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Chapitre 7
Yasao franchit le garganta et observa la ville de Karakura. Il n’avait pas spécialement envie d’y aller mais, l’atmosphère à Los Sueños était insoutenable. Sosuke faisait régner la terreur au point, où seul Gin pouvait l’approcher. Quiconque autre que lui, essayait de lui parler la colère et la douleur du maitre des lieux étouffait immanquablement le téméraire.
Freihr avait été mise au repos dans une pièce aménagée pour elle, elle était devenue étrangement faible. Byakuya avait reçut l’ordre formel de la surveiller. Apparemment son père avait l’air de craindre quelque chose mais, il ne voyait pas de quoi il pouvait s’agir. Yasao traversa sans but cette ville grouillant de monde.
Ses yeux s’attardaient sur les vitrines colorées et le doux parfum des épices taquina ses sens olfactifs. Yasaso se laissa entrainer par les odeurs et se retrouva dans un marché à ciel ouvert et il observa curieux, la foule de badaud.
- On peut savoir ce que fait ici… comment t’appelles-tu ? Toi qui ressemble à Ichigo Kurosaki ?
Yasao fit glisser son regard et essaya de paraître de marbre. L’homme qui se tenait à côté de lui n’était autre que « Kisuke ». Sans prêter plus attention, Yasao se fondit dans la foule des humains… qu’il était lui-même… Le doux bruissement de ses bracelets lui rappela sa condition.
- Tu es muet ? T’es drôlement moins bavard que ton père…
Le visard s’arrêta et se retourna vers l’homme aux longs cheveux blonds.
- Je m’appelle Yasao Kurosaki-Aizen.
- Oh… il a même réussit à coller son nom derrière celui d’Ichigo pour quoi ? Un… tu es une expérience de laboratoire ?
Yasao ouvrit les yeux de stupeurs.
- Je ne répondrai pas à un inconnu…
- C’est bien… ton père t’a au moins bien éduqué !
- La ferme !
Le jeune homme s’éloigna et il sentit confusément que le capitaine de division le collait aux semelles.
- Je m’appelle Shinji Hirako et je…
- C’est vrai ? S’exclama Yasao.
- Quoi ?
Shinji s’arrêta au milieu de la grande artère et observa intensément le jeune homme qui semblait fou de joie et il ne voyait pas bien pourquoi.
- Votre nom est bien Shinji Hirako et pas Kisuke Urahara ?
- Que je sache no….
Avant qu’il ne puisse ajouter un mot, Yasao s’inclina devant Shinji et déclara en plongeant son regard vert dans ceux de Shinji inquiets.
- Hirako-san… accepteriez-vous mes sentiments ?
- T’es sentiments ? Bredouilla le capitaine de la cinquième division désarçonné.
Shinji avait très peur d’entendre la suite tout à coup et aurait souhaité se trouver à des milliers de kilomètres de là. Mais, Yasao poursuivit très sérieusement
- Je vous aime et je voudrai que nous sortions ensemble…
- P…Pardon ?
Le capitaine de la cinquième division en resta bouche bée. C’était une plaisanterie ? Il y avait une caméra cachée quelque part ? Un nouveau subterfuge d’Aizen ? Mais, lorsque Yasao se redressa complètement, la lueur qui brillait dans le regard innocent qui se posait sur lui, Shinji sut qu’il ne s’agissait rien de tout cela. Le capitaine ne su pas très bien comment prendre la chose. En désespoir de cause, il avança
- Ton père est au courant ?
- Ah papa…
Le regard de Yasao s’assombrit et un voile passa devant son regard. Il se passa nerveusement une main dans ses cheveux orange et avoua songeur
- Je lui ai dit…
- Et je suis sur qu’il t’a dit que c’était impossible ?
- En fait, il croyait que vous étiez Kisuke… alors, il m’a dit que j’allais souffrir, qu’il n’était pas sérieux et qu’il aimait les femmes…
- Il ne t’a rien dit sur moi ? S’étonna Shinji.
- En fait, je crois que papa se souvenait plus qu’il y avait deux hommes aux cheveux blonds sur le champ de bataille.
- Il se porte mieux Ichigo-kun ? Interrogea innocemment Shinji.
