1. Scène 1

La journée débutait à peine et Ichigo avait l’impression qu’elle allait être interminable. Déjà son père n’avait pas cessé de râler jusqu’à ce qu’il parte de la maison ! Et puis, il avait failli rater le bus qu’il prenait habituellement. Et pour couronner le tout, aujourd’hui il n’avait pas mathématique. Aaahhh les mathématiques !

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Assis à prendre des notes depuis vingt minutes, la nuque d’Ichigo commençait à lui tirer. Il leva les yeux et constata que son prof de français fixait le tableau tout en continuant son explication. Il s’étira tel un chat et son regard glissa vers la fenêtre. Le professeur Aïzen était là en plein milieu de la cour, à discuter avec un autre prof de math qui venait d’arriver dans l’établissement.

Était-ce une idée où leurs yeux s’étaient croisés ? Il détourna les siens trop gêné.

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Comme toujours, il y avait bousculade à la cantine. Premier arrivé, premier servit. Ichigo lui prenait son temps, de toute façon, il n’avait pas faim… pas après ce qu’il avait entraperçu plus tôt au détour du couloir. Sosuke Aïzen embrassant ce nouveau prof à l’abri des regards, enfin pas du sien… malheureusement.

Pourquoi avait-il eu besoin d’aller aux chiottes ?

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Le bus était bondé, et les voyageurs ne cessaient de lui marcher sur les pieds. Ichigo avait tellement mal que ses orteils, qu’ils lui donnaient l’impression d’avoir tous adopté un cœur et le faire souffrir.

Il rencontra son regard de chien battu au travers de la vitre. En plus d’avoir des jours écourtés, il y avait des journées de merde en novembre.

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Le tic-tac de l’horloge rythmait son repas. Ichigo souffla sur la soupe que son père avait certainement préparée dans l’après-midi. Il avait un caractère de merde parfois, mais il pouvait compter sur lui pour avoir de petites attentions. Aujourd’hui encore, la table était prête et son repas déposé dans le frigo, prêt à être passé aux micro-ondes. Au final, la journée se terminait bien… même si le baiser d’Aïzen pour ce nouveau prof ne cessait de repasser en boucle dans son esprit. C’était con d’être amoureux !

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