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Chapitre 8
L’herbe était couverte de rosée. La brise légère qui soufflait ne parvenait pas à soulever les bruns perlés de gouttes. Seul un pied ganté de noir, fit ployer le tapis vert sous son pas. Ichigo jeta un regard circulaire mais, à part quelques oiseaux et animaux surpris par cette intrusion matinale, rien ne venait troubler l’aube qui se levait doucement dans cette clairière de la Soul Society.
Le Cero se sentait d’humeur paresseuse. Il était heureux de revenir enfin dans cet univers. L’ambiance à Los Sueños lui pesait. Ici, il se sentait libéré d’un poids et apaisé. Le paysage n’était plus uniformément blanc ou noir, s’il comptait en plus le ciel de ce lieu qu’était Hueco Mundo. Un frisson le traversa. L’air était si léger ici, en comparaison de l’endroit où il vivait… Et pour Ichigo le comble du bonheur était qu’il n’y avait personne pour lui dicter ce qu’il devait faire.
Finit les regards de Sosuke et de Byakuya… Combien de fois, il aurait aimé se promener dans ce genre de lieux avec ses deux amoureux… le mieux se serait ensemble mais, l’atmosphère serait immanquablement lourde. Il devrait ménager ses deux amants. Il n’avait pas vraiment choisit une vie facile.
Ichigo connaissait très bien l’endroit où il se trouvait. Et c’est sans difficulté qu’il mangea quelques baies et fruits qu’il grappilla de droite et de gauche.
L’espada se déplaça, il évitait de se faire remarquer. Mais, Ichigo maintenant se connaissait un talent inattendu. Contre toute attente, il s’était découvert le don de supprimer les reiatsu de qui il voulait, quand il le voulait. Il ne savait pas si, cela était provoqué par sa privation d’énergie spirituelle, s’il possédait ce don depuis qu’il était shinigami ou si c’était les manipulations de Szayel sur son cerveau qui avait provoqué cette capacité.
Il s’en était un peu servit inconsciemment contre Freihr, Sosuke… mais, consciemment contre Byakuya et… lui-même. Personne ne pouvait percevoir de sa présence. Un fin sourire étira ses lèvres à cette idée. Il devait maintenant se trouver un endroit discret, des vêtements et… réfléchir sérieusement à sa vie !
°°0°0°°
Yasao était figé dans le ciel humain. Cela faisait une semaine qu’il venait à Karakura pour tenter de croiser le capitaine blond mais… il n’était pas là. Sa déception était grande. De plus, Grimmjow s’affichait ouvertement avec Netsuai… chose qu’il avait cru impossible, vu l’air farouche du fraccion de son père. Comme quoi, d’être direct et de harceler les gens donnait du résultat. Mais, comment pouvait-il faire, si lui ne rencontrait pas la personne qui occupait toutes ses pensées ?
Le jeune homme descendit dans une ruelle désaffectée et s’habilla. Il désactiva les bracelets créé par Szayel. Il avait demandé la permission à Sosuke de pouvoir être « humain » de temps en temps. Aizen lui avait accordé ce droit et avait demandé au scientifique de régler son dispositif accroché au poignet.
Le fait que son père ne soit pas là, enlevait apparemment une partit de la raison à Aizen…. Ou, peut-être que Byakuya avait-il glissé un mot. Après tout, quelques heures plus tôt, il s’était confié à lui à cœur ouvert. Il avait été de plus grand conseil que son propre père… Quoique se n’était pas difficile, Ichigo n’avait rien dit !
Maintenant, il était un humain comme les autres. Il ressentit la lourdeur de sa condition. Etre une âme était certainement un avantage. Son reiatsu était camouflé par les piercings que Szayel lui avait fait à l’oreille et… sur la langue vu l’insistance avec lequel Yasao avait supplié le scientifique pour lui faire cette fantaisie. Décidément, l’espada trouva le visard capricieux.
