De toi @ Moi (Jyushiro x Ichigo)
Chapitre 14
Mercredi 24 décembre 2008
Ichigo se laissa aller contre la poitrine de Jyuushiro, ses bras rampant autour de ses épaules et effleurant ses longs cheveux. Relevant son visage vers l'homme qui le serrait contre lui tendrement. Il vit la physionomie de son amant se rapprocher et le laissa butiner son visage de baiser et ferma les yeux. Cela faisait tellement de temps qu'il ne s'était pas abandonné de cette manière. Ne plus penser à rien... Il entrouvrit les yeux quand il sentit une bouche caresser la sienne. Il répondit avec la même tendresse qui se transformait peu à peu en urgence. Ichigo sentit les mains de Jyuushiro parcourir de plus en plus fiévreusement son dos... Ichigo sentit un courant électrique le traverser lorsqu'une des mains d'Ukitake passa sous sa chemise pour explorer sa peau. Il gémit doucement...
Ichigo rejeta lentement sa tête en arrière quand les lèvres d'Ukitake glissèrent le long de son cou. L'orangé fit glisser ses mains sur le buste de son amant et ses doigts s'attaquèrent à sa chemise... Quand Ichigo entendit une petite voix demander :
- Papa, j'ai soif !
Immédiatement les deux hommes se détachèrent et Ichigo dut reprendre sa respiration avant de regarder Tamaki se tenant sur le pas de la porte. Il ne l'avait pas entendu approcher... Il adressa un faible sourire à son fils qui l'observait, les sourcils froncés.
- Je... je te donne un verre d'eau ! Viens... ajouta doucement Ichigo.
Ukitake s'était tourné vers le plan de travail derrière lui. Le roux l'entendait reprendre sa respiration. Pour Ichigo la voix de Tamaki avait eu le même effet sur lui qu'une douche froide mais il comprenait que son amant ait besoin d'un peu de temps. Il se dirigea vers le meuble où se trouvait les verres et entendit Tamaki demander à Ukitake.
- Tu es malade Jyuushiro-san ?
- Non... non. Je vais bien... dit-il d'une voix sourde.
- Tiens, Tamaki...
Ichigo tendit le verre d'eau à son fils qui se dirigea vers son père pour le prendre. Le jeune garçon laissa glisser ses yeux de l'un à l'autre, scrutateur, mais il ne dit rien. Ichigo, a qui cela vrilla les nerfs, finit par demander :
- Quelque chose ne va pas ? demanda Ichigo.
- Hé bien... Jyuushiro-san t'embrassait, papa ? fit Tamaki, crûment.
Ichigo observa une seconde son fils et lui avoua en le regardant droit dans les yeux :
- Oui ! Cela te dérange ?
- Bah... je ne t'ai jamais vu embrasser maman !
L'orangé rougit légèrement. Depuis que Tamaki était arrivé, ils ne s'embrassaient quasiment plus. Les trois dernières années avec sa femme avait été un désert affectif ! Alors c'était plutôt normal qu'il ne s'en rappelle plus.
- Cela te dérange ?
- Non ! Je l'aime bien Jyuushiro-san... et puis, les personnes qui s'aiment s'embrassent. J'ai vu ça à la télé et papy et mamy, je les ai vus s'embrasser aussi... Moi aussi, je peux embrasser ma copine Aiko ?
- Euh... tu es un peu jeune pour cela Tamaki ! répondit son père. Maintenant, retournes te coucher et ne te trouve pas d'excuse pour revenir ici !
Ichigo renvoya son garçon au lit et rejoignit Jyuushiro qui était toujours figé dans la cuisine. Il l'enlaça et son amant lui adressa un léger sourire.
- Je ne m'y attendais pas du tout...
- Je ne l'ai pas entendu... désolé...
- Ce n'est rien, mais je crois que je vais attendre demain ou tout à l'heure, fit-il en jetant un œil sur sa montre, pour reprendre où nous en étions.
Ichigo fronça les sourcils. Il demanda brièvement...
- Que feras-tu lorsque nous serons ensemble ?
- Déjà... fit l'homme aux cheveux blancs, on sera dans notre chambre... Donc, il y aura moins de risque que nous soyons interrompues.
- Ils pourront entrer tu sais...
- Oui... mais notre porte sera fermée et même si ce n'est pas à clef, on aura le temps de se reprendre « contenance ».
Ichigo l'observait absolument pas convaincu, mais il n'insista pas. L'orangé se demanda si ce n'était pas lui-même qui avait un problème dans le fond. Il prenait tout avec tellement de distance... Comme si tout allait de soi ! Il pensa définitivement qu'il n'était pas normal.
- Jyuushiro...
- S'il te plaît ! répondit ce dernier. Je préfère que nous nous voyions tout à l'heure.
Il s'était tourné vers l'orangé et avait planté son regard dans le sien. La détermination qu'y lut Ichigo lui fit comprendre qu'il était inutile d'insister. Jyuushiro se dirigea tranquillement vers sa veste et l'enfila. Il passa devant son amant et lui prit la main au passage. Il avait enlacé ses doigts aux siens et lorsqu'il s'arrêta près de la porte, Ichigo sentit la tension de ces derniers. Ukitake se retourna et l'embrassa très brièvement, si bien que le roux cru l'avoir imaginé.
- A demain Ichigo...
- A demain, répondit mécaniquement le jeune homme.
Jyuushiro ouvrit la porte et la referma sur lui. Ichigo resta bêtement devant, hébété. Puis, il se reprit et ouvrit la porte d'entré et se lança sur les traces de l'homme aux cheveux blanc, mais il vit les phares de sa voiture descendre déjà la route qui donnait sur l'une des artères principale de la ville.
Ichigo tapa son poing contre le mur de l'entrée.
- Aïlle ! 'tain ça fait mal... marmonna t'il.
Il regagna sa maison et lorsqu'il se coucha il se promit que la prochaine fois serait la bonne. Quoiqu'il ne voyait pas comment on pourrait les empêcher d'aller jusqu'au bout ! Il commençait à redouter ce moment à être toujours interrompu.
°0°0°
Ichigo avait préparé sa valise. Le matin, au petit déjeuner Tamaki avait parlé du "bisou" entre leur papa et son petit copain. Sosuke avait fait une grimace de dégoût et Kyoyuki avait bondit sur sa chaise. Elle lui demanda de raconter les détails "croustillants". Finalement et avec beaucoup de mal, Ichigo avait réussi à mettre les enfants à l'école. Enfin, surtout sa fille. Sosuke s'était sauvé et Tamaki avait attendu sagement que son père l'emmène dans sa classe. Ichigo leur avait à nouveau expliqué dans la voiture que c'était leur grand-mère qui viendrait les chercher le soir même.
Quand il fut de retour chez lui, Ichigo rangea rapidement la maison et boucla sa valise. Il se demandait bien où Jyuushiro avait réservé. Ensuite, il sentit tracassé... Il n'arrêtait pas de penser à l'épisode de la veille. Il avait mangé rapidement et commença à regarder l'heure continuellement. Il trouva le temps long. Du coup, il alla s'enfermer dans son bureau et ouvrit son ordinateur. Il avait reçu des dossiers de la part de Kisuke au cas où il aurait "le temps". Ichigo soupira... puis, décida de commencer à bosser. De toute façon, il n'avait que ça à faire !
Il mit ses lunettes et plongea dans l'univers virtuel. Le temps fila sans qu'il ne s'en rende compte et quand enfin il entendit sonner à la porte, il était presque 18 h 30. Il se leva et se dirigea tranquillement vers la porte. Il fit entrer Jyuushiro qui le regardait, interrogateur.
- Excuse mon retard. Mais, on m'a finalement téléphoné pour travailler et je ne pouvais pas refuser. Je viens juste de sortir... Quelque chose ne va pas ? demanda le plus vieux.
- Euh non... Tout va bien ! Je travaillais sur mon ordinateur. Kisuke m'a envoyé des dossiers à peaufiner avant de les rendre.
- Tu as travaillé ?
- Oui... ça m'arrive. Je t'en avais parlé, je crois...
- Je ne pensais pas que...
- Le temps m'a paru moins long. Si tu le permets, je vais les envoyer à Urahara.
- Il serait mal venu pour moi de refuser, rétorqua Jyuushiro.
- Ma valise est prête. Nous n'avons plus qu'à partir ! le rassura le roux.
Tout en parlant, Ichigo s'était dirigé vers son bureau placé entre la cuisine et sa chambre. Ce n'était pas une grande pièce, mais Jyuushiro vit que l'ordinateur de son amant n'avait vraiment rien à envier à celui qu'il possédait à son travail. Il s'était penché sur son écran pour se mettre à taper rapidement sur le clavier puis appuya sur entrée.
Ichigo s'étira et retira ses lunettes. Il les laissa sur le bureau.
- Tu ne les prends pas ? demanda son amant.
- J'en ai surtout besoin pour travailler. C'est pour le confort visuel. Si je n'en porte pas au bout d'un moment mes yeux se révulsent.
Ichigo observa son amant et ressentit de la gêne.
- Quelque chose ne va pas ? demanda t'il enfin.
- Je me demandais si tu étais fâché pour hier. Je suis parti brutalement.
- Perplexe surtout. Est-ce c'est loin où tu m'emmènes ?
- Environ 2 heures de route !
- Et bien... Je pense que nous devrions y aller.
Ichigo regardait sa montre, il était presque 19 h !
- Allons-y.
Les deux hommes quittèrent la maison rapidement. Avant qu'Ichigo s'installe dans la voiture de Jyuushiro, ce dernier lui vola un baiser.
- J'ai cru que je n'y aurais pas droit...
- Baka !
Ichigo se redressa et passa un bras autour de ses épaules et se redressa un peu pour lui rendre son baiser. Jyuushiro eut un doux sourire. Il se détendit enfin et gagna sa place derrière le volant.
- J'espère que la destination te plaira... souffla le plus vieux.
- Si tu y es... cela me suffit !
Ukitake ne dit rien, mais fut intérieurement très touchés par ces paroles. L'ambiance était beaucoup plus détendue qu'au départ et ils discutèrent à bâtons rompus sur la route de leurs goûts en matière de films, de musique, des souvenirs amusants, et la discussion dériva sur leur lieu de travail. Ichigo posa une question à son amant...
- Tu es entré il y a combien de temps dans la société ?
- Hum... environ une quinzaine d'année !
- Et tu étais Directeur des Ressources Humaines il y a environ 5 ans ?
- Oui... En fait, je crois que j'étais là lors de ton recrutement.
- Je ne me souvenais plus... Bizarre ! Je me souviens de Kisuke et qu'il devait y avoir deux autres personnes, mais je ne me souvenais plus qui pouvait être là !
- Moi, c'est certain. Yama-jii demande toujours ma présence au cours de recrutement.
- C'est étonnant quand on y pense que tu ne m'ais pas fait d'effet à l'époque.
- On avait chacun notre vie à ce moment-là et peut-être pas les mêmes aspirations.
- Tu avais quelqu'un à l'époque ?
- ... Oui !
Jyuushiro avait légèrement froncé les sourcils.
- Je ne sais rien de ton passé, Jyuushiro, remarqua Ichigo.
Un petit silence s'installa entre eux puis Ichigo reprit.
- Si tu ne veux pas m'en parler maintenant, tu n'es pas obligé...
- Je ne veux pas gâcher notre séjour. Je te promets de t'en parler, mais je n'en ai pas la force maintenant...
- J'attendrais...
Ichigo avait posé une de ses mains sur la main d'Ukitake qui était posé sur la boite de vitesse. Ce dernier fut surpris et se rendit compte que ce simple geste le détendait. Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était crispé à l'évocation de son passé !
Bientôt, ils traversèrent une forêt de pin. Ichigo fronça les sourcils. Il connaissait l'endroit, il y venait souvent avec ses parents lorsqu'il était petit. Un membre du clan tenait l'établissement. Il se promit de ne rien dire à Jyuushiro par peur de gâcher son plaisir. Et il ne pensait pas que le personnel le reconnaîtrait. Depuis le temps qu'il n'était pas venu ! La voiture vint se garer doucement devant une grande porte d'entrée d'un établissement thermal coûteux. Un voiturier vint récupérer les clefs pour garer la voiture, et des membres du personnel récupérèrent leurs valises.
Ils entrèrent dans le vaste hall ou des grandes dalles noires et grises d'ardoise parsemaient le sol. De grandes plantes vertes et un petit jardin sec agrémentaient le tout. Une fontaine coulait près de la réception et le doux bruit de l'eau apaisait l'atmosphère feutrée du lieu. Jyuushiro se dirigea vers l'accueil récupérer les clefs.
Ichigo vit les coups d'œil lancés sur lui et Jyuushiro. Il suivit ce dernier quand on lui demanda de suivre l'hôtesse habillée d'un kimono traditionnel. L'orangé traversa le hall pour rejoindre son amant et glissa un regard sur le côté et vit les regards moqueurs du personnel posés sur lui et Ukitake. Son amant ne s'en était pas rendu compte et son sourire chaleureux lui fit oublier la désagréable sensation d'être épiée et moquée.
Ichigo reconnu les couloirs et vit qu'on les emmenait vers les suites de l'établissement. Il eut un léger sourire en pensant à l'organisation qu'avait du avoir Ukitake. Il savait que c'était carrément impossible d'avoir des réservations dans cet établissement avant de s'y prendre au moins un an à l'avance. L'endroit était particulièrement soigné et "romantique". Ichigo eut le souffle coupé en entrant dans la suite la plus cossue du lieu. Il avait l'impression d'être retourné dans le Japon du XIXème siècle.
On avait posé leurs valises au milieu de la pièce et leur texture moderne jurait avec le lieu si classique. Le sol en bois verni était ciré, les meubles noirs, les nattes et les murs faits en croisillons de bois et feuilles blanches donnaient un air ancien à la chambre.
- Viens Ichi, je vais te faire visiter...
Jyuushiro avait renvoyé l'hôtesse qui s'était retirée gracieusement. Jyuushiro avait enlacé la main gauche de son amant et le tira vers la chambre spacieuse. Sur une estrade se trouvait un immense futon. Le bois qui couvrait une grande partie de la pièce et le peu de décoration invitait à la relaxation. Ichigo vit que la porte coulissante donnant sur la terrasse était ouverte. Il se sentit entraîné par Jyuushiro et vit que derrière l'ouverture se trouvait des bains privés. Il frissonna légèrement.
- Ca te plaît ? demanda Jyuushiro, légèrement anxieux.
- Comment cela pourrait-il ne pas me plaire ?
Ichigo adressa un sourire espiègle à l'homme plus vieux. Ce dernier lui adressa un doux sourire, l'attira à lui et l'embrassa légèrement. Il chuchota à son oreille :
- J'ai demandé à ce que nous soyons servit dans la pièce d'à côté. Comme cela nous pourrons prendre un bain ensemble... après !
- Hum... un programme intéressant ! fit Ichigo d'une voix caressante.
Il avait enlacé son partenaire et le regardait avec un petit sourire.
- Tu vas me faire perdre la tête... marmonna Jyuushiro.
- J'y compte bien... fit le plus jeune qui s'attaquait déjà à la nuque de son amant.
- Ichi... s'il te plaît... hier, j'ai eu un mal fou à me reprendre lors de l'interruption de Tamaki...
Il haletait maintenant. Ichigo grignotait son oreille consciencieusement et sa langue rugueuse avait trouvé un point sensible derrière son oreille.
- Ichi... je ne sais pas si... c'est raisonnable.
- Hum ?
- Pourquoi j'ai toujours l'impression de parler dans le vide ? se plaignit le plus vieux.
- Je n'entends pas ce que tu me dis.
Les mains souples d'Ichigo avait glissé sous la chemise de Jyuushiro et caressaient la peau ferme et pourtant si douce de l'homme qui eut toutes les peines du monde à entendre l'hôtesse. Il se détacha à grande peine de son amant et voyant son air d'incompréhension il chuchota, la gorge nouée :
- Le service est là !
- Oh.... Je ne l'avais pas entendu !
- J'avais remarqué ! fit Jyuushiro, moqueur.
Ce dernier se rhabilla rapidement et se dirigea vers la première pièce Ichigo sur les talons et frustré une nouvelle fois ! Jyuushiro ne put s'empêcher de rire intérieurement. Tout était fait pour faire augmenter la tension entre eux.
- J'ai commandé des sushis pour ce soir...
- Oh !
Ils virent arriver une desserte sur lequel un grand plateau de sushis se trouvait, ainsi que du saké et divers accompagnements. Un petit plateau de friandises fut posé en bout de table. Les deux hommes remercièrent vivement l'hôtesse. La porte se referma et Ichigo vit son amant lui indiqué la place en face de lui. Il se sentait frustré... en face ! Il alla s'y asseoir malgré tout et ils commencèrent à discuter tout en mangeant les bouchées de l'autre. L'alcool eut pour effet de détendre l'atmosphère qui s'était un peu tendu entre eux après l'interruption de l'hôtesse.
A la fin du repas, Ichigo en avait apprit un peu plus sur son amant et sa famille. Il avait 4 frères et 4 sœurs. Il était l'aîné de la famille et le seul "déviant" comme disait l'un de ses frères. Il sembla que presque toute sa famille avait bien pris la nouvelle de son homosexualité à part l'un de ses frères. Il apprit également que Jyuushiro avait été très malade étant petit et que c'était pour cette raison que ses cheveux étaient devenus blancs en une nuit !
Ichigo se leva et sur l'insistance de Jyuushiro alla se changer pour qu'ils puissent prendre un bain ensemble. Il se dirigea vers la salle de bain où il passa simplement une serviette blanche autour de sa taille. Il traversa ensuite la chambre pour se diriger vers la source d'eau chaude. Ukitake s'y trouvait déjà. Il faut dire qu'Ichigo, plein d'appréhension, avait pris son temps. Son amant leva les yeux vers lui et Ichigo vit instantanément une lueur de désir s'imprimer dans ses prunelles sombres.
Il traversa lentement l'espace qui le séparait de l'eau et plongea un pied dans la source pour finalement s'immerger complément dans l'eau. Ii se redressa et alla à la rencontre de Jyuushiro qui s'était redressé et qui s'était également approché de lui. Ichigo eut le souffle coupé devant le corps d'Ukitake. S'il avait été très malade à un moment de sa vie, le corps devant lui reflétait la santé. Ses muscles très bien dessinés et sa silhouette élancé n'avaient rien à envier à ceux d'un mannequin de magazine.
- Plus personne ne nous dérangera maintenant... déclara Ukitake d'une voix enrouée par le désir.
Ichigo lui adressa un petit sourire et ferma l'espace entre eux. Jyuushiro prit les lèvres de son amant maintenant tout près de lui. Maintenant, seules leurs respirations entrecoupées parlaient pour eux.
Auteur : Jijisub
Bêta Reader : Ernia
Chapitre 15
Lundi 12 janvier 2009
Ichigo posa ses mains sur les avant-bras de Jyuushiro et leva son visage vers lui. Il rencontra ses yeux si profond. Il frissonna en y lisant tout l'amour qu'il éprouvait pour lui. Ichigo sentit les mains d'Ukitake le saisir par la taille pour le rapprocher plus prêt. Leurs corps se frôlait. Le roux gémit entre ses dents, cette attente... à croire que le plus vieux allongeait le sursis qui leur avait été donné. Ichigo remonta ses mains le long des bras de Jyuushiro pour les entortillés dans ses cheveux si blanc. La bouche de ce dernier fondit sur la sienne.
Ce ne furent que des baisers à peine plus léger qu'un vol de papillon pour devenir plus intense à chaque rencontre. Ichigo bascula avec Ukitake lorsque ce dernier s'assit sur un rocher. Leurs corps étaient si proche. Impossible d'ignorer le désir de l'autre. Ichigo se trouva plus haut que son amant et pris sa tête entre ses mains pour approfondir les baisers. Il demanda la permission pour le passage que Jyuushiro lui accorda facilement. Ils cherchèrent à dominer l'autre, aucun des deux ne voulant abandonner. Ichigo se laissa dominer au bout d'un âpre combat. Le baiser se fit plus tendre.
Ukitake cassa le baiser pour l'air. Les deux hommes reprenaient difficilement leurs respirations. Le plus vieux entrepris de découvrir la nuque offerte de son amant qui se trouvait si proche. Ichigo frissonna entre ses bras lorsqu'il lécha avec le bout de sa langue le creux de son oreille. Ses mains ne cessaient de parcourir le corps ferme et svelte du plus jeune. Il désirait connaître la moindre partie de son corps. Mais, il ne voulait pas le brusquer non plus.
Pourtant, c'est Ichigo qui prit l'initiative. Ces mains se déplacèrent sous l'eau et il détacha la serviette qui le ceignait et posa le tissus sur le bord de l'eau. Jyuushiro sentit sa gorge se nouer. Il ne garderait pas le contrôle très longtemps... Il se sentait fondre sous le regard mis sous verre de son amant. Une légère rougeur avait envahit ses pommettes. Les doigts d'Ichigo descendirent une nouvelle fois sous l'eau et Ukitake sentit deux mains s'attaquer à sa propre serviette et la tirer lentement hors de l'eau.
- C'est mieux ainsi... Souffla le roux.
Il ne laissa pas le temps à son amant de répondre. Il se pencha pour l'embrasser tendrement. Ce dernier le tira plus près de lui. Leurs corps serrés l'un contre l'autre. Ichigo rougit légèrement lorsque son membre rencontra celui de son amant. Jyusshiro parcourait son buste de ses lèvres, il sursauta lorsque sa langue joua avec son mamelon et laissa échapper un soupir. Il resserra l'étreinte sur les épaules proches. L'autre main d'Ukitake taquinait l'autre tétons dressés. Ichigo s'arqua légèrement contre Jyuushiro. Le roux se retint son souffle quand il sentit une main glisser vers son entrejambe et venir lui saisir sa verge pour la caresser doucement. Il baissa les yeux et rencontra les yeux devenus d'un noir profond.
- Ichigo... Souffla Ukitake. Je t'aime...
Le roux ouvrit les yeux de surprise. La douceur et la tendresse avec lequel avait été prononcé ses mots, le firent fondre. La confiance qu'il avait en lui était absolu. Il lui sourit avec toute la tendresse dont il se sentait capable. Il se pencha pour embrasser lentement son amant qui continuait à le caresser. Soudain, Jyuushiro le souleva et il fit en sorte qu'ils s'allongent sur le sol près de la source. Le clapotis de l'eau était apaisant et la douceur de l'environnement et malgré la fraîcheur de la nuit. La chaleur de l'instant et de l'autre...
Jyusshiro murmura
- Laisse moi faire Ichigo...
Il n'attendit pas la réponse et il entreprit de parcourir le corps offert sous lui. Sa bouche descendait inexorablement. Et les gémissements légèrement réprimer de son amant le poussait à aller plus loin. Il s'attarda sur le nombril d'Ichigo et joua avec son piercing. Il n'aurait jamais pensé que le roux puisse mettre ce genre d'accessoire. Ses mains parcouraient le corps étendu. Il était beau, tellement beau... songea Jyuushiro. Sa bouche prit enfin la virilité d'Ichigo qui eu un gémissement non réprimé pour une fois. Sa langue experte lécha et suça le membre gonflé du jeune homme qui commença à avoir un mouvement de bassin inconscient. Ukitake plaqua son bassin au sol. Il entendit les balbutiement du roux et relâcha la pression et remonta vers Ichigo pour l'embrasser.
Jyuushiro tendit la main et récupéra un pot de lubrifiant qu'il avait pris soin de mettre à disposition. Ichigo le regarda surpris.
- Je ne voudrai pas te blesser et je veux te faire sentir bien... Murmura le plus vieux.
