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Seulement toi (Kisuke x Ichigo)

Couple : Ichigo x Kisuke

Rating : M

Genre : Angst / Humour / Romance

Auteur / Scénariste : Jijisub

Nbre de chapitres publiés : 11

Statut : en cours

Disclamer : Bleach appartient à Tite kubo

Synopsis :

 Ichigo a quitté le Japon après que Kisuke l’ait rejeté après sa déclaration. Les moqueries du commerçant résonnent encore durement à ses oreilles. Les visards se sont occupés d’Ichigo qui même s’il est mort continue à vivre parmi les humains. Toutefois, quand Ichigo retourne au Japon et à Tokyo pour l’entreprise pour lequel il travaille huit ans plus tard… Les choses qu’il pensait avoir mise au placard, lui reviennent avec une certaine acuité.

27

Chapitre 1

Ichigo se promenait à l’intérieur du carnaval d’un pas rêveur. Cela lui faisait plaisir de revenir à Karakura quelques années après la guerre. Et de tomber le jour où un carnaval était organisé, cette ambiance festive lui amena un sourire. La joie autour de lui, les couleurs, la chaleur de l’ambiance… Il n’aurait pas cru que les japonais pouvaient autant se « lâcher » comme on le disait aux Etats-Unis. C’était vraiment inattendu. Le roux parcourut les stands et s’arrêta pour s’acheter des Takoyaki avant de continuer sa route avec un léger sourire aux lèvres, tout en prenant chaque petite boule entre ses dents délicatement et en appréciant les saveurs.

Quiconque l’ayant connu adolescent l’aurait croisé à cet instant serait passé à côté de lui sans le reconnaître. Il détonnait dans cette foule compacte et bigarrée avec son costume noir et ses lunettes de soleil. Ses cheveux taillés en brosse étaient maintenant disciplinés et même si la couleur orange était dominante, elle attirait moins le regard. Ayant coupé ses cheveux plus courts, sa teinte avait un peu foncé.

Ichigo apprécia chaque bouchée avalée et sentit des reiatsu familiers autour de lui. L’homme tourna la tête et vit au loin, la tête du Chad qui dépassait, à côté de lui se tenait Tatsuki, Ishida, Kiego, Ikkaku, Matsumoto, Yumitchika et Yatchiru avec un sac rempli de bonbons ainsi qu’inévitablement Renji et Rukia. Le roux s’arrêta et observa la scène au loin. Un pincement au cœur l’étreignit, surtout en voyant l’animation qui régnait dans le groupe. Les liens qui unissaient la troupe ne laissaient aucun doute sur leur amitié. Une partie de lui aurait aimé se joindre au groupe joyeux mais il en fut bien incapable. Quelle importance maintenant ?

L’orangé prit une direction différente de celles de ses amis, ne voulant pas troubler leur soirée et surtout l’homme ne voulait pas remuer de vieux souvenirs. Il se mélangea à la foule d’un pas non pressé et se trouva bientôt un endroit confortable pour observer encore un peu la foule bigarrée et joyeuse. Ichigo jeta le bâton de sa brochette et parcourut les rues de la ville d’un pas tranquille pour se diriger vers la clinique de son père. Cela ne lui fut pas long pour se trouver à une centaine de mètre de son ancienne demeure.

La porte s’ouvrit brutalement et laissa passer Yuzu et Karin qui se chamaillaient afin de savoir où se trouvait la meilleure place pour le spectacle et qui l’obtiendrait. Isshin apparut et essaya de calmer ses filles mais abandonna dans un éclat de rire et partit devant suivi des deux jeunes femmes. Ichigo eut un léger sourire en les voyant toujours aussi unis. Il s’appuya contre le muret proche de lui et observa le trio décroître lentement de son champ de vision. Une fois assuré du non retour du groupe, il sortit de sa poche les clefs de la clinique et entra dans la demeure familiale. Ichigo n’alluma même pas la lumière. Il se laissa guider par la faible lueur que projetaient les réverbères à l’extérieur. Le roux s’arrêta devant le poster de sa mère et caressa du bout des doigts le visage si familier et pourtant lointain de sa mère !

La nostalgie envahissait peu à peu le roux qui se dirigea ensuite vers sa chambre. Il l’ouvrit et marcha à l’intérieur lentement. Un sourire presque affectueux effleura ses lèvres sensuelles. Il passa une main derrière la nuque faisant remonter légèrement sa veste de costume. Il entendit un bruit derrière lui et il se retourna. Il ne vit rien et fronça les sourcils, pour finalement entendre la voix de Kon

- Qui est là ?

- Kon ?

- I… Ichigo ?

- Ouaih !

La peluche en forme de lion se précipita sur Ichigo et tapa de ses petits poings en mousse sur le mollet de l’homme imposant se trouvant devant lui.

- Salaud ! Pourquoi t’as pas donné de nouvelles ? Pourquoi t’es parti ? Sais-tu combien j’ai dû réconforter Yuzu depuis que tu les as quittés… t’avais pas le droit !

Ichigo se pencha et attrapa la peluche par la tête et le remonta devant lui au niveau de ses yeux et l’observa attentivement.

- ‘tain ! C’est quoi ce regard effrayant ? C’est quoi ce physique de… de… bête sexy !!!! Tu veux pas me prêter ton corps comme autrefois, je pourrai m’taper des minettes !

- Laisse tomber Kon ! Même si on te donnait le corps le plus sexy de la terre, tu serais capable de te vautrer avec les filles !

- T’es dégueulasse…

Ichigo relâcha la peluche et quitta la pièce… Il descendit rapidement les escaliers. Il entendit derrière lui les cris de la peluche mais il quitta les pièces sans porter plus d’importance que cela au Mod Soul. Il ferma avec précaution la porte et disparut juste à temps de la clinique, Yoruichi rôda autour de la maison et semblait inquiète pour le peu qu’Ichigo ait pu voir !

Il n’avait surtout pas envie de la rencontrer… pas maintenant ! Ichigo se laissa aller contre le mur de la ruelle et respira calmement en fixant le ciel étoilé au dessus de lui. Combien, il aurait donné pour se trouver devant ce genre de spectacle avec lui ! Mais après ses remarques stupides… Il a préféré quitter le Japon, sa vie, ses amis… tout ! De toute façon, il n’était définitivement plus, le jeune homme de quinze ans qu’ils avaient connu au tout début. Lorsque le chemin fut libre, il quitta les lieux sans un regard en arrière. Il valait mieux pour tout le monde qu’il ne soit plus là de toute façon !

°°0°0°°

Ichigo se leva ce matin là, réveillé par les rayons du soleil rentrant à flot dans sa chambre d’hôtel. Il n’avait pas songé à tirer les lourdes tentures. L’homme s’assit et posa une main sur sa tête, en fermant ses yeux à demi. L’homme se leva et se dirigea vers la salle de bain d’un pas tranquille. Il était heureux car pour une fois, il n’était pas obligé de courir. Lorsqu’il sortit de la salle d’eau, il s’habilla avec un pantalon en toile et une chemisette. Aujourd’hui, c’était son anniversaire… et personne avec qui le fêter ! Il ferait comme les années précédentes, il le fêterait en tête à tête avec une bouteille !

Le roux quitta l’hôtel et joua au touriste dans cette ville où autrefois il arpentait ces mêmes rues. Les vitrines pour la plupart lui étaient inconnues à présent… Il songea brutalement qu’il n’y avait qu’une seule boutique où il aimerait passer du temps ! Mais repoussa l’idée instantanément. Il n’était pas prêt d’entendre les railleries de Kisuke ! Plus jamais…

Le roux se retrouva à midi dans un restaurant assez chic de la ville. Il eut un sourire en coin, il y a deux décennies de cela, jamais il n’aurait songé à manger dans pareil endroit. Il repensa soudainement à Kon ! Il s’était fait pincé par le Mod Soul… c’était gênant, il allait devoir quitter la ville plus rapidement que prévu. Il avait complètement occulté le problème de la peluche ! Enfin, ce qui était fait ne pouvait plus être défait ! Ichigo régla sa note et quitta le restaurant. Il jeta un œil nonchalant à sa montre et finalement héla un taxi ! Il quittait à nouveau la ville !

°°0°0°°

Le jeune homme entra à l’ombre de l’hôtel et se dirigea vers la réception où on lui tendit ses clefs. Le roux s’appuya contre les parois de l’ascenseur pensif lorsque la porte de la cage fut bloquée et il releva les yeux surpris pour croiser les yeux verts qu’il ne pensait pas croiser ce jour là !

- Bonjour Kurosaki-kun ! J’ai failli ne pas te reconnaître… Une chance que ton reiatsu soit reconnaissable par contre.

- Si tu le dis…

La voix d’Ichigo était indifférente. Il reprit sa position et laissa le blond l’observer tout son soul.

- Pourquoi n’es-tu pas venu voir ton père et tes sœurs ? Ils sont venus ce matin m’informer que Kon t’avait croisé dans ton ancienne chambre ! Isshin a été incapable de repérer ton reiatsu.. .

- Toi si !

Seul un rire triste répondit. Les portes s’ouvrirent derrière Urahara et Ichigo se redressa soudainement et passa devant le blond en prenant soin de ne pas le toucher.

- Ichigo… Je…Tu m’écoutes ?

Le roux sortit ses clefs de sa poche et les inséra dans la porte de sa chambre. Ichigo entra et voulut fermer derrière lui mais Urahara avait bloqué la porte. Le vizard ne chercha pas à lutter et haussa les épaules. Après tout, si cela lui chantait… Ichigo tourna le dos au commerçant et entreprit de sortir sa valise et ouvrit les portes de son armoire. Même s’il jouait la carte de l’indifférence, l’orangé était profondément troublé de se retrouver dans la même pièce que cet homme.

- Tu pars encore ?

- …

- Tu peux répondre au moins !

Le ton était légèrement en colère, mais le roux resta sourd à ses réfections. Il sortit le linge et remplit sa valise. Lorsqu’il voulut ranger ses chemises à l’intérieur, Kisuke claqua le couvercle de la valise, empêchant le jeune homme de terminer son bagage.

- Maintenant nous allons parler !

- A quel sujet ?

- Tu as quitté ta famille, tes amis, tes études à cause de moi…

Ichigo haussa un sourcil et répliqua narquois.

- Ne te donne pas plus d’importance que tu n’en as « Sensei » !

- Alors pourquoi quittes-tu cet endroit encore une fois, alors que tu as été découvert ? Le fais-tu exprès ? As-tu pensé aux sentiments de ta famille ?

- Oui… Tous les jours Kisuke !

- … Pourquoi ?

- Tu devrais mieux savoir que les autres l’être que je suis réellement…

- C’est une excuse !

- Si tu le dis…

Le blond attrapa le poignet du jeune homme mais Ichigo esquiva la prise et c’est lui qui bloqua la main du commerçant qu’il tira à lui d’un geste brusque. Kisuke s’écrasa contre la poitrine du roux qui le fixait intensément.

- Kisuke… si tu es toujours aussi peu disposé pour répondre à mes « avances », tu n’as rien à faire ici… cela pourrait même s’avérer dangereux pour toi !

Ichigo avait murmuré ses menaces à l’oreille du blond qui frissonna malgré lui de la proximité inquiétante du roux qui n’avait plus rien d’innocent…

Le roux lâcha l’ex-capitaine de la 12ème division et attrapa sa valise et voulut quitter la pièce. Pourtant les paroles d’Urahara le clouèrent sur place et le firent se retourner.

- Et si j’acceptais de toi, ce que tu attendais de moi, il y a quelques années ?

Ichigo détailla le blond de haut en bas. Malgré les vingt ans passés, Kisuke était toujours aussi sexy même si les vêtements ne laissaient pas deviner le corps musclé qui se cachait à l’intérieur. Le roux rit doucement

- Pour quelle raison ?

- J’ai promis à ton père de te ramener et je t’ai enfin retrouvé, ce n’est pas pour te perdre à nouveau… Tu n’as pas le droit de t’enfuir !

L’orangé haussa un sourcil et laissa tomber la poignée de sa valise et se dirigea lentement devant le blond qui ne bougea pas.

- Tu es prêt à un pareil « sacrifice » de ta personne ? Quel honneur… Voyons voir jusqu’où va ton abnégation !

Ichigo se pencha sur le roux tel un prédateur en le regardant droit dans les yeux. Les yeux verts le regardaient avec défi et Kisuke resta de marbre quand Ichigo du bout de sa langue remonta le long du cou du plus vieux. Ce qui amena un léger sourire chez le vizard. Il poussa le vice à se pencher pour être à la hauteur du blond et caressa ses lèvres avec les siennes lentement, presque avec tendresse. Son cœur saigna tout à coup ! Combien de fois avait-il fantasmé d’embrasser ce foutu commerçant. Combien de fois avait-il rêvé qu’il lui rende son baiser au lieu de ce bout de bois froid qui refusait ne serait que de faire semblant de répondre à son étreinte. Cela le dégoûta brutalement ! Si Urahara était prêt à se rabaisser, pas lui ! Mais, il allait lui donner une correction !

Sans que le blond ne s’y attende, il le poussa dans le lit deux places et le chevaucha. Il l’observa avec un sourire narquois et le commerçant n’essaya pas de se défendre. Tout au plus, eut-il un regard de surprise et Ichigo apprécia à sa juste valeur cette petite perte de contrôle.

- Tu es prêt à te sacrifier pour que je reste… Alors, je vais profiter de ta proposition !

- Tu ne le feras pas souffla Kisuke.

- Tu crois ça ? L’adolescent de 15 ans non… Mais l’homme de 36 oui !

- C’est ridicule…

Et Kisuke posa ses mains sur le buste d’Ichigo qui faillit se mordre la lèvre en sentant sur sa peau les mains de l’homme qu’il aimait désespérément depuis toutes ces années mais en vain ! Il le tenait à sa merci… et pourtant ! L’orangé continua son petit jeu et entreprit de glisser une main entre les pans de son haori et caressa la peau douce du commerçant qui le regardait surpris et en même temps… ses yeux exprimaient dégoût et tristesse ! « Ah oui… je te dégoûte ? pensa Ichigo légèrement en colère »

Il se pencha vers l’homme et entreprit de déguster le cou offert du blond. Malgré la tension qui régnait entre eux, les gestes du roux était extrêmement doux et sensuel ce qui fit frissonner l’homme soumis à son bourreau. « Non ! Pas comme ça… » Le roux se redressa et laissa sa victime sur le lit sans un regard.

- Je suis prêt à me donner à toi Ichigo pour que tu restes ! Tu ne me désires plus ? Ironisa Kisuke.

- Savoure ta victoire Kisuke… Sur ce…

Ichigo traversa l’espace mais Urahara utilisa le shunpo pour bloquer la porte.

- Tu restes Kurosaki !

- Pourquoi faire ? Pour utiliser un corps qui n’est rien d’autre qu’un gigaï, qui n’est rien d’autre qu’une coquille vide ? Tu me prends pour quoi Kisuke ? Lorsque je te parlais il y a quelques années en arrière, c’était pour avoir une relation toi et moi… Je t’aimais à l’époque !

- Ce n’est plus le cas !

- … Je n’ai pas envie de répondre à une telle question !

Le ton était froid et cassant.

- Je te conseille de te pousser de la porte « sensei » !

- Pourquoi ne profites-tu pas de l’opportunité qui t’es offerte ?

Ichigo ricana et secoua la tête, comme si le blond était un cas désespéré.

- Je n’ai plus envie de jouer ! Et, si quelque chose devait arriver entre nous « sensei », ce ne serait pas moi qui te courrais après… Ichigo se pencha en avant et s’arrêta à quelques centimètres des lèves d’Urahara. C’est toi qui me viendras me chercher… et je peux te dire que ta route sera longue Kisuke !

- Je n’ai aucunement l’intention de te courir après… Je n’éprouve aucun sentiment amoureux pour toi Kurosaki !

L’orangé se recula et contourna le blond et lança ironique.

- En es-tu si sûr Sensei… En tout cas, tu n’es pas indifférent à mes caresses !

Le roux quitta la pièce cette fois-ci définitivement. Le cœur en miette et blessé une nouvelle fois ! Il maudissait son anniversaire. La deuxième fois que cela se produisait.

Kisuke resta dans la pièce indécis et troublé… Par quoi ? Par qui ? Il n’était pas gay et ne céderait certainement pas au jeune homme. Pourtant, ce dernier ne s’était pas trompé sur les réactions involontaires de son corps. Urahara posa un doigt sur ses lèvres songeur. Puis, il se reprit pour rattraper le jeune homme.

Ichigo monta dans le taxi et quitta une nouvelle fois Karakura pour Tokyo ! Cette fois-ci, il s’installait définitivement au Japon ! Tant pis pour ce qui arriverait et tant pis pour son cœur. De toute façon, il vivait comme un zombie depuis des années ! Un peu plus ne lui faisait plus peur à présent… Le roux effleura de ses doigts ses lèvres pour se souvenir du goût qu’avaient eu celles d’Urahara Kisuke.

 

Chapitre 2

Ichigo jeta son sac sur le lit de son nouvel appartement. Cela faisait maintenant un mois qu’il avait aménagé au sein de la ville de Tokyo dans le quartier chic de Ginza ! Son fils devait arriver l’après-midi même à l’aéroport. Le roux était impatient de le revoir. Masao était resté avec sa mère depuis qu’il avait quitté Boston. Même s’ils vivaient séparé maintenant, Heather et lui entretenait une solide amitié et leur fils passait indifféremment de l’appartement d’Ichigo à la maison cossue de sa mère en compagnie de ses demi-frères, sœurs et de son beau-père.

L’orangé avait oublié ou, avait tout fait pour oublier sa rencontre avec Urahara. Il faut dire que cela avait été facile entre la recherche de son logement, son nouvel aménagement, sa prise de poste en tant qu’avocat d’affaires pour la Demsley.Corp. Il avait obtenu cette place car, le dirigeant de l’entreprise ne faisait pas confiance à l’avocat engagé quelque temps plus tôt au Japon. Il trouvait ce dernier trop… évasif sur les problèmes que rencontrait l’entreprise dans ce pays.

Son patron avait trouvé plus simple d’envoyer Ichigo étant le seul japonais de sa connaissance qui était également avocat. Il s’était séparé de lui à contre-cœur le temps qu’il puisse remédier à la situation délicate de l’entreprise au Japon. Pourtant, Ichigo en remettant les pieds dans son pays, imaginait mal maintenant repartir aux Etats-Unis. Quoique… si son fils avait le mal du pays, il penserait à retourner aux States le temps que ce dernier puisse intégrer l’université de son choix.

Le roux se changea rapidement et enfila une tenue décontractée. Il savait que Masao détestait le voir en costume lorsqu’ils étaient ensemble. Il trouvait ça « ringard » ! Ichigo eut un sourire en songeant à son propre père et ses chemises hawaïennes ! Si son fils rencontrait son grand-père que dirait-il à ce dernier ? L’homme enfonça cette pensée dans le fond de sa tête et se dirigea vers sa voiture, puisque de toute façon cela n’arriverait pas. Il conduisit négligemment dans les rues encombrées de la ville. Il avait appris à se faufiler depuis qu’il avait récupéré son permis. Il trouva une place et se dirigea à la porte de débarquement où Masao arriverait. Il s’appuya contre un pilier et attendit patiemment l’arrivée de l’adolescent.

Ichigo entendit enfin l’annonce d’arrivée de l’avion de son fils. Il ne se bouscula pas pour aller le chercher derrière les barrières. Il se contenta de laisser filtrer un peu de Reiatsu pour que le jeune homme puisse le retrouver. Ce qu’il fit ! Un adolescent longiligne vint le rejoindre. Masao était un peu plus grand qu’il ne l’était au même âge. Par contre, il lui ressemblait trait pour trait à part ses yeux bleus et ses cheveux noirs.

- T’es chiant ‘pa ! T’aurais pu venir m’aider pour mes bagages !

- Bonjour fils !

- ‘jour !

- Tu peux faire un petit effort de temps en temps ça ne te tuera pas !

- Aaggrrr !

- C’est ta nouvelle façon de parler ?

- Tu m’aides ou pas ?

Masao regardait son père contrarié et ce dernier finit par avoir un petit sourire et attrapa sans problèmes les bagages de son fils après lui avoir ébouriffé les cheveux affectueusement.

- ‘pa ! Y’a du monde…

- T’es dur !

- J’aime pas les démonstrations d’affection « public » !

Son père rit doucement et ils quittèrent l’aéroport et bientôt Masao s’extasia sur la ville de Tokyo. Interpellant son père toutes les deux minutes. Ce qui amena un sourire amusé sur les lèvres du roux qui trouvait son fils très expressif contrairement à ses habituelles mines d’adolescent renfrogné. Ichigo pris la précaution de faire quelques recommandations.

- Masao… évite de te balader sous ta forme shinigami ici ! D’accord ! Il y en a pas mal ici…

- Dit ‘pa ! Quand j’pourrai être un vizard comme toi et oncle Shinji ?

- J’espère jamais !

- Mais c’est dégueulasse ! j’veux en devenir un !

- Si tu savais ce que cela représente… tu ne pleurerais pas pour en devenir un !

- Mouaih ! Moi j’trouve ça trop cool !

- Masao ! Gronda Ichigo.

- Quoi ?

- Non rien…

Bientôt quand ils entrèrent à Ginza, Masao s’extasia sur les boutiques et les filles qui passaient.

- ‘Pa ? On va habiter ici ?

- Oui ! On est presque arrivé !

- J’pourrai aller en boite ?

- Pas question, tu n’as que 14 ans Masao.

- Et alors ?

- Et bien pas question !

- T’es pas drôle !

- Je ne pas censé l’être…

Arrivé à destination, Masao tournait autour de son père excité. Ce dernier fronça les sourcils

- Masao maîtrise ton reiatsu tout de suite !

- Pourquoi ? J’fais attention…

- Je te rappelle le pourquoi de ta présence ici…

- Oui, je sais ! Ma maîtrise constante de mon reiatsu.

- Il ressemble trop au mien au même âge !

- Ouaih, ouaih… j’ai compris ! J’vois vraiment pas pourquoi tu flippes comme ça !

- Si je te le demande c’est qu’il y a une raison !

Le jeune homme entra en trombe dans l’appartement.

- Wouah ! Trop la classe papa ! Il est mieux que celui de Boston ! T’es riche ?

- C’est un logement que l’on me paie ! Je n’aurai pas les moyens de me payer un appartement pareil avec mon salaire !

- J’me disais aussi ! Mais, j’pourrai faire semblant d’être le fils d’un nantis !

- Si tu veux ! Mais tu en paieras les conséquences au moment où tu devras allonger l’argent que tu n’auras pas !

- T’es dur ! J’aurai cru que tu me filerais au moins une rallonge sur mon argent de poche.

- Trouve-toi un boulot pour ta rallonge ! Au moins, tu seras ce que c’est de gagner l’argent à la sueur de ton front !

- Moauih ! J’ai la dalle !

- Je commande quelque chose où on va au resto ? Tu es fatigué ?

- J’veux sortir ! On va au resto !

- Viens, je te montre ta chambre au moins !

Masao suivit son père en tirant une valise sur le parquet ciré. Une fois devant la vue panoramique qu’il avait l’adolescent bondit sur son lit et sauta jusqu’à la baie vitrée. La chambre était spacieuse et Ichigo avait pris le temps de l’aménager selon les goûts de son fils avec des posters de football américains sur les murs. Le jeune homme s’extasia devant les posters de ses vedettes et finit par attérir sur la chaise à roulette de son bureau.

- Trop génial ! ‘pa… t’a gagné au loto !

- Raconte pas n’importe quoi ! Tu as une salle de bain dans ta chambre alors, c’est pas la peine d’envahir la mienne.

- Ok ! ok…

Masao ouvrit la porte de sa salle de bain privée et hurla de joie.

- Elle est mieux que celle que j’ai chez maman ! Trop génial…

- A part trop génial ou trop quelque chose, tu sais dire autre chose ?

- Ah joue pas les rabas-joie ! Au moins tu vois que je suis heureux non ? Oncle Kensei me disait avant de partir qu’il fallait que je m’adapte à toutes les situations. Tu parles que je vais m’adapter ! Fit son fils avec un grand sourire.

Ichigo se frappa le front avec sa main et se sentit fatigué subitement.

- Tes « oncles » et « tantes » t’ont « briefer » avant de partir ?

- Ouaih ! On a eu une réunion au sommet la veille de mon départ avec ce que je pouvais faire et pas faire. J’ai faillit m’endormir avec oncle Kensei… mais une chance qu’il y avait Shinji et Hiyori, ça a mis de l’ambiance. En plus Risa m’a filé un de ses bou…quins… La voix du jeune s’éteignit en voyant l’air furieux de son père.

- Quoi ? Hurla le roux. Quand je vais la revoir, je lui fais bouffer ses cochonneries !

- Calme-toi ! Love me l’a arraché des mains… En fait, il a tiré le livre tellement brusquement qu’il a été coupé en deux car je voulais pas l’lâcher. Du coup, Risa a hurlé à la mort et à sortit son zanpakuto pour tuer Love, Rose est intervenu pour me mettre à l’abri et en fait, c’est Kensei qui s’est pris de plein fouet l’attaque de Risa. Ca a énervé Kensei qui a envoyé un céro sur Risa qui s’est barré et c’est Shinji qui se l’est prit… on aurait dit une crevette grillé oncle Shinji… Fit pensif Masao, puis reprenant un ton plus vif, il continua son récit… Là, y’a Hiyori qui était énervée du coup, car son puching ball avait cramé alors elle est partit faire la fête à Kensei, qui commençait à chopper Risa qui avait coincé Love… et là, y’a tonton Rose qui m’a dit que le spectacle était insoutenable soit disant. Tu parles, j’avais pris des ca’huettes et un coke en prévision de la bagarre qui éclaterait entre eux ! J’ai protesté t’imagine bien … Mais tonton Rose est inflexible et il m’a tiré hors du hangars et m’a fait faire le tour de la ville pour éviter de voir comment ils s’éventraient… Dommage ! Fit dans un dernier soupir le jeune homme. J’amusais bien moi.

- Tu me feras penser à acheter quelque chose pour Rose la prochaine fois !

- T’es incorrigible ‘pa ! C’aurait été plus drôle si t’avais été là n’empêche ! Toi, tu te serais énervé encore en plus parce ce que s’était le bordel et finalement y’aurai eu Hatch qui auraient du faire des Kekkaï !

- Tu trouves ça drôle ?

Le père et le fils se trouvaient maintenant dans la rue et ils marchaient tranquillement vers un restaurant vietnamien. Ils furent accueillis avec un grand sourire et ils se trouvèrent à côté d’une fenêtre. Ils commandèrent et Masao attendit que son père prennent sa première gorgée de bière pour le questionner brutalement.

- Y’a maman qui m’a dit que t’étais amoureux d’un gars !

Le roux s’étouffa dans sa bière et du essuyé son assiette. Ichigo foudroya son fils du regard.

- Tu l’as fait exprès ?

- Ouaih ! J’savais que tu ferais une tête pareille ! Alors, c’est vrai ?

Ichigo observa son fils qui semblait très calme. Son père ne répondant pas assez vite au goût du jeune homme, Masao repris

- Y’a aussi Oncle Shinji, Kensei et Risa qui m’en ont parlé… C’est vrai ?

- Oui… mais il n’y a rien entre nous ! Finit par avouer le roux exaspéré. Quand ta mère t’en a parlé ? Et pourquoi ?

- Parce ce qu’elle m’a dit que tu le verrais sûrement là-bas, alors elle a voulut me « préparer ».

Masao faisait un geste entre guillemet en disant son dernier mot.

- Je vais te faire la scène pour te montrer l’étendue de la diplomatie de maman.

- J’imagine très bien la scène y’a pas besoin…

- Si, si. Je te l’refait ! « Masao… mon chéri ! Fit l’adolescent en singeant une voix féminine brutalement. Et prenant la pause comme ça mère le faisait quand elle fumait une cigarette. Il faut que je te prépare doucement à une éventualité. Ton père aime un autre homme ! » – Masao prit sa pause d’adolescent ayant tout vu « Ah ouaih ? C’est quoi encore t’es connerie ? » – Masao en Heather « Mais… ce n’est pas des conneries et fait attention comment tu parles à ta mère ! Crétin ! » – « Mouaih… t’as vu comment tu parles d’abord avant de venir me voir, balaye ta terrasse… elle est bien fournit » – « Comment !

Le ton fut légèrement supérieur et Ichigo se rendit compte qu’ils étaient maintenant le point de mire du restaurant. Une chance que son fils s’exprime en argot américain.

- Tu vas voir ce que tu vas voir ! Je t’interdis de sortir… » –  » Ok, t’iras te chercher tes clopes toi-même alors ! Tien, j’t’rend ton fric » – « Nan ! J’peux pas sortir… je me prépare pour sortir ce soir et j’ai mes bigoudis sur la tête… J’ai plus de cigarettes… Prenant une voix suppliante… Allez, soit chic ! Va me chercher un nouveau paquet ! » – Prenant un air outré « Tu pervertis ton fils en lui faisant faire du traffic de tabac mère indigne ! Tu es répugnante ! » – « Masao… Tu y vas où je te fais la peau… » – « Ok, ok… mais j’en parlerai à Alistair quand il reviendra… » – « Enfoiré.. Sale gamin… »… Enfin, tu vois comment peux devenir maman dans ses meilleurs moments !

- J’imagine oui ! Ichigo étouffait un fou rire pour ne pas inciter son fils à faire pire la prochaine fois qu’il voyait sa mère.

