Un autre printemps (Byakuya x Kaïen)
Couple : Byakuya x Kaïen
Rating : K
Genre : Shonen aï / Romance
Dédicacé pour l’anniversaire à Seeliah
Auteur / Scénariste : Jijisub
Synopsis :
Byakuya va quitter l’Académie… il est en quelque sorte soulagé d’échapper aux attentions de son encombrant kouhaï… Kaïen… Quoique !
Les prémices de l’aube apparaissaient et rapidement, les premiers rayons de soleil chatouillaient la fenêtre. Byakuya en sentant sur son visage la douce chaleur de ses derniers, ouvrit les yeux et observa son environnement. Il gémit entre ses dents en songeant qu’il avait encore cours le matin même. Il aurait tout bonnement envie de finir sa nuit et surtout oublier pourquoi, il était resté éveillé ses derniers temps une bonne partie de la nuit.
Pourtant, il se leva lentement et prit son temps pour se réveiller. Il finit par se diriger vers sa salle de bain. Rapidement, Byakuya pris sa douche et quelques instants plus tard enfilait son uniforme bleu d’étudiant shinigami. C’était sa dernière année songeait-il et bientôt, il entrerait au Goteï 13. Sa place était assurée et son grand-père lui laisserait la sienne d’ici quelques temps pour qu’il reprenne la tête de la 6ème division.
Mais ses pensées revinrent inexorablement vers l’objet de son tourment. Byakuya se crispa instantanément et fit quelques exercices de respirations pour reprendre le contrôle de ses pensées. Au bout de quelques minutes, il sortit de sa chambre et traversa les couloirs du dortoir. Quand il entendit derrière lui, les pas précipités qu’il reconnaîtraient entre tous. Il n’eu pas besoin de se retourner pour avoir la confirmation de ses intuitions, car une voix joyeuse l’interpella
- Byakuya attend-moi !
- Je t’ai déjà dit Kaïen… soit moins familier…
- Pourquoi ?
Byakuya vit devant lui un visage souriant et sans aucune malice. L’étudiant passa une main dans ses cheveux indiscipliné révélant un tatouage en forme de tourbillon sur son avant-bras. Le cœur du noble se mit à cogner furieusement dans sa poitrine. Le sujet de son tourment était devant lui.. souriant, heureux, insouciant et… libre ! L’étudiant décida de contourner son kouhaï et se dirigea vers le réfectoire indifférent à la bonne humeur affiché du plus jeune.
Le noble sentit la présence du jeune homme à côté de lui, ce dernier non perturbé par son silence glacial continua à discuter joyeusement à ces côtés.
- Sempaï repris Kaïen, c’est formidable aujourd’hui nous allons pouvoir être ensemble grâce à cette mission dans le monde réel…
- T’es tu préparé au moins ? Demanda froidement le plus vieux, voulant décourager son interlocuteur.
- Bien sur, et je suis impatient d’ailleurs !
- Ne soit pas si pressé ! Maugréa entre ses dents le noble.
- Pourquoi ? Je trouve ça formidable… Au fait, nous nous rejoignons à quel endroit ? Apparemment, ils y auraient eu quelques problèmes avec la précédente sortit.
Byakuya avait pris son plateau et plaça différent aliments sur ce dernier, en ayant toujours Kaïen sur les talons, ce dernier semblait songeur en finissant sa phrase.
- Tu crois que nous aurons le même incident ? Je veux dire, les blessures de sempaï Kosatsu semblent importantes.
- Manque de préparation ! C’est pour cela que je te demande d’être sérieux pour une fois !
- Mais, je le suis toujours sempaï ! objecta malicieusement le brun.
Byakuya s’abstint de lever les yeux au plafond et il se contenta de regarder passivement son interlocuteur qui lança un Itakimassu plein d’entrain et mangea avec appétit. Le noble qui l’observait se demandait comment quelqu’un comme lui, descendant d’une famille noble comme la sienne pouvait être aussi « démonstratif ». Quand à lui, il prit avec préciosité ses baguettes et se mit à manger avec délicatesse son repas après avoir saluer comme son ami le petit-déjeuner devant lui. Kaïen lui adressa son plus beau sourire et continua à discuter faisant la conversation pour deux… les questions et les réponses à son habitudes.
Le plus vieux se demanda comment Kaïen pouvait toujours déborder d’énergie comme il le faisait. Il l’enviait quelque part. Il ne pouvait pas être aussi enjoué et n’avait appris au cours de sa vie, qu’à rester dans le rang et surtout ne pas faire de vagues. Ce qui n’était pas le cas de son kouhaï pourtant aussi noble que lui. Ils se quittèrent rejoignant chacun leurs classes respectives. Byakuya entendit plus ou moins clairement quelques réflexions qui le blessèrent intérieurement.