Ichigo appréhendait le moment. C'était une inconnu totale. Il vit son amant ouvrir le pot et le roux le lui prit des mains et enduisit ses doigts et s'approcha d'Ukitake et entreprit de lui caresser consciencieusement sa verge dressée. Jyuushiro ferma les yeux et apprécia la caresse. Il enlaça le roux et le rallongea tendrement. Il enduisit ses doigts de gel. Il introduisit un doigt dans le corps de l'orangé qui le regardait avec une légère lueur d'appréhension. Il le vit se crisper par l'intrusion d'un corps étranger. Ichigo se crispa et il entendit à son oreille la voix rassurante de son amant.
- Détend toi mon amour... Je sais que cela n'est pas confortable mais tu vas te sentir mieux bientôt, je te le promet...
Jyuushiro embrassa son amant et glissa un deuxième doigt et fit un mouvement de ciseau pour agrandir le passage. Les mouvements étaient doux et non précipités. Ichigo sentit un doigt qui tâtonnait à l'intérieur de lui et il soudainement il se cambra et laissa échapper un long gémissement.
- Je l'ai trouvé... Souffla Jyusshiro à son oreille. Maintenant, tu vas te sentir bien.
L'homme au cheveux blanc caressa et massa soigneusement la prostate d'Ichigo qui haletait et gémissait violemment. Son corps s'arquait contre lui... Il en profita pour reprendre l'exploration de sa clavicule et de sa nuque. Une légère transpiration recouvrait le corps de son amant. Jyuushiro sentait son propre désir s'exacerber. Il sentit sur ses doigts qui caressait le membre d'Ichigo la semence s'écouler et un gémissement sourd sortit des lèvres de son amant qu'il récupéra sur ces lèvres. Il sentait les mains d'Ichigo qui enserrait son ses épaules les doigts emmêlés à ces cheveux. Leurs yeux se rencontrèrent et la tendresse et l'amour passa entre eux... Ukitake demanda doucement
- Es-tu prêt ?
Ichigo qui sentait encore en lui l'action de son orgasme hocha la tête. Il voyait sur le visage de son amant la lutte qu'il s'infligeait pour qu'il puisse prendre son plaisir. Ichigo sentit alors quelque chose de plus large que les doigts entrer en lui. Il se crispa légèrement. Il reprit sa respiration et Jyuushiro attendit aussi calmement qu'il le pouvait que son amant lui donne l'autorisation de continuer. Ce qui fut très difficile pour lui. Ichigo était très serré et la pression autour de sa verge le rendait fou. Le roux ouvrit les yeux à nouveau et emballa les bras autour de son cou et murmura...
- Bouge Jyuushiro...
Ce dernier repris son haleine et se mit à bouger lentement au départ. Il cherchait la petite boule pour donner à nouveau du plaisir à son amant. Il lui murmura des mots doux à l'oreille. Lorsqu'il le vit élargir les yeux à nouveaux et gémir et quitter son air crispé après quelques poussées, il augmenta progressivement le rythme.
Ichigo se sentait très mal au bord du malaise avec cette présence incongrue en lui. Il voulait qu'il se retire mais ne pouvait pas lui dire... Cela aurait été égoïste... D'autant qu'il lui chuchotait des mots d'amour. Un voile blanc vint recouvrir sa vision et les sensations folles qu'il avaient connu plus tôt virent le prendre une nouvelle fois. Il s'accrocha à Jyuushiro et émit un gémissement sourd. Il le voulait tellement...
- Plus profond gémit Ichigo, plus vite...
Jyuushiro sourit et accéléra le mouvement. Il avait prit la taille de son amant pour que la pénétration soit plus profonde et plus dure. Ichigo trembla dans ses bras. Leurs halètements et leurs respirations devenaient saccadées et plus lourdes. Jyuushiro ferma les yeux et sentit bientôt sa résistance céder. Le roux souffla
- Je... je vais.. venir...
- Attend-moi Souffla Jyuushiro.
Ukitake bougea plus vite et profondément et senti les spasmes de son amant qui se libérait. Il le sentit s'arquer contre lui et lui-même suivit le mouvement son corps s'arquant également contre celui d'Ichigo. Ils émirent un long gémissement rauque. Leurs corps étaient tendu par le plaisir... Finalement Jyuushiro plaça ses coudes de part en part de la tête de son amant. Il l'embrassa tendrement et il sentit deux bras s'enrouler autour de son cou. Les baisers étaient tendre et en même temps essoufflés. Les cheveux d'Ukitake tombaient de chaque côté du visage du roux tel un rideau blanc. Ce qui fit sourire le roux. Jyuushiro se retira et roula sur le côté entrainant sur lui le corps de l'orangé.
- Je t'aime Ichigo... Tellement !
Le roux lui sourit tendrement et fit courir ses doigts sur le visage de son amant, lui décollant les cheveux qui recouvraient sa physionomie. Il l'embrassa
- Je t'aime aussi Jyuushiro...
Ichigo avait prononcé ces mots avec toute la tendresse dont il se sentait capable. Ce qui toucha le plus vieux qui enroula ses bras de manière plus possessive autour de lui. Finalement après quelques derniers baisers, Jyuushiro repoussa le roux et se redressa. Il aida son amant à se redresser car il n'était pas vraiment à son aise.
- Viens... dit Jyuushiro doucement.
Il prit Ichigo dans ses bras car ce dernier avait quelque mal à bouger. Il l'entraîna dans la source chaude.
- Un excellent remède pour ce que tu as...
- Oh ? Si tu le dis... Maugréa Ichigo
Il ne s'était pas attendu à cet effet secondaire. Mais l'eau chaude lui fit un bien fou et le relaxa. Son corps s'était raidi aussi du fait d'avoir été allongé à même le sol. Ichigo ne sut comment il se trouva dans cette position, mais il se trouva à califourchon sur Jyuushiro qui le regardait avec une telle tendresse et passion. Il ne posa pas beaucoup de questions et enroula ses bras autour de son cou. Il glissa contre lui et appuya son visage contre son épaule et se laissa bercer par l'eau, son amant et ses yeux se fermèrent progressivement. Il se sentait tellement bien...
- Je crois qu'on va sortir de l'eau où tu va t'endormir ici...
- Hum... Fut la seule réponse audible.
Jyuushiro rit doucement et se souleva en portant le corps du roux.
- Tu n'es pas raisonnable...
Il se dirigea vers de grandes serviettes et posa son amant sur la terre ferme. Ichigo se tenait debout en équilibre instable. Il était sur le point de s'endormir. Une grande serviette fut enroulée autour de lui et il se blottit à l'intérieur. Jyuushiro s'essuya rapidement et fit de même pour Ichigo qui ne l'aiderai pas sur ce coup là !
Il souleva à nouveau le jeune homme qui dormait maintenant debout et le posa sur les couvertures du lit. Ukitake sourit en voyant le roux se pelotonner contre lui et rabattit les couvertures sur eux.
°0°0°0°
Ichigo se réveilla le lendemain matin tout courbaturé. Il gémit et voulu se redresser mais il ne pouvait pas. Il fronça les sourcils. Il sentit une présence tout à coup à côté de lui qui bougeait. Il se tourna vers Jyuushiro qui dormait encore profondément. Le Shoji avait été laissé grand ouvert et Ichigo sentait la fraîcheur du matin entrer dans la pièce. Il se rapprocha du grand corps d'Ukitake et se réchauffa contre lui. Il en profita pour observer les traits détendus de l'homme. Il posa ses mains à plat sur sa poitrine et posa sa tête dessus. Il le trouvait fascinant.
Ichigo se souvint de leurs ébats de la veille. Il rougit légèrement. Il n'avait jamais éprouvé un plaisir aussi intense. Cet homme avait le chic pour trouver les endroits sensibles et rendre fou son partenaire. Il se demanda soudain l'âge qu'il pouvait avoir... Ces cheveux blancs n'aidaient pas beaucoup. Ichigo était tellement plongé dans ses pensées qu'il ne vit pas que son amant l'observait depuis cinq minutes, voyant se succéder sur son visage une multitude d'émotions contradictoires.
- Ichigo... bonjour !
Ce dernier sursauta et baissa son regard sur Ukitake. Il lui adressa un sourire lumineux et se redressa au dessus de son amant.
- Bonjour Jyuushiro.
Le roux embrassa légèrement l'homme sous lui. Ce dernier glissa une main dans les mèches courtes d'Ichigo et approfondit le baiser. Au bout de quelques instants ils cassèrent le baiser pour reprendre de l'air. Ichigo frissonna.
- Tu as froid ? Demanda le plus vieux.
- La porte est restée ouverte et j'avoue avoir du mal à sortir des couvertures !
Ukitake rit doucement et se redressa pour sortir du lit. Il se dirigea vers le shoji et fit glisser le pan de mur et se retourna vers le lit. Il vit Ichigo l'admirer.
- Tu es beau... Souffla ce dernier.
Cela amena un sourire sur le visage du plus vieux qui se glissa sous les draps à nouveau et enlaça le plus jeune.
- Je trouve aussi ! Fit-il moqueur.
Ichigo ouvrit de grands yeux et vit qu'en fait son amant plaisantait. Il attrapa son oreiller et le balança à Jyuushiro qui éclata de rire. Il repoussa « l'arme » et fit basculer son amant pour l'emprisonner dans une étreinte passionnée. Ils entendirent du bruit dans la pièce à côté et ils surent que le service apportait le petit-déjeuner. Les deux hommes se rendirent compte qu'ils mourraient de faim. Ils se levèrent et enfilèrent un kimono d'intérieur. Ils entrèrent dans la pièce et virent un déjeuner à base de fruit, de thé, de riz, de soupe et autres patisseries succulentes. Ichigo prit son coussin et l'installa à côté de celui de son amant. Plus de distance ce qui amusa le plus vieux.
- Jyuushiro..
- Quelque chose ne va pas ? S'inquiéta Ukitake.
- Je me demandais... quel âge as-tu ?
Cela amena un sourire à ce dernier.
- Tremble Ichigo... Je vais avoir 42 ans...
Ichigo ouvrit de grands yeux de surprise.
- Tu me donnais quel âge ?
- En fait, je te donnais dans les 37-38 ans...
- Déçut ?
- Non... pourquoi ? Juste un peu surpris.
Jyuushiro lui adressa un sourire et Ichigo l'enlaça et l'embrassa.
- Tu peux me dire pourquoi... je ne peux pas m'empêcher de t'embrasser quand tu es prêt de moi ?
- Voudrais-tu récupérer ta place de l'autre côté de la table ?
- Jamais...
- Pareil pour moi... Et moi non plus je ne peux pas m'empêcher de t'embrasser si cela peut te rassurer !
Jyuushiro avait emballé ses bras autour d'Ichigo et le serra contre lui.
- Je pense que nous n'allons pas beaucoup sortir de la chambre au cour de ce week-end ! Souffla le roux.
- Tu serais très déçut ?
Un sourire légèrement pervers vint s'inscrire sur le visage de l'orangé qui fit basculer Jyuushiro sous lui et entreprit de découvrir son corps qu'il n'avait pas pu explorer la veille.
- Ichigo et le déjeuner ?
- Plus tard...
Ce fut au tour d'Ukitake de goûter au plaisir d'être explorée par des mains tout aussi expertes que les siennes. Même si son amant était très passionné la tendresse et l'amour qu'il donnait à ses caresses le firent se sentir aimer comme jamais auparavant. Ces lèvres, ses mains, ce corps... il aimait tout chez lui et surtout sa personnalité si attachante et passionné. Quand Ichigo bougea en lui, il ferma les yeux les émotions qui l'assaillaient étaient trop violentes, inconnues de lui jusqu'ici. Il sentit l'haleine de son amant sur son visage et rouvrit les yeux... et il vit que le même trouble voilait le regard d'Ichigo. Pouvait-on tomber amoureux si vite et passionnément ? Certainement...
Chapitre 16
Vendredi 30 janvier 2009
Ichigo et Jyuushiro ne sortirent pas de leur suite du week-end. Ichigo voulait profiter d'être seul avec son amant, sachant qu'une fois de retour dans la vie "normale", ces moments d'intimité seraient très rare. Cela lui permit de constater qu'il était vraiment fatigué et Jyuushiro se rendit compte que le jeune homme se reposait réellement à sa plus grande satisfaction. Pourtant, le dimanche midi les bagages étaient déjà dans la voiture. Ichigo n'était pas réellement pressé de rentrer et apprécia leur déjeuner dans le restaurant qui donnait une vue panoramique sur la forêt toute proche. Le couple attirait beaucoup de regards discrets des autres clients mais aucun des deux hommes n'y porta attention.
Par contre, Ichigo n'apprécia pas le comportement de certains membres du personnel qui, même s'ils essayaient d'être discrets, n'arrivaient pas à cacher leur curiosité ou leurs regards pas très bienveillants à leur égard. Cela eut le don de l'énerver mais il cacha son excitation derrière un sourire. Il ne voulait pas gâcher le merveilleux week-end qu'il avait passé avec Jyuushiro. Ce dernier affichait un calme et une sérénité déconcertante pour le jeune homme. Ichigo ne se lassait pas de sa réelle gentillesse. Le roux songea que c'était incroyable d'être aussi "gentil" dans le bon sens du terme. Cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas de caractère, Ichigo en était persuadé, mais les trésors de patience et de douceur que cet homme déployait l'impressionnait. Il se sentait réellement "agressif" à côté de lui.
°0°0°0°0°0°
À peine arrivés chez Ichigo, Ukitake voulu le laisser pour retourner à son appartement.
- Les enfants vont être déçus de ne pas te voir... Surtout Tamaki et Kyoyuki.
- Disons qu'il va y avoir tes parents et tes enfants alors je vais me sentir un peu... de trop !
- Pardon ? Jyushiro... Tu fais partit de ma famille à présent. Certes, dit Ichigo, pensif, ça se passe drôlement vite entre nous, tellement que je me demande parfois comment ça va se finir...
Ukitake abandonna sa veste sur un fauteuil et enlaça son partenaire.
- Tu as peur ? Ou bien quelque chose te chiffonne...
- En fait non, je n'ai pas peur !
Ichigo enroula ses bras autour du cou de son amant et le regarda gravement.
- Ou si... En fait, ce qui m'inquiète c'est que je te fasse peur. Comme lorsque nous avons eu notre conversation l'autre nuit ! J'ai peur que tu t'enfuies une nouvelle fois et que tu me laisses... Je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens, mais ta personnalité est ce qui fait ce que tu es... si tu disparaissais de ma vie, j'avoue que je ne sais pas comment je réagirais.
Jyusshiro le regarda gravement et prit d'une main tendre le visage de son partenaire.
- Je ne dis pas que cela sera toujours facile entre nous... je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais je ne songerais pas à te blesser une nouvelle fois.
Les doigts de l'homme se firent caressants et il attira de son autre main le jeune homme contre lui. Il murmura à l'oreille d'Ichigo :
- Fais-moi confiance...
Le roux se laissa aller contre son amant et profita de cet instant de calme pour prolonger la paix qui l'avait envahit durant le week-end. Il leva son visage vers Jyuushiro et leurs lèvres se rencontrèrent lentement. Ichigo eut un sourire...
- Cela va être dur de te voir demain et de ne pas pouvoir t'embrasser comme je le voudrais !
- J'imagine très bien à quel point ! fit Jyuushiro une lueur malicieuse dans le fond de ses yeux.
- Ça serait grave si je prenais un acompte maintenant ?
- Pas vraiment...
Jyuushiro emballa ses bras autour des épaules d'Ichigo et prit les lèvres du jeune homme avec plus de passion, sa langue demandant le passage pour mieux explorer la bouche de son amant. Ichigo avait enlacé la taille de l'homme et ses mains remontaient dans son dos pour emmêler ses doigts dans les longs cheveux blancs. Ils cassèrent leur baiser en entendant claquer violemment une portière de voiture. Ils se détachèrent et se regardèrent, un peu perdus. Ils avaient oublié qu'ils n'étaient pas seuls au monde. La porte d'entrée fut littéralement arrachée par Kyoyuki qui fonça sur son père.
- Papa... papa ! durla la jeune fille en lui sautant dessus. Devine !!! Papy a dit qu'il allait nous acheter un poney ! Tu te rends compte !!!! Kkkkyyyyaaaahhhhhh... mes copines vont être vertes de rage !
La jeune fille se mit à faire la danse de la « pluie » dans la salle. Quand elle se souvint enfin de la présence de Jyuushiro elle alla le saluer chaleureusement en sautant de joie.
- C'est génial non ?
Bientôt, la salle fut envahie par Sosuke boudeur et un Tamaki qui se dirigea calmement vers son père et tira sur sa veste.
- Papa... Papy il a disputé Sosuke ! Il a été méchant...
- Oh ?
- Mais moi j'ai été gentil et papy a dit que moi aussi j'aurais un poney !
- Vous l'avez vraiment mérité ?
- Oui ! hurla Kyoyuki.
- Ouais, mais moi, j'en ai pas ! s'énerva Sosuke.
- Peux-tu dire pourquoi à ton père au moins... gronda Mazaki derrière son dos.
Sosuke voulut s'échapper mais fut rattraper par la poigne de fer d'Isshin.
- Non mon garçon ! Tu restes ici et tu vas t'expliquer avec ton père !
- Bonjour Oka-sama, bonjour Oto-sama.
- Bonjour M et Mme Kurosaki... répondit doucement Jyuushiro qui se trouvait maintenant à genoux, Tamaki réclamant toute son attention.
Isshin eut un sourire et Mazaki lui rétorqua tout aussi gentiment :
- Appelez nous Mazaki et Isshin, après tout... maintenant vous faites partie de notre famille.
Jyuushiro eut un petit sourire et remercia le couple. Sosuke tapa du pied, furieux.
- Moi, je veux pas ! hurla le garçonnet.
- Sosuke! gronda Ichigo. Je peux savoir comment tu as pu te fâcher avec ton grand-père et ta grand-mère ?
Le garçon fronça les sourcils et tourna son visage fermé de l'autre côté de la pièce pour ne pas croiser les yeux de son père.
- Si tu ne le dis pas, je vais m'en charger ! fit Isshin, menaçant.
- C'est même pas vrai d'abord ! hurla Sosuke.
- Nous n'avons encore rien dis Sosuke... dit Mazaki.
- Je vous aime plus !
- Sosuke, vas dans ta chambre. On va discuter tout à l'heure ! répondit Ichigo, exaspéré.
Le garçon partit en courant dans sa chambre et en claqua la porte.
- Nous sommes désolés... murmura Mazaki. Tout c'était vraiment bien passé mais ce matin, Sosuke a blessé les poneys et nous avons dû quitter le poney club plus vite que prévu. Tamaki et Kyoyuki ont été de vrais anges mais depuis Sosuke n'arrête pas de hurler et de harceler son frère et sa sœur.
- C'est vrai ça !
- Kyoyuki, s'il te plaît, je n'ai pas besoin de tes commentaires...
- Mais Sosuke est méchant !
- Laisse le tranquille... répondit Ichigo.
- Papa... On pourra faire du poney la semaine prochaine ? Moi, j'ai bien aimé... J'ai demandé à papy de m'acheter un poney tout marron, comme ça je pourrais l'appeler Caramel ! dit la petite en se tournant vers Ukitake. J'aime les caramels...
- Oui, mais ça fait grossir et c'est pas bon pour les dents !
- Kyoyuki, tu n'as pas quelque chose à faire ? Comme défaire ta valise...
- Flûte ! Ça ce n'est pas drôle... Au fait, vous avez été où ? On pourra y aller aussi nous ?
- Plus tard... va ranger tes affaires Kyoyuki.
- Bon... bon... j'y vais ! Mais je te tirerais les vers du nez !
- Je me doutais qu'il n'y aurait plus rien dans ton réfrigérateur Ichigo, alors je t'ai apporté de quoi manger pour ce soir ! fit Mazaki en entrant à nouveau dans le salon.
- Merci maman, mais tu sais, je n'ai plus besoin que tu me couves !
- Je le sais... mais donne-moi l'illusion quelques fois que tu as besoin de moi ! Tu fais tout toujours tout seul et c'est la première fois que tu me permets de prendre les enfants et de m'occuper un peu de vous. Vous savez, c'est frustrant Jyuushiro...
Tamaki avait prit Isshin par la main pour l'emmener dans sa chambre. Il voulait qu'il lui parle de son futur poney.
- J'espère que tu n'en voudras pas à papa de vouloir leur acheter un poney. Il n'a pas pu résister devant les yeux larmoyants de sa petite fille et de son petit fils.
- J'aurais aimé que vous m'en parliez d'abord, mais comme vous avez promis.... Je me vois mal leur dire non maintenant.
- Tu sais Ichigo... Tamaki est trop sérieux ! Kyoyuki est très énervée... quoique à son âge, et Sosuke... ne le gronde pas trop. Je pense qu'il a quelque chose. Ce garçon est adorable la plupart du temps et je n'ai pas compris pour ce matin.
- Je le verrai tout à l'heure. Pour l'instant, je le laisse se calmer, tout le monde était sur son dos tout à l'heure.
- Bon... Je t'ai ramené tes enfants sains et saufs alors j'espère que tu me les confieras à nouveau. Nous allons partir !
- Pourquoi ? hurla Isshin en entrant dans la pièce.
- Parce que !
- Mais... mais... Mazaki ! J'ai pleins de questions à poser à Ichigo...
- Te connaissant, ça doit être très indiscret donc, nous rentrons ! Et n'oublie pas que le médecin t'a demandé d'être "sage"... À croire qu'il te connaît bien d'ailleurs, fit Mazaki avec un sourire légèrement moqueur.
- Chérie, attends ! Mais pourquoi tu en as après moi ?
- Parce que c'est toi qui m'a donné le plus de fil à retordre ce week-end !
- Même pas vrai !
- Allez viens...
Mazaki embrassa son fils et se plaça devant Jyuushiro pour l'embrasser également.
- Je pense que nous sommes de trop ce soir, mais je suis heureuse de vous avoir revu. Isshin ! Qu'est-ce que tu fais à ton fils encore...
Ichigo n'avait toujours pas bronché après la grande claque dans le dos. Jyuushiro avait fait une grimace rien qu'à l'idée d'en recevoir une pareille.
- Si tu agresses Jyuushiro comme cela, ce soir j'annule notre sortie au restaurant !
- Quoi, je lui disais au revoir... J'ai rien fait de mal !
- Bien sur !
- Euh... ne vous disputez pas... fit Jyuushiro mal à l'aise.
- Disputer ? Mais non... fit Mazaki avec un grand sourire. À bientôt !
Isshin se dirigea vers Jyuushiro qui pria intérieurement et s'attendait à recevoir une claque dans le dos, mais le père d'Ichigo lui tendit la main et la serra cordialement. Il murmura :
- Si je veux passer une bonne soirée, il vaut mieux que j'obéisse...
- Papa... tu triches !
- Chuuuttttt ! Ta mère va l'entendre...
Mazaki était déjà dehors et Isshin rejoignit sa femme en fermant la porte derrière lui.
- Je suis désolé... mais avec mes parents, c'est toujours comme ça, fit Ichigo, dépité.
- Je les trouve très assortis et ton père joue son rôle à merveille.
- Que veux-tu dire ?
- De prime abord il a l'air de faire l'enfant, mais je suis sur qu'il est coriace et que beaucoup de ses adversaires tremblent devant lui.
Ichigo lui adressa un grand sourire et se dirigea vers les chambres de ses enfants, son amant marchant derrière lui.
- Tu ne peux pas t'imaginer comment ils tremblent dans la famille à l'idée que mon père se mette en colère ! Je n'ai jamais vu ce côté de sa personnalité mais ceux qui ont eu l'occasion de le voir n'ont plus jamais essayé de récidiver.