- Enfin, pour en venir à dire que je m’en fou ! Tu fais ce que tu veux, du moment que tu arrête d’être malheureux ça me convient…

- Malheureux ? Répéta bêtement Ichigo.

- Me prends pas pour un con ! Je t’ai observé pendant des années sans rien dire. Tu passes ton temps à regarder les étoiles ou la lune une fois que tu te crois tout seul… et je t’entends même pleurer parfois ! Maman aussi est au courant… Elle m’a dit que c’était pour cela qu’elle avait demandé le divorce. S’était pas parce ce que tu étais un Dieu de la Mort, surmonté d’un vizard, elle a dit chacun son job… Mais c’est le fait que tu étais tout le temps nostalgique, malheureux et terriblement seul. Maman m’a dit qu’elle avait l’impression de ne servir à rien et qu’elle ne pouvait pas combattre un fantôme…

Ichigo avait serré son poing sous la table et son cœur se serra. Il murmura d’une voie enrouée.

- Je ne savais pas ! Heather m’a toujours affirmé que c’était parce ce que je pouvais mourir à tout instant…

- T’es déjà mort papa, j’t’signale !

- C’est pas la peine de me le dire comme ça !

Le roux porta sa main au cœur comme sur le coup d’une vive émotion.

- T’es trop sentimental !

- Et toi t’es pas normal fils !

- Faut dire aussi que tout le monde n’a pas un père vizard qui n’est qu’une âme dans un gigaï, une mère médecin timbré, et huit oncles et tantes vizards tous aussi timbrés… J’ai un lourd patrimoine à porter ! Après tu t’étonnes que je n’ai aucune réaction quand on m’apprends que mon père est gay !

- Je suis bi.

- Si ça te fait plaisir !

- Masao…

Ichigo regarda un instant son fils exaspéré mais un sourire lui monta aux lèvres en voyant l’air malicieux de l’adolescent

- Allez ‘pa ! On rigole bien tous ensemble…

- C’est sur qu’on ne risque pas de mourir d’ennui avec une « famille » pareil.

Le jeune homme devint sérieux soudainement et fixa son père intensément.

- Tu as de la famille ici. Je veux dire de la « vrai » famille… Je les rencontrerai un jour ou pas ? Ce n’est pas pour rien que tu m’as demandé de sceller mon reiatsu.

- Je n’en sais rien. Pour l’instant non… j’ai besoin de reprendre mes repères.

- Dit ‘pa ! J’ai pensé à un truc… Ton béguin, il serait pas shinigami par hasard et il doit être proche de ta famille aussi pour que tu sois si frileux pour y retourner…

L’orangé regarda son fils surpris et laissa un instant sa bouchée en l’air avant de l’ingurgité un peu de travers.

- Bingo ! J’m’en serai douté ! T’es super prévisible en fait… J’ai essayé de tirer les vers du nez à oncle Shinji mais il a rien dit. Pour une fois, il a pas vendu la mèche… alors, je me suis dit que si lui, le connaissait et les autres aussi apparemment vu le silence de mort qui a suivi ma question, c’est qu’il devait être au moins shinigami.

- Tu n’as pas besoin de savoir…

- J’ch’suis curieux de voir quel genre de type t’attire. Les filles j’m’en fou… mais c’est pas tous les jours que son père taillé comme une armoire, tombe amoureux d’un autre gars !

- J’ai pas besoin de tes commentaires !

- Ok, j’arrête… Mais au moins t’a confirmé mes soupçons.

Masao enchaina sur un autre sujet et raconta son voyage en avion et surtout son départ où toute la « famille » était réunit dans l’aérogare et où une fois encore les vizards se sont encore fait admirablement remarquer.

- Faudrait les embaucher dans un cirque… Souffla Masao. Mais je leur dirai jamais avant d’avoir vraiment progresser en techniques de combat et en kido ! Enfin, surtout au shunpo…

Ichigo éclata de rire et bientôt ils sortirent et se promenèrent lentement dans les rues du quartier chic et commerçant.

- J’vais aller où à l’école ?

- Y’a un lycée pas loin… Tu commenceras en cours d’année ici, la rentrée ce fait en avril. Mais apparemment, vu ton niveau scolaire, il n’y aura pas de soucis. Tu sautes une classe du coup !

- J’remercie maman de m’avoir filé son QI de génie…

Le roux sourit doucement et approuva de la tête.

- Ta mère est très intelligente et cultivée et oui, elle a un QI de génie !

- Elle te manque ?

- J’aime beaucoup ta mère… Si… enfin, bref, je serai certainement encore avec elle. Enfin, j’en doute car avec Alistair ça à l’air de bien se passer.

- Ouaih ! Ils s’aiment vraiment beaucoup ! Mais maman t’aime beaucoup aussi et même Alistair te considère comme un ami. Il est chouette ! Il me voit comme un fils mais il cherche pas à prendre ta place. Ca m’aurait gonflé ça ! Enfin, faut dire aussi qu’il sait que tu es un shinigami aussi… ça doit calmer les ardeurs quand même.

- Au fait, tu veux prendre des cours supplémentaires après l’école ?

- Tu rigoles ? J’en ai pas besoin de leurs cours supplémentaires. Et puis, j’ai les cours des copains aux States… Tu y retourneras papa ?

- Je ne sais pas. Actuellement, je ne vois plus très clair dans ma vie.

- Tu veux des nouvelles lunettes ?

Ichigo attrapa son fils et lui ébouriffa les cheveux violemment.

- Papa arrête ! Fit Masao qui essayait de se dégager.

- Non… Tu te moques de moi depuis tout à l’heure… Fils indigne.

- Allez on rentre, j’ch’suis crevé !

Les deux hommes entrèrent dans l’appartement. L’adolescent quitta son père après un ultime salut et intégra sa chambre. Ichigo quant à lui, se dirigea dans la cuisine où il se sortit une bière qu’il dégusta contre le plan de travail, ses yeux attiré par la voûte étoilée qu’il ne voyait pas vraiment à cause de la pollution.

Il posa la bouteille froide contre son front et la fit roule doucement. Il était quelque peu soulagé que son fils ai bien pris le fait que son père puisse être amoureux d’un homme… mais à quoi cela servirait de toute façon ? Il n’y aurait jamais rien entre Kisuke et lui. Il était inutile de s’accrocher encore à un rêve de toute façon, il faisait tout pour l’oublier… Mais la conversation du jour lui rappelait sans cesse sa rencontre récente avec le blond. Urahara pensait-il encore à lui à l’heure actuelle ? L’avait-il vraiment troublé où était-ce simplement son imagination qui lui jouait des tours ? Il ne le saurait jamais…

 

Chapitre 3

Cela faisait maintenant trois semaines que Masao vivait avec son père. Il s’était très bien habitué à sa vie au Japon et correspondait tous les jours par mail avec sa mère, les vizards et ses copains de collèges. De plus, la relation très complice qui unissait le père et le fils facilitait beaucoup les choses pour la cohabitation. L’adolescent ne chercha plus à interroger son père sur son « amoureux » et chercha plutôt à se faire des amis. Vu le caractère relativement enjoué du jeune homme et son sens de l’humour corrosif, il noua rapidement des liens dans le voisinage.

Il fut rassurer car, il s’agissait pour la plupart de garçons qui seraient dans le même établissement que lui ! Le jeune homme eut même le temps de flirté avec une jeune fille. Ichigo quant il appris la nouvelle, trouva son fils précoce, lui cela ne lui avait même pas traversé l’esprit à la même époque ! Il faut dire qu’entouré comme était entouré Masao… il ne pouvait pas être en retard au niveau relation sentimentale.

Quand à Ichigo, il se prenait la tête avec l’avocat japonais que Philips avait embauché trop vite à son goût. Il refusait de lui donner les informations dont il avait besoin pour traiter l’affaire. Il passait ses soirées à bûcher le droit japonais. Mais, il progressait malgré tout… Lentement mais sûrement !

Les yeux d’Ichigo tombèrent sur l’uniforme scolaire de son fils. La rentrée avait lieu la semaine suivante. Le roux songea à sa propre scolarité… au Japon. Il se sentit nostalgique brutalement. Masao était avec ses amis et ils écumaient certainement les salles de jeux du coin. Le roux soupira doucement et se replongea dans son travail, pourtant, le hurlement d’un hollow le fit sursauter. Il lâcha son stylo et se dirigea vers la fenêtre. Il se moquait comme de sa première chemise du hollow, ce qui l’inquiétait, c’était que Masao était dehors. Ne tenant plus et voulant être rassuré, Ichigo se dirigea vers sa chambre et prit son badge de shinigami remplaçant et passa par la fenêtre de sa chambre à la recherche de son fils… quitte à éliminer le hollow tout seul.

°°0°0°°

Masao s’amusait beaucoup avec ses nouveaux potes. Il avait appris à faire des karaoké, passait son temps dans les salles de jeux ou les parc d’attractions. Il était impatient de commencer le collège la semaine suivante. Il songea qu’il s’était fait pas mal d’amis et avait même réussit à rapprocher certains élèves qui ne s’adressaient pas la parole habituellement. Maintenant, ils étaient une petite dizaine à circuler en ville.

Lorsque soudainement en sortant d’une salle de jeu, il sentit tout de suite la présence du hollow. Il fronça les sourcils et son premier réflexe fut de sceller son reiatsu encore plus pour ne pas attirer l’attention. Et puis, il réalisait surtout qu’il était avec des amis. Masao trouva une excuse bidon et fila aussi vite que ses jambes lui permettaient. Il se retrouva dans le centre d’une rue piétonne et entendis les hurlements se rapprocher. L’adolescent était inquiet « que foutait le shinigami de faction ? ». Il marcha rapidement pour rentrer chez lui… Il ne voulait pas que son père ai des ennuis avec sa mère. Sinon, elle le ferait rapatrié par le premier avion et il s’amusait trop au Japon pour retourner aux States.

Son cœur battait un peu plus fort à chaque pas, les cris du hollow devenait pour lui assourdissant. Il sortit alors de sa poche de sa veste, un petit tube ou il trouverai une pilule mod soul qu’Hiyori avait fabriqué pour lui permettre de sortir de son corps facilement. Plus petit, il attirait beaucoup d’esprit et… les hollow. Ne sachant pas maîtriser son énergie spirituelle, ils avaient trouvé la solution de sortir de son corps et lui apprendre à se servir de ces zanpakutos.

Mais l’âme de remplacement ne connaissait pas encore le chemin pour retourner chez lui et surtout, maintenant il ne pouvait lui demander de chercher après le reiatsu de son père, il le sentait arriver à toute vitesse vers le hollow. Au même moment ce dernier surgit devant lui et Masao avala sa pilule et son âme se détacha de son corps. Le mod soul partit se cacher et l’adolescent sortit ses deux zanpakutos et bondit pour trancher le hollow en deux. Et il tomba nez à nez avec un shinagami aux cheveux rouge tatoué sur le front. Les deux hommes se regardèrent surpris lorsqu’ils retombèrent sur le sol.

- Kaïen ? Fit le shinagami tatoué.

- Qui ?

- C’est toi Kaïen ?

Masao fut surpris par le nom que ce shinigami lui donnait. Sans lever les yeux derrière l’homme qu’il regardait, Masao demanda

- ‘Pa ! Tu sais d’qui y parle ce gars ?

- Rentre à la maison Masao…

Renji se tourna brutalement pour faire face à Ichigo.

- Ichi ?

Le fukutaïcho regarda stupéfait son ami qui était aussi grand que lui à présent. Il le reconnaissait même s’il avait énormément changé et fut incappable d’en dire plus.

- Tu l’connais ‘pa ?

- Papa ? Répéta Renji hébété.

- En tout cas, si c’est le shinigami d’faction ! il est pas véloce… marmonna l’adolescent.

- Je t’ai demandé de rentrer Masao. Répéta doucement Ichigo.

- Ok, ok… n’t’m pas en rogne ! J’rentre !

Masao par habitude s’adressait à son père en argot américain, et Renji n’arrivait pas à suivre la conversation. Le jeune homme quitta la rue laissant les deux hommes seuls.

- C’était ton fils ?

- Oui…

- T’es pas gay ?

- Ma vie sexuelle ne te regarde en rien Renji…

- Disont que je suis franchement surpris et en plus il ressemble à Kaïen…

Renji sembla brutalement sortir de son hébétude et se redressa pour se diriger vers son ami et voulu lui balancer son poing dans la figure mais Ichigo bloqua son attaque fermement.

- Salaud ! Pourquoi t’es partit ? Tu sais qu’ton père et tes sœurs se sont fait un sang d’encre… Et j’te dis pas Rukia, pauvre crétin ! T’était où ?

- Loin ! Oui, je sais pour mon père et mes sœurs…

- Pourquoi ?

- Besoin de faire le vide..

- Mon cul oui ! J’m’étais promis de te casser la gueule en te revoyant… Mais franchement, j’peux pas !

Et Renji attrapa son ami dans ses bras et l’empoigna

- ‘tain… moi aussi, je me suis fais du soucis !

- ch’suis mort ! Marmonna Ichigo entre ses dents. J’vois pas pourquoi vous vous êtes fait du soucis.

- N’commence pas ! Rétorqua énervé Renji près à bondir sur Ichigo.

Ichigo était ravi de revoir son ami mais, cela le troublait aussi beaucoup. Il ne voulait pas se montrer enfin pas tout de suite… Tout était encore embrouillé dans sa tête.

- J’en reviens pas ! Murmura soudainement Renji qui ne savait plus par quelle émotion passé. Tu as un fils et t’es vivant !

- Dit que j’existe encore…

Le roux se gratta la tête et finalement quitta les lieux en marchant Renji sur les talons qui lui parlait. Tout à coup, la voix de Masao se fit entendre.

- ‘Pa !

Ichigo se tourna exaspéré… L’adolescent s’arrêta essouflé devant son père. Il avait retrouvé son corps humain sous l’œil stupéfait de Renji.

- J’viens d’avoir maman au téléphone, elle voulait te parler !

- Elle me téléphone à cette heure-ci ?

- C’est bon, j’l’ai briffé sur l’heure… Alors, remet pas le couvert, elle est énervée !

- Le jour où ta mère ne le sera pas à mon sujet tu me feras signe.

Masao sembla réfléchir un instant.

- Tien, c’est vrai… c’est un peu comme Shinji et Hiyori entre vous.. Ils sont ensemble tu crois tonton Shinji et Tata Hiyori.

- C’est pas le sujet et ça ne te regarde pas.

L’adolescent eut une lueur perverse briller dans ses yeux…

- J’crois que je vais bien rigoler quand je vais les revoir ! Ricana le brun.

- Si tu veux te prendre un céro en plein figure ou un coup de tong… libre à toi ! Ironisa son père.

Renji regardait l’échange entre les deux hommes qui semblaient avoir oublié sa présence. Ichigo se tourna brutalement vers Renji. Quant à l’adolescent après un salut discret au shinigami rouge, il quitta les lieux rapidement.

- Je vais te laisser à la prochaine… J’ai quelques « soucis » familiaux à régler !

- J’vois ça ! Fit songeur le fukutaïcho.

- ‘lut !

Le roux allait partir mais la voix de Renji se fit entendre.

- Nous pourrons te voir bientôt ?

- Je n’en sais rien…

- Tu fuis encore ?

- La ferme !

Et Ichigo quitta les lieux exaspéré. Renji resta un long moment sans bouger jusqu’à ce que Byakuya apparaisse derrière lui.

- Renji… Je vous attends depuis un petit quart d’heure ! Je peux savoir ce qui vous a prit autant de temps pour éliminer un simple hollow.

- Ichigo !

- Pardon ?

Byakuya cru avoir mal entendu. Mais le regard perturbé de son fukutaïcho lui fit comprendre qu’il avait bien compris le message.

- J’ai vu Ichigo avec son fils…

- Il a un fils ?

- Ouaih… et c’est le portrait craché de Kaïen Shiba on pourrait pas faire la différence entre eux s’ils étaient l’un à côté de l’autre !

Le noble resta pensif quelques minutes en entendant l’information.

- Nous allons bientôt le revoir… Murmura Byakuya.

- Je n’en sais rien ! Il n’semblait pas très chaud pour reprendre contact.

Le brun lança un regard impénétrable

- Nous rentrons !

La voix était imperturbable et Renji suivit son capitaine sans broncher.

°°0°0°°

Ichigo prit son portable en rentrant et téléphona à Heather qui lui signala qu’elle venait lui rendre visite une semaine d’ici quelques jours. Elle confirmerait la date lorsqu’elle serait sur du départ d’Alistair pour son voyage d’affaire.

- Et tes enfants ?

- Ils vont passer quelques jours chez leur grand-parent ! Ils sont fou de joie. Enfin, déçut de ne pas te voir également. Tu nous manques…

Un silence s’installa et Heather demanda exaspérée

- Accouche !

- Pardon ?

- Quand tu fais cette tête là, c’est que t’a quelque chose à dire !

- Tu ne me vois pas on est au téléphone.

- Alors c’est télépathique entre nous… allez ! Dit moi ce qui ne va pas…

- Tu n’aimais pas mes fantômes ? La voix d’Ichigo était enrouée. Si je n’étais pas comme j’étais tu serais restée avec moi ?

Un silence s’installa et finalement, la jeune femme murmura.

- Il ne sert à rien de remuer les vieux souvenirs, ça fait du mal Ichi et tu t’en fais suffisamment tout seul pour ne pas en rajouter ! Je dirai seulement que je t’aime toujours comme au premier jour ! Mais j’aime Alistair sincèrement… Pas facile d’aimer deux personnes à la fois… N’est ce pas Ichi ?

Ichigo s’installa sur son fauteuil et renversa la tête en arrière et scruta son plafond. Masao entra et ferma la porte derrière lui et se dirigea directement dans sa chambre en voyant son père toujours en tenue de shinigami parler avec sa mère… surtout que ça avait l’air intime ! Ça se sentait à « l’atmosphère »

- Oui ! C’est très dur…

- Tu l’as vu ?

- Oui…

- Vous vous êtes dit quoi ?

- Rien d’intéressant, si ce n’est qu’il m’a confirmer son dégoût de moi.

Masao qui écoutait au porte serra le poing en entendant cette affirmation.

- Pas possible…

- Tu vois ton ex n’est pas si irrésistible que ça ! Se moqua gentiment le roux.

- Le salaud ! Moi, j’irai lui parler tu vas voir !

Ichigo raconta brièvement la scène à son ex qui bondissait de l’autre côté du téléphone.

- J’arrive rapidement ! Je vais te laisser déprimer tout seul.

- Y’a Masao…

- C’est pas une femme ! C’est un gosse qui comprendrait pas Ichi… Tu lui as rien dit ? Il est où ?

- Dans sa chambre !

- Bon, vu son caractère impulsif… Il vaut mieux qu’il ne le sache pas.

- Je n’ai pas l’intention de raconter ma vie à un adolescent surtout en sachant que c’est mon fils. Tu es la seule personne à qui je me confie… Souffla Ichigo.

- Et ton boulot ? Ça va ?

- Hum… pas terrible. Akitoshi refuse de me fournir les informations dont j’aurai besoin pour clôturer cette affaire ! Ça m’étonnerait que je rentre tout de suite…

- Je sais que Masao va bien, je le vois sur la webcam… j’espère qu’il te donne pas de fil à retordre !

- Non… bien au contraire. Je suis tellement heureux qu’il soit avec moi. C’est une chance même. Marmonna Ichigo.

- J’m’en doutais ! Enfin, tout le monde s’en doutais !

Ichigo eut un sourire en voyant bien qui était tout le monde.

- Tu sais, il se fait de la bile pour toi !

- C’est grâce à lui que j’ai pu faire mes études et « vivre » une vie normale…

- C’est vrai qu’il est agaçant mais c’est une mère poule pour toi ! Il aurait du être une femme…

- Ne lui dit pas, tu pourrais le vexé !

- Trop tard !

Ichigo éclata de rire en imaginant la tête de Shinji.

- J’t’ téléphone bientôt pour te confirmer la date et prépare moi un petit coin pour que je puisse m’étaler pendant quelques jours !

- Très bien ! à plus tard.

Le roux raccrocha et resta pensif un moment. Il se leva finalement et se dirigea vers la chambre de son fils. Il trouva ce dernier sous la couette et profondément endormis. Ne pouvant plus tenir… Ichigo se dirigea vers la fenêtre de la cuisine et sortit pour prendre l’air. Ses pas le menèrent vers Karakura et il se trouva bientôt au-dessus du shoten d’Urahara. Rien n’avait changé et un sourire nostalgique effleura ses lèvres. Puis quittant les lieux, il finit par se diriger vers la clinique se son père et resta en suspension un moment dans les cieux.

L’orangé savait que son énergie spirituelle n’était plus perceptible. Il avait appris à le maîtriser parfaitement grâce aux vizards. En cet instant, il avait envie de voir son père, son sourire et de sa présence chaleureuse. Il n’avait plus à se cacher tout cela était finit après tout et puis, Isshin avait bien le droit de rencontrer Masao et laisser à son fils la chance de rencontrer le père formidable qu’il avait.

Ichigo laissait échapper son reiatsu suffisamment pour alerter Isshin. Et bientôt, ce dernier sortit précipitamment dehors et leva les yeux pour rencontrer ceux de son fils suspendu dans le ciel dans sa tenue de Dieu de la Mort. Ichigo eut un peu peur de la réaction de son père. Cela faisait tellement longtemps… et pourtant, en cet instant il avait juste besoin de le voir ! Ichigo descendit se laissant descendre gracieusement sur le sol et observa son père son regard était inquiet et Isshin adressa un sourire à son fils. Ichigo traversa la distance qui les séparaient et les deux hommes se regardaient droit dans les yeux. L’un ayant un regard légèrement inquiet et l’autre énigmatique.

Finalement, Isshin entoura les épaule de son fils et l’attira à lui. L’ancien capitaine serra très fort son fils contre lui incapable de prononcer une parole pour une fois. L’émotion étant trop forte. Ichigo murmura

- Tadaïma !

- Okaeri ! La voix d’Isshin était étouffée par l’émotion. Tu m’as manqué fils.

Le brun se redressa et scruta intensément son fils qui lui adressa un sourire.

- Viens on rentre !

Ichigo suivit calmement son père quand soudain, il cria.

- Masao sort de ta cachette que je te présente ton grand-père !

Isshin regarda stupéfait son fils, son cœur qui battait comme un fou depuis quelques instants, accéléra brutalement par des battements désordonnés, et bientôt apparu un adolescent plutôt grand qui ressemblait trait pour trait à Kaïen Shiba en très jeune. Il se tenait en tenue de shingami et à la surprise il vit que le jeune homme portait deux zanpakutos à son haori. Il traversa timidement l’espace et se plaça à côté de son père qui regardait incrédule le jeune homme.

- C’est ton père… ‘pa ?

- Je te présente ton grand-père Masao… Papa, je te présente ton petit-fils Masao Kurosaki.

Le jeune homme s’inclina légèrement et quand il se redressa, il fut happé par deux bras puissants. Il allait râler après son père pour se rendre compte brutalement qu’il s’agissait en fait d’Isshin. Il tourna des yeux surpris vers son père qui avait un sourire radieux et quand Isshin se redressa, il vit les larmes de son grand-père. Le cœur de Masao se mit à battre soudain très furieusement et lui aussi fut submergé par l’émotion de l’instant.

 

Chapitre 4

Isshin regardait son petit-fils examiner la pièce avec curiosité. Après l’émotion passé, le jeune homme absolument pas timide explorait à loisir l’environnement où il se trouvait. Il arborait une mine parfois étonné, surpris, amusé ou suspicieux mais le plus souvent un sourire effleurait ses lèvres. Il s’exprimait en japonais avec un accent américain prononcé. Cependant l’ancien capitaine, remarquait que Masao restait toujours près de son père qu’il regardait avec admiration sans conteste, même s’il se moquait de lui toutes les deux minutes. Ichigo quant à lui portait toujours son air renfrogné mais Isshin voyait bien qu’une réelle complicité unissait le père et le fils.

 - Ta femme est aussi ici ? Demanda Isshin à son fils.

 - Nan ! Maman est avec mon beau-père fit Masao en croquant dans un pomme. Mais elle a dit qu’elle viendrai voir papa dans quelques jours !

 Voyant l’air interrogatif de son père, Ichigo avoua

 - Je suis divorcé !

 - Oh…

 - Mais maman l’aime toujours ! ajouta Masao sur le ton de la confidence à son grand-père.

 Isshin regardait surpris le jeune homme qui se tenait maintenant très près de lui et le regardait droit dans les yeux.

 - tu es plutôt grand pour ton âge…

 - Ouaih ! et je vais rentrer dans une équipe de football américain. Je sais qu’au Japon vous avez des équipes intéressantes et que votre système s’apparente à chez moi ! J’voudrai devenir pro. En plus, dans l’école où je vais débuter y’a une équipe et le directeur m’a certifié que je pourrai intégrer l’équipe et je pourrai peut-être jouer au finale ! Elle a l’air balaise leur équipe !

- Masao…

 Ichigo regardait son fils exaspéré.

 - Attend ‘pa, j’parle de mes projets d’avenir… au moins, ça interesse grand-père pas comme toi !

 Isshin s’entendant appeler grand-père bondit sur son petit fils et le pris dans ses bras.

 - Viens dans mes bras mon petit-fils ! Toi tu es compréhensif pas comme ton père qui est un fils ingrat.

 Masao jeta un regard désespéré à son père, qui le regardait avec un regard et un sourire narquois !

 - Tu te débrouilles !

 - Lâche moi grand-père !! J’étouffe et mes projets d’avenir vont être raccourcis !

 Isshin lâcha l’adolescent qui respira un grand coup et replaça son shihokusho en place.

 - Déjà que je me plaignais de la poigne à papa… maintenant, je sais d’où elle vient sa force ! Enfin bref, et mes projets d’avenir en tant que Dieu de la Mort, c’est de devenir un vizard comme papa et tonton Kensei, Shinji, Rose, Love, Hatch, et mes tata Hiyori et Risa.

 - Masao… il en est hors de question ! Tonna Ichigo.

 - Mais c’est cool ! Vous voyez pas comment vous vous battez ça n’a rien à voir avec les shinigamis. Ils ont l’air trop naze à côté ! Au fait papa, j’ai atteint le bankaï avant de venir ici.

 Isshin et Ichigo regardèrent le jeune adolescent avec de grand yeux.

 - Pardon ? Fit son père.

 - Ouaih ! Tu voudrais bien savoir ce que c’est ? Allez avoue…

 Ichigo soupira et ébouriffa les cheveux de son fils.

 - Je suppose que je vais le voir prochainement ?

 - Nan, tonton Shinji dit qu’il est trop dangereux… J’avoue que j’ai flippé en le voyant ! Je ne sais pas si je vais le faire apparaître.

 Masao était songeur puis haussa les épaules et continua son monologue. Isshin connu ainsi une bonne partit de la vie de son fils sans avoir à poser de questions. Finalement, l’adolescent se laissa choir sur une chaise et demanda à son père.

 

- Papa on peut rentrer, j’ch’suis fatigué. En plus, demain tu m’as promis qu’on allait chercher des nouveaux vêtements pour moi. Tu sais, ceux que j’ai vu dans la boutique du coin de la rue !

 

Ichigo soupira et donna son adresse et son téléphone. Isshin nota le tout et Masao se leva et salua son grand-père de loin. Il voulait échapper aux embrassades virils du vieux shinigami. En sortant, Masao sentit un reiatsu inconnu et tourna la tête pour rencontrer un drôle de type avec bob à rayure visé sur la tête. Il l’observa entre ses paupières et haussa les épaules pour s’avancer dans la rue. Par contre, quand il vit la femme qui accompagnait le type, il eut les yeux qui brillèrent légèrement. Il entendit la voix de son père et se tourna et il vit par la même occasion le couple regarder son père sortir avec beaucoup d’intérêt.

 

- Allez ‘Pa ! Dépêche… ch’suis crevé !

 

- Hai, hai ! j’arrive !

 

Ichigo sortit et salua une dernière fois son père et se tourna vers son fils et rencontra les yeux de Kisuke qui le regardait surpris. Le vizard regarda froidement le commerçant et ne prit pas la peine de le saluer sentant la colère monter en lui. Masao se rapprocha de son père et les deux hommes se firent face.

 

- Papa… tu vas bien ? murmura Masao inquiet.

- Nous partons !

 - Haï !

 

Et sans un regard les deux shinigamis quittèrent les lieux.

 - Alors Kisuke… Tu es venu voir l’étendu des dégâts ?

 - J’ai sentit son reiatsu très proche… Je ne pensais pas qu’il viendrai te rendre visite directement.

 - Tu es déçu ?

 - Non… fit Kizuke avec un rire mais il s’arrêta en voyant l’air qu’arborait Isshin.

 - Kisuke… Tu as fait beaucoup de bêtises dans ta vie, en fait tu les accumules ! Je t’interdit de faire le moindre mal à mon fils ! Si jamais j’apprends que d’une façon où d’une autre, tu le rends encore malheureux… je me charge de t’ôter la vie !

 - Tu es expéditif dit-moi !

 - Si tu voyais ton propre fils qui souffre comme moi je vois le mien souffrir, tu n’hésiterais pas une seconde. Il est avec mes filles ce que j’ai de plus précieux. Enfin, maintenant, j’ai aussi des petit-enfants…

 - C’était vraiment son fils ? Demanda Yoruichi.