- Oh… j’en sais rien… il s’est engueulé avec papa Sosuke et il s’est barré ! Du coup, comme j’en avais plus que marre que papa Sosuke veuille tous nous pulvériser car il ne retrouve pas la trace de papa et bien, je suis venu ici… au moins, j’ai une chance de survie sur le plan humain, soupira Yasao résigné.
Shinji observa le jeune homme et plissa les yeux. Se rendait-il compte des informations, qu’il lui délivrait ? Le visard se montra un peu plus amical et compatis au ras-le-bol de Yasao.
- Ça ne doit pas toujours être facile de vivre avec Aizen Sosuke comme père de famille… ironisa Shinji.
Yasao haussa les épaules et se mit à marcher. Il n’aimait pas particulièrement être immobile. De plus, il était trop énervé pour rester dans une rue aussi animée sans bouger.
- Papa Sosuke la plupart du temps, je n’le vois pas… C’est uniquement papa Ichi que je rencontre régulièrement. Ou bien Byakuya… enfin, depuis qu’il nous a rejoint…
- Euh… cette cohabitation… se passe bien ?
- Entre papa Sosuke, papa Ichi et Byakuya ? Interrogea Yasao tout en observant Shinji du coin de l’œil. Oui… la plupart du temps. Mais là, comme papa est partit… la tension est montée entre eux.
- Pourquoi tes deux pères se sont engueulés ?
- Parce que Sosuke et Byakuya se sont mis d’accord sur un truc concernant papa et là, papa Ichi a pété un câble. Je le comprends, j’aurai été furieux à sa place. Déjà, qu’il en avait gros sur le cœur papa Ichigo alors, vous pensez bien qu’avec cet « imprévu » à gérer pour lui…
Shinji observa Yasao du coin de l’œil et continua son interrogatoire sur le jeune homme.
- Et quel est cet imprévu ?
Yasao eut un petit sourire et s’arrêta pour regarder Shinji bien en face.
- Si vous m’embrassez, je vous en donne la raison…
- Quoi ? Mais c’est une arnaque ! Hurla Shinji outré.
- Quoi ? C’est un bon deal… depuis tout à l’heure je vous donne plein d’infos sans rien dire…. Je rechigne même pas et… là, je vous demande juste un petit bisou… je trouve que c’n’est pas cher payé, surtout que vous ne me donnez rien contre tous les renseignements que je vous distille depuis tout à l’heure.
Shinji était furieux de se faire avoir par un gamin qui l’observait avec un sourire charmeur, en plus. Comment pouvait-il lui demander un truc pareil ? Tout à coup, une pression spirituelle inquiétante se fit ressentir dans l’atmosphère et ils furent bientôt entouré du Quarta, de l’Octova, de Kuchiki, de Yasei et Netsuai. Le groupe observa d’une manière inquiétante le capitaine de la cinquième division. Mais, Yasao se plaça devant Shinji et marcha droit sur ses « nounous ».
- Ton père s’inquiète…
- Tss ! Il me casse les pieds actuellement…
- Ch’s’rai curieux t’savoir, si tu parlerais comme ça devant lui Yasao-sama ! Fit remarquer Grimmjow moqueur.
Le visard haussa les épaules et après un dernier regard vers Shinji qui l’observait surpris ouvrit un garganta et s’engouffra à l’intérieur. Byakuya considéra longuement le capitaine de la cinquième division qui soutenait son regard. Sans un mot, le fraccion suivit Elzeriad qui s’impatientait.
Shinji reçut un coup de tong et il bloqua d’un geste impatient l’attaque de sa fukutaicho.
- Hiyori… on rentre !
- Pourquoi tu n’les as pas attaqués ?
- A moi tout seul ? Tu me donnes plus de pouvoir que je n’en ai en réalité… tu me flattes.
- Mais, c’était Ichigo qui était avec toi ! Alors pourquoi tu ne l’as pas capturé ?
- Ce n’était pas Ichigo…
Sans ajouter une parole, Shinji ouvrit un portail pour rentrer au Gotei13. Il devait parler au Soutaicho…
°°0°0°°
Byakuya regagna ses appartements, agacé. Aizen l’avait fait appelé à son retour du monde humain et il avait du expliquer pourquoi son fils s’était échappé. Byakuya évita soigneusement de parler d’Hirako Shinji… se n’était absolument pas le moment. Le regard chocolat qu’il avait pesé sur lui l’avait profondément mis mal à l’aise même si extérieurement, il savait ne pas avoir montré le moindre signe de faiblesse.
