Ichigo se leva de bonne heure ce matin là, et tomba nez à nez avec Nnoitra. Ce dernier jeta un bref coup d’œil à Ichigo et détourna le regard. Depuis, que le brun l’avait vu avec Tatsuki, il ne lui adressait plus la parole ou l’ignorait complètement. Quelque part, Ichigo s’en réjouissait… Moins on les verrait ensemble, mieux se serait. Le jeune homme suivit son frère et bientôt ils se retrouvèrent dans la cuisine ou Kumiko finissait de mettre la table.
- Bonjour…Vous êtes synchro les garçons !
La voix enjouée de sa belle-mère contrastait avec l'humeur morose de son fils. Nnoitra salua brièvement sa mère et attrapa un toast qu’il grignota sans appétit. Ichigo quant à lui s’installa à table et se servit généreusement des plats installés sur la table.
- Tss ! Tu ne fais que manger ! Marmonna le brun
- Et toi pas suffisamment ! Réprimanda sa mère. Ichigo a un appétit « normal ».
Le brun haussa les épaules et allait quitter la cuisine quand sa mère se plaça devant la porte.
- Certes, tu es majeur et vacciné ! Mais… Jirga, tu vas me faire le plaisir de te restaurer un petit peu !
- J’ai pas faim et pousse-toi !
- Jirga ! Je te connais, tu ne mangeras strictement rien à la fac. Alors mange au moins un petit déjeuner convenable dans ta vie !
- ‘Mam t’es chiante ! Grommela Nnoitra.
- Comment oses-tu me parler ainsi fils ingrat ?
Ichigo dissimula un sourire. Voir Kumiko aussi remonter après son fils et le menacer alors que ce dernier devait terroriser la moitié de la ville. L’oranger trouva la situation savoureuse. Il prit le partit de faire comme s’il n’avait rien vu ou entendu et quitta la pièce sous le regard approbateur de sa belle-mère.
- Pourquoi tu lui dis rien à lui ?
- Ichigo a mangé !
- Saleté de fraise… Grommela le brun mais sa mère l’attrapa fermement par la main et le poussa à table.
Le roux monta vivement les marches et récupéra ses affaires. Il voulait arriver en avance… mais il avait eu le temps de voir l’air meurtrier de son frère. Une chance que Kumiko soit sa mère… elle n’aurait certainement pas vécu très longtemps apparemment. Ichigo étouffa un ricanement. L’orangé se précipita dehors quelques minutes plus tard pour éviter de marcher avec l’autre étudiant. Si le reste de la population pouvait éviter de faire le rapprochement entre les deux hommes, Ichigo gagnerait rapidement à se faire des amis.
Bientôt, Le roux se retrouva devant la faculté et se dirigea immédiatement dans l’entrée. Il y avait bousculade. Malgré tout, il trouva son nom sur le tableau d’affichage. L’orangé sortit son plan fournit à son inscription quelques semaines auparavant. Il haussa un sourcil, il devait traverser toute la fac. A sa surprise, il arriva rapidement devant son amphithéâtre et entra. Déjà quelques élèves étaient assis et immédiatement, il monta les marches et s’installa au troisième rang. Il ne voulait pas être trop en hauteur et surtout, il avait déjà bien du mal à comprendre certaine chose, il n’allait pas s’handicaper en s’installant aux mauvaises places pour lui.
Ichigo sortit ses lunettes et plaça son menton dans sa main. Une jeune femme s’installa à côté de lui. Elle possédait de magnifiques cheveux verts et lui adressa un très beau sourire.
- ‘lut !
- ‘lut !
- moi c’est Nell Chuchota t’elle.
- Ichigo…
- Si je t’appelle Ichi ça te dérange ?
- Non pas du tout.
Le jeune homme adressa un léger sourire à cette fille qui était vraiment désarmante. Bientôt, le professeur entra. Il s'agissait d'une femme à la silhouette longiligne. Elle avait adopté une coiffure assez inhabituelle. Ces cheveux noirs étaient nattez et au bout ses cheveux étaient retenus par des rubans blancs. Le froncement de ses sourcils paraissait naturel et son œil noir n'avait pas l'air de souffrir la discussion.