 - Oui ! Il s’appelle Masao et il est j’ai l’impression, qu’il est plus puissant que son père au même âge. Il a déjà atteint le bankaï… et il n’a que 14 ans. Je te préviens Kisuke… je te vois proche d’eux… je te tue ! Sauf, si tu as l’intention de vouloir avoir une relation « sérieuse » avec mon fils. Je veux voir mon fils veillir, et je veux voir les progrès de mon petit-fils.

 - Tu es sérieux… fit lentement Kisuke.

- On ne peut plus sérieux !

 - On rentre Kisuke. Déclara Yoruichi.

  Cette dernière n’avait pas quitté des yeux Isshin qui était vraiment très sérieux cette fois-ci. Il était évident qu’il était même prêt à mettre sa menace à exécution immédiatement.


 

Kisuke soupira et quitta les lieux accompagnés de Yoruichi qui était très inquiète.

 - Tu vas faire quoi ?

 - Rien…

 - Il a bien changé le « petit Ichigo » ! Moi, je ne dirai pas non ! Fit Yoruichi en riant.

 

- Je te le laisse…

 

- Vraiment Kisuke ?

 

- Que veux-tu dire ?

 

Ils avaient intégré l’Urahara Shoten et Kisuke retira son bob, ses cheveux blonds luisaient doucement à la faible lumière du magasin. Yoruichi le regarda intensément quelques secondes mais l’homme ne semblait pas vouloir lui parler plus avant. Elle soupira et posa une main sur son épaule.

 

- Pourquoi ne lui parles-tu pas à cœur ouvert ?

 

- Pour lui dire quoi ?

 La femme chat leva les yeux au plafond exaspérée.

 

- Tu peux être aussi têtu que lui Kisuke… Je pense que si tu étais si indifférent, tu ne serais pas venu voir à la première alerte des traces de son reiatsu… Au fait, ça te fait quoi de voir qu’il a un fils ?

 - Que veux-tu que cela me fasse Yoruichi ?

 

Le blond haussa les épaules et quitta les lieux pour se diriger vers sa chambre pensif.

 

- Je pense que tu en ais amoureux Kisuke ! Que tu le veuilles ou non… Il a dépassé toutes tes espérances, il est fort aussi bien mentalement que physiquement et tu l’as formé pour toi et à ton image… Il faut juste que tu l’admettes !

 

Le blond tourna la tête vers la jeune femme qui le regardait très sérieusement. Leurs yeux s’affrontèrent pendant quelques instants.

 

 

- Fait attention à toi Kisuke… Isshin cette fois-ci va te faire la peau ! Mais si tu souhaites récupérer Ichigo sérieusement, j’ai l’impression que ta route va être longue ! Bonne chance à toi ! Maintenant… la jeune femme s’étira et eu un petit sourire. Je vais me coucher !

 

Elle laissa l’ex-capitaine seul à ses réflexions. Kisuke entra dans sa chambre et referma le panneau coulissant sans bruit. Le blond se laissait glisser contre la parois et replia les genoux devant lui songeur. Il pencha la tête en avant et passa une main fatiguée dans ses cheveux. Depuis un mois, ses pensées le trahissaient et volaient inévitablement vers le vizard. Non, il n’était pas indifférent… Mais de là à l’aimer ? Son cœur avait fait un bond en voyant une nouvelle fois son ancien élève et… lorsqu’il avait compris que l’adolescent était son fils… il ne sut traduire ses émotions en mots. Ainsi Ichigo avait aimé une femme ? Il avait des enfants ? Une émotion vint l’étreindre… Il se releva péniblement et se changea pour la nuit. Il entra dans ses draps et porta la couverture sur sa tête.

 

« Ichigo »… se prénom revenait sans cesse dans sa tête depuis qu’il l’avait revu… Déjà par le passé, il avait toujours pensé plus ou moins à lui aux cours des journées, des mois et des années passés, de moins en moins mais il n’avait jamais quitté réellement son esprit… mais le choc de sentir son reiatsu, le revoir, son baiser également… les doigts d’Urahara effleurèrent ses lèvres pour une énième fois sans savoir ou à déterminer ce qu’il ressentait réellement. Que lui avait fait l’orangé ? Il dormit très mal cette nuit là comme ses précédentes nuits… Il détestait cette situation !

 

°°0°0°°

 

Masao le lendemain quitta l’appartement et prit le train pour se diriger vers Karakura. Son père lui avait donné de l’argent pour se rendre chez son grand-père… assez pour prendre un taxi mais l’adolescent préférait le train !

 

Arrivé dans la ville, il traversa d’un pas alerte les rues grâce à son plan. Le jeune homme commençait maintenant à bien maîtriser ses kenji à force d’en voir partout. Masoa finit par se retrouver vers le quartier résidentiel et resta à l’ombre, car malgré l’automne qui approchait le soleil dardait sur lui, ses rayons sans pitié. Il se repéra assez facilement dans la ville et se trouva bientôt devant une petite maison sans importance. Une petite cours en terre et une palissade de bois, l’écriteau sur le haut de la maison… Cela disait quelque chose au jeune homme. Il fronça les sourcils. Il en était persuadé en s’approchant de plus près. Il s’agissait de la petite maison où son père s’était arrêté la veille au soir avant d’aller voir son propre père…

 

Masao se gratta la tête et prit un air légèrement renfrogné tout en s’approchant avec beaucoup de curiosité. Il sentit plus qu’il ne vit une attaque arriver par derrière et il s’esquiva avec adresse.

 

- Pas mal ! Fit une voix moqueuse.

 

L’adolescent se redressa et jeta un œil désintéressé sur la femme aux yeux or et repris son observation.

 - Tu as l’air bien curieux… Pourquoi ne pas entrer ?

 

- Parce ce que j’étais venu voir mon grand-père !

 

- Et cela t’empêche de rentrer dire bonjour à Kisuke ?

 

- Qui est-il ?

 

- Tu ne sais pas qui il est ?

 

- Je devrai ? Si je devrai… fit songeur Masao. C’est que ce type doit être l’homme dont papa est amoureux !

 

- Eh bien… tu es vif d’esprit ! Pas comme ton père… Se moqua la femme-chat

 

- J’ai l’intelligence de maman… murmura le jeune homme à lui-même.

 

- Tu veux le rencontrer ?

 

- Si je le vois, je lui casse la figure ! Fit froidement Masao.

 

 

 

Il plongea alors des yeux bleus froid à présent et une voix chantante se fit entendre au loin.

 

 

 

- Oh ? De la visite ?

 

Masao tourna la tête et observa l’homme au bob et geta arriver. Son haori vert flottant un peu autour de lui, il se dégageait un quelque chose… Il ne savait pas pourquoi son père était attiré par ce type mais c’était surement parce ce qu’il n’était pas attiré par les garçons… jugea t’il. Le visage de l’adolescent était devenu de marbre et ses yeux fixaient intensément Urahara.

 

- Eh bien… On ne m’avait pas observer ainsi depuis bien des années ! Remarqua Kisuke moqueur.

 - Je ne sais pas ce que mon père vous trouve… Mais si je le pouvais, je vous enverrai en enfer ! Le problème, c’est que si je fais ça, mon père me fera passer un sale quart d’heure !

 

- Et bien… que de menaces…

 

Masao se déplaça prestement pour poster son visage près de celui du commerçant. L’adolescent planta ses yeux bleus dans les yeux verts de l’homme.

 

- Ne toucher pas à mon père ! C’est un conseil d’ami… Je suis peut-être jeune… mais je suis plus fort que lui… ou presque…

 

- C’est ta fête Kisuke en ce moment ! Se moqua Yoruichi.

 

- On dirai bien ! Se moqua Urahara.

 

 

Ce dernier perdit son sourire subitement et se pencha en avant et les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux en chiens de faïences.

 

- Ne menace pas une personne quand celle-ci peut-être largement supérieur.

 

- Tu n’es qu’un shinigami…

 

- Tu devrai apprendre à mieux te renseigner sur tes adversaires !

 

Masao ricana et se redressa. Il n’était pas du tout impressionné par l’homme devant lui, il était passé entre les mains de Kensei et Shinji avant pour savoir ce qu’était la peur. Pourtant, son cœur s’affolait dans sa poitrine pour je ne sais quelle raison !

 

Kisuke était agacé après Isshin, voici que le fils d’Ichigo venait le menacer chez lui. Il n’avait aucunement envie de porter la main sur le gosse qui avait l’air vraiment gentil malgré ses airs de faux dur. Il lui faisait penser au roux mais pas que… Urahara comprit qu’il devait au moins avoir une discussion avec le vizard car sa situation devenait intenable.

 

- Peux-tu transmettre un message à ton père lorsque tu le verras… Enfin, si tu le fais !

 

- Lequel ? Demanda Masao curieux.

 

- Dit lui que je souhaiterai le voir…

 

- Pourquoi tu le fais pas toi-même ?

 

- Je ne sais pas où vous habitez et je ne connais pas votre numéro de téléphone.

 

- Et ça, je te le donnerai pas… Papa ne m’a pas donné sa permission.

 

- Tu vois… donc, je suis obligé de passer par toi !

 

- J’lui dirai ! Il sait où vous habitez de toute façon.

 

- Merci !

 Urahara sortit son éventail et cacha son sourire derrière.

 - ‘lut !

 

Le jeune homme quitta les lieux et jeta un dernier regard en arrière comme pour être sur de ne pas avoir rêvé.

 

- Qu’as-tu l’intention de lui dire ? Demanda Yoruichi très silencieuse jusqu’à présent.

 

- Je n’ai pas l’intention d’avoir une menace à chaque fois que je sors de chez moi ! C’est lassant…

 

- Quelque part, tu récoltes ce que tu as semé Kisuke.

 

- Ne te mêle pas de mes affaires Yoruichi

 

La jeune femme posa une main sur l’avant-bras de l’homme et le regarda moqueuse.

 

- Kisuke… Je suis vraiment impatiente de voir ce que tout cela va donner !

 

Elle allait partir et brutalement tourna la tête pour lui dire.

 

- Sache que je suis de tout cœur avec Ichigo ! Toi tu t’en es trop bien sortit ces dernières années !

 

- Si tu le dis ! Fit Urahara en claquant son éventail d’un coup sec.

 

°°0°0°°

 Masao passa l’après-midi dans la clinique de son grand-père. Il lui posa un tas de questions sur son père. Il joua avec Kon mais refusa à ce dernier d’emprunter son corps. La peluche eut beau pleurer l’adolescent fut inflexible.

 

- Nan, je suis fidèle à mon mod soul ! Tiens, je vais lui trouver aussi un prénom…

 

Mais bien vite, ne trouvant pas l’inspiration du moment, le jeune homme porta attention aux pitreries du médecin. Isshin accompagna le jeune homme après qu’il eut dîner avec lui devant l’appartement de son père.

 

- Tu viens grand-père ?

 

- Une autre fois Masao…

 

- Pourquoi pas quand maman sera là !

 

- Se sera avec plaisir…

 

- J’l’dirai à papa alors !

 

L’adolescent arborait un sourire ravageur et il quitta son grand-père pour se diriger vers sa chambre un peu plus tard. Lorsqu’il entendit son père entrer une dizaine de minute plus tard, Masao se dirigea vers son père et croisa les bras devant lui. Ichigo fut surpris par l’air déterminé du jeune homme.

 

- Qui y’a t’il ?

 

- Grand-père va venir diner ici quand maman viendra…

 

- C’est prévu…

 

- Et y’a Urahra Kisuke qui souhaiterai te rencontrer !

 

Ichigo qui tenait sa malette entre ses doigts la laissa échapper et blêmit légèrement.


 

- Où l’as-tu rencontrer ?

 

- Devant son magasin !

 

- Tu l’as vu devant son magasin ?

 

- Oui ! Je suis allé voir grand-père et je me suis retrouvé devant chez lui par hasard, et j’ai reconnu le magasin devant lequel tu t’étais arrêté hier soir !

 

- …

 

Ichigo regardait maintenant furieux son fils qui déglutit péniblement soudainement. Il songea qu’il ne se mêlerai plus des affaires de son père à présent. Il ne l’avait jamais vu furieux !

 

- Et… il m’a vu ! Je l’ai un peu menacé…souffla le jeune homme… Il avait du mal à respirer le reiatsu d’Ichigo montant en flèche. Son père le voyant se calma immédiatement.

 

 

 

- Je suis désolée !

 

Ichigo était très troublé à présent.

 

- Je… c’est ma faute ! Je voulais savoir qui habitait là… je pensais que c’était de la famille. Et quand j’ai vu que c’était le type que t’avait regardé de travers hier, je me suis dit que ça pouvait être « lui » ! Et c’était bien « lui ».

 

- Il t’a dit pourquoi, il voulait me voir ?

 

- Aucune idée… Marmonna Masao. Peut-être parce ce que je l’ai menacé ?

 

- Tu l’as menacé ?

 

- Oui… Mais, il a pas eu l’air impressionné… Il avait plutôt l’air d’en rire.

 

- Tss… ça ne m’étonne même pas !

 

Les deux hommes se regardèrent et finalement, Ichigo quitta son fils pour se changer. Il se prit une douche, changea de vêtement et partit préparer à dîner pour lui… son fils lui ayant signaler qu’il avait mangé avec Isshin. Cependant Masao tint compagnie à son père et discutèrent un moment. Vers 23 h le jeune homme quitta son père et s’endormit comme une masse.

 

Ichigo sortit son portable et composa un numéro le cœur battant à tout rompre.

 

- Urahara Kisuke !

 

- Que me veux-tu ? Fit le roux sans se présenter.

 

- Ichigo ? Rien de spécial… juste te voler quelques minutes de ton temps !

 

La voix grave d’Urahara le troublait profondément pourtant lorsqu’il répondit se fut froidement.

 

- Pour me dire quoi ?

 

- Je pense qu’il serait préférable que nous nous rencontrions… n’est ce pas Kurosaki-kun ?

 

Le cœur d’Ichigo battait la chamade… Et pourtant, sa main se crispa sur le combiné. Il détestait lorsque Kisuke se moquait de lui.

 

- Quand « sensei » ? Sa voix claqua comme un fouet.

 

 

Chapitre 5

Ichigo resta un long moment à regarder son plafond ce soir-là ! Pourquoi l’avait-il appelé ? Et qu’avait-il à lui dire ? Bon sang ! Il essayait de l’oublier et voilà qu’il ressurgissait ! L’orangé n’en voulait pas à son fils de vouloir connaître le fond de l’histoire, surtout quand il songeait que cette situation devait le tracasser depuis quelques temps.

Pourtant, après avoir batailler une partie de la nuit avec ses pensées, Ichigo finit par s’endormir épuisé. Le lendemain quand son radio-réveil sonna, il fronça les sourcils… Il ne voulait pas se lever ! Pourtant, il se traîna jusqu’à sa salle de bain et finit sous la douche tiède ce qui l’aida à se réveiller complètement. Il avait mit une serviette autour de la taille et finissait de se raser quand son fils déboula

- ‘Pa ! J’peux aller encore chez grand-père aujourd’hui ? Toi tu vas travailler et je m’ennuis !

- Tu veux rester les deux prochains jours avec lui ? Ca lui ferait plaisir !

- C’est vrai ?

- Je t’interdit d’aller revoir Urahara par contre !

- Promit ! Le jeune homme s’inclina et offrit un regard suppliant à son père.

- Va me chercher le téléphone que j’appelle mon père.

- Ouaih !

Le jeune homme bondit en l’air et partit comme un dératé dans le salon. Ichigo eut un petit sourire. Au moins, Masao avait l’air heureux. Il revint juste quand Ichigo eut finit sa toilette. Il prit le portable et s’assit sur le rebord de la baignoire.

- Isshin Kurosaki

- Papa… c’est moi !

- Fils ! Heureux de voir que je te manque… Fit Isshin en riant.

- Masao voulait savoir si tu voulais bien l’héberger pendant deux jours ?

- Mais bien sur ! S’écria Isshin. Cela me ferai très plaisir !

- Je vais l’envoyer par taxi…

- Non, j’arrive tout de suite ! Je vais pouvoir m’occuper de mon petit fils ! J’ai prévenu Yuzu et Karin au fait et elles veulent te revoir !

- Je me doute !

- Karin n’habite plus à Karakura et là avec son travail elle ne pourra pas venir tout de suite, mais Yuzu a emménagé récemment à Karakura. Je vais lui dire de passer à la maison pour rencontrer Masao alors.

- Cela lui fera certainement très plaisir !

- Il est gentil ton fils et bien élevé. Tu as fait du bon travail avec lui.

- Je fait de mon mieux !

- En tout cas, mieux que moi… fit Isshin avec une pointe de regret.

- Tu m’as très bien élevé papa…

- Si tu le dis…

Mais Ichigo sentait comme de l’amertume dans ces paroles et finit la conversation sur une note plus gaie. Lorsque le roux raccrocha son fils le regardait intensément.

- Va faire tes bagages… Isshin vient te chercher et tu vas voir ma sœur Yuzu pendant ton séjour !

- C’est vrai ? Je vais voir une vrai tante ?

- Oui…

- C’est un vizard aussi ?

- Non… une simple humaine sans pouvoir !

- Oh… fit Masao déçut et puis un sourire s’afficha à nouveau sur son visage. C’est pas grave, je suis sur qu’on va bien s’entendre quand même ! Et puis quelqu’un de « normal » dans la famille ça change !

- C’est sur…

Masao bondit dans sa chambre pour chercher quelques affaires. Ichigo quand à lui s’habilla rapidement et prépara le petit déjeuner. Bientôt rejoint par l’adolescent qui dévora ses toasts, son café et son jus de fruit. Lorsque la sonnette retentit, le jeune homme bondit de sa chaise et fonça jusqu’à la porte en slalomant. Bientôt des cris de joies retentirent dans l’appartement. Le roux secoua la tête… Isshin et Masao étaient aussi expressif l’un que l’autre. Cela devait certainement faire plaisir à son père.

Ichigo apparut dans la salle et son père vint le serrer contre lui chaleureusement.

- Je suis surpris que tu ne veuilles pas m’agresser !

- Fils, tu sais te défendre maintenant… et puis, je ne suis pas sur de m’en sortir vivant avec toi.

Le roux eut un petit rire et Masao en profita pour prendre son sac.

- J’ch’suis prêt !

- Deux minutes… Fait visiter à ton grand-père au moins !

- Ok ! Viens avec moi !

Et Isshin fut entraîné par Masao pour découvrir la maison. Les yeux d’Isshin tombèrent sur la photo de famille qui était posé sur la table de chevet de son fils. Il ne put s’empêcher de la prendre dans ses mains. Ichigo était plus jeune que maintenant. Il était assis sur l’herbe sous un arbre. Une jeune femme se tenait penché derrière lui en lui enlaçant les épaules, un visage vraiment heureux s’affichait sur leurs visages.

- C’est maman et papa ! précisa inutilement l’adolescent.

Isshin tourna la tête et vit le jeune homme avec une lueur de fierté dans le regard.

- Maman est assez kitch mais on s’amuse beaucoup tous les trois !

- Tu ne regrettes pas qu’ils soient séparés ? Demanda surpris Isshin.

- Si ! Souvent j’aimerai qu’ils se remettent ensemble… Mais maman est vraiment bien avec Alistair. Je crois qu’elle aime plus papa, mais qu’Alistair lui apporte plus de stabilité et d’amour que papa peut en offrir !

- Tu as l’air d’avoir analyser la situation…

- Disons que j’observe beaucoup… surtout depuis qu’ils se sont séparés. Je ne comprenais pas comment on pouvait s’aimer et vivre séparer !

La voix d’Ichigo interrompis leurs conversations.

- Excusez-moi… Mais je dois y aller ! Masao tu es sage avec ton grand-père… Non, c’est pas à toi que je dois dire ça ! Papa… tu es sage avec Masao et tu ne lui montre pas de trucs qui pourrait lui donner de mauvaises idées !

Se tournant une nouvelle fois vers son fils

- Interdiction pour toi de te transformer en shinigami, sauf s’il y a urgence ! Tu es déjà suffisamment avancé sans en rajouter !

- Faux ! Je t’ai pas encore battu une seule fois !

- Ca risque pas d’arriver… Marmonna Ichigo.

Ce dernier salua son père et tapota la tête de son fils après une dernière recommandation et quitta l’appartement.

- Il est vraiment séduisant en costume ! Remarqua Isshin. Il a hérité de mon charme naturel.

- J’t’jette pas des fleurs ! Mais ta raison, papa il a la classe !

Masao avait oublier la conversation et finit de lui faire le tour de l’appartement. Lorsqu’il arriva dans la chambre du jeune homme, un mur était consacré au photo de famille. Il y avait Ichigo et Masao ensemble, Ichig, Masao et Heather… il y avait même une photo où il pu voir les vizards au grand complet en compagnie de Masao et Ichigo. Une photo éveilla une attention particulière chez Isshin. Il pouvait voir Shinji, Masoa et Kensei faire des grimaces à l’objectif… quoique Kensei s’était simplement faire la gueule.

- Tu as l’air de les apprécier plus que les autres ?

- Tonton Shinji, c’est lui qui m’a élevé presque au début ! J’l’aime beaucoup ! J’dirai que tonton Shinji est ma deuxième « maman » et Kensei mon « deuxième » papa. Quand maman m’a eu, elle était encore à la fac avec papa. Et ils passaient beaucoup de temps à étudier ainsi que papa. Alors, pour les décharger se sont les vizards qui se sont occupés de moi. Enfin, tonton Shinji surtout ! Il n’a jamais voulu que les autres m’approchent. Le seul qui arrivait à lui faire entendre raison c’était Kensei. Et puis, tonton Kensei me protégeait d’Hiyori…

- Pourquoi, elle en voulait à ta vie ?

- Non, plutôt à celle de Shinji… mais, comment dire ça… ils sont toujours en train de s’engueuler et tata Hiyori est du genre impulsive. Alors quand ça débordait trop, c’est tonton Kensei qui me protégeait ! Et puis, ils m’ont appris à me battre et Hatch m’a appris beaucoup en kido… Je suis capable de lancer des sorts de niveaux soixante sans incantation !

Isshin regarda Masao les yeux exorbités. Il considérait son fils comme une force de la nature, mais son petit fils… il ne savait vraiment pas dans quel catégorie le mettre si ce n’est « génie ». Pourtant, il n’avait pas l’air de se tracasser plus que cela… Masao avait même plutôt l’air de s’en moquer. Même s’il en parlait, s’était comme s’il disait « je sais faire du vélo ». Sans prétention, ni vouloir éblouir, juste un constat. Son cœur s’inondait au fur et à mesure des explications du jeune homme sur sa vie et ses désirs, d’un immense amour aussi profond que celui qu’il portait à ses enfants… Il n’avait pas été aussi heureux depuis bien longtemps.

°°0°0°°

Ichigo avait intégré son bureau et sortit sa « bible » de droit japonais et sortit l’épais dossier sur lequel il travaillait. Il repoussa une nouvelle fois Urahara de son esprit et travailla d’arrache-pied. Il ne vit pas les heures passé et lorsqu’il releva la tête, il était passé 14 h 30. Il sentait un mal de crâne lui monter progressivement aux cheveux et maudit Akitoshi pour son manque de coopération. Il appela sa secrétaire et lui demanda de commander quelque chose pour qu’il puisse manger dans son bureau. Cette dernière s’exécuta et Ichigo se replongea dans son dossier.

Il commençait à entrevoir une superbe affaire d’escroquerie dont les ficelles semblaient mené très haut dans la hiérarchie. Cela ne lui plaisait pas beaucoup, voir le mettait complètement mal à l’aise. Tout avait été tellement bien ficelé que trouver les indices dans cette paperasserie demandait un effort de concentration important. Dans son bureau, Ichigo aurait pu entendre une mouche volée. Pourtant, se calme relatif fut interrompus par l’ouverture d’une porte. L’orangé ne releva pas la tête et marmonna pour sa secrétaire.

- Vous pouvez me laisser le plateau ici !

Le roux montrait un coin de son bureau débarrasser. Il gardait la tête dans son dossier et il fit jouer son crayon dans ses cheveux quand après un petit silence, il entendit une voix qui le crispa immédiatement.

- Kurosaki-kun… vous semblez bien occupé à ce que je vois !

Ichigo releva la tête lentement incrédule.

- Urahara !

Le roux fronça les sourcils et se releva. Il fit le tour de son bureau furieux. Le jeune homme observait le blond habillé de son éternel tenue verte, de son bob et gettas !

- Je peux savoir ce que tu fais ici et comment tu es entré ?

Urahara eut un petit sourire moqueur et sortit son éventail.

- Je ne vais tout de même pas te révéler tous mes secrets !

- Foutaises ! Je t’ai dit que je ne voulais plus te voir…

- C’est comme cela que tu traites un vieil ami ?

- Ami ?

Le cœur d’Ichigo bondit dans sa poitrine et la rage l’étouffa son reiatsu monta brutalement et Urahara dit sombrement.

- Fait attention Kurakisaki-Kun… tu pourrais « les » alerter ! Aurais-tu l’intention de te faire remarquer à présent ?

L’avocat se reprit et porta une main à son cœur. Ne pouvant supporter la vue du commerçant, Ichigo se dirigea vers la baie vitrée et observa à l’extérieur le trafic pionniers. Le jeune homme respira profondément pour reprendre le contrôle et demanda froidement.

- Que me vaut « le plaisir » de ta visite ?

- Je voudrai discuter juste un instant !

- Fait vite !

- Dit moi… as-tu l’intention de m’envoyer toute ta famille et ami me menacer chez moi ? Je sais bien que je ne mérite que ton mépris… mais, je ne fais rien qui actuellement mérite un tel traitement.

L’orangé se tourna et plissa les yeux.

- Qui t’as menacé ?

- Oh… tu as un papa très protecteur et un fils qui te ressemble aussi beaucoup ! Y aurait-il quelqu’un d’autre auquel je devrai faire front ? Madame Kurosaki par exemple ?

Ichigo observa surpris le blond. Ce dernier repris moqueur.

- Tu me fais des leçons sur mon « honnêteté », mais ce n’est pas bien d’embrasser une personne, si tu es toi-même marié !

Le cœur du roux battait un peu plus vite… Que voulait dire cette intervention ? Un coup fut frappé à la porte et sa secrétaire entra. La jeune femme tenait un plateau et s’arrêta net devant le spectacle des hommes qui se regardaient comme deux chiens de faïences.

- Euh pardon… Je rev…

- Non merci Mikako. Laissez-moi le plateau sur mon bureau et je ne souhaite pas être dérangé, s’il vous plaît !

- Bien, Kurosaki-san.

La femme brune s’exécuta et quitta la pièce ou l’ambiance étouffante la mettait mal à l’aise. Lorsque la porte se referma à nouveau, Ichigo tourna la tête vers Urahara.

- Je suis divorcé Kisuke ! Je ne fais rien de malhonnête !

Ichigo brutalement se retrouva devant le blond qui ne s’attendait pas à un déplacement rapide.

- Dit-moi Kisuke… Tu serais venu ici juste pour savoir si j’avais d’autres enfants et si j’avais encore une femme ? Cette fois-ci c’était Ichigo qui était narquois.

- Ne te berce pas d’illusion ! Je pensais que nous pouvions avoir une conversation adulte !

- Illusion ? Ichigo éclata de rire et s’arrêta aussi brutalement qu’il avait commencé. Son regard se fit légèrement menaçant. Kisuke… cela fait des années que j’ai arrêté de me faire des illusions. Cela ne m’empêche pas ceci dit de penser très souvent à toi au cours de la journée, que tu envahisses mes nuits et m’empêche de dormir. Pourquoi crois-tu que je t’évite ? Ichigo gronda les dernières paroles.

Le visage du jeune homme était presque collé sur celui d’Urahara qui ne se reculait pas et le regardait narquois, ce qui rendit fou l’orangé. Le blessa au plus profond de lui même. Encore une fois, il prenait ses sentiments comme une chose dont il pouvait rire.

- Je dois compatir ? Demanda Kisuke moqueur.

La remarque en trop, pour le roux qui perdit patience. Il attrapa Kisuke par son haori et le poussa violemment contre le mur.

- Tu cherches à me faire faire quoi ? Pourquoi viens-tu ici ? Juste pour me blesser ? Pour cela ne t’inquiète pas tu as parfaitement remplis ta tâche, il y a quelques années…

- I.. ch… o

La pression des mains du jeune compressait Urahara qui plaqué contre le mur et le corps du roux ne pouvait pas bougé à moins de faire mal à son ancien élève et il n’en avait aucunement l’intention… Urahara eut la respiration coupé un instant et son cœur eu un raté. Ichigo le regarda l’espace d’un instant avec la plus profonde détresse et souffrance qu’il n’ai jamais vu dans les yeux d’une personne au cours de sa vie. Ichigo le relâcha et il laissa choir sa tête contre l’épaule d’Urahara.

- J’en ai assez ! Souffla le roux. Ne viens plus me voir… oublie-moi, comme j’essaye désespérément de le faire. Lorsque tu viens me voir, c’est uniquement pour me blesser par tes paroles.

Les mains d’Ichigo rampèrent le long de l’haori et ses doigts se crispèrent sous le coup de son intense émotion. Le désespoir le plus profond l’étreignait, mélangé à la colère. Ichigo se redressa et croisa un regard vert très troublé.

