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7. scène 20

  • Bien sûr que je sais qui il est ! Je sais qui sont ces amis ! Mais ce n’est pas parce qu’ils sont riches et puissants que je vais me taire ! Ils m’ont violé ! 
  • Vous étiez consentant à la base… 

Le petit sourire narquois qu’arborait le juge lui donna l’envie de lui sauter à la gorge. Son avocate se pencha soudain en avant et demanda sèchement. 

  • Un viol reste un viol, Monsieur le Juge. Des femmes mariées se font violer par leur conjoint ! Lorsque l’on dit « non », c’est « non » ! Et Monsieur Aïzen n’a jamais consenti de relations à plusieurs. Avez-vous lu le rapport médical ? 
  • Pour qui me prenez-vous, Maître ? 

L’homme d’une cinquantaine d’années parut vexé, mais certainement pas humilié comme Sosuke en cet instant. L’amertume, la colère et une drôle de sensation, plus froide encore le gagnait au fil du temps. 

 

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La porte du bureau du juge claqua derrière eux. Sosuke se tourna vers Yoruichi, son avocate qui avait prit fait et cause pour lui. Sous son attitude calme, il la sentait énerver par l’entrevue avec le juge. 

  • Vous aviez raison, dit-il soudain. 

Elle leva les yeux vers lui sans comprendre. 

  • L’affaire à de fortes chances d’être classée sans suite… 
  • Nous ferons en sorte que cela n’arrive pas, Monsieur Aïzen. Vous pouvez compter sur moi. 

Sosuke ne voulut pas la vexer, mais il sentait bien qu’il avait peu de chance de faire tourner le vent. Cela assombrit un peu plus son humeur. 

 

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Le soleil tapait si fort, que Sosuke sortit ses lunettes de soleil. En même temps, cela lui permit de cacher son visage éprouvé par l’entrevue qu’il venait de vivre. Depuis qu’il avait décidé d’attaquer Gin Ichimaru et ses amis, les obstacles se dressaient les uns après les autres, mais le pire restait l’humiliation à chaque fois de répéter son histoire. Yoruichi faisait son possible, mais il était  de plus en plus évident que sa plainte soit serait classée, ou qu’il n’y aurait pas de poursuite judiciaire. Le monde était fait pour les puissants, pas pour un pauvre prof !

 

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Une cruelle envie de se souler le tenaillait. Jamais il ne s’était senti aussi seul et désespéré dans sa vie. Toute cette épreuve le rongeait de l’intérieur. Il parlait un peu avec son père, mais… pouvait-il tout lui dire ? Non ! Ses anciens collègues ne s’étaient jamais inquiétés de lui. Ses anciens amis connaissaient Gin, et s’ils devaient prendre parti ; ils se rangeraient du côté de l’homme d’affaires. Pourquoi iraient-ils aider un pauvre professeur de lycée ?

Décidément, il avait besoin de ce verre. 

 

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Allongé sur le sol, un cadavre de bouteille à côté de lui, Sosuke attendait que sa tête arrête de tourner. Entre ses crises d’angoisses, ses pleurs, son sentiment d’échec et de solitude, il ne se reconnaissait plus et cela l’effrayait. 

Resterait-il toujours ainsi ? N’y avait-il personne pour l’aider ? Le visage d’Ichigo flotta devant lui. Un gamin ! Un gamin pour qui il avait eu le coup de foudre ! Mais il avait trop honte de ce qu’il était devenu. Et puis, il ne cherchait pas spécialement à rentrer en contact avec lui !

 

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