Comme d’habitude, mis à part le bruit du crayon d’Ichigo, aucun autre bruit ne troublait la chambre d’hôpital. Au bout d’un moment, sûr de ne pas être dérangé par le personnel hospitalier, Ichigo posa son crayon. Il se leva pour observer l’homme de sa vie. Parce qu’il ne peut y avoir que lui de toute façon. Il vivrait avec le remords et la honte, mais Sosuke aussi devrait apprendre à vivre avec ça. Il se pencha et sa bouche frôla son oreille.
- Sosuke, mon cœur… Je dois te parler de quelque chose.
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Les yeux rivés sur le téléphone, Sosuke fixait la scène de viol qui avait lieu. On ne voyait pas très bien, mais suffisamment pour ne laisser planer aucun doute. Il eut l’impression de revivre la scène, ou plus précisément, il ressentait ce que pouvait ressentir Gin ! Est-ce l’évocation de ce nom qui l’excita tout à coup ? Contre toute attente, son sexe se raidit. En fait, une sensation de bonheur malsain le gagnait. Incroyable ! Il pouvait avoir une érection à nouveau !
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Il souleva la couverture et repoussa sa chemise pour voir son sexe, droit et fier. Son corps fourmillait d’impatience. Le portable d’Ichigo tomba sur le matelas, éteint. Il n’avait plus besoin de voir, il s’en moquait ! Gin avait eu ce qu’il méritait ! Il était vengé.
La voix d’Ichigo lui fit prendre conscience qu’il était à ses côtés, à le regarder. Il semblait perdu.
- Tu vas bien ?
- Je bande ! Tu te rends compte, je bande à nouveau. Ichigo, suce-moi ! S’il te plaît.
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Ichigo était monté sur le lit, et sa main caressait son sexe et celui de Sosuke en même temps. Le lit grinçait. La position était foutrement inconfortable. Le frisson d’être pris en flag’ l’excitait. Mais plus encore, c’était l’expression abandonnée de Sosuke qui lui faisait monter la tension. Bon Dieu qu’il l’aimait ! Il se pencha et l’embrassa pour ensuite souffler contre sa nuque comme un âne. C’était la pire façon de faire l’amour selon lui, mais lorsqu’ils éjaculèrent, ce fut comme une délivrance.
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La télévision fut éteinte et Sosuke sortit de la salle de bain. Encore pâle, il faisait bonne figure.
- Tout est prêt, chéri.
- Merci. Je suis prêt moi aussi pour rentrer.
- OK !
Ichigo prit le sac, et ils sortirent de la chambre d’hôpital. Ils saluèrent le personnel hospitalier, les papiers sortis avaient déjà été signés. Dans l’ascenseur, Sosuke demanda tout à coup.
- Viens vivre avec moi Ichigo !
- Hein ?
Là, il était stupéfait, mais son amant paraissait tout à fait sérieux.