Couples : Grimmjow Jaggerjack x Il Forte Grantz – Ashino Kano x Ichigo Kurosaki
Genre : Angst / Romance
Rating : +16 ans
Scénario : Seeliah – Auteur : Jijisub – Bêta correctrice : Kittyarra
Disclamer : Bleach appartient à Tite Kubo
Dédicacé à TiteNana – Joyeux anniversaire
(hum… un peu en retard ! Mais, je t’aimeuuuh…)
Synopsis : Deux couples d’amis se rencontrent assez souvent pour sortir. Grimmjow prend plaisir à ses rencontres d’autant qu’il retrouve Ichigo. Il Forte ne s’est jamais rendu compte de l’attirance qu’il éprouvait pour le roux. De son côté, Ichigo voit les sorties comme des véritables bouffées d’air frais. Son couple ne va plus très fort avec Ashino et le regard de Grimmjow ne le laisse pas indifférent. Cédera ? Ou cédera pas ?
°°0o0°°
Installé à une table d’un fast-food, un café posé devant lui Ichigo écoutait d’une oreille les critiques de son amant. Ce dernier semblait contrarié de devoir sortir une nouvelle fois. Enfin, du moment qu’il ne s’agissait pas de ses amis à lui, qui se résumait à ceux de son université, Ichigo ne sortirait jamais. Une chance que Grantz ai tapé dans l’œil d’Ashino et qu’ils avaient la passion commune des jeux vidéos.
Ashino ne lui interdisait pas de voir ses amis mais, sans lui ! Limite, Ichigo se demandait encore pourquoi il restait avec le roux. Son regard glissa vers son amant qui s’arrêta dans sa diatribe en voyant le regard calme d’Ichigo posé sur lui.
« Quelque chose ne va pas Ichigo ?
— Ashino… Tu ne trouves pas que notre couple… s’effiloche ?
— Pardon ?
— Tu as tes amis que tu vois de ton côté…
Ichigo termina de touiller son café et bu une gorgée, pour reprendre
« Et je vois les miens de mon côté… Tu ne veux jamais que nous mélangions nos relations…
— Qu’est ce que tu racontes ? Je suis ici avec toi pour voir tes amis.
— Oui… mes amis… Mais, s’il n’y avait que Grimmjow tu ne voudrais pas m’accompagner et encore… depuis tout à l’heure tu récrimines le fait de lâcher tes devoirs pour sortir avec moi !
Ashino ouvrit la bouche et son regard se dilata sous la surprise. Il posa une main sur sa bouche comme si cela le frappait soudainement. Une exclamation se fit entendre alors qu’Ashino se pencha sur l’oreille d’Ichigo. Le roux haussa un sourcil de surprise, il rencontra dans le même temps, le regard bleu de Grimmjow.
« Oh… nous interrompons une scène tendre entre vous ? Rit Il Forte très complice.
— Pas vraiment. Répondit Ichigo en jetant un bref regard à Ashino qui grimaça.
— Je me rattraperai tout à l’heure.
— Je te le rappellerai Ashino, compte sur moi… répliqua Ichigo excédé par des paroles que son compagnon lançait sans que ce dernier sans rappelle une heure plus tard.
— On peut vous laisser ! Lança Il Forte. Grimmjow et moi nous pouvons allez à la séance de notre côté…
— Ça fait un peu con… marmonna Grimmjow. On fait aussi comme si on n’se connaissait pas ?
— Non, non ! S’agita Ashino. Ichigo va encore me reprocher que je ne veux pas rencontrer ses amis. Assaillez-vous, nous sommes en avance de toute façon pour la séance.
— Je vais en profiter pour manger, je n’ai pas eu le temps… Je reviens. Grimmjow tu veux aussi que je prenne un truc ?
— A part une bière rien d’autre !
Grimmjow s’installa en face d’Ichigo. Ce dernier se sentit brûler par le regard bleu. Ichigo ne savait pas si c’était son imagination mais, il avait l’impression que son ami, cherchait de plus en plus souvent à le voir, à le toucher et l’éclat dans son regard… lui laissait entrevoir autre chose qu’une simple amitié.