- Je refuse que Yasao s’échappe comme son père. S’agaça Sosuke.
- Yasao n’est pas comme Ichigo. Et… Yasao avait raison sur notre comportement…
- S’il n’est plus là, je n’ai aucune raison de vous écouter !
- S’il n’est plus là, je n’ai aucune raison de rester !
Les deux hommes avaient soutenu le regard de l’autre longuement. Gin qui se tenait près d’Aizen sentait l’exaspération de Sosuke mais, ne le laissa pas filtrer sa gêne d’être pris encore une fois en sandwich dans une dispute « conjugale ». Il essayait de rester en dehors de leurs conflits et notamment, lorsqu’ Ichigo était le centre de leurs discutions.
Jusqu’à présent, la présence du Cero avait empêché les deux hommes de se sauter dessus mais, sa soudaine absence qui durait depuis maintenant plus d’une semaine… laissait entrevoir les fissures de cette façade policée qui était habituellement de mise.
Byakuya soupira et songea qu’il était peut-être temps pour lui de retrouver Ichigo… mais, où pouvait-il se trouver ? Sa présence lui manquait cruellement…
°°0°0°°
Sosuke avait délégué tout son travail à Gin et sans aucun regret quitta son bureau. Il était exaspéré, énervé… à fleur de peau. Pourquoi Ichigo l’avait-il abandonné ? Il ne songeait qu’à lui depuis qu’il était partit. Il essayait de dissimuler sa mauvaise humeur mais, ses silences paraissaient tétaniser un peu plus la population de Los Sueños.
Que devait-il faire pour que son épouse rentre ? Son reiatsu fluctua sous le coup de son émotion et Sosuke se repris. Il devait faire quelque chose avant de devenir fou. De plus, pour ne pas arranger les choses Freihr ne semblait pas au meilleur de sa forme. Elle passait son temps alité, refusant de voir quiconque… même Vassla.
Sosuke s’arrêta au milieu du couloir. Il venait de réaliser que sa vie sans Ichigo, que s’il n’était pas là… elle perdait tout son sens. Il se sentit soudain écraser par la douleur de l’absence. Il l’aimait mais, jamais il n’avait ressentit avec une telle acuité son manque. Peut-être aussi, parce que c’était la première fois qu’ils se disputaient avec une telle férocité ? Peut-être aussi, parce qu’Ichigo n’avait pas perdu la tête, contrairement aux autres fois ? Il était partit en pleine possession de ses moyens.
Aizen était anéantis. Lorsqu’il s’était séparé d’Ichigo quelques années en arrière, il était persuadé qu’Ichigo ne l’aimait pas. Il avait alors pris son partit et se n’était pas le cas ici. Sosuke repris sa marche et pour la première fois depuis longtemps quitta les murs de Los Sueños… il avait une brutale envie de se défouler.
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Hanataru quitta l’infirmerie. Actuellement, il n’y avait pas grand-chose à y faire. Il se sentait désorienté depuis peu. Vassla ne l’accompagnait plus nulle part. En fait, il ne le voyait plus du tout. C’était-il lassé du petit shinigami ?
Yamada lança un regard circulaire et ne vit aucune trace du Primera. Contre toute attente, enfin, jusqu’à présent aucun arrancar n’était venu le voir pour le menacer d’une quelconque manière. Au moins, la présence continuelle de Vassla avait dissuadé la plupart des habitants de ce palais à venir lui chercher des noises.
Ses pas le menèrent jusqu’au jardin espagnol. Il traversa le patio et bientôt, foula le petit sentier gravillonné. Son regard se posa sur les différentes parties du jardin pour s’arrêter lorsqu’il fut en haut des marches, vers le stade de football. Ils avaient tous passé un si bon moment ensemble. Jamais à ce moment là, Hanataru se serait douté de la tournure des évènements.