Le ton d'Ichigo était légèrement moqueur.
- Tu en parles facilement...
- C'est parce ce que c'est Kaede qui me l'explique à chaque fois et comme il n'est pas très sérieux non plus... j'avoue que j'imagine mal la scène ! Je vais voir Sosuke...
- Je vais voir Tamaki et Kyoyuki...
- Comme tu le souhaites !
- Je pense que vous avez besoin d'avoir une conversation et si Kyoyuki arrive vous n'aurez pas vraiment l'occasion de vous confier.
- C'est vrai... fit Ichigo, songeur.
Jyuushiro passa doucement une main dans le creux des reins du roux et ce dernier le regarda surprit. La chaleur de ses yeux sombres le réconforta et il se dirigea vers la chambre de son fils. Ichigo toqua doucement à la porte et entra dans la chambre. Il ferma la porte et il vit son fils allongé sur son lit, les épaules secoués par des sanglots silencieux.
- Je veux pas te voir ! Plus jamais...
- Qui a t'il Sosuke ? Ai-je fait quelque chose de mal ?
- Je te déteste et je déteste maman !
- Sosuke...
Le garçon se recroquevilla sur son lit et Ichigo s'approcha doucement du lit de son fils pour finalement s'asseoir près de lui. Ichigo ne dit rien et passa doucement une main dans les cheveux noirs et lisses de Sosuke. Le silence s'installa et Ichigo entendit clairement les pleurs du jeune garçon.
- Pourquoi ? demanda d'une petite voix le jeune garçon après un long silence. Sa voix était devenue aigüe.
- Pourquoi quoi Sosuke ? Je ne peux pas te répondre si tu ne me dis pas ce qui te tracasse réellement. Comment pourrais-je te répondre ?
Sosuke se tourna lentement vers son père et l'observa les yeux pleins de larmes.
- Pourquoi toi et maman ça n'allait pas ? Kyoyuki a dit qu'elle ne t'a jamais vu partir en "amoureux" avec maman ! Et puis... avec nous non plus ! Le seul truc qu'on ait fait c'est aller chez Uryû. Tu ne veux plus de nous non plus ? Tu vas nous abandonner ? Kyoyuki dit que non... mais moi, je suis sur du contraire ! reprocha son fils qui serrait fort une peluche contre lui.
Ichigo reçu ces paroles en plein cœur et réfléchit quelques instants avant de répondre.
- C'est vrai qu'avec ta maman, nous avons passé beaucoup de temps à construire nos carrières et à vouloir vous élever dans les meilleures conditions. Nous n'avons jamais pensés à sortir en amoureux.
- Pourquoi vous vous êtes mariés alors ? reprocha Sosuke. Puisque vous n'étiez pas des amoureux...
- J'aimais ta mère et ta mère m'aimait Sosuke... Sinon, nous ne vous aurions pas eus tous les trois. Mais quelque fois, tout ne se passe pas comme nous le voudrions. Pour ta maman et moi tout c'est passé trop vite et trop jeune. Combien de papas de tes copains de classe ont mon âge ?
Sosuke fronça les sourcils et observa son père intensément et avoua finalement :
- Aucun ! Tout le monde est toujours très surpris quand je dis ton âge, surtout qu'ils savent qu'il y a Kyoyuki avant moi !
- Pour ce qui est de vous abandonner, il en ait hors de question...
- Pourquoi tu nous as pas pris avec vous alors ?
- Parce que Jyuushiro et moi avons besoin d'avoir un peu de temps pour nous, en amoureux... tu comprends ? Nous organiserons des journées et des soirées tous ensembles, mais parfois lui et moi nous aurons besoin d'être seuls. Tu comprends ?
Sosuke fronça intensément les sourcils et observa son père entre ses yeux mi-clos.
- Pourquoi tu as choisis un homme ? Y'avait pas de femmes qui te plaisaient ? Tous mes copains ont un papa et une maman... Moi, ça va faire bizarre... je vais avoir "deux" papas ? J'vais pas oser le dire...
- Pour l'instant ne dit rien. Laisse notre relation se construire et laisse-toi le temps de faire la connaissance de Jyuushiro.
- On va rencontrer aussi sa famille ? Tu crois qu'ils nous accepteront ?
- Pourquoi ne t'accepteraient-ils pas ? Tu es un garçon gentil et sociable...
- J'ai été puni par papy...
- Bien sur, il m'a dit que tu avais fait du mal aux animaux...
- Je voulais pas leur en faire ! Et je veux un poney aussi !
- On ira demander à papy cette semaine... d'accord ?
- Ouais ! fit Sosuke dont le sourire revenait. Papa... il nous aime vraiment Jyuushiro ?
- Tu ne veux pas lui demander ?
- Il est... grand ! Et puis... il aime que Tamaki et Kyoyuki... Il va toujours avec eux !
- Il est grand comme papy, je te signale... Et tu as peur de lui ?
- Nan... Enfin, des fois comme ce matin ! fit son fils en rougissant.
- Comment as-tu réussis à te faire disputer par ton grand-père ? Je n'y suis jamais parvenu...
- Et vaut mieux pas... Il est effrayant... comme... comme... un Yeti !
- Un Yeti ?
- Ouais !
Sosuke s'était assit sur son lit et imita un gorille ! Ichigo éclata de rire et se mit à l'imiter et demanda d'une voix grave :
- Comme ça ?
- Nan plus effrayant ! fit Sosuke en riant.
Son père émit un cri effrayant et bondit sur son fils qui voulut l'éviter et ils se retrouvèrent allongés sur le lit du garçon, le plus jeune essayant de se sortir de la prise de son père qui le chatouillait mortellement. De grands éclats de rire retentirent dans la chambre et de grands cris de Yeti également tant et si bien que la porte de la chambre s'ouvrit pour laisser passer un Tamaki et une Kyoyuki bien curieux.
- Génial ! hurla Kyoyuki. Bagarre générale !
Et elle sauta sur son père qui écrasa Sosuke au passage...
- Moi aussi, j'arrive !
Et Tamaki fonça sur le lit et grimpa avec précaution dessus et scruta l'endroit le plus approprié pour tomber. Ils se retrouvèrent enchevêtrés les uns aux autres et Jyuushiro observa la scène avec un petit sourire. Il fut surprit en voyant des cheveux noirs et courts passer devant lui dans un hurlement. Il rattrapa à temps Sosuke qui s'était élancé d'une chaise pour le faire tomber.
Il fut surprit par la force du petit garçon et fit semblant de batailler avec lui, mais bientôt il dû vraiment batailler car Tamaki et Kyoyuki s'étaient accrochés à lui et il commençait sérieusement à vaciller. Il essaya de les prévenir et voulut lancer un avertissement mais Ichigo profita de son moment de faiblesse pour lâchement le pousser sur le lit avec les enfants. Il se passa un petit moment où se fut au tour d'Ichigo d'être à nouveau ensevelit sous un monticule de corps. Finalement, ils stoppèrent le jeu, essoufflés et dépenaillés par leur pugilat.
Ichigo se leva et se dirigea vers la cuisine car il savait que le petit groupe réclamerait bientôt sa pitance. Tamaki était monté sur le dos de son père et Kyoyuki et Sosuke restèrent avec Jyuushiro.
- Papa... Pourquoi Sosuke il pleurait ?
- Il se pose beaucoup de questions...
- Il n'en a plus ?
- Si, il en a encore... Mais, j'ai répondu à celles qu'il voulait que je réponde pour l'instant.
- Si j'ai des questions... Tu répondras aussi ?
- Bien sur !
Ichigo avait allumé les feux et faisait réchauffer doucement les plats que sa mère lui avait apportés.
- J'en ai pas pour l'instant...
- Et bien, viens quand tu en auras...
- Et à Jyuushiro aussi, je peux poser des questions ?
Jyuushiro, qui se trouvait à la porte, entendit l'interrogation du plus petit. Il prit un air grave et répondit gentiment :
- Bien sur... je répondrais à tes questions et à ceux de ton frère et de ta sœur !
- Tu nous aimes ? demanda soudainement Sosuke.
Jyuushiro fut surprit par la question et scruta le visage du garçon où l'angoisse était apparue. Il mit un genou à terre et plongea ses yeux dans les siens et lui répondit en toute sincérité :
- Qui n'aimerait pas des enfants tels que vous ? J'ai toujours rêvé d'avoir des enfants et j'avoue que je suis comblé d'avoir l'opportunité de vivre avec vous. Moi aussi j'ai peur que vous ne m'aimiez pas tu sais...
- C'est vrai ? demanda le garçon, incrédule.
- Moi, je t'aime en tout cas ! lança Kyoyuki. Pas comme mon papa, car papa c'est papa... mais je t'aime. Elle se lança à son cou.
Tamaki observa sa sœur et regarda Jyuushiro et posa une main sur son avant-bras.
- On t'abandonnera pas ! Moi aussi, je t'aime !
- Moi... moi aussi, je t'aime bien... finit par dire Sosuke hésitant.
Finalement, Ichigo appela tout le monde pour mettre la table. Les enfants couraient dans tous les sens. Ils mangèrent dans la bonne humeur et Ichigo voyait une certaine lueur dans le regard de son amant. Lui aussi était assez troublé par les déclarations de son fils ! Il souhaitait plus que tout voir ses enfants heureux et ce soir là, il eut vraiment l'impression de faire partit d'une "famille" telle qu'il l'avait toujours souhaité !
Auteur : Jijisub
Bêta Reader : Ernia
Chapitre 17
Dimanche 15 mars 2009
Ichigo avait déposé ses enfants à l'école et se dirigeait vers son lieu de travail. Il devait parler avec Kisuke sur son évolution au sein de la société de jeux. Il pensa soudainement à Jyuushiro qui avait préféré partir la veille au soir afin de ranger ses affaires et surtout se reposer avant de reprendre le travail le lendemain. La soirée avait été bonne mais quelque chose tracassait Ichigo et il ne savait pas quoi...
Le roux gara sa voiture à sa place de parking et il monta rapidement dans l'ascenseur. Il se dirigea directement dans le bureau de son chef de service. Ce dernier l'accueillis avec un sourire moqueur et il ne put s'empêcher de taquiner l'orangé.
- Ichigo-kun ! Je suis ravi de vous revoir en vie... j'ai cru que notre bon vieux Jyuushiro vous aurait enlevé pour le week-end et ne vous aurez plus lâché.
Le roux ne répondit même pas et se dirigea vers la machine à café de son responsable et se servit une tasse.
- Kisuke... je viens t'avertir que d'ici quelques semaines, je pense quitter la société. J'ai eu pas mal de messages sur ma boite mail de la part de la plupart des membres de ma famille et certains actionnaires veulent me rencontrer rapidement pour faire connaissance et connaître ma nouvelle politique au sein du groupe Kurosaki.
- Oh... Fit sérieusement le blond en se redressant. Tu vas être si rapide que ça ? Je pensais que tu nous laisserais quelques mois au moins !
- Malheureusement non ! Je n'ai pas beaucoup le choix. Je t'avoue que je n'ai pas osé ouvrir ce matin mes mails de peur de voir un chiffre astronomique de requêtes et demandes diverses. Je me demande comment papa faisait pour gérer tout cela !
- Isshin malgré ses airs négligeant et quelqu'un de très compétents. Il va devoir t'accrocher pour lui arriver à la cheville.
- Je le vois bien... Marmonna Ichigo songeur. Tu en es où de ton recrutement ?
- Hum... j'ai quelques candidatures et je vais commencer cette semaine les entretiens avec Jyuushiro. Tu veux te joindre à nous ?
- Non... je voudrai avancer. Par contre, si vous avez besoin au cours des entretiens finaux un avis autre parce ce que vous n'arrivez pas à vous décider, tu feras appel à moi !
Ichigo regarda sa montre et finit sa dernière gorgée de café pour finalement sortir du bureau. Kisuke l'observait amusé mais n'ajouta rien. Kurosaki ayant déjà l'esprit tourné vers ses schémas et calculs. Le roux regagna son siège et salua au passage l'ensemble de ses collègues qui vinrent le voir.
- Alors Shinigami ! Attaqua Grimmjow avec son sourire en coin... T'as passé un bon week-end ?
- Je n'ai pas à me plaindre.
Ichigo alluma son ordinateur et sortit ses dossiers.
- Il est comment Ukitake-san en dehors des bureaux ? Il doit être vraiment sexy... non ? Fit Mashiro les yeux emplis d'étoiles.
- C'est impossible qu'il soit plus sexy qu'Ikkaku ! Déclara Yumitchika convaincu.
- Aaahhhhh ! Lâche-le Ikkaku Yumi... Y'a pas que lui dans la vie !
- T'es jaloux Love, car ta personne pour te tenir compagnie !
- Vous vous rendez compte... Fit soudainement Nell, il y a deux couples gays dans notre bureau...
Ichigo faillit s'étouffer en entendant la conversation de ses collègues.
- Ca fera encore une anomalie de plus dans notre bureau ! Rétorqua Grimmjow. A croire qu'on regroupe toutes les bizarreries ici !
- Ta gueule Grim'... rétorqua Ikkaku. Pour sortir des âneries t'as pas besoin qu'on te pousse.
L'orangé n'écoutait même plus leur conversation et était retourné dans ses données. Il vit du coin de l'œil que sa boite mail était saturée de messages. Il l'ouvrit et vit que ses appréhensions se révélèrent exacts, les membres de sa famille s'étaient donnés le mot pour le noyer sous les demandes diverses. Il regarda quand même sa liste de messages pour trouver ceux qui étaient innérants à son travail. Il ne trouva pas de messages de Juyshiro. Il haussa les épaules et se replongea dans son travail.
Ichigo ne vit pas le temps passé et fut surpris de partir déjeuner sans avoir de nouvelles de son amant. Pas qu'il s'attende spécialement à crouler sous les messages, mais au moins avoir quelques nouvelles surtout avec la manière dont ils s'étaient quitté la veille au soir. L'orangé mangea rapidement et retourna à son bureau. Il s'arrêta brutalement au milieu du couloir lorsqu'il vit son amant en compagnie de Kyouraku. Le roux fronça légèrement les sourcils. Apparemment, il avait du temps pour son ami. Une pointe vint lui traverser le cœur. Il regagna son bureau et regarda ses mails. Son froncement de sourcil se fit un peu plus accentué et Ichigo décida d'envoyer un message pour voir au moins si Juyshiro lui répondrait.
De : Ichigo Kurosaki Service : Conception & Réalisation
A : Jyuushiro Ukitake Direction des Ressources humaines
Sujet : Aucun
Jyuushiro,
Nous verrons nous aujourd'hui ? Est-ce que tout va bien pour toi ?
A plus tard Ichigo
Le roux regardait son message et le trouva bref... mais, il ne savait vraiment pas quoi lui dire. Et puis, il lui tendait la perche ce qui n'était pas aisé pour lui. Finalement, l'orangé appuya sur entrer et retourna à son travail. Ce n'est qu'une heure plus tard, qu'il trouva une réponse de son amant.
De Jyuushior Ukitake Direction des Ressources humaines
A : Ichigo Kurosaki Service : Conception & Réalisation
Sujet : Aucun
Ichigo,
Tout va très bien pour moi. Je t'avoue ne pas avoir eu le temps de te contacter car je suis un peu débordé. Je ne sais pas si nous pourrons, nous voir aujourd'hui, si ce n'est peut-être en soirée. Yama-jii me sollicite beaucoup avec le développement de la société.
Je t'enverrai un mail tout à l'heure pour te confirmer pour un rendez-vous. Je suis impatient de te voir.
Juuyshiro.
Ichigo lu la réponse et fronça les sourcils et finit par se morigéner et se replongea à nouveau dans ses dossiers. L'après-midi passa à toute vitesse et il ne vit pas le DRH de la journée. Le soir même, il eut Kyoyuki, Sosuke et Tamaki qui lui demandèrent des nouvelles de celui qu'ils considéraient maintenant comme leur beau-père. Ichigo leur expliqua qu'il travaillait tard ce soir-là.
Ichigo croula sous le travail toute la semaine aussi bien par ses fréquents déplacements au sein du bureau Recherche et développement en compagnie d'Uriyuu et de Mayuri, qu'au niveau de sa famille qui le sollicitait beaucoup. Il finit même par en parler à son père car, cela interférait complètement dans son travail. Isshin fit alors circuler un bruit comme quoi toutes demandent faite directement à Ichigo tant qu'il était en poste pour sa société actuelle, seraient irrémédiablement refusé même dans 15 ans ! Tout à coup, un certain silence se fit autour de l'orangé qui poussa un soupir de soulagement. Pourtant, le week-end allait commencer le soir même et il n'avait que de bref contact par mail, somme toute assez froid quand il y songeait. Il avait croisé à plusieurs reprises son amant en compagnie de Kyouraku ce qui l'énervait prodigieusement au fil de la semaine.
Ichigo découvrit ce qu'était la jalousie. Il n'avait jamais éprouvé cela avant avec Rukia. Peut-être parce ce qu'ils avaient toujours été ensemble et qu'il envisageait mal sa femme avec un autre homme que lui. Mais là... tout était totalement différent. Juyshiro avait une vie bien à lui assez différente de celle du roux et ne semblait pas avoir autant besoin de lui comme Ichigo pouvait en ressentir la nécéssité. Le jeune homme se mit à réfléchir sérieusement à la question et se demanda si tout n'avait pas été trop vite entre eux. Il n'allait pas toujours attendre après Juyshiro tout de même !
Kisuke voyait la tension qu'accumulait son graphiste fétiche et se décida à le dérider un peu en lui proposant de déjeuner avec lui le midi même. Ichigo accepta de toute façon, ils devaient discuter des candidats que Kisuke avait rencontrés au fil de la semaine. Ichigo ouvrit sa boite mail et vit un message de Jyuushiro qui l'invitait à le rejoindre dans son bureau. Le roux ne répondit même pas et partit en compagnie du blond. Ils se retrouvèrent dans un pub anglais non loin de l'immeuble où ils travaillaient. Kisuke avait sortit quelques profils qui lui semblaient intéressants. Ichigo apprécia trois profils en tant qu'assistant, de jeunes diplômés qui maîtrisait apparemment parfaitement la conception. Deux profils retinrent son attention pour celui qui prendrait le relais à son poste. Ichigo tendit les dossiers des jeunes gens qui lui plaisait.
- C'est juste sur dossier... après, il faut voir s'ils vont s'entendre avec le reste de l'équipe et notamment avec Grimmjow !
- Hum... je t'avoue que je m'étais arrêté sur les même dossiers mais, je ne vois aucun d'entre eux travailler avec Grimmjow. Toi et lui vous formiez "un couple" idéal dans notre bureau... et il a fallu que tu tombes amoureux de Jyushiro ! Pourquoi pas avec Grimmjow, il est pas mal non plus ! Se moqua Kisuke.
- Si tu veux, je peux aller avec le reste de la planète !
- Qui sait !
- Te fou pas de moi...
- Tu me connais... je n'oserai pas ! Fit le responsable de service avec sa voix trainante.
- A peine... Marmonna le roux qui recommençait à froncer les sourcils.
- Cela n'a pas l'air d'aller beaucoup cette semaine pour toi Ichi... Quelque chose te chagrinerait-il ?
- Rien !
La réponse fut brève et vive au désespoir d'Ichigo qui savait comment interprèterai sa réponse Kisuke.
- Oh...
Ce dernier se pencha sur le graphiste et il demanda une main cachant sa bouche
- Y aurait-il déjà de l'eau dans le gaz avec Juyshiro.
Ichigo observa le blond quelques instant et le foudroya du regard.
- Tu en ferais tes choux gras ? Où cette information te permettrait de gagner quelques paris sur mon dos ?
- Un peu des deux ! Et puis, c'est assez amusant de suivre une idylle entre lui et toi Ichigo...
- Occupe-toi de la tienne de vie sentimentale... Ou comptes-tu rester célibataire pour le reste de ta vie ?
- Qui sait...
Kisuke s'était redressé et appela le serveur pour payer l'addition.
- Je vais mettre ça en note de frais !
- Je peux la régler...
- Non... ça serait moins drôle !
Ichigo se relevait quand tout à coup, il se tourna vers le blond et lui demanda.
- Tout ça pour aller dans le bureau comptabilité pour te rapprocher du bureau de Jyushiro ?
- Je voudrai savoir s'il tire la même tête que toi et si je peux en savoir plus de son côté !
- Mais t'es vraiment tordu Kisuke ! S'écria Ichigo furieux.
- Arrête de t'agiter ! C'est mauvais pour ton cœur....
- Enfoiré !
- On ne parle pas ainsi à son chef de service !
Ichigo traversa le restaurant avec Kisuke sur les talons, ce dernier était trop heureux de faire enrager sa proie favorite. Le roux ne lui adressa plus la parole jusqu'à son retour à son bureau. Le jeune homme trouva un nouveau message de la part du Juyshiro.
De Jyuushior Ukitake Direction des Ressources humaines
A : Ichigo Kurosaki Service : Conception & Réalisation
Sujet : Aucun
Ichigo,
Tu n'as pas répondu à mon précédent mail et j'en suis déçu ! J'avais réservé une table pour deux chez un ami restaurateur. Peut-être une autre fois...
Je voulais m'excuser si je t'ai semblé un peu froid ces derniers temps, mais j'ai vécu une semaine chargée avec Shunsui et enfin, je commence à voir un peu clair dans les prochains bouleversement prévu dans notre société. Je voulais savoir si nous nous voyions ce soir... je serai très heureux de voir les enfants également.
Tu m'as terriblement manqué Ichi, je suis impatient d'arrivé à ce soir...
Le roux regarda le message indécis et sentit la présence de Grimmjow derrière lui qui commenta le mail.
- 'tain shinigami ! A ta place, je lui ferai bouffer son bureau !
- Pourquoi ? Demanda Mashiro curieuse et déjà accoudée sur l'écran d'Ichigo.
Ichigo sentit le wasabi lui monter au nez et fit pianoter ses doigts sur son bureau sous l'œil indifférent de ses collègues qui étaient déjà en train de commenter les dernières nouvelles du couple.
- Il l'a ignoré toute la semaine et là, il lui dit à ce soir... L'autre, il veut certainement passer une nuit "Caliente" avec notre shinigami et revenu au dimanche soir, le larguer comme une vulgaire chaussette !
- Ichi... j't'ai trouvé drôlement patient cette semaine. Moi, j'aurai démonté son bureau ! Déclara Mashiro.
- Ca m'étonnerait fort ! Je te vois mal dans le bureau du DRH déjà ! S'exclama Kisuke qui avait posé son menton sur l'épaule de Yumichika qui essayait de le chasser comme on le fait d'un moustique.
- Il a raison le vieux ! Déclara narquois Ikkaku. Mashiro ferme-là s't'plaît surtout pour dire des trucs que tu ne ferais même pas !
Cette dernière lui tira la langue et Ikkaku fit craquer ses doigts. Il se tourna ensuite vers Ichigo qui avait la tête dans ses mains et les épaules tombantes en écoutant les babillages de ces amis.
- Au fait Grimmjow ! Fit Kisuke songeur. T'aurais pas envie de te mettre en couple avec Ichigo au moins, je vous aurai toujours tous les deux !
- J'y avais pensé figure-toi ! Ricana le bleuté en fixant le roux avec un air passablement pervers.
- C'est vrai ? S'étonnèrent de concert le bureau.
- Nan ! C'est pour rire... Oï Shinigami ! Pour ton mec, t'f'rai mieux de le mettre dans le droit chemin tout de suite ! T' as été dépressif toute la semaine. Ch'é pas moi... pourquoi t'as essayé de le secouer ou bien fait lui s'en baver tout le week-end ! Si tu veux... moi, j'connais plein de trucs pour rendre fou n'importe quel type ou nana.