- Mesdames et Messieurs ! Je suis Soï Fong et je serai votre professeur d'anatomie. Je ne me répéterai pas, alors si vous souhaitez bavarder pendant mon cours, c'est à vos risques et périls. Maintenant, prenez vos manuels pages 7 et…
La jeune femme commença le cours tambour battant. Tous prenaient des notes fiévreusement et certains glissaient déjà l'œil sur la copie du voisin pour être sur d'avoir toutes les notes. Seul la voix sèche et froide du professeur régnait en maître dans la salle. Lorsque le cours fut finit, les étudiants firent la grimace et tous se massèrent le poignet. Soï Fong tirait sa révérence avec froideur dans une démarche presque militaire, tandis que ses étudiants hagards se regardaient consternés. Ils avaient déjà une tonne de devoirs pour les jours suivants et la journée ne faisaient que commencer. Nell attendait Ichigo à la sortie avec un sourire malheureux.
- Ca ne va pas ?
- Je t'avoue que je ne m'attendais pas à un cours pareil des la première heure. J'ai le poignet en feu…
- Pareil ! Marmonna Ichigo.
Le jeune homme fronça les sourcils et sortit son plan.
- Toi aussi tu es perdu ? Je t'avoue que je n'ai absolument pas le sens de l'orientation même avec un plan.
- Vien… l'autre cours n'est pas très loin…
- C'est dingue ! Murmura Nell.
Ichigo leva la tête et observa la jeune femme qui le regardait songeuse.
- Tu ressembles comme deux gouttes d'eau à mon fiancé à part qu'il a les cheveux noirs et les yeux bleus. Il est en cinquième année de médecine.
- Oh…
- C'est pour ça que je me suis assise à côté de toi ! Surtout par curiosité, je l'avoue.
Le roux soupira et entra dans la salle de cours Nell sur les talons;
- J'espère que tu n'es pas… vexé ? Je voulais pas que tu te fasses des idées…
- Je ne me fais aucune idée Nell ! Et je suis heureux pour toi que tu sois fiancé. C'est plutôt ton petit ami qui devrait être jaloux, si tu recherches une personne identique à lui… non ?
Le roux haussait un sourcil moqueur tandis que l'étudiante éclatait de rire.
- C'est vrai ! Mais ccchhhhuuuuutttt !
Elle adressa un clin d'œil au jeune homme. Les deux étudiants prirent place aux premiers rangs et bientôt un homme de la taille du roux entra. Son air froid et son œil impassible firent frissonner les élèves. Nell chuchota
- Ils sont recrutés sur leur caractère ici ?
L'homme jeta un œil glacial sur la jeune femme qui rougit violemment. Le cours commença également sur les chapeaux de roues et bientôt, tous les étudiants arboraient une mine renfrognée et crispée. La journée se termina pour eux à 15 h. Pourtant, Ichigo avait l'impression d'avoir séjourné en enfer. Son poignet douloureux et sa tête qui n'absorbait plus rien criaient désespérément grâce.
Ils étaient devant les grilles de la fac et Nell attrapa le roux par l'avant-bras.
- Ichi… je vais te laisser ! à demain ?
- Avec plaisir…
Ichigo adressa un vrai sourire à la jeune fille. Ils s'étaient découverts beaucoup de point commun et le courant passaient bien entre eux. L'orangé leva les yeux et rencontra le regard cruel de Nnoitra. Un frisson parcouru l'échine d'Ichigo mais en aucun cas, il ne baissa son regard une nouvelle fois. Un léger sourire se forma sur les lèvres du brun qui se détourna pour quitter les lieux.
Nell ayant aperçu l'étudiant qui les épiaient, demanda inquiète
- Tu le connais ?
- Un peu…
- Oh ! Franchement… il me met mal à l'aise…
- Moi aussi !
Le roux répondit d'une voix lointaine, plongé dans ses pensées. Qu'arrivait-il à son "frère" de le surveiller ainsi ? Il l'ignorait les trois quart du temps, pourtant… il surprenait son regard posé sur lui lorsqu'il s'y attendait le moins. Après un dernier salut à la jeune femme, Ichigo prit la direction de sa maison. Il ne croisa pas le brun sur le chemin du retour. Les pensées du jeune homme était un peu vaseuse. Lorsqu'il franchit la grille du domicile familiale, il se retourna brutalement pour croiser les yeux moqueurs de Nnoitra.
- Pousse-toi le nain !
- Tu pars ?
Ichigo observa la tenue en cuir noir du brun qui paraissait soudainement avoir grappiller quelques centimètres supplémentaires.
- T'regarde pas !
Le roux se recula sous le regard inquisiteur du plus grand. Ils se mesurèrent du regard et un fin sourire nacquit sur les lèvres du brun.
- Fait attention à toi… Kurosaki ! Ne joue pas avec le feu.
