ichigo tendit son poing en avant et son regard prit un éclat métallique.
– Si tu oses poser ne serait-ce qu’un petit doigt sur moi, je te butte !
– Tu n’sais pas ce que tu rates ! Rétorqua son double moqueur. Kisuke est franchement un expert en…
– La ferme ! T’es aussi pervers que Urahara…
– J’vois pas où est le problème… Un sourire ironique ourlait ses lèvres. Après tout… on passe du bon temps ensemble… N’est-ce pas Kisuke ?
Le shinigami roux se tourna vers son capitaine et lui attrapa le menton, un sourire dépravé éclairait ses traits… Un frisson d’angoisse traversa le visard qui brutalement se raidit. Il avait détecté la présence de Jaggerjack qui avait pénétré l’atmosphère pour une énième joute.
– Merde… Il a fallu que Grimmjow se pointe !
– Grimmjow ?
Mais Ichigo n’écoutait pas… Il appliqua son badge de shinigami remplaçant sur son torse et sortit de son corps. Il fit glisser le shoji en lançant au commerçant :
– Mets mon corps à l’abri Urahara… et ne lui fait rien de pervers !
– Haï… haï…
Ichigo disparut et la version fukutaïcho demanda :
– Il est toujours comme ça ?
– C’est à dire ?
Urahara soulevait le corps du shinigami remplaçant avec beaucoup de tendresse ce qui n’échappa pas au Ichigo shinigami. Un sourire moqueur se dessina sur son visage…
- Ne me dis pas que tu n’es pas intéressé par mon autre moi… j’ai vu ton regard sur lui !
- Oui… mais mon Ichigo est différent de toi… et il n’acceptera pas une relation entre nous… telle que vous pouvez la vivre. Au moins, en vous regardant, j’ai une vague idée de ce qui aurait pu être…
La voix de Kisuke se faisait rêveuse. Le capitaine de la douzième division et son fukutaïcho se figèrent en percevant le reiatsu sombre du visard qui s’était soudainement manifesté. Le commerçant releva brièvement la tête… pour ensuite quitter les lieux afin de déposer le corps du shinigami remplaçant dans une pièce à l’abri des regards. La main du blond caressa brièvement le corps inanimé et un vague sourire éclaira son visage.
- Un bien beau rêve que celui-là…
Un raclement de gorge le fit se retourner. Il vit son double à la porte légèrement mal à l’aise.
- Pourquoi un rêve ? Il suffit juste de lui parler ouvertement… C’est ce que j’ai fait !
Urahara observa son autre moi. Ses yeux cherchèrent la silhouette de son fukutaïcho et un léger sourire apparut sur le visage de son double.
- Ichigo est parti aider ton Ichigo…
- Il n’a pas besoin d’aide !
- Vraiment ? Peux-tu me dire ce qu’il est réellement ?
- Ce qu’il est ?
- Oui… normalement, d’après mes brèves observations, toi et moi avons le même reiatsu, je ne comprends pas pourquoi eux, n’ont pas le même…
- C’est un visard…
- Pardon ?
Les yeux du commerçant se plissèrent. Il se redressa, rejoignit son double et déclara :
- Ichigo est un visard… vous ne connaissez pas la combinaison… mi-shinigami, mi-arrancar ?
- Nous ne connaissons même pas la combinaison humain-shinigami… et nous ne connaissons pas les arrancars…
- Oh vraiment ?
- Oui… votre monde est plein de curiosités…
Urahara sembla réfléchir quelques instants et déclara sombrement à son autre lui qui le fixait avec beaucoup d’intérêt.
- Alors, je ne t’en parlerai pas… inutile de déclencher ce qui a fait basculer notre monde. Par contre, si tu me disais ce que tu as fait pour arriver jusqu’à nous… pour vous permettre de retourner dans votre dimension…
°°0°0°°
Ichigo arriva à pleine vitesse vers Grimmjow et attrapa Zangetsu d’une main et propulsa son katana vers l’espada qui avait déjà son sourire mauvais au coin des lèvres.