- Tu es gay Grimmjow ? Demanda Urahara curieux.
- Va te faire voir, si tu comptes sortir avec moi cinglé !
- Je me disais aussi ! Fit déçut le blond qui avait posé à nouveau son menton sur l'épaule de Yumitchika.
- Kisuke dégage ! s'énerva Yumitchika. Je ne suis pas un perchoir ! Je suis certes beau mais ne profite pas de ma splendeur pour rehausser ta pâle figure.
- Ikkaku... Demanda Kisuke qui ne bougea que les yeux. On peut savoir comment tu peux le supporter.
- Entraînement ! Et j'écoute pas vraiment ce qu'il peut raconter en fait !
- J'm'disais aussi...
- Quoi ? Hurla Yumitchika.
Ichigo n'écoutait plus ses collègues se demandant maintenant comment il devait réagir devant Juyshiro. Finalement, être sur le même lieux de travail le desservait complètement, surtout quand on songeait aux idiots dans son service ou bien ceux qui aimait répandre les commérages, il se sentait un peu coincé. Pourtant, il aurait été persuadé du contraire ne serait-ce que la semaine dernière. Ichigo finit par ranger ses affaires dans l'indifférence générale tous étant occupé à s'étriper sur qui allait avec qui, les milles techniques pour en faire baver à son partenaire, les dernières nouveautés au rayon sac à main des Galeries Hueco Mundo, et une cacophonie atroce se fit entendre dans le couloir lorsque le roux ouvrit la porte pour sortir de la société.
Le roux s'arrêta net en croisant les yeux noirs de Jyushiro au même moment et son cœur s'emballa.
- Tu partais ? Demanda le plus vieux.
Ichigo hocha simplement la tête incapable de répondre.
- Moi aussi... Tu descends chercher ta voiture.
Le jeune homme passa devant son amant et le regarda légèrement de travers avant de se diriger vers l'ascenseur avec le DRH derrière lui. Le roux entra en premier et Jyushiro bloqua la porte car l'orangé avait appuyé sur le bouton de fermeture des portes. L'homme entra quand même dans l'ascenseur de justesse et observa le visage fermé devant lui.
- Tu es en colère ?
- Tu te décides enfin à me "parler" ?
- Ichi... j'étais occupé toute la semaine, j'en suis navré.
- Tu crois que je n'étais pas occupé ? Ichigo le regardait intensément cette fois-ci. Je ne pensais pas que nous ne nous verrions pas du tout de la semaine. A peine as-tu le temps de me répondre... Par contre, je t'ai vu à plusieurs reprise en compagnie de Kyouraku et discuter tranquillement dans les couloirs avec "lui" !
Jyushiro observa quelques secondes Ichigo et finit par lui demander
- Serais-tu jaloux ?
- Oui ! Ragea Ichigo.
Un sourire s'inscrivit sur le visage du plus vieux et il leva une main vers son amant pour lui caresser la joue tendrement.
- Je ne pensais pas que tu puisses être jaloux d'une simple relation de travail.
Ichigo prit la main brutalement de Juyshiro et le regarda droit dans les yeux.
- Une simple relation de travail à qui tu consacres du temps. Tu ne réponds pratiquement pas à mes messages et tu ne m'as pas appelé une seule fois en soirée ! Tu passes du temps à discuter avec Kyouraku et rire avec lui et tu ne penses même pas à ce que moi, je pourrai ressentir. Nous aurions pu organiser quelque chose pour ce week-end et... comme tu ne m'as pas consacré un peu de ton précieux temps, j'ai décidé de partir avec les enfants ce week-end ! Peut-être que te retrouver seul, te feras un peu plus réfléchir à ce que moi j'ai pu ressentir cette semaine.
- Ichigo...
La porte s'était ouverte et Jyushiro se tenait juste derrière Ichigo quand ce dernier entra dans sa voiture.
- Comprend que Shunsui et moi sommes amis depuis l'université...
- Tant mieux et je ne t'interdis pas de parler à tes amis... justes, je voudrai que tu penses à ceci... Qu'aurais-tu fait si s'était Shunsui avec qui tu n'aurais pas pu passer du temps cette semaine parce ce que tu aurais été débordé ? Sur ce... bonne soirée !
Ichigo démarra et laissa son amant sur le parking déboussolé. Le roux s'en voulait de sa crise de jalousie et de son excès de colère... mais quelque part, il songeait à toute l'inquiétude qui l'avait rongé durant la semaine. Le fait, qu'il est pris sur lui lorsqu'il avait vu l'homme qu'il aimait rire et discuter avec un autre et ne pas lui accorder ne serait-ce qu'un peu de temps. Et puis, les enfants avaient été inquiet de ne pas le voir apparaître une seule fois durant la semaine écoulée... Il n'avait pas envie de passer tout son temps à trouver des excuses à Jyushiro, surtout que maintenant, il avait d'autres responsabilités à endosser, qu'il soit accompagné ou seul !
Chapitre 18
Lundi 16 mars 2009
Ichigo rentra chez lui et trouva les enfants en compagnie d'Hisana qui avait accepté de les récupérer chez leur nounou. Tamaki bondit sur lui et demanda
- Jyushiro n'est pas avec toi ! S'écria t'il un peu déçut.
- Il est débordé en ce moment mon cœur...
- Il a été tout le temps débordé cette semaine ! Rétorqua boudeur Sosuke.
Le jeune garçon arborait une mine renfrognée. Ichigo se demanda à quel moment son fils avait commencé à aimer son amant... Il allait être déçut. Sa belle-sœur le regardait avec un air entendu et voulu aborder encore une fois sa relation avec le DRH de sa société, mais il n'avait pas envie de l'écouter. Il avait eu sa dose durant la semaine. C'était de trop pour lui actuellement.
Il se dirigea vers sa chambre et partit se prendre une douche. Finalement, Ichigo enfila son costume noir et une chemise blanche. Il songea qu'il ressemblait à un croque mort ! Il passa une cravate avec quelques motifs discrets. Il enfila ses boutons de manchette et se dirigea vers son lit pour enfiler ses chaussures. Intérieurement, le roux ne décolérait pas ! Enfin, maintenant il avait d'autres chats à fouetter. Son père lui présentait les principaux membres de la famille avec qui il allait devoir traiter pour diriger le clan Kurosaki. Il sortit rapidement, embrassa ses enfants et Hisana... il regarda sa montre et se mordilla la lèvre, il allait être en retard.
- Calme-toi Ichigo ! Déclara sa belle-sœur. Reste « zen », il ne sert à rien de paniquer.
- Je suis en retard...
- Ils vont t'attendre soit prudent surtout !
- Oui... oui ! Répondit-il un peu agacé
L'orangé quitta la pièce après un dernier au revoir. Il sortit les clefs de sa voiture de sa poche de son pantalon et monta dans la Mercedes sagement garée devant la maison.
Il roula vers l'immeuble où son père avait annoncé « sa retraite ». Plus que trois semaines avant qu'elle ne soit réellement effective. Son père lui avait dit qu'il lui fournirait un résumé de tout ce qu'il avait besoin de savoir pour l'instant. Il se gara rapidement dans l'un des box réservé à son clan et prit l'ascenseur pour arriver dans le hall de l'hôtel. La première chose qu'Ichigo vit c'est Ukitake rentrant dans le bar de l'hôtel avec Kyouraku... Il serra les poings et fronça les sourcils. Le roux entendit la voix de son père derrière lui et se tourna vers lui avec le sourire. Bientôt, ils engagèrent la conversation
- Tu es nerveux fils ?
- Un peu...
- Normal ! Moi aussi j'étais comme toi à l'époque mais je n'avais plus mon père pour me mettre dans le bain ! J'ai tout appris tout seul. Tiens...
Il tendis à Ichigo un épais dossier et ce dernier leva les yeux vers Isshin stupéfait
- C'est ton « résumé »
- Oui ! Tout ce que tu as besoin de savoir avant la fin de la semaine.
Ichigo feuilleta rapidement son dossier et déglutit intérieurement. Ce n'était pas humain ce qu'il lui demandait. Bientôt, Ichigo fut entouré d'oncles plus ou moins éloignés dans les branches de la famille Kurosaki. Il suivit son père et entra dans une pièce réservée pour l'occasion dans l'hôtel. Le roux ne pu s'empêcher de glisser son regard vers la porte où il avait vu Ukitake en compagnie de Kyouraku. Cela l'agaça prodigieusement d'être aussi proche de son amant et que ce dernier soit avec un autre homme que lui ! Ichigo n'y tenant plus s'excusa un instant et se mit dans un coin de la salle pour envoyer un message SMS à son amant.
"J'espère que tu t'amuses bien en mon absence... Je constate que Kyouraku est de meilleure compagnie que moi-même encore une fois !"
Il envoya son message et se dirigea à sa place pour entamer une longue soirée de travail. Ichigo finit par avoir des vertiges au bout d'une heure. Il n'arrivait pratiquement plus à saisir certaines données financières et surtout comprendre l'organigramme de la société qu'il aurait à gérer. C'était monstrueux et Ichigo sentit la panique courir en lui au fur et à mesure que la soirée avançait ! Une pause fut décider et un repas fut servit... Ichigo se leva et se dirigea vers les toilettes attenantes à la salle de réunion.
Il sortit son portable après s'être essuyer les mains, et regarda s'il avait un message de retour de Jyushiro. A sa surprise, il en avait un et ouvrit sa messagerie.
"Te trouves-tu dans cet immeuble ? Ce n'est pas du tout ce que tu penses... J'ai besoin de te voir et discuter, s'il te plaît répond-moi"
A peine avait-il lu le message que son portable sonna pour signaler l'arrivée d'un nouveau messages. Ichigo lu le nom et grimaça en ouvrant le nouveau mail d'Ukitake.
" Pourquoi ne me réponds-tu pas ? S'il te plaît Ichigo, j'ai besoin de te parler."
Ichigo fit courir ses doigts sur le mur se situant à côté de lui. Il finit par envoyer rapidement un SMS.
" Je suis dans le même hôtel que toi et je travaille avec les membres de ma famille. Je ne serai pas disponible avant très longtemps."
Le roux partit s'asseoir à nouveau pour commencer son repas. Isshin observait son fils et le trouva très tendu.
- Quelque chose te tracasse actuellement Ichigo ?
- Rien de particulier !
Son portable sonna et Ichigo ouvrit une nouvelle fois sa messagerie.
"J'attendrai au bar jusqu'à ce que tu sortes..."
"Je ne suis pas prêt de partir. Rentre, il est inutile que tu m'attendes ! Si je sors à deux ou trois heures du matin... je serai content"
"Je t'attendrai !"
Ichigo soupira et Isshin murmura doucement à l'oreille de son fils.
- C'est Jyushiro ?
- Oui...
- Un problème ?
- Ce crétin veut m'attendre au bar de l'hôtel jusqu'à ce que je sorte !
Isshin parut surpris et lui répondit plus fort.
- Nous ne sommes pas prêts de sortir d'ici...
- Je viens de lui dire !
- Est-ce que quelque chose c'est passé entre vous pour qu'il soit aussi "patient" ?
- ...
- Oh ? Déjà ?
- Quoi ? Rétorqua brièvement et sèchement Ichigo.
- Votre dispute d'amoureux portait sur quoi précisément.
- Sur quelque chose qui te regarde pas papa !
- Je veux t'aider fils... Il est dit que je saurais être de bon conseil pour ta vie amoureuse...
- Je préfère maman !
- Pourquoi ? Fit outrer Isshin. J'ai toujours été de bons conseils...
- Mais oui... mais oui ! Mais surtout pas dans le domaine sentimental.
- Pourtant, ça fait trente ans que ta mère et moi sommes mariés ! S'enflamma Isshin au point que toute l'assistance se focalisa sur Ichigo et son père.
- Bon sang ! Tu ne sais pas être discret pour une fois dans ta vie ? C'est trop te demander ? Demanda furieux le roux qui craqua ses doigts exaspérés.
Ichigo prit ses baguettes et commença à manger, Isshin se pencha vers lui.
- Pourquoi ne vas-tu pas le voir... Nous avons un peu de temps avant de recommencer ! Surtout quand on songe que certains sont déjà prêts à s'écrouler sous la table de fatigue...
- Tu crois ?
- Va et règle déjà le principal au moins, tu auras la tête plus à ton travail.
Le roux finit rapidement sa bouchée et quitta rapidement la salle après être passé aux toilettes pour se laver les mains. Il se dirigea vers le bar et fut éblouit par toutes les lumières de ce derniers. Il faut dire que de petites tables à la lumière tamisé ornaient la salle, ce qui donnait une ambiance feutrée. Par contre, le bar était étincellent en comparaison. Et les chromes et miroirs ne faisaient qu'ajouter de l'éclat à tous les spots suspendus. Les yeux d'Ichigo se posèrent sur la stature de Juyshiro qui était toujours en compagnie de Kyouraku. Son cœur cogna fort dans sa poitrine mais il prit sur lui. Il sortit son portable et envoya son message en sortant de la pièce. Il n'avait pas envie que le responsable administratif lui envoie une réflexion et qu'il s'emporte à un moment pareil.
« Je suis dans le hall... j'ai cinq minutes ! Rejoins-moi si tu le souhaites... »
Ichigo n'attendit pas très longtemps et pourtant dans l'interval les employées qui l'avait reconnu lui suggérait un lieu beaucoup plus confortable. Il leva les yeux exaspéré, quand la voix de son amant se fit entendre.
- Ichigo...
Le roux leva les yeux et croisa les yeux noirs inquiets et ceux de Kyouraku qui se dirigea vers lui de son pas nonchalants.
- Je suis désolé que vous interprétiez aussi mal une relation d'amitié qui dure depuis si longtemps entre moi et Jyushiro, Kurosaki-sama... Mais, je ne supporterai pas beaucoup que vous blessiez d'avantage Juyshiro.
Ichigo plissa ses yeux et foudroya Shunsui du regard et répliqua doucement.
- Je pense que vous vous mêlez d'affaires qui ne vous regarde en rien Kyouraku-sama. A votre place, je laisserai Juyshiro et moi-même régler nos affaires clairement sans intervenir, car vous mettez de l'huile sur le feu avec votre comportement.
- Vous semblez beaucoup plus bavard que...
- Il suffit Shunsui... Je voudrai que tu me laisses avec Ichigo maintenant. Nous n'avons pas beaucoup de temps et j'ai beaucoup à lui dire !
Kyouraku se recula et observa son ami qui ne regardait que son amant qui semblait furieux. Ichigo finit par tourner son visage vers lui et Ukitake déglutit songeant qu'il allait passer un très mauvais quart d'heure cette fois-ci ! Le roux observa son amant et il lui sembla un peu pâle et soudain, il prit la main de Jyushiro et l'entraîna avec lui vers une salle vide de l'hôtel. Se tournant vers un employé qui regardait stupéfait le jeune homme
- Veillez à ce que je ne sois pas dérangé !
- Bien... Kurosaki-sama
- Et dite à mon père que je vais être un peu en retard !
- Bien.. je vais lui faire parvenir un messa...
Ichigo avait fermé la porte d'un coup sec et se tourna vers Jyushiro qui le fixait surpris.
- Je ne pensais pas que tu m'adr...
Il ne termina pas sa phrase car la bouche du jeune homme recouvrait la sienne et les bras du roux entourait ses épaules, ses doigts enfouis dans les profondeurs de ses cheveux relâchés. Ichigo sentit l'hésitation de son amant pour finalement, sentir autour de lui deux bras puissants l'entouré et une langue chercher la sienne tout aussi fiévreusement que la sienne. Ils restèrent un moment accroché l'un à l'autre, se détachant à peine pour reprendre leur souffle. Juyshiro se pencha un cours instant vers l'oreille d'Ichigo pour lui murmurer d'une voix rauque
- Je suis désolé Ichigo si mon comportement portait à confusion. Je ne me rends pas compte que mon amitié avec Shunsui peut sembler ambiguë...
Ichigo l'interrompis.
- J'ai rêvé toute la semaine que tu me parles, que tu me touches que tu sois avec moi même un instant... Se fut la semaine la plus longue de ma vie... Ne me laisse plus jamais seul comme tu l'as fait ! J'ai cru devenir fou parce ce que tu partageais ton temps avec Kyouraku alors que je ne suis pas d'un naturel jaloux et que je connais pertinemment la relation amicale que tu entretien avec Shunsui.... Mais... c'est plus fort que moi ! Je ne me reconnaît même plus...
Ichigo leva les yeux vers Juyshiro qui le regardait avec tendresse et confusion.
- Je suis sincèrement désolé. Mon travail me prenait tellement de temps et... j'ai choisit la facilité en me tournant vers Shunsui. Je n'ai pas chercher à t'éviter.
Les bras de Juyshiro le serrèrent un peu plus contre lui et la bouche de ce dernier se trouvait à peine à quelque millimètre de celle d'Ichigo qui se sentait troublé par la présence si proche de son amant.
- Jyushiro... Nous verrons nous ce week-end ?
- J'y compte bien ! Et nous en profiterons pour nous organiser pour nous voir de brefs instants au travail...
- J'ai envie de plus !
- Ichigo...
Mais, une nouvelle fois le jeune homme ne le laissa pas finir sa phrase ses lèvres cherchant les siennes et Jyushiro se sentit gagner par la même fièvre que le roux et il se demanda jusqu'où cette relation allait l'emporter... apparemment très loin, au-delà de ses rêves les plus fou. Finalement, Ichigo se recula et se réajusta
- Je dois retourner à ma réunion familiale...
- Familiale ?
- Ou plutôt d'affaire ! Grinça Ichigo entre ses dents. J'y comprends rien... Enfin que les bases pour le reste, je suis perdu. Mon père est fou de me laisser prendre les rénnes d'une telle compagnie ou clan, j'avoue que je ne sais plus avec tous les chiffres que j'ai ingurgité.
- Je t'aiderai... si cela peut te rassurer
- Tss... je ne sais même pas si tu vas y comprendre quelque chose toi-même. Enfin, on peut toujours essayé. Rentre confortablement chez toi. Je ne risque pas de sortir avant un très long moment Juyshiro.
- Hors de question ! Je t'attends... Je voudrai que nous rentrions ensemble.
- Tu es fou !
- Laisse-moi faire quelque chose que j'ai envie de faire... Même si cela te semble ridicule.
Ichigo observa quelques instants l'homme déterminé qui se tenait devant lui et finit par céder.
- Comme tu le souhaites... Suis moi !
Le roux quitta la pièce avec Jyushiro sur les talons et Ichigo rencontra Isshin qui les attendait de pieds ferme.
- Alors ?
- Tout est pour le mieux...
- Tu vois ! Ce que je te disais... Je ne suis pas de mauvais conseil ! Jyushiro, je suppose que vous voudrez l'attendre ?
- Effectivement...
- De toute façon, je vous considère comme un membre de la famille maintenant, alors, si vous voulez aider Ichigo, venez avec nous à cette fameuse réunion où mon fils panique complètement au fur et à mesure de la soirée.
- Papa ! s'écria Ichigo surpris que son vieux père l'ai démasqué.
Isshin éclata de rire et ajouta.
- J'ai informé les autres membres de la famille et j'ai fait ajouté un siège à côté de toi Ichigo.
- Merci... Marmonna le roux entre ses dents. Tu veux rester avec moi ?
- Si cela ne te dérange et si tu veux un petit coup de main, il vaut mieux que je m'immerge dans ton monde.
- Bien dit Jyushiro ! Allez en route... on est loin d'avoir terminé.
Les trois hommes entrèrent dans la salle où un silence de plomb s'était installé. Pratiquement tous regardaient le couple qui s'installait à leur table. Isshin s'imposa dans la salle avec sa voix puissante pour reprendre les débats et bientôt les chiffres et les explications continuèrent mais à la différence de la première partie, Ichigo avait toute son attention fixée sur les dernières acquisitions ou ventes du clan. Jyushiro à sa stupéfaction posa quelques questions pertinentes à laquelle Ichigo n'aurait jamais pensé par manque d'expérience en gestion. Certains membres de la famille semblait soudain mal à l'aise dans le rang et bientôt certains s'excusèrent devant les anomalies que Jyushiro avaient relevé en feuilletant les colonnes de chiffres des sociétés. Isshin avait un sourire carnassier sur le bord des lèvres et lança un regard appréciateur à son « gendre » !
Lorsqu'ils arrêtèrent la réunion, il devait être cinq heure du matin... Jyushiro avait cuisiné quelques membres de la famille sur des déplacements de fond qui lui semblait injustifié. Ichigo observa son amant qui manipulait les différents organigramme avec une facilité qu'il lui enviait. Pourtant, il était loin d'être lent à comprendre mais la gestion n'était vraiment pas sa tasse de thé. A la fin, Isshin félicita chaleureusement l'albinos et se retira, fatigué par cette réunion à rallonge.
- Je vais laisser un mot à ta mère. Je vais lui demander si elle peut s'occuper des petits aujourd'hui... Isshin regardait sa montre. Je ne pense pas que tu sois spécialement « performant » pour t'occuper de mes petits enfants Ichigo ! Jyushiro prenez soin de mon fils et merci encore pour votre avis éclairé.
- Je vous en prie...
Jyushiro adressa un grand sourire au père du jeune homme.
- Tu es venu comment Juyshiro ?
- Avec la voiture de Shunsui...
- Je te raccompagne !
- Reste avec moi ce soir ou plutôt ce matin... puisque les enfants seront avec ta famille aujourd'hui.
Ichigo eut un sourire et hocha la tête mais ne répondit pas. Le roux enlaça les doigts de Jyushiro et l'entraîna avec lui vers l'ascenseur pour descendre au sous-sol de l'hôtel. Il ne se passa pas beaucoup de temps lorsqu'Ichigo gara sa voiture dans le garage de Jyushiro qui trouva plus prudent de cacher son véhicule. Ichigo se laissa aller contre son amant dans l'ascenseur et en profita pour respirer l'odeur de son amant et apprécia la sérénité que l'homme dégageait sans vraiment le vouloir. Il faillit s'endormir sur l'épaule de Juyshiro qui le secoua légèrement. Ichigo marmonna une brève excuse et l'albinos rit doucement.
Ukitake tira doucement le roux par la main et le plaça contre le mur de peur qu'il ne s'endorme sans appuis. Ils entrèrent et après avoir fermé consciencieusement sa porte, le cadre attira Ichigo contre lui et finit par le soulever voyant que le roux n'avait pas pu tenir plus longtemps. Il le posa sur la couette et lui retira ses chaussures pour finalement le déshabiller et ne lui laissé qu'un T.Shirt et son boxer. Lui-même retira rapidement ses vêtements et s'enfonça sous les draps. Bientôt, les deux hommes s'endormirent enlacer alors que les premiers bruits de circulation commencèrent à se faire entendre un peu plus fort chaque minute. Ils auraient tout le temps de discuter plus tard dans la journée...
Chapitre 19
Jeudi 19 mars 2009
Ichigo se réveilla surpris de sentir une présence à ces côtés. Mais, lorsqu'il vit le visage de son amant à côté du sien paisiblement endormis, le jeune homme se mit à l'observer avec attention. Le roux entendait à peine le souffle de l'homme allongé à côté de lui et son visage reposé à moitié caché par ses longs cheveux blanc, ne laissait transparaître aucune contrariété ou la possibilité d'un mauvais rêve. Le cœur de l'orangé augmenta insensiblement en songeant à la soirée qui s'était déroulé la veille et il espérait au fond de lui que Jyuushiro puisse être plus accessible les prochaines semaines. Enfin, il pensa que se serait vraiment compliqué tout de même.