Le ton était de miel mais la menace était limpide. Un frisson parcouru l'échine du roux qui du admettre que son frère était effrayant. Ichigo ne bougea que ses pupilles pour observer Nnoitra qui baissait ses paupières et ses petits yeux luirent d'une lueur d'intérêt.
- Tu es plus téméraire que je ne le pensais ! Mais ne tente pas trop ta chance…
Le brun se pencha et murmura dans un souffle à l'oreille de l'orangé
- elle pourrait tourner court…
Ichigo avait le cœur qui cognait fort dans sa poitrine. Le visage des deux hommes se fixèrent brièvement à la même hauteur et Nnoitra se redressa pour quitter les lieux d'un pas tranquille. Le roux respira un grand coup et réalisa qu'il retenait sa respiration depuis quelques bonnes secondes. Son "frère" lui faisait un effet inattendu. Ce n'était pas comme s'il n'avait jamais connu ce genre de situation. Des adversaires dangereux, il en avait eu… Mais lui… Il incarnait ce mot.
Lentement, Ichigo remonta l'allée et entra dans le hall de la maison pour croiser sa belle-mère.
- Tu as vu Jirga ?
- Il est sortit !
- Quand il va revenir… il va m'entendre ! Tu veux manger quelque chose ?
- J'ai soif surtout ! Marmonna le roux.
Ichigo prit le temps de se rafraichir et discuta quelques minutes avec Kumiko qui était ravis de tenir compagnie au jeune homme. Le roux se rendit compte que son père brillait par son absence. Isshin était là quelques soirs dans la semaine ou quelque fois en matinée mais finalement, la brune passait le plus clair de son temps seule. Il n'enviait pas sa place. Même son fils était partit la plupart du temps. Cette situation étrange où il avait l'impression très nette que Kumiko voyait en lui le fils qu'elle aurait aimé avoir. Pourtant, il ne valait guère mieux que le sien…
L'orangé traversa finalement la maison et s'enferma dans sa chambre pensif. Il sortit ses notes et commença ses devoirs en effaçant son frère de la mémoire. De toute façon, se ne fut pas très compliqué lorsqu'il se rendit compte de la somme de travail à abattre. Et dire que se n'était que le premier jour. Brutalement, Ichigo entendit le bruit d'un moteur sourd et puissant. Il se dirigea à la fenêtre curieux et lorsqu'il baissa les yeux, vit la silhouette longiligne du brun chevauchant une moto puissante. Ichigo trouva le jeune homme encore plus sauvage qu'à l'ordinaire et se recula de la fenêtre.
Nnoitra leva les yeux et eut juste le temps de voir la silhouette de son frère quitter l'encadrement de la vitre. Un sourire vint s'inscrire sur ces lèvres. Les prochains mois risquaient pour lui d'être très intéressant. L'orangé même s'il paraissait le bon fils propre sur lui, avait la même aura que la sienne… enfin, pas tout à fait ! Mais sans conteste, il ne devait pas être homme à se laisser faire. Il sortit son portable et appela son lieutenant… après quelques sonneries, la voix douce de Tessla se fit entendre.
- Tessla… j'ai quelque chose à te demander. Trouve-moi le maximum d'information sur Kurosaki Ichigo. Il habitait à Tokyo…
- Tokyo ? Mais… mais… c'est hors de notre juridiction…
- La ferme ! J't'ai demandé quelque chose et je compte bien avoir ses renseignements rapidement.
- Haï !
- Je préfère…
Nnoitra rangea sa moto dans le garage et rentra discrètement pour échapper à sa mère. Il avait déjà suffisamment de devoirs à faire sans en plus se prendre un sermon ! Il monta rapidement les escaliers et se dirigea vers sa chambre. Son pas ralentit en passant devant la chambre du roux et un sourire involontaire fleurit sur les lèvres du brun. Il caressa du bout des doigts la porte. Taquinerait-il ou pas ce morveux ? Finalement, il renonça… le soir même, il avait des comptes à régler mais avant, ces résultats scolaires devaient rester irréprochables. Sa tranquillité avait un prix ! Il s'enferma dans sa pièce en claquant la porte.
°°0°0°°
Ichigo sursauta en entendant la porte se refermer brutalement. Son cœur battait encore la chamade à l'idée que le brun puisse franchir sa porte. Ichigo se pencha sur son devoir de mathématique quand son cœur se mit à bondir de nouveau dans sa poitrine. La symphonie n°3 de Bach explosa dans la maison. Son devoir devint incompréhensible. Après une minute interminable, Ichigo bondit et tambourina à la porte de son frère. Ce dernier l'entrebailla et haussa un sourcil interrogateur.