- Ichigo… je n’ai…

Leurs yeux restèrent un petit moment accrochés et Ichigo ne sut dire comment mais leurs lèvres se rencontrèrent. Timidement d’abord puis à la surprise du roux, la langue du blond caressa sensuellement l’ourlet de ses lèvres. Les mains d’Urahara avait glissé sur les épaules de l’orangé qui avait les yeux écarquillés de surprise. Ichigo ferma les yeux au bout de quelques secondes et se laissa aller, profitant un instant de ce bref moment où l’émotion le submergeait. Lorsque leurs langues se croisèrent, les mains d’Ichigo se crispèrent dans le dos du blond pour soudainement l’enlacer fermement contre lui.

La porte s’ouvrit soudainement et un « oh » de surprise vint interrompre les deux hommes.

- Oh… excusez-moi Kurosaki-san ! Je ne pensais…

La voix narquoise d’Akitoshi fit redescendre Ichigo sur Terre brutalement. Il lâcha prestamment Kisuke et fit face à l’avocat importun.

- Akitoshi… menaça d’une voix basse Ichigo. Lorsque je dis que je ne souhaite pas être déranger, c’est de manière identique à votre façon de penser ! Si vous franchissez une nouvelle fois cette porte sans avoir été invité, vous ne viendrez pas vous plaindre des conséquences.

- Disons que je ne pensais pas assister à pareil spectacle… Rétorqua narquois son confrère.

- Ma secrétaire avait du vous dire que c’était ma pause déjeuner ?

- Oui…

- Alors sortez… Le ton doucereux était clairement menaçant et Akitoshi perdit son sourire et quitta les lieux mal à l’aise.

La voix d’Urahara lui rappela sa présence.

- Je vois que je dérange… Je vais te laisser Kurosaki-kun !

- Tu fuis ? Demanda Ichigo froidement.

Kisuke qui était presque arrivé à la porte, s’arrêta mais ne se retourna pas. Un silence s’installa et les yeux d’Ichigo scrutait intensément l’homme qui ne bougeait plus.

- Peut-être… Murmura t’il enfin.

Le blond repris sa marche et Ichigo murmura

- Si c’est pour me faire souffrir Kisuke… ne vient plus me voir !

Le roux regardait intensément ses mains, puis releva le visage pour regarder le dos droit d’Urahara qui tournait la poignée de porte.

- Je crois que c’est mieux pour tous les deux !

Le commerçant ne répondit pas et quitta la pièce sans un mot ou un regard. Ichigo resta planté un moment au même endroit. Finalement, quant il bougea se fut pour se diriger vers la baie vitrée. Ichigo posa pensivement son front sur la vitre et resta songeur un petit moment.

Chapitre 6

Masao déposa ses affaires dans l’ancienne chambre de son père. Kon vint le voir

- Ici c’est mon territoire ! T’as compris !

- Ouaih, ouaih… Comment papa a pu supporter une pie piailleuse pareille ?

- Quoi ? Hurla kon. Je n’ai jamais autant été insulté de toute ma vie !

- Vraiment ? Alors déménage…

Kon continua a protesté et finalement Masao attrapa la peluche et se mit à la lancer en l’air.

- Arrête ! Je vais être malade !

- Ok ! Mais arrête de parler tout le temps… J’ai besoin de calme !

- Tss… t’es aussi aimable que ton père ! A part que toi, tu es un traite car tu souris tout le temps.

Masao éclata de rire et se jeta sur le lit. Il observa le plafond quelques minutes et se tourna doucement pour regarder la chambre où son père avait passé sa vie jusque ces 16 ans. Il fronça les sourcils… Pourquoi son père avait eu le besoin de quitter la ville de Karakura pour partir aussi loin des Etat-Unis. Il veut bien croire que sa déception amoureuse en soit pour quelque chose… mais… Masao fronça les sourcils et se gratta la tête. Il n’y avait jamais songé avant. L’adolescent se rendit compte combien la vie de son père lui paraissait mystérieuse à présent.

Son grand-père était vraiment attendrissant, quoique d’une force terrible. Il avait eu un mod soul pour ami et d’après le peu que son grand-père lui avait dit de son père… il avait quelques très bon amis ici aussi. Bref, tout pour être heureux. Le jeune homme trouvait cette situation bizarre. Il repensa soudainement au shinigami au cheveux rouges « Renji »… son père l’avait appelé ainsi. Il se souvint de l’expression de ses yeux. Il était évident pour Masao qu’ils avaient une très forte amitié. Pourquoi son père avait fui Karakura ?

L’adolescent entendit la voix de son grand-père l’appelé brutalement. Il se leva instantanément et couru pour le rejoindre. Là, il vit à côté de lui, une jeune femme avec de long cheveux châtain. Une expression très douce sur le visage et ses yeux brun chaleureux donnait envie tout de suite de raconter votre vie… enfin, c’était l’effet qu’elle lui faisait.

- Masao… laisse moi te présenter ta tante Yuzu ! Yuzu, voici Masao le fils d’Ichigo. Il reste avec moi jusque samedi matin !

- Enchanté Masao… je suis vraiment ravis de te connaître ! Tu ressembles beaucoup à ton papa !

L’adolescent eu un sourire et fit un V de la victoire.

- Moi aussi j’ch’suis content de te rencontrer Tata Yuzu ! Surtout que t’es une vrai tata contrairement aux autres…

- Aux autres ?

- Je t’expliquerai ! Fit Isshin Yuzu va rester avec nous une partie de la journée…

- Super ! Qu’est ce que t’as prévu ?

- Euh… si tu veux, je peux te faire visiter la ville et te montrer tous les endroits où Ichigo aimait aller !

- Super… et j’pourrai m’acheter des Takoyaki ? J’ai essayé dans trouver à Ginza mais y’en a pas !

Yuzu éclata de rire.

- Ce n’est pas dans ce genre d’endroit que tu vas en trouver Masao. Ca te dit aussi de faire les courses avec moi ?

- J’l’ai fait tout le temps pour maman… y’a pas de problème.

- Elle ne te manque pas ta maman ? Interrogea curieuse Yuzu surprise par tant de bonne humeur.

- Nan, et puis elle vient ici pour la rentrée scolaire. Elle m’a laissé un mail ce matin. J’ai oublié de le dire à papa. S’écria t-il.

Masao se frappa le front et sortit son portable.

- Excusez-moi, je téléphone à papa, j’vais oublier sinon !

L’adolescent composa le numéro de son père et ce dernier décrocha prestement.

- Masao ?

- Ouaih ! ‘pa, j’ai oublié de te dire que maman débarquais dimanche matin !

- Quoi ?

- Elle m’a envoyé un mail pour m’avertir et elle a dit que je devais te transmettre le message.

- Tu pouvais pas me le dire avant ? Ichigo était inquiet et Masao le sentit au fond de sa voix.

- ‘Pa ! T’inquiète… Tu sais comment elle est ? Même si rien est prêt, elle va s’installer comme si c’était chez elle ! On peut lui faire confiance pour nous foutre notre organisation en l’air !

- Ne parle pas comme ça de ta mère… Grinça des dents Ichigo.

- Ok ! Mais tu vas voir ce que je te dis est vrai. Elle va débarquer et tout ce que tu as prévu, elle va tout transformer. Enfin, tu fais comme tu veux, c’est pas moi qui vais m’épuiser. Elle t’embrasse aussi !

- Merci ! Ca va ?

- Oui ! Y’a tata Yuzu avec moi… Bon, j’t’laisse à tout’

Masao raccrocha et se tourna vers sa tante.

- Ok ! On peut y aller !

- Allons-y ! Papa tu veux quelques choses ?

- Une jolie demoiselle…

- Papa ! s’écria Yuzu

- Brune ou blonde ? Demanda Masao.

- Masao ! S’exclama surprise sa tante.

- J’rigole… allez viens « tantine » !

- « tantine » ?

Mais le jeune homme était déjà dehors à l’attendre. Isshin observa la scène devant ces yeux. Le jeune homme taquinait sa tante, et cette dernière prenait une mine renfrognée qui faisait rire l’adolescent. Bientôt, ils disparurent de sa vue et Isshin se dirigea vers sa clinique qui commençait à se remplir de monde.

°°0°0°°

Ichigo reprit son travail après avoir déjeuner et le roux vit le regard de biais de sa secrétaire. Finalement, voyant son regard qui se voulait discret et qui ne l’était pas, il posa lui posa une question brutalement.

- Je peux savoir exactement ce qui ne va pas avec vous ?

- Pardon ?

- Mikako… ne me prenez pas pour un imbécile ! Pourquoi m’observez-vous comme vous le faites ?

- Pour rien… Je m’excuse Kurosaki-san.

Ichigo soupira et renvoya la jeune femme. L’orangé maudit Akitoshi pour son manque de discrétion. Peu lui importait les bruits qui pouvaient circuler sur lui, cela ne le touchait pas outre mesure. Et puis, depuis le temps où cette situation avait commencé, il était paré pour affronter n’importe qu’elle situation à présent. Il reprit son travail, et son esprit revenait sans cesse sur son collègue de travail. Il n’aimait pas Akitoshi certes, mais il était inutile pour lui de lui jeter la pierre… Pourtant, Ichigo fit un rapport à son patron. Il n’omit rien de ses premières conclusions, ni de ses observations. Le roux lui fit par du comportement qu’il jugeait anormal de la part de son collègue et envoya le mail. Pour les premiers éléments, il avait fournit les preuves… Maintenant, l’orangé commença sa traque dans les montagnes de chiffres qui l’attendait. N’ayant pas Masao ce soir-là Ichigo entrepris de rester jusque très tard…

Beaucoup plus tard, le roux regarda sa montre et vit avec surprise qu’il était 22 h 30. Il ferma sa lumière et s’étira, il était épuisé. Il prit ses dossiers et les rangea soigneusement, en y joignant ses notes. Ichigo ferma son armoire à clef et rangea ces dernières dans sa poche de pantalon. L’avocat fronça les sourcils… Il était persuadé d’avoir entendu des bruits furtifs et l’orangé décida de faire un scan des environs. Le vizard sentit des énergies spirituelles très faibles voir à peine perceptibles. Des humains ? Des voleurs ? Ou… l’esprit en alerte Ichigo retira sa veste et remonta ses manches. Autant qu’il soit à l’aise pour faire face à ces adversaires. Cela ne lui prendrait pas beaucoup de temps pour se défaire de ces humains…

Il attendit et vit la porte s’ouvrir lentement et avec précaution. Un corps se dessina dans l’embrasure de la porte, reconnaissable par le côté plus sombre que le reste de la pièce. C’était une armoire, le roux le laissa pénétrer l’espace et vit à ses côtés approchant subrepticement trois autres hommes. Le roux les entendit murmurer.

- Merde… il nous avait dit qu’il était encore dans son bureau. Où il est passé ?

- J’vois rien !

Ichigo haussa les épaules et finalement utilisa le shunpo et en quelques secondes envoya ses adversaires au tapis sans qu’ils ne voient quoique se soit. Pourtant, Ichigo resta en alerte… Il sentait une autre personne arrivée et le vizard se plaça contre le mur près de la porte en attendant l’arrivé de l’intrus. Il l’immobilisa et ouvrit la lumière. Ichigo du le tenir fermement… Il chercha à s’échapper. Ichigo n’eut d’autre choix que d’utiliser une technique d’immobilisation car l’intrus était vraiment difficile à maintenir en place.

- Bakudo no ichi : Sai !

L’homme se retrouva à terre entraver et incapable de se libérer.

- Merde ! Qu’est ce que tu m’as fait ?

- Immobiliser… c’est tout !

- Merde… merde… merde… Gronda l’homme furieux.

- Maintenant que tu m’as exprimé ton point de vue… Peux-tu me dire qui t’envoie ?

- Va te faire foutre connard ! S’écria énervé le voleur.

- Oh… Je vois que tu ne comprends pas vraiment à qui tu as affaire ! Ironisa le roux.

Ichigo alors redressa l’homme et l’envoya valser sur un fauteuil. Il créa un kekkaï et observa avec un sourire narquois le malfaiteur qui semblait plutôt interrogateur pour l’instant.

- Qui t’es toi ?

- Qui sait ? Rétorqua narquois l’orangé.

Le vizard se plaça en face de lui et observa l’homme en face de lui avec beaucoup d’attention.

- Maintenant répond à ma question… Qui t’envoie ?

L’homme qui était chauve commença à se débattre furieusement contre ses liens invisibles et jurait. Ichigo commença à s’énerver doucement et finit par le redresser et le clouer sur son siège.

- Répond ? Le ton était froid et menaçant. Pour qui travailles-tu ?

- Personne… souffla le chauve terrorisé soudainement.

Le cambrioleur regardait l’avocat qui se tenait devant lui. Il pensait avec ces « collègues » avoir affaire à un petit scribouillard sans aucune défense et ils s’étaient fait démonter en quelques minutes à peine… De plus, ils n’ont pas pu toucher aux documents compromettant qu’ils devaient subtiliser et remettre à leur intermédiaire.

L’homme de l’ombre eut froid dans le dos brutalement… L’espère d’aura dégagé par ce type lui donnait envie de vomir et lui faisait battre le cœur plus vite. L’assassin s’était toujours considéré comme quelqu’un qui faisait partit de la catégorie des hommes dangereux, mais l’homme devant lui… l’incarnait le mal en personne! Malgré ses questions, il ne répondait pas… s’il le faisait, le chauve connaissait le sort qui lui serait réservé par l’organisation. La trahison était lourdement sanctionné et même si le type devant lui le terrorisait, il avait beaucoup plus peur de son patron ! A sa surprise, même si son sang était glacé d’effroi, l’avocat murmura quelque chose et l’atmosphère redevint plus respirable soudainement.

Ichigo considéra l’homme devant lui qui semblait tétanisé par la peur. Le roux prit son téléphone et appela la police pour signaler une effraction dans les locaux de la compagnie. Il assomma le dernier voleur et le libéra de ses liens d’entrave. Il n’avait aucunement l’intention d’être brutal avec ce malfaiteur… L’orangé espérait seulement que les services de polices pousseraient leurs investigations de telles sortes qu’ils puissent trouver des indices lui permettant lui-même d’avancer dans sa propre enquête. Il était sur que ces hommes lui en voulaient personnellement et la seule chose qui devait les déranger devait être le dossier d’escroquerie sur lequel il planchait.

L’avocat se sentit mieux lorsque l’inspecteur embarqua les cinq voleurs. Toutefois, cet homme fut surpris par la facilité avec laquelle Ichigo s’était défait de ses agresseurs. L’orangé haussa les épaules maintenant, il souhaitait rentrer chez lui. Il trouvait sa journée horrible et il n’aspirait plus qu’à un repos bien mérité !

Plus tard, le vizard se retrouva allongé dans son lit et ne cessa de penser à la visite d’Urahara à son bureau. Il posa un doigt sur ces lèvres et songea subitement à l’instant où ces dernières s’étaient rencontrées… C’était Kisuke qui avait provoqué le baiser… L’orangé se tourna dans son lit et fronça les sourcils, il était soit disant venu le voir parce ce que les membres de sa famille l’avait menacé ? Foutaise… c’était certainement le cadet de ses soucis ! S’il s’était agit de quelqu’un d’autre, Ichigo aurait cru l’espace d’un instant que le blond était amoureux de lui… S’en rendait-il compte ? « Stop ! » Se morigéna le roux. « Inutile d’espérer… jamais, il ne cédera à mes avances ! ». Pourtant…

Ichigo songea ensuite à l’arrivé d’Heather… La curiosité de son ex-femme, lui fit redouter le pire ! Il finit par s’endormit les pensées enchevêtré uniquement par la visite d’Urahara dans son bureau, et de « ce » baiser qu’il avait tant espéré quelques années plus tôt.

°°0°0°°

Le lendemain, le roux fit un rapport à la direction sur l’incident de la veille au soir. Il laissa plusieurs mails à Philips pour qu’il prenne certaines précautions. Ichigo pensa à lui téléphoner plus tard pour l’informer en direct des événements survenus. Une chose chiffonnait le vizard, c’était les regards qui se posaient sur lui. C’était quoi cette lueur de méfiance ? Il décida d’éluder le problème… après tout, il était ici surtout comme une pièce rapporter qui n’avait vraiment aucun rapport avec les autres employés de l’entreprise même s’ils faisaient en fait partie du même groupe.

°°0°0°°

Masao était partit faire un tour en ville en sachant que son grand-père était occupé encore pour un petit moment. Cela ne le dérangeait pas, il avait l’habitude d’être seul. Il traversa la ville et se retrouva dans le centre. L’adolescent adorait être mélangé à la population et bientôt le jeune homme se retrouva dans une arcade et joua à des jeux électroniques. Il se sentit observé au bout d’un petit moment mais fit semblant de ne pas s’en apercevoir. Son stalker finirait bien par s’épuiser. Au bout d’un long moment, Masao quitta les jeux et se balada en ville pour finalement s’arrêter et refaire son lacet. Lorsqu’il se releva, il tourna légèrement la tête et croisa des yeux bleus. L’adolescente s’arrêta net et regarda ailleurs gênée de s’être fait repéré si bêtement.

Masao eut un fin sourire et se releva pour continuer son chemin. Il marcha de telle sorte qu’il se retrouva dans les quartiers lui permettant de remonter chez Isshin dans les rues tranquilles de la ville. Lorsque le jeune homme fut sur de ne pas être déranger, il tendit un piège à sa jeune poursuivante et lui tomba dessus au moment où cette dernière ne s’y attendait pas du tout. Le jeune homme éclata de rire en voyant l’air indigné de la demoiselle.

- Qu’est ce que tu me veux à me poursuivre ainsi ?

- Lâche-moi crétin !

Le ton était sec et froid. Masao éclata de rire de plus belle en voyant l’air rougissant de la petite brune qui tentait vainement de s’échapper.

- On ne parle pas ainsi à celui qui vous a capturé… Qu’est ce que tu me veux ? Je t’ai causé du tord ?

- Non !

- Alors quoi ? J’t’ai tapé dans l’œil ?

- Non ! Hurla l’adolescente écarlate.

- … Quoi ?

- Tu es un shinigami…

Masao arrêta de rire et la regarda froidement maintenant. L’adolescent n’avait vraiment plus envie de plaisanter et lâcha sa victime et repris sa route d’un pas rapide.

- Oï ! Attend-moi… Je veux te parler !

- Pas moi ! Répondit-il sèchement.

- Pourquoi ? Je veux juste savoir comment un humain peut être un shinigami à la fois, c’est pas compliqué ! C’est la première fois que je vois ça…

- Je ne suis pas un shinigami !

Masao s’était tourné vers la brune et la fixait froidement.

- Alors, arrête ton délire et surtout de me suivre !

Le jeune homme repris la route avec « la casse-pied » derrière lui.

- Tu as l’air déjà de savoir ce que c’est… Pourquoi le prends-tu aussi mal ?

- Parce ce que je veux être un vizard comme mon père, Madame la fouineuse ! Maintenant circule !

Masao profita d’une seconde d’inattention de la jeune fille qui le rattrapa rapidement… trop rapidement. Il s’immobilisa et la scruta avec attention.

- Tu es humaine et tu te déplace en shunpo ? Comment fais-tu ? Remarqua Masao surpris.

- Oui, je suis humaine et non, je n’utilise pas le shunpo mais l’hirenkyaku

- Pardon ?

- Je suis une quincy !

- Pas possible ! Fit ironique Masao. Et c’est quoi au juste ? Se moqua t’il.

- Quoi ?

- Un quincy tien !

La jeune fille devint rouge de colère et le foudroya du regard.

- Les quincy sont des humains avec une très grande quantité de reiatsu.

- Grande quantité ? Répliqua Masao songeur. Tu rigoles là ?

- Qu’est ce que tu veux dire ? Fit la jeune fille sur la défensive.

- Non rien…

L’adolescent repris sa route et fronça les sourcils en se rendant compte qu’il avait toujours la brune à ses basques.

- Que veux-tu dire par « tu rigoles ? »… Mon père m’a toujours dit que j’avais une très…

- Tu as du reiatsu au-dessus de la normale certes, mais franchement, y’a pas de quoi s’en venter !

- Tu n’en as même pas ou pratiquement pas ! Je ne comprends même pas que tu sois un shinigami.

Masao eut un sourire ironique et jeta un regard en coin à la jeune fille. Il ne savait pas pourquoi… mais elle l’agaçait.

- A ta différence… je le contrôle parfaitement !

- « Contrôler » ? La jeune fille éclata de rire. Moi, je le contrôle tandis que toi…

- Tu me gonfles !

L’adolescent n’avait pas l’intention d’être grossier mais cette fille maintenant lui tapait sur les nerfs.

- Ecoute ! Je vais rejoindre mon grand-père et arrête de me suivre !

- Tu habites ici ? Je ne t’ai jamais remarqué avant et puis, c’est quoi ton accent ?

- Je n’ai pas de compte à te rendre ! Salut…

Masao traversa la dernière route et vit au loin la clinique de son grand-père. Et l’adolescente pas découragée revint à la charge.

- On peut devenir amis tu sais…

- Pas question !

- Pourquoi ?

- Parce ce que t’es collante !

Le jeune homme arriva à destination quand la voix d’Isshin se fit entendre.

- Oï Masao, je suis là ! Ca te dit de manger au restaurant ce soir ?

- ‘lut grand-père… Pourquoi pas ! Répondit le jeune homme avec un grand sourire.

- Oh bonjour Hoshi ! tu vas bien ?

- Bonjour Kurosaki-san… Oui, je vais bien ! C’est votre petit-fils ?

- Oui… Je te présente Masao Kurosaki. Masao, je te présente la petite fille d’un ami… Hoshi Ishida. Tu veux venir avec nous ce soir ?

- Faut que je demande la permission aux parents !

- Tu leur dis que tu es avec moi…

- Justement ! Marmonna l’adolescente. Papa voudra jamais ! Vous connaissez son point de vue sur les shinigamis !

- Tant mieux ! Allez ouste… Maugréa Masao contrarié.

- Eh… s’écria Hoshi. J’essaie d’être sympa avec toi. Je voulais savoir pourquoi un humain pouvait avoir des pouvoir de shinigami. Tu aurais été un Quincy… Je n’aurai pas fait attention… Quoique, vu le nombre restreint ou nous sommes réduits, je me serai intéressé à toi quand même. Masao, je ne vois vraiment pas pourquoi on ne serai pas ami !

- … T’es lourde !

- Tu es grossier !

- Si je te déplais tant que cela, ne te sens pas obligé de rester.

Hoshi le foudroya du regard et se tourna vers Isshin.

- Je suis désolée Kurosaki-san, mais il est vraiment mal élevé. Je vous souhaite une bonne soirée.

- A bientôt Hoshi et je suis désolé que mon petit-fils soit aussi optu.

- Optu ? S’écria Masao. Mais elle me colle depuis tout à l’heure. Un vrai stalker cette fille !

L’adolescent quitta les lieux et partit se manger une pomme au passage. Hoshi salua une dernière fois Ishin et quitta les lieux.

L’adolescente traversa la ville très rapidement et passa sa colère sur la porte d’entrée. La voix de sa mère l’arrêta.

- Hoshi… Arrête cette porte ne t’a rien fait !

- Aaarrrrhhh ! Je le déteste !

- Peut-on savoir à quoi est du ce tapage ? Fit une voix masculine et froide.

- Oh rien… Je monte !

- Hoshi… Fit l’homme. Je peux savoir ce qui t’arrive.

L’adolescente défit son attache à cheveux et une lourde cascade de cheveux noir tomba sur les épaule de l’étudiante.

- J’ai rencontré un garçon et je l’ai observé… et il vraiment mal élevé !

- Tu observes les garçons ? Fit sa mère surprise.

- Je ne le fais jamais, mais ce type est humain mais… il a les pouvoir d’un shinigami.

- Pardon ? S’écrièrent son père et sa mère.

- Oui, moi aussi ça m’a surpris ! Jamais, je n’aurai cru cela possible.

- Il… il s’appelle comment ? Demanda sa mère d’une voix tremblante.

Cette dernière avait enlacé le coude de son mari nerveusement, attendant le verdict de sa fille.

- Masao Kurosaki. C’est le petit-fils d’Isshin, tu sais le médecin de la petite clinique dans les quartiers résidentiels de la ville.

- Kurosaki ?

- Oui ! La prochaine fois que je le vois… je l’étrangle ! Il m’a traité de stalker ! Et il a un accent… je sais pas où il a vécu, mais il est vraiment bizarre. Il a même refusé mon amitié ! Y’en a qui se tuerait pour que je leur adresse la parole !

L’adolescente monta les escaliers, rageuse.

- Uryuu… tu crois qu’il s’agit du fils d’Ichigo-kun ?

- Il semble bien Hime que Kurosaki soit revenu à Karakura…

La rousse et le quincy se regardèrent stupéfait par la nouvelle…

- Tu crois qu’ »ils » sont au courant à la Soul Society ?

- S’ils ne le sont pas… Cela ne devrait plus tarder !

- Que lui feront-ils ?

- Qui sait… Fit songeur Uryuu…

Chapitre 7

Ichigo attendait appuyer contre le même pilier où il avait attendu Masao quelques jours plus tôt. Ce dernier revenait du distributeur de boisson avec un soda. Le jeune homme portait une chemisette blanche, ainsi qu’un pantalon court à large poche et des tennis. Le brun avait acheté des bagues en argent ouvragé qui ornait maintenant chacun de ses pouces.

- Tu vas aller à la rencontre de maman ? Se moqua l’adolescent.

- Il est préférable… Marmonna Ichigo

Masao éclata de rire et tapa l’épaule de son père compatissant. Ce dernier arborait une mine contrarié.

- C’est clair que tu vas te faire démonter si tu n’vas pas l’aider !

- Allons-y ! Ils viennent de faire l’annonce.

Les deux hommes se frayèrent un chemin dans la foule et Ichigo chercha parmi les passagers un reiatsu légèrement plus élevé que la normale. Il vit bientôt arriver une petite brune menue aux longs cheveux de jais, avec une grande paire de lunette noire fichée sur le nez. Elle portait une robe bleue avec un tissu aérien qui se soulevait à chacun de ses pas. Le vêtement épousait les courbes de son buste, ce qui attirait immanquablement les regards masculins. Elle pouvait être une de ces femmes qui pouvait se vanter qu’un rien ne l’habillait. Elle était tout simplement belle, ce qui ne gâchait rien, était surtout le fait qu’elle soit un mélange de sophistication et de naturelle. Les nombreux regards qui s’attardaient sur elle, prouvait le charisme qui se dégageait d’elle naturellement.

Heather fit un grand signe en reconnaissant son fils et son ex-mari. Elle bondit dans les bras d’Ichigo qui se pencha pour l’embrasser sur la joue.

- Tu as fait un bon voyage ?

- Excellant ! En fait, j’ai dormi tout le long !

Se tournant vers son fils

- Je vois que vous vous portez plutôt bien sans moi ! Comme quoi, on pense toujours être indispensable…

- On va chercher tes bagages Heather ? Coupa le roux, impatient de quitter l’aérogare.

- Allons-y ! Je t’avoue que je suis pressée de sortir d’ici !

Ils prirent rapidement les bagages et Masao ronchonna.

- Bon sang ! Tu es sur que c’est pour une seule semaine tous ces bagages ? On dirait que tu emménages définitivement !

- Masao… Fit patiemment sa mère qui s’allumait une cigarette en sortant de l’aéroport. Tu devrais être reconnaissant que je te laisse porter mes bagages !

- C’est vrai ? C’est pas la modestie qui t’étouffe en tout cas ! Maugréa l’adolescent.

- Vous n’allez pas recommencer… Soupira Ichigo qui installait les bagages dans le coffre.

- C’est maman qui a commencé ! Hurla l’adolescent qui se prit un coup de sac à main au passage.

- On ne désigne pas ces parents, c’est un coup bas ! De plus, les parents ont toujours raison.

- Je ne sais pas pourquoi… mais, j’ai une migraine qui arrive au galop !

- Tu as des médicaments chez toi ?

- Je m’en suis même racheté en supplément en prévision….

- Ichi… Je ne sais pas pourquoi mais je sens une aura négative qui t’entoure ! Est-ce du à ma présence ?

- Non ! Absolument pas « chérie » ! Le ton était moqueur.

Ichigo observa son ex avec un regard innocent. Il était très heureux de sa venue quoique, un peu inquiet tout de même. Heather lui tira la langue et monta en voiture… à la place conducteur !

- C’est quoi ce foutoir ? Ichi… le volant est du côté passager !!!

- Maman, ici c’est comme en Angleterre. Ne panique pas…

Masao avait appuyé son menton sur la toiture de la voiture et observa sa mère comme la dernière des demeurées.

- Toi ! Te fou pas de moi ! Menaça la brune. C’est quoi ce pays de fou encore ? Et je suis sure qu’il y a plein de gars en pyjama* ici.

- Maman… L’adolescent leva les yeux au ciel exaspéré.

Heather fit le tour de la voiture et s’installa pas très rassurée à la place « normale » du conducteur sans le volant et les pédales. Elle fronça les sourcils. Ichigo s’installa quant à lui à la place conducteur et se mordait furieusement les lèvres pour ne pas montrer un sourire narquois. Il ne voulait pas lancer une polémique involontairement. Il démarra doucement et bientôt entra dans la circulation avec une femme complètement stressée à côté de lui.

- Ichigo conduit moins vite, tu vas rentrer dans la voiture devant toi.

- Je ne roule pas vite… et je suis habitué à conduire maintenant sur les routes en ayant le volant droite.

- T’es sure ? Demanda d’une voix inquiète sa passagère.