- J’m’demande comment Kaïen peut supporter s’coincer. Il a de ses airs !
- Ouaih Kaïen est aussi noble et il n’est pas si glacial et il ne prend pas des airs comme l’autre Kuchiki.
- C’est incompréhensible… en plus, il est vraiment méprisant avec lui.
- Tu as vu, comment il lui parle ?
- Moi à sa place, je le laisserai ce putain de noble…
Byakuya ne laissa pas paraître ses émotions et continua sa route imperturbable et entra en salle de cours. Une fois assis à sa place, il serra un poing sous la table, seul indice de sa contrariété et sa colère. De quoi se mêlaient-ils ? Kaïen était son ami… Même s’il l’agaçait prodigieusement.
Byakuya prenait des notes pendant le cour magistral, mais une partie de son esprit était ailleurs. Déjà plongé sur l’exercice de l’après-midi même. Il espérait pouvoir former une équipe avec son kouhaï exubérant mais au combien efficace. La matinée se traîna en longueur pour Kuchiki qui resta inconsciemment une partit de la matinée à penser encore et toujours au brun… Que lui arrivait-il ces derniers temps ? Byakuya soupira discrètement un nombre incalculable de fois en songeant que bientôt, ils n’auraient plus l’occasion de se voir. Après l’examen de l’après-midi même, il ne lui resterai à peine quelques jours et il quitterait l’Académie.
Byakuya sortit à la cloche et prit la direction du réfectoire. Une fois là-bas, il demanda à ce qu’on lui prépare un bento. Il n’avait pas envie d’entendre les réflexions de ses camarades de classes et autres. Il avait eu son compte pour la journée et puis… Il avait besoin de réfléchir. Un membre du personnel lui tendit une boite où il trouverait tout le nécessaire pour lui prendre son déjeuner. Il quitta rapidement les lieux et utilisa même le shunpo alors que c’était interdit dans les murs de l’école surtout au moment où tous étaient dans les couloirs. Mais, pour une fois, il fit une entorse aux règlements… en ayant assez de toujours se plier aux usages surtout actuellement. Byakuya se trouva une petite place dans le jardin de l’école proche d’un petit étang. Il se cacha sous les branches d’un sol pleureur et s’appuya contre le tronc de l’arbre.
La douceur de cette journée printanière était vraiment propice au pique-nique. Pourtant, Byakuya sentait son cœur bien lourd soudainement. Ce poids qu’il n’arrivait pas à comprendre ni même à en connaître la source. Il ouvrit finalement sa boite à bentô et murmura un Itadakimassu sans conviction, regrettant la présence jovial de son kouhaï. En y songeant le brun se crispa. Pourquoi le visage souriant de Kaïen s’imposait à lui constamment. Il entendit soudainement la voix au quelle, il pensait échapper derrière lui soudainement. Byakuya leva les yeux et rencontra des yeux verts interrogateurs.
- Pourquoi es-tu ici sempaï ?
Byakuya prit ses baguettes et commença à manger son riz consciencieusement. Kaïen qui n’était pas découragé par le comportement du plus vieux, prit place à côté de lui et regardait sombrement maintenant le noble. Il lui murmura avec calme pour la première fois.
- Qu’est ce qui te tourmentes sempaï ? Ces derniers temps, tu n’es plus toi-même ! Je te gêne ? Où ai-je fait quelque-chose qui t’aurait déranger ? Dit-moi ce qui ne va pas…
Surpris par le ton de la voix habituellement si joyeux du brun, le noble tourna son visage vers son interlocuteur et perçu une lueur tourmentée dans les yeux si verts de Kaïen.
- Non… tu n’as rien fait de mal… Finit par répondre Byakuya après un silence pesant. Je…
Il posa sa boite qu’il avait fermé avec soin juste avant. Les yeux anthracites se posèrent sur son kouhaï et l’observèrent quelques instants en silence et il reprit.
- Je ne voudrai pas te porter préjudice…
- Préjudice ? Repris surpris le plus jeune.
- Je ne suis pas sourd et j’entends certains bruits de couloir. Il semblerait que cela déplaise à la plupart des élèves que nous puissions entretenir une amitié.
- Mais je m’en fiche ! S’écria Kaïen. Moi, j’aime ta présence sempaï !
Le cœur de Byakuya s’affola brutalement. Déjà en le sachant près de lui, il avait éprouvé du plaisir à le voir à ses côtés.. Il avait recherché sa présence et le fait qu’il s’emporte ainsi pour ces commérages, lui fit ressentir un frisson délicieux dans le dos. Pourtant, son visage resta de marbre.
- Sempaï ! Je ne me suis jamais préoccupé de ce que les autres pouvaient penser. Je connais les bruits qui circulent et le fait que la plupart des étudiants te trouve froid et distant.