Le jeune homme déambula bientôt dans les rues comme tous les humains. Cette idée était franchement séduisante pour lui. Son père lui avait raconté de nombreuses fois sa vie en tant que lycéens, dans son foyer et parmi ses amis. Comme il l’avait envié… Il voulait vivre aussi une relation amoureuse comme une personne humaine. Ça son père par contre n’avait pas l’air de l’avoir vécu.
Le jeune homme qui connaissait les coutumes du monde matériel, et grâce à quelques petits larcins commis lors de ses passages dans la ville, Yasao avait de l’argent en poche. C’est avec une certaine délectation qu’il se paya un magasine et s’offrit quelques friandises. Yasao aimait le sucré même si les certains arrancars le traitait de « fille » pour se penchant.
Le jeune homme s’était arrêté devant une boutique d’électronique et admira la technologie inventé par les humains. Elle était beaucoup plus drôle que celle conçue par le scientifique de Los Sueños. C’est une voix surprise qui fit se retourner le jeune homme.
- Kurosaki Yasao ?
Les yeux verts du jeune homme s’allumèrent en rencontrant ceux noisette de Shinji. Puis, il ne sut dire comment mais, il trouvait l’homme plutôt… bizarre. Il ne savait comment l’expliquer, ni pourquoi mais, Hirako semblait éteint. Enfin aussi quelque peut incrédule à l’heure actuelle.
- Hirako Shinji… je suis surpris de vous voir… S’exclama Yasao ravit.
- Comment… comment as-tu eu ce corps humain ? Shinji était bouleversé même s’il tentait vainement de le cacher.
- Je suis humain ! Répliqua avec un sourire le jeune homme.
- Pardon ?
Yasao s’approcha du capitaine de la cinquième division qui lui aussi semblait humain pour le coup.
- Et vous comment avez-vous fait ?
- Je porte un gigai…
- Un gigai ? Ah… c’est vrai papa m’en a parlé…
- Tu es humain ?
L’incrédulité de Shinji le fit éclater de rire.
- Oui… j’ai toujours été humain. C’est Szayel qui a inventé un système pour que je puisse rester dans Hueco Mundo, sinon je vivrai ici à Karakura. Tu veux boire quelque chose ou manger… j’ai faim !
Shinji haussa les épaules. Ses yeux ne cessaient de détailler la haute stature de Yasao. Et il n’était pas le seul. Il se rendit compte que le jeune homme attirait les regards. Il avait un charisme animal qui se dégageait de lui. Différent de celui de son père. Chez son père c’était sauvage, se laissant approcher mais près à bondir au moindre faux pas… tandis que Yasao, s’était la force tranquille. Ses muscles roulaient sous ses vêtements serrés… Son regard pétillant et sa façon décontractée de se tenir… Contrairement à son père, il savait qu’il avait du charme et savait visiblement s’en servir.
- Venez… j’ai vu un café super sympa pas loin, on pourra discuter !
- Je ne sais pas si… » Hésita Hirako très nettement sur la défensive.
- Vous avez une tête de quelqu’un qui a besoin de parler ! » Sourit amicalement Yasao.
- Tss… et elle ressemble à quoi la tête de quelqu’un qui a besoin de parler ? Maugréa Shinji.
Yasao eu un petit sourire quitta l’espace bondé qu’était le centre commercial.
- Je vous tire mon chapeau de m’avoir retrouvé dans une telle foule… Se moqua Yasao.
Le cœur du jeune homme battait à tout rompre. Il faisait un gros effort sur lui-même pour rester maitre de lui. Il ne voulait pas passé pour un voyou ou quelqu’un n’étant pas correct. L’éducation qu’il avait reçut par ses deux pères et Byakuya par la suite, devait lui servir à quelque chose.
Yasao n’osait pas non plus regarder trop souvent le blond, de peur de lui sauter dessus façon Grimmjow… Quoique sa déclaration de la dernière fois… Il grimaça en y songeant.