« T’as l’air plus renfrogné que d’habitude Ichi…
— Il a toujours le même air. Répondit Ashino en scrutant les traits de son compagnon.
— Arrêtez vos conneries ! Je suis comme d’habitude…
— Si tu le dis. Souffla Grimmjow.
Le regard d’Ichigo fut happé par celui de son ami. L’intervention d’Il Forte attira l’attention du groupe au grand soulagement du roux. Son cœur battait de manière désordonné. Aussi, il était convaincu d’avoir légèrement rougit.
Grimmjow le connaissait comme personne. Normal, ils connaissaient depuis l’âge de trois ans… ils en avaient vingt-huit aujourd’hui. Ils avaient fréquenté les mêmes écoles primaires, collèges, lycées mais, n’avait pas poursuivit dans la même université. Toujours très proche et pourtant, jamais dans l’esprit de l’un ou de l’autre, il n’était venu de sortir ensemble. Ils avaient chacun leurs aventures de leurs côtés. Mais… maintenant… Ichigo jeta un bref coup d’œil à Grimmjow qui tourna la tête de son côté, comme s’il savait qu’Ichigo allait le regarder.
Le cœur du roux se mit à battre plus vite. Il se faisait des idées certainement… pourtant. Un genou effleura le sien, surpris, Ichigo leva les yeux et rencontra le regard intense de Grimmjow. Ichigo était mal à l’aise, jeta un bref regard de côté et se rendit compte qu’Il Forte et Ashino discutaient à bâton rompus à côté d’eux, ne semblant rien remarqué. A nouveau un coup à son genou interpella Ichigo qui rencontra à nouveau, celui de Grimmjow.
Ichigo resta captivé. Ce qu’il lisait dans le regard de Grimmjow le transportait. Les yeux bleus luisaient d’une lueur douce et chaleureuse. Comme si son ami essayait de lui transmettre ses sentiments aux travers de ses yeux. S’ils n’avaient pas été dans un lieu public, s’ils n’avaient pas été accompagnés par leurs amants respectifs, Ichigo se serait noyé dans ce regard.
Le roux se détourna, cacha ses mains qui tremblaient malgré lui. Ashino jeta un coup d’œil à sa montre et déclara brusquement
« On va louper notre séance !
— Allons-y ! J’adore Stallone !
— Pourtant, j’ai rien à lui envié question muscles… » marmonna Grimmjow.
Ichigo faillit éclater de rire mais se retint. Le roux rencontra le regard amusé de Jaggerjack et vit le petit sourire en coin s’afficher sur le coin de ses lèvres. Il Forte et Ashino toujours dans leurs conversations passionnées sur les dernières sorties vidéos partirent devant. Ichigo allait se mettre à leur hauteur mais, une main qui lui saisit le poignet l’arrêta.
« Laisse-les partir devant… »
Emu par la flamme douce qui scintillait dans le regard de Grimmjow, Ichigo resta à la hauteur de Jaggerjack. Ils marchaient en silence, leurs mains s’effleuraient au rythme de leurs démarches. Le roux observait le couple devant eux et culpabilisait. Mais, en même temps… Jamais, il n’avait été aussi heureux d’être en compagnie de son ami d’enfance.
Heureux ? Le mot paraissait faible en comparaison des sensations qui le traversaient. Ichigo avait presque du mal à respirer. Plus les secondes passaient, plus il avait envie de se jeter dans les bras de Grimmjow. Comment allait-il pouvoir résister encore les minutes qui semblaient défiler et en même temps trainer en longueur ?
Dix minutes plus tard, Ichigo était écarlate sous les efforts qu’il faisait pour se maitriser. Il s’était éloigné de Grimmjow pour marché à égale distance d’Ashino qui avait délaissé Il Forte pour s’intéresser enfin à lui.
« On se place où ? Il y a tellement de monde ! » S’exclama Ashino désappointé.
