Combien de temps dura le trajet ? Il n’aurait su le dire, mais il lui sembla étrangement long. Lorsqu’il arriva enfin devant l’appartement de son prof., Ichigo resta un instant sans bouger. S’il lui ouvrait la porte ? Quelle excuse bidon devrait-il lui servir ?
Oh et puis, il s’en moquait ! Il était inquiet et s’était une bonne excuse. La sonnette retentit à plusieurs reprises sans que personne n’ouvre. Il fit demi-tour dépité quelques minutes plus tard. Peut-être s’était-il absenté ? Il l’espéra…
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La nouvelle prof de mathématique était aussi jeune que l’était Aïzen Sosuke et pour ne rien gâcher, belle comme un cœur… Enfin avis général de la classe du côté des garçons.
Les filles semblaient plus mitigées. Ichigo aussi ne lui trouvait aucun charme. Son regard s’échappait souvent vers la cour. La pluie était diluvienne et le temps s’accordait à merveille à son humeur.
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Comme les trois jours précédents, Ichigo sonna à la porte et s’arrêta rapidement. Cette fois-ci, il tentait sa chance en soirée, peut-être tomberait-il sur Aïzen ?
Son poing se posa sur le battant, son cœur saignait. Il avait disparu ! Il n’avait pas pu lui dire qu’il l’aimait. Il n’en avait pas eu le courage ! C’est vrai, c’était un prof et alors ? Peut-être se serait-il moqué ? Peut-être que non après tout ! Pourquoi n’avait-il pas fait attention à son changement ? Parce qu’il l’avait vu avec ce type ?
— Ce n’est plus la peine de venir vous aussi, Monsieur Aïzen a déménagé.
Ichigo se retourna et croisa le regard d’un vieil homme. Ses yeux étaient étrangement intenses.
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Combien avait-il fait de mètres en sortant de l’immeuble avant qu’il ne remarque la couleur de cheveux argentés caractéristique de l’amant de Sosuke ? Suffisamment pour que ce dernier ne l’aperçoive pas.
Curieux, il se plaça dans l’ombre d’un arbre. La lumière du réverbère ne parvenait pas à transpercer sa noirceur. Il resta planté là à attendre.
Dix minutes plus tard, l’homme sortit en paraissant énervé ! Lui non plus ne savait pas que son amant n’était plus là ? Étrange…
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Le portable prit une photo de la plaque d’immatriculation. Le flash le fit sursauter. Merde ! jura-t-il entre ses dents. Un crissement de pneus se fit entendre. Surpris, Ichigo leva la tête et vit que le véhicule faisait marche arrière dans sa direction.
D’abord immobile, Ichigo recula. Lorsque la voiture s’arrêta à quelques pas de lui, et que la porte s’ouvrit, il fit demi-tour et se mit à détaler comme un dératé, alors que ce type le coursait à toute jambe !