- Quelque te chagrine Yasao-kun ?
- Non… c’est… enfin…
Yasao se tu pour entrer dans un établissement ressemblant à un pub irlandais. Il s’installa au comptoir, il pouvait s’asseoir plus confortablement que sur une chaise. Il finit par se tourner vers Shinji qui repoussait ses mèches tout en s’installant confortablement sur un tabouret haut.
- C’était peut-être plus pratique pour vous une chaise normale ?
Shinji lança un regard mauvais à Yasao qui semblait sincèrement inquiet. Pour lui, c’était pire que tout.
- Je ne suis pas un nain…
- Vous n’êtes pas grand non plus…
- Je mesure un mètre soixante quatorze !
- J’en fais douze de plus.
Le sourire victorieux du jeune homme exaspéra Shinji qui lui déclara de mauvaise fois
- C’n’est pas pour ça que t’es plus intelligent…
Yasao haussa les épaules avec nonchalance et commanda une bière.
- T’es trop jeune marmonna Shinji
- J’ai vingt ans ! Protesta Yasao.
- Tu devrais te méfier des inconnus…
- Je suis assez grand pour me défendre ! Réfuta le jeune homme toujours souriant.
- Cesse d’être naïf… tu n’es pas protégé comme tu dois l’être à Hueco Mundo… Déclara Shinji exaspéré par la bonne humeur qu’affichait son interlocuteur.
Cette fois-ci, le roux posa un regard plus sérieux sur Shinji qu’il trouvait sur la défensive. Le bruit des choppes que l’on posait sur le comptoir fit sursauter d’ailleurs le blond, confirmant le fait qu’il était aux aguets. Yasao prit sa bière et en bue une gorgée en appréciant la saveur amer. Il observait le blond qui lui paraissait comme pris au piège.
- Vous savez… quand, j’étais tout petit… j’étais sous la garde du decima de l’époque… Il s’appelait Nnoitra. Vous me faite penser à lui mais, Nnoitra mesurait deux mètres vingt ou alentour… Il avait un zanpakuto qui formait presqu’un huit, et il le laissait souvent trainer sur le sol. Pour moi, il a été mon premier père… Je ne connaissais pas mon vrai père, et Sosuke ne venait que rarement. Si Nnoitra n’avait pas été là, je serai mort très certainement… donc, c’est vrai que j’ai été protégé par un espada… et plus tard, c’est papa Ichi qui a prit le relais quand Nnoitra est mort durant la grande bataille.
Yasao fit une pause comme pour se souvenir de l’époque où il était enfant.
- Mais en fait, papa Ichi n’était pas constamment avec moi comme l’était Nnoitra.
- Comment a-t-il pu te protéger ?
- C’est son nom qui faisait trembler les espada ou les arrancars. Papa Ichi a manqué un nombre incalculable de fois de devenir fou. Tous ont peur de lui à Los Sueños… Même papa Sosuke tremble devant lui…
- Tss… Tu me fais rire…
- Moi, je ne plaisante pas ! Même si c’est Aizen Sosuke qui règne à Los Sueños, il existe un homme qui le fait trembler et c’est Kurosaki-Aizen Ichigo. Même quand il n’a aucun pouvoir, même s’il le rend faible… Aizen Sosuke craint mon père. Ce qu’il a fabriqué…
Yasao eut les yeux dans le vague et Shinji observa longuement le jeune homme. Voyant que le roux répondrait facilement à ses questions et se sentant en confiance car, ils étaient dans un lieu public, visible de tous, le capitaine de la cinquième division l’interrogea sur lui.
- Comment peux-tu être humain ?
- Ça vous intéresse vraiment ?