De fait, ils furent tous séparés pour combler les trous. Ichigo ne prêta presque pas attention au film. Son regard rencontrait sans cesse celui de Grimmjow qui était un rang en dessous légèrement décalé sur le côté. Le roux ne savait pas, si le temps passa vite ou non. Rien n’avait traversé son esprit durant la séance. En fait, il n’avait rien vu ou entendu à part le regard de Grimmjow qu’il interceptait au rythme des séquences plus ou moins éclairé de la projection cinématographique.
Lorsqu’ils sortirent plus tard, Ashino et Il Forte n’avaient pas assez de mot pour décrire les scènes d’actions, de déclamer leurs admirations pour Stallone, Schwarzenegger, Willis et autres gros bras du cinéma américain. Il Forte se tourna brusquement vers Grimmjow.
« Dit… je sais bien que nous nous sommes disputés tout à l’heure mais arrête de faire la gueule !
— Je ne fais pas la gueule et j’ai déjà oublié la dispute…
— Oh… de l’eau dans le gaz entre vous ? Remarqua Ashino compréhensif. Au fait Ichi… t’as rien à dire sur le film… c’est toi qui voulait absolument le voir…
— Je me suis endormi !
— Quoi ! S’exclama Kano stupéfait. Mais…
— N’oublie pas que j’ai changé de poste… Je travaille la nuit et je n’ai pas eu le temps de récupérer de mes heures…
— C’est vrai…
— Tu travailles de nuit maintenant ? S’étonna Grantz.
— Oui… les urgences de nuit ont perdu deux médecins urgentistes au cours d’une intervention. Donc, comme je fais partie des urgences depuis pas trop longtemps, il leur a été plus facile de me mettre de garde de nuit.
— T’as pas de bol… c’n’est pas trop dur ? S’inquiéta son ami.
— Non… Je pensais que je m’endormirai et finalement, j’ai autant de travail que le jour… alors, j’n’ai pas vraiment le temps de sombrer.
— C’n’est pas de chance…
— J’aime ce que je fais ! S’exclama Ichigo.
— Tu dois avoir envie de dormir maintenant ? Interrogea Grimmjow.
— Il vient de dormir une heure et demi voir deux heures dans le cinéma… Si on sortait en boite ?
Ichigo devint pâle. Jamais, il ne pourrait résister. En parlant de fatigue, de dormir, de sommeil tout le panel de l’état d’endormissement l’avait harassé. Un certain alanguissement commençait à le gagner. Si seulement son lit n’était pas loin… mais, apparemment vu l’excitation d’Ashino et d’Il Forte, il n’était pas prés de le rencontrer. Grimmjow voulu protester mais, les deux autres s’étaient déjà éloignés choisissant leur lieu de sortie.
« Tu rentres ? Demanda Grimmjow.
Ichigo hésita, finalement avoua.
« Je ne pourrai pas… Je ne pourrai pas allez jusque là. Je suis épuisé. Tu peux dire à Ashino que je suis désolé… Je…
— C’est bon… je trouverai un prétexte à la con à leur servir. Rentre ! »
Leurs regards se rencontrèrent. Un sourire entendu s’esquissa sur leurs lèvres. Ils savaient tous les deux que ce n’était plus qu’une question de temps entre eux. Grimmjow caressa du doigt brièvement la joue du médecin avant de murmurer
« Rentre bien et… fait de beaux rêves… »
Ichigo n’eut pas besoin de répondre. Son ami s’était détourné et courait rejoindre l’autre couple qui s’était retourné pour lui demander ce qui se passait. Le roux rit doucement, quitta le trottoir pour rentrer chez lui. Le chemin en métro lui parut interminable mais, lorsqu’il s’effondra sur son lit, son sourire n’avait toujours pas quitté ses lèvres.
°°0o0°°
La lueur du petit jour se levait devant l’hôpital, Ichigo traversa les couloirs pour arriver dans le hall où il salua le personnel. Lorsqu’il franchit le seuil de l’établissement, le roux s’arrêta. En bas des marches, Grimmjow assis à califourchon sur sa moto, son casque à la main et un autre dans l’autre, l’attendait visiblement.