Byakuya sentit une flèche traverser son cœur.
- Mais pour moi tu es autre chose sempaï ! Tu es calme et serein et j’avoue que ta présence m’apaise. Tu n’es jamais de mauvais conseil et tu es disponible même si je sais que je t’agace souvent. Tu ne fais aucune remontrance pourtant et tu es patient. Tu es intéressant et j’aime discuter avec toi. Enfin, quand je te laisse la parole…
Le visage de Kaïen devint troublé et ses yeux se voilèrent légèrement. Il baissa la tête et se passa une main dans ses cheveux. Pour reprendre sourdement…
- Tu ne peux pas t’imaginer comme tu peux m’être indispensable sempaï… Je ne pourrai pas vivre sans t’avoir à mes côtés. Je deviens fou à chaque fois que je songe au fait que bientôt tu ne seras plus ici près de moi. Je suis désespéré en pensant que nous ne pourrons déjeuner ensemble, discuter ou…
Le cœur de Byakuya cognait maintenant lourdement dans sa cage thoracique. Le visage que Kaïen lui montrait à présent ne laissait aucun doute sur ses sentiments vis à vis de lui.
- Je me ronge à cette idée ! Tu m’es devenu aussi indispensable que l’air que je respire. Semp…
Kaïen s’interrompis à nouveau et se détourna en serrant les poings. Il allait quitter les lieux se sentant ridicule. Byakuya s’était redressé et se rapprocha doucement du jeune homme.
- Je t’aime sempaï… Souffla enfin dans un ultime aveux Kaïen. Au moins, je n’aurai aucun regret…
Kaïen se tourna pour faire face au noble et eu un regard surpris en voyant ce dernier si proche de lui. Byakuya leva une main vers Kaïen et fit glisser ses doigts dans les cheveux indiscipliné de son Kouhaï. Ce dernier observait le visage toujours aussi inexpressif du noble. Il ne savait quel comportement avoir. L’étudiant fronça les sourcils et voulu partir mais Byakuya le retint par la main et Kaïen sentit alors dans son dos le corps du plus vieux contre lui. Il ferma les yeux troublé par la proche présence silencieuse de son sempaï. Son cœur s’affola lorqu’il sentit les doigts du plus vieux s’emmêler aux siens. Il laissa le temps à son ami pour s’exprimer sachant que pour lui, exposer ses sentiments personnels étaient très difficile. Pourtant après un long silence, il entendit la voix de Byakuya distinctement
- Kaïen… ne me quitte pas ! Tu occupes toutes mes pensées ces derniers temps, je ne dors plus… et je ne supporte pas l’idée également de ne plus te voir bientôt aussi souvent que nous le faisons actuellement. Kaïen… je t’aime… je t’aime comme un fou ! Mais, je… ne sais pas comment te le montrer ou te le dire. La voix de Byakuya fléchissait au fur et à mesure et finit par trembler par cet aveu qui lui coûtait, ayant peur malgré tout d’exposer ses sentiments à voix haute.
Kaïen le compris et se tourna vers Byakuya. Leurs yeux se rencontrèrent et une profonde compréhension et tendresse passa entre eux. Le plus jeune glissa ses mains autour du visage du plus vieux et approcha le sien. Leurs nez se touchaient, leurs souffles se mélangeaient, leur cœurs battant à tout rompre et profondément troublé par leurs aveux. Byakuya posa ses mains sur le Shihakusho du plus jeune et sous le tissus, il sentit les battement lourds et irréguliers du cœur de son Kouhaï qui était aussi bouleversé que lui. Cela le rassura…
Les pouces de Kaïen caressaient légèrement et délicatement les joues de son amant. Ce dernier se pencha un peu plus et leurs lèvres se caressèrent, leurs yeux toujours plantés dans ceux de l’autre où ils voyaient le même trouble. Kaïen se recula à peine et soudain ils fermèrent les yeux et leurs bouches se rencontrèrent enfin. Elles se quittaient pour mieux se reprendre lentement, sensuellement, voluptueusement chacun goûtant à la présence de l’autre. Les mains de Kaïen abandonnèrent le visage de son sempaï pour s’enrouler autour des épaules de Byakuya, alors que les mains de ce dernier rampaient vers le dos de l’homme plus jeune. Quand ils cassèrent le baiser pour reprendre leurs respirations, ils se serrèrent l’un contre l’autre voulant prolonger cet instant magique entre eux.
Finalement, ils se détachèrent et se regardèrent aussi surpris l’un que l’autre et pour toute réponse Kaïen sourit avec tendresse, un sourire auquel pour la première fois Byakuya répondit. Il n’était pas aussi grand que celui de son amant mais pour Kaïen, il valait tout l’or du monde. Le noble ne montrait jamais ses émotions et de le voir heureux c’était le plus beau cadeau qu’il pouvait lui offrir.