- Hai…
Yasao voyant une ouverture, se pencha en avant et déclara droit dans les yeux de Shinji qui s’était raidit sur son tabouret
- Parce que j’ai été conçu quand papa était humain. Et j’ai une mère également… elle m’a porté… se n’est pas une quelconque machine qui… qui…
Les yeux verts étaient sombres, et la colère semblait couver en Yasao. Shinji cru que le jeune homme allait pleurer. Il posa une main sur son bras et le tapota en signe d’apaisement
- J’ai compris, j’ai compris… et…
- Elle est morte. On ne sait pas qui l’a tué mais, si un jour je connais le nom de son meurtrier… Je prendrai mon temps pour l’éliminer.
- C’était une humaine ?
- Maman ? Non… l’espada Terca !
- Tu es un arrancar ?
- Non… aussi bête que cela soit, je suis une sorte de visard… j’ai hérité des pouvoirs de shinigami… même si apparemment, je possède un hiero. Je peux utiliser la nécromancie…
- Le kido ?
- En fait, si j’écoutais Byakuya-sama, je pourrais entrer dans la section nécromancie de la Soul Society ! Mais, je préfère le combat… même si je n’ai pas la force de papa…
Shinji resta silencieux quand aux déclarations du jeune homme. Yasao prit sa choppe et bu de longues gorgées. Il appréciait réellement la boisson. Avide, le roux observait tout ce qui se passait autour de lui avec une curiosité bienveillante. Ses yeux étaient brillants comme ceux d’un enfant découvrant un merveilleux jouet. Cela contrastait tellement avec l’homme potentiellement dangereux qui était décrit par Yama-jii.
Yasao posa à nouveau son regard sur Shinji et ses mains devinrent moites. Le jeune homme oublia totalement où il se trouvait. Il ne voyait que l’homme blond devant lui. Même le bruit des conversations semblaient atténués. Yasao n’avait jamais été troublé de la sorte et s’en était d’autant plus cruel, qu’il savait que l’homme devant lui était son ennemi. Pourtant, s’était irraisonné. Son odeur le transportait, le rendait littéralement fou de désir… ça façon d’être et de lui parler… et se sentiment qui semblait peser sur le shinigami.
- Pourquoi me parles-tu si facilement ? Tu n’es pas bête… Tu sais ce que je ferai une fois rentrée à la Soul Society…
- Hai…
Sans prévenir et sans que Shinji puisse le repousser non plus, le pouce et l’index de Yasao caressèrent la mâchoire du visard. Un sourire mélancolique flottait sur les lèvres du jeune homme.
- Mais… je ne vous mentais pas la dernière fois. Je vous aime… C’est stupide mais, je n’y peux rien. Je ne vous réclamerai pas de bisou ou quoique ce soit pour des informations… Si je devais avoir un premier baiser de qui que ce soit, je voudrai que… que cette personne m’aime. Je ne veux pas recevoir quelque chose sous la contrainte… et encore moins de vous.
Yasao sursauta en ce rendant compte qu’il caressait le haut de la joue de Shinji et se détourna gêné. Il ne se rendait même plus compte de ce qu’il faisait. Il s’accouda au comptoir et posa sa tête dans le creux de sa main. Une expression ironique barrait ses traits.
- Je ne sais même plus ce que je fais… Je suis désolé.
- Personne ne va venir te chercher ?
Surpris Yasao haussa un sourcil et rencontra les yeux noisettes mi-pensif, mi-interrogateur.
- Non… Sosuke plane un peu ces derniers temps, Byakuya est… absent… je vais dire ça comme ça. Freihr, elle veut plus voir personne, Vassla fait le chien de garde devant sa porte, du coup c’est Hanataru qui est au plus mal. Natsuai est… occupé avec Grimmjow, trop de la chance ! Marmonna Yasao. Narmia c’est prit une dérouiller par Natsuai, encore une… mais, il l’a cherché. E…
- Arrête !
- Pardon ? S’étonna Yasao.