« Viens Ichi… »
Sans hésiter, le roux dévala les marches, prit le casque que Grimmjow lui tendait. L’homme était habillé entièrement de cuir, sa silhouette puissante l’impressionna malgré lui. Ayant l’habitude de faire des virer avec son ami, s’est sans problème qu’il s’installa à l’arrière. Ichigo plaça ses mains à l’arrière et attendit que Grimmjow démarre. Ce dernier mis les gaz, remonta le parking pour ensuite, prendre la route principale.
Ichigo ne savait pas où l’emmenait Grimmjow et il s’en moquait éperdument. Son corps se balançait au même rythme que celui du conducteur. Petit à petit la distance se raccourcissait entre eux. Au milieu du voyage, le corps d’Ichigo était plaqué contre celui de Grimmjow, ses bras enlaçaient sa taille. Le roux souhaitait que se voyage se poursuive toute sa vie. Ses yeux se fermaient malgré lui mais, il restait éveillé.
Quand Grimmjow s’arrêta, ils étaient hors de la ville. Ichigo reconnu la petite cabane de pêche qui appartenait au père de Grimmjow. Un frisson d’excitation le traversa. Son attente prenait fin. Grimmjow descendit lorsqu’il libéra la place arrière. Ils retirèrent leurs casques. Le silence ne fut pas interrompus ni par l’un, ni par l’autre. Ichigo se remémorait tous ses souvenirs avec son ami. L’émotion l’étranglait presque. Il avait toujours aimé Grimmjow. D’une manière différente à chaque fois. Son meilleur ami, son meilleur confident, son meilleur pote de beuverie et maintenant…
Grimmjow aussi semblait terrassé par ses propres sentiments. Il était rarement silencieux enfin pas de cette manière avec lui. À quoi pensait-il en cet instant ? Ichigo aurait aimé remonter le fil de ses pensées. Ils avaient fait les quatre cent coups ensemble mais, jamais ils n’avaient eu de gestes déplacés l’un envers l’autre. Alors pourquoi aujourd’hui plus qu’un autre jour ? Pourquoi pas avant ?
Grimmjow lui tendit la main, toujours silencieux et Ichigo la saisit confiant. Ils traversèrent l’espace, ils entrèrent dans le petit cabanon aménagé avec grand soin par Jaggerjack-san. Dans un coin se trouvait toutes les canne à pêche, tabourets, tente replié qui servait uniquement les jours de bruine. Des chapeaux aussi étaient accrochés à la patère.
Mais, il y avait aussi une table en bois brute et des bancs tout simple. Des couvertures et des plaids posé sur l’un d’entre eux, attendant d’être utilisé par un pêcheur ayant prit froid. La petite kitchenette possédait l’eau courante grâce au système D de Jaggerjack-san. Ichigo connaissait chaque recoin de cette cabane isolée. Parce qu’il faisait partit de la famille de Grimmjow depuis tout petit, tout comme Grimmjow faisait partit de la sienne.
A peine Grimmjow ferma-t-il la porte qu’il enroula ses bras autour de la taille d’Ichigo. Ce dernier bascula la tête sur le côté, Grimmjow embrassa la nuque du roux qui frissonnait entre ses bras.
« Ichi… tu te rends compte de ce qui nous arrive ? Chuchota Grimmjow la voix enrouée.
— Oui… »
Le roux se retourna toujours entre les bras de Jaggerjack. Ses mains avaient entouré le visage de son ami. L’expression d’Ichigo était grave. Il était terriblement conscient de ce qui se produisait entre eux. Si conscient mais, en même temps… il ne pouvait pas se contrôler.
« Je t’ai entrainé ici pour… pour… je voulais être fixé une bonne fois pour toute sur tes sentiments Ichi…
— Tu ne les devines pas ?
— Ça fait si longtemps qu’on se connaît… et c’est parce que je te connais aussi bien que je voulais être sur. Kano ne va pas supporter notre façon de voir les choses…
— Et Il Forte alors… protesta le roux.
— J’ai rompu. Répondit calmement Grimmjow.
— Pardon ? S’étonna Ichigo.