- Je t’ai déjà dit shinigami que tu n’étais pas de taille si tu ne te battais pas à pleine puissance…
Le shinigami remplaçant grimaça et cria :
- Bankaï !
Le sourire de Grimmjow s’accentua mais changea brutalement lorsque Ichigo porta la main à son visage pour former son masque de visard.
- Qu’est ce que…
- Pas le temps de t’expliquer !
Ichigo lança son attaque :
- Getsuga Tensho !
Et un arc noir et rouge se forma vers l’espada aux cheveux bleus.
- Merde !
Grimmjow utilisa son propre cero pour repousser l’attaque mais Ichigo était déjà sur lui. Les deux hommes se livrèrent un combat sans merci et le fukutaïcho de la douzième division observa stupéfait l’empoignade entre l’arrancar et le visard.
- Mais qu’est ce que c’est que ça ?
Ses yeux observèrent son double masqué qui lui semblait fébrile, pressé d’en terminer apparemment. Le reiastu que dégageait les deux hommes étaient très semblable aux hollows. Le jeune homme fronça les sourcils et vit brutalement le masque de son double s’effriter et son adversaire eut un ricanement qu’il perçut de là où il se trouvait… sans hésiter, il passa en mode bankaï. Il sentait que les choses allaient mal se terminer pour son autre moi.
Ichigo pâlit en voyant la grimace de Grimmjow et après avoir reçut un coup qui le projeta sur le sol, il vit l’arrancar qui voulut l’embrocher. Mais un autre Zangetsu vint arrêter Panthera avant que le katana ne le touche. Grimmjow fut surpris et rencontra le visage d’un Ichigo complètement identique à celui qui se trouvait sur le sol et qui se redressait péniblement.
- Putain mais c’est quoi ce bordel ? T’es qui ? Un clone ?
- Je suis Ichigo Kurosaki…
Le sexta espada éclata de rire et déclara mauvais :
- Que tu existes en double en triple ou en quadruple… j’en ai rien à foutre shinigami… Je vais d’exploser !
Les shinigami se tenaient côte à côte près à en découdre. Mais Ulquiorra apparut à côté du sexta :
- Notre mission est terminé Grimmjow… nous rentrons !
- Mais…
Ulquiorra jeta un vague coup d’œil sur les deux shinigami remplaçant. Grimmjow voulu faire un geste vers les deux shinigami mais un negacion vint les encercler.
- Nous n’avons pas le temps Grimmjow. Aïzen-sama nous attend !
- Merde !
Les deux Ichigo observaient la progression vers le garganta des deux espadas. Le fukutaïcho déclara au visard :
- C’était quoi exactement ? Et comment connaît-il le…
- Des espadas…
- Ah ouaih ?
Le ton pensif de son double interpella le visard qui scruta le visage de son double qui l’observait avec attention.
- Je ne sais pas ce que tu es exactement Ichigo… Mais, tu es terrifiant ! Je ne sais pas ce qui se passe dans votre dimension mais j’ai l’impression qu’entre ton monde et le mien…
Ichigo replaça Zangetsu dans son dos et allait regagner le shoten quand la voix de son autre demanda
- Tu es sur de ne pas être intéressé par Kisuke ?
Le roux se raidit et jeta un regard polaire sur le shinigami qui arborait à nouveau son sourire pervers.
- Ne me compare pas à toi… Rétorqua le visard.
- Vraiment ? Si je suis tombé amoureux de Kisuke… pourquoi pas toi ?
- C’est un homme… maugréa Ichigo.
- Et alors ?
- Si dans ton monde c’est accepté… pas dans le notre !
- Et tu ne te battrais pas pour l’homme que tu aimes ?
- Pardon ? Ne prend pas ton cas pour une généralité…
- Vraiment ?
Le shinigami ricana et se plaça derrière son double qu’il enlaça tout en plaquant son visage contre le sien.