- Je vois que tu as confiance en moi… Marmonna Ichigo.

Le vizard fronça les sourcils tout en conduisant, il avait repéré le reiatsu de Rukia dans les parages et cela il ne l’apprécia pas beaucoup. Il fit attention de baisser au maximum l’intensité de son énergie spirituelle. Masao sentit immédiatement le changement qui s’opérait chez son père et il fit inconsciemment la même manipulation.

- J’ai l’impression que quelque chose vous tracasse… Je me trompe ?

- Rien d’important ! Répliqua l’orangé.

- Si tu le dis ! Nous allons où ?

- A l’appartement… Il est situé dans Ginza. Normalement ça devrait te plaire ! Au fait, j’ai invité mon père ce midi pour déjeuner… Dans la semaine, c’est impossible… avec la clinique, c’est compliqué et moi, j’ai pas beaucoup de temps !

- Je t’avoue que je suis assez curieuse ! Je vais rencontrer mon ex-beau-père pour la première fois… Comme quoi, il nous aura fallu un divorce pour que je rencontre ta famille.

Le ton était légèrement ironique, Heather cachait son amertume derrière la boutade… Pourtant… ça lui faisait mal quant elle pensait à ses années de mariage avec Ichigo. Le sujet « tabou » de la famille. Et maintenant…

- Heather ! Marmonna entre ses dents Ichigo.

Ce dernier était trop heureux d’arrivé enfin en ville et de se diriger vers les parkings souterrains de sa résidence. Il sortit bientôt les bagages de sa femme avec l’aide de Masao. Heather discutait en observant ces deux hommes de plus près. Leurs mines ne lui disaient rien qui vaille, même si ces derniers semblaient lui dire le contraire. Comme s’ils étaient capable de lui cacher quelque chose. En tout cas, la brune était bien décidée à connaître qui était son ex beau-père et surtout mettre la main sur Urahara Kisuke ! La jeune femme avait quelques mots à lui dire !

Bientôt, ils entrèrent dans l’appartement et Heather ne pu s’empêcher d’être admirative.

- Ichi ! C’est vraiment beau. On se croirait en Chine !

Le roux faillit se prendre les pieds dans les valises et Masao éclata de rire

- Maman, surtout ne change jamais…

L’adolescent se remit à rire à gorge déployé.

- Pourquoi veux-tu que je change ! Qu’est ce que j’ai encore dit ? Et arrête de te foutre de moi…

- Rien… Tu es adorable !

Ichigo embrassa le haut de la tête de son ex et lui fit visiter l’appartement. Il lui laissa sa chambre et lui indiqua qu’il dormirait dans un futon dans la chambre de son fils.

- Masao dormira par terre et tu occuperas son lit ! Le camping va le former à la dure réalité de la vie ! Toi surveille tes vieux os !

- J’ai pas d’ « os » Heather !

- Ecoute Ichi… Si Masao a toujours les bonnes choses, il ne va jamais comprendre que tout n’arrive pas tout cuit dans la vie. Compris jeune homme !

- Haï, haï mam’

- Je peux utiliser la salle de bain ?

- Fait comme chez toi Heather ! Le rassura Ichigo.

Bientôt la jeune femme fouina partout et commenta la décoration du roux et lorsque la porte d’entrée sonna, Heather se trouvait devant la porte, elle l’ouvrit sans hésitation. La brune leva les yeux vers l’homme stationné devant l’entrée.

- Heather je suppose ? Demanda poliment Isshin.

- Vous êtes Isshin Kurosaki ? Fit Heather en japonais avec un accent américain identique à celui de Masao.

- Oui…

- Enchantée, je suis Heather l’ex de votre fils ! Entrez…

La jeune femme s’effaça et bientôt Ichigo arriva et salua son père. Le dîner et l’après-midi se passèrent relativement vite et Isshin observa le comportement de son fils et de son ex-belle-fille. Il avait été soufflé lorsqu’elle lui avait ouvert la porte. C’était une beauté… mais en dehors de cela, elle avait un langage décapant, un naturel effrayant et une gouaille qui le faisait sourire. Cependant, elle était intelligente et très perspicace et Isshin regretta que son fils ai pu divorcer de cette femme qui lui aurait parfaitement convenue pour le reste de sa vie. Masao se comportait avec ces parents comme s’ils n’étaient pas séparés et d’ailleurs, une chance qu’Isshin soit prévenu qu’ils l’étaient, car sincèrement la complicité qu’ils affichaient était troublante.

°°0°0°°

Heather se retrouva dans les rues de Karakura. Isshin l’avait invité à le rejoindre pour visiter sa clinique. Masao l’accompagnait et ce dernier s’improvisa guide touristique. Après être sortie de la gare et avoir marché quelques pas, Heather demanda doucement à son fils :

- Masao… Est-ce que papa… va bien ?

L’adolescent se tourna vers sa mère et son air inquiet lui fit comprendre qu’il devait quitter son air nonchalant habituel. Le jeune homme se redressa et un froncement de sourcil barra son visage. Sa mère songea qu’à ses moment là, Masao ressemblait réellement à son père.

- Papa… il fait de son mieux.

- J’ai eu raison de t’envoyer ici ? Je suis désolée de me servir de toi…

Le couple repris sa marche lentement.

- Raconte pas n’importe quoi ! Tu savais que je voulais suivre papa de toute façon. Avec ma façon de vivre et ce que je suis, il est préférable qu’il soit près de moi. Pas que Tonton Shinji ou Kensei ne soient pas capable… mais c’est mon père… et…

Masao tourna le regard au loin. Une vague d’émotion submergea le jeune homme et il s’arrêta.

- Maman… j’ai vu qui… enfin, tu sais le gars qu’il aime…

Heather se retourna et scruta le visage de son fils inquiète.

- Cela te perturbe que ton père soit gay ?

- Non… enfin si… mais c’est pas ça. C’est ce type…

- Il est louche ? Demanda Heather en fronçant les sourcils inquiète brutalement.

- Je sais pas ce que papa lui trouve. Il arrête pas de parler comme si rien n’avait d’importance. Comme si… rien ne pouvait le toucher. Et… il est dangereux. Pas comme tonton Shinji ou Kensei… ou n’importe quel autre vizard. C’est autre chose… je ne sais pas quoi.

- Ne l’approche pas alors ! et fait en sorte que ton père garde ses distances !

- Je ne ferais rien de tel… Si tu voyais son regard maman. Je ne l’ai jamais vu comme ça. J’ai déjà vu papa en colère après moi… mais quand il s’agit de cet homme, il est vraiment effrayant.

Heather resta un instant interloqué.

- Ton père t’as menacé ?

- Non… mais il ne veut pas que je me mêle de ses affaires… Tu me diras que moi aussi, j’aime pas ça…

Le couple avait repris progressivement leur marche. Un silence s’installa entre la mère et le fils. Heather enroula son bras autour de celui de l’adolescent et demanda au bout de quelques minutes :

- Tu crois… que j’ai bien fait de partir ?

Masao jeta un œil en coin à sa mère qui paraissait déboussolée.

- Maman… tu as fait ce que tu as cru juste à ce moment-là. Et puis, tu es heureuse avec Alistair alors j’vois pas où est le malaise…

Le couple marcha en silence sur le reste de la route et bientôt, ils arrivèrent devant la clinique Kurosaki où Isshin les accueillis à bras ouvert.

- Entrez belle-fille de mon cœur !

- Quelle acceuil dite-moi…

Heather adressa son plus beau sourire à son beau-père qui lui plaisait décidément beaucoup. Ils avaient beaucoup de choses à rattraper et bientôt, la petite brune rejoignit le médecin dans son cabinet où les deux médecins discutèrent de leurs pratiques avec animation. Masao qui n’y comprenait rien, sortit dehors et par le plus grand des « hasards », il se retrouva face à Hoshi.

- ‘tain ! V’là le fléau…

- Pardon insolent… On ne t’as pas appris à dire bonjour chez toi ?

- Bonjour…

Hoshi resta un instant surprise par la capitulation du brun qui observait l’adolescente soudain avec intérêt.

- Dit… la quincy… ça t’dirait de faire un combat contre moi pour défouler ?

- T’es pas bien… tu veux mourir ?

Masao passa une main sous son nez et fit un clin d’œil à la brune qui l’examinait avec une lueur soupçonneuse dans son regard.

- Allez… comme ça, on pourrait savoir qui de nous deux est le plus fort…

- Tu es en humain…

A peine la jeune fille eut-elle finit sa phrase que Masao avait finit d’avaler le mod soul. Son âme se détacha et le jeune homme apparut sous sa forme de shinigami et commençait à s’étirer dans tous les sens.

- J’m’ennuie ! Allez Quincy… Rend-toi utile et montre-moi c’que t’as dans l’ventre !

- Mais… mais… je suis pas à tes ordres !

- Ah non ? J’aurai cru… enfin, si tu déclares forfait parce ce que j’suis l’plus fort… y’a pas de problème comme ça on a résolut notre problème.

- Attends !

La jeune fille pointa son index en avant et l’agita en signe de dénégation.

- Qu’est-ce que tu racontes ! tu vas voir, ce que tu vas voir… jeune prétentieux !

°°0°0°°

Urahara s’était assis sur le bord de sa terrasse à l’ombre et dégustait son thé. Pour profiter plus du calme relatif de cette fin d’après-midi, il appuya son dos fatigué contre le pilier en bois et ferma les yeux. D’un geste nonchalant, il tira son éventail et commença à s’éventer pour s’offrir un confort supplémentaire dans la chaleur moite de cette fin d’été. Lorsque imperceptiblement l’atmosphère changea. Il entrouvrit les yeux et observa le ciel. Inexorablement ses sourcils blond se rejoignirent et il comprit que quelque chose clochait et cela faisait un moment que cela n’était pas arrivé depuis… depuis… Ichigo ?

Le blond n’allait pas bouger puis, la curiosité le poussa à abandonner sa position confortable et il bondit dans le ciel avec sa canne en main. De loin, il vit alors un combat entre des hollows et un shinigami… avec l’aura d’Ichigo… Non ! Masao et le gamin était en danger… Urahara n’écoutant que son instinct arriva sur place et vit la fille d’Uryuu sur le sol couverte de sang. Il tourna la tête pour observer le combat qui opposait le fils d’Ichigo face à un arrancar. L’adolescent se déplaça rapidement et porta un coup en pleine vitesse sur son adversaire qui para pour essayer de l’embrocher. Mais le jeune homme s’y laissa pas prendre et fit une rotation de buste pour s’élever dans les airs. Retournant son zanpakuto, il essaya d’atteindre une nouvelle fois l’arrancar qui libéra sa forme.

Masao atterrit un peu plus loin dans le ciel en slalomant. Oubliant toute mesure, le jeune homme allait appeler son zanpakuto quand Kisuke forma un bouclier de protection devant l’adolescent. Masao blêmit… il n’avait rien vu venir. Urahara dit d’une voix chantante :

- Il ne faut pas mettre inconsciemment la vie des autres en danger…

Il brisa le bouclier de brume de sang et expédia l’arrancar en enfer en quelques minutes. Son bob voltigea un peu plus loin et Hoshi le récupéra. Kisuke se dirigea vers l’adolescente.

- Ne le dite pas à mon père Urahara-san… il va m’en vouloir…

- Ishida-san n’est pas si terrible que cela Hoshi…

- C’est vous qui le dite ! Quand il est en colère il me fait froid dans le dos.

Une voix hésitante demanda coupable :

- Tu vas bien Hoshi ?

Kisuke se tourna et laissa les deux jeunes gens se regarder. Masao paraissait particulièrement coupable. D’ailleurs, ce dernier murmura :

- Je te présente mes excuses… c’est de ma faute ! Si je t’avais pas demandé ce duel pourri, on en serait pas arriver là !

- Oh… un duel ? Vos parents vont être ravis d’apprendre cela…

- Non ! Hurlèrent les deux adolescents rougissant.

Ils s’adressèrent des regards gênés. Kisuke qui s’était penché à nouveau vers Hoshi tourna le bras de cette dernière. Elle avait besoin de soin et rapidement.

- Il faut au moins que ta mère te voie…

- Non !

Le ton vif de la jeune fille, fit hausser un sourcil à Kisuke qui demanda :

- Elle te guerirait rapidement… pourtant !

- Maman n’est pas dans son état « normal » en ce moment.

Hoshi rougit légèrement et finit sa phrase en fixant sa jupe.

- Je préférai voir Kurosaki-san !

- Que se passa t’il avec Inoue-chan ?

La jeune fille se pencha vers Kisuke et se servit de sa main pour couvrir sa voix.

- Maman est enceinte et faut pas la contrarié. Déjà qu’elle fait tourner bourrique papa avec toutes ces demandes farfelues… il va être achevé s’il apprenait « ça »…

- Allons donc, chez Kurosaki-san alors…

- Mon grand-père ? Attendez… y’a ma mère là-bas !

Masao était couleur craie. Il reprit la voix enroué

- J’vais m’faire tuer ! Merde ! j’avais oublié maman…

L’adolescent se mit à se ronger les ongles nerveusement… et demanda à Hoshi

- T’es sur que ta mère ne pourrait pas faire quelque chose ?

- Mais ça va pas la tête crétin ! Ch’suis aussi dans la merde et de toute façon c’est de ta faute !

Kisuke leva les yeux aux ciels et attrapa son bob qu’il fixa sur son crâne et déclara gentiment :

- En route les gosses et s’il vous plaît ayez pitié de moi… je n’ai plus la patience pour écouter les chamailleries de gamins.

Le groupe se mit en route et bientôt, ils atterrirent devant la clinique et Masao récupéra son corps. La porte de l’établissement d’Isshin s’ouvrit et une voix féminine furieuse demanda :

- Kurosaki Masao… Je peux savoir où tu étais passé… C’était quoi c’est perturbation dans l’atmosphère ? C’est toi ça ?

- Mam…

- Tu m’as désobéi ?

- Mam..

- Je vais te causer du pays moi !

- Maman ! Hurla Masao… Hoshi est bléssée… tu me parleras du pays après mais soigne là d’abord.

Heather s’arrêta net de foudroyer son fils du regard et se tourna vers l’adolescente. La chemise blanche déchirée attira son attention. La brune traversa rapidement la distance qui les séparait et prit doucement le bras de la jeune fille.

- Oh… c’est pas bien méchant mais il vaut mieux le soigner ça pourrait s’infecter. Viens avec moi… Hoshi ? C’est ça ?

- Haï Sensei…

- Pardon ? Ch’suis pas prof !

Masao se frappa le front et rétorqua :

- Sensei c’est pas que pour les profs… c’est aussi pour les médecins…

- Oh ? Et bien suis moi Hoshi et toi fils… ont discutera tout à l’heure très sérieusement avec ton père !

- Nan maman pas ça ! Il va m’tuer !

- Fallait y penser avant…

La porte de la clinique se ferma d’un coup sec et Masao s’accroupit en se prenant la tête entre ses mains. Ses doigts fouillant nerveusement dans ses mèches.

- J’vais m’faire tuer c’est sur ! En fait… ch’suis déjà mort !

- Eh bien, eh bien… pour un shinigami, tu n’es pas très optimiste… Fit Urahara qui n’avait rien dit jusqu’à présent.

Masao tourna son visage vers le commerçant et marmonna :

- Rrraaaahhhh ! Déjà que je me suis fait allumé parce ce que je vous avais menacé la dernière fois… s’il apprend ça, c’est sur que cette fois-ci…

L’adolescent fronça les sourcils en voyant le blond se réfugier derrière son éventail pour rire.

- Ne riez pas ! Vous avez déjà affronté papa quand il est furieux… je veux dire vraiment furieux ? Moi, il me terrifie…

Kisuke eut un sourire triste et ferma son éventail pour répondre :

- Oui, je sais à quoi ressemble ton père lorsqu’il est vraiment furieux et… il est vraiment effrayant !

- Qu’est ce que j’vous disais…

Kisuke s’accroupit à côté du brun et les deux hommes échangèrent un regard de compassion l’un pour l’autre. Masao marmonna :

- J’voulais pas qu’il lui arrive quelque chose à Hoshi…

- Je me doute bien…

- J’voulais m’amuser… mais pas lui faire mal. J’irai lui présenter des excuses et si elle a des problème avec ses parents… j’irai les voir !

- Tu prends tes responsabilités aux sérieux…

- Tonton Kensei dit que lorsqu’on est un homme on pleure pas et si on fait des conneries on assume ! Pourquoi ça s’applique pas à tonton Shinji ce truc ?

- Peut-être que notre ancien capitaine a toujours été fantasque ? Qui sait… fit doucement Urahara pensif.

Masao regarda le blond au-dessus de son bras qu’il avait replié autour de ses genoux.

- Vous l’aimez papa ?

Kisuke en eut le souffle coupé, tellement il ne s’attendait pas à cette question inattendue. Le blond tourna son visage pour scruter le visage à moitié cacher. L’anxiété qu’il lisait dans le regard de l’adolescent le troubla.

- Je dirai que cela ne regarde que moi… mais… il semble que non…

Un silence s’installa de quelques secondes et Kisuke répondit doucement :

- Je ne sais pas Masao… J’aimerai te répondre oui, mais je ne sais pas…

- Vous lui ferez du mal ?

Kisuke releva un sourcil stupéfait et répondit calmement malgré le trouble qui l’envahissait :

- Non… ce n’est pas mon intention… il… Je n’ai jamais eu l’intention de lui faire le moindre mal…

- Hum… c’est raté !

Le commerçant fit basculer son bob devant ses yeux et répondit amer :

- Comme beaucoup de choses dans ma vie… A croire que tout ce que j’entreprends… enfin… Ca doit être inscrit dans mon karma !

- Oï ! Les deux mendiants… Fit la voix d’Heather à la porte.

Kisuke et Masao se retournèrent surpris :

- Venez vous joindre à nous pour un thé… et ainsi mon cher fils tu m’expliqueras certaine petite chose…comme par exemple qu’est ce qu’un arrancar ?

- Ch’suis mort sans passer par la case papa… murmura Masao blême à nouveau.

- A chacun son karma Masao… Fit Kisuke moqueur.

L’homme tapota l’épaule de l’adolescent et tous les deux entrèrent dans la clinique Kurosaki.

Chapitre 8

Masao entra le premier suivit de Kisuke. Le shinigami observa la scène. Hoshi prenait le thé avec Isshin et l’ancienne femme d’Ichigo entra dans la pièce. Heather était vraiment très belle et son regard bleu identique à celui de Masao ressemblait à deux saphirs. Kisuke se sentit presque mal à l’aise devant l’examen silencieux de cette femme.

Puis, son attention se détourna de lui pour se fixer sur Masao qui essayait de disparaitre discrètement vers l’escalier.

- Masao ! Viens ici…

L’adolescent se figea et se tourna de moitié pour demander

- Pourquoi faire ?

- Qu’est ce qu’un arrancar ?

- Un hollow !

- Vraiment ?

Masao se tourna vers Urahara et lui jeta un regard suppliant

- Je ne mens pas…

Kisuke sentit l’attention de Heather se porter sur lui avec une certaine acuité. Il répondit nonchalamment

- En quelque sorte…

- En quelque sorte ? Précisez votre pensée…

La petite brune s’approcha de lui inquisitrice. Kisuke resta imperturbable est offrait son éternel sourire.

- C’est une forme avancée de hollow

- Forme avancée ?

Se tournant vers son fils et se plantant devant lui

- Donc, en fait t’es partit te battre contre l’équivalent hollow de ce que ton père est ?

- Euh ?

- Tu es puni d’argent de poche pendant un mois !

- Quoi ? Mais c’est pas possible ! Hurla Masao. Et comment je survis moi ?

- Deux mois…

- Mais…

- Trois ? Et je te prie de croire que je demanderai à ton père d’exécuter ta punition…

Masao foudroya sa mère du regard.

- J’y peux rien s’il s’est ramené…

- Duel ? Se mot te dit quelque chose ? Que t’as dit ton père avant de quitter la maison ?

L’adolescent était blême. Il jeta un regard vers Hoshi accusateur et marmonna quelque chose d’inintelligible.

- Tu as dit quelque chose ?

- Rien !

Masao se détourna et quitta la pièce pour monter dans la chambre d’Ichigo en fermant le battant de toutes ses forces. Heather se tourna vers Urahara et déclara toujours la mine préoccupé

- Je vous remercie d’avoir sauvé mon fils. Hoshi m’a expliqué…

- C’est tout à fait normal…

Heather souffla et s’appuya contre un plan de travail un peu plus loin. Elle croisa les yeux d’Isshin et se sentant coupable d’une trop grande sévérité, elle se justifia

- Masao ne se rend pas compte… du danger. Il s’amuse et croit qu’être un shinigami ou encore plus un vizard est un jeu. Shinji et les autres ne sont pas un bon exemple… ils sont adorables avec Masao mais, leur manière de vivre lui font penser que rien ne peut lui arriver. Ichigo fait de son mieux pour le dissuader de devenir un visard… je sais qu’il souffre de sa condition… enfin, c’est compliqué.

- Ne vous en voulez pas trop Heather. Je comprends combien il est difficile d’avoir un fils humain et shinigami… et Masao est particulièrement enthousiaste de nature. Je suis sur qu’il sais que vous voulez son bien.

- Hai…

Après avoir poussé un soupir, Heather repris avec un immense sourire

- Mais je suis heureuse qu’il rencontre son grand-père et sa vrai famille. Je sais que vos filles ne sont pas des shinigami et qu’il verra aussi les bons côtés d’être humain.

- Vous semblez bien acceptez le fait qu’il y ai des shinigami, des hollow et toutes sortes de créatures… qu’un humain normal ne voit pas. D’ailleurs vous les voyez ? Demanda Hoshi curieuse.

- Oui ! Au départ non… mais à force d’être avec Ichigo, j’ai finit par les voir…

Heather se gratta la tête pour se souvenir exactement de ses premières visions.

- Ça s’était à l’université et quand je l’ai vu en shinigami, ça m’a fait un choc, surtout qu’il réintégrait son corps.

- Il s’en ai rendu compte ? Demanda Isshin

- Non… il a mis beaucoup de temps à s’en rendre compte. Mais Ichi est comme ça. Il voit des trucs très compliqué mais, ne se rends jamais compte des évidences… n’est pas Kisuke Urahara ?

La brune jeta un coup d’œil au commerçant qui buvait son thé pensif appuyé contre un plan de travail de la cuisine.

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler…

Heather s’approcha du blond et releva la tête pour le regarder droit dans les yeux.

- Ecoutez… je ne vous porte pas dans mon cœur d’une part, mais de l’autre j’avoue être reconnaissante. En le rejetant, vous m’avez permis d’avoir une relation qui est très importante pour moi avec lui et nous avons eu Masao. Mais, Ichigo est amoureux de vous… toujours vous… Souffla en colère Heather. Vous êtes une calamité ! Vous pouvez le berner mais pas moi. Vous vous intéressez à mon ex-mari et ce n’est pas la peine de le nier. Si vous étiez si indifférent… vous ne seriez pas ici, et vous ne seriez pas venu à sa rencontre. Pourquoi refusez-vous obstinément à vouloir conclure une relation somme toute qui vous rendrez heureux tous les deux ?

Urahara s’était sentit mal à l’aise durant le discours avec Heather qui le regardait maintenant de manière très douce. La jeune femme se recula et se tourna vers Isshin.

- Je crois que c’est tout pour aujourd’hui. Je vais rentrer à la maison, je voudrai être de retour lorsqu’Ichigo rentrera. Je vais chercher Masao…

Heather quitta la pièce au bord des larmes. Isshin observa le dos du médecin et tourna son visage vers Hoshi qui était écarlate.

- Je crois que tu devrais rentrer Hoshi…

- Hai… Excusez-moi pour le dérangement….

- Pas du tout Hoshi… A bientôt !

- Au revoir Kurosaki-san…

Hoshi disparut rapidement et Isshin se tourna vers Kisuke toujours figé dans la pièce. Il allait parler mais Isshin le coupa avant même qu’il ne parle

- Kisuke… je te connais depuis longtemps et Heather a raison. Tu es le seul qui te ment à toi-même.

Kisuke reposa sa tasse calmement et observa l’objet un instant. Puis, il posa une main sur son bob et allait quitter les lieux lorsque la voix d’Isshin résonna derrière lui.

- Il ne t’attendra pas éternellement Kisuke… Tu le rends malheureux… et TU te rends malheureux. Je pense qu’à un moment, il est bon de faire le point et d’essayer d’avancer. Il n’est plus un adolescent… et tu n’en ais pas un non plus. Ichigo a eu une vie… il a un fils… que veux-tu de plus ? Je sais que tu as voulu qu’il grandisse… Qu’il était un adolescent à cette époque là. J’ai beaucoup de respect pour ton choix qui n’a pas du être facile à ce moment là. Mais maintenant Ichigo à 36 ans…

- Et moi, beaucoup plus de 100…

- Il ne rattrapera jamais la différence d’âge entre vous…

- Tu ne comprends pas !

Kisuke serra les poings et tourna son visage qui était sombre sous le chapeau. L’éclat des yeux verts d’Urahara aurait pétrifié bon nombre d’hommes mais Isshin ne broncha pas. Il lui renvoya son regard et déclara d’une voix sombre

- C’est toi qui ne comprends rien Kisuke ! J’ai toujours eu pour règle de ne pas me mêler de la vie de mon fils… Mais tu le rends malheureux et toi aussi par la même occasion !

- Tu me jettes ton fils au visage comme si…

Isshin se retrouva brutalement devant Kisuke et l’attrapa par le revers de l’haori vert

- Comme quoi Kisuke ? Tu as beau te cacher derrière un bob et un éventail, moi je sais qui tu es !

- C’est une relation entre hommes…

- Et alors ? Ne me dis pas que c’est toi que ça gêne !

- … lâche-moi !

Isshin soupira fortement et relâchas lentement le vêtement que Kisuke remis en place calmement.

- Tu n’as pas à te mêler de ma vie… Isshin…

Le médecin se détourna et se resservit un thé. Un silence s’était établit entre, tendu. Kisuke finit par déclarer

- Je ne viendrai plus vous importunez…

- Très bien… fait comme tu veux. Comme tu le dis si bien, c’est ta vie !

Le cœur de Kisuke se serra. Il n’aimait pas ce qui arrivait. Il se détestait aussi pour ce qu’il disait. Sans rien ajouter le commerçant quitta les lieux. Isshin se racla la gorge et déclara

- Vous pouvez sortir de votre cachette !

Masao et Heather descendirent rouge de honte. L’ex épouse d’Ichigo déclara

- J’avais besoin de savoir…

- Vous êtes satisfaite ?

- C’est le plus grand crétin que la Terre n’ai jamais porté !

- Je trouve aussi.

- Si seulement Ichigo pouvait s’en rendre compte… Je suis sur qu’il saurait quoi faire !

- Hai…

- Nous avons qu’à lui tendre un traquenard ! Suggéra Masao en tapant son poing dans sa main.

- Masao… nous ne pouvons pas nous mêler des affaires de ton père !

- Tu le fais tout le temps, je te signale… ça serait une première que tu ne veuilles pas t’occuper de ça !

- Tu veux dire quoi par là ?

- C’que ça veux dire… Mégère !

- Masao Kurosaki !

L’adolescent sortit de la pièce ne riant avec Heather sur les talons, furieuse. Isshin suivit le couple pour le moins explosif calmement. Sa belle fille se tourna et s’inclina et en se redressant s’excusa

- Je suis désolée mais, il semble qu’entre moi et Masao… votre tranquillité ai été brisé

- Si vous pouviez venir tous les jours pour la briser, je serai le plus heureux des hommes. Déclara Isshin chaleureusement.

- Etes-vous normal ? Demanda Heather surprise.

- Je suis heureux de voir que mon fils n’a pas le temps de se morfondre…

- Manquerai qu’il se morfonde… Il me donne suffisamment de fil à retordre.

Le sourire d’Heather était très chaleureux et dans un demi-tour interpella son fils qui l’attendait sur le trottoir

- Masao… tu m’attends ?

- Nan… Je vais t’laisser toute seule te débrouiller, dans la Chine profonde. Se moqua le jeune homme.

- Nous sommes au Japon…

- Oohhh ? Appuya Masao toujours narquois, tu connais ta géographie…

- Tu vas voir sale mioche ! Viens ici !

Mais l’adolescent bondit en avant narguant sa mère. Heather laissa son fils prendre un peu d’avance et son sourire disparu petit à petit. Kisuke Urahara… l’ombre qui avait toujours plané au-dessus de son couple avait enfin prit un visage. Elle n’avait pas eu l’occasion de voir correctement ses traits, son maudit chapeau improbable avait caché en partit sa physionomie.

Elle ne savait pas comment le qualifié… d’idiot et de crétin finit c’était plus que sur. Elle avait vu lorsqu’elle avait approché suffisamment prêt de cet homme, son regard. Et quel regard ! Heather frissonna malgré elle. Une chose était sur, c’est qu’il était à des kilomètres de ce à quoi elle s’attendait. Elle eut soudain envie de pleurer mais, se retint même si cela lui coutait. Seul un petit rire nerveux sortit entre ses lèvres.

Sa peau se hérissa lorsqu’elle reconnu le crie strident d’un hollow tout proche. Où était Masao ? Le médecin bondit en avant et se mit à courir aussi vite que possible. Perdu dans ses pensées, elle avait oublié de surveiller son fils. Elle trouva le jeune homme prêt à sortir de son corps, elle hurla

- Non ! Je t’interdis…

L’adolescent se tourna et fronça les sourcils et gronda

- Mais, tu n’ vois pas qu’ça urge ?

