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Coeurs en boite

 

Après cette phrase, l’ambiance avait changé à tel point que tous ses amis quittèrent sa chambre moins de dix minutes plus tard. Sosuke en profita pour se trouver une excuse et partir lui aussi. Inutile de rester avec cette ambiance de plomb. Son semblant de bonne humeur avait disparu.

— Je vais devoir partir à mon tour. Je te souhaite un bon rét…

— Rester !

 

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Ichigo n’en menait pas large. Les paroles de Chad restaient dans sa tête et cela lui avait rappelé pourquoi il se trouvait dans ce lit d’hôpital ! Son cœur battait à tout rompre, il lut de la souffrance dans le regard d’Aïzen Sosuke. Est-ce la cause de son état qui lui donnait ce regard fuyant. Il esquissa un nouveau geste pour partir. Mû par l’urgence, et ayant peur de tout perdre sans avoir osé avouer ce qui le torturait, Ichigo déclara.

  • Monsieur Aïzen, ne partez pas, s’il vous plaît ! Si je vous ai cherché, c’était pour vous dire que je vous aime.

 

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Combien de temps resta-t-il à déambuler dans la ville ? Aucune idée. Il faisait nuit noire, et il était assis sur les marches qui menaient à la berge. Entendre le clapotis de l’eau sur les murs en béton apaisa ses nerfs. Sosuke avait besoin de calme pour réfléchir. Comment ce gamin pouvait-il lui avouer ses sentiments comme cela ? Sans fard, sans arrière-pensée, sans peur. Lui était terrifié ! Quelques mois plus tôt, il en aurait sauté de joie, mais aujourd’hui… Il s’était enfui comme un lâche ! C’était tout ce qu’il était devenu.

 

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L’écran de télévision déversait une multitude d’images, et de sons qui remplissait la chambre d’hôpital. La nuit était tombée depuis longtemps. En février les jours avaient beau rallonger, la luminosité s’enfuyait tout de même de bonne heure. Les yeux d’Ichigo fixaient obstinément le sol. Vides !

Le fait d’être devant les faits, et la douleur qu’il ressentait l’empêchait de réfléchir. Au moins se sentait-il soulagé d’avoir avoué ! Mais était-ce une consolation ?

 

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Voulant mettre fin à ses angoisses et à sa honte, Sosuke se retrouvait devant la porte de la chambre d’hôpital. Il frappa légèrement. Il entra lorsqu’Ichigo l’y invita. La première chose qu’il remarqua, c’est qu’ils seraient seuls.

Le jeune homme fronça les sourcils en le voyant. Pourquoi l’accueillerait-il chaleureusement après tout ?

— Bonjour Ichigo. Je sais que tu n’as pas très envie de me voir aujourd’hui, mais j’ai besoin de te parler. J’ai besoin que tu comprennes. 

 
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