– Tu peux lui cacher mais pas à moi… Il t’a appelé et tu es venu immédiatement…
– Il m’appelle quand il y a un problème…
– Et toi tu surgis bien gentiment ? J’ai vu ton regard… À moins que tu ne t’en sois pas rendu-compte
Son visage plaqué contre celui de son homologue, Ichigo rougit légèrement et son cœur se mit à battre un peu plus vite.
– Même si dans ton monde ce genre de relation n’est pas accepter… pourquoi tu luttes contre toi-même ? Tu préfères vivre malheureux et laisser une chance de vivre une relation qui pourrait beaucoup t’apporter ?
– Tss ! Je ne vois vraiment pas ce qu’il pourrait m’apporter ?
– La stabilité, un soutient, il embellirait des journées et tes nuits aussi…
Un léger sourire vint accompagner les derniers mots.
– Tu n’es qu’un pervers…
– Je ne vois pas en quoi être aimé et aimé la personne pour lequel tu éprouves des sentiments est un mal. Le fait que je l’exprime ouvertement comme ton Kisuke le fait ?
– Se n’est pas mon Kisuke et lâche-moi !
Ichigo rejeta l’étreinte de son double et se rendit au shoten qu’il traversa avec le fukutaïcho sur les talons toujours aussi contrarié et troublé par les paroles de son double. Pourquoi son cœur battait-il si fort ? Pourquoi, avait-il éprouvé de l’émoi lorsqu’Ichigo lui avait dit qu’il voyait clair en lui et surtout sur le fait qu’il s’agissait de son Kisuke. Comme si cette éventualité lui avait déjà effleuré l’esprit !
– Ils ne sont plus là ?
– Ils doivent être dans le sous-sol du shoten…
– Le sous-sol ? Que peuvent-ils faire au sous-sol ?
– Urahara-san aura certainement eu une idée lumineuse et comme ils sont deux maintenant, je crains le pire ! Fit sombrement le shinigami remplaçant.
Ce dernier traversa les pièces pour se retrouver devant l’ouverture pour le sous-sol. Ichigo bondit dans la pièce, suivit de son double. Ce dernier émis un sifflement entre ses lèvres.
– Elle ressemble à celle que Kisuke a faite dans notre monde en plus grande…
– Je l’a connais aussi…
– Vraiment ?
– C’est Yoruichi-san qui me l’a montré… précisa Ichigo, tout en glissant un regard menaçant à son autre lui qui le dévisageait moqueur.
Ichigo reconnu les deux Urahara et se trouva rapidement à côté d’eux. Les deux capitaines se tournèrent vers les deux shinigami.
– Oh, oh Kurosaki-kun… j’ai recréé la porte dimensionnelle que mon double à accidentellement créé.
– Vraiment ? Tant mieux ! Siffla le visard
– Pourquoi tu dis ça ? T’es pas bien avec moi qui te dit quelques vérités sur ton comportement complètement infantile… Ironisa le fukutaïcho.
– J’ai pas besoin de recevoir de leçon de toi !
Les deux Ichigo se faisaient maintenant face prêt à s’enflammer. La version commerçante d’Ukitake calma le jeu
– Inutile d’en venir aux mains…
– Nous partons Ichigo… repris plus doucement la version shinigami.
Les deux roux se retournèrent avec la même expression sur le visage, la contrariété. Ichigo eut un petit sourire et se redressa pour rejoindre son amant. Une idée lui traversa l’esprit alors que Kisuke remerciait chaleureusement son double qui agitait son éventail de manière modeste devant son nez. Le roux se plaça devant le commerçant et embrassa son amant qui loucha pour le regarder surpris. L’étreinte était sensuelle, le shinigami remplaçant ouvrit de grand yeux surpris puis, se détourna surpris, gêné et complètement écarlate.
Par contre, Kisuke ne perdit rien du manège du fukutaïcho et de son regard en biais vers son autre. Lorsque le roux se redressa, ce dernier lui adressa un regard moqueur et déclara ironique :
– Arrêtez de vous poser des questions… et passez à l’action comme mon Kisuke l’a fait avec moi… Surtout que mon double à la tendance à se prendre la tête pour rien.
– Je trouve étonnant que se soit lui qui est prit l’initiative.
