Installé sur le siège passager, Ichigo ne s’était jamais sentit aussi nerveux. Quoiqu’est-ce le terme exact ? Il ne savait plus trop où il en était actuellement. Il n’attendait qu’une chose… c’était la fermeture de la porte de l’appartement de Kyouraku. Son voisin semblait également plongé dans ses pensées. Les yeux d’Ichigo suivaient les mouvements du conducteur qui paraissait calme. Pourtant, la veine qui palpitait à sa tempe montrait combien l’homme était ému.
Le jeune homme glissa sa main sur celle de Shunsui. Il venait de la poser sur le levier de vitesse. Son futur amant parut surpris, pour ensuite lui adresser un sourire chaleureux. Quant au médecin, il apprécia l’étreinte douce et tendre, alors qu’intérieurement il bouillonnait d’impatience.
Les deux hommes étaient dans l’attente. L’atmosphère était lourde. Chacun désirant l’autre, émoustillé par les sensations ressentis dans cette ruelle un peu plus tôt. Leurs baisers langoureux, leurs corps tendus l’un vers l’autre, le désir évident qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre, leur avait laissé espérer des moments plus torrides.
Lorsque Shunsui lui avait proposé de finir chez lui, Ichigo n’avait pas hésité un instant. A présent… il ne vivait que dans la perspective de pousser plus loin l’expérience. Son souffle se fit plus court malgré lui. Le fleuriste sentait son désir grimper au fil des kilomètres parcourus. Encore intimidé, Ichigo n’osait pas détourner le conducteur de sa conduite.
Pour tromper son impatience, il posa son regard vers l’extérieur. Les immeubles défilaient, pour arriver dans les quartiers un peu rétro de Tokyo. La voiture du chirurgien se faufila vers le parking souterrain d’un immeuble donnant sur une des artères principales de Gotanda . Ichigo n’aurait pas cru que cet homme puisse habiter dans pareil endroit. Il pensait jusqu’à présent, qu’il résiderait dans un quartier plus chic.
Un sourire flotta sur les lèvres du jeune homme et Shunsui s’en aperçut. Même s’il ne s’en donnait pas l’air, il épiait du coin de l’œil les réactions du fleuriste. Son sourire l’étonna, car il dénotait de la tension qu’Ichigo affichait jusqu’à présent.
« Quelque chose t’amuse ? Demanda Shunsui intrigué.
— Je ne sais… je vous imaginais demeuré dans un quartier comme Tsukiji, Ginza ou bien…
— Oh non… rien de tout cela. Et puis, c’est hors de ma portée. Vivre à Tokyo même est assez onéreux.
— J’avoue vivre à Karakura.
— Cette ville est très agréable…
— Vous connaissez ? S’étonna Ichigo.
— J’ai de la famille qui y vit… deux sœurs pour être précis. Sourit Shunsui.
— Oh… j’ai deux sœurs également… »
Shunsui coupa le contact et se tourna amusé vers Ichigo.
« J’ai exactement, trois sœurs et quatre frères… »
Ichigo était ébahis. Il ne connaissait pas dans son entourage de famille aussi nombreuse. Il imaginait mal ce que cela pouvait donner. Il murmura pour lui.
« Ah oui… quand même…
— Nous sommes une grande famille… souriait toujours Shunsui.
— Oui…
— Viens… »
Shunsui sortit du véhicule, imité par Ichigo. Ils traversèrent le parking. Le dos de leurs mains, tout comme leurs épaules s’effleuraient. Le fleuriste demanda soudain mal à l’aise.
« Kyouraku-san ?
— Hum ?
— Pourquoi chez vous ?
Shunsui haussa un sourcil. Il se recula néanmoins pour permettre à Ichigo de monter dans l’ascenseur avant lui. Il le rejoignit et appuya sur le bouton de son étage . Il fit face au fleuriste qui le dévisageait interrogateur.
« Je veux dire, généralement on propose l’hôtel ou le love hôtel, et je ne m’attendais à une proposition de ce genre.
— Parce que je ne fais rien comme tout le monde, je suppose. Plaisanta Shunsui. En fait, reprit-il plus sérieusement, en sachant que des personnes tentent de nous séparer avant même que nous puissions vivre une quelconque relation, je veux que tu comprennes que tu es important pour moi. Tellement, de choses nous séparent déjà. Je ne parle pas que de l’âge… donc, je veux éliminer dès à présent tout doute de ta tête. Je n’ai jamais fait venir chez moi une quelconque conquête.
Shunsui enlaça le roux qui le fixait intensément.