L'orangé se leva doucement et attrapa ses vêtements. Il quitta la pièce en prenant soin de faire les moins de bruits possibles. Il se dirigea la cuisine et fit du café pour ensuite se diriger vers la salle de bain et en profita pour prendre une douche bienfaisante. Malgré qu'il se soit reposer dans le lit de Jyuushiro, Ichigo se sentait très fatigué. Il prit appuis contre le carrelage de la douche et laissa l'eau chaude détendre ses muscles crispés par le stress accumulé. Il sortit et en profita pour se raser et eu juste le temps de passer son pantalon et son T.Shirt quand un coup de sonnette intempestif se fit entendre.
Le roux se dirigea à la porte et l'ouvrit pensant se trouver devant un voisin ou un livreur. Son amant ne semblant pas se réveiller, il pensa régler le problème lui-même. Ichigo croisa des yeux noirs furieux et le jeune homme brun était sur le point de ré-appuyer sur le bouton de sonnette mais laissa son geste en suspens en voyant l'orangé à la porte.
- T'es qui toi ? Demanda l'inconnu brun d'une voix sèche.
- Pardon ?
Ichigo fronça les sourcils en voyant son interlocuteur le dévisager de pied en cap comme un vulgaire objet. La grossièreté et le sans gêne du jeune homme sidérènt le graphiste.
- Tu dois être son objet sexuel le temps de mon absence à ce que je vois... Dégage !
Le roux sentit son rythme cardiaque augmenter subitement
- Je ne sais pas de quoi vous pouvez parler. Mais, je pense que c'est vous qui n'avez rien à faire ici. Bonne journée !
Ichigo voulu fermer la porte mais un pied bloqua la porte d'entrée, l'empêchant de fermer complétement la porte.
- Je veux voir Jyuu-chan ! Dégage de là connard !
- Cela m'étonnerait fort que Jyuushiro veuille voir un dégénéré dans ton genre !
- Ah ouaih ? Tu t'es vu avec ta couleur de cheveux ? Je suis son amant ! S'écria le brun qui tentait de défoncer la porte. Je veux lui parler !
Ichigo sentit quelque chose se poser sur son épaule, de surprise il tourna la tête et croisa les yeux bienveillants de son amant.
- Ichigo... je vais lui parler.
- Mais...
- Je vais régler cette affaire une bonne fois pour toute !
- Comme tu voudras.
Ichigo se recula et retient tout de même la porte d'entrée pour éviter que cette dernière ne claque contre le mur. Le brun entra dans l'appartement comme en territoire conquis et Jyuushiro demanda au roux de l'attendre à la cuisine.
- Tu ne veux pas que ton nouveau jouet entende ce que j'ai à te dire.
- Nous n'avons plus rien à nous dire Shuhei !
Le visage de Jyuushiro était devenu glacial et ses yeux étrécis fixait le brun avec une froideur qu'Ichigo ne lui connaissait pas. Il ne ressemblait plus du tout à l'homme aimant et attentionné qu'il était en sa compagnie.
- Ichigo... S'il te plaît !
Ichigo lança un dernier regard à ce "Shuhei" et quitta les lieux laissant les deux hommes s'expliquer entre eux. L'orangé ne ferma pas la porte de la cuisine voulant écouter au cas où cela tournerait mal. Il entendit les éclats de voix du brun
- Jyuu-chan qui est ce type ? Tu l'as ramassé où ? Il n'est absolument pas pour toi...
- Tu considères que tu es un homme beaucoup mieux qu'il ne pourrait l'être ? Je suis désolé de te l'apprendre, ce n'est pas le cas. Que viens-tu faire chez moi ?
- Te voir...
- C'est fait... au revoir !
- Attend...
Ichigo avait entendu comme une lutte et se retint d'y aller. Au fond de lui, l'orangé savait que Jyuushiro n'aimerait pas qu'il intervienne dans ce genre de situation extrêmement gênante.
- J'ai besoin de toi !
- Depuis quand ? Depuis que tu t'es rendu-compte que tu n'avais plus assez d'argent sur ton compte en banque ?
- Enfoiré ! Tu étais bien content de m'avoir avec toi à un moment donné...
- Shuhei ! La voix de Jyuushiro était cassante. Je te prierai de sortir de chez moi et de perturber ma vie une nouvelle fois. Nous n'avons plus rien à nous dire depuis des mois et je refuse que tu viennes tout détruire comme la dernière fois. Si tu continues ainsi j'appelle la police !
Ichigo ne put s'empêcher de s'approcher de la scène et il vit alors le geste du brun, l'orangé bondit et chopa la main du brun et de son autre main repoussa le brun contre le mur en le tenant à la gorge et serrant la carothide.
- Tu touches un seul cheveux de Jyuushiro, tu es mort !
- ... lâ...c..he......'tai..n !
- Ichigo lâche-le s'il te plaît ! Il va s'en aller.
Ichigo qui avait vu rouge par l'attaque déloyal du brun reprit sa respiration difficilement mais ses yeux froids et meurtriers disaient toute la colère contenue qui l'agitait. Il réussit finalement à dessérer son étreinte et Shuhei se plia en deux pour reprendre sa respiration.
- Il... est fou ce gars !
- Je ne laisserai personne s'en prendre à ceux que j'aime !
Répliqua froidement Ichigo qui attrapa par le col de son T.Shirt le brun et ouvrit la porte d'un même mouvement. Et sans ménagement aucun, poussa l'homme comme un vulgaire paquet, ce dernier essayait de se débattre faiblement mais l'étreinte du roux était de fer et sa précédente attaque le laissait le souffle court.
- Salaud... t'es qui ? Souffla Shuhei d'une voix enrouée.
Ichigo ne répondit pas et ferma la porte dans un claquement sec.
- Désolé... Murmura Ichigo. Je me suis mêlé de ce qui ne me regardais pas !
- Je te remercie.
Le ton doux de son amant le fit se tourner.
- Jyuushiro...
L'albinos passa ses bras autour des épaules d'Ichigo et finit par lui dire après qu'ils se soient regardé longuement.
- Je sais me défendre... Mais, j'ai apprécié ton geste. Pourtant, je ne souhaite pas que tu te mettes en danger pour moi la prochaine fois.
- En danger ?
- Shuhei peut-être très dangereux, tu sais...
- C'était ton amant ?
- Oui... Nous avons rompu, il y quelques mois.
- Il... portait la main sur toi ?
- Non ! Juyshiro rit doucement. Certainement pas !
- Pourtant, il allait le faire !
- Il ne pouvait pas à l'époque car j'épongeais ses dettes de jeux !
- Oh ?
- Il se servait de moi et de mes sentiments pour que j'assure son train de vie et lui donne de l'argent... pour ses jeux et paris ! Je suis un imbécile n'est ce pas ?
- Tu es surtout quelqu'un de très gentil !
- Merci ! Se moqua l'albinos qui avait desserré son étreinte.
Les deux hommes se dirigèrent vers la cuisine et se servirent du café.
- Tu veux faire quelque chose aujourd'hui ? Demanda le cadre.
Ichigo regardait son café intensément et fronçait les sourcils.
- Quelque chose te chagrine ?
- Jyuushiro, j'ai été impressionné hier lorsque tu as assisté à la réunion des affaires du clan.
- Oh ?
L'albinos éclata de rire et repoussa une de ses mèches encore en bataille de son front. Il repris sérieusement.
- Ichigo c'est ma formation de départ gestionnaire !
- Vraiment ? J'ai l'impression d'être un imbécile finit. Je n'ai strictement rien compris. Mon père m'avait pourtant expliqué les rudiments mais....
- Se n'est pas ta vocation ?
- Voilà !
L'orangé eut un grand sourire et finit sa tasse de café.
- J'ai essayé mais c'est comme si j'avais affaire un monstre. Tous ces chiffres en colonne...
- Pourtant, tu fais de la programmation ! Cela ne devrait pas t'effrayer !
Ichigo leva les yeux et se leva pour contourner la table et se plaça entre les jambes de l'albinos. Il entrepris de caresser les cheveux de son amant et se pencha pour l'embrasser amoureusement, baiser presque chaste auquel Jyuushiro répondit sensuellement. Le roux atterrit sur les genoux de son amant et sa main plongea derrière la nuque du cadre pour approfondir encore leurs échanges. Le cœur du jeune homme battant de plus en plus lourdement dans sa poitrine. Une des mains de l'albinos était passé sous le T.Shirt du roux et se mit à caresser la peau bronzée d'Ichigo, ses doigts jouant bientôt avec un mamelon ce qui arracha un gémissement de contentement au plus jeune. Ce dernier se laissait faire et apprécia les attentions du plus vieux qui enleva bien vite son vêtement pour laisser sa peau exposée à son regard.
- Tu es magnifique Ichi...
La bouche d'Ukitake s'attaquait à son lobe d'oreille et il se mit à lécher la nuque du jeune homme qui frissonnait, réagissant à la moindre de ses caresses. Soudainement Jyuushiro se leva soulevant le roux contre lui et l'emmena vers la chambre.
- Nous serons mieux ici pour continuer... Souffla l'albinos contre l'oreille du roux qu'il déposait sur le lit.
Ce dernier ne répondit pas et leva juste les bras pour enlacer la nuque de son amant pour ensuite laisser ses mains glisser sous la veste de son amant. Ukitake frissonnait sous les doigts de l'oranger. La langue d'Ichigo explorait une nouvelle fois celle de son amant, ne se lassant pas d'échanger par ce geste l'amour qu'il éprouvait pour lui. Ils avaient oublié tout le reste et ne se consacraient qu'à eux... sachant que le quotidien allait les rattraper rapidement. Seuls leurs gémissements et leurs respirations précipités troublaient le silence de l'appartement.
°°00°°
Le roux voulu se lever mais une main vint négligemment se poser sur son ventre.
- Tu ne veux pas rester un peu avec moi ?
- J'ai faim... Marmonna le roux, pragmatique.
- Hum... on pourrait se faire livrer quelque chose !
Jyuushiro n'avait pas envie de sortir des draps. Il ne s'était pas sentit aussi bien depuis une éternité et ne voulait pas troubler ce simple moment de bonheur par une présence extérieure ou quoique se soit !
- Jyuushiro... Il faudra bien que je me lève. Je dois aller voir les enfants !
- Oh... j'avais oublié.
Un large sourire fendit son visage et il demanda au roux.
- Je voudrai t'accompagner
- Viens ! Viens vivre avec moi à la maison ! Se sera plus simple ! Les enfants ont été très déçut de ne pas te voir cette semaine... Et moi, tu m'as terriblement manqué. Passé tout ton temps avec Kyouraku !!! Faut être fou !
Ichigo eut un sourire moqueur et balança un oreiller à l'albinos qui repoussa l'attaque et attrapa son amant pour le faire basculer sous lui. Les yeux d'Ukitake étaient sérieux et il semblait réfléchir.
- Très bien... Je viens m'installer quelques jours chez toi ! Au moins, je pourrai te voir le soir et cela te donnera moins l'impression de te sentir seul ou abandonné
- Se serait une corvée ? Demanda Ichigo légèrement vexé.
- Baka ! Tu es tout pour moi sauf une corvée. Mais, je ne veux plus te donner l'impression que je te néglige et puis, j'ai besoin aussi de voir ce à quoi tu es confronté pour te comprendre... J'ai promis d'être un soutient pour toi Ichigo et non pas une source d'ennui.
- Des ennuis, j'en aurai toujours... Tout comme toi d'ailleurs ! Si je n'avais pas mes enfants, nous aurions pu avoir une relation qui aurait pu démarrer plus... "normalement"... ce qui n'est pas le cas ! Je comprends aussi que tu te sentes pris d'en un engrenage.
- J'aime cet engrenage et surtout ne l'arrête pas ! Murmura Jyuushiro à l'oreille de son amant d'une voix terriblement sensuelle. Et si, je suis à côté de la plaque... dit le moi ! N'attend pas que cela dégénère... je n'aime pas me disputer et encore moins avec toi !
Ils se regardèrent un petit moment sans rien ajouter, le silence étant grandement suffisant pour ce qu'ils avaient à ce dire ! Finalement, ils échangèrent un long baiser mais l'appel de leurs estomacs leurs rappelèrent qu'ils n'avaient encore rien mangé depuis un long moment. L'albinos commanda au chinois proche de chez lui et Ichigo en profita pour utiliser une nouvelle fois la salle de bain. Une fois propre et habillé, il se sentit mieux et il ferma les yeux lorsqu'il sentit les bras de son amant l'entouré chaleureusement.
- Tu voulais me dire quoi tout à l'heure concernant la gestion ?
- J'aurai souhaité que tu me donnes des trucs pour que je comprenne un minimum la conversation lorsqu'elle s'engage sur le sujet. C'est dur d'être le "chef de clan" et de ne pas comprendre un traître mot de ce qui se dit ! Tu pourrais m'aider ?
- Bien sur !
Ichigo sentit les lèvres de son amant exploré la base de son cou et se demanda s'ils allaient remettre le couvert. Mais les mains d'Ukitake restaient sagement enlacés autour de la taille d'Ichigo sans entamer un quelconque ballet sensuel.
La sonnette de la porte retentit et Jyuushiro lâcha le jeune homme pour ouvrir et paya le coursier. Ils mangèrent dans le salon sur la table basse sans vraiment faire attention à ce qui les entouraient piochant dans les différents cartons. Finalement, Ichigo envoya l'albinos sous la douche et lui assura qu'il pouvait très bien venir à bout de quelques malheureux cartons à débarrasser. Le gestionnaire sourit et se laissa faire.
Le roux rangea toutes les boites et les mis à la poubelle. Il essuya la table et se servit une tasse de café. Son portable vibra et il prit la communication.
- Fils ! Je te dérange pas ?
- Non... y'a un problème avec les enfants ?
- Pas du tout ! Ils sont ravis d'être là... Non, je voulais t'inviter toi et Jyuu-chan à un repas de famille ce soir. Kuchiki sera là et Kaede aussi avec sa famille. Les enfants sont excités à l'idée de revoir leurs cousins...
- Je me doute...
Ichigo tourna le visage vers son amant qui se tenait à la porte.
- Mon père nous invite ce soir à un repas familial... J'ai dit ok, de toute façon je récupère les enfants !
L'albinos sourit et hocha la tête.
- Je vais préparer mes affaires !
Ichigo lui rendit son sourire et informa son père.
- On passe vers 20 h. Jyuushiro prépare quelques affaires, il va vivre avec moi à la maison !
- Formidable ! Très bien... on vous attend alors.
Le roux raccrocha et rejoignit l'albinos dans la chambre et l'aida à faire ses valises. Bientôt, ils se retrouvèrent dans la rue et Ichigo sortit sa Mercedes du garage et entra les valises sur les sièges arrières. Ils passèrent d'abord à la maison d'Ichigo pour déposer toutes les affaires du cadre pour éviter la panique en rentrant avec les enfants et finalement, ils se rendirent chez les parents d'Ichigo... Ce dernier se mordilla les lèvres. Pourvu que cela se passe bien ! Fut sa seule pensée.
Chapitre 20
Vendredi 20 mars 2009
Ichigo et Jyuushiro arrivèrent à 2O heure pile dans la demeure ancestrale de la famille Kurosaki. Deux grandes et lourdes portes en bois massif s'ouvrirent lentement à l'arrivée de la voiture. Ils remontèrent un jardin typiquement japonais et Ichigo gara la voiture sur le petit parking aménagé. Le roux glissa sa main dans celle de l'albinos et lui adressa un sourire encourageant.
- Tu les connais maintenant pour la plupart !
- Ne t'inquiète pas... Tout va bien se passer !
- Comment fais-tu pour être aussi calme ?
- Tu me rassures... Murmura le cadre. J'avais l'impression que mon stress se voyait !
Ichigo sourit et il tira Ukitake à sa suite. Ils remontèrent l'allée en gravillon et Jyuushiro admira la grande maison traditionnelle en bois monté sur pilotis ou de grandes ouvertures permettaient de voir l'intérieur meublé dans le plus pur style japonais. Arrivée à la porte ichigo n'eut pas la peine le temps d'ouvrir la porte, cette dernière s'écarta brutalement et Kyoyuki, suivit de Tamaki et Sosuke bondirent sur leur père et l'albinos.
Tamaki était déjà dans les bras du cadre et il lui posa la question
- Pourquoi on t'a pas vu cette semaine ? Tu nous a manqué !
- Ouaih ! Râla Sosuke. On a cru que tu t'étais disputé avec papa et que tu ne voulais plus nous voir !
- J'ch'suis trop contente de te voir Jyuushiro ! S'exclama Kyoyuki énervée.
- Vous aurez l'occasion de voir Jyuushiro, nous sommes passés à la maison tout à l'heure déposée des affaires...
- Yatta ! S'exclama Kyoyuki.
- C'est vrai ? Demanda Tamaki hésitant et n'osant y croire.
- Oui... Je vais vivre avec vous !
- Trop génial !
- Kyoyuki... tu peux te calmer au lieu de sauter dans tous les sens.
- Mais c'est super ! Et puis, tu es un rabas-joie papa.
- Je savais que j'en prendrai pour mon grade !
- Pourquoi t'es pas venu cette semaine ? Attaqua de nouveau Sosuke.
Une fois que le garçon avait une idée en tête, impossible de l'en déloger.
- Mon travail m'a pris tout mon temps et je n'ai pas pu venir vous voir. Alors avec votre papa nous avons pensé que si nous habitions tous ensemble se serai plus simple pour se voir !
- Tant mieux ! J'ai eu peur que tu nous abandonnes comme maman.
Le jeune garçon le regardait bien en face et très sérieusement. Jyuushiro se mit à sa hauteur, en ayant Tamaki sur les genoux, le plus jeune ne voulant absolument pas quitter les bras de l'albinos.
- Je n'en ai absolument pas l'intention !
- Je suis content alors... J'vais jouer ! Vous venez ? Demanda Sosuke.
- Oui, c'est ça... laisser votre père et Jyuushiro entrer !
La mère d'Ichigo se tenait sur le seuil avec un grand sourire et une cuillère en bois.
- Tu fais la cuisine maman ?
- Oui... pourquoi ça t'étonne ?
- Disons que ces derniers temps...
- Isshin ne travaille plus vraiment et puis, j'ai donné le congé aux employés pour la soirée, je ne savais pas que Yuzu et Karin arriveraient, ensuite il y a Byakuya et Hisana et l'oncle Kaede et la tante Ai... et puis, il y a l'oncle Chomei qui vient d'arriver aussi avec sa femme et leurs enfants... en fait, nous serons vingt cinq à table.
- Autant ?
- Tu sais ça monte vite dans la famille.
- Et tu fais à manger pour tout le monde ?
- Rentrez ! Ordonna Mazaki et les deux hommes entrèrent.
Ils suivirent la maitresse de maison et se retrouvèrent en cuisine où tout le monde était rassemblé, tous ayant quelque chose à faire.
- Une chance que ma cuisine soit aussi grande que celle d'un restaurant !
Tous se tournèrent vers les nouveaux arrivés et les saluèrent chaleureusement. Tous sauf Hisana qui regardait Jyuushiro de travers et qui refusa de lui adresser la parole. Byakuya la regardait les yeux plissés et visiblement mécontent. Pourtant, Mazaki fit tout son possible pour faire oublier l'impolitesse de sa belle-fille. Byakuya discuta d'ailleurs beaucoup avec l'albinos pour qui il s'était pris visiblement d'une grande amitié. Ce qui laissa tout le monde stupéfait, le brun ne cherchait habituellement pas à nouer de nouvelles relations... Mais le cadre avait su séduire le noble sans problème.
Ichigo quant à lui aida sa mère enfin, il fit ce qu'il pu car Yuzu regardait son frère avec tellement de curiosité et Karin qui lui posait des questions aussi tordues les unes que les autres, il se sentit extrêmement mal à l'aise.
- Karin... tu arrêtes maintenant !
- Bah quoi ? J'peux poser des questions quand même... c'est pas tous les jours que votre frère vire sa cutie !
- Boucle-là Karin... Marmonna Ichigo
Qui se prit un coup de cuillère en bois par sa mère pour son langage déplacé.
- Mais quoi Oka-sama... Elle arrête pas une minute de puis tout à l'heure !
- Ichigo... c'est toi qui va reprendre la tête du clan alors tu vas surveiller ton langage !
- Demande-lui de se taire alors ! Maugréa le roux.
Sa sœur lui tira la langue et l'orangé la menaça du regard.
- On ne peut jamais s'amuser avec toi Ichi ! S'esclaffa Karin.
- N'est ce pas ? Fit Isshin qui passait par là. Au fait Karin, tes derniers examens ont donné quoi ?
La brune s'étouffa dans son verre et en renversa un peu par terre.
- Karin ! Fait attention... s'énerva Yuzu. Ca se voit que c'est pas toi qui fait le ménage !
- Ca y'est... Cosette c'est remise en route ! Marmonna Karin entre ses dents, frustrée de devenir la cible de son père soudainement.
D'ailleurs Isshin prit un malin plaisir de lui casser les pieds pour le reste de la soirée. Jyuushiro qui observa la famille de son amant de loin et sans se faire remarquer avait un sourire sur le bord des lèvres. Il était visible qu'il se trouvait dans une famille très unie et il trouva étonnant d'avoir été accepté aussi facilement ou presque. La belle-sœur d'Ichigo qui ressemblait étonnamment à l'ex-femme de se dernier, le regardait réellement de travers. Plus tard dans la soirée, la jeune femme fit exprès d'accaparé son beau-frère et Jyuushiro eut un pincement au cœur en voyant le couple que formait son amant avec sa femme quelques années plus tôt. L'albinos voyait tout à fait dans l'attitude d'Hisana un défi et surtout il était évident qu'elle cherchait à le blesser de façon indirecte.
Ichigo regardait Hisana du coin de l'œil et se demanda soudain ce qu'était exactement son petit manège. Il tourna soudainement la tête pour voir "qui" elle observait depuis quelques secondes et le roux rencontra les yeux de Jyuushiro qui n'eu pas le temps de cacher sa douleur. Il comprit enfin le petit jeu de la brune et l'orangé se détacha d'elle et se dirigea naturellement vers son amant en lui adressant un sourire chaleureux. Ichigo posa une main sur l'avant bras de ce dernier et releva la tête et lui souffla dans le creux de l'oreille
- Ne soit pas blesser par son attitude. Il n'y a rien entre elle et moi... Et si c'est parce ce qu'elle ressemble à ma femme, elle en est l'exacte opposée de caractère. De toute façon, c'est toi que j'aime et pas elle...
Jyuushiro baissa les yeux et adressa un faible sourire à son amant mais, il se sentait mal à l'aise. Le cinéma de la jeune femme avait gâché sa soirée et Ichigo s'en rendit compte.
- Nous allons rentrer de toute façon, Tamaki est fatigué ainsi que Sosuke. Je vais avertir ma mère.
- Tu n'as pas besoin...
- Je serai partit de toute façon, je ne reste jamais très longtemps dans ce genre de réunion de famille.
- Tu peux appeler les enfants, je vais trouver mes parents !
- Très bien...
Les deux hommes se séparèrent et Ichigo se dirigea vers le fond de la salle. Il discuta avec ses parents quelques minutes et ils se dirigèrent vers la sortie... Ichigo en profita pour saluer sa famille et leur souhaiter une bonne soirée. Arrivée dans le hall, Ichigo entendit des cris et il fronça les sourcils. Il s'agissait de la voix d'Hisana
- ... vous n'avez rien à faire avec mon beau-frère. Vos perversités n'ont pas le droit de citer ici. Je ne comprends pas qu'il n'existe pas une loi contre les gens comme vous. Je vous déteste et...