- Ça suffit ! Tu vas rentrer chez toi…
Shinji se leva et paya les consommations. Yasao voulu protester mais, le regard que lui lança le shinigami l’arrêta net. Il se sentait intimidé brutalement… C’était inhabituel pour lui. Pas que Shinji soit impressionnant, c’était juste les sentiments qui l’étouffaient et son désir presque obsessionnel. Bientôt, ils se sépareraient et il ne savait pas s’il le reverrait.
Yasao quitta l’établissement le regard posé sur la plus petite silhouette devant lui. Une fois à l’extérieur, il se figea.
- Vous êtes en colère après moi ?
Shinji ne répondit pas, il continua d’avancer indifférent au fait que Yasao le suive ou pas. Le jeune homme ferma les yeux et suivit finalement Shinji en lui demandant d’une voix sombre.
- Je ne vous reverrais plus ? Souffla Yasao désespéré.
- Il ne vaut mieux pas….
Shinji était sombre.
- Même…
- Non ! Crois-moi, il vaut mieux que tu m’oublies… Et… je n’aime que les femmes et tu es loin d’en être une !
La réflexion fit mal à Yasao qui serra les poings.
- C’est vrai que je ne suis pas une femme et jamais, je n’en serai une ! Mais, je suis sincère et je saurai vous aimez plus que n’importe qui ! Je suis peut-être naïf et maladroit… et… je suis votre ennemi…
Shinji entendit à peines ses dernières paroles. Yasao bifurqua dans une ruelle. Il préférait partir maintenant que de commettre un acte répréhensible. Il avait songé un bref instant à kidnapper Shinji comme Vassla l’avait fait avec Hanataru… mais, aurait-il la patience du primera ? Il n’en était absolument pas certain.
La douleur se rependait dans ses veines comme un poison, tout comme sa colère. Il ne pouvait pas blâmer le shinigami de ne pas aimer les hommes. Mais, pourquoi se montrait-il gentil avec lui pour le repousser ensuite ? Yasao frappa le mur à côté de lui et défit son système qui lui permettait d’apparaître tel qu’il était.
Que devait-il faire ? Se défouler à Hueco Mundo ? Se venger sur les shinigami qu’il rencontrait ? Yasao avait retrouvé sa forme d’âme et s’apprêtait à quitter les lieux quand la voix d’Hirako l’arrêta.
« Ne m’en veut pas…
Yasao se tourna d’un bloc moqueur et exaspéré.
« Je dois le prendre comment Hirako-san ?
— Tu te confies à moi…
— Vous pourriez au moins en profiter et dire merci ! Coupa Yasao.
Le jeune homme se reprit et se gratta la tête.
« Merde ! Je n’sais pas comment il faut agir quand on est amoureux…
— Je pourrai en profiter et me servir de toi ! Ironisa Shinji.
Le capitaine de division, ne savait plus comment agir. Le choc de savoir Yasao humain, il comprenait mieux pourquoi, il évoluait aussi vite physiquement. Lui pensait qu’il ne s’agissait que le résultat des manipulations sur une expérience de laboratoire. Le jeune homme était également déstabilisant dans sa naïveté.
« Mais… si je suis consentant, je ne vois pas où est le mal ! S’exclama Yasao.
Shinji foudroya Yasao du regard et s’approcha de lui furieux.
« Ne raconte pas n’importe quoi jeune crétin présomptueux !
— Que voulez-vous qu’il m’arrive… je suis plus fort que vous ou n’importe quel capitaine du Gotei13 ! » S’exclama Yasao en se posant une main sur sa poitrine. « Tout ce que je veux, c’est être prêt de vous… vous montrez que je suis sincère avec vous !
— T’es qu’un imbécile ! On n’achète pas l’amour…
Yasao fronça les sourcils et se redressa de toute sa taille.
« Très bien ! Alors je vous enlèverai et je vous obligerai à m’aimer !
— Crétin ! Tu serais incapable de le faire… Ce que tu n’as pas l’air de comprendre, c’est que tout ce que tu me dis sera retourné contre ton père et Aizen… contre ta famille !