« Cela te déplaît tant que cela de venir chez moi ? »
En même temps qu’il parlait, l’odeur enivrante de fleurs coupées qui se dégageait, l’enivrait comme un parfum capiteux. Son regard cuivré l’interpelait, Ichigo était si chaleureux et si direct. S’en était presque déstabilisant pour lui, habitué au regard trouble des femmes qu’il rencontrait.
Il en oubliait tout. Du lieu où il se trouvait et le sexe de la personne auprès de qui il se tenait. Shunsui était tout simplement amoureux comme jamais. Ses autres sentiments semblaient en comparaison, bien pâles à côté de ce qu’il éprouvait là tout de suite. Se n’était pas calculé. Simplement une évidence qui lui avait sauté aux yeux, le troublant, et c’était une grande nouveauté pour lui.
Il était toujours sûr de lui. Shunsui savait ce qu’une femme attendait de lui. Mais, Ichigo ? Ses mains qui se posaient sur son torse le brûlaient, tout comme l’émotion qui se lisait sur le visage de l’homme qu’il tenait entre ses bras. Le voyage lui semblait interminable, comme court. Ce côté paradoxale et hors du temps lui faisait comprendre la force de ses sentiments.
Les portes s’ouvrirent derrière eux, et Shunsui sortit avec Ichigo sur les talons. L’espace était désert et le gynécologue s’arrêta devant sa porte. Il eut l’impression d’être maladroit avec ses clefs. L’impatience le gagnait. Lorsque la porte s’ouvrit enfin et à son grand soulagement, il ouvrit la lumière du hall d’entrée et il laissa entrer Ichigo qui se tourna immédiatement vers lui, après avoir abandonné ses chaussure dans le genkan.
Ichigo observa Shunsui en face de lui qui retirait ses chaussures un peu maladroitement. Ce qui l’étonnait de la part de cet homme raffiné. Mais, lorsqu’il rencontra son regard d’acajou brulant de désir, le sien remonta en flèche. Un écho se fit entendre au fond de lui et sans hésiter, Ichigo franchit l’espace qui les séparait.
Ils n’avaient plus besoin de parler. De toute façon, ce n’était qu’une mascarade entre eux, pour combler l’attente. Seuls et loin des regards désapprobateurs, ils s’embrassaient. Shunsui soulevait presque Ichigo. Son cœur cognait lourdement. Ses mains parcouraient le dos de son amant, pour descendre vers ses fesses. Ichigo ne se laissait pas dominer. Le baiser n’était pas doux, mais passionné. Leurs bouches s’épousaient pour se détacher et mieux se reprendre. Shunsui poussa Ichigo contre un mur. Leurs respirations haletantes se répercutaient dans l’appartement paisible quelques minutes plus tôt.
Leurs doigts impatients déboutonnaient leurs chemises qui atterrirent en tas sur le sol. Ils continuaient de s’abreuver l’un à l’autre, comme si leurs soifs ne pouvaient être étanchées. Ichigo rejeta la tête en arrière alors que les lèvres de Shunsui descendaient sa carotide qui palpitait sous l’émotion. Tandis que sous les doigts d’Ichigo, la chair ferme et les muscles puissants de Shunsui roulaient à chacun de ses mouvements.
Ichigo haleta lorsque la langue de son futur amant lécha son mamelon durcit, pour ensuite le tirer délicatement entre ses dents. Un frisson délicieux le traversa. Son désir augmentait. Ichigo commençait à trouver son pantalon trop ajusté. Son sexe affamé de caresses en devenait douloureux. Il voyait entre ses cils, les regards en biais de son partenaire qui étudiait la moindre de ses réactions.
« Tu me fais beaucoup d’effet, Shunsui. »
Ce dernier se redressa comme s’il avait reçut un signal. Il souleva le roux pour l’entrainer dans sa chambre. Ichigo n’eut pas le temps de voir quoi que ce soit. Il sentait seulement à présent la rencontre de son dos nu sur le matelas.
« Ichigo, je suis désolé d’être aussi cavalier, mais… me dire cela alors que j’essaye de me maitriser… c’est impossible »
Ichigo voulu répondre, mais Shunsui se suspendit au-dessus de lui et repris ses lèvres avec gourmandises. La langue le fouillait implacable. Le fleuriste s’aperçut que son amant se mettait à califourchon, prenant une position plus confortable pour lui afin de continuer son exploration.
Le roux ne voulait pas être en reste, et c’est habillement qu’il s’attaqua à la ceinture de Shunsui. Il n’y avait aucune hésitation de sa part. La main d’Ichigo se plaqua contre le tissu pour caresser la bosse proéminante et qui gonflait encore sous ses doigts. Leurs regards se croisèrent quelques instants. Seules leurs respirations entrecoupées se faisaient entendre.