- Il y a des shinigami qui patrouillent

- Maman !

Masao avala la pilule et se trouva projeter hors de son corps. Masao se tourna vers le mod Soul

- Va protéger ma mère…

L’adolescent sortit un seul zanpakuto, son regard bleu fixé sur le hollow. Il entendait les reproches de sa mère mais, il s’en moquait. Il verrait plus tard. Au moment où Masao voulu toucher le hollow, il tomba nez à nez avec Renji… lui semblait-il. Les deux shinigami s’observèrent surpris. Ils attirent doucement sur le sol.

- Qu’est ce que tu foutais là ? Demanda Masao surpris.

- C’est plutôt à moi de t’demander ça…

- Si vous int…

- Masao Kurosaki !

Les deux hommes se tournèrent surpris. Ils virent approcher un petit bout de femme folle furieuse. Son regard identique à celui de Masao brulait d’une flamme infernale. L’adolescent déglutit

- Maman…

- Non ! J’en ai assez ! Je te l’avais dit qu’un shinigami viendrait et toi tu te jettes la tête la première sur le premier hollow qui bouge ! Se ne sera pas deux mois de privation d’argent de poche mais toute l’année !

- Mais… maman, s’il était pas venu à temps… il est pas véloce pour s’occuper de s’genre de truc, tu l’as vu toi-même !

- Ce n’est pas ton travail et tu réintègres immédiatement ton corps !

Masao soupira et entra dans son corps à contrecœur. Renji observa ce qui semblait être la femme d’Ichigo avec incrédulité. Le fukutaïcho sentit derrière la présence de son capitaine qui demanda de sa voix calme

- Que se passe t’il Renji ?

- Oh taicho… c’est…

Byakuya posa un regard indifférent sur l’humaine qui semblait le voir, puis ses yeux glissèrent sur le dos d’un adolescent et qui semblait accumuler beaucoup de tension.

- Quelque chose qui ne vous regarde pas ! Maintenant retournez à votre Soul Society… Et faite au moins en sorte la prochaine fois d’intervenir un peu plus vite !

Heather serrait son poing droit dans un geste menaçant. Puis se tournant vers son fils

- On rentre !

- Mais…

- Kurosaki Masao… je ne veux plus t’entendre avant qu’on ne soit en présence de ton père ! Il va aussi m’entendre.

Masao rentra sa tête entre ses épaules et roula son dos, tout en enfonçant ses mains dans les poches. Il tapa dans un caillou et se détourna la tête basse pour reprendre son chemin. Il lâcha devant Renji en relevant la tête pour le foudroyer du regard.

- C’est de votre faute !

- Hein ?

Renji observa surpris l’adolescent qui descendait boudeur la rue avec sa mère qui marchait droite comme un i.

- Ai-je bien entendu ? Kurosaki ?

- C’est son fils… et cette femme… c’est son épouse apparemment…

Byakuya observa le couple qui disparaissait au coin de la rue.

- Elle a pas l’air commode…

- Ma sœur vous épargne t’elle ?

Renji rougit brutalement et se raidit inconsciemment. La veille au soir, le shinigami avait eu droit à une scène sur le fait qu’il rejoigne ses « amis » pour boire un verre après le travail et qu’elle l’attendait avec le repas qui refroidissait… Un frisson d’angoisse le traversa et il secoua la tête

- Hum… euh… nous devrions peut-être les suivre pour retrouver Kurosaki ? Suggéra Renji.

- Inutile… nous le retrouverons bien assez tôt…

- Hai.

Byakuya se tourna vers son fukutaïcho et posa son regard imperturbable sur lui.

- Nous avons une autre mission à terminer avant… Rappeler les hommes, nous rentrons…

- Hai !

Renji se sentait soulagé d’esquiver l’épineux problème Ichigo… quoiqu’il le plaignait d’être marié à un pareil dragon.

°°0°0°°

Ichigo eut droit à un débriefing en règle de la part de Heather le soir même. Le juriste qui était déjà particulièrement fatigué par sa journée difficile, s’était assis dans un canapé attendant que sa femme finisse sa diatribe enflammée. Mais lorsqu’il apprit que Heather avait rencontré Kisuke… et que Masao avait faillit se faire avoir par un arrancar… son regard s’assombrit.

- Je t’ai demandé quoi Masao ?

- Je le sais !

- Pourquoi ?

- C’était une quincy

- Et cela t’incites à vouloir la mettre en danger… pourtant, tu le sais… Connaissant Uryuu sa fille a du se faire taper sur les doigts…

- Quincy ? Demanda Heather. C’est quoi encore cette espèce ?

- Des humains…

- Comme moi ? Demanda Heather…

- Oui, mais ils ont beaucoup de pouvoir et de reiatsu…

- Oh… et tu as mise en danger une pauvre fille sans défense.

- Papa a dit qu’elle avait beaucoup de reiatsu…

- Masao… Ishida-chan n’est pas un visard. Elle n’est pas Risa ou Hiyori… tu comprends ? Elle est humaine et elle a des parents humains comme ta mère… Tu crois que cela leur ferait quoi d’apprendre que leur fille est morte ? Je t’interdis de jouer avec la vie des autres et la tienne !

- Mais…

- Sur ce, je suis d’accord avec ta mère, tu seras privé d’argent de poche jusqu’à la fin de l’année. Si tu veux avoir de l’argent à dépenser, tu te trouveras un petit boulot… honnête.

Masao envisageait son avenir sombrement. Qu’allait-il pouvoir faire dans ce pays où il ne connaissait rien ? En observant son père et sa mine sombre, il comprit qu’il n’aurait pas droit au chapitre et que sa décision était irrévocable.

- T’as finit ? Demanda Masao en colère.

- Hai !

L’adolescent quitta la pièce et claqua la porte de sa chambre pour bien faire comprendre sa désapprobation. Ichigo soupira et leva les yeux vers Heather qui le fixait depuis un petit moment. Un silence s’était installé entre eux. Le cœur du visard battait un peu plus vite en rencontrant les yeux bleus où un mélange d’incompréhension et de douleur se mélangeaient.

- Ichigo… Souffla la brune qui traversa la pièce pour s’agenouiller devant lui.

Le roux tendit une main vers son ex-femme et tira doucement sur sa main pour l’asseoir sur ses genoux.

- Je ne comprenais pas la colère de Masao… et quand je l’ai vu tout à l’heure, la seule chose que j’ai eu envie de faire, c’est de le frapper, le secouer. Cet homme est aveugle ou aveuglé par je ne sais quoi…

- Je ne veux pas en parler avec toi…

Heather se pelotonna contre le torse d’Ichigo et replia ses jambes. Ses doigts couraient autour d’un bouton de chemise.

- Je voudrai juste savoir une chose….

- Laquelle ? Demanda méfiant le visard.

- Est-ce qu’il en vaut vraiment la peine ?

Sans hésiter Ichigo qui caressait les cheveux d’Heather distraitement répliqua

- Je crois que lorsqu’on aime une personne, même si c’est la plus misérable de toute aux yeux des autres, elle est le bien qui nous est le plus précieux. Tu m’es précieuse… mais je l’aime aussi, et oui, il en vaut la peine… Même si je suis d’accord avec toi qu’un bon coup de pied au cul lui ferait pas de mal !

- Alors, va le secouer…

- Non !

Heather se recula et plaqua son nez sur celui d’Ichigo.

- Comment ça non ? Il t’aime !

- Faux !

Ichigo grinça des dents et foudroya son ex du regard.

- Si tu étais impartial, si tu réfléchissais à tout ce qui s’est produit depuis que tu es rentré, tu verrais qu’il tient à toi… S’il était indifférent…

- Tu ne sais pas de quoi tu parles !

Le juriste poussa Heather sur le canapé et se redressa brutalement.

- Tu m’excuseras, je vais prendre une douche et je vais aller me coucher. Je suis fatigué et demain, j’ai une dure journée encore… alors, s’il te plaît ne m’embrouille pas avec ma vie sentimentale…

- Inexistante ! Gronda Heather.

- Cela ne te regarde en rien !

Ils se mesurèrent du regard. Ichigo se sentait troublé par l’insistance de sa femme et ne put soutenir son regard bien longtemps. Préférant écourter la conversation, Ichigo choisit la fuite plutôt qu’une interminable discussion.

- C’est ça, échappe-toi ! C’est toujours plus facile d’aller combattre un hollow que d’avoir une conversation d’adulte ! T’es aussi bouché que cet Urahara… vous former une belle brochette tien !

Heather se laissa choir sur le canapé, la tête dans les mains. Ichigo allait faire demi-tour puis, se détourna. Il avait besoin d’air, de réfléchir… Il resta un long moment sous la douche. Il eut soudain le sentiment de gâcher sa vie. Devrait-il toujours espérer ? Non… alors qu’attendait-il pour que son désert sentimental se transforme en quelque chose de plus doux ? Peut-être était-il temps pour lui d’envisager aussi une relation avec quelqu’un qu’il pourrait aimer et surtout qu’il l’aime en retour… et ne plus faire la même bêtise qu’il avait faite avec Heather… non, il ne laisserait plus personne mourir de chagrin pour lui.

Il prendrait son temps, mais il trouverait quelqu’un à aimer…


 

Chapitre 9

Disclamer : Eyeshield21 appartient à Ruchiro Inagaki x Yusuke Murata


 

Ichigo passa les jours suivants à prendre du temps pour son fils et son ex-femme. Il se sentait toujours aussi sombre pourtant, il faisait de son mieux pour paraître détendu. Il avait eu une longue conversation avec son patron et il se retrouvait avec beaucoup plus de travail que prévu. Le jour de la rentrée de Masao, Isshin se libéra et accompagna son fils et petit-fils à sa rentrée scolaire pour le plus grand cauchemar de l’adolescent.

« Je ne me souviens pas que tu sois venu pour mes rentrées scolaires… marmonna Ichigo.

- C’est un reproche ? Si tu veux, je peux t’accompagner à ton travail ? » Proposa Isshin narquois.

Le regard meurtrier de son fils, le fit éclater de rire. Puis, Isshin et Heather discutèrent fiévreusement et Masao demanda à son père.

« Tu crois qu’ils se souviennent pourquoi ils sont venus ici ?

- J’en profiterai à ta place… mon père n’est pas discret…

- Et ma mère alors… » Fit Masao sur le ton désappointé. « Merci ‘pa… et désolé… »

Ichigo surpris posa son regard sur Masao qui le fixait depuis quelques minutes sans qu’il ne s’en rende compte. Une certaine lueur de fierté brillait dans les yeux bleus de Masao.

« J’ch’suis content que tu sois venu… et je suis désolé pour… les soucis. Je te promets de faire de mon mieux. Et puis, je m’arrangerai pour mon argent de poche. Yu m’a donné l’adresse d’un petit restaurant qui recherche du monde à la plonge. Ça te va comme travail honnête ?

- Hai… »

Le roux ébouriffa les cheveux noirs de son fils.

« J’irai aussi voir la famille Ishida et Hoshi pour présenter mes excuses…

- J’irai avec toi…

- Mais ce n’est pas la peine ! Protesta Masao.

- Vois-tu, je connais les parents de Hoshi… et je pense que je dois présenter mes respects.

- Ah… »

Un petit sourire effleura les lèvres d’Ichigo qui répondit

« N’oublie pas que j’ai vécu ici… allez va rejoindre ta classe… Il est trop visible que je suis ton père…

- Hai ! »

Masao s’enfuit profitant que sa mère et son grand-père soient encore en grande discussion. Ichigo rejoignit sa famille et posa un regard doux sur son père et son ex-femme. Cela lui fit prendre d’une manière encore plus accrue combien, il avait besoin de quelqu’un à ses côtés. Il en avait assez de sa solitude et parfois, il se demandait comment Byakuya pouvait vivre seul… sans personne à aimer.

°°0°0°°

Ichigo s’enfonçait dans ses comptes et il sursauta quand Akitoshi entra dans son bureau. Le visard fronça les sourcils.

« Besoin d’aide ?

- Non… je voulais savoir où vous en étiez dans votre expertise…

- Cela avance tout doucement. J’ai déjà fait part de mes premières conclusions à Philips-san et au cours de la réunion de demain, vous recevrez une copie de mes premières conclusions…

- Puis-je en avoir un exemplaire maintenant ? Après tout, nous ne sommes pas à une journée près…

- Mikako n’a pas encore fini de le mettre en forme…

- Ce que vous avez donné…

- Ce sont mes notes manuscrites que j’ai envoyées par fax ! Philips-san n’a pas encore le format définitif non plus… »

Ichigo plissa les yeux et demanda calmement

« Vous semblez très nerveux… Akitoshi-san…

- J’avoue être très curieux de nature surtout… et… beaucoup connaisse votre penchant… hum… pour les hommes ?

- Cela ne vous regarde en rien… » Le ton glacial du roux et son regard d’aigle firent déglutir l’avocat.

- Certes… je me posais juste la question… »

Ichigo se renversa sur son fauteuil et haussa un sourcil. Il scruta l’homme en face de lui. Le japonais pur sucre dans son costume trois pièces. Bel homme mais pas une beauté non plus, il dégageait un certain charisme et une bonne dose de bonne manière qui faisait penser à Ichigo qu’il était surtout un opportuniste.

Inconsciemment, le roux ne l’aimait pas. Son sourire était glacial, de ceux dont on préférait éviter de recevoir. Ichigo restait imperturbable. Probablement serait-il encore humain, ce type l’aurait perturbé mais, ce n’était pas le cas à l’heure actuelle.

« Faites attention… la curiosité à petite dose permet de progresser mais, quand elle s’invite là où elle n’a pas lieu d’être, vous risquez de vous créer des problèmes inutiles !

- Serait-ce une menace ?

- Un avertissement !

- Oh… vraiment ?

- Qu’est ce qui vous gêne autant chez moi Akitoshi-san ? Que je sois gay ? Que je découvre des malversations dans les comptes de la société ? Que je ne me laisse pas intimider par vos manigances ? Ma couleur de cheveux peut-être ? Quoiqu’elle soit moins criarde que lorsque j’étais plus jeune…

- Ne soyez pas ridicule… Des malversations dites-vous ?

- Je vous laisserai lire le rapport en primeur si vous le souhaitez demain matin ! Maintenant, je vous prierai de me laisser… comme vous, j’ai du travail… »

Un sourire ironique flottait sur les lèvres du visard qui ne quittait pas des yeux Akitoshi qui s’était raidi sous les sarcasmes. Il lui jetait à présent un regard noir. Il se redressa et sans quitter lui non plus Ichigo des yeux, il quitta la pièce. Avant de sortir, le juriste déclara avec une pointe d’acerbité dans le ton de sa voix

« Vous ne serez pas toujours à l’abri, vous n’êtes pas intouchable…

- Une menace ? » Suggéra Ichigo railleur.

Ichigo eut un petit rire et déclara d’une voix moqueuse

« Contrairement à vous, je n’ai rien à perdre dans la vie…

- Vraiment ? »

Et l’avocat quitta la pièce. Ichigo se gratta la tête et se demanda pourquoi cette conversation avait pris une telle tournure ? Enfin, ça le confortait dans le fait que ce type avait quelque chose à se reprocher.

°°0°0°°

Masao enfila sa tenue de footballeur et rejoignit d’un bon pas l’équipe qui commençait à se regrouper autour du quater back. Un certain Hiruma… Bah, il verrait bien. Il avait réussit les tests une semaine plus tôt. Il était intégré en tant que Wide Receiver. Il s’approcha du groupe et entendit la voix du meneur de jeu

« Fucking tas de merde… c’est la reprise et fin de semaine, nous rencontrons l’équipe d’Oujo ! Oi ! Le fucking receveur, ramène tes fesses… »

Masao se désigna du doigt et Hiruma ricana

« Qui tu veux qu’ce soit ?

- Y’en avait pas d’autre ?

- Nan… Donc, Kurosaki nous vient des Etats Unis et il a joué au Boston Eagles Collège

- Pardon ? Fit Masao désarçonné.

- De toute façon, c’est trop tard… j’ai déjà distribué des tracts ! Il faut leur foutre les j’tons ! » Déclara narquois Hiruma.

- Mais… Protesta faiblement Masao désarçonné.

- Ne cherche pas… Marmonna défaitiste un joueur avec des lunettes, résigné. C’est toujours comme ça avec lui.Maintenant, faut qu’t’assumes ses conneries ! »

Masao eut un petit sourire et haussa les épaules, fataliste

« J’ferai de mon mieux !

- Putain… il rentre dans son jeu ! Déclara, éberlué, un des joueurs.

- De toute façon, il n’a pas le choix autant qu’il le prenne comme ça ! »

Bientôt, Masao fut pris dans le tourbillon de l’entraînement et se retrouva face à son quater back qui voulait tester ses capacités pour rattraper les balles basses. Le jeune homme ne se laissa pas déstabiliser par les remarques désobligeantes et réceptionna toutes les passes. Masao songea qu’il avait plutôt intérêt à être en forme avec un pareil quater back. Pour son plus grand plaisir, il vit que chaque joueur présent sur le terrain prenait son rôle très au sérieux. La vie au Japon serait beaucoup plus intéressante qu’il ne l’aurait cru.

°°0°0°°

Ichigo sortit de son bureau et rencontra quelques employés stressés par la montagne de leur travail. Lui allait certainement prendre un verre. Il avait besoin de se changer les idées, surtout que le lendemain, il devrait affronter Akitoshi. Le roux soupira et sursauta presque lorsque son portable sonna. Il décrocha absent et il pila net en entendant la voix d’Urahara.

« Ichigo-kun…

- Que me veux-tu ? Répliqua sèchement Ichigo sur les nerfs brutalement.

- J’ai besoin de te parler… »

La voix sombre de Kisuke lui fit hausser un sourcil et il respira lentement pour reprendre son calme.

« Pour me dire quoi exactement ? Ma famille t’a menacé ? Tu as…

- Pourrais-tu venir à la boutique ?

- Non ! Pas là-bas… je veux un endroit neutre.

- Un café ?

- Et si possible sans ton foutu bob !

- Très bien… je te propose de me rejoindre

- Au 300bar à Ginza. Tu me retrouveras grâce à mon reiatsu… pas besoin d’adresse.

- Je n’ai pas le choix, je suppose ?

- C’est toi qui veux me parler. Et j’espère que tu as une bonne raison.

- Tu jugeras par toi-même… »

Quelques minutes plus tard, Ichigo montait dans un taxi. Il s’attendait encore au pire avec Kisuke mais, il était incapable de lui dire non. Fallait-il qu’il l’aime à ce point là ? Il se fit pourtant la promesse que ce serait la dernière fois qu’il accordait une entrevue à son ancien professeur. Quand il franchit la porte du bar, après avoir balayé la pièce plongée en partie dans l’ombre et la lumière, Ichigo trouva une table vide. Il s’accouda contre le meuble et posa son sac à terre.

« Kurosaki-san… fit la voix de Masaya. Je vous sers quoi ce soir ?

- Un Red Ster… et si tu pouvais me mettre du saumon mariné… avec des chips… et des trucs style cornichons et… saucissons et…

Masaya offrit un large sourire à Ichigo et déclara en remontant sa casquette

« Un assortiment ?

- Hai… Je meurs de faim … » Avoua Ichigo qui n’avait rien avalé de la journée.

- C’est parti… »

Ichigo appuya ses coudes contre la table en bois sombre. Le fait qu’il puisse se tenir debout, lui permet de s’étirer discrètement. La voix moqueuse de Kisuke lui fit relever lentement la tête.

« Tu ne m’as pas facilité la tâche, Ichigo-kun… tu as à peine laissé filtrer ton reiatsu…

- Ne te plains pas Kisuke… J’aurai pu ne pas accepter ton invitation » Répondit Ichigo du tac au tac.

Le juriste avait un mal fou à cacher sa surprise. Le commerçant avait revêtu un jeans et un T-shirt noir moulant sur lequel un blouson en cuir noir était jeté. Sa gorge se noua, Kisuke était vraiment irrésistible. Inconsciemment, Ichigo fronça les sourcils. Le blond déclara moqueur

« J’aurai cru que tu serais plus joyeux à l’idée de me rencontrer…

- Boucle-là et que me veux-tu ? »

Au même instant Masaya se présenta avec un plateau recouvert de nourriture et de la boisson commandée.

« Kurosaki-san… pourrais-je poser le plateau ? » S’excusa le serveur toujours affublé de son large sourire.

Ichigo se recula en s’apercevant qu’il était toujours penché sur la table. Masaya lui tendit la facture alors que Kisuke commanda son alcool. Ichigo releva la tête et resta le regard scotché sur les traits souriants de son ancien maitre. Son cœur se mit à battre plus lourdement. S’ils avaient été seuls… Ichigo repoussa les pensées qui l’assaillaient. L’éclat de ses yeux devint terne. D’un geste désabusé, il commença à grignoter.

« Je t’ai connu plus enthousiaste Ichigo-kun… »

Ichigo releva juste les prunelles qui avaient un éclat de verre.

« Arrête ton cinéma Kisuke… Kun… ne me fais pas rire. Je n’ai plus l’âge pour ce genre de suffixe.

- San te conviendrait mieux ? » Sourit Urahara mal à l’aise devant le regard brûlant du visard.

Comme l’avait dit Isshin et Heather, Ichigo n’avait plus rien d’un adolescent.

« Je te demande simplement d’arrêter de jouer avec moi ! Je ne suis plus un adolescent. Si tu veux m’appeler Ichigo-san ou Kurosaki-san… sans que je sente chez toi un moyen de me rabaisser… »

Urahara allait parler mais, laissa le serveur poser sa consommation et le remercia d’un aussi large sourire que celui de Masaya. Ichigo se crut à un concours de civilité. Il secoua la tête. Kisuke se tourna à nouveau vers Ichigo et repris.

« Je n’ai pas l’intention de me moquer de toi…

- Pourquoi m’as-tu appelé ?

- J’ai eu une discussion avec ton ex-femme, ton fils et… ton père…

- Et tu vas à nouveau porter plainte ? » Se renfrogna Ichigo mécontent. « J’irai leur parler pour qu’ils te foutent la paix. Si c’est pour ça que tu me demandes de venir… Demain, j’ai une réunion importante et…

- Quel humain sérieux tu fais… » Ne put s’empêcher de remarquer Urahara.

Ichigo avala sa boulette de riz et fixa méchamment le commerçant. Ce dernier eut un petit sourire. Le visard pouvait se montrer terrifiant sans son zanpakuto. Sa gorge se noua et il constata qu’il n’était pas vraiment lui-même si Ichigo était dans les parages. L’avait-il vraiment vu heureux un jour ? Un regard suppliant plus jeune se superposa à celui ardent qu’arborait aujourd’hui Ichigo.

« Je vais partir… Menaça Ichigo exaspéré.

- Non… je veux… te parler sérieusement. »

La fugace lueur de faiblesse dans les yeux verts interpella Ichigo. Que se passait-il encore ? Peut-être avait-il rêvé cet éphémère instant ? Kisuke attrapa son verre et avala une gorgée de whisky. Quand il se pencha en avant, Ichigo sentit les faibles relents d’alcool lui parvenir.

« Je voudrai dire qu’ils ont raison de me traiter de crétin… »

Ichigo arrondit son regard sous la surprise. Qu’arrivait-il encore à Kisuke ?

« Je… j’ai réfléchi toute la journée et je dois dire que j’ai beau retourner le problème dans tous les sens… je suis attiré par toi ! »

Ichigo allait parler mais Kisuke fit un geste de la main, lui signifiant de ne pas l’interrompre.

« Et ça depuis longtemps… Mais, dans ma tête tu n’es qu’un gamin. Quand tu es venu vers moi et que tu m’as fait cette déclaration si naïve et innocente, j’avais l’impression que… que si, j’entamais une liaison, je serais devenu pédophile.

- Kisuke je…

- Laisse-moi finir ! » Trancha Kisuke troublé malgré lui. « Ce n’est pas facile à admettre alors laisse-moi finir… je ne suis pas attiré par les hommes normalement, sauf toi. Tu seras toujours mon unique exception en tout… Quand tu es revenu, je voulais te voir… et quand je t’ai vu, j’ai voulu te toucher. Je refusais de l’admettre mais, tu n’es plus un gamin… tu es un adulte et… tout ce à quoi je m’accrochais jusqu’à présent… ne sert à rien, si ce n’est à nous rendre malheureux. Je me suis aperçu que je ne t’ai jamais vu heureux Ichigo…

- A qui la faute… Chuchota le roux la voix rauque.

- La mienne et uniquement la mienne. »

Ichigo refusait de laisser s’épanouir la chaleur qui le gagnait peu à peu. Combien de fois avait-il souhaité entendre ces paroles ? De toute façon, Kisuke ne lui avait pas dit qu’il l’aimait alors, il était inutile qu’il se fasse une fausse joie…

« Ichigo… Même si nous n’avons pas eu de relation tous les deux, tu as une femme plus que jolie et un fils dont tu peux être fier. Alors, même si je t’ai rejeté… Tu as eu une vie normale… » Kisuke se racla la gorge et continua « Je ne sais pas combien de temps tu comptes rester au Japon… mais, j’aimerai… enfin, c’est à moi de te le demander à présent et je me sens aussi ridicule qu’un adolescent… j’aimerai que… » Kisuke soutenait le regard ambre posé sur lui. Il demanda presque suppliant « tu ne veux pas m’aider ? »

- Non… Répondit Ichigo implacable. Je veux l’entendre Kisuke… sinon, je ne pourrai pas y croire et même si tu prononçais ces paroles que j’aimerai tant entendre… je crois que…

- Alors, sortons ensemble… je veux dire ayons une relation tous les deux. »

Ichigo était sous le choc. Il était incapable de croire ce qu’il entendait. Un silence plana sur la table. Kisuke pour se donner une contenance, avala son verre de whisky d’un trait. Mais, ne quitta pas du regard le visard, qui visiblement ne se remettait pas de ses émotions.

« C’est une de tes plaisanteries ? Interrogea Ichigo toujours incrédule.

- Je n’ai jamais été aussi sérieux. »

Le visage de Kisuke était effectivement grave. Son regard était exempt de toute moquerie. Tout dans son comportement indiquait combien, il pensait le moindre mot qu’il avait exprimé plus tôt. C’était si brutal et inattendu qu’Ichigo ne parvenait pas à admettre l’évidence.

« Je ne te crois pas ! Lâcha entre ses dents enfin le roux.

- Veux-tu que je t’offre un bouquet de roses rouges ? » Le nargua Urahara.

Ichigo se pencha et récupéra sa sacoche pour disparaître furieux du bar. La pluie commençait à tomber en crachin et la nuit lui semblait étouffante presque oppressante, tout comme la rage qui le gagnait. Urahara se moquait de lui, encore ! C’était insoutenable.

« Ichigo ! » Appela la voix d’Urahara.

Mais le juriste héla un taxi. Une main s’agrippa à sa veste de costume et le força à se retourner. Ichigo pivota presque violemment vers Kisuke et allait lui réclamer une explication mais, une bouche s’écrasa sur la sienne. Les yeux d’Ichigo s’arrondirent de surprise. Ils étaient en pleine rue au milieu d’un quartier branché où se pressait bon nombre de salaryman. Le cœur d’Ichigo bondit dans sa cage thoracique.

Le visard avait attendu ce baiser depuis tellement longtemps mais, en pleine rue ? Tous les passants avaient les yeux fixés sur eux. Ichigo repoussa Kisuke et posa une main sur ses lèvres, contrarié.

« Pourquoi ? » Chuchota Ichigo d’une voix rauque.

« Pour que tu me prennes au sérieux. J’ai l’impression que quoi que je te dise, les choses ne seront jamais comme elles devraient… »

Kisuke ne souriait plus. Ichigo fronça les sourcils et riposta

« Veux-tu que je t’offre un bouquet de roses rouges ? » Singea Ichigo. « Tu te fous de moi encore ? Si tu n’as que ça à me dire… je ne vois pas ce que nous aurions à…

- Monte ! Coupa Kisuke froidement.

- Pardon ? S’étonna Ichigo du brutal comportement de Kisuke.

- Monte… on en discutera dans le taxi ! »

Ichigo était indécis, pourtant, il ouvrit la portière et s’installa au fond la banquette arrière. Le chauffeur lui réclama son adresse. Kisuke s’installa à côté de lui et claqua la portière. Ichigo se colla un peu plus profondément sur son siège et fixa soupçonneux le commerçant qui se tournait maintenant vers lui. Ichigo déglutit. Il découvrait un homme furieux. L’attitude railleuse et maitrisée donna un frisson au visard. Il se sentait projeter quelques années en arrière quand Kisuke le menaçait derrière son bob et là, il ne l’avait pas. Il s’avérait plus impressionnant encore. L’air dans le véhicule semblait se raréfier pour Ichigo.

« Que veux-tu que je te dise Ichigo ? Que je fasse ? A quoi t’attends-tu de ma part ? Je ne suis pas tel que tu l’imagines… Si tu veux m’aimer, si tu veux que nous ayons une liaison, abandonne tes vieux fantasmes… Je ne suis pas celui que tu imagines ! Il va falloir que tu apprennes à me connaître mais, je ne suis pas sur que tu pourras y survivre…

Kisuke prenait appui contre la banquette arrière, dominant Ichigo de toute sa taille.

- Et toi… qui crois-tu que je sois ? »

Ichigo se redressa et affronta Kisuke. Leurs visages étaient proches. Leurs mèches de cheveux s’effleuraient. La tension montait. Ichigo s’exprima d’une voix basse et tendue.