Ichigo partit, Freihr enceinte et visiblement affaiblit. Vassla… absent… Cette dernière réflexion lui fit mal. Le jeune homme descendit les marches rapidement. Hanataru s’arrêta sur un petit pont en bois. Sa vie à Los Sueños lui parut soudain moins attrayante. Tout était devenu terne et la peur qui le tenaillait depuis le moment où Vassla l’avait enlevé était arrivée. C’était la cristallisation de ses doutes qu’il voyait se réaliser. Il n’avait été qu’un jeu pour le Primera.
Une voix narquoise le fit sursauter
- Que voyons-nous là ? Un petit fraccion sans son espada ? Comme c’est ennuyeux…
Hanataru croisa l’œil mauvais de Narmia. Le Novena semblait particulièrement réjouit de le voir. Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, Hanataru fit un pas en arrière. Ce qui eut l’air de plaire à l’espada.
- Pour toi…
Les yeux de Yamada s’écarquillèrent de surprise.
°°0°0°°
C’est avec une certaine détermination que Netsuai se rendit chez Yasei. Il frappa à la porte de sa chambre et n’obtint aucune réponse. Le fraccion essaya de déterminer la présence ou non de l’ancien santeki mais, ne trouva nul trace de ce dernier.
Nerveusement, Netsuai se mordit la lèvre. Il était venu pour lui demander conseil, ne sachant plus sur quel pied danser dans sa vie sentimentale. Il s’était déplacé avec de fermes intentions mais là, tout s’écroulait une nouvelle fois. Que devait-il faire ?
Le fraccion décida d’aller se dégourdir les jambes. Franchement, il commençait en avoir plus qu’assez de ne pas savoir faire de ses journées. Certes, de temps en temps il s’entrainait avec Yasei, Kuchiki et de temps en temps avec Hinamori sous la solide surveillance de Starck mais, il n’avait rien à faire. Quand il était à la Soul Society, il avait un travail… ou limite se souler dans une taverne… ici, il n’y avait rien !
En plus, il ne pouvait pas créer comme les espada ou arrancar des garganta, donc aucun moyen d’aller dans le monde humain sans être accompagné de l’un d’entre eux… et surtout pas de Grimmjow !
Au loin, Netsuai aperçu la silhouette d’Hanataru. Il fronça les sourcils et jeta un œil sans voir la haute silhouette du Primera. Yamada circulait seul ? Etait-il fou ? Sans le primera ou limite la Terca, il n’avait aucune chance de survis dans ses lieux.
Le fraccion se dépêcha de suivre l’ancien shinigami de la quatrième division. Que cherchait-il ? Le suicide ? Rapidement, Netsuai rejoignit Hanataru juste à temps pour voir, l’attaque du Novena. Le fraccion se plaça entre Yamada et Narmia. Le bruit sourd que produisit le choc des katana résonna aux alentours. L’espada parue surpris en rencontrant une résistance inattendue.
- J’peux savoir à quoi tu joues connard ?
°°0°0°°
Grimmjow avait suivi Netsuai de loin. Et lorsqu’il le vit se précipité pour sauver Yamada des griffes du Novena, son premier geste avait été de le secourir. Mais, il resta en retrait. La mauvaise humeur évidente du fraccion allait trouver un défouloir inattendu avec son combat contre Narmia. Il se contentera d’observer de loin. Si les choses dérapaient, il interviendrait…
Il entendit au loin la conversation et écouta avec intérêt l’échange.
- Un autre fraccion ? C’est la fête aujourd’hui… pour moi bien sur !
- Tu crois qu’j’vais t’laisser faire ? Dans tes rêves !
Les katanas se croisèrent et visiblement les deux hommes étaient de force égale. Cela réjouit Grimmjow qui s’assit en haut des marches. Pour la première fois, il prit le temps d’observer Netsuai au cours d’un combat… un vrai. Pas les pathétiques entrainements auquel parfois il se livrait. L’excitation le gagnait alors que les coups pleuvaient un peu plus loin du lieu où le combat avait commencé.
Netsuai n’était pas une femellette et il s’était vraiment améliorer depuis qu’il était entré à Los Sueños. Il est sur que s’il avait rencontré le shinigami tel qu’il était à présent, jamais il n’aurait pu le rouer de coup, comme il l’avait fait quelques années en arrière. Le reiatsu même du fraccion était même plus important. Comment ce dernier avait-il pu le développer de cette manière ? Le combat auquel assistait Grimmjow était bien celui de deux espadas et non d’un pauvre fraccion contre un espada.