« Ichi… » Souffla Shunsui.
Le fleuriste se redressa et enroula ses bras autour du cou de son partenaire. Sa bouche vorace dévora celle de son amant. Le roux en profita pour plaquer son bassin contre celui de Kyouraku. Il ne lui laissait pas le temps de respirer. Shunsui reçut une décharge en sentent la virilité de son amant contre la sienne. C’était terriblement excitant et érotique.
Ichigo repoussa Shunsui contre le matelas d’un mouvement de hanche. Ichigo était maintenant assis sur le ventre de son homme. Son souffle haletant contre la bouche de son amant.
« Laisse-moi faire shunsui… »
Ichigo eut un petit sourire en voyant l’air troublé de son partenaire. Il lui adressa un sourire chaleureux et l’embrassa brièvement.
« Je vais te faire du bien… » Souffla le roux.
— C’est à moi de dire ça… marmonna Shunsui.
— Tu vas m’en faire. » Répondit comme une promesse le roux qui explorait déjà la nuque du médecin.
Shunsui se laissa faire, prit au dépourvu par cette prise de pouvoir. Les gestes d’Ichigo étaient habiles et tendres. Cette langue qui lui léchait les tétons qui se tendaient sous la caresse. Cette main qui glissait entre le tissu de son pantalon et de son boxer, le rendant un peu plus fou de désir. Le médecin serra les dents lorsque les doigts agiles de son amant se resserrèrent sur son membre tendu. Shunsui se l’avoua, il avait attendu ce moment avec impatience.
Le médecin n’était qu’à ses sensations. La langue traçait un chemin de feu sur sa peau. Lorsque cette dernière s’attarda sur son nombril, il déglutit. Il n’allait pas pouvoir tenir longtemps. Il était presque pressé de voir aboutir cette bouche gourmande à son but. Il baissa les yeux et rencontra le regard fauve de son jeune amant qui glissait sur son corps pour s’arrêter devant le boxer.
Un sourire prédateur s’inscrivit sur ses traits. Les mains d’Ichigo attrapèrent fermement le pantalon et le firent descendre le long des cuisses de son amant. Le fleuriste s’amusa à effleurer le sexe gonflé sous le tissu avec le bout de sa langue et sans quitter du regard l’homme qu’il aimait. Puis, toujours un sourire en coin, il tira entre ses dents le boxer dans une moue suggestive, ses mains s’attardant sur les hanches, ses doigts s’infiltrant de part en part du tissu et de la chair, comme s’amusant avec le frêle vêtement. Ichigo le griffa légèrement pour faire descendre l’étoffe devenu inutile.
Le regard soudé l’un à l’autre, Ichigo lécha par petit coup de langues le membre viril tendu.
« Ichi… s’il te plait… prend là »
Sans hésiter une seconde et malgré la taille du sexe de son amant, il l’avala lentement sans détacher son regard de celui de Shunsui qui soupira. Shunsui fit glisser ses doigts dans la masse épaisse des cheveux roux. C’était si bon. Jamais une bouche n’avait été si loin. Kurosaki savait exciter le sexe d’un homme. Le va et vient qu’imprimait le fleuriste, la manière lascive dont il le suçait le firent balancer inconsciemment son bassin. Jamais personne ne l’avait prit de cette manière. Les mains d’Ichigo caressaient tantôt ses hanches ou son ventre, provoquant de petits frissons de plaisir.
Aveugles les doigts du médecin ne cessaient de caresser la tête pour descendre à la nuque de son amant. Ichigo se redressa légèrement pour descendre avec sa langue le long du membre et dévaler vers les bourses. Au bout de quelques minutes, impatient, Shunsui se redressa et s’empara de la bouche d’Ichigo. Assis, il fit se redresser Ichigo et plaqua le corps de son amant contre lui. Ses mains défaisaient prestement les vêtements dont Kurosaki était encore vêtu.
Shunsui ne joua pas comme Ichigo. Le pantalon et le boxer atterrirent en tas à ses pieds. Lorsqu’il se retrouva aussi nu que lui, Shunsui allongea le roux sur les couvertures.
« Viens là… » Chuchota le médecin la voix plus profonde qu’habituellement.
Ils s’observèrent en silence. Leurs doigts parcoururent brièvement leurs traits, comme s’ils voulaient les imprimés dans leurs chairs. Seuls leurs précipités se faisaient entendre. Du bout des doigts Shunsui caressa la joue d’Ichigo tendrement. Son pouce s’attarda sur la bouche entrouverte. Ichigo avala le doigt téméraire et le suça, sans quitter son amant du coin de l’œil.
Ichigo se redressa et enroula ses bras autour de la nuque de Shunsui. Ses doigts délièrent les roses des vents pour libérer la longue chevelure du médecin.