- Pardon ? Fit doucement Ichigo... tellement doucement d'ailleurs que sa voix en paraissait que plus effrayante.
Tous se figèrent et Isshin voulu poser un bras sur Ichigo qui l'évita et ce dernier marcha droit sur la brune. Les enfants étaient tassés sur eux-même et regardait effrayés leur tante... Tamaki se mit à pleurer.
- Papa... Tante Hisana dit des choses méchante à Jyuushiro.
- Tu as osé insulté Jyuushiro chez moi ? Demanda doucement Ichigo.
- Ce n'est pas chez...
- Si cette maison est la mienne depuis que mon père à annoncer officiellement sa retraite. Maintenant, je t'avertis aimablement Hisana et parce ce que je t'apprécie beaucoup... Si tu redis une seule parole désagréable à Jyuushiro et surtout devant mes enfants au point de les perturbés, il sera inutile que tu franchises le pas de ma porte. Byakuya sera le bienvenu mais je ne t'accepterai plus.
- Ichi...
Mais Isshin posa une main sur la bouche de sa femme doucement. Il observait son fils
- Maintenant, je souhaite que tu présentes des excuses à Jyuushiro et également à mes enfants.
- Il en est hors de question ! Hurla Hisana.
La voix froide et grave de Byakuya raisonna derrière Ichigo.
- Tu feras ce qu'il te demande ! Tu jettes le déshonneur sur ma famille en te comportant de la sorte. Tu offenses les plus veilles familles nobles du Japon par ton comportement insensé.
- Je...
Byakuya voyant que la jeune femme ne décollerait pas et refusait d'obtempérer se dirigea alors vers Ichigo et s'inclina très bas et murmura
- La famille Kuchiki s'excuse pour le déshonneur apporter à votre famille.
Byakuya ne laissa pas le temps à Ichigo pour répondre, il se dirigea vers Jyuushiro et répéta les mêmes paroles et ajouta.
- Je n'ai pas entendu la teneur de ses paroles, mais sachez que cet avis s'il est négatif comme je le pense, ne concerne en rien le clan Kuchiki.
- Ne vous excusez pas... C'est inutile.
- Cela est très important pour moi au contraire. Fit Byakuya en posant ses yeux gris sur l'albinos.
Puis Byakuya se dirigea vers les enfants d'ichigo et ouvrit les bras et leur adressa un faible sourire qui se voulait rassurant. Tamaki, Sosuke et Kyoyuki tombèrent dans ses bras et il leurs murmura un message que personne d'autre ne pu entendre. Le visage des gamins s'éclaira et Ichigo se tourna vers ses parents.
- Je suis désolé pour mon comportement.
- Non, non Ichigo... ce n'est rien, pour nous se n'est rien... Par contre, nous sommes sincèrement désolé Jyuushiro. Nous vous présentons également nos excuses. Cette soirée était normalement un moment convivial entre nous.
Les yeux d'Isshin se posèrent sur Hisana qui avait viré à l'écrevisse et qui commençait à se sentir extrêmement mal à l'aise.
- Vous pouvez vous estimer heureuse que se soit mon fils qui ai régler le problème. Je ne suis pas si magnanime. Par contre, si vous osez encore une fois proférez des insultes comme vous l'avez fait à un membre de notre famille, je vous demanderai de sortir immédiatement de chez moi et si vous le faites à l'extérieur et que je l'apprends, je n'hésiterai pas à prendre des sanctions sur lesquelles vous pourrez compter.
Ichigo attrapa Tamaki et embrassa ses parents pour sortir de la maison. Il salua brièvement Byakuya et ne regarda pas Hisana la colère le faisait encore trembler intérieurement. Jyuushiro sentit une main se glisser dans la sienne et il vit Sosuke qui le regardait gravement et il lui dit.
- On rentre à la maison ?
Jyuushiro adressa un sourire au jeune garçon et son autre main fut enserrée par celle de Kyoyuki qui pour une fois ne fut pas exubérante comme à son habitude. Mais cherchait du réconfort et surtout à lui en donner à lui.
Chapitre 21
Lundi 8 juin 2009
Lorsqu'ils arrivèrent à la maison, Tamaki s'était profondément endormi dans son siège, tout comme Sosuke. Kyoyuki faisait un effort pour garder les yeux grands ouverts mais le fait qu'elle sursaute brusquement faisait comprendre à Ichigo que l'adolescente était à bout. Arrivé devant la porte, Ichigo éteignit le contact et, d'un commun accord, Jyuushiro s'occupa de Sosuke et Ichigo aida Kyoyuki à se mettre debout et prit doucement dans ses bras le plus petit.
Jyuushiro attendait devant la porte et Ichigo tendit les clefs à l'adolescente pour qu'elle ouvre la porte. Cette dernière poussa le battant pour permettre aux deux d'entrer sans difficulté avec les deux garçons endormis, ce qui n'empêcha pas la jeune fille d'abandonner sans soin ses chaussures sur le sol. Ichigo buta sur ces dernières et faillit tomber. Le père foudroya le dos de sa fille qui se traînait dans le couloir.
- Tu n'as rien ? souffla Jyuushiro.
- Tout va bien mais ce n'est pas grâce à Kyoyuki.
Marchant lentement, ils poussèrent, arrivés à destination, chacun le battant de la porte de la chambre de l'enfant qu'ils portaient. Ils posèrent leur fardeau sur les lits et les changèrent rapidement. Une fois cela terminé, Ichigo partit voir sa fille qui s'était déjà glissé dans son lit et dormait du sommeil du juste. Le lendemain, Kyoyuki devrait ranger tous ses vêtements qui gisaient en boule sur le sol.
La dernière chambre visitée par Ichigo fut celle de Tamaki qui était maintenant enroulé dans ses draps. Jyuushiro finissait de poser les vêtements du petit garçon sur une chaise et leva les yeux vers Ichigo, interrogateur.
- Ils dorment tous...
L'albinos quitta la chambre doucement et ferma la porte en retenant le vantail pour éviter le bruit sec. De son côté, Ichigo était parti dans sa chambre et se massa le cou, légèrement contrarié. Il songea au comportement de sa belle-sœur et décida qu'il irait lui rendre une petite visite, seul, pour avoir une petite explication avec elle. Le jeune homme ne tolérerait pas la prolongation d'une telle situation. Il espérait une ambiance détendue et n'était pas prêt à se faire insulter chez lui ou presque !
Deux mains chaudes vinrent prendre le relais des siennes et Ichigo s'abandonna en faisant descendre les siennes le long de son corps. Il pencha la tête en avant et souffla doucement, Jyuushiro savait s'y prendre pour faire des massages. Inexorablement, le jeune homme sentit le corps plus grand de son amant se rapprocher du sien et bientôt il sentit le souffle chaud caresser sa nuque et soulever les petites mèches courtes à sa base.
- Tu es contrarié ?
- Je devrai plutôt te le demander Jyuushiro....
- Hum... J'ai été surpris, mais je ne suis pas contrarié. Je pense que cela t'a plus affecté que moi-même.
- Tu l'aurais pris comment si tu avais été à ma place ?
Ichigo se raidit lorsque les doigts experts s'attardèrent sur un nœud dans son épaule droite. Un petit silence suivit la question et lorsque Jyuushiro reprit la parole, le son de sa voix n'était qu'un murmure :
- Je pense le prendre également très mal. En fait, je ne l'aurai pas supporté...
L'informaticien laissa échapper un doux gémissement de contentement et bientôt les lèvres de l'albinos serpentèrent sur la nuque offerte. Les mains du gestionnaire glissèrent lentement le long des bras du roux et leurs doigts s'enlacèrent. Ichigo ramena leurs bras sur son ventre et murmura d'une voix douce :
- Je pense que nous devrions aller dormir. Demain, une rude journée nous attend !
- Humm... vraiment ? interrogea le plus vieux, rêveur.
- Vraiment !
Ichigo laissa échapper un petit rire alors que la bouche gourmande se réfugiait à la base de sa nuque.
Les doigts de Jyuushiro avaient délaissé ceux d'Ichigo pour défaire un à un les boutons de la chemise du jeune homme. Les doigts experts avaient retiré la cravate qui trônait maintenant à même le sol, bientôt suivie de la chemise, suivie du t-shirt du jeune homme. Les mains du plus vieux parcouraient le torse du plus jeune, s'attardant sur la peau sensible du roux qui s'appuya contre son amant pour profiter des caresses de ce dernier.
- Je ne vais pas abuser de toi ce soir mais j'aime caresser ton corps... souffla l'albinos contre son oreille.
- Donc, tu allumes un incendie sans prendre le soin de l'étreindre ?
- Je suis abominable... murmura d'une voix de miel son amant.
Le gestionnaire mordilla le lobe du roux et en traça ensuite le contour avec sa langue. Le cœur d'Ichigo battit plus vite. Il sentait son désir grimper d'un échelon à chaque assaut. Lorsque les mains audacieuses du plus vieux caressèrent son aine qui gonflait sous ses doigts experts, le roux se laissa faire pour ensuite se retourner et plonger son regard dans celui de son amant où brûlait la passion qui le consumait. Le front d'Ichigo et celui de Jyuushiro se touchaient et leur proximité ne faisait qu'accroître leur trouble.
Ichigo empoigna la chemise de son amant et fit se rencontrer leurs lèvres. Le jeune homme chercha la langue du plus vieux pour explorer la bouche de ce dernier. Bientôt, seul le léger murmure des soupirs et le froissement des tissus se firent entendre, les deux hommes avaient oublié tout ce qui ne se rattachait pas à leur amour et à leur passion.
°°0°0°°
Jyuushiro se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il fut surpris de n'entendre aucun bruit. Ses yeux sombres s'attardèrent sur la forme endormie à côté de lui. Les rideaux avaient été mal fermés la veille et la lumière pénétrait par de petits interstices, révélant en grande partie le dos nu de son amant et une partie de son postérieur. L'albinos laissa son regard parcourir à son aise le corps si parfait du jeune homme. Il soupira. Jyuushiro avait l'impression qu'il ne se lasserait jamais de l'admirer. Ses pensées revinrent sur l'incident qui s'était produit la veille. Contrairement à ce qu'il avait affirmé à son amant, cette scène l'avait particulièrement touchée d'autant plus que les enfants d'Ichigo avaient été là pour y assister. Un froncement de sourcil accompagna cette pensée.
Un de ses doigts parcourut l'épiderme bronzé du jeune endormi et lorsqu'un frisson parcourut le corps de ce dernier, l'albinos remonta la couverture et le roux changea de position pour s'enrouler à l'intérieur tel un chat. Un sourire vint flotter sur les lèvres sensuelles de Jyuushiro qui décida de se lever. Il attrapa quelques affaires et se fit couler une douche quelques minutes plus tard. L'homme s'habilla rapidement et se rasa.
Il rejoignit la cuisine et se mit en tête de préparer le petit déjeuner tant que la petite famille dormait encore. Un doux sourire s'affichait sur le visage du gestionnaire. Oui, il avait rêvé un nombre incalculable de fois de ce genre de situation, mais jamais il n'aurait osé penser un jour "vivre" cet instant.
Jyuushiro entendit une petite voix derrière lui demander :
- Tu es déjà debout Jyuu-chan ?
Surpris, l'homme baissa le regard sur Tamaki qui se frottait les yeux avec une main et tenait d'une main plus ou moins ferme les oreilles de son lapin.
- Oui... Je voulais vous faire une surprise. Tu as faim Tamaki-kun ?
- Haï...
Le petit garçon se dirigea vers l'albinos en baillant paresseusement.
- Tu n'as pas l'air d'avoir fini ta nuit... souffla Jyuushiro.
- ... suis fatigué !
- Pourquoi tu t'es levé ?
- Je voulais voir si papa était là...
- Bien sûr, il dort encore. Tu avais peur qu'il soit parti ?
- Oui... comme maman...
L'albinos ne sut quoi répondre. Il caressa les cheveux courts et déclara :
- Un jour ton papa, comme moi, ton frère, ta sœur, ton grand-père, tes amis ou toi... nous disparaîtrons. Nous avons chacun notre heure...
Tamaki bailla à nouveau et déclara :
- Je vais aller me coucher, je reviendrai tout à l'heure...
- Oui... vas te recoucher. Je finis le petit déjeuner. Mais ne réveille pas ton père tout à l'heure, je crois qu'il est très fatigué.
- Je crois oui...
Et le petit garçon, se dirigea vers la porte et Jyuushiro l'accompagna avec un léger sourire aux coins des lèvres. Une fois qu'il fut rendormi un nouveau silence plana sur la maison. L'albinos reprit l'élaboration de son petit-déjeuner. Une dizaine de minutes plus tard, Kyoyuki entrait dans la cuisine :
- Wouah ! Le petit-déj est prêt !
- Bonjour...
- Euh... bonjour... reprit l'adolescente rougissante.
Puis, tournant autour de l'îlot central, elle observait avec appétit les différents plats. La jeune fille voulut attraper une saucisse mais Jyuushiro tapa légèrement sur sa main :
- Quand les autres seront là !
- Attend ! s'exclama Kyoyuki, contrariée. C'est pas juste... Et s'ils se réveillaient jamais !
- Avec tout le bruit que tu fais, ça serait étonnant... marmonna la voix ensommeillée de Sosuke. 'jour Jyu-chan.
- Bonjour Sosuke.
- Où est Tamaki ? demanda l'adolescente. Il est debout le premier habituellement.
- Il est parti se recoucher !
- On doit l'attendre alors ? se catastropha la jeune fille qui sentait son estomac crier famine.
Un sourire éclaira à nouveau le visage de l'albinos qui plaçait les bols, assiettes et couverts sur la table.
- Je suppose qu'un dimanche matin... non !
- Super ! Au fait... Et papa ? s'inquiéta brutalement Sosuke qui se releva de la chaise sur laquelle il venait à peine de s'asseoir.
- Viens Sosuke... on va lui faire une attaque surprise...
- Euh... peut-être devriez-vous le laisser dormir pour une fois... suggéra gentiment Jyuushiro. Et puis, votre petit-déjeuner va refroidir.
Les deux enfants se regardèrent un instant et optèrent finalement pour le repas. Jyuushiro mangea avec eux et la conversation roula sur des sujets sans importance. Sosuke s'amusait à créer une pyramide dans son assiette et sa sœur essayait de la faire tomber discrètement, mais son geste fut intercepté par les baguettes du garçon qui la foudroyait du regard.
- Arrête de m'embêter ! On dirait que c'est toi la gamine ici...
Kyoyuki lui tira la langue et fit, grandiloquente :
- C'est vrai que tu as un âge canonique ! Toi, tu ne sais pas t'amuser... Tu finiras aigri.
- Et toi sénile !
L'adolescente se tourna vers son frère, menaçante :
- Répète pour voir !
- Sénile !
- Crétin...
- S'il vous plaît... fit doucement Jyuushiro. Vous êtes censé déjeuner...
- C'est lui qui a commencé ! fit Kyoyuki avec aplomb.
- Quoi ? hurla Sosuke. Mais c'est toi la dinde...
- Qu'est ce que j'entends ? fit la voix tranquille d'Ichigo.
- Papa ! s'exclamèrent les gamins.
Seul Sosuke sauta sur son père. Kyoyuki resta sur sa chaise et envoya un salut à son père. Ichigo observa ses enfants. Chacun d'eux avait oublié la dispute d'à peine quelques secondes plus tôt.
- 'jour 'Pa !
- T'as vu papa y'a Jyu-chan qui a fait le déjeuner...
- Je vois...
Le roux leva son regard vers Jyuushiro qui était soulagé de voir apparaître le jeune homme. Les deux hommes échangèrent simplement un regard. Kyoyuki qui les observait, arborait un sourire en coin et déclara, moqueuse :
- Vous savez... vous pouvez vous embrasser devant nous !
- Kyoyuki... marmonna son père.
- Quoi ? C'est vrai on vous l'a déjà dit !
- C'est vrai, approuva Sosuke qui avait déjà repris une part d'omelette.
Ichigo secoua la tête en faisant le tour de la table et se posta devant Jyuushiro qui haussait un sourcil surpris. Un léger sourire vint sur les lèvres de l'informaticien qui effleura celles de son amant et qui souffla :
- Si on a la bénédiction des enfants...
Un sourire lui répondit. Jyuushiro demanda :
- Bien dormi ?
- Oui... Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé ?
- Je pense qu'un peu de repos ne te ferait pas de tort...
- C'est vrai !
Ichigo s'étira tout en regardant la table avec une légère grimace. Le jeune homme déclara :
- Je ne sais pas si j'ai très faim par contre !
- L'appétit vient en mangeant papa... déclara Kyoyuki. C'est toi qui nous l'as dit. Alors fais honneur aux efforts de Jyu-chan ! On fait quoi aujourd'hui ? demanda l'adolescente.
- Déjà, vos devoirs !
- Rabat-joie ! marmonna la brune.
- ... et si vous êtes sage, je pensais que nous pourrions aller au parc d'attraction de la ville.
- Ouais ! s'exclama Sosuke.
- C'est pour les bébés... rétorqua sa fille en faisant la moue.
- Ça tombe bien, déclara son frère, t'en es un !
Sosuke tira la langue à sa sœur qui le menaça de son poing en hurlant :
- Répète pour voir !
- Bébé, bébé, bébé...
Le plus jeune avait filé à la porte et tirait une nouvelle fois la langue à sa sœur qui bondit pour lui régler son compte. La jeune fille faillit renverser Tamaki qui se frottait les yeux, son lapin sous le bras.
- Pourquoi tu hurles tout le temps ? demanda le petit roux.
- Pourquoi ? Pourquoi ? Répéta Kyoyuki. Parce ce que je vais faire la peau de ton frère...
- Kyoyuki !
Le ton du roux était sec et la jeune fille se calma instantanément mais ne put s'empêcher de demander :
- Quoi ?
L'adolescente jeta un œil surpris à son père dont le toast était suspendu en l'air et observait sa fille entre ses paupières mi-closes.
- Surveille ton langage et va faire tes devoirs ou cet après-midi je te dépose chez Uryuu.
La jeune fille poussa une exclamation et s'écria, indignée :
- Ça c'est un coup bas et du chantage !
- Oui...
- Et t'as pas honte ?
- Non...
Ichigo regardait sa fille, indifférent à son mouvement d'humeur provoqué par son comportement nonchalant. Kyoyuki ouvrit la bouche et voulut parler mais en voyant son père soulever Tamaki dans ses bras et ne plus faire attention à elle, la jeune fille fit volte-face et se dirigea vers sa chambre, outrée.
- On va chez Uryuu cet après-midi ?
- Non... au parc d'attraction !
Les yeux du petit garçon s'allumèrent mais il ne s'exclama pas bruyamment comme son frère et sa sœur. Le gamin demanda de l'omelette à son père et du miso. Le jeune garçon mangea de bon appétit et le petit déjeuner se finit tranquillement. Tamaki quitta ensuite la cuisine, laissant les deux hommes seuls. Jyuushiro en profita pour attraper la main de son amant. Ichigo allait ouvrir la bouche pour parler mais l'albinos fut plus rapide :
- Je suis heureux d'être ici...
- Tu m'as manqué ce matin...
Ils se regardèrent intensément et s'adressèrent un sourire chaleureux, mû par une même compréhension et un même sentiment. Un silence confortable s'installa, une petite pause bienvenue dans leur journée qui serait agitée. Ichigo finit par dire :
- Ce n'est pas tout ça, mais si nous voulons honorer notre promesse... nous avons du boulot !
Les deux hommes se levèrent et bientôt la maison fut à nouveau remplie de bourdonnement de conversations, de cris, d'éclats de rire et du bruit d'activité de ménage en tout genre.
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Ichigo tenait Tamaki par la main. Jyuushiro était devant avec Kyoyuki et Sosuke et marchandait avec eux pour ne pas céder aux caprices des deux gamins qui avaient vite remarqué que l'albinos était un vrai papa poule et surtout, qu'ils pouvaient lui extorquer des fonds. Tamaki demanda à son père :
- Tu crois qu'il va survivre ?
- Je me demandais justement ce que tu faisais encore avec moi mon bonhomme...
Le garçonnet observait son frère et sa sœur et surtout Jyuushiro qui avait réussi l'épreuve des caprices.
- Je crois que ça ferait de trop et il prendrait peur !
Ichigo éclata de rire et finit par dire en ébouriffant les cheveux de son fils :
- Je me demande si ce n'est pas toi l'aîné de mes trois enfants ! Allez... Le jeune homme se pencha vers le plus petit et lui fit des chatouilles en marmonnant d'une voix grave... sort de là démon ! Rends-moi mon fils !
Tamaki éclata de rire et voulut s'échapper de la prise de son père. Une voix moqueuse se fit entendre derrière eux. Ichigo se raidit en reconnaissant la voix d'Uryuu.
- Eh bien, c'est sortie familiale... mais dis-moi Ichigo... tu ne m'avais pas dit que tu faisais des sorties avec des "collègues" !
Le roux observa le visage du brun qui affichait un air ironique. À côté de lui, Inoue était affreusement gênée et voulut détourner l'attention de son mari :
- Tu as l'air en forme Ichigo...
- Oui, c'est vrai que tu as l'air "épanoui".
Les yeux de son ami s'attardaient sur Jyuushiro qui payait des friandises aux enfants d'Ichigo.
- Quelque chose te dérangerait ? demanda doucement le roux.
- Déranger ? Non... C'est juste que... si tu n'es pas au courant, Ukitake-san est "gay" !
Le roux observa quelques instants le visage moqueur de son ami. La voix grave et douce de Jyuushiro se fit entendre :
- Bonjour Ishida-san... Madame... dit avec un sourire l'albinos à Inoue qui rougit de plaisir.
Ichigo répliqua alors d'une voix parfaitement maîtrisée :
- Ukitake-san et moi-même sortons ensemble... Autant que tu le saches tout de suite, cela t'évitera de tourner autour du pot tout l'après-midi ! Mais boucle-là pour le reste du bureau.
Stupéfaite, Orihime fit glisser son regard d'Ichigo à Jyuushiro et déclara finalement :
- Et bien... félicitation !
- Hime... on ne félicite pas deux hommes qui sortent ensemble !
- Tu vas faire quoi Uryuu ? Nous insulter ? J'ai eu ma dose hier soir... et je ne pense pas à avoir de compte à te rendre.
Un sourire narquois naquit sur les lèvres du brun qui commença :
- Dit-toi bien que les gens vont jas...
- Moi, je ne vois rien à redire ! déclara abruptement Inoue.
La jeune femme adressa un grand sourire à Ichigo et se tourna vers l'albinos en posant gentiment une main sur son avant-bras en reprenant :
- Ichigo a traversé tant d'épreuves dans la vie... et beaucoup de mauvaises choses. Surtout, prenez-soin de lui et des enfants. Ichigo a l'air vraiment heureux avec vous !
- Tu viens à peine de nous apercevoir Inoue... marmonna le roux.
- Uryuu et moi vous observons depuis une bonne demi-heure ! rétorqua la rousse. Et si ça le choque, sache que ce n'est pas mon cas !
- Choqué ? Moi choqué ? s'étonna le brun. Je ne suis pas choqué. Juste... surpris !
En disant cela, le jeune homme remonta nerveusement ses lunettes. Inoue éclata de rire et déclara affectueusement :
- Uryuu... je suis souvent dans la lune, mais s'il y a une chose que j'ai quand même remarquée... c'est que parfois, tu es étroit d'esprit !
- Pardon ? s'étonna le jeune homme.
- Euh... reprit Ichigo. Pour une fois, elle n'a pas tord !
- La ferme ! répliqua sèchement son ami.