Bientôt, les deux étudiants se retrouvèrent assis partageant le bento de Byakuya. A la surprise de ce dernier d’ailleurs, Kaïen avait des baguettes dans les manches de son Shihakoucho. Bientôt, ils échangèrent leurs bouchés et lorsqu’ils quittèrent les lieux Kaïen arrêta le noble et murmura
- Je serai toujours là pour toi sempaï.
Byakuya ne su que répondre devant cette soudaine déclaration.
- Sache que peut m’importe ce que pourront dire les autres, tu es la personne la plus importante pour moi. Alors, ne me laisse plus…
Le noble eut un léger sourire et finit par hocher la tête. Les deux hommes partirent en shunpo jusqu’au lieu de rendez-vous pour leur excursion dans le monde humain. Tous les élèves étaient pratiquement présents. Il ne restait plus que quelques retardataires. Byakuya fut happé par les professeurs pour qu’il connaisse son rôle durant l’exercice. Bientôt tous quittèrent les lieux et ils ne restaient plus que les élèves de secondes années et ceux de dernières années. Chacun ayant eu un partenaire par tirage au sort. Les deux amants furent séparés et chacun partit de son côté pour trouver les hollow d’exercice. Byakuya avait ses idées tout à son travail et félicita le seconde année qui se sortit de la situation avec brio. Ils revinrent sur le lieux de rendez-vous. Attendant que chacun ait finit son épreuve. Quand bientôt le sempaï qui accompagnait Kaïen revint affolé.
- Kami-sama… Nous nous sommes fait attaqué par des hollows des vrais !
- Pardon ? Fit Byakuya crispé soudain.
- Des hollows…
- Où est Kaïen ? Demanda Byakuya furieux soudainement.
- Il est là-bas !
- Tout seul ? Rétorqua inquiet le noble.
- J’ai… j’ai…
- Où ?
- Dans la direction Nord au niveau des entre…
Mais Byakuya était déjà partit et utilisa toutes les ressources dont il disposait pour arriver le plus rapidement sur les lieux. Son cœur cognait sous l’angoisse. Il identifia le reiatsu de Kaïen et vit avec soulagement bientôt qu’il était encore vivant. Se tenant debout près à faire front au trois monstrueux hollow. Le noble vit que le brun esquiva une attaque sournoise de l’un d’entre et se retrouvait maintenant au sol sans défense. Byakuya ne réfléchit pas plus longtemps. Il sortit son zanpakuto et murmura
- Chire…
Les pétales de cerisiers partirent à l’assaut des trois hollow alors que l’un d’entre-eux allait porter un coup mortel au brun qui avait réussi à se relever mais n’avait pas eu le temps de poser sa garde. Kaïen fut surpris de voir des pétales de fleurs de cerisier entourer les hollow et les faire disparaître. Il avait basculé en voyant la nouvelle attaque dont il avait fait l’objet. Quand les pétales se déplacèrent à nouveau, les hollow avaient disparu et Byakuya entra dans son champ de vision. Il vit le zanpakuto se reconstituer et le noble se précipiter vers lui le visage si impassible habituellement, était là véritablement inquiet.
- Kaeïn…
- Byakuya…
Le noble se laissa choir devant son amant et le prit dans ses bras. Il posa son front contre celui du plus jeune et murmura
- J’ai eu si peur d’arriver en retard.
- Et pourtant tu es là ! Moi qui disait que je serai toujours là pour toi… Fit en souriant Kaïen. Je me suis lourdement trompé c’est toi qui vient me sauver.
- Idiot… murmura Byakuya. Que crois-tu ? Que j’allais rester là sans rien faire et ne pas utiliser tout les moyens dont je dispose pour te protéger et t’aimer ?
Les deux hommes se regardèrent profondément troublé. Ils échangèrent un baiser léger et finalement Byakuya en sentant la venue des autres élèves se redressa et aida son kouhaï à se relever. Avant que le noble ne retrouve son masque d’impassibilité, il se tourna une dernière fois vers son amant et lui dit d’une voix malicieuse.
- J’aurai toute ma vie pour te le prouver d’ailleurs.
Puis, reprenant son air glacé Byakuya accueillis les autres élèves tous soucieux pour le jeune homme exubérant. Quand à Kaïen, il adressa un sourire heureux à chacun, son cœur battait très fort aussi… Qui avait dit que ce type était froid ? Leurs yeux se rencontrèrent brièvement et une intense chaleur passa entre eux, la complicité et l’amour passa brièvement et les deux hommes pensaient déjà à tous les printemps qu’ils passeraient ensemble…
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