« J’ai toujours rêvé de faire cela… » Souffla Ichigo comme contemplatif.
Un sourire se forma sur les lèvres de son amant qui souffla contre son oreille à voix basse
« J’espère que ce n’est pas ton seul fantasme avec moi…
— J’ai beaucoup de fantasme à assouvir… Chuchota Ichigo en tournant son visage vers Shunsui. Sa bouche contre celle du médecin.
— Hum… moi aussi… »
Leurs bouches se cherchèrent encore, leurs langues se savouraient. Ichigo laissa ses mains parcourir le torse puissant de son amant. Les doigts d’Ichigo rencontraient les poils qui recouvraient le buste de Shunsui. Cela semblait électriser le médecin. D’humeur coquine, Ichigo redressa ses hanches et parti à la rencontre du bassin de Shunsui qui gémit contre sa bouche. La main du fleuriste attrapa son sexe et celui de son amant et commença un lent va et vient.
Shunsui fut terrassé par la sensation. C’était si doux, et en même temps brûlant. Erotique. Il n’aurait pas songé à faire se mouvement lui-même. Ce corps d’homme qui épousait le sien, qui éprouvait le même désir. Shunsui roula au-dessus d’Ichigo, et se mit légèrement en suspensions sur ses avant-bras. Le fleuriste augmenta la vitesse et émit lui-même un gémissement.
« Ichigo… ne me provoque plus trop, je suis presque à bout…
— Presque ? » Chuchota le roux contre son oreille narquois.
Shunsui observa gravement Ichigo et murmura
« Tu vas voir ce qu’il va t’en couter de te moquer de moi… »
Shunsui repoussa la main agile de son amant, et descendit le long du corps faussement mince du fleuriste. Les muscles roulaient sous sa peau dorée. Le médecin embrassait la chair chaude et légèrement salé qui réagissait à chacun de ses attouchements. Ses doigts glissèrent sur le membre tendu d’Ichigo qui gémit de plaisir.
« Tu aimes ? » Interrogea Shunsui, surpris des réactions qu’il suscitait chez son amant.
Ichigo hocha la tête. En même temps, le roux écartait les jambes de manière impudique offrant plus de place à la carrure large du médecin. La langue de Shunsui taquina le gland ou le précum suintait. Ichigo se crispa sur les draps. C’était certainement la première fois que Shunsui pratiquait une fellation, et pourtant sa langue qui parcourait son sexe de manière gourmande le transportait et lorsque la bouche de son amant l’absorba tout entier, ses doigts se crispèrent sur les draps, les empoignants à pleine main. Le va et vient régulier pratiquer n’avait rien de celui d’un homme sans expérience.
La tête de Shunsui disparut soudain entre ses fesses et les joues d’Ichigo prirent une légère teinte coquelicot. Il allait protester mais la langue qui le fouillait à présent le rendait fou. Lui qui pensait que Shunsui serait plus prude dans ses rapports avec un homme, ne semblait pas gêné et plutôt à l’aise.
Ichigo songea qu’il était bien utile d’être médecin pour bien connaître l’anatomie d’un homme, quoique Shunsui s’occupe plutôt des femmes. Mais de passer de l’un à l’autre n’était pas un obstacle insurmontable pour lui apparemment. Ichigo sentait une force qui l’obligeait à se tourner doucement. Il haussa les sourcils et vit que Shunsui le voulait sur le ventre.
Le fleuriste se retourna lentement sur lui-même. Shunsui lui remontait les fesses pour avoir une vie imprenable sur son cul. Ichigo était écarlate. Il montrait son postérieur remonté au visage de son amant, c’était plutôt embarrassant. Et lorsque la langue reprit ses précédentes activités, les poings d’Ichigo étreignirent les draps. La barbe de trois jours qu’arborait toujours Shunsui, lui râpait un peu les fesses, mais en même temps c’était terriblement excitant.
Bientôt, Ichigo sentit un doigt s’immiscer dans sa croupe. Shunsui avait prit soin de mouillé son doigt avant, rendant le passage moins douloureux. Ichigo ferma les yeux et haleta plus fort. Le fleuriste s’aperçut que son amant tâtonnait pour trouver sa prostate. Mais, lorsqu’il la trouva, Ichigo émit un petit gargouillis.
« Trouvé ! » Sourit Shunsui.
Le médecin surplomba Ichigo, le recouvrant presque avec son grand corps. Le fleuriste eut un peu plus chaud. Une de ses mains se glissa devant pour se saisir du membre d’Ichigo laissé à l’abandon. En équilibre sur ses avant-bras, le roux ploya sous les sensations, son visage s’enterra dans l’oreiller.