Ichigo éclata de rire et répliqua avec un clin d’œil en direction de son autre :
– En fait, il ne l’a pas fait exprès ou presque… il a glissé et nous nous sommes embrassés. Kisuke a toujours été si maladroit… fit mi-figue, mi-raisin le jeune homme qui se tourna vers sa moitié rougissante
– Tu le savais ?
– Tu me prends pour un imbécile Taïcho ? Allez on rentre… j’voulais manger des Kushi Katsu et finir au lit ! J’ch’suis crevé… Et cette fois-ci te goure pas !
– Haï…
Kisuke ouvrit le portail avec son double qui arborait un léger sourire. Le capitaine se retourna vers le commerçant et lui dit d’une voix douce :
– N’oubliez pas ce que je vous ai dit…
– Oï le coincé… n’oublie pas non plus ce qu’j’t’ai dit… Tu serais vraiment un imbécile de ne pas profiter de la vie et surtout de Kisuke… C’est une affaire au lit et en cuisine…
Ichigo reçut un coup sur le crâne et il se tourna furieux vers son amant.
– Qu’est ce que j’ai dit ?
– Tu ouvres trop la bouche parfois… Je crois t’avoir trop gâté…
– Mais…
– Fukutaïcho… suivez-moi !
– Mais… qu’est-ce qui te prends Kisuke ?
– Taïcho !
– Hein ?… c’est quoi… ça veut dire quoi…
Aucun des deux hommes restant sur le seuil du portail n’entendit la fin de la réplique. Le portail se referma et une fois seuls, Ichigo sentit une vague de panique le gagner. Il glissa un regard nerveux vers Kisuke qui le fixait un air légèrement moqueur sur le visage.
– Pourquoi tu me regardes comme ça ?
– C’était intéressant…
– Tant mieux pour toi… j’rentre, j’dois rendre les cahiers d’Inoue…
Ichigo disparut dans un éclat de shunpo mais devant la porte se trouvait Kisuke qui l’attendait. Le jeune homme eut un raté dans son rythme cardiaque qui s’affola brutalement en voyant Kisuke.
– Aurais-tu peur Kurosaki-kun ?
– Ne te monte pas la tête espèce de vieux commerçant pervers ! Je n’ai aucunement l’intention de… de…
– De ?
– Va te faire foutre !
Urahara s’avança doucement vers Ichigo qui le regardait affolé, pour se reprendre en affichant un regard clairement menaçant. Le sourire de Kisuke disparut au fur et à mesure de sa progression. Ichigo se reculait maintenant jusqu’à ce qu’il se retrouve coincé par un rocher. Le calme de Kisuke et son expression le troublait de plus en plus. Un frisson le traversa et sa respiration devenait un peu plus précipitée.
– Si tu veux t’amuser… je ne trouve pas ta plaisanterie très drôle…
– Qui te dis que j’ai une quelconque envie de m’amuser ?
Cette fois-ci Urahara se tenait devant Ichigo qui sentait un mélange de désespoir et de colère monter en lui. Kisuke s’aperçut de la tempête qui agitait le jeune homme et bloqua son poing avant qu’il ne l’atteigne. Un silence pesant s’installa entre eux, Kisuke se pencha vers le jeune homme.
– Laisse-moi… Souffla Ichigo inconscient d’avoir prononcé la moindre parole.
Kisuke suspendit son inclinaison et son regard vert fouilla celui du jeune homme qui semblait souffrir, enfermé dans ses propres peurs. Le blond soupira doucement et leva lentement la main et caressa du bout des doigts la joue du roux. Une expression d’auto-dérision passa une fraction de seconde sur les traits du commerçant qui se redressa brutalement et se détourna d’Ichigo.
– Oublie ce qui vient de se passer Kurosaki-kun…
– Je…
– Pars ! J’ai besoin d’être seul…
Kisuke restait figé et Ichigo ne sut quoi faire sur l’instant… pour finalement disparaître sans un regard en arrière. Le roux récupéra son corps sous le regard accusateur de Ginta et impassible d’Ururu…
– Pourquoi tu fais souffrir le patron ?