— Le soir où tu es reparti chez toi après le cinéma. Peu m’importais que tu sois d’accord ou pas… pour moi, c’est finit avec lui. De toute façon, il n’a pas eu l’air plus ému que cela.
— Vraiment ?
Ichigo resta presque bouche bée. Lui n’avait rien fait durant ses jours de repos. En fait, il était tellement décalé avec ses nouveaux horaires qu’il n’avait presque pas vu Ashino. Il n’avait pas eu le temps de se poser pour faire le point. Une caresse sur sa joue attira son attention et le roux leva les yeux vers Grimmjow qui se penchait vers lui.
« Ichigo… je n’sais pas quand ça m’a pris… pourquoi c’est venu… c’est juste comme ça. Tu comprends ?
— Oui… Chuchota le roux contre la bouche de Grimmjow.
Le baiser fut hésitant. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de se regarder intensément. Comme si leurs gestes improbables quelques mois plus tôt, leur faisait prendre l’importance du changement qui s’opérait dans leurs vies. Ils étaient si troublés de passer à autre chose que de l’amitié qu’ils n’osaient pas aller plus loin. Le baiser cassa. Ils étaient indécis à la suite à donner à ce premier pas.
Ichigo ne voulait pas que cela s’arrête, pour la première fois, il repoussa sa timidité naturelle pour attirer à lui Grimmjow. Ses lèvres épousèrent celle de l’ingénieur. Sa langue rechercha sa jumelle et Grimmjow ne fut pas long à répondre. Il souleva le roux pour le plaquer contre un mur tout proche. Ses mains s’insinuèrent sous les vêtements du roux qui frissonna à leur contact sur sa peau nue. Les gestes de Grimmjow étaient hésitants comme s’il avait peur de le toucher.
Le baiser était interminable. Leurs bouches se dévoraient comme si leurs soifs de l’autre ne pouvaient se tarir. Ichigo en avait la tête qui tournait, il s’accrocha à Grimmjow pour ne pas basculer. Ce dernier s’aperçut du malaise de son ami et s’arrêta.
« Ichi… Tu vas bien ?
— Je crois que… que je ne suis pas habitué à mes nouveaux horaires… Je suis complètement déphasé et je n’arrive plus à dormir ou quand je dors ce n’est pas le bon moment.
— Tu es debout depuis quelle heure exactement ?
— Euh… quatorze heure hier… » Marmonna Ichigo hésitant.
— Imbécile ! Je vais t’raccompagner devant ton immeuble. Tu t’reposeras et… je voudrai que tu parles à Ashino. Je n’veux pas aller plus loin, si tu n’es pas libre. J’aurai l’impression… de passer derrière un autre ou que tu ne m’appartiennes pas complètement et ça me fou en rage.
— Je parlerai à Ashino…
— Ok… »
Grimmjow se pencha, vola un dernier baiser à Ichigo avant de sortir. Ichigo observa surpris le dos de l’ingénieur en automobile et secoua la tête. S’il n’avait pas été aussi fatigué, Ichigo savait pertinemment où ils en seraient actuellement. Quoique… il n’était pas libre et son ami semblait vouloir un début de relation où les embrouilles n’avaient pas de place. Ichigo prit le casque que lui tendait Grimmjow puis s’installa à nouveau derrière lui.
« Accroche-toi et t’endors pas !
— Hai… »
Ichigo se sentait merveilleusement bien contre le dos de Grimmjow. Il regrettait d’être à moto, de ne pouvoir l’enlacer ailleurs… la pression de ses bras se relâcha et un choc le réveilla. Arrêter à un feu, Grimmjow gronda au travers du casque.
« J’t’ai dit d’ne pas dormir !
— Je me sens… si bien… » Marmonna mécontent Ichigo.
— Plus tard, Ichi… essaye de rester sur tes gardes…
— Ok… je ne dors plus… »
Une dizaine de minutes plus tard, Ichigo rendait le casque à Grimmjow. Il était hagard, le médecin tenait à peine sur ses jambes.
« Va dormir… et après, tu règles sont compte à Ashino !
— Hai !