Ishida observa sa femme et posa finalement son regard sur Ichigo et son compagnon pour marmonner distinctement :
- C'est vrai que cela ne me regarde pas ! Et puis, tu fais ce que tu veux... Vous pouvez venir quand vous voulez à la maison... Et si... ta relation... est "bien" pour toi... elle l'est pour moi aussi !
- Merci Uryuu...
- Mais ça finira par se savoir ! insista-t-il doucement. Alors prépare-toi... enfin préparez-vous !
- Je le suis... rétorqua Jyuushiro... et pour deux s'il le faut !
Inoue qui suivait du regard ses enfants et ceux d'Ichigo les quitta brutalement pour récupérer son fils qui venait de tomber lourdement sur le sol. Le roux se joignit à elle et l'albinos allait les suivre quand la voix du brun l'arrêta dans son mouvement :
- Ne vous avisez pas de le faire souffrir... Il en a assez subi dans la vie !
Le ton était calme et pourtant, la menace planait, insistante. Surpris, Jyuushiro observa le jeune homme quelques instants pour reprendre :
- Ce n'est pas mon intention... Mes sentiments pour Ichigo sont tout à fait sincères.
- Si je le prends "aussi bien", c'est uniquement pour "lui" faire plaisir ! Mais, sachez que même si vous êtes mon supérieur, je vous aurai à l'œil ! J'en ai assez de ramasser les pots cassés !
- Je saurai m'en souvenir...
La voix d'Ichigo les coupa :
- Quelque chose ne va pas ?
Après une seconde, les deux hommes détachèrent leurs regards pour les poser sur le jeune homme qui tenait Tamaki par la main. Jyuushiro lui adressa un sourire et déclara :
- Tu as des amis qui tiennent beaucoup à toi Ichigo.
Ce dernier observa un instant le brun qui le regardait avec un air de défi, pour ensuite poser son regard sur son amant à qui il adressa un sourire en disant :
- Oui... j'ai de très bons amis.
Bientôt les enfants des deux couples s'agitèrent et voulurent manger dans un fast-food et ils durent céder une nouvelle fois. Uryuu maudit la junk food et déplora le comportement fantaisiste de sa femme, tout en la couvant du regard. Jyuushiro qui observait le jeune homme le trouvait "adorable" dans sa manière de se comporter... mais ne lui dirait jamais de peur de mourir prématurément.
Quand ils regagnèrent leur maison, Ichigo et Jyuushiro étaient épuisés et les trois enfants également. Une fois que ces derniers se furent endormis, Ichigo s'assit dans le salon et fut rejoint par son compagnon qui caressa ses cheveux du bout des doigts. Un frisson parcourut Ichigo qui plongea son regard troublé dans celui de son amant.
- Tu regrettes ?
- Ne me pose plus la question... absolument pas !
Les doigts d'Ichigo attrapèrent ceux de Jyuushiro et il tira le bras de son partenaire à lui. L'albinos se retrouva à genoux entre les jambes du jeune homme qui encadrait ses mains autour de son visage, alors que le plus vieux avait enlacé la taille de son amant :
- J'ai peur parfois...
Jyuushiro se pencha doucement et murmura à l'oreille du jeune homme :
- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te rassurer encore et encore...
Le cœur du jeune homme s'accéléra :
- Encore et encore ? répéta docilement le roux contre la bouche du plus vieux.
- Autant de fois que nécessaire !
Un lent sourire gagna le visage d'Ichigo qui souffla après avoir effleuré à plusieurs reprises celles de son amant :
- Hum... cela pourrait prendre toute ta vie... il faut faire attention avec ce genre de déclaration...
Les bras de Jyuushiro saisirent plus fermement la taille du roux et ses mains saisirent le jeune homme et le firent glisser en bas du fauteuil. Les corps des deux hommes étaient très proches. L'albinos surplombait le roux qui reprit sensuellement et tendrement :
- C'est une promesse... Je t'aime... Kami-sama, comme je t'aime... Ichigo...
Ce dernier ne pouvait pas répliquer et, surpris par une déclaration aussi fervente, arrondit les yeux et ne sut quoi répondre. Et fut même incapable de réagir aux baisers de son amant. Lorsqu'il réalisa enfin, l'émotion le gagna. Il répondit par un regard que sut interpréter Jyuushiro. Ils se levèrent sans un mot et s'enfermèrent dans leur chambre... La porte était à peine fermée que les deux hommes se jetaient l'un sur l'autre, affamés de l'autre, gagnés par la même ardeur et le même embrasement des sens et des sentiments.
Auteur : Jijisub
Bêta Reader : Ernia
Chapitre 22
Le, 28 octobre 2009
Hum... ça faisait longtemps... Il me reste juste un chapitre et cette fic est finit !
J'espère qu'il y a pas trop de fautes, je me suis bêta reader toute seule pour voir. Et puis, j'espère que cette histoire vous aura plus jusqu'au bout. J'avoue avoir abandonnée certaines idées (Quoi ? Ferait horrifié certains auteurs !) . Pas par manque d'envie, c'est surtout que l'histoire serait devenue très compliquée et très lourde à gérer. Et je préfère que celle-ci garde un caractère léger malgrès tout... Je pense refaire un Jyuushiro x Ichigo dans quelques temps. Quoique je n'ai plus de synopsis pour ce couple mais je trouverai bien ^^ (je les trouve très mignon ensemble, ces deux là).
Même si je n'ai aucune review ici sur se site pour cette histoire, je remercie les très nombreuses personnes (j'ai plus les noms à part Altabatha (normal, elle me reviewe tous mes chapitres (soit 500 review à elle toute seule ! Faut que je te fasse quelque chose Altabatha pour Noël par exemple ). et Ernia... qui est accro à l'histoire. Bref, pour toutes celles qui m'ont laissé des reviews sur le blog, ou sur fan-fiction, je vous remercie plus que chaleureusement pour votre soutient. Contrairement à tout ce qu'on pourrait croire, pour moi, elle a été très difficile à écrire. En effet, je n'ai pas voulu utiliser mes habituels rebondissement, comme un meurtre, un suicide, un kidnapping, une trahison, etc... j'ai juste voulu beaucoup de douceur tout comme l'image de Jyuushiro dont je suis fan. Et faire un texte de vie quotidienne... sans chichi et autres artifices pour voir si je pouvais captiver les lectrices (lecteurs... oui, oui... je vous ai vu ^^), avec une histoire toute simple.
Bref... merci d'avoir été nombreuses (nombreux) à me suivre ici... et de m'avoir apporté votre soutient... le prochain chapitre prochainement. Maintenant, qu'il n'en reste plus qu'un seul, autant la terminer tout de suite !
Bises et bonne journée à tous...
Jijisub
Ichigo traversait le bureau pour rendre visite à Mayuri accompagné de Toshiro Yitsugaya. Le jeune homme allait le remplacer très prochainement maintenant. Deux mois qu'il le suivait dans les projets qu'il avait débuté seul. Quelque part, il ressentait une drôle d'impression... travailler avec quelqu'un. Trop habitué à s'organiser seul... même si Grimmjow lui donnait un avis qu'il ne demandait pas forcément.
Un léger froncement de sourcil obscurcit quelques instants ses traits. Un peu comme dans sa vie privée, il apprenait à composer avec une autre personne. Ses pensées s'envolèrent vers Jyuushiro qui devait être occupé à préparer ses papiers de sorties de l'entreprise. Ce soir, les deux hommes avaient décidé de rentrer ensemble chez eux.
La semaine prochaine... il serait définitivement le chef de clan de la famille Kurosaki. Cela ne lui faisait plus peur à présent. Son père l'avait aidé à se sentir plus à l'aise et avait préparé le terrain de telle sorte que ceux qui auraient voulu contester son autorité soit écartés. Ichigo était heureux de la présence calme et rassurante de Jyuushiro qui l'aidait à mieux comprendre l'environnement dans lequel il allait évoluer.
Arrivée devant la porte du bureau recherche et développement, Ichigo poussa la porte vivement et traversa la pièce sans porter la moindre attention aux personnes présentes. Sauf sur Uryuu qui le salua, la mine renfrognée.
- Aurais-tu un problème Uryuu ?
- J'ai besoin de te parler...
- Tout de suite ? Je dois aller voir Kurotsushi...
- Kurosaki... nous sommes déjà en retard !
La voix froide d'Hitsugaya firent retourner les deux amis sur le jeune homme derrière eux. À peine âgé de 20 ans et considéré comme un surdoué dans les mêmes domaines qu'Ichigo, la relève était assurée. Toutefois, le caractère froid et acerbe de Toshiro qui se teignait les cheveux en blanc déconcertait tous ceux qui l'approchait pour la première fois.
Ichigo haussa les épaules et se tournant vers Uryuu, il déclara sereinement
- Nous parlerons tout à l'heure...
- Mais...
- Tout à l'heure Uryuu...
Le jeune homme passa devant son ami et se dirigea vers le bureau vers le responsable du bureau Recherche et développement. Ichigo n'avait plus vraiment l'impression de faire partit de cette entreprise pour lequel, il travaillait depuis quelques années. Il avait l'impression de flotter dans un univers qu'il connaissait, mais qui n'était déjà plus le sien. Comme s'il vivait un songe. Entrez dans le bureau du chercheur, Ichigo remarqua le regard moqueur de ce dernier.
- Oh... mais qui voilà ? Le chef de clan de la famille Kurosaki...
- La ferme Kurotsushi ! Je ne suis pas là pour écouter tes remarques sarcastiques...
- Il ne t'a encore rien fait au moins ? Continua de se moquer, le chercheur tout en se tournant vers Toshiro.
Le jeune homme resta de marbre et haussa les épaules. Ichigo fronça les sourcils, est-ce un nouveau jeu dont il n'avait pas eu les règles ? Mayuri éclaira rapidement la lanterne d'Ichigo.
- J'ai entendu certains bruits... selon lesquels vous et Ukitake seriez ensemble ?
Les yeux d'Ichigo scrutaient attentivement le visage du chercheur et finalement, le jeune homme déclara calmement
- Je n'ai pas à vous répondre à ce sujet...
- Dommage ! Les bruits sont plus qu'insistants... Vous devriez faire attention à vous Kuros...
- Mêlez-vous d'abord de votre travail avant de vous attaquer à ma vie personnelle ou celle de Ukitake-san... Vous n'en seriez que plus productif et nous... nous n'aurions pas à attendre vos propositions !
Le chercheur blêmit légèrement et se dirigea vers le roux menaçant
- Toi et ton caractère suffisant... ne me manqueront pas ! D'ailleurs ce soir, je débouche une bouteille de champagne...
- Pour une fois que tu as quelque chose à fêter Kurotsushi... je suis tout de même heureux que ce soit moi qui soit la personne qui te donne du baume au cœur, un peu de bonheur... Après tout, ça ne doit pas être souvent le cas pour toi Mayuri...
Un sourire presque cruel s'était dessiné sur les lèvres du jeune homme qui ne baissait pas son regard devant son aîné et supérieur.
- Tu en profites, car tu t'en vas ?
- Non... Comme si je me suis jamais gêné de te dire ce que je pensais. Maintenant, si on travaillait ! Voici une liasse qui n'attend que toi !
Le jeune homme montra alors une pile de feuilles qu'il serait d'un bras contre lui. Les yeux de Mayuri luisait d'une lueur dangereuse.
- On verra si tu es aussi capable pour mener ton clan... Si dans quelques années, tu reviens et que tu pleures toutes les larmes de ton corps, je m'en réjouirai d'avance...
- Vraiment ?
Ichigo haussa les épaules et posa bruyamment sa liasse et Toshiro attrapa une chaise et déclara d'une voix polaire
- Maintenant, si nous commencions à travailler... j'ai autre chose à foutre que de m'occuper de vos histoires.
Mayuri sera la mâchoire et s'installa derrière son bureau. Ichigo laissa Toshiro et Mayuri discuter, lui donnant que de brèves indications sur le projet. L'albinos qui allait le remplacer serait sans doute bien meilleur que lui. Quelque part, Ichigo eut un petit pincement au cœur. Il aurait bien aimé être confronté avec ce genre de personnage au travail, peut-être aurait-il évoluer de bien meilleure façon ?
Quoi qu'il en soit, quand il sortit du bureau trois heures plus tard, il se dirigea vers Uryuu et pris un siège où il se laissa tomber, crever.
- Besoin d'un remontant ? Suggéra Uryuu.
- Nan... juste d'une pause de quelques minutes.
Les deux hommes échangèrent un regard. Ichigo se renversa sur son siège et se gratta la tête pensivement.
- Ce dont tu voulais me parler c'était que Mayuri était au courant pour moi et Jyuu ?
- Tout le monde est au courant !
Ichigo se redressa surpris. Son regard se tourna alors autour de lui et le jeune homme vit tous les regards se détourner gêné. Un sourire ironique se forma sur les lèvres d'Ichigo, qui déclara brutalement haut et fort
- Vous n'osez pas poser la question ouvertement ?
- Ichi...
- Et bien, comme j'ai horreur des fausses informations, je vous confirme... Ukitake-san et moi sortons ensemble ! Maintenant... retourner bosser et arrêter de m'emmerder !
- Ichigo... qu'est ce qui te prend ?
Le jeune homme soupira et posa un bras sur le bureau de son ami pour laisser chuter sa tête dessus. Il marmonna lorsque son ami fut assis à côté de lui.
- J'ai eu une dure soirée...
- Hier soir ?
- Hum...
- Que s'est-il passé ?
- Jyuu-chan nous a amené dans sa famille...
- Et ?
- Je me plaignais d'Hisana... son frère c'est puissance deux !
- A oui ? Tu me diras... tu ne peux tout de même pas espérer que tout le monde approuve ta relation.
- Tu l'as bien accepté toi !
- Oui... enfin... je préfèrerai que tu sois avec une femme. Mais je dois dire que vous formez un couple charmant dixit Inoue... marmonna Uryuu.
Ichigo redressa quelque peu son visage et ricana.
- Ça doit te coûter de me dire cela mon ami...
- La ferme !
Un silence s'instaura pendant quelques instants et le roux se releva pour quitter les lieux.
- Tu viens la semaine prochaine ? Ichigo se rappela soudain de ne pas avoir eu la réponse à son invitation.
- Bien sûr ! De toute façon, Inoue va me faire une scène si je refusais...
- Tu es un bon mari Uryuu.
Les yeux glacés du jeune homme scrutèrent Ichigo et après un haussement d'épaule, ce dernier souffla à lui-même.
- Tu l'as été aussi...
Ichigo quitta la pièce en silence sous le regard curieux des employés. Le jeune homme regagna son bureau et croisa Kyouraku avec son amant. Les deux hommes discutaient vivement, ce qui étonna légèrement le roux qui voyait rarement Jyuushiro s'emporter. Ils ne remarquèrent pas l'arrivée du jeune homme et sursautèrent lorsque la voix du roux leur demanda
- Quelque chose ne va pas ?
Jyuushiro qui arborait une mine sombre, eu quelque mal à reprendre son calme. Même sa voix gardait des traces de colère.
- Rien d'important Ichigo...
- Tellement pas important que tu n'arrives même pas à te calmer...
Les deux amants se fixèrent un instant, s'interrogeant du regard puis Jyuushiro détourna les yeux. Ichigo fronça les sourcils et se tourna vers Kyouraku qui agita les mains brutalement devant lui.
- Ah non... moi, j'y suis pour rien ! Régler vos problèmes de couples ensemble...
- Problème de couple ? Répéta Ichigo. J'ignorais même que nous en avions ! Tu peux me dire ce qui se passe là, Jyuu-chan ?
Le responsable du personnel soupira et déclara plus ou moins abruptement
- Rien de grave... juste de petites choses que j'aimerais aborder avec toi... ce soir, à la maison...
Les yeux ambres étaient interrogateurs et l'inquiétude passa sur le visage d'Ichigo. Il ne put s'empêcher de demander
- As-tu l'intention de me quitter ?
Jyuushiro faillit s'étouffer et regarda son amant scandalisé
- Ichigo... franchement c'est quoi cette question ? Bien sûr que non !
- Le reste je m'en fiche alors... Bon, je retourne bosser à tout à l'heure...
Ichigo retourna à son travail... ou plutôt, il se dirigea vers le bureau de Kisuke où il attrapa une mini balle de basket et s'installa sur un siège en face du sien. Le jeune homme se sentait troublé par les rumeurs et surtout par le comportement de Jyuushiro plus tôt. Kisuke observait son, bientôt, ancien meilleur employé du mois qui semblait ne pas être dans son assiette.
- Jyuu-chan et toi vous êtes disputés Ichigo-sama ? Ironisa Kisuke
- Des bruits circulent sur nous dans l'entreprise...
- Tu pensais que vous passeriez inaperçu ? Personnellement, je suis surpris que ce scoop n'ai pas éclaté plus tôt !
Ichigo haussa les épaules
- Pourtant, tu étais contre non ?
- Oui... mais maintenant... je m'en vais...
Ichigo lança la balle et fit un panier qui reçut les applaudissements de Kisuke.
- Tu déprimes car, tu me verras plus c'est ça ?
- Peut-être...
- Oh ? Vraiment ? Je vais te manquer ?
- Ta gueule !
- Je me disais aussi ! Ironisa Kisuke. Ça ne pouvait pas continuer longtemps la séquence nostalgie...
Ichigo se leva et allait quitter la pièce, mais son chef le retint
- Tu es inquiet pour la semaine prochaine aussi ?
- Non... ce n'est pas ça... C'est un sentiment étrange. C'est comme si je refermais un livre pour en ouvrir un nouveau. Tout est arrivé si vite... Je n'ai pas l'impression de servir à quoi que ce soit ici...
- Normal ! Tu as tout filé à Toshiro...
Un silence bref, s'installa entre les deux hommes qui s'observèrent. Le bureau de Kisuke croulait sous les dossiers et Ichigo se demanda soudain comment, le blond faisait pour s'y retrouver.
- Tu ne vas pas faire une tournée d'adieu ?
- Je l'ai faite y'a trois jours... je ne vais pas recommencer !
- Oh moi, ch'suis partant...
- Nous aussi !
Ichigo se tourna surpris et rencontra les yeux d'Ikkaku ou une lueur gaillarde s'était allumée. La tête de Grimmjow dépassa et ce dernier déclara
- On pourrait remettre ça ! Après tout... c'est notre dernière fois avec Ichigo.
- Qu'est-ce que tu insinues ? Demanda Mashiro intriguée... Tu as eu une aventure avec Ichigo ?
- Arrête le shit... ça t'réussit pas !
- C'est vrai qu'avec tes rails ton cerveau il est encore intact ?
Ichigo pensait pouvoir s'échapper discrètement, mais tout le service se retrouva dans le bureau de Kisuke sauf Toshiro plongé certainement dans ses projets. Incorruptible pour l'instant... mais Grimmjow avait déclaré peu de temps avant, pouvoir le convertir aux pratiques du bureau. Ichigo lui avait souhaité bonne chance en lui tapotant l'épaule, remplie de compassion pour son ami !
°°0°0°°
Jyuushiro l'attendait devant la porte de l'ascenseur et les deux hommes montèrent en même temps sans vraiment se regarder. Ichigo se laissa tomber contre la paroi et observait les portes coulissantes devant lui. Le jeune homme sentait le regard presque noir de son amant posé sur lui.
- Tu... ne vas pas bien ?
- Je veux rentrer à la maison Jyuushiro
Lorsque les portes s'ouvrirent sur le parking, Jyuushiro laissa Ichigo sortir en premier et le suivi sans rien dire.
- Tu es encore contrarié par les imbécillités débitées par mon frère Ichigo ?
- C'est surtout qu'il ait pu prononcer son discours devant les enfants... Encore une fois... ils ont été choqués.
- Je ferai en sorte que nous ne le croisions plus...
- Jyuu-chan...
Ichigo se tourna brutalement vers son amant et déclara sombrement
- Ce n'est pas... je veux dire... cela n'a rien avoir avec toi ! Je t'aime...
- Pas ici Ichi...
Le jeune homme se rendit compte qu'ils étaient toujours dans le parking et que ce dernier commençait à se remplir. Comme de bien entendu, ils étaient le centre de l'attention, les chuchotements en plus.
- Que s'est-il passé ? Demanda Jyuushiro. Nous n'avons jamais été aussi observé depuis...
- J'ai dérapé !
- Pardon ?
Ichigo monta dans la voiture familiale accompagné de Jyuushiro. Les deux hommes s'arrêteraient chez la nounou pour récupérer les enfants. Une fois le moteur démarré, Ichigo déclara pensif regardant la route qui défilait
- Mayuri m'a fait quelques réflexions et Uryuu voulait me prévenir des bruits qui circulaient sur nous. Quand je l'ai appris en voyant les regards curieux... j'ai pas pu m'en empêcher. J'ai confirmé les ragots !
- Oh... pour la discrétion...
- Oui, je sais... je m'excuse Jyuushiro. J'aurais du te prévenir avant mais...
- Je te comprends... C'est pour cela aussi que j'étais contrarié tout à l'heure. J'ai eu droit aussi à mon quota de réflexions.
Un silence s'installa entre les deux hommes. Les yeux d'Ichigo étaient perdu dans le vague. C'est d'une voix un peu absente qu'il demanda à son amant
- Je peux savoir ce qui t'a mis en colère tout à l'heure Jyuu ?
- Ce n'est pas très important... seulement...
- Seulement ?
- Je suis harcelé depuis quelques jours et aujourd'hui... j'ai assisté à un véritable défilé dans mon bureau.
Ichigo tourna son visage vers Jyuushiro et observa son profil impassible.
- Et ?
- Comme tu ne souhaitais pas que notre relation éclate au grand jour... j'ai nié !
- Oh... et moi, j'avoue tout !
- De toute façon, je n'ai pas à confirmer les bruits de couloir... quoique maintenant...
- Je suis désolé... Ça va être dur pour toi lundi...
Jyuushiro haussa les épaules et gara la voiture le long du trottoir. Les deux hommes se retrouvèrent quelques minutes plus tard devant la porte de la nounou qui ouvrit cette dernière avec un large sourire. Madame Kobakawa était tombée sous le charme de Jyuushiro et lorsqu'il venait seul, devait repousser les avances constantes de cette femme. Même si cette dernière savait pertinemment qu'il était définitivement gay.
Elle lui avait répliqué que si Monsieur Kurosaki était capable de devenir homosexuel, il pouvait tout aussi bien devenir hétérosexuel... Mais en regardant bien cette femme d'une quarantaine d'année au maquillage qui ressemblait plus au coloriage qu'à de la sophistication, Ichigo amusé avait répliqué, que même hétérosexuel ou bi, jamais Jyuushiro ne serait tombé dans ses filets.
Toutefois, cette femme savait s'y prendre avec les enfants et s'occupait très bien des siens. D'ailleurs, ces derniers sautaient dans les bras de leur père. Ce qui étonna un peu Ichigo, car ce matin, ils faisaient plutôt grise mine. Tamaki se dirigea en premier vers Jyuushiro qui s'était accroupis à côté du petit bonhomme.
- Jyuu-chan... Madame Kobakawa nous a dit que ton frère était petit d'esprit et méchant... et qu'il fallait pas qu'on l'écoute !
- Oh ?
Jyuushiro leva la tête et la nourrice devint écarlate de gêne. Kyoyuki hocha la tête et repris
- C'est parce que Tamaki a pleuré et Sosuke aussi....
- Pleurer ?
Ichigo observa ses enfants qui lui paraissaient tout à coup bien calme. Madame Kobakawa s'exprima sur un ton d'excuse.
- Je suis désolée... J'ai vu que les petits n'allaient pas bien et je leur ai demandé ce qui avait pu les bouleverser à ce point. Et ils m'ont raconté leur soirée chez... chez votre frère monsieur Ukitake.