– Je ne suis pas timbré !
Et Ichigo quitta le shoten comme s’il avait consommé une quelconque drogue. Dans un état second et perdu comme il ne l’avait jamais été. Les paroles de son double ne cessaient de le poursuivre, le regard blessé d’Urahara le harcelait… Il jura entre ses dents et maudit le couple. A cette idée, le baiser qu’ils avaient échangé le hanta. La tendresse qu’il y avait entre eux n’étaient pas feinte même si Ichigo avait un comportement digne de Shiro, l’évidente complicité et l’amour qui circulait entre eux était tangible.
Ichigo ne voulait pas rentrer chez lui et tomber sur son père. Il était trop bouleversé pour cela. Il se réfugia entre deux palissades de jardins et se laissa glisser contre une des surfaces rêches en bois qui lui écorchèrent un peu les mains. Jamais, il n’avait éprouvé de tels sentiments. Que se passait-il en lui ? Le jeune homme ne cessait de penser à sa rencontre avec son double. Puis peu à peu, l’image de Kisuke vint à l’assaut de son cerveau en ébullition.
Ses sourires, ses attentions, ses inquiétudes même s’il les déguisait toujours par de l’ironie… le blond avait toujours été là pour lui et ce à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Il l’écoutait quel que soit son humeur, le poussait à toujours donner le meilleur de lui-même. Ichigo se rendit compte combien Urahara était présent dans sa vie… combien, il se tournait vers lui au moindre problème… combien il avait été jaloux du baiser échanger par leurs autres à peine une heure auparavant.
Cela voulait-il dire qu’il était amoureux comme le prétendait son double ? Le jeune homme tenta de s’imaginer une relation avec Kisuke… s’imaginer en couple, il voyait très bien à quoi il ressemblerait à présent. Ichigo sursauta ! Depuis combien de temps envisageait-il des sentiments pour Urahara ? Le jeune homme quitta sa cachette et retourna dans sa chambre.
Isshin observa son fils passer devant lui l’air absorbé et surtout complètement dérouté.
– Tu ne manges pas fils ?
– …
– Tu as une petite amie ?
– …
Un fin sourire étira les lèvres du médecin qui voyait Ichigo monter les marches d’un pas mécanique.
– Papa… Ichi-nii est malade ?
– Oui…
– C’est grave ?
– Non… juste l’amour !
– Oh ? Ichi-nii est amoureux ? Tu es sûr ?
– Tss ! Vu sa tête sa promet tien ! Marmonna Karin.
Isshin se tourna vers le poster de sa femme et hurla :
– Masaki ma chérie… ça y est Ichigo devient un homme !
– Qu’est ce qu’il faut pas entendre… grogna Karin.
Yuzu scrutait toujours anxieuse la montée des marches s’attendant à ce que son frère dévale ces dernières pour hurler après son père. Mais rien… Dépitée l’adolescente se dirigea vers la cuisine et finit la vaisselle qui restait dans l’évier.
°°0°0°°
Ichigo ne dormit tout simplement pas cette nuit-là ! Au petit jour, il avait des cernes à faire peur. Il s’était tourné et retourné encore et encore dans son lit. Et plus il essayait d’oublier Urahara plus, il revoyait la scène du baiser de leurs doubles dimensionnels ainsi que le regard du commerçant avant qu’il ne le quitte quelques minutes plus tard.
Le roux se leva péniblement et pris une douche pour se retrouver une demi-heure plus tard, toujours en état second, devant son petit déjeuner, qu’il ne mangea même pas ! Yuzu se tourna vers son père :
– Papa… Ichi-nii est vraiment malade ! Fais quelque chose…
– Je ne peux rien faire contre les sentiments de l’amooouuuuurrrrr
– Père débile ! Gronda Karin entre ses dents honteuse du comportement infantile d’Isshin qui se trémoussait encore devant le poster de sa femme.