— File… »
Ichigo jeta un regard furibond et endormis à Grimmjow avant de se décider à rentrer chez lui. Lorsqu’il entra l’appartement était vidé. Le roux se laissa choir sur le sol. Plus rien ne restait dans son logement. Les meubles, la hi-fi, vidéo etc… tout avait disparu. Il s’était fait cambrioler ! Le roux tira son portable, composa le numéro de Kano. Une voix féminine répondit
« Le numéro de votre correspondant n’est pas attribué, veuill…. »
A quatre pattes, Ichigo fit le tour de l’appartement pour se redresser dans la chambre. Ses vêtements trainaient sur le sol et quelques trucs trop personnels pour être embarqué par Ashino. Même si Ichigo rompait avec Ashino, il avait l’intention de le faire entre quatre yeux. Et pas… comme ça ! Ichigo était trop crevé pour se lancer à la poursuite de son ex, prit son portable avant de composer le numéro de Grimmjow.
« Ichi ? Quelq…
— Ashino s’est barré, il a tout prit… je n’ai plus rien. Je peux dormir chez toi ? Juste, le temps que je me rachète un lit plus tard dans la journée ?
— J’arrive ! S’exclama Grimmjow.
— Mais… ton boulot… De toute façon, j’ai les clefs de ton appartement. Reste où tu es… ce n’est pas comme si on se connaissait pas. Je t’attendrai…
— Tu es sûr ?
— Je suis tellement… enfin… je ne risque pas de m’endormir tout de suite.
— Je viens !
— Non… reste où tu es… je te signale seulement que je vais squatter ton appart. A tout à l’heure… »
Ichigo raccrocha et se leva. Il trouva dans un tiroir des meubles de cuisine des sacs poubelles et y rangea quelques affaires pour dormir et son nécessaire de toilettes qu’Ashino lui avait laissé dans un geste de grand seigneur.
« Le salaud… » Marmonna Ichigo.
Quelques minutes plus tard, après avoir fermé la porte, le roux prit la direction de l’appartement de Grimmjow.
°°0o0°°
Ichigo s’enfouie la tête brusquement sous la lueur blessante du jour qui l’éblouissait soudainement.
« Ichi… le radioréveil sonne depuis dix minutes déjà !
Rampant lentement de dessous les draps, la tête complètement ébouriffée, il trouva Grimmjow assis à côté de lui sur une chaise. Il tenait entre ses doigts une tasse fumante.
« C’est un café très serré pour pas que tu t’endormes cette nuit.
— J’ai sommeil… j’veux pas y aller… » Marmonna le roux.
— Tu n’peux pas demander à te faire muter à nouveau de jour si tu ne tiens pas tes nuits ?
— Ils manquent de personnel, ils ne voudront jamais… chuchota Ichigo après avoir posé sa tête sur l’oreiller.
Grimmjow fronça les sourcils et déclara abruptement.
« J’ch’suis passé par chez toi. J’ai fait venir un serrurier pour changer la serrure de la porte d’entrée.
— Je n’ai plus rien… » Marmonna Ichigo…
— C’est sûr qu’il s’est barré avec tout le matériel… Tu vas porter plainte ?
— J’en sais rien… je sais même pas si je vais réussir à me lever déjà…
— Mais si… »
Grimmjow glissa au sol et posa sa tasse de café sur la table de chevet. Son front colla celui d’Ichigo. Les deux hommes se regardèrent intensément.
« Quelque part… j’lui en veux pas à Ashino… comme ça, t’es arrivé plus vite dans mon lit !
— Tss… »
Ichigo fit un geste comme pour repousser la tête de l’ingénieur mais, ses doigts se perdirent dans les mèches bleues électriques. Sa main se fit tendre et son regard était doux.
« Moi non plus, je ne lui en veux pas… »
Grimmjow soupira puis se leva.
« Allez boit ton café… je m’en vais au salon… tu me rejoindras là-bas.
— Tu pars ? S’étonna Ichigo.
— Tu préfères que j’te viole ? Suggéra en ricanant l’ingénieur.