— Je le sais ! Vous me prenez pour qui ? Tss… de toute façon, que tu le veuilles ou pas… »
Yasao se détourna et se propulsa dans le ciel de Karakura.
« Ce que tu ne comprends pas Hirako-san… c’est que tout ceci n’est plus qu’une question de temps… toi et les autres… que m’importe que tu saches ou pas… rien ne changeras quoi que tu en penses…. »
Yasao ouvrit un garganta et entendit la voix d’Hirako mais, il ne se tourna pas vers lui. Il en avait assez ! Rien ne changeait, on le prenait encore pour un gamin. Mais, personne… personne ne lui ferait subir, ce que son père endurait !
Hirako voulu suivre pour il ne savait quelle raison ce gamin trop naïf. C’était insensé d’être aussi nature ou stupide ? Sans avoir à coucher Hirako pouvait obtenir tout ce qu’il voulait de lui. Mais, cela le rendrait-il fier pour autant ? Pourrait-il se regarder dans une glace ? La haute silhouette disparaissait dans le trou sombre qui se refermait.
Il avait échoué dans sa mission. Mais, ce type de rôle le dégoutait… Il ferait son rapport et qu’importent les conséquences. Il ne voulait pas faire souffrir un gamin comme celui-là. Et que voulait dire Yasao en disant « de toute façon, que tu le veuilles ou pas… » ? Quelque chose allait arriver et apparemment, bientôt. Mais, dans quel délai ? Et surtout de quoi allait-il s’agir ?
°°0°0°°
Ichigo portait un kimono court. Un bâton en bois était passé à son obi, pas qu’il en avait spécialement besoin… juste pour dissuader quelques truands. Il avait recouvert sa tête d’un couvre chef qui lui cachait une partit de son visage tatoué. Il avait subtilisé la paire de lunette d’un notable et les avait passés sur son nez. Personne ne le connaissait et cela l’amusait. Toutefois, il commençait à s’ennuyer. Et au fur et à mesure, il s’approchait du Sereitei.
Son cœur se serrait immanquablement quand il voyait au loin Rukia. Il se rendit compte qu’il s’agissait de sa dernière amie qui lui restait à la Soul Society. Byakuya… vivait à cause de lui à Hueco Mundo. Il avait renoncé à tout pour lui. Il se trouvait soudain égoïste. Ichigo repéra également la onzième division. La nostalgie en lui, tel un venin s’insinuait.
Quelque chose pourtant dans l’atmosphère attirait son attention. Mais, il était incapable de mettre le doigt sur ce qui le dérangeait. Il devint inattentif au point de tomber nez à nez sur son père. Ichigo s’était réfugié dans une maison du Rukongai à la dernière seconde. Il avait posé un doigt sur sa bouche.
Le jeune homme rencontra le regard d’une famille apeurée. La mère tenait entre ses bras son dernier né. Ce qui eut pour effet de provoquer une vague de colère chez Ichigo. Il ne voulait pas être père une nouvelle fois ! Pourquoi se passait-on toujours de son avis ? L’espada se rendit compte qu’il inquiétait la famille et reprit un masque serein et secoua la tête. Il s’approcha du petit être qui n’y était pour rien.
Ichigo caressa du bout des doigts la joue du bébé et se rendit compte qu’il n’avait jamais pu avoir ce geste envers Yasao. Et Freihr dans tout cela ? L’espada soupira et sursauta quand la jeune femme déclara
« On n’a pas grand-chose… mais, voulez-vous partager notre repas avec nous ?
— Non… je vous remercie. J’ai quelques petites choses à régler… mais, je me souviendrai de votre invitation ! »
Ichigo se dirigea à nouveau vers la porte de la maison et observa la rue. Son père avait disparu. Ichigo sortit rapidement et disparu dans les différentes rues. Il ne pouvait pas rester à rien faire. Il devait profiter du temps qu’il passerait ici pour tirer le maximum de renseignements. Il était sur qu’il pouvait obtenir des informations précieuses. Aucun espada ne pouvait se mêler à la Soul Society sans se faire repérer.