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Ichigo passa la journée à écouter distraitement et rata l’interrogation surprise en histoire. Il n’avait rien révisé la veille. Les heures s’enchaînaient et se ressemblaient…
– Quelque chose te perturbe Kurosaki ? Se moqua le quincy.
Le roux ne releva pas et partit s’installer sur le toit du lycée, les yeux toujours lointains.
– Qu’est ce qui lui arrive encore ? Demanda Ishida.
– Je dirais… qu’il est amoureux ! Déclara Inoue.
Tatsuki éclata de rire, puis chacun se regarda anxieux et dans un même mouvement répondirent :
– Non… pas lui !
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Ichigo en avait assez de son attitude stupide et puérile, il se rendait compte au fil des heures, des minutes, des secondes qu’il était amoureux du commerçant… et qu’il s’était aveuglé jusqu’à présent. Mais comment le lui dire ? Comment l’aborder ? Comment… tout allait se passer après tout ? L’idée même d’être proche de Kisuke dans ce terme là, le terrifiait.
Mais devait-il rester toujours avec ses doutes ? Devait-il se rendre malheureux parce que être gay n’était pas dans la norme ? Il était amoureux de Kisuke Urahara… il n’en revenait toujours pas. Pourtant, ses pas l’entraînèrent malgré lui devant le shoten et il se figea quand il vit qu’il était devant la porte. Il resta indécis quelques minutes qui lui semblaient une éternité.
Ichigo avait le cœur qui battait à tout rompre. Il allait faire demi-tour quand la voix de Yoruichi l’arrêta net :
– Tu comptes aller où comme ça Ichigo ?
Le jeune homme jeta un regard mauvais à l’ancienne capitaine qui le fixait mais pour une fois n’arborait pas son sourire moqueur. Elle repris :
– Kisuke est au sous-sol… il n’en est pas encore sorti depuis hier !
Ichigo leva vivement la tête pour observer Yoruichi qui semblait très sérieuse.
– Depuis hier ? Répéta le jeune homme.
– Oui… Il semble que tu l’ais touché plus que je ne l’avais imaginé. Va lui parler…
– Pour lui dire quoi ? Demanda sombrement le shinigami remplaçant.
– Ce qui t’agite depuis hier… et vu ta tête d’enterrement, tu dois avoir les mêmes soucis que cet imbécile de Kisuke.
– Les mêmes ?
– T’es pas plus intelligent… marmonna Yoruichi exaspéré. Tu crois que c’est facile pour lui d’admettre qu’il soit tombé amoureux d’un adolescent qui a pas moins de deux cinquante ans d’écart d’âge ? Et s’il n’y avait que cela… Tu es humain et lui… un shinigami… et dieu sait qu’elles autres idées tordues doivent le torturer…
– Il se moque de moi…
– Tu es un crétin fini ! Et lui aussi… ça lui apprendra de tomber amoureux d’un adolescent !
Yoruichi quitta les lieux en colère et Ichigo resta un instant seul sur le seuil pour finalement le franchir. Il ne savait pas ce qui arriverait… comment cela se passerait… mais, pour lui c’était maintenant ou jamais. Le visard descendit au sous-sol, mut par le besoin de savoir. Le roux chercha dans la grotte jusqu’à ce qu’une voix moqueuse demande :
– Tu t’es perdu Kurosaki-kun ?
Ichigo se tourna d’un bloc et fit face au commerçant qui semblait dans son état habituel. Comment avait-il avoir pu être berné de la sorte. La colère monta en lui et il s’emporta de frustration et de rage.
– Ça va… Tu t’es bien moqué de moi depuis hier ? Putain, j’ai pas dormi de la nuit et… Yoruichi et tous me disent…
Ichigo se mordit la langue violemment et grimaça de douleur. Urahara ne sourit pas et scruta le visage fatigué de l’adolescent et le trouble qu’il dégageait inconsciemment.
– Je ne vois pas de quoi tu me parles Kurosaki-kun… Maintenant laisse-moi !