« Tu peux gémir mon nom… Murmura contre son oreille Shunsui qui en profita pour taquiner le lobe de l’oreille de son amant avec ses dents.
— Shunsui… je ne vais plus en pouvoir beaucoup…
— Susurre encore mon nom… Chuchota Kyouraku.
— Shunsui… souffla docilement Ichigo. Shunsui… répéta dans un fond de gorge le fleuriste, Shunsui prend-moi ! »
Le médecin introduisit un troisième doigt pour élargir encore le passage. Une fine pellicule de sueur recouvrait son front. Ichigo bougeait ses hanches si sensuellement contre lui.
Le jeune homme quant à lui se sentait tellement bien. C’était tellement bon, qu’il mordait le tissu de l’oreiller pour ne pas crier. La douceur de Shunsui l’affolait.
« Oh que c’est bon Shunsui… » Ne put s’empêcher de s’exclamer Ichigo brusquement.
Voyant son jeune amant perdre le contrôle, Shunsui retira ses doigts et se plaça devant l’entrée qui lui semblait étroite.
« Ça ira ? S’inquiéta tout de même Shunsui en regardant son sexe qui lui semblait démesuré soudain.
— Prend-moi ! » Intima Ichigo à bout. « Je pourrai le supporter ! »
Shunsui se redressa et passa au-dessus d’Ichigo pour ouvrir un tiroir de table basse. Le médecin sortit un prévervatif et du gel. Ichigo haussa un sourcil surpris.
« Tu avais préparé ton coup ?
— Disons que j’aime être prévoyant… » sourit le médecin.
Le médecin tira délicatement sur papier avec ses dents. Ichigo se tourna et prit la capote entre ses doigts pour la glisser sur la verge excitée. Il attrapa ensuite le gel et d’une main experte branla le sexe de son amant. Ichigo se redressa en même temps pour embrasser Shunsui qui répondit à son appel. Les mains larges du médecin caressaient sensuellement le corps du fleuriste, le faisant frissonner entre ses bras.
Shunsui repoussa un peu Ichigo, pour enduire à son tour ses mains de gel et fit un mouvement de va et vient sur le membre tendu d’Ichigo, et de l’autre enfonça à nouveau ses doigts dans l’entrée préparée de son amant. Sa bouche ne quittait pas celle d’Ichigo. Leurs langues se livraient un duel aérien, faisant couler un peu de salive entre eux. Leurs sexes s’effleuraient, les électrisant un peu plus. Ichigo tremblait et de lui-même se retourna pour présenter son postérieur à son amant.
« Je n’en peux plus… prend-moi ! »
Shunsui se pencha au-dessus de son amant et avec ses doigts fit glisser très lentement son sexe à l’intérieur d’Ichigo. Il percevait les résistances du corps de son amant. Il retenait sa respiration. S’était si serré. Plus serré qu’une femme. Il pénétra le fleuriste très lentement, ne voulant pas le blesser. Son regard parcouru le dos de son amant dont les muscles s’étaient contractés. Il entendait les ânonnements entrecoupés de gémissement d’Ichigo.
Il n’osait plus bouger et pourtant le plaisir le submergeait, violent. Il se sentait terrassé. Shunsui n’avait qu’une envie, c’était de se mouvoir. Ichigo l’invita pour sa plus grande satisfaction. Les premiers mouvements qu’il esquissa étaient timides. Mais, les encouragements de son amant le poussèrent à aller plus profondément.
Les mouvements de va et vient devenaient plus rapide. Ichigo crispa sa mâchoire. Le plaisir montait en lui férocement. Il se sentait écartelé entre douleur et désir ardent. Le sexe de Shunsui était conséquent et il devait encaisser ses coups de butoir.
Lorsque les mouvements s’arrêtèrent de manière inattendue, Ichigo fut surpris. Il tourna le visage sur le côté et rencontra le regard acajou de Shunsui où l’amour se mélangeait au désir.
« Viens… »
Shunsui lui tendit une main. Lentement Ichigo se redressa ne comprenant pas le geste de Shunsui qui le fit asseoir sur ses genoux. Le regard du fleuriste devint lascif en sentant en lui à nouveau le membre gonflé de son amant le traverser à nouveau.
« Shunsui… » Souffla Ichigo les doigts s’enfonçant dans les biceps du médecin.