La femme revêtait maintenant une magnifique couleur écrevisse qui jurait terriblement avec son maquillage.
- Je suis désolée... ils étaient tellement bouleversés, je ne m'attendais pas à ce qu'ils me racontent votre soirée d'hier...
- Et ? Demanda Ichigo inquiet sur les réflexions de ses enfants.
La femme bafouilla un peu avant de respirer une bonne fois et de lâcher d'une voix autoritaire
- Sans vouloir vous vexer Monsieur Ukitake, votre frère est quelqu'un qui manque complètement de bon sens ! Comment ose t-il s'exprimer de cette manière devant des enfants ? Je ne répéterai même pas les mots grossiers que j'ai pu entendre de ses charmants bambin !
Ichigo glissa son regard vers sa fille et son fils aîné qui étaient outrés par le qualificatif dont ils venaient d'être affublés.
- Donc, j'ai remis les pendules à l'heure et... et... je leur ai dit que votre frère se trompait. Et que... enfin, tout le monde ne pouvait pas accepter la relation que vous et Monsieur Kurosaki entretenez.
Jyuushiro se redressa et la nourrice déclara pour finir
- Je ne sais pas si vous l'avez fait avant... mais vous devriez parler ouvertement à vos enfants. Il faut qu'ils se préparent à ce que certaines personnes n'acceptent pas le fait que deux hommes vivent ensemble. Personnellement, je m'en moque... quoique... c'est surtout parce que vous formez un couple charmant que je l'ai accepté... mais... mais... vous savez que dans notre société la mentalité est loin d'être aussi ouverte d'esprit que cela.
La nourrice se courba pour présenter ses excuses et Jyuushiro se sentait scruter par trois paires d'yeux. Ce dernier eut un sentiment de culpabilité vis-à-vis de cette famille, dont il était en train de secouer l'existence sans vraiment le vouloir.
- Nous le ferons Madame Kobakawa et je vous remercie d'avoir pris soin des enfants...
- Je vous en prie...
- On rentre !
Les enfants se précipitèrent vers la sortie, suivis d'Ichigo qui entendit vaguement derrière lui la voix de son amant qui remerciait la nourrice d'avoir pris soin des enfants également.
Dans la voiture régnait un silence de plomb. Finalement, Kyoyuki pris la parole et Ichigo remercia Dieu d'avoir une fille pareille.
- Tu sais nous on savait que les gens trouveraient pas ça normal que deux hommes soient ensemble. Moi, je m'en moque... comme je l'ai dit à mes copines, j'ai la chance d'avoir deux hommes à la maison et super beau en plus !
- N'importe quoi... marmonna Sosuke.
- Quoi ? C'est vrai... mais on s'en fiche de ça... Moi, j'adore Jyuu-chan et je préfère l'avoir lui que d'avoir une femme avec qui je m'entends pas ! On forme une famille tous les cinq... ce qui m'ennui c'est toutes les paroles méchantes et les bêtises qu'on entend. Si nous on est heureux, je vois pas pourquoi on ne pourrait pas fonctionner comme nous on le voudrait... pas vrai papa ?
Ichigo avait la gorge nouée et toussota un peu pour pouvoir prendre la parole.
- Etes-vous heureux avec nous ?
- Oui !
Réponse en cœur et unanime.
- Vous ne m'en voulez pas... de... d'être en couple avec un homme ?
- Non !
Sosuke continua mal à l'aise
- Je vois pas pourquoi ça nous gênerait... Toi, tu as toujours été honnête et tu ne nous as jamais... enfin... Maman... elle... elle avait... un amant dans ton dos !
Ichigo sursauta et Jyuushiro et lui échangèrent un regard surpris. Le roux se tourna vers son fils et fronça les sourcils.
- Que dis-tu ?
- Maman nous demandait de te cacher qu'elle avait un amant. C'est parce que Sosuke les a surpris et puis, elle pensait qu'il était trop petit pour comprendre...
Kyoyuki avait énoncé le fait placidement. Sosuke regardait son père droit dans les yeux et repris une voix légèrement en colère.
- J'étais peut-être petit... mais y'a que papa qui peut embrasser maman sur la bouche !
- Donc, tu comprendras qu'on avait plutôt la rage en sachant ça et qu'on ne pouvait rien te dire...
Ichigo avait la gorge définitivement nouée et il caressa successivement la joue de ses enfants.
- Je suis désolé...
- C'est pas à toi de l'être ! C'était à elle...
- En plus, il était nul ! Déclara froidement Sosuke. T'es franchement mieux que lui Jyu-chan et en plus... tu joues avec nous... et papa est avec nous aussi... c'est pas pareil qu'avec maman. J'avais peur au début que tu sois comme lui... mais, t'es différent. Et papa il nous aime toujours autant... alors que maman, on avait toujours l'impression de la déranger...
- Sosuke... ta maman est partie... et je pense qu'elle avait peut-être des raisons de vouloir...
- Raison ou pas... elle n'avait pas à nous prendre en otage !
Kyoyuki dévisageait froidement son père et continua
- Nous aimons toujours maman... Mais... je me sens mieux d'avoir une vrai vie de famille comme maintenant, que d'avoir soit toi et maman qui ne s'entendaient plus. De voir maman avec un autre type sans que tu le saches... C'est dur, tu sais...
La voiture se gara doucement le long du garage et Sosuke ouvrit sa porte brutalement. Tamaki le suivit en silence. Personne ne dit quoique se soit avant d'entrer dans la maison. Ichigo se sentait pris au dépourvu et Jyuushiro le vit très clairement. Il savait qu'Ichigo avait plus ou moins entendu certains bruits, mais ne les avaient jamais cautionné. Mais de l'entendre de la propre bouche de ses enfants et de voir le mal qu'ils ont vécu en silence, le perturbait certainement beaucoup.
Sans vraiment comprendre pourquoi, Jyuushiro ne se préoccupa pas de la présence des enfants contrairement à son habitude, il enlaça son amant contre lui dans une étreinte qui se voulait chaleureuse. Ichigo s'était raidit malgré lui. Son regard fixe se brouilla et il tourna le visage vers Jyuushiro interrogateur.
- Je te sers un verre ?
- Pourquoi pas... mais quelque chose de fort !
Jyuushiro embrassa tendrement la tempe de son amant et quitta les lieux. Kyoyuki qui n'avait pas perdu une miette, ainsi que ses frères d'ailleurs, déclara
- Voilà ce qu'on voulait te dire... c'est plus normal ça... que... que ce que faisait maman !
- Je ne le savais pas...
- Ça on le sait... on ne voulait pas te le dire... mais, avec le débile d'hier soir qui se la jouait parce qu'il croyait tout savoir. Qu'il t'a rabaissé alors qu'il n'a pas vécu ce que toi t'as vécu... et franchement, t'es beaucoup mieux que lui et Jyuu-chan aussi. Il ne sera, c'est vrai pas une maman comme il a dit Ukitake-san. C'est vrai qu'on n' aura pas de présence féminine à la maison... enfin, moi tu sais que je m'en plains pas... y'a que des garçons à la maison...
Kyoyuki arborait un immense sourire en disant cela une nouvelle fois et reçut de la part de Sosuke un coup de coude.
- Quoi ?
- Arrête de te la jouer toi aussi avec ça !
- C'est moi qui est de la chance... enfin bref, mais franchement, personne n'a à décider pour nous ! Toi tu es heureux, nous le sommes aussi et Jyuu-chan aussi. Alors y'a pas de mal... Nous, nous serons toujours derrière toi et même si y'a des gens qui disent du mal de vous... ben nous, c'est vrai que ça fait mal sur le coup, mais... je préfère souffrir un peu avec quelques réflexions d'inconnus que de souffrir tout le temps à la maison. Enfin, tu vois ce que je veux dire... hein papa ?
- Haï...
Ichigo s'agenouilla et tendit les bras vers ses enfants qui se précipitèrent sur leur père.
- On t'aime papa !
- Moi aussi...
Finalement, les trois enfants s'échappèrent comme une volée d'étourneaux. Jyuushiro rejoignit Ichigo qui était toujours dans l'entrée. Il tendit un verre à whisky au jeune homme.
- Ça va ?
Sans rien dire, Ichigo avala une gorgée du liquide ambré. Ce dernier lui brûla l'œsophage, mais quelque part, ça lui faisait du bien.
- Mieux...
- Viens... reste pas là... Tu as une tonne de boulot dans ton bureau... je vais préparer à manger !
- Jyuushiro ?
- Hum ?
L'homme s'était arrêté pour observer son amant
- Je ne veux pas avoir qui que se soit au bout du fil ce soir... débrouille-toi... Je n'ai pas envie d'entendre qui que ce soit !
Ichigo passa sa soirée à régler ses comptes, repoussant dans sa tête l'image de sa femme avec un autre homme. Et surtout... l'image de ses enfants ayant pu voir ce qui se tramait sans pouvoir en parler à personne. Il culpabilisait tellement de n'avoir rien vu... Si elle avait été encore en vie... Est-ce que Rukia et lui seraient toujours ensemble ? Aurait-elle continuer longtemps son double jeu ? Et ses enfants dans tout cela ?
Chapitre 23
Le dernier chapitre... eh oui.. hum... je vous présente mes excuses...
Ichigo se regardait dans la glace une dernière fois. Un bref coup frapper à la porte lui fit redresser le visage et il rencontra le regard chaleureux d'Ukitake. Son angoisse fondit comme neige au soleil. Le jeune homme rendit un léger sourire timide, puis fronça à nouveau les sourcils, son regard traquant le moindre faux plis.
- Tu es magnifique Ichigo... tu n'as pas à t'inquiéter... Tu es parfait !
- Les enfants ?
- Je viens de les avoir au téléphone... ainsi qu'Hisana...
- Oh ?
Ichigo releva la tête brusquement pour scruter le visage de son amant. Ukitake avait toujours son air serein ce qui fit plisser les yeux du jeune homme. Il était soupçonneux. Ce qui fit rire doucement Jyuushiro qui s'assit sur le rebord du lit. Le jeune homme se tourna sur lui-même et observa longuement l'homme de sa vie. Ichigo se plaça devant Ukitake et fit courir ses doigts fins dans les cheveux de neige de son compagnon.
- Elle ne t'a rien dit ?
- Rien de particulier. Mis à part que les enfants étaient très énervés.
Un petit silence s'installa et Ichigo insista au bout de quelques minutes
- Tu es sur ?
- Certain...
- Hum...
- Tu ne me crois pas ?
Une lueur moqueuse et faussement blessée étaient apparues dans le fond du regard si chaud d'Ukitake qu'Ichigo ne pu s'empêcher de l'embrasser. Jyuushiro glissa ses bras autour de la taille de son amant et caressa doucement son dos. Comme Ichigo semblait vouloir prolonger la pause câlin, Ukitake repoussa fermement le roux qui grogna de mécontentement. Jyuushiro rit doucement
- Nous allons être en retard... et je te signale que c'est toi l'invité d'honneur.
Ichigo blêmit. Il l'avait complètement oublié une nouvelle fois. Voyant son trouble, Ukitake se redressa. Il enlaça les épaules de son amant et souffla à son oreille.
- Courage... je serai là à tes côtés...
- C'est vrai... je t'ai déjà dit que j'étais heureux que tu sois auprès de moi ?
- Mille fois...
- C'est pas encore assez...
- Allez viens, on nous serons définitivement en retard.
Ukitake prit la main d'Ichigo et le tira à sa suite. Le jeune homme serra les doigts qui s'étaient enlacés au sien, ce qui fit se retourner son amant de surprise.
- Qui a t-il ?
- Rien... Souffla Ichigo.
Son cœur battait plus vite et un sentiment de pur bonheur comme rarement il en avait ressentis l'envahit. Jyuushiro avait tout fait ces derniers jours pour qu'il déculpabilise vis-à-vis de ses enfants. Qu'il avale également le fait que sa femme le trompait depuis quelque temps à son insu. Ses attentions, sa présence chaleureuse, sa bonne humeur et surtout son caractère très calme avaient apaisé le jeune homme. Il se rendait compte combien il était chanceux de pouvoir compter sur une personne de la valeur de Jyuushiro. Même si son crétin de frère, le faisait passer pour le pire des hommes.
Dans la voiture, aucun des deux amants ne parlaient. Plongés chacun dans leurs pensées. Ichigo faisait attention à la circulation très dense ce soir-là. Il ne conduisait pas trop vite de toute façon, il était inutile de courir. Sa famille et son clan devraient de toute façon l'attendre. Pourtant, Ichigo ne pu éviter la voiture devant lui qui fit une embardée et malgré tous ses efforts, il percuta de plein fouet le véhicule en face de lui.
Les pensées d'Ichigo volèrent vers ses enfants et son dernier regard tomba sur Ukitake qui plongeait sur lui comme pour le protéger. Et se fut le trou noir.
°°0°0°°
Ichigo se trouvait dans un univers tout blanc. La luminosité du lieu malgré son intensité ne lui blessait pas la rétine. Son cœur se mit à battre très fort. Quel était ce lieux ? La douceur de l'air et sa... sérénité, le troublait plus qu'il n'aurait voulu l'admettre à voix haute. Ichigo se mit à marcher voulant trouver comme une issue à ce lieu déstabilisent pour lui.
Il appela autour de lui mais à son grand étonnement aucun son ne lui parvint aux oreilles. Le jeune homme devint très inquiet et se retourna sur lui-même. Où était Jyuushiro ? Où était ses enfants ? La peur l'étreignit et commença à s'affoler, jusqu'à ce qu'une voix qu'il croyait à jamais disparut lui parvint aux oreilles.
- Tu l'aimes à ce point ?
Ichigo se tourna d'un bloc et rencontra le regard d'Hisana... non de Rukia. Elle avait une douce expression sur son visage, et les paroles qu'elle avait prononcé, semblaient irréelles.
- Oui...
- Jyuushiro Ukitake... c'est une très belle âme... je suis heureuse que tu l'ais rencontré.
Le cœur du jeune homme se serra mais déjà Rukia reprenait
- Tu t'inquiètes pour les enfants ? Ils vont bien... Ta mère et ma sœur s'en occupe actuellement.
- Je le sais... ils m'attendent pour...
- Pour ta nomination en tant que chef de clan de la famille Kurosaki ?
- Oui !
- Le désires-tu réellement ?
- Bien sur !
- Alors pourquoi as-tu eu si peur ces derniers mois ?
- Parce que... c'est...
- Si tu devais mourir aujourd'hui... regretterais-tu de ne pas être devenu le chef de clan de la famille ?
- Que dis-tu ?
- As-tu des regrets Ichigo ?
- Arrête de me parler ainsi ! S'énerva Ichigo. Pourquoi es-tu là dans mon rêve ? Qu'est ce que...
- Tu ne rêves pas Ichigo... Tu es cliniquement mort... Je suis là uniquement pour savoir si tu souhaites poursuivre ta vie ou bien si tu souhaites me suivre...
- Te suivre ? Pourquoi je le ferai ?
Un petit sourire se forma sur les lèvres de Rukia. Ichigo continua
- Bien sur que j'aurai des regrets qui va s'occuper des enfants si je ne suis pas là ?
- Tes parents... ils seraient heureux avec eux...
- Mon père est malade et
- Et va encore vivre très longtemps... Sa maladie est beaucoup moins grave que ce qu'il prétend. Isshin veut profiter de la vie avec ta mère et de ses petits enfants...
- Que racontes-tu là ? Jyuushiro...
- Jyuushiro Ukitake si tu meures aujourd'hui... retournera auprès d'Hisagi Shouhei... oh pas tout de suite, il a l'air très épris de toi... mais la solitude est pesante, surtout que tu es un véritable rayon de soleil dans sa vie.
- Il va retourner avec ce salaud ?
Rukia se déplaça pour s'installer un petit tabouret blanc qu'Ichigo n'avait pas vu jusqu'ici. Le jeune homme se rendit compte qu'il se sentait attiré par son ex-femme inéluctablement.
- Tu sais Ichigo... je suis vraiment désolée de tout ce qui s'est passé entre nous... Non... Je suis désolée de ne pas avoir été à la hauteur. J'ai toujours cru qu'il serait facile de vivre auprès de toi. Nous appartenions à la même caste. Nous avions grandit ensemble et partagé tant de choses. Mais... d'avoir eu Kyoyuki si jeune, je ne m'en suis pas remise. Nous avions traversé tant d'épreuves et étions tellement trop fier pour demander à l'aide... J'avais l'impression de ne plus être ta femme, mais uniquement la femme qui a mis au monde tes enfants. Nous n'avions plus de complicité, plus de moment rien que pour nous... Nous nous sommes éloignez l'un de l'autre doucement sans vraiment nous en rendre compte. Ma plus grande peine, se fut d'être tombée amoureuse d'un autre. Je te trahissais et je t'aimais à la fois.
- Tu as demandé aux enfants de me cacher la vérité, sais-tu combien ils en ont été bouleversé ?
Ichigo foudroyait son ex-femme du regard. Cette dernière soutint son regard. Elle tapota de la main une place sur le banc sur lequel, elle se trouvait assise à présent.
- Viens... Je ne pourrai jamais rattraper le mal que j'ai pu vous faire aussi bien aux enfants ou à toi... Je n'ai aucune excuse... juste des regrets. Je ne te demande pas de m'excuser... ici, il m'est juste donné l'occasion et la chance de te parler.
- Que veux-tu dire ?
Le cœur du jeune homme battait très vite soudainement.
- Tu ne vas pas mourir Ichigo. Tu vas vivre très longtemps et avec Jyuushiro. Tu vas avoir la vie que j'aurais aimée que nous ayons tous les deux. Mais c'est ainsi... Je n'ai pas d'amertume à ce que tu le vives sans moi. Après tout... si j'avais été plus patiente et moins faible, nous aurions eu cette vie. Mais nous ne faisons pas ce que nous souhaitons et puis... nous n'avons pas le même recul, lorsque nous vivons réellement les choses.
- Pourquoi m'as tu dit tout à l'heure que nos enfants seraient élevés par mes parents et que Jyuushiro retournerait auprès d'Hisagi ?
- C'était une des possibilités du destin...
- Pourquoi cela a t'il changé ?
- Parce que dans ton cœur, lorsque tu es venu... tu avais des doutes sur ton avenir. Et qu'il était possible que nous t'emportions avec nous. Mais comme tu as clairement exprimé ton intention de vivre et que ne renoncerais pas à ta vie...
- Bien sur que non !
Rukia rit doucement et posa une main sur celle d'Ichigo qui sursauta.
- Je ne te demande pas de me pardonner... ni même les enfants... Prends bien soin d'eux et de toi... et... d'Hisana...
- Pourquoi Hisana ? Byakuya...
- Byakuya sera toujours là pour elle... mais ne la juge pas trop durement. Elle t'aime ainsi que les enfants...
- Que reproche t'elle à Jyuushiro...
Rukia sembla hésiter. Elle se releva et observa son ex-mari durant quelques minutes comme si elle entendait quelque chose qu'Ichigo ne pouvait percevoir.
- C'est elle qui devra le dire et non moi... D'autant que tu vas retourner dans le monde terrestre...
- Rukia ?
- Tu vas devoir partir maintenant... N'oublie pas que je t'aimais... même si je te l'ai mal fait ressentir.
- Et toi ?
Rukia eut un doux sourire et murmura en s'éloignant doucement
- Nous nous reverrons mais... pas tout de suite... quant à mon avenir...
Ichigo se sentit brutalement tirer en arrière comme aspiré par un conduit quelconque et se retrouva dans une salle qui ressemblait à un bloc opératoire. Il était suspendu au plafond et vit soudain avec horreur qu'il s'agissait de son corps qui se trouvait sur la table. Son cœur semblait avoir lâché et tous tentait désespérément de le réanimer. Ichigo s'approcha brutalement de son corps et en lui brûla la flamme et l'envie de vivre.
Au moment où tous allaient abandonner, son cœur se remit à battre et le bip, bip strident mais au combien rassurant à ce moment-là vient soulager l'atmosphère. Ichigo entendit le chirurgien donner ses ordres et le jeune homme une nouvelle fois aspiré par son propre corps. Il était une nouvelle fois plongé dans le noir.
°°0°0°°
Ichigo se sentait engourdis et mal à l'aise. Il sentait l'urgence d'ouvrir les yeux et après quelques difficultés réussit à les décacheter. Son regard eut quelques difficultés pour faire une mise au point sur son environnement, tout lui semblait si flou. La luminosité lui faisait penser à une belle fin d'après-midi. Son regard fut attiré par la cime des arbres et il fut déconcerté de les voir avec un feuillage bien verdoyant. N'était-il pas à la fin de l'automne ? Combien de temps s'était écoulé depuis qu'il...
Des souvenirs plus ou moins importants se succédèrent dans sa mémoire. Kyoyuki, Sosuke et Tamaki furent le sujet des premiers d'entre eux. Se succéda alors, le visage de Rukia... Quelque chose le tracassa à ce sujet. Il ne savait pas en définir la teneur... Combien de temps resta t-il allongé sans bouger, Ichigo ne su le dire lui-même. Le jeune homme voulu se redresser pour s'asseoir mais une douleur l'en empêcha et il se rabattit contre ses oreillers. Son cœur se mit à battre plus vite et l'appareil à côté de lui s'emballa.
La porte de sa chambre s'ouvrit brutalement et une femme habillée d'un uniforme blanc pénétra en trombe dans sa chambre.
- Kurosaki-sama... oh mon Dieu ! Comme je suis contente que vous soyez enfin réveillé. Je vais appeler immédiatement le médecin chef !
Oubliant le jeune homme, l'infirmière extirpa un portable et appela son responsable. Bientôt la chambre du noble fut envahit par un nombre impressionnant de personnes inconnus. Ichigo commençait à fatiguer avec tout se brouhaha. Le médecin lui posait des questions mais la seule chose qu'Ichigo émit comme réponse fut un borborygme incompréhensible.
°°0°0°°
Lorsque le jeune homme ouvrit à nouveau les yeux, il vit qu'un énorme bouquet de fleurs était posé sur la table du fond de sa chambre. Il tourna la tête et vit qu'un panier de fruits divers reposait sur la petite table proche de la fenêtre. Une pile de courrier se trouvait également à côté.
La fenêtre était entrouverte et un air léger et chaud envahissait la pièce. Ichigo ferma les paupières pour mieux ressentir les odeurs extérieures et la douceur de l'air. La porte s'ouvrit et Ichigo tourna la tête pour rencontrer le regard de sa mère qui tenait un vase remplie de roses rouges. Quand Mazaki rencontra les yeux de son fils, elle faillit lâcher le vase qu'elle rattrapa de justesse.
Ichigo eut un petit sourire et Mazaki posa le vase sur une tablette et fondit dans les bras de son fils en pleurant... La seule chose qu'elle pouvait à peine prononcé comme une litanie.
- Ichigo... Ichigo... tu es enfin de retour... Ichigo...
Le jeune homme posa une main dans le dos de sa mère et caressa doucement son dos. La gorge d'Ichigo était tellement sèche qu'il ne se voyait pas parler. Lorsqu'enfin Mazaki se redressa se fut pour embrasser son fils de baisers mouillés sur les joues, son nez, ses paupières, son front.
- Mon bébé... si tu savais comme j'ai eu peur... Ichigo...
Elle ne réalisait toujours pas le réveil de son fils. Mazaki appuya sur la sonnette et bientôt une infirmière apparue.
- Mon fils est réveillé...
- Je vais prévenir le médecin tout de suite !
Quelques minutes plus tard, sa chambre reçut la visite du père d'Uryuu. Ce dernier semblait soulagé de le voir vivant et enfin bien réveillé.
- Comment vous sentez-vous Kurosaki-sama ?
Ichigo ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le jeune