Un silence s’établit et Urahara soupira et quitta les lieux. Ichigo sentit son cœur éclater brutalement. Il aurait voulu pouvoir lui dire qu’il l’aimait, qu’il attendait tellement de lui… mais comment lui déclarer ? Ichigo sans vraiment se rendre compte bondit derrière Kisuke et le retourna brutalement arrachant au vol le bob qui atterrit mollement et sans bruit sur le sol tendit que le roux embrassait à pleine bouche son sensei qui resta figé sous le choc.
Ichigo ouvrit les yeux de surprise, choqué par sa propre audace. Il fit un mouvement pour reculer mais Kisuke le retint contre lui. Sa bouche effleurant celle du roux :
– Oh non… Kurosaki-kun… tu ne vas pas t’échapper une nouvelle fois !
Prenant son courage à deux mains, Ichigo déclara d’une seule traite :
– J’ai pas dormi de la nuit. J’ai réfléchit toute la nuit. J’ai… je… ne savais plus quoi penser. Je voulais et ne voulais pas être avec toi. Je n’ai jamais été aussi… confus. Je n’aime pas ça, je n’aime pas être faible. Je ne me reconnais pas. Et tu es… si âgé.
– Merci ! Marmonna Kisuke alors qu’Ichigo reprenait son souffle… Donc, tu es venu me faire un baiser d’adieu ?
– Crétin ! Je t’aime pourqu…
Ichigo ne put terminer sa phrase, deux lèvres venaient de se refermer sur les siennes. C’était étrange pour le jeune homme. L’étreinte des deux bras puissants qui se refermaient sur lui, à la fois ferme et chaleureuse. La douceur des lèvres qui caressaient les siennes, la langue qui cherchait la sienne. Ichigo arrêta de réfléchir et se laissa emporter par ses émotions, ses doigts avaient glissés sur l’haori, ses yeux se fermèrent malgré lui. Il se sentait bien et à sa place…
Lorsque le baiser cassa et que chacun des deux hommes reprirent leurs souffles, Kisuke posa son front contre celui d’Ichigo et murmura pour lui-même :
– Je m’en veux de ne pas te l’avoir dit hier…
Les yeux du roux exprimaient l’incompréhension.
– Je t’aime aussi… Ichigo…
Un sourire vint éclairer les traits du jeune homme. Les deux hommes restèrent un long moment enlacés. Jusqu’à ce que l’anxiété du roux remonte à la surface.
– Je… je ne sais pas comment mon père va le prendre…
– A t-il besoin de le savoir pour l’instant ? Rétorqua Kisuke
– Il a tendance à se mêler des affaires des autres… et hier, il parlait à ma mère…
Kisuke haussa un sourcil.
– A son poster en fait ! Il lui disait que j’étais enfin un homme parce ce que j’étais amoureux… Souffla Ichigo contrarié.
– Laisse-le croire ce qu’il veut… Pour l’instant tu es tout à moi…
Un sourire tendre naquit sur les lèvres du commerçant tandis qu’Ichigo haussa un sourcil.
– Vraiment ?
– Pour un très long moment en fait… si cela te convient bien sûr…
– Je vais envisager l’offre… Rétorqua moqueur Ichigo qui se sentit soudain soulever de terre comme un fétu de paille.
– Insolent, je vais te faire regretter tes paroles malheureuses.
Ichigo éclata de rire et tenta d’échapper à la prise qui se resserra autour de lui.
– Non Ichigo… tu ne m’échapperas plus à présent…
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Kisuke observa son fukutaïcho tendre un doigt pour qu’un papillon de l’enfer s’y pose. Le jeune homme fronça les sourcils.
– Quelque chose ne va pas Ichigo ?
– Le soutaïcho… il demande à nous voir d’urgence…
– Il fallait s’en douter… je t’avais dit que c’était pas une bonne idée de faire un détour dans la grotte !
– De toute façon, c’est fait !
Un sourire lubrique vint éclairer le visage du roux qui se dirigea vers son capitaine l’air gourmand.
– Si on remettait ça ?
– Pas question Ichi…
– Mais… pourquoi tu te rebelles depuis qu’on est revenu de l’autre dimension ?