Un fin sourire se forma sur les lèvres d’Ichigo. Sa vie prenait un autre sens soudain ! L’endroit où il pourrait obtenir des informations… la bibliothèque… pas forcément.
°°0°0°°
Sosuke écoutait Celayon avec attention.
« Personne ne sait où il se trouve…
— Cela fait plus d’un mois que vous êtes à ses trousses ! Comment peut-il vous échapper ? Demanda le Seigneur de Hueco Mundo contrarié.
Celayon baissa la tête lui-même très déçut de ses résultats. Il comprenait l’énervement de son maitre. Où se cachait le Cero ? La porte s’ouvrit. Celayon sentit plus qu’il ne vit entrer Byakuya Kuchiki.
« Du nouveau ?
— Non ! »
Aizen quitta son bureau avec un geste d’impatience. Byakuya ravala sa déception.
« Comment se porte Freihr ? Interrogea Aizen impassible.
— Szayel a du la transférer dans son laboratoire. Si Ichigo ne rentre pas prochainement, elle mourra.
— Qu’ont-ils tous à être si… dévoué à Ichigo… Murmura Aizen.
— Tout comme nous le somme. Répliqua Byakuya.
Un silence s’installa dans la pièce. Aizen tourna enfin son regard vers Kuchiki et le trouva amaigrit. Tout comme lui d’ailleurs. Le temps ne lui avait jamais paru aussi long.
°°0°0°°
Netsuai observait le faux ciel bleu qui se trouvait dans l’immense espace de désert qui servait de salle d’entrainement. Il s’était installé en haut d’un des énormes piliers rouges. Il mâchouillait un petit morceau de bois. Le shinigami s’inquiétait pour son ancien capitaine. Où était-il ?
La présence brutale de Grimmjow derrière lui, ne le fit pas se retourner. Il fronça juste les sourcils. Il avait encore un peu de mal à accepter qu’il puisse entretenir une relation avec l’espada. Il tentait encore de repousser la moindre ébauche de sentiments ou plutôt, se mentait à lui-même.
Grimmjow s’assit silencieusement à côté de lui. Netsuai continuait à fixer le vide.
« Je peux savoir c’que tu fais ?
— Je réfléchis…
— A quoi ? Insista Grimmjow.
L’espada était agacé par le comportement du shinigami. Qui acceptait qu’ils couchent ensemble mais qui l’ignorait ou le repoussait le reste du temps. Netsuai glissa un regard vers son amant et répondit mal à l’aise.
« Il ne revient pas…
— Le Cero ? »
Grimmjow savait pertinemment qu’il s’agissait de l’espada. A croire qu’il n’y avait que lui dans le cœur du shinigami. La colère monta en Grimmjow. Netsuai repris en ignorant les émotions de l’espada.
« Plus d’un mois qu’il a disparu… Il ne peut pas se cac…
— Assez ! Tais-toi ! La ferme ! Rugit Grimmjow.
Surpris Netsuai porta son attention sur son amant et s’aperçut de la tension qui l’habitait. La rage évidente de l’homme le rendit mal à l’aise. Grimmjow s’approchait de Netsuai menaçant.
« Il n’y en a que pour lui ! Toujours pour le Cero…. Quelque soit l’homme que j’aime, tous n’en ont que pour lui ! Le Cero, le Cero… j’n’en ai rien à foutre de Kurosaki Ichigo ! S’écria méchamment l’espada. Tout c’qui compte pour moi, c’est toi et toi… ‘Tain… J’ch’suis trop con ! Retourne avec ton espada… viens plus m’voir ! »
Grimmjow quitta Netsuai aussi rapidement qu’il était apparu. Le shinigami resta figé n’ayant pas compris ce qui venait de se produire. Il fronça les sourcils. Le regard de Grimmjow… le bouleversait.
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