— Crétin… »
Sans rien ajouter, l’homme quitta la pièce, Ichigo se redressa difficilement. Il avala son café qui était effectivement serré et amer. Il grimaça et s’écria
« C’est de l’extrait de café que tu m’as fait ?
— Boucle-là ! Tu vas pas commencer à m’les briser avec tes exigences… t’es pas une princesse et j’n’veux pas t’voir t’endormir sur un patient… »
Ichigo finit sa tasse et se leva. Après s’être douché, changer, il apparut à la porte du salon. Grimmjow était allongé en partit sur le canapé, un œil fixé sur le cran écran avec un magazine automobile devant lui.
« Je vais y aller…
— T’as rien mangé ! »
Grimmjow se leva, se dirigea vers la cuisine. Il revint les bras chargé d’un plateau. Ichigo regardait sa montre, inquiet. Voyant son geste, l’ingénieur maugréa
« J’t’conduirai à moto… tu n’seras pas en retard alors mange ! »
Ichigo finit par s’assoir à côté de son ami d’enfance. Il n’avait pas vraiment le temps mais, pour faire plaisir à son nouveau compagnon, il se saisit de ses baguettes et mangea avec appétit. En fait, il dévora son repas. La situation était confortable. Grimmjow et lui ne parlaient pas. Ils se contentaient de s’observer du coin de l’œil, comme s’ils avaient du mal à réaliser. Ichigo allait se lever mais, Grimmjow en profita pour le renverser sur le sol. Ichigo n’en pouvait plus de l’attente qu’ils existaient entre eux.
« Grim’… je dois partir bosser…
— Hai… mais, je n’peux pas te laisser partir comme ça… »
Loin de le repousser, Ichigo enlaça les larges épaules répondant aux baisers de Jaggerjack. Ses jambes s’enroulaient autour de sa taille. Un frisson d’excitation le traversait à chaque fois que son érection rencontrait la sienne. Ichigo croyait devenir fou. Voilà pourquoi, il tenait plus ou moins Grimmjow à distance, il n’était pas sur de pouvoir s’arrêter : il était au bord du gouffre. Quand son amant se redressa le médecin était essoufflé et avait un mal fou à revenir au calme.
« Grim’… ne m’embrasse plus jamais au moment où je dois partir travailler… »
Seul un ricanement mal assuré se fit entendre. Ichigo se redressa et vit que son ami avait autant de mal que lui à s’en remettre.
« Dit… tu crois que ça sera toujours comme ça entre nous ?
— J’en sais rien Grim’. Mais, je suis impatient de rentrer demain matin…
— Je pars bosser !
— Ça sera ma vengeance… Ironisa Ichigo.
Grimmjow lui adressa un sourire carnassier et se redressa avec quelque mal.
« Allez… j’t’amène… »
Le couple quitta l’appartement. Grimmjow ne signala pas à Ichigo qu’il avait coincé Ashino avec Il Forte plus tôt dans l’après-midi. Les deux hommes étaient amants depuis quelques semaines déjà et avaient prémédité leurs coups, sans qu’Ichigo ou lui ne se rendent compte de rien. Même si Ichigo ne le savait pas encore, il lui avait récupéré une bonne partie de ses affaires car, même si Kano et Grantz comptaient sur la mansuétude d’Ichigo… ils n’avaient pas vu le rapprochement entre les deux amis d’enfance. Et Grimmjow, ne laisserait pas Ichigo se faire dépouiller ! Mais, ça il avait le temps d’en parler…
Par contre, il était impatient d’être au lendemain matin. Son imaginaire lui suggérait mille et une façons d’accommoder sa fraise. Enfin, Ichigo le regardait autrement que comme un simple ami. Il avait attendu tellement longtemps qu’il se sentait maladroit. Ou tellement impatient qu’il avait peur de précipiter les choses au point d’effrayer son nouveau partenaire.
Ichigo. Vingt ans d’attente… et le reste de sa vie pour le faire sien. Un délicieux frisson traversa l’ingénieur qui se dit finalement, que cela valait le coup de patienter autant. Les autres avaient essuyés les plâtres de ses erreurs, il était enfin près pour le seul homme de sa vie.