Coeurs en boite

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Scène 14

 

Mal à l’aise, Sosuke se leva. Il ne restait plus qu’Isshin et lui dans cette salle d’attente. L’ambiance était froide, et cela le rendit plus nerveux. L’autre l’examinait de son regard intense.

— Je suis sincèrement désolé, commença-t-il par dire. C’est de ma faute si Ichigo est dans cet état.

— Que voulez-vous dire ?

— Si je ne m’étais pas lancé sur la route pour fuir, il ne serait pas ici…

 

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Comment avait-il fait pour se retrouver chez Isshin Kurosaki ? Il ne savait toujours pas, ni même pourquoi il avait accepté l’invitation à dormir chez lui pour cette nuit. Il regardait la chambre d’ami qui lui avait été proposée, déboussolé.

Isshin et lui avaient parlé un moment dans cette salle d’attente glacée à cette heure de la soirée, en plein hiver. Au final, il l’avait invité chez lui si naturellement qu’il avait accepté sans réfléchir.

 

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Le repas était bon et Sosuke apprécia chaque boucher, d’autant que son hôte avait des tonnes d’anecdotes à raconter. Il ne fit aucune remarque sur ses mains qui tremblaient lorsqu’il levait son verre d’eau. Il en avait oublié la saveur. Cette sensation confortable fit qu’il se détendit au fil de la soirée.

 

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Sosuke crut qu’il mettrait des heures à dormir, comme toutes ses nuits depuis des semaines ! En fait, dès qu’il posa la tête sur l’oreille, il s’endormit comme une masse. Il ne s’aperçut même pas qu’une main remonta sa couette qui commençait à glisser par terre au cours de la nuit.

Isshin resta un long moment à observer Sosuke Aïzen qui dormait chez lui. Un inconnu pour ainsi dire. Pourtant, il n’allait pas tourner le dos à l’homme que son fils aimait ! Ce si bel homme distingué comme on en voyait plus, qui n’était plus que l’ombre de lui-même. Que lui était-il arrivé ?

 

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Assis à touiller son café Sosuke observait l’infirmier qui terminait de ranger sa cuisine. Pour la première fois, il n’eut pas besoin d’alcool dès son réveil. C’était comme s’il se réveillait d’un cauchemar. Il n’avait plus peur. Ses souvenirs restaient, mais comme le disait son père il devait agir pour enfin tourner la page !

Lorsqu’il prit congé une heure plus tard, il déclara.

— Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi !

L’homme parut déstabilisé. Il lui répondit par un sourire.

— Je n’ai rien fait, mais si cette nuit de repos vous a fait du bien, j’en suis heureux.

Sosuke s’éloigna et au bout de cinq minutes, il prit son portable et téléphona à son père.

— Si tu veux bien, j’aimerais venir te voir aujourd’hui.

 

 
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