« Kisuke… tu ne m’as laissé aucune chance dès le départ… Tu n’as pas cherché à savoir qui j’étais. Tu m’as repoussé toutes ces années et brutalement, sans que je sache pourquoi tu m’appelles et tu me demandes que nous entamions une liaison. Pour finalement, te moquer de moi quelques minutes plus tard…

- Que veux-tu entendre ?

- Dis-moi au moins la vérité… »

Kisuke ne quittait pas des yeux le regard d’Ichigo. Il le sondait tout en essayant de lui envoyer un message. Il était troublé par leur discussion. Il n’envisageait pas quelques minutes plus tôt un tel dénouement. Ichigo… il le voulait, tout simplement. Lui et personne d’autre !

Sans répondre, Kisuke se pencha et embrassa le visard qui cette fois-ci ne le repoussa pas. Le blond sentait la tension dans le corps de son ancien élève. Il glissa ses mains autour du visage d’Ichigo et approfondit le baiser. Lorsque la langue d’Ichigo répondit à la sienne, s’emmêlant avec sensualité, transformant l’étreinte en joute amoureuse, Kisuke fondit. Il avait toujours ardemment souhaité ce genre de rapport avec le roux. Mais, repoussait aux limites du supportable toute implication. Il se traita d’imbécile.

Ichigo avait eu du mal à réaliser lors des premières secondes. Pourtant, il se rattrapa rapidement. Il enlaça la taille de Kisuke sans le serrer contre lui. Il l’embrassait sans vraiment réaliser ce qu’il faisait. Tout ce qui comptait à présent, c’était la chaleur de Kisuke, les mains de Kisuke autour de sa mâchoire, le parfum de Kisuke. Ichigo repoussa tout ce qui n’était pas Kisuke et tant pis pour le reste.

Chapitre 10

Ichigo se détacha de l’étreinte. Son cœur battait comme un fou mais, sa raison ne l’avait pas quittée pour autant. Kisuke ne lui avait pas dit explicitement qu’il l’aimait. Lui ne voulait pas de relation qui ne mènerait somme toute à rien !

Le regard sombre du commerçant, lui fit froncer les sourcils. Le blond semblait ne pas comprendre le rejet du visard.

« Kisuke… il ne suffit pas seulement de demander, pour recevoir. Il faut également que je l’accepte…

— Que veux-tu de moi ? Tu obtiens ce que tu voulais… non ?

Le haussement de sourcil du blond exaspéra Ichigo. La colère commençait à le submerger. Le véhicule s’arrêta le long du trottoir. Le roux rencontra le regard du chauffeur dans le rétroviseur. La lueur réprobatrice le laissa de glace. Il paya la course et sortit avec Kisuke sur les talons. Ichigo se tourna vers le commerçant qui ne le quittait pas du regard.

« Kisuke, ce n’est pas parce que je t’aime qu’il te suffit de claquer des doigts pour que je t’appartienne. »

Le visard s’approcha du blond suffisamment prêt pour qu’Urahara sente l’odeur de son parfum chatouiller ses narines.

« Comme tu me le disais tout à l’heure Kisuke, j’ai une famille à présent. Je ne suis plus un adolescent. Je ne veux pas d’une relation où je serais le seul à attendre tes bonnes grâces et qui me rende encore plus malheureux que je ne le suis déjà. Heather m’en voudrait et Masao… ne le supporterait pas ! Je vaux mieux que cela Kisuke et toi aussi… »

Le blond resta sur le trottoir abasourdis. Il ne s’attendait à cette réaction. Il était persuadé qu’Ichigo accepterait sa déclaration. Qu’il le prendrait tel qu’il était. Mais apparemment ce ne serait pas aussi simple. La profondeur du regard et la gravité avec lequel s’exprimait l’homme devant lui, le troublait comme jamais auparavant. Le roux s’éloignait de lui et remontait déjà la rue quand il lança presque au-dessus de son épaule

« Tu m’excuseras, mais je dois te q… »

Ichigo s’arrêta net sur le trottoir. Plusieurs déflagrations, identiques à de détonations, venaient de se faire entendre. Ichigo eut un recul. Un mouvement de foule eut lieu et des cris paniqués envahirent le trottoir. Tous les regards des passants se braquaient maintenant sur Ichigo qui restait figé incapable de réagir. Le roux tourna son visage éberlué vers Kisuke qui lui aussi était tétanisé.

« Ichigo… »

Des hurlements se firent entendre et Ichigo glissa sur le sol. Le roux sentait la colère vibrer à l’intérieur de lui. Comment cela pouvait arriver ? Il ferma les yeux en voyant le visage de Kisuke au-dessus de lui. Sa voix calme l’apaisa quelque peu.

« Ichigo tu as une balle en pleine tête et diverses sur le corps. Tu es… mort ! La police ne devrait pas tarder. Ne bouge pas.

— Masao… Heather… Souffla le visard.

— Je vais les avertir. Mais, considère ta vie d’humain terminée. Il y a trop de témoins.

— Poussez-vous monsieur ! Fit une voix caverneuse. Je suis médecin. Laissez-moi m’occuper de lui.»

Ichigo s’aperçut qu’il était entouré de bruits chaotiques. Celui des cris, des sirènes, de la circulation et des conversations animées sur ce qui venait de se produire. Les passants essayaient de déterminer qui avait pu commettre le crime. Jamais Ichigo n’avait songé qu’il aurait pu être abattu en pleine rue par un humain !

Le reiatsu d’Urahara s’éloignait. Celui de Renji s’approchait. Mille questions lui traversaient l’esprit mais il ne devait pas bouger. La rocailleuse du médecin retentit

« Il est mort…

— Circulez, circulez… laissez passer les autorités ! Y’a-t-il des témoins ?…. »

Ichigo n’entendait plus et le temps lui sembla soudainement très long.

°°0°0°°

Heather enfournait sa brioche quand Masao rentra de son club de foot. Il se traina plus qu’il ne marcha vers le canapé.

« Ça n’a pas l’air d’aller Masao ? S’inquiéta sa mère.

— Il est fou… Répondit simplement l’adolescent.

— Qui ?

— Hiruma Yoichi ! C’est un démon… »

Heather eut un petit sourire et déclara moqueuse.

« Tu me dirais cela d’un de tes oncles, je te l’accorderais mais…

— Ce quaterback est une plaie ! Il m’a fait courir jusqu’à ce que je crache mes poumons et quand je n’en pouvais plus, il m’a lâché son chien aux fesses… Cerberus qu’il s’appelle ! Mais quel le crétin appellerait son chien Cerberus ?

— Lui apparemment. » Se moqua Heather.

Masao eut un sourire en coin et se releva.

« Y’a quelque chose à manger ‘man ?

— Il me reste des cookies dans la boite. Je l’ai rangée dans l’armoire y’a pas cinq minutes. Au fait, ton père m’a dit que tu avais trouvé un travail de plongeur ?

— Hai… j’ai rendez-vous demain soir. Ça serait pour commencer en début de semaine prochaine. C’est pour remplacer une femme enceinte d’après ce que m’a dit tante ‘Yu.

— Tu t’entends bien avec elle. » Remarqua Heather affectueusement.

Elle passa derrière le canapé et enlaça les épaules de son fils. La chemisette crème de l’école laissait voir les avant-bras écorchés de son fils.

« Il te mène la vie dure…

— Hein ? Oh Hiruma… Masao observait les doigts de sa mère qui caressaient ses blessures. Pas autant que Kensei… »

— Pourtant, tu dis de lui qu’il est un démon…

— A sa façon… » Plaisanta gentiment Masao.

Un bruit sourd se fit entendre à la porte. Heather se redressa et se dirigea vers l’entrée. Masao se releva brutalement et déclara avec un immense sourire.

« Laisse maman c’est tonton Shinji !

— Qu’est ce qu’il vient faire ici… »

Heather vit son fils passer comme une fusée devant elle, oubliant qu’il était complètement épuisé quelques minutes plus tôt. Il ouvrit en grand la porte d’entrée et sauta au cou de Shinji pour passer à celui de Rose, Love, Lisa qui en profita au passage, Hiyori, Hatchen, Masashiro et Kensei qui le fixait bourru.

« Ton idiot de père est là ? Demanda Shinji en pénétrant dans l’appartement.

— Nan… mais, il devrait plus tarder ! Affirma Masao.

— Tu n’sais toujours pas dire bonjour ! S’énerva Heather à l’intention de Shinji

— Tiens t’es là toi ? Ironisa le blond.

— Comment ça j’suis là ? Et pourquoi je ne serais pas là ? Et c’est à moi de te dire ça ! Vous ne deviez pas être aux Etats-Unis ?

— On s’fait chier ! Rétorqua kensei. Ichi n’est pas là et le môme non plus ! Alors on a pris le premier avion… et nous voilà !

— Ben voyons ! Et vous croyez que ça va me rassurer de vous savoir auprès de mon mari…

— Ex… susurra Shinji avec un sourire narquois.

— N’en rajoute pas ! Et que tu le veuilles ou pas nous nous sommes mariés !

— Et pourtant, c’est pas force de lui répéter que tu n’étais pas assez bien pour lui… marmonna Shinji qui se dirigeait vers la cuisine.

— Où vas-tu ? »

Heather partit sur les traces du blond qui s’exclamait émerveillé de voir une brioche au four. La brune avait attrapé une louche au vol et le menaçait de mort s’il osait toucher à son four. Masao secoua la tête et se tourna ravi vers sa « famille ».

« Vous allez rester longtemps ?

— Ah… Fit Kensei en se grattant le haut du crâne. Quelques temps ! Tu manques à Shinji…

— Et à Kensei ! Coupa Lisa en sortant son magasine. Il n’l’avouera pas mais tu lui manques terriblement.

— Ecrase ! On n’t’as rien demandé ! Grogna Kensei.

— Tu vas bien Masao ? S’inquiéta Hatchigen. Tu n’as pas eu de gros soucis depuis que tu es arrivé au Japon ?

— Tss… j’ai rencontré une quincy collante et je dois aller présenter mes excuses avec papa à ses parents.

— Pourquoi ? » L’interrogea Hiyori avec un tic nerveux au coin de la bouche.

— Je lui ai lancé un défi et j’ai attiré un arrancar et… c’est Urahara Kisuke qui l’a sauvée de la mort… Je… je n’ai pas su la protéger.

— Quoi ? S’exclama Kensei furieux. Tu n’as pas su te battre contre un arrancar ?

— Quoi ? S’exclama Shinji en sortant de la cuisine. Ce bon à rien de scientifique lui a sauvé la vie ? Il a été jusqu’où avec Ichigo ? Demanda méfiant le blond.

— La ferme Shinji ! On s’en fou de Kisuke… C’est Masao qui nous intéresse. Rétorqua Lisa en relevant la tête. Comment ça tu n’as pas pu te défendre contre l’arrancar ? Pourtant on t’a bien éduqué…

— Bien éduqué ? S’enflamma Heather en poussant Shinji au passage. Mais, vous vous entendez ? Masao est un adolescent !

— Ichi n’était pas plus vieux quand il a tué Aizen… Répondit Rose.

— Masao est vivant contrairement à vous ! Il est hors de question qu’il se transforme définitivement en âme de mon vivant ! »

Un silence de mort tomba dans la pièce. Masao voulu alléger l’atmosphère plombée.

« Oh… ça va… ch’suis pas mort ! Et j’ai promis à papa de ne plus rien tenter sauf en cas d’extrême urgence.

— Il est où ton père ? » Demanda Masashiro qui avait volé une pomme et la croquait dans les oreilles d’Heather qui avait les mains crispées sur la louche.

Elle fouillait l’appartement du regard, comme si elle s’attendait à le voir sortir d’une quelconque porte ou placard.

« Il travaille tard en ce moment ! Bailla Masao. ‘Man… on mange bientôt ?

— Ouaih ! Moi aussi j’ai faim… Maugréa Shinji.

— Masao tu vas bientôt manger… et vous autre… je n’ai rien à manger, vous ne m’avez pas prévenu…

— Vous allez dormir où ? Interrogea Masao en observant les bagages.

— Ce soir on comptait crécher ici… Répondit Kensei.

— Mais… y’a pas la place ! » Protesta Heather.

Un raclement de gorge se fit entendre. Tous se retournèrent d’un bloc et Shinji reconnu les honorables membres de la sixième division.

« On peut savoir ce que tu fais là Kuchiki ?

— Je voulais rencontrer Kurosaki Ichigo…

— Pas là ! Pas de bol… dégage ! »

Byakuya adressa un regard polaire à l’ancien capitaine de la cinquième division. Ses yeux circulaient dans la pièce, son regard s’attarda quelques secondes de plus sur Masao. L’adolescent semblait ne pas pouvoir détacher son regard de sa personne.

« Pourriez….

Un coup brutal à la porte interrompit la phrase du noble. Masao haussa un sourcil et se dirigea vers la porte. Shinji passa devant lui et ouvrit le battant

« Kisuke ! Fit-il avec un sourire moqueur. Que nous vaut ta petite visite ?

— Ichigo…

— Quoi Ichigo ? Fit ce dernier en se grattant l’oreille.

— Je peux entrer où je dois le dire sur le pas de la porte ? Demanda doucement le commerçant.

— Oh… pour moi tu te trouves très bien là où tu es…

— Faites-le entrer ! Coupa Masao. Qu’y a-t-il avec papa ? »

Kisuke entra et déclara sombrement.

« On lui a tiré dessus… »

Un silence spectral s’abattit dans la pièce. Tous les regards étaient maintenant fixés sur l’ancien capitaine de la douzième division. Masao finit par répéter hébété, comme s’il n’arrivait pas à croire ce qu’il entendait.

« On lui a tiré dessus ? »

Shinji plaqua Kisuke contre le mur le plus proche.

« Et t’as rien fait ?

— Il m’a demandé de venir prévenir sa femme et son fils…

— Ce n’est pas ce que je te demandais sombre abruti ! Tu ne pouvais pas le protéger ?

— Ce ne sont pas des hollows qui sont venus… mais des humains…

— Maman ? »

La voix inquiète de Masao alerta les deux hommes. Shinji vit Heather effondrée sur le sol. Masao lui entourait les épaules pour la réconforter.

« Tss… Il était déjà mort Heather… on n’peut pas l’enterrer deux fois !

— Je le sais… mais… mais…

— Tonton Shinji… Maman s’bille toujours pour papa alors, laisse-la s’habituer !

— Tu n’es pas choqué Masao ? Demanda Heather d’une voix tremblante.

— Non ! Papa est déjà mort… par contre… je vais me charger des connards qui lui ont fait ça !

— Masao ! Hurla Heather. Il en est hors de question ! Tu es vivant… Je refuse qu’il t’arrive quoique ce soit !

— Quoi ? Protesta l’adolescent, j’t’ai promis pour les hollows et autres trucs de shinigami de ne rien faire… j’t’ai jamais parlé des humains ! En plus c’est mon rayon pas le leur ! » Fit le jeune homme en désignant du pouce les visards.

L’air dur qu’il affichait et la colère qui perçait derrière ses paroles inquiétèrent Heather. Shinji posa une main sur le bras de l’adolescent. Son attitude solennelle si différente de son comportement moqueur, interpella le jeune homme.

« Masao… je pense que ton père sera capable lui-même de se rendre justice. Et contrairement à ce que tu penses, cela nous concerne. C’est à un visard… à notre famille auquel on s’est attaqué !

— C’est mon père !

— Je suis sure qu’il va te remettre tes idées en place Masao… Affirma Masashiro. Tu crois qu’il te laissera aller en prison sans rien dire ? A mon avis… Tu risques de le mettre plus en colère qu’autre chose. Ailleuh ! »

Masashiro tourna un visage grognon vers Kensei

« C’est rare d’entendre des paroles censées dans ta bouche… Marmonna l’albinos.

— C’est Masao dont on parle ! Protesta la visard.

— Ouaih… y’a plus qu’à attendre son retour pour savoir ce qu’il s’est passé… »

Masao s’était approché de sa mère et la tira doucement pour qu’elle se remette sur ses jambes. Cette dernière fixait son fils avec attention, toute trace de confusion avait disparut de ses traits.

« Tu rentres avec moi aux Etats-Unis…

— Non ! Protesta Masao. Il n’en est pas question !

— Où vas-tu vivre ? Ton père sera déclaré officiellement mort. Je vais devoir rendre l’appartement.

— J’irai chez grand-père Isshin ! Calcula l’adolescent.

— Mais…

— Papa sera avec moi et puis, y’a tonton Shinji, Kensei, Hatchigen, Love, Rose et tata Hiyori, Lisa et Masashiro ! Quelle meilleure protection puis-je avoir ?

— Ce ne sont pas tous des exemples ! S’énerva Heather.

— Pas tous des exemples ? Repris Shinji suspicieux. Qui n’est pas un bon exemple.

— Et bien on va prendre au plus simple… rétorqua Heather. On va prendre ton cas !

— Nan mais… tu t’es vue en mère de famille ?

— Je m’en sors mieux que toi !

— Arrêtez… arrêtez… soupira Hatch. Nous parlons de l’avenir de Masao et d’Ichigo. Je pense qu’Ichigo va vouloir rester ici pendant quelques temps…

— Il est attendu également à la Soul Society. » Coupa Byakuya.

L’assistance se tourna vers le noble stupéfait. Ils avaient oublié le capitaine de la sixième division. Ce dernier s’était fait discret attendant le moment propice pour rappeler sa présence. Shinji demanda belliqueux.

« Et que lui veut donc la Soul Society ? »

Byakuya baissa les yeux vers l’ancien capitaine

« Ce n’est pas à vous que je dois l’annoncer…

— Il refusera ! Rétorqua Shinji.

— Ce n’est pas à vous à décider de sa place. Répondit placidement le capitaine de la sixième division.

— C’est tout vu ! Croyez-vous qu’il laissera son fils ? Je crois que vous connaissez suffisamment Kurosaki pour le reconnaitre vous-même ! »

Les yeux de Byakuya se posèrent sur Masao. Ce dernier se tenait près de sa mère. Son esprit semblait ne pas être dans le salon où ils se tenaient. Son froncement de sourcil, lui rappelait son père… quoique, jusqu’ici, il lui avait plutôt fait penser à Kaien. Mais, à cet instant précis… c’était bien à Ichigo qu’il ressemblait.

« Ecoutez… Heather se redressa et observa chacun des shinigami présents. Je crois que pour l’instant… Laissons revenir Ichigo. Je vais nous servir un thé ou un café… enfin ce que vous voulez… »

Heather quitta la pièce complètement déboussolée. Shinji la suivit et ignora le regard mauvais qu’elle lui adressait.

« Qu’est ce que tu essayes de faire encore ?

— Te connaissant, tu risques de faire des conneries ! Je vais t’aider. »

Kisuke qui avait observé la scène depuis le départ, se sentait mal à l’aise dans ce groupe. Il se dirigea vers le canapé et s’y installa néanmoins. Lui-même était impatient de revoir Ichigo. De le voir partir dans un sac ne lui avait pas plus outre mesure. Il savait qu’il abandonnerait le gigai dès qu’il en aurait l’opportunité. Il songea à leur discussion plus tôt et à leur étreinte. Son attention fut capturée par Kensei.

« Qu’est ce qui s’est produit exactement et… comment se fait-il qu’il se trouvait avec toi ?

— Nous avions rendez-vous… »

Kisuke s’arrêta lorsqu’un bruit de vaisselle brisée se fit entendre. Son regard se tourna vers Heather qui l’observait les yeux exorbités.

« Un rendez-vous avec Ichigo ?

— Oui… nous étions sur le point de nous séparer lorsqu’on lui a tiré dessus. S’il s’était agit d’un hollow, Ichigo et moi l’aurions senti… mais un humain.

— Tu n’as pas vu le tireur ? S’étonna Hatch.

— Non, la foule était dense…

— Et la police ?

— J’ai répondu à leurs questions. Je les ai prévenus que je viendrais ici directement pour vous prévenir.

— Et papy… il est au courant ? Demanda Masao soucieux.

— Oui, il est d’ailleurs parti à la morgue pour authentifier le cadavre. Il va certainement accompagner Ichigo avant de revenir ici. »

Tout en parlant Kisuke observait Heather qui s’était installée en face de lui. Son expression sombre montrait combien la situation actuelle l’agaçait. Kisuke se demandait à quel point encore, elle aimait son ex-mari. Apparemment, elle ne semblait pas prête à le laisser partir. Rose et Mashiro revenaient avec de nouveaux plateaux remplis de gobelets.

Chacun s’enferma dans son silence, sirotant son thé. Hiyori qui était étrangement calme depuis le début se tourna vers le capitaine de la sixième division, lui-même très silencieux.

« Devriez partir ! Ichigo ne vous suivra pas maintenant de toute façon.

— J’aimerais attendre son retour. Répondit calmement le capitaine flegmatique.

— Tss… De toute façon, tu vas t’faire jeter ! »

Une heure plus tard, alors qu’ils entendaient tous une mouche voler, Ichigo apparut sur le pas de la porte accompagné par son père et Yusu. Hiyori bondit sur le roux et voulu lui balancer un coup de tong sur la tête. Ichigo esquiva et oublia qu’Isshin se trouvait derrière lui.

« Ichigo ! »

Isshin eut l’impression de voir trente-six chandelles et se tourna vers la visard impétueuse et la foudroya du regard.

« Nan mais ça va pas !

— C’était Ichigo que je visais… s’énerva la blonde.

— On se calme ! S’exclama Heather contrariée.

Et avant qu’Ichigo ne devine sa réaction, son ex-femme lui sauta au cou.

« J’étais si inquiète Ichigo… Quand, quand… on nous a annoncé…

— Que veux-tu qu’il m’arrive ?

— Je…

— Heather, repoussa gentiment Ichigo en la fixant droit dans les yeux. Je me porte comme un charme. Ce n’était que des humains qui ne connaissaient pas mon statut de shinigami…

— Visard ! Reprit Hiyori boudeuse.

— Shinigami. Commenta le capitaine de la sixième division.

— Oh vous on ne vous a pas sonné ! Lança Heather énervé. De toute façon, vous allez tous sortir de cette maison et…

— Je pense qu’ils aimeraient aussi entendre ce que j’ai à dire. Répondit doucement Ichigo, et cette maison est la mienne.

Ichigo ne jeta même pas un regard vers Kisuke lorsqu’il passa devant lui. Il se dirigea vers la salle et attrapa une chaise. Il s’installa dessus et commença son récit auprès de ses amis.

« Je pense savoir qui a organisé ma mort. J’enquête sur des transactions frauduleuses au sein de ma société… déjà, il y a quelques jours, mon bureau avait été visité. Ils sont simplement passés à la vitesse supérieure. Je vais me charger de terminer mon enquête, et ensuite… Je ne sais pas. Enfin, chaque chose en son temps.

— Maman veut me renvoyer aux Etats-Unis avec elle ! S’empressa de déclarer Masao. Il en est hors de question !

— Nous en discuterons tout à l’heure Masao.

— Non ! Tout de suite… je sais comment elle est, son cerveau est en train de manigencer un plan tordu !

— Ne raconte pas n’importe quoi Masao. Déclara Heather.

— Ouaih… j’imagine bien cette humaine en train de se monter la tête. Masao reste avec nous. Lança Hiyori menaçante.

— Nous sommes revenus pour lui. Approuva Shinji.

— Et bien faite un gosse ensemble, comme cela vous pourrez jouer aux parents poules ! S’énerva Heather.

— Moi, je peux garder Masao… Fit Isshin. Et puis, ce n’est pas comme s’il avait perdu réellement son père. Ichigo viendra vivre à la maison comme autrefois.

— Et si on le voyait sortir de chez lui avec un gigai alors qu’il est censé être mort ? Interrogea Kensei.

— Et si Ichigo venait vivre chez moi ? » Proposa Kisuke.

Un silence de mort s’installa dans la pièce. Chacun observait le commerçant et pour la première fois, chacun prit conscience qu’il n’était pas habillé de sa tenue verte habituelle, mais d’un jean et d’un blouson noir. Son bob non plus n’était pas présent. Ce fut davantage de voir l’homme sans son couvre chef, du jamais vu depuis des années, que la proposition en elle-même qui déstabilisa les spectateurs présents

« Je propose qu’il vienne rejoindre la Soul Society. Sa place, ne se trouve plus ici…

— Et son fils… il va le laisser seul ? Interrogea Hiyori agacé.

— Masao n’est pas seul, il y a moi aussi, je suis sa mère je vous le rappelle. Répondit Heather qui était très crispée depuis l’arrivée de Kisuke.

Isshin toussota et déclara sombrement

« Ce n’est pas à nous de décider mais à Ichigo et Heather. Je propose que nous partions pour les laisser décider de leur avenir. N’oubliez pas que cet appartement sera rendu rapidement, maintenant qu’Ichigo est mort. »

Isshin se prit un coup de tong par Hiyori pour sa réflexion.

« Il l’est autant que toi !

— Oui, oui, j’en conviens… grimaça Isshin en se frottant le haut du crâne. Nous devrions partir, et préviens-nous lorsque tu auras prit ta décision, fils ! Maintenant, nous allons les laisser…»

Byakuya avait disparu depuis quelques minutes déjà. Kisuke soupira, il aurait aimé pouvoir discuter avec le roux, mais il se prenait la tête avec son ex-femme. Une tape sur son épaule fit sursauter le blond. Il croisa les yeux bleus de Masao qui l’observait avec beaucoup de curiosité.

« Dites… vous êtes vachement cool pour une fois. Vous avez décidé de mettre le grappin sur mon père ?

— Cela ne te regarde pas…

— Un peu, si…

— Que veux-tu savoir ?

— J’vous demande de ne pas faire encore souffrir papa, pour le reste… c’est lui qui gère.

— Je vois que tu as la bénédiction de mon petit fils. Ironisa Isshin qui ébouriffait les cheveux de son petit fils qui tentait d’échapper à sa prise.

— Je pense surtout que vous devriez nous laisser seuls… je sens qu’entre maman et papa, ça va encore chauffer. Franchement, ils sont pénibles quand ils sont comme ça.

— Allons-y ! » Lança Isshin.

Les visards avaient quitté la pièce depuis longtemps. Masao ferma la porte derrière son grand-père et lorsqu’il se tourna vers ses parents, Ichigo et Heather en étaient presqu’aux mains. Il soupira… son avenir n’était vraiment pas encore assuré au Japon. Apparemment, sa mère était prête à tout pour le garder avec lui. Pourtant, lui ne voyait pas où était le problème… après tout, cela ne changeait pas beaucoup la donne que son père porte un gigai ou pas. Et puis, il voulait vivre auprès de son grand-père, même s’il devrait prendre les transports en commun pour aller à son lycée.

°°0o0°°

Kisuke avait sorti un étui à cigarette et fumait alors que l’aube se pointait à l’horizon. Il se souvenait sans cesse du regard d’Heather. Visiblement, l’ex-femme d’Ichigo ne voulait pas qu’ils aient une relation. En fait, même Ichigo ne semblait pas vouloir d’une quelconque relation. Lorsqu’il vit apparaitre au fond de la cour la silhouette du visard, son cœur s’accéléra dans sa poitrine. Cela devait être une hallucination.

Lorsque le mirage s’arrêta devant lui, Kisuke releva son bob du doigt et rencontra les yeux ambre qui l’examinaient sans animosité.

« Il faudrait que tu me prépares un autre gigai…

— C’est fait.

— J’ai pris ma décision…

— Ah ? » Ironisa le commerçant.

Kisuke senti sa gorge se nouer. L’expression d’Ichigo devint encore plus grave, ce qui ne l’incitait pas à prendre confiance en lui. Il se redressa toutefois pour être à la hauteur de l’homme qu’il aimait. Il écouta impassible les paroles d’Ichigo. Incapable de bouger ou de répondre, Kisuke parût incapable d’ironiser pour une fois.

 

Chapitre 11

Le regard plongé dans celui de Kisuke, Ichigo déclara sans sourire.

« J’ai pris ma décision… Je dois dire qu’Heather n’était pas d’accord, mais peu importe puisqu’elle doit partir, et surtout cela ne regardait que moi. Sauf en ce qui concerne la vie de notre fils. Nous avons réussi à tomber d’accord sur un point, Masao restera au Japon, et vivra avec Isshin, quant à moi… »

Ichigo plissa les yeux et fixa avec attention le commerçant qui le dévisageait sans bouger, comme suspendu à ses lèvres. Sa main qui tenait sa cigarette tomba lentement, comme si elle était incapable de soutenir le poids du cylindre en papier.

« Quant à toi ? Reprit-il doucement sans ironie aucune.

— Quant à moi, si t’as proposition tiens toujours, je viendrai vivre ici. Je pourrai enquêter tranquillement sans provoquer d’interrogations lorsque je porterai mon gigai. Et puis, si nous ne voulons plus perdre de temps inutile à nous tourner autour, je pense que nous devrions faire au moins l’effort de nous voir et aviser si nous pouvons au moins vivre ensemble… Je ne suis plus celui que tu as connu, et je ne sais pas si mon nouveau moi pourrait supporter ton caractère aussi facilement que mon ancienne personnalité.

— Une période d’essai ? Ironisa cette fois-ci Kisuke, qui n’en menait toutefois pas large.

— En quelque sorte, mais il n’y aura pas de coucherie entre nous. Simplement voir si nous pouvons nous supporter.