Après un long moment, Grimmjow se rendit compte que Hanataru se tenait à côté de lui. Il sursauta en rencontrant le regard sombre du fraccion de Vassla.
- Pourquoi ne l’aidez vous pas ?
- Si je le faisais… il m’en voudrait !
- Vous l’aimez pourtant…
Grimmjow baissa son regard sur le shinigami et haussa les épaules. Ses chances pour conquérir Netsuai étaient nulles. Il savait que le fraccion était attiré par lui, qu’il le désirait tout autant que lui mais, l’obstination à nier de se shinigami, le perturbait. Il se souvenait que trop bien de sa relation à sens unique avec Aizen. Grimmjow ne voulait plus de cela. Se consumer seul et attendre la moindre la moindre marque d’affection ? Ce genre d’angoisse, il ne voulait plus le vivre… il voulait que Netsuai vienne à lui… et l’aime en retour.
Sans un mot, Grimmjow quitta les lieux. Il entendit soudain derrière lui la voix du fraccion de ses désirs demandé essoufflé
- Pourquoi tu ne m’as pas aidé ?
Grimmjow mit ses mains dans ses poches et jeta un coup d’œil derrière lui et répliqua
- Tu es vivant ? Tu as gagné ?
- Hai !
- Tu n’avais pas besoin de moi… et maintenant, il n’t’fera plus chier…
L’Octava quitta les lieux sans un regard en arrière. Ça lui coutait de partir… mais, pour l’instant, il n’avait plus envie de jouer.
Netsuai observa un petit moment la haute silhouette de l’espada s’éloigner. Hanataru déclara
- Les espadas ont un comportement un peu bizarre ses derniers temps…
Il devrait être soulagé de ne plus avoir l’Octava autour de lui… mais, il sentait confusément que Grimmjow ne viendrait plus vers lui. Pourquoi ? Il n’avait pas été plus infect que les dernières fois ! Son cœur se mit à battre. Abandonnant Hanataru, Netsuai bondit sur Grimmjow qui avait atteint les couloirs du palais en lui-même.
- Salaud… Grinça Netsuai.
Surpris d’avoir été plaqué contre le mur par le fraccion, qui le regardait méchamment.
- Tu me tournes autour, tu me soules à longueur de temps… et depuis des années, tu m’embrasses et me harcèles au point où je ne sais plus où j’en suis. Je ne sais plus quoi penser te concernant mais, il est hors de question que tu m’abandonnes comme tu le fais !
Grimmjow se sentit tirer en avant et avant qu’il ne réalise vraiment ce qu’il lui arrivait, une bouche se plaqua contre la sienne. Se reprenant rapidement, Grimmjow enlaça la taille de Netsuai et lui rendit son baiser. Qu’importe si on les voyait… il ne s’était pas sentit aussi heureux depuis… en fait, il ne s’était jamais sentit aussi heureux de toute sa vie.
Lorsque le baiser cassa, un léger filet de salive reliait les deux hommes essoufflés. Grimmjow posa son front contre celui du fraccion. Ce dernier avait les genoux qui s’entrechoquaient sous le coup de sa réaction et des émotions violentes qui le secouaient comme un navire sur une mer démontée.
- Et maintenant…
- Maintenant que j’ai fait l’effort de… Kami-sama mais, qu’est ce que j’ai encore fait ?
- Tu réfléchis jamais avant d’agir Shinigami ?
- Ta gueule ! T’as tout pour t’taire !
Le couple vit passer le Novena qui lança un regard mauvais sur le fraccion.
- Si j’t’retrouve
- Tu prendras la même correction !
- T’as pas honte Grimmjow de frayer avec un shinigami
- Qui vient de mettre une dérouiller ? Non… j’ch’suis plutôt fier de lui…
Grimmjow ébouriffa les cheveux argent de son compagnon qui lui décocha un regard mauvais.
- Ne pousse pas trop loin ta chance… arrancar.
- Si… justement…
Et avant que Netsuai puisse protester, Grimmjow saisit sa main et le tira derrière lui.
- Mais qu’est ce que tu fous ?