— Je voulais voir ton expression… je voulais être sûr que tu prenais du plaisir…
— Idiot… bien sur… » Murmura Ichigo avec un sourire fatigué. Son regard dilaté par ses sensations se posait calmement sur Shunsui. « Bien sur que je prends du plaisir… tu me fais l’amour… »
Ichigo se pencha en avant et effleura tout d’abord les lèvres de Shunsui. Ce dernier lui enlaça la taille tendrement. Le roux étreignit la tête du médecin, ses doigts se perdant dans les cheveux longs. Ichigo bougea, aider par Shunsui. Le baiser se fit plus profond. Encore et toujours leurs bouches se cherchaient. Les jambes d’Ichigo encerclèrent fermement la taille du médecin pour se donner un meilleur appui.
« Ichi… » Souffla Shunsui fou de plaisir.
Ce fourreau si serré qu’il pilonnait sans pouvoir s’arrêter. Le regard langoureux, amoureux, ardent qu’Ichigo posait sur lui, lui faisait tourner la tête. Il voulait le posséder un peu plus. Il bascula brutalement sur le matelas en prenant soin de faire attention à son amant qui se laissait faire. Shunsui en voulait toujours plus, comme s’il ne pouvait jamais assez se rassasier. Les mouvements se faisaient plus longs et plus forts. Le rythme augmentait et Ichigo avait l’impression de devenir en feu sous la sensation brulante qui l’écartelait.
Les doigts de Shunsui se mélangeaient aux siens. Ichigo sentait au creux de ses reins une sensation qui l’avertissait de sa prochaine libération. Ses yeux s’arrondirent et Shunsui compris sans qu’il ne prononce un seul mot. Les mains du médecin descendirent sur les hanches du roux et il donna les derniers coups de butoirs.
Ichigo se cambra légèrement et gémit entre ses dents. Ses yeux se fermèrent pour se laisser envahir pleinement par le tourbillon de sensations. Il se rependit sur son ventre. La sensation chaude de sa semence le brula. Ichigo vit le corps puissant de Shunsui se tendre à son tour alors qu’il lâchait un gémissement rauque. Ecraser à son tour par son orgasme, Shunsui resta en suspension au-dessus d’Ichigo qui le regardait avec amour.
Shunsui se pencha et embrassa tendrement le roux. Le baiser n’avait plus rien à voir avec ceux échanger précédemment. Il était doux comme le miel. Shunsui chuchota quelque chose, mais Ichigo ne fut pas capable d’entendre. Son cœur se remettant très lentement de leurs joutes physiques. Visiblement, il n’attendait pas de réponse de sa part.
Shunsui se leva pour se diriger vers la salle de bain. Il rencontra le regard interrogatif d’Ichigo et le médecin sourit.
« Je n’ai pas été aussi prévoyant que je l’espérais… c’était inattendu… »
Le médecin apparut devant Ichigo avec un linge humide et le passa sur l’estomac du jeune homme. Il caressait son ventre avec délicatesse. Ichigo sourit. Après leur corps à corps viril, maintenant Shunsui agissait avec égard.
« Tu sais, je peux le faire… » Protesta le roux pour la forme.
En fait, il n’avait plus de force et se sentait littéralement vidé. Cela n’avait jamais été aussi intense même pour lui.
« Peut-être mais, je crois que pour l’instant… il ne vaut mieux pas que tu te mettes sur tes pieds. »
Ichigo ouvrit les yeux. Ses jambes lui semblaient faites en coton. Shunsui repartit dans la salle de bain et le fleuriste voulu être sûr de la chose. Il s’assit et grimaça. Son dos. Shunsui y avait été à cœur joie. Il se leva et tomba sur le sol.
« Et merde… » Jura-t-il.
— Tu es plutôt têtu… Sourit Shunsui.
— Si je ne l’étais pas… je ne ferai pas ce que je fais aujourd’hui. » Rétorqua Ichigo qui tentait vainement de se redresser.
Shunsui se pencha doucement à côté du roux, et sa bouche embrassa sa tempe tendrement, surprenant le fleuriste. Ce dernier tourna son visage vers le médecin, et rencontra un regard incroyablement doux. Où était passé la flamme de la passion, l’intensité de ses yeux alors qu’il le prenait presque âprement.
Avant qu’une nouvelle protestation ne revienne, Shunsui souleva facilement sa moitié qu’il reposa sur le matelas.
« Passe la nuit avec moi… Souffla Shunsui après s’être glissé lui-même entre les draps.
— Je travaille de bonnes heures demain matin… Grommela Ichigo.
— Je te conduirais, ce n’est pas grave.
— Tu vas travailler de nuit et ce n’est pas raisonnable. Tenta Ichigo
— J’irai me recoucher ensuite, ce n’est pas comme si je ne faisais jamais de sieste » sourit Shunsui. Il entoura les épaules d’Ichigo et le ramena contre lui. « tu as d’autres protestations ?
— Non… Marmonna Ichigo vaincu.