Les cheveux du roux se dressèrent sur sa tête et son stress augmenta d'un coup. Comment Nnoitra pouvait supporter un bruit pareil ?
- Baisse le son !
Ichigo ne comprit pas la réponse et comme le brun ouvrit un peu plus la porte, le roux se faufila à la surprise du brun, et éteignit la chaine hifi. Il posa une main sur son cœur pour en calmer les battements. Le roux se tourna furieux.
- Mais t'es pas dingue ! Sa voix tremblait de rage. Bordel ! J'essaye de faire mes devoirs… Si toi t'en a rien à foutre, d'autre travaille.
- Que fais-tu dans ma chambre ? Et qui t'a permis de fermer ma chaine hifi ? Et je te signale que je fais mes devoirs "uniquement" en écoutant du classique.
- Tu appelles "ça" écouter ? Tu te fou de ma gueule ? Gronda le roux.
Le brun s’approcha doucement du roux, ses yeux froids le fixaient méchamment.
- Tu es dans ma chambre et tu me menaces ?
- Tu crois quoi !
Ichigo se tourna lentement sur lui-même et affronta son frère, près à lui bondir dessus. La braise qui enflammait les yeux du roux brûla Nnoitra qui ne s’attendait pas à pareil réaction. Le jeune homme ressemblait à un félin près à égorgé sa proie. C’était la première fois que le jeune homme se trouvait dans cette situation. Personne n’osait le défier. Lui pourtant, la colère qui transperçait son regard, le visage tendu, Nnoitra sentait presque les muscles du jeune homme contractés sous sa peau bronzée. Un sourire naquit sur ces lèvres. Il était vraiment intéressant.
- C’est ma façon d’étudier !
- Putain ! Moi c’est dans le calme que je travaille, alors tu te fourres un casque sur les oreilles et tu te crames tes tympans avec mais tu fais pas chier !
Nnoitra aurai presque qualifier le coin des lèvres du jeune homme de babine. La façon convulsive dont elles avaient de se retrousser… Ichigo ne faisait pas partie des faibles et il pouvait être potentiellement aussi dangereux que lui. Pourtant, il venait de franchir une ligne et le brun devait le remettre à sa place.
- Dégage d’ici morveux ! Je fais ce que je veux dans ma chambre ! Et si tu ne veux pas que je te refasse le portrait, il serait plus judicieux que tu vides les lieux…
L’étudiant en biologie n’avait pas hausser le ton, il s’était simplement déplacé et positionné derrière le roux. Ces derniers mots avaient été chuchoté à l’oreille.
- Il serait dommage que j’abîme ton si jolie visage… Ma mère à l’air de t’apprécier ! Alors, vire le nain !
Ichigo retint un frisson, se redressa et quitta les lieux. Juste avant de refermer la porte, le roux adressa un regard glacial et grogna méchamment.
- Baisse le son !
Nnoitra vit la porte se fermer doucement. Il pensait que l’oranger l’aurait fermé avec rage mais apparemment, il avait su se contenir. Le sourire du brun s’agrandit et il se caressa le menton. Ainsi, c’était un impulsif ? Un ricanement se fit entendre dans la pièce. Il prit son casque et l’enfila sur ces oreilles et se repassa doucement la symphonie n°3 ! Jamais, il n’aurait pensé que son stratagème fonctionnerait aussi rapidement. En moins de cinq minutes ! Il l’avait fait sortir de ses gongs… Le brun attrapa ses cours et commença à déchiffrer les formules sous ces yeux.
°°0°0°°
Ichigo se remit difficilement au travail. L’autre l’exaspérait et il foudroya sa page d’un regard assassin. Le roux se récita un mantra de médecine pour retrouver son calme. Et repris ses calculs tout en jouant nerveusement avec son crayon entre les doigts. Il espérait sincèrement que son « frère » arrêterait de jouer avec ses nerfs. Cette manie de le menacer toujours… Il détestait ça !
°°0°0°°
Cela faisait maintenant un mois qu'Ichigo avait repris les cours. Il sortait de la bibliothèque et serrait ses notes contre lui. L'orangé traversa rapidement la ville et traversa le parc d'un pas pressé. A peine avait-il franchit les grilles qui clôturaient ce dernier, qu'un groupe de jeunes vint l'entourer. Ichigo exhala un soupir.
- Regardez ce qu'on tien !
- Une carotte…
- Tu vas où comme ça mon gars ?
- Pourquoi t'es si pressé… On manque de compagnie…
Ichigo ne put s'empêcher de ricaner.