- Tu crois tout d’même pas que j’vais continuer à m’donner en spectacle pour les autres ?
Grimmjow lança un sourire carnassier à sa proie qui ouvrit les grands yeux effrayés. D’ailleurs, Netsuai essaya de freiner l’espada qui ne semblait pas beaucoup se rendre compte de ses protestations.
- Qu’est ce que t’as l’intention de me faire ?
- Oh… j’ai eu tout ces dernières années pour y réfléchir longuement maintenant que tu es à moi… j’n’ai pas l’intention de t’lâcher !
- Mais… mais…
Grimmjow se tourna et souleva le fraccion et franchit les couloirs au sonido. C’est presqu’en arrachant la porte qu’il entra dans sa pièce, pour refermer le battant brutalement. Netsuai s’accrochait encore à la veste de l’espada quand il se rendit compte de la crispation de ses doigts. Son cœur battait très fort et lorsqu’il releva la tête, il rencontra un regard bleu chaleureux. Aux antipodes du regard affamé de bête sauvage auquel il s’attendait.
Netsuai se sentit très faible alors que le souffle de Grimmjow caressait ses lèvres.
- J’ai plus l’intention de t’lâcher et j’vais demander à Kurosaki-Aizen de t’rendre ta liberté…
L’albinos ne répondit pas, hypnotisé par l’espada qui le surplombait.
°°0°0°°
Shinji était blême en sortant du bureau du Soutaicho. Il marchait lentement pour accéléra le pas au fur et à mesure. Il était profondément outré par ce que venait de lui demandé Yama-jii. Ses mains tremblaient et lorsqu’Hiyori vint vers lui pour lui parler, il l’a considéra à peine et déclara d’une voix dure
- Laisse-moi…
- Qu’est ce qui s’passe ? T’as pas l’air bien.
- J’ai besoin de réfléchir.
- Depuis quand tu sais aligner deux neurones ?
- Certainement bien avant toi !
Hiyori voulu frapper Shinji avec une de ses attaques mais, le capitaine de la cinquième division l’esquiva, pire il la cloua contre un des murs de la première division. Le regard que Shinji posa sur elle, la fit frissonner.
- Je n’ai pas le temps pour m’amuser. Et je t’ai dit que j’avais besoin d’être seul !
Hirako relâcha sa fukutaicho abasourdie. Il se détourna et disparu d’un éclat de Shunpo. Shinji se dirigea vers la colline du Sokyioku. Il resta un long moment à observer les deux pieds brisés de l’ancienne machine à exécuter, maintenant rendu inutilisable par Ichigo.
Sa gorge se noua en se remémorant des paroles du Soutaicho.
« Il éprouve des sentiments pour vous ? Et bien utilisez les ! Faites en sorte d’accéder à tous ses désirs… mais, arrachez-lui le moindre renseignement.
- Je ne suis pas à vendre et c’est un gamin qui…
- Mais, qui s’intéresse au sort d’une expérience de laboratoire ? Et vous… vous devriez être fier de servir utilement le Gotei13 ! C’est une occasion unique d’en savoir d’avantage sur Hueco Mundo et plus précisément Los Sueños et Aizen… D’ailleurs, lorsque vous en aurez terminé avec Yasao Kurosaki… éliminez-le ! »
Shinji avait envie de vomir. Il était prêt à tout pour se venger d’Aizen… pour ce qu’il leur avait fait. Mais, certainement pas à ça… Quel capitaine accepterait un tel marchandage ? Pas lui… il avait sa fierté. Et puis, expérience de laboratoire ? C’est à un jeune homme à qui, il s’était adressé. La chaleur de ses yeux verts, l’innocence de sa déclaration, la malice aperçut dans son regard lorsqu’il lui avait réclamé un baiser… cela n’avait rien à voir avec ce que le Soutaicho attendait…
La guerre contre Aizen prenait un tournant auquel, il ne s’était pas attendu. Il était prêt à le combattre lui, lui faire mordre la poussière et se venger… pas… à tromper un pauvre gamin naïf. A moins qu’il ne cachait son jeu, comme l’avait suggérer Yama-jii ? Shinji quitta les lieux après s’être persuadé du bien de sa mission. De toute façon, c’était bien un ordre qu’on lui avait donné. Et il se plierait à cet ordre…
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