— Bien… alors, nous allons dormir et profiter d’être ensemble…
— La lumière dans le couloir… souffla le jeune homme.
— J’ai oublié…
— J’y vais…
— Non ! »
Shunsui se releva et s’assura d’avoir tout fermer avant une nouvelle remarque. Il grogna en se prenant le pied du lit. Ichigo alluma sa lampe de chevet.
« Tu t’es fait mal ? Interrogea Ichigo inquiet…
— Ce n’est rien… ferme la lumière… »
Ichigo haussa un sourcil et avant de fermer observa Shunsui faire le tour du lit. Dans le noir, Ichigo entendit le médecin grogner de douleur et s’abstint de ricaner. Il l’imaginait tellement se mordre le poing en silence… ou presque. Le roux entendit Shunsui régler son radioréveil.
« A quelle heure ?
— Sept heures… »
Lorsque Shunsui réintégra le lit, Ichigo vint plaquer son corps contre celui de son amant, un bras se lova sur l’estomac du médecin.
« Si tu es prêt à te lever de bonnes heures… je ne vois pas de raisons de protester.
— Oui… » Approuva Shunsui dans un bâillement. « On dort ?
— Hai… »
Les paupières d’Ichigo devenaient lourdes. Le souffle régulier de Shunsui contre son front l’apaisa et quelques secondes plus tard, il s’endormi comme un bienheureux.
°°0°0°°
Se sentant merveilleusement bien, Ichigo rechigna lorsqu’une main vint le secouer pour le réveiller. Il enfouie sa tête sous la couette, pour que son harceleur l’oublie. Harceleur ? Ichigo sortit précipitamment de la couette et se cogna à lui. Un ouille de douleur se fit entendre en même temps qu’un bruit sec de choc.
Ichigo gémit et leva les yeux pour rencontrer le visage congestionné de Shunsui.
« C’était toi ? Remarqua surpris Ichigo.
— Que veux-tu que ce soit ? Tu m’as demandé de te réveiller de bonnes heures.
— Je suis désolé… comme je vis depuis un moment seul, j’ai eu du mal à réaliser… Je suis vraiment désolé. »
Ichigo se redressa en partit vers le médecin qui se laissa tomber sur le matelas. Un des doigts de Shunsui erra sur le visage du fleuriste. La grimace avait place à un sourire.
« Je suis heureux de te voir à mes côtés…
— Moi aussi… »
Ichigo s’était suspendu au-dessus du visage de Shunsui. Le médecin enroula un bras autour de la nuque de son amant, qui le dévisageait, avide. Son autre main, caressait le bas de son dos.
« Ça ira pour toi ce matin ? Demanda Shunsui toujours un peu inquiet.
— Ça devrait aller… ne t’inquiète pas. »
Shunsui se mordit la lèvre et pensa à son comportement complètement irrationnel de la veille. Jamais, il n’avait prit une femme de cette façon. Ichigo se pencha et embrassa son amant comme pour le rassurer. Shunsui le taquina
« Tu grattes ! » Se moqua le médecin.
Le fleuriste posa une main sur le torse du gynécologue et murmura, alors que ses doigts s’enfonçaient dans les poils de son buste
« Tu regrettes ?
— Imbécile… »
Shunsui attira de son bras le visage de son amant au plus proche et lui vola un baiser. Il chuchota contre sa bouche
« Je ne regrette absolument rien… Je suis même prêt à recommencer, mais je ne suis pas sûr que ton corps accepte un second round maintenant. » Taquina Shunsui.
Ichigo grimaça et approuva
« Peut-être pas tout de suite…
— Tu vas sous la douche ? Je te prépare ton petit déjeuner…
— Hai… »
Après un dernier baiser lent et plein de tendresse, Shunsui se leva et attrapa son boxer. Après avoir désigné la salle de bain, le roux s’enferma avec ses affaires. Avant qu’il ne ferme la porte, le médecin sortit son rasoir électrique.
« Il faudrait que tu en ais un ici aussi…
— Tu comptes m’installer chez toi ? Sourit Ichigo.
— J’espère que tu viendras souvent me tenir compagnie… » Répondit doucement Shunsui.
Les deux hommes se fixèrent un instant et Shunsui battit en retraite. Il ne s’attendait pas à cela de sa part. Il éprouvait un sentiment confortable avec Ichigo. C’était la première « conquête » à venir chez lui. Les femmes qui avaient traversé sa vie, préférait l’hôtel et les rendez-vous rapide. Toutes voulaient garder leurs indépendances, comme une terre sacrée.