- Je pense que vous vous tromper de victime.
- Ah oui ?
- Je ne sais pas si tu m'as bien vu…
- Regardez ça ! Tout seul comme un grand… il va nous tenir tête !
- Dégagez… j'ai pas le temps de faire mumuse !
- Connard ! Tu te prends pour qui ?
- Pour personne…
- Monsieur personne !
L'espèce de grosse brute attrapa le revers de la veste du roux. Ichigo qui était passablement énervé et qui n'avait qu'une hâte, rentrer chez lui sentit la colère lui monter au nez. Pourtant, le groupe de cinq garçons ne lui disait rien qui vaille. La force qui sentait dans la poigne de l'autre faisait déjà de lui un adversaire redoutable. Serrant ces notes contre lui d'une main, il serra le poignet de l'autre avec son autre main. La grimace de douleur lui indiqua qu'il avait fait mouche. Pourtant, Ichigo savait que cela ne suffirait pas. Le juron de l'autre alerta ses amis et le roux fut encerclé.
- Tu crois quoi toi !
- Rien ! Marmonna l'orangé excédé et nerveux.
Ichigo lâcha ses notes et para le coup qui lui était envoyé. Il se tourna et lança un coup de pied dans le ventre à son agresseur. Le roux reçu un coup dans les côtes et il grimaça de douleur. Sans attendre, il contre attaqua et les autres jeunes hommes bondirent sur lui. L'orangé tint bon jusqu'à ce que l'un d'entre eux utilise un poing américain et qu'il se plie en deux sous le choc. Ses adversaires en profitèrent pour lui asséner des coups à la mâchoire, au ventre et dans le dos. Ichigo se retrouva sur le sol, sa vue se brouillait et les voix se firent lointaines.
°°0°0°°
Nnoitra marchait rapidement et fulminait par les dernières informations qu'il lui était parvenu. Jaggerjack avait encore dépassé les limites. Ces hommes s'enfonçaient de plus en plus profondément sur son territoire. Il n'avait pas encore parvenu à leur mettre la main dessus. Le brun décida de couper par le parc pour rentrer. Il craquait ses doigts quand il entendit clairement des halètements certainement provoqué par une bagarre. Il fronça les sourcils et se dirigea vers les grognements et trouva Ichigo prit à partit par un groupe de cinq hommes qui lui étaient inconnu. L'orangé semblait s'en tirer plus qu'honorablement pourtant un de ces adversaires sortit… Un poing américain et lui enfonça dans le ventre. Tout se passa rapidement à partir de ce moment là et sans vraiment réfléchir, il bondit sur les agresseurs du roux. Lorsque les hommes virent apparaître le brun, ils détalèrent comme des lapins et Nnoitra voulu les rattraper mais le gémissement de son frère l'arrêta et il se retourna pour observer le corps inconscient.
- Tss !
Il fit demi-tour et retourna lentement le jeune homme. Une mou contrarié barra son visage. Il souleva le corps d'Ichigo en prenant la sacoche contenant les notes du roux. Il traversa rapidement le parc. Nnoitra entra rapidement dans la maison et sa mère hurla en voyant l'état lamentable du jeune homme.
- kami-sama ! Qu'est-il arrivé ?
- Rien…
- Comment ça rien ? Tu as vu dans l'état dans lequel il se trouve ?
Kumiko était catastrophé et s'agitait autour de son fils.
- Jirga porte Ichigo dans son lit. Je vais appeler tout de suite Isshin !
- Pourquoi moi ?
La brune leva un regard mauvais sur son fils et il soupira une nouvelle fois.
- Allez, arrête de discuter. Tu n’as plus que quelques pas à faire ! Je vais le surveiller dans deux minutes !
Nnoitra monta les escaliers et ses yeux se baissèrent sur le jeune homme qui avait l’air d’être mal en point. Etre assez bête pour se faire avoir de cette manière… Pourtant, la colère bouillonnait en lui. Ils étaient venus sur son territoire… et avait porté la main sur son frère ! Quoique se n’était pas réellement son frère… mais, il lui appartenait ! Le brun cessa de sourire et posa le jeune homme sur son lit délicatement. Il posa une main sur son front et lorsqu’il entendit les pas de sa mère, Nnoitra se recula et la vit entrer avec une sacoche de premier secours.
- Merci Jirga ! Tu peux partir maintenant, si tu le souhaites…
L’étudiant jeta un dernier coup d’œil sur le visage tuméfié et sortit de la chambre. Ses poings se serraient convulsivement.