Coeurs en boite

Scène 15

 

Ichigo souriait à ses amis, très heureux de le voir conscient et d’aussi bonne humeur. Il n’aurait pas avoué qu’il avait très mal à chaque fois qu’il commençait à rire. L’ambiance était trop chaleureuse pour ça. Ils l’avaient rassuré, Aïzen allait bien. Enfin, n’était-il pas blessé tout au moins.

— Je suis heureux de voir que tu te remets aussi bien.

Surpris, il leva les yeux pour rencontrer ceux de Sosuke. Ses amis disparurent à ses yeux.

 

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Combien de temps avait-il mis pour oser franchir cette porte ? Sosuke ne savait plus bien. Mais lorsqu’il entra et vit Ichigo rire, son cœur se gonfla de joie. Lorsqu’il lui parla, le jeune homme parut saisi. Il joua nerveusement avec la boite de chocolat qu’il avait emmené en cadeau, soudain mal à l’aise.

— Je suis venu prendre de tes nouvelles, et aussi m’excuser pour ce qui s’est passé.

 

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Dire qu’il était le plus heureux des hommes serait un euphémisme.

 — Ne restez pas à la porte, Monsieur Aïzen. Entrez.

Il ferma la porte derrière lui et s’avança. Il tendit sa boite de chocolat maladroitement.

— Je ne sais pas trop si tu aimes ce genre de choses, mais je me voyais mal arriver sans rien, surtout…

— J’adore les chocolats ! répondit Ichigo.

— Surtout les blancs, confirma Ishida avec un sourire.

— Oh ! Ne raconte pas ma vie…

— Si tu n’en veux pas coupa Toshiro, j’adore cette marque ! Ça coûte une blinde…

 

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L’atmosphère était étrangement détendue. Sosuke se retrouvait au milieu des amis d’Ichigo qui plaisantaient comme s’il faisait partie du groupe. Il l’observa à la dérobée et à plusieurs reprises, il croisa son regard. Il ne saurait dire s’il était gêné ou non.

— Vous avez changé de lycée, Monsieur Aïzen ? Vous partez où ?

Là, Sosuke fut déstabilisé et se raidit.

— Grimmjow ! Peut-être que Monsieur Aïzen n’a pas envie de le dire…

— Nan, mais vaut mieux que tu le saches, parce que sinon tu vas encore nous faire parcourir toute la ville pour le rechercher.

Surpris, Sosuke tourna son visage vers Ichigo.

 

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Gêné d’avoir été vendu par ses amis, Ichigo rougit légèrement. La nervosité le gagna et il détourna le regard. Pas la peine qu’il lise ses sentiments si ce n’était pas partagé.

— Je reste en ville, mais j’ai changé d’arrondissement. Je pars travailler au lycée Ribault dans le onzième.

Tous fixèrent Aïzen comme s’il était fou. Ce lycée n’avait pas une bonne réputation. Ichigo s’inquiéta.

— Vous êtes sûr de vouloir y aller ? fit Ichigo.

— Je n’ai pas le choix !

Ichigo le fixa droit dans les yeux et lui répondit.

— Nous avons toujours le choix ! Nous nous limitons nous-mêmes, parce que nous avons peur !

— Alors soit honnête aussi Ichigo ! fit Chad. Ne donne pas de leçon aux autres si tu n’en es pas capable toi-même. 

 
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