Soudain Shunsui s’aperçut qu’il ne voulait pas comparer ce qu’il ressentait pour Ichigo avec ses sentiments précédents. A chaque fois qu’il avait rencontré le jeune homme, il l’accueillait toujours avec une lueur admirative dans le fond de son regard, et un sourire chaleureux. Jamais il ne l’avait rabroué.
Le médecin aurait pu le considérer comme une conquête facile. Mais, Ichigo était sincère. C’était nouveau pour lui. Et ce courant qui passait entre eux… comme hier soir. Les images torrides défilèrent dans sa tête, le surprenant un peu. Il posa une main sur son front, troublé par ses pensées et essayant de les repousser le plus loin possible.
Cela lui fit penser que durant tout le repas de la vieille au soir, il n’avait eu de cesse d’imaginer une seule chose… le plaquer contre un mur.
Qu’il le suive chez lui, l’avait littéralement allumé. Et puis, derrière cette timidité afficher chez Kurosaki, coulait cette passion brûlante. Jamais, il n’avait été aussi brutal se retenant toujours avec les femmes. Mais, Ichigo était un homme et… terriblement désirable et qui savait se faire désiré.
Shunsui repoussa ses cheveux en songeant aux regards langoureux que lui adressait Ichigo. Sa gorge se noua. Il se frappa à nouveau le front, son désir grimpait à nouveau. Ses souvenirs érotiques lui donnaient des envies de recommencer. Le médecin se récita un mantra intérieur, sur la douceur et la séduction.
Il se concentra sur le petit déjeuner. Il prépara une omelette roulée, et du poisson séché. Le thé attendait sagement qu’il soit versé dans les tasses. Le riz finissait de cuire dans le cuit vapeur. La soupe miso finissait de chauffer. Il terminait de mettre la table lorsque deux bras enlacèrent sa taille paresseusement.
« Tout ça ? S’exclama Ichigo visiblement surpris.
— Tu ne déjeune pas habituellement ?
— Des toasts…
— Ah… je me suis trompée, j’aurai dû te demander ce que tu déjeunais…
— Ça me convient aussi. » Ronronna Ichigo. « Je ne sais pas vraiment cuisiner. Enfin si, des trucs softs. »
Ichigo frotta sa tête comme un chat sur le dos large de Shunsui. Ce dernier se récitait un mantra très simple pour éviter de plaquer son amant sur la table et le prendre sans préavis. Être avec le roux allait se révéler une véritable torture. Un supplice de tantale !
« Ichigo… je ne risque pas de pouvoir finir, et le repas va brûler… » Trouva le moyen de dire Shunsui d’une voix rauque.
Le jeune homme le lâcha pour son plus grand soulagement.
« J’ai faim, alors je ne laisserai pas gâcher le petit déjeuner.
— Tu es calculateur ? Ironisa Shunsui.
— Oui, terriblement… surtout lorsqu’il s’agit de mon estomac. »
Shunsui ferma le gaz et se tourna avec la poêle chargée de l’omelette pour servir le roux. Ichigo s’installa et versa le thé dans les tasses. L’ambiance était chaleureuse et confortable. Shunsui et Ichigo divisèrent tranquillement. Parlant de la pluie et du beau temps. Aucun ne voulait vraiment parler. Shunsui partit se préparer ensuite et le roux s’occupa de la vaisselle.
Une heure plus tard, Ichigo soupirait devant Renji qui l’observa suspicieux.
« On peut savoir ce qui t’arrive Kurosaki ?
— Rien… rien… » Répondit le roux un peu absent.
Abarai scruta le visage du roux, qui était légèrement colorés. Les gestes du jeune homme était tantôt rapide, tantôt plus lent. Et ses soupirs. C’était quoi cette agitation étrangère au fleuriste.
« Hisagi est revenu ?
— Qui ? S’étonna Ichigo à l’Ouest.
— Euh… Shouhei Hisagi… » Voyant le regard du roux se plisser comme s’il cherchait de quoi ou de qui il parlait, Renji précisa « Ton ex… et qui doit encore l’être pour que t’atterrisse pas comme ça !
— Ah… c’est vrai… Hisagi… je l’avais oublié.
— Tu m’étonnes… »
Renji secoua la tête et sortit son bon de livraison.
« Tu signes ici… tête de pioche !
— Je sais où signer Renji ! Cracha Ichigo grognon tout à coup. Je ne suis pas un demeuré
— Ben vu ton air… j’m’posais la question. T’as jamais eu l’air aussi… aussi… enfin bref. » Capitula Renji. « J’y vais et tâche de faire payer tes clients. C’n’est pas parce que t’es amoureux que tu dois oublier ta caisse ! »
Ichigo haussa les épaules et rangea ses sots. C’était vrai que sa journée était particulièrement belle. Un énième soupir franchit la porte de ses lèvres.