Les trois jeunes hommes s’étaient planqués derrière une voiture et observaient l’épave qui passait à quelques pas d’eux. Grimmjow et Ishida avaient bien eu du mal à reconnaître leur ancien prof.
Verdâtre, mal rasé, habillé comme un SDF, le visage marqué, il ne ressemblait plus à ce professeur séduisant et cultivé qui leur enseignait les mathématiques avec tant d’ardeur. La colère submergea Ichigo.
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Après une discussion animée à voix basse, Ichigo décida de partir à la rencontre d’Aïzen. Il n’allait pas l’effrayer, ou lui mettre la pression. Il le suivit et attendait le moment opportun pour lui parler.
Lorsqu’il s’arrêta, son cœur se mit à battre à toute allure, parce qu’il avait failli lui rentrer dedans. Il ne s’était même pas aperçu qu’il était si près. Son téléphone portable sonna, et Aïzen se retourna. En le voyant, son expression de terreur glaça Ichigo.
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Plus rien dans le frigo ! Il devait faire des courses avant que son père ne revienne. Il lui avait téléphoné pour le prévenir à l’avance, pour qu’il se prépare psychologiquement.
Pour sortir, il s’était habillé avec les premières frusques qui lui tombaient sous la main. La luminosité lui blessait les yeux et il avait oublié ses lunettes de soleil. Et puis, pourquoi y avait-il autant de monde ? La sonnerie d’un téléphone l’alerta, et lorsqu’il se retourna son monde s’effondra.
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Il fuyait sans réfléchir. Ce n’était pas digne ! Et pourquoi fuir devant un gosse ? Parce qu’il ne voulait pas qu’Ichigo le voit comme ça ! Lorsque sa main s’abattit sur son épaule, il cria et se débattit avec violence. La pression se relâcha, il quitta le trottoir et s’élança sur la route. Un crissement de pneu et un choc se firent entendre.
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Assis sur un siège de la salle d’attente, Sosuke se rongeait les ongles. À côté de lui, les amis d’Ichigo fixaient le sol, ou regardaient dehors. Personne ne lui posa de questions.
Sa réaction disproportionnée les avait marqués et ils préféraient ne pas savoir ce qui avait transformé cet homme si distingué à ce point. La voix d’Isshin Kurosaki se fit entendre, les surprenant tous.
— Ichigo est sauvé ! Vous pouvez tous rentrer chez vous !
— Et les visites ? demanda Uryu.
— Dans trois jours vous pourrez venir lui rendre visite.
Sosuke rencontra le regard de ce père qui se mourrait d’inquiétude pour son fils. Et il songea au sien…
