Assis dans un coin de la grande cour, Ichigo observait Aïzen avec attention. Cela faisait maintenant une dizaine de jours qu’il avait cru voir son professeur furieux derrière la vitre du café. Depuis Ichigo avait remarqué un fait étrange qui lui avait échappé jusque là. L’impression d’être seul et abandonné ! Il n’aurait pas su dire pourquoi il avait cette impression, mais cette sensation de froid ne le quittait plus depuis. Comme si...
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Ivre mort, Sosuke tituba jusqu’à son appartement. Gin le suivait quelques pas en arrière tout en rabâchant que son travail était chiant ! Que les gens étaient chiants ! Et qu’en fait, mis à part quelques personnes comme Sosuke, personne n’était digne de rester à ses côtés. Enfin mis à part quelques exceptions comme lui.
Sosuke se sentit flatté ! Après tout, Gin était Directeur Général d’une grande entreprise… Il n’avait pas encore tourné la clef de sa porte d’entrée, qu’une main s’agrippa à sa queue.
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Ce n’était pas bien de faire ce qu’il faisait, mais Ichigo s’en moquait. De loin, il suivait Aïzen qui rentrait chez lui. Son cœur cognait à tout rompre. C’était la première fois qu’il faisait ce genre de chose alors… il se sentait mal à l’aise. Enfin, il avait peur de se faire griller ! Quelle excuse trouverait-il ?
Arrivé à destination, Ichigo remarqua un homme plutôt grand et mince appuyé sur une voiture de luxe. À peine Aïzen fut à sa hauteur, qu’il lui attrapa par l’épaule pour l’embrasser. Ichigo en eut le souffle coupé ! Comme si le regard chaud et bienveillant de Aïzen évitait de se poser sur lui.
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Les mouvements de va-et-vient rythmaient son corps. Allongé sur le lit, le cul remonté pour que Gin puisse le prendre sans effort, ses bras posés à plat sur les côtés pour qu’il ne bascule pas, Sosuke ne réagissait plus. Après avoir bu encore et encore de la bière, une nouvelle fois Gin voulut faire l’amour, Sosuke protesta faiblement. Gin avait ri.
L’esprit totalement brumeux, comme détaché de ce qui se passait autour de lui, la bouche pâteuse, en ayant un arrière goût aigre inconnu, Sosuke s’était tout même laissé faire, et Gin l’avait installé comme il l’était là avec patience. Son cul était douloureux, mais il n’avait plus la force de protester.
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Installé avec Chad et Uryuu les deux meilleurs élèves de la classe, Ichigo bachotait ses cours. Depuis qu’il avait vu Aïzen avec cet inconnu, un vide s’était creusé dans son cœur, il réalisa qu’il ne lui restait plus que cinq mois avant le bac ! Il avait redoublé, il ne comptait pas rester encore une année supplémentaire.
Le désespoir et le chagrin, il les connaissait bien et il ne voulait plus se laisser emporter par cette tornade qui vous vidait et vous isolait. Lui, il voulait vivre même sans lui… même s’il avait mal à en crever ! Après tout, Aïzen était un adulte plus âgé que lui, et n'avait aucun compte à lui rendre. C'était lui tout seul qui s'était fourvoyé et il en souffrait.
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Installé sur le canapé de Gin, Sosuke prenait enfin conscience de ce qui se passait autour de lui. Des hommes se tenaient là tout proches. Tous à poils et la queue dressée ! Qu’est-ce que c’était que cette plaisanterie ? Et pourquoi était-il attaché ? Il leva les yeux et rencontra le regard espiègle de Gin. Il lui dit amuser, comme s’il lui servait une blague.
— J’ai eu un peu peur que tu te lasses, Sosuke. J’ai amené des amis ce soir.
— Qu’est-ce que… Mais je ne suis pas d’accord ! Relâche-moi tout de suite imbécile !
Sa bouche était pâteuse. Il articulait difficilement. Avait-il été drogué ?
— Ts ! Ts ! Arrête de t’agiter, tu vas exciter un peu plus nos invités. Et puis, si tu continues à t’énerver, le produit va agir plus vite.
— Le produit ? Quel produit ?
Il n’entendit pas la réponse, son corps irradia de chaleur, et sa verge se trouva compressée dans son slip, le seul vêtement qui préservait sa pudeur.