– C’est un conseil de mon autre moi…
– Tu l’écoutes ?
– J’ai trouvé ça très intéressant en fait… se moqua le blond.
– Va falloir que tu me dises ce que tu trouves d’intéressant chez lui…
– Aller, viens…
Mais Kisuke ne s’en tira pas à si bon compte, Ichigo l’empoigna fermement et l’embrassa avec douceur, lentement, prenant son temps, redécouvrant chaque parcelle de sa bouche avec sensualité. Les soupirs qui s’échappaient faisaient fondre le capitaine de la douzième division qui pourtant repoussa doucement son amant.
– Ichi… tout à l’heure… si tu veux…
– Je saurais te le rappeler…
– Je n’en doute pas ! Souffla Kisuke.
Les deux hommes se dirigèrent vers la première division. Sasabike vint ouvrir la porte et les deux shinigami entrèrent dans le bureau du soutaïcho qui était installé confortablement dans son fauteuil, sa main soutenant le coin de son visage. Les deux hommes se sentaient mal à l’aise devant le regard brun et scrutateur de leur supérieur. Au bout de quelques minutes, ce dernier demanda :
– Tout d’abord, je peux savoir pourquoi avez-vous mis autant de temps à rentrer à la Soul Society ? Même vos propres appareils ont perdu votre trace… Et deuxièmement, pourquoi n’êtes-vous pas venu faire votre rapport dès votre arrivée ?
Kisuke sentait la gêne d’Ichigo. Il s’avança d’un pas et déclara calmement :
– Aïzen-sama veuillez nous excuser pour notre retard qui est totalement ma faute ! Je me suis trompé lorsque nous sommes revenus de Hueco Mundo, j’ai créé une porte dimensionnelle. C’est étonnant, nous avons rencontré deux autres nous même mais dans le monde humain. Mon autre moi était sans conteste un shinigami mais Ichigo était humain…
– Vraiment ? Demanda Aïzen calmement.
– Oui… Ichigo a découvert que son double était un visard et il a croisé un arrancar également…
Kisuke se mit à décrire ce qu’il avait vu et Ichigo approuva du chef. Plus tard, Aïzen revint à la charge.
– Pourriez-vous me dire pourquoi vous n’êtes vous pas venu me voir immédiatement en ayant ces informations en votre possession ?
Les deux hommes rougirent légèrement et Aïzen déclara agacé :
– Si vous continuez à vous culbuter partout où vous pouvez, Kurosaki-kun sera muté dans une autre division… Est-ce clair ?
– Haï ! Firent en cœur les deux hommes.
– Très bien… disposez !
À peine sortit du bureau, Kisuke se tourna vers un Ichigo contrarié :
– Maintenant, tu sais à quoi t’en tenir…
– Je refuse de changer de division !
– Alors essaye de te conduire correctement…
À peine avait-il finit sa phrase qu’il se retrouva plaqué contre le mur et les mains baladeuses d’Ichigo essayèrent de se faufiler sous le shihakusho du blond qui se défendait tant bien que mal en maugréant entre ses dents :
– Ichigo… on va se faire attraper et tu vas changer de division… arrête…
La voix de Kisuke mourrait sur ses lèvres alors que la bouche d’Ichigo explorait son cou.
– Tu sens tellement bon Kisuke…
– Quelle division trouvez-vous la plus adéquat pour Kurosaki-kun, Sasabike-san ?
Le couple se redressa prit en faute. Il faut dire, qu’ils étaient juste devant la porte d’entrée de la première division.
– Vous n’êtes pas capable de vous cacher des regards indiscrets et vous faites ça juste au moment où je vous menace et devant ma porte ! énonça doucement Aïzen. Un petit stage à la onzième division devrait vous plaire Kurosaki-kun, surtout vous pourrez mettre votre sens de l’action en pratique avec Kenpachi…
Aïzen quitta les lieux alors qu’Ichigo se prenait un coup sur la tête par un Kisuke furieux de voir son fukutaïcho lui échapper pendant quelques semaines… au mieux !