— Tu es prudent…

— Chat échaudé craint l’eau froide, Kisuke. »

Les deux hommes s’observèrent un petit moment en silence. Kisuke écrasa sa cigarette qui lui brûlait les doigts à présent. Ses yeux s’étaient plantés dans ceux d’Ichigo, qui ne baissait pas son regard. Une drôle de sensation l’envahit, il ne savait pas en déterminer la teneur. Si ce n’est un grand sentiment de bien-être. L’ancien shinigami remplaçant allait ici avec lui.

Il fit un geste pour designer le shoji[i] et l’invita à entrer dans son commerce. Ichigo passa devant lui, sans lui adresser le moindre regard. Le roux affichait une décontraction qu’il était loin de ressentir. Ichigo espérait ne pas craquer, et se jeter sur le blond sans prévenir. Il affectait un air serein, sentiment qu’il était loin d’éprouver actuellement. Ses mains étaient moites.

« Où sont tes affaires ? Demanda Kisuke derrière lui.

— Imagines-tu que je pouvais les porter sur mon dos ? Je ne suis plus qu’un simple esprit et qui doit se cacher…

— C’est Isshin qui va…

— Non, Shinji. Il a l’intention de mettre les choses aux clairs avec toi.

— Une vraie nourrice… Ricana Kisuke.

— Ce n’est pas toi qui m’as ramassé après… après mon départ du Japon. »

Le calme du visard, et sa réponse même si elle comportait une hésitation sonnait comme un reproche. Kisuke suivit Ichigo qui se dirigeait vers la salle commune sans avoir besoin d’explication. Combien de fois s’étaient-ils retrouvés là, avec Inoue, Chad, Uryuu, Yuroichi et les autres ? Les yeux du commerçant suivaient les gestes d’Ichigo. Son aisance naturelle lui fit envie brusquement. Lui ce sentait nerveux comme à un premier rendez-vous. L’ancien avocat se laissa tomber sur le sol, et pencha la tête légèrement sur le côté pour l’observer à son tour.

« Tu comptes rester debout ? Ironisa-t-il.

— Tu veux une tasse de thé ? Laisse-moi être au moins me comporter comme un hôte parfait…

— Se serait aimable. »

Kisuke disparu durant quelques minutes, où il en profita pour remettre de l’ordre dans ses idées, et dans son cœur. Ichigo allait vivre avec lui ! Il reprit son souffle. Ce n’était pas un de ses rêves stupides, mais bien une réalité à présent. Son cerveau si rationnel, s’emballa.

Qu’est-ce qui le poussait à vouloir… Non, c’était seulement un jeu. Un test pour certainement se sortir ses anciennes obsessions, montré qu’il était loin d’être le partenaire idéal pour lui. Un pli amer déforma la commissure de ses lèvres… et s’il lui montrait qu’en fait, il pouvait être l’homme qu’il lui fallait ?

Il revint quelques minutes plus tard, l’esprit beaucoup plus clair. Il posa son plateau sur la table basse devant laquelle Ichigo s’était allongé à demi. Son regard absent soutint brusquement son regard, le faisant réagir malgré lui. Ichigo n’était définitivement plus un gamin. Les décisions qu’il prenait, étaient mûrement réfléchis.

« Rien n’a changé ici… Remarqua le shinigami.

— Tu t’attendais à quoi exactement ?

— Rien en particulier… ça me rend seulement nostalgique. »

Aucune animosité dans cet échange. Ils s’observaient chacun de leur côté. Kisuke servit le thé pour poser une tasse fumante devant Ichigo, qui la récupéra aussitôt en frôlant les doigts du commerçant. Le silence était rempli d’attente et de gêne. Comme une promesse importante que l’on était sur le point de prononcer.

« Je me rappelle de toi, Urahara-san… » Commença Ichigo songeur, avant de s’interrompre.

Son regard détaillait le commerçant, comme s’il le voyait pour la première fois.

« Cherches-tu à me montrer que je suis trop vieux ? Demanda Kisuke en prenant sa tasse à deux mains, son visage caché en parti par son bob.

— Trop vieux ? Ça, ça fait longtemps que je le sais. Tu me l’as bien fait comprendre…

— Alors pourquoi reviens-tu ici ?

— J’ai besoin d’éclaircir mon affaire, et puis, ça me permet de veiller sur Masao et de profiter de ma famille sans avoir à craindre pour eux.

— Peut importe ce qui peu m’arriver dans cette affaire ? Titilla Urahara en avalant bruyamment une gorgée de thé.

— Ne fais pas l’enfant. Ce n’est pas comme si tu ne savais pas te défendre, et puis… tu n’as aucun lien avec ma famille. Qui viendrait t’importuner ?

— Que vas-tu faire une fois cette affaire régler ? Vas-tu rester dans le monde humain, ou bien vas-tu retourner à la Soul Society ?

— Je ne sais pas… Je ne pense pas pouvoir le faire pour l’instant. Il y a Masao ici… et… toi. »

Kisuke avait tendu l’oreille pour entendre les derniers mots. Leurs regards se rencontrèrent derrière leurs tasses. Une tension palpable grimpa inexorablement. Urahara qui ne voyait plus un enfant devant lui, déclara sombrement.

« Tu comptes jouer avec moi longtemps ?

— Jouer Kisuke ? Tu me prends pour qui ? Je n’ai jamais été doué pour les jeux d’aucune sorte contrairement à toi, je te le rappelle. Et puis, souvient-toi que tu es venu me séduire hier soir…

— Je n’ai pas envie de jouer moi-même Ichigo…

— Tu ne veux plus de moi à nouveau ? Tu cherches un prétexte pour m’éviter ? »

À nouveau les deux hommes s’observèrent longuement. Le visard posa sa tasse, et contourna abruptement la table à quatre pattes pour se poster devant le blond qui ne bougeait plus. Ichigo fixait son ancien professeur avec beaucoup d’attention. Il s’assit en seiza, à côté d’Urahara qui ne le quittait pas des yeux. Lentement, Ichigo releva une main, et caressa le menton mal rasé du blond. Son index remonta lentement vers les mèches indisciplinées, en appréciant la texture soyeuse. D’une pichenette son index repoussa le bob qui cachait en partie le regard intense de son homme.

Le trouble de Kisuke ne lui échappait pas, tout comme le sien propre. Il ne s’attendait pas à ses réactions. Ichigo pensait contrôler la situation, mais il n’en était rien. Les paroles paraissaient décousues, comme si elles n’étaient pas en phase avec leurs sentiments. Comme si ces derniers s’exprimaient de manière silencieuse, contrecarrant leurs premières intentions de départ. Un vague sourire se format sur ses lèvres, et d’un mouvement souple, Ichigo se pencha et embrassa la jonction entre sa mâchoire et son lobe d’oreille.

« Je pourrai te croquer, Kisuke… si tu continues à me regarder de cette manière. »

La voix du jeune homme s’était faite plus rauque, à peine chuchoter la faisant paraître plus grave. Kisuke frémit, il se contenta de glisser ses yeux verts vers le roux qui l’observait avec désir entre ses paupières mi-closes. Son parfum boisé remontait en effluve délicieuse, le troublant un peu plus.

« Je pensais qu’il n’y aurait pas de sexe entre nous… Murmura Kisuke.

— Cela n’empêche pas le flirt. »

Urahara cru à une plaisanterie, mais lorsque les lèvres de l’ancien shinigami remplaçant remontèrent sa mâchoire déposant des baisers à peine esquisser pour enfin effleurer ses lèvres, le commerçant eut un regard plus sombre, presque dur.

« Ne joue pas avec moi…

— Que m’arriverait-il Kisuke ? Je ne me contrôle même plus. J’ai envie de toi…

— Je crois que je vais retirer mon invitation… Chuchota Kisuke d’une voix enrouée.

— Lâche. » Sourit Ichigo moqueur.

À nouveau, ils s’observèrent intensément. Aucun sourire ne se formait plus sur leurs lèvres, si proches qu’elles s’effleuraient. Le silence était si épais qu’il aurait pu être découpé au couteau. Ichigo était troublé par le comportement d’Urahara, mais il voulait lui faire perdre de sa superbe. Il voulait le voir glisser, et se perdre. Il désirait tellement qu’il abandonne ces réticences… qu’il vienne à lui ou plutôt s’abandonner à lui. S’il le laissait sur un terrain connu de lui, Urahara en profiterait pour garder les commandes, il aurait pied et Ichigo ruinerai ce qui lui restait de fierté.

C’était étrange… Urahara sur ses gardes. Pourtant, c’était bien lui qui lui avait fait cette invitation. C’était bien lui qui l’avait embrassé. C’était bien lui qui le poursuivait plus tôt de ses assiduités. Pourquoi cette soudaine crispation ? Peut-être avait-il atteint son objectif sans le savoir ? Ichigo réprima un sourire.

Kisuke observait troublé l’homme devant lui. Si cela ne tenait qu’à lui, il renverserait Ichigo contre le tatami. Pourquoi se retenait-il ? Pourtant, il l’aimait… Kisuke avait mis du temps pour l’admettre, mais à présent, tout était très clair dans son esprit. En fait, ce revirement de situation inattendue le laissait perplexe, le comportement même du roux le surprenait. Qu’aurait-il préféré ? Voir de l’embarras sur son visage comme lorsqu’il était adolescent ? Contrôler la situation pour que cela soit confortable pour lui ? Et si tout tournait mal entre eux ? Il faillit ricaner en s’apercevant qu’il se trouvait des excuses.

Bien sûr l’amour n’était pas question d’égo ou de fierté, mais Ichigo n’avait pas oublié tout ce que lui avait fait subir son ancien sensei. Voyant le doute dans les yeux du commerçant, Ichigo se redressa brusquement et s’éloigna de quelques pas, pour s’asseoir de l’autre côté de la table basse. Son regard en biais ne quittait pas l’ancien capitaine de la douzième division. Il paraissait prit au dépourvu même s’il tentait de le cacher.

« Ichigo…

— Pourrais-tu me montrer où je logerai durant mon séjour chez toi ? Je sens le reiatsu de Shinji venir dans notre direction. Il m’apporte mes affaires comme convenu.

— Suis-moi… »

Kisuke abaissa son bob, et ne laissait plus voir que ses lèvres serrées. Absorbé par les émotions qui montaient en lui, il n’avait pas senti le reiatsu de l’ancien capitaine de la cinquième division. Se relevant, il quitta la pièce avec Ichigo à ses talons. Ils traversèrent le magasin, et le commerçant désigna une petite chambre couverte par quatre tatamis. Un petit placard s’y trouvait certainement pour y mettre son futon. La fenêtre n’était qu’une mince ouverture.

« Désolé, mais je n’ai que cela à te proposer. Même s’il n’y a plus à présent que Tessai qui vit à mes côtés.

— Yoruichi ? Demanda Ichigo intrigué.

— Elle va, elle vient… en ce moment, elle est retournée à la Soul Society, elle avait quelques affaires à régler, mais quelque chose me dit qu’elle sera rapidement de retour. Déclara Urahara agacé brusquement. Je rejoins Hirako-san… »

Le changement de conversation, fit hausser les sourcils d’Ichigo. Rien ne se déroulait comme il l’avait imaginé. Il suivit Kisuke devant lui, et son regard détailla la silhouette à présent revêtue de son sempiternel costume vert. L’ancien shinigami remplaçant commençait sérieusement à le détester. Urahara était incroyablement sexy dans un jeans, un t-shirt moulant et une veste en cuir. Sans ce bob minable pour cacher son regard. Lui, le recherchait… Ichigo voulait y lire l’amour que Kisuke ressentait pour lui. Découvrir le changement qui s’opérerait dans ses prunelles si…

« Ah ! Vous voilà… Lança Shinji contrarié. Je croyais lancer un avis de recherche…

— Ne me dis pas que tu es jaloux Hirako-san. » Se moqua Kisuke.

Le regard mauvais dont l’affubla le visard, failli faire sourire Ichigo. Shinji était contre cette réconciliation, contre le fait qu’ils puissent vivre ensemble. Pour lui, la décision d’Ichigo n’était pas mûrement réfléchie et n’allait lui causer que des problèmes. Pour Shinji, Kisuke n’était pas sincère. De toute façon, l’avait-il seulement été une seule fois ?

« N’exagère pas Shinji. Sourit Ichigo.

— Toutes tes affaires sont devant la maison de Kisuke. Dit nous où nous devons les mettre en attendant…

— Vas-tu en profiter pour fouiller ma maison Hirako-san ? Demanda Kisuke horripilé par le comportement surprotecteur de l’ancien capitaine de la cinquième division.

— Compte sur moi ! »

Hirako passa devant Urahara une lueur de défi dans le fond du regard. Kensei apparu avec Masashiro et le reste des visards. Tous étaient encombrés des affaires d’Ichigo, et visiblement ils n’allaient pas partir sans s’être assuré de la sécurité de leur protégé. Tessai apparu pour indiquer le chemin au groupe. Ginta se matérialisa à l’entrée du magasin.

« Patron… On peut savoir ce qui se passe ?

— Ichigo vient vivre avec moi…

— Ah ? »

Le regard du jeune homme se posa interrogateur sur le visard, pour ensuite se reporter sur Urahara. Une drôle d’ambiance se faisait sentir entre eux. Enfin, c’était leur problème et pas le sien.

« J’étais passé pour voir si vous n’avez besoin de rien patron.

— Non, je te remercie. Sourit Urahara. Et puis, maintenant j’ai Ichigo.

— Tu as l’intention de me prendre pour ta bonne ? Interrogea contrarié le roux.

— Tu ne crois tout de même pas que je vais t’héberger sans que tu ne fasses un minium de travaux ?

— Je peux te payer. » Sourit à son tour le roux.

Les sourcils de Ginta formèrent un accent circonflexe. Une chance qu’il n’habite plus dans cette boutique. L’ambiance risquait de devenir explosive d’ici peu. Les visards se matérialisèrent à nouveau à côté du couple.

« Ichigo ! Commença Hiyori. Si cet imbécile qui me servait de capitaine venait à t’ennuyer à nouveau, viens me voir.

— Je me chargerai personnellement de le faire souffrir… Ricana Shinji.

— Je vous remercie. Coupa Ichigo contrarié à présent. Et ça suffit ! Je pense que Kisuke a compris le message. Maintenant, je pense que vous pouvez nous laisser…

— Au fait ! Lança Kensei. Nous avons dit à Masao de rester avec sa mère aujourd’hui et demain. Cela paraîtrait louche s’il courait ici pour te rejoindre. Tu devras lui rendre une petite visite pour le rassurer.

— C’était bien mon intention. » Sourit largement et chaleureusement Ichigo.

Cette expression Kisuke aurait voulu soudainement qu’elle lui soit adressée. Le groupe de visard quitta bruyamment la boutique, et se fut le visard qui se chargea de les raccompagner. Urahara s’éclipsa et regagna la pièce où Ichigo et lui s’étaient tenus plus tôt. Lorsque le jeune homme avait été proche de lui… Allait-il supporté longtemps cette situation ? Le pire étant qu’il avait été le seul à se fourrer dans cette situation inextricable.

« Auriez-vous besoin d’un petit remontant, Urahara-san ? » Questionna Tessai.

Kisuke observa l’ancien nécromancien et secoua la tête. Il n’avait pas besoin d’alcool, la présence d’Ichigo lui donnait suffisamment le vertige sans cela. D’ailleurs ce dernier se matérialisa à côté de Tessai une expression décontractée inscrite sur le visage, le nécromancien demanda respectueusement.

« Auriez-vous besoin de quelque chose Kurosaki-san ?

— Non, merci… J’ai seulement besoin de parler à Kisuke.

— Je vous laisse… »

Tessai quitta la pièce en remontant ses lunettes avec son index. Kisuke eu un coup au cœur. Il demanda ironique.

« Et de quoi allons-nous parler exactement ? »

Kisuke abandonna la plaisanterie. Ichigo s’était matérialisé devant lui, et l’enlaçait. Une de ses mains, le tenant fermement par la taille, l’autre ayant fait chuter son bob. Les vêtements n’empêchaient pas de sentir la chaleur de ses mains sur son corps. Ichigo était si proche… sa bouche également. Brusquement Kisuke s’aperçu qu’il était lâche.

« Je préfère voir ton regard lorsque je te parle… »

Le commerçant ouvrit la bouche, et Ichigo en profita pour l’embrasser. Sa main libre se glissa derrière la tête du blond, la coinçant par la même occasion. Ichigo jouait son va-tout. C’était vrai qu’au départ, il ne voulait rien tenter, mais les indécisions de son ancien maître l’exaspéraient. Il rencontra un bref instant le regard insoumis d’Urahara. Combien de temps le ferait-il languir ?

Kisuke voulu se défaire de l’étreinte. Il ne voulait pas… Il ne voulait pas quoi ? Les lèvres d’Ichigo étaient exigeantes et s’écrasaient contre les siennes. Sa langue les taquinait pour en demander le passage. Troublé Kisuke répondit à son appel, et agrippa les épaules du visard.

Le baiser s’approfondit. Les langues se cherchèrent avec fièvre. Ichigo qui avait attendu cet instant toute sa vie, ne voulait plus lâcher Kisuke. Sa main caressait le dos de son amant. Sa bouche quitta ses lèvres, pour descendre vers son cou. Urahara chuchota taquin.

« Je pensais qu’il n’y aurait pas de sexe entre nous ? »

Ichigo se redressa et plongea son regard brûlant dans celui du commerçant. Kisuke sentait cette fièvre qui l’avait gagné dans le taxi la veille le reprendre à nouveau. Il se jeta comme un affamé sur son ancien élève, et Ichigo trop heureux du comportement de son Maître, lui rendit son étreinte. Le roux souleva presque le blond et le plaqua contre lui. L’ampleur de son désir, augmenta lorsqu’il s’aperçu que le sexe d’Urahara chauffait son aine.

Repoussant Kisuke contre le mur tout proche, Ichigo se glissa entre ses jambes, et une de ses mains s’aventura vers son entrejambe. Le regard d’Urahara le troubla. Ses yeux verts si moqueurs, luisaient d’une lueur ardente. Au travers du tissu, Ichigo caressa la verge tendue de son amant qui haleta sous l’attention.

Sans qu’il n’ait besoin de demander, ce dernier faufila sa main vers sa propre entrejambe, et palpa son sexe, ses doigts courant sur la longueur pour descendre plus bas. Les deux hommes ne se quittaient pas du regard. Leurs respirations courtes. Cet instant, tous les deux l’avaient attendu pendant trop longtemps.

Urahara chuchota.

« Pas ici… viens dans ma chambre…

— Où est-elle Urahara-san ? »

Kisuke frissonna. La voix d’Ichigo était devenu plus basse, pleine de se désir qui le consumait lui-même. Ils s’observèrent un instant, reprenant leurs haleines. Le front du roux reposa contre celui de son ancien professeur.

« Suis-moi… »

Se détachant l’un de l’autre, Ichigo suivit Urahara. Il cru que ses jambes ne pourraient pas le porter jusqu’à la chambre tant convoitée. Lorsque le fusuma se ferma derrière eux, Ichigo et Kisuke se jetèrent l’un sur l’autre. Leurs bouches se prenaient, leurs mains défaisant pêle-mêle leurs vêtements trop encombrants. Ils n’avaient plus besoin de parler. Trop compliqué pour leurs esprits torturés.

Nus en quelques minutes, alors que leurs bouches se quittaient à peine, ils se laissèrent choir sur le futon de Kisuke. Ichigo fixa Kisuke suspendu au-dessus de lui. Ses mains encerclèrent son visage si grave pour la première fois. Ses pouces caressaient ses joues mal rasées. Sa gorge se noua et une impression un peu désespérée qui le mit en colère, monta en lui.

« Je t’aime Kisuke… depuis si longtemps. »

Cet aveu lui coutait et en même temps, un besoin urgent de vider son sac le tenaillait. Une expression nouvelle s’afficha sur les traits de Kisuke. Ichigo lu de la tendresse. Ce genre de regard qui vous faisait fondre. Lui, l’avait attendu durant tant d’années. Lorsqu’il reprit ses lèvres, la fièvre folle qui s’était emparée d’eux plus tôt avait disparu. L’intensité des gestes étaient pourtant la même. Les bras d’Ichigo s’enroulèrent autour de la nuque de Kisuke.

Leurs lèvres reprirent leurs balais. Les mains d’Urahara dévalaient ce corps dur et musclé, façonné par des heures d’entrainements. Caressant ses flancs, remontant ses pectoraux. Kisuke se détacha de la bouche accueillante pour explorer la nuque de son partenaire. Il respirait son odeur, qui l’enivra. C’était plaisant, voir étourdissant. Il se reprocha intérieurement d’avoir attendu aussi longtemps, et surtout son comportement qui n’avait fait que blesser Ichigo… comme un peu plus tôt.

Un goût de sel s’attarda sur sa langue, lorsque cette dernière donna des petits coups aguicheurs sur la pomme d’Adam, pour descendre vers la base du cou, slalomant sur la clavicule.

La cage thoracique de son amant se soulevait amplement alors qu’il glissait sur son buste, une de ses mains entreprenant de taquiner un mamelon, le faisant dresser, alors que son pouce réduisait les cercles autour de lui. Il remonta pour reprendre les lèvres d’Ichigo. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Ce dernier semblait pris à nouveau de fièvre.

Le visard tremblait de tous ses membres. Est-ce que Kisuke le remarquait ? Il avait peur soudain. Peur que tout s’arrête, que Kisuke le rejette comme il savait si bien le faire, par ses indécisions constantes. Ses changements d’attitude brusques. Il ne voulait pas qu’il l’abandonne. Pas maintenant ! Ses doigts s’égarèrent dans les mèches soyeuses et mi-longues. Ses dernières chatouillaient sa peau, provoquant des petits frissons involontaires.

Le désir montait à nouveau inexorablement. Cette main qui caressait sa peau paresseusement, le frôlant entre ses jambes dans les parties les plus douces, remontant jusqu’à l’aine, et cajolant ses testicules pour remonter vers la hampe de son sexe. Dans tous ses rêves, Ichigo s’imaginait dominer Kisuke le prenant sauvagement pour lui faire oublier la douleur qu’il avait semée en lui.

Et là… il était dominé… dominé avec tendresse. Les assauts de Kisuke, sa bouche humide, sa langue qui traçait des sillons de feu sur son corps, ses mains qui le découvraient avec habileté, et douceur lui faisaient perdre la tête. Ses gémissements étaient faibles… pourtant intérieurement, cette bouche qui descendait lentement vers son sexe lui donnait des envies de rugir.

Kisuke allait le faire sien… mais, ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait. Lorsque sa langue s’immisça en lui, Ichigo porta un doigt replié à sa bouche. Il ne voulait pas crier. Son regard se baissa vers Kisuke qui s’appliquait à lui donner du plaisir entre ses jambes écartées. Inconsciemment Ichigo se saisit de son sexe et le branla.

Il chuchota du bout des lèvres.

« Kisuke… pourquoi ne viendrais-tu pas au-dessus de moi ? Je pourrai aussi te faire du bien… »

Le blond s’était redressé étonné par sa proposition. Sans aucune gêne, il se redressa et sourit taquin à son jeune amant qui lui rendit son sourire. Lui présentant son postérieur, Ichigo se concentra sur le sexe de son amant, et l’engloutit. Kisuke continuait quant à lui, de le lubrifier tout en introduisant un doigt à l’intérieur de son anus.

Ichigo posa ses mains sur le postérieur de Kisuke, pour descendre sur ses fesses, remontant vers son ventre. Il alterna sa bouche et sa main pour exciter son amant. Il tentait tant bien que mal à garder les pieds sur Terre, alors qu’Urahara commençait à le mettre à un doux supplice, ou plutôt brûlant. Le visard arrêta ses caresses. L’odeur entêtante du sexe montait tel un aphrodisiaque, l’étourdissant un peu plus. La chaleur du corps de Kisuke qui frôlait le sien, l’excitait. Lorsque son amant introduisit trois doigts dans son corps, il bougea inconsciemment. Ses yeux se voilèrent, l’intensité de la lumière lui fit baisser ses paupières.

« Kisuke… » Souffla simplement Ichigo.

Urahara changea de position, et observa un instant l’attitude lascive d’Ichigo dont les joues étaient devenues légèrement rosés. Le dos de sa main qu’il posait devant sa bouche, le fit craquer. Il se plaça au-dessus de lui, et repoussa sa main avec tendresse.

« Ichigo… tu es… »

Il ne finit pas sa phrase, se contentant de lui montrer. Les bras de son amant s’enroulèrent autour de sa nuque, le faisant frissonner de plaisir. Leurs corps se serrèrent l’un contre l’autre, Kisuke roula sur le dos entrainant Ichigo, le faisant de se fait passer au-dessus. Leurs hanches ondulaient l’une contre l’autre, frottant leur sexe par la même occasion. La gorge d’Urahara se serra en rencontra la chaleur du regard ambre… son amour… oui, il l’aimait malgré tout, après toutes ses années. Il posait toujours ce même regard sur lui.

Kisuke observa son amant se redresser pour s’empaler sur son sexe raide. Il était si beau, avec cette expression de plaisir qui s’affichait sur ses traits… ses mains se posèrent sur ses hanches, alors que son sa verge se trouvait enserrer dans un étau soyeux. Kisuke plissa les yeux, le plaisir le submergea violent ! Il suivit le mouvement qu’imprimait le visard à son corps. Leurs yeux se rencontrèrent brulant. Il aimait les sensations qui le submergeaient…

N’en pouvant bientôt plus, il eut un mouvement de reins, et entraina Ichigo sous lui. Ses hanches imprimaient un mouvement plus rude, et rapide. Ichigo observait entre ses yeux mi-clos le visage de son amant. Il se mordit la lèvre inférieure, la volupté le saisissant. Ses doigts se crispèrent sur le dos d’Urahara. Son regard ne quittait pas le sien, de toute façon lui non plus ne pouvait pas s’empêcher de l’admirer.

Il haletait de plus en plus fort, au fur et à mesure que son plaisir montait tel un tourbillon qui balayait tout sur son passage. C’est presque à regret qu’il se libéra. Kisuke le quitterait certainement… sa gorge se noua à nouveau. Sa crainte ne l’abandonnait pas, même maintenant, alors qu’il aurait dû être heureux. Si seulement son cerveau pouvait le laisser tranquille. Lorsqu’un drap le recouvrit, Ichigo rouvrit les yeux, et croisa ceux d’Urahara suspendu au-dessus de lui.

La lueur amusée l’exaspéra. Pourtant lorsque ses doigts caressèrent tendrement sa joue, le geste le surpris. Urahara se pencha pour l’embrasser. C’était si surprenant, si… Ichigo tomba amoureux. Il s’enfonçait un peu plus dans cette passion, ou plutôt sombrait-il définitivement ? Il ne voulait plus le quitter. Jamais !

Chapitre 12

A venir... actuellement je rétablis mon site ici et également mon site d'original.

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Commentaires

  • Angelyoru

    1 Angelyoru Le 20/02/2016

    Aaaaah ok ^^ Moi j'dois avouer j'suis pas très costume ;)
    J'préfère certains accessoires par contre *fait claquer son fouet* XD
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 20/02/2016

    AAaahhh... je l'ai aussi ! Double tressage :P et menottes pour les plus réticents... Mouahahaha....
  • Angelyoru

    2 Angelyoru Le 19/02/2016

    Haha prend ton temps pour tout ça ;) Faur d'abord ce préoccupé de ses priorités en effet ^^
    Amusante c sur et oui bon on a envie d'en prendre un et de le frapper avec l'autre XD
    Sympa le costume ^^ Tu l'as achetée où ? XD
    De rien~
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 20/02/2016

    Pour le costume, je l'ai acheté à " la boutique du parfait bourreau". Boutique très en vogue chez toutes les sadiques en herbe XD.
  • Angelyoru

    3 Angelyoru Le 18/02/2016

    Kyaaaaaaaaaaa *bave et saigne du nez en relisant la scène du lemon encore et encore* C si chaud ! Si hot ! Si sexe ! Siiiiiiiiiii intense *-*
    Ooooh j'adore ce lemon ! Enfin ils sont ensemble et ils s'aiment~
    Alala c pas trop tôt ! C qu'ils sont d'un compliqués ces mecs ;)
    Bien évidemment j'adore cette fic génial avec cette relation bien compliqué entre ces deux là et puis j'dois avouer que Kisuke m'a comme même énervée à être aussi têtu et baka XD Ils font la paire !
    J'adore aussi Masao Haha il est trop drôle XD J'ai trop aimée le passage où il imite sa mère au début ! *se retient de rire* C'était hilarant ;)
    J'l'adore ce petit si différent d'Ichigo-sama sur certains points niveau caractère mais si semblable physiquement ^^
    J'me suis bien marrée avec cette fic et l'arrivée de Shinji et de sa clique n'en fini pas de le faire rigoler XD De vrais mères poules !
    Bon sinon cette histoire d'escroquerie et le fait qu'Ichigo-sama soit "mort" est comme même un problème même si maintenant le couple vont vivre ensemble~ X)
    Et oui encore une fic que j'adore ! Alala j'suis incorrigible ;)
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 19/02/2016

    Hier, je me la suis relu vite fait (me souvenait plus de l'histoire sur le coup >.>) et j'ai eu envie d'écrire la suite, mais bon... j'ai des priorités actuellement, donc ça attendra encore un tout petit peu. Mais c'est clair qu'elle est amusante cette fic, même si les deux là mérites des baffes ! :3 (sort son costume de tortionnaire...) merci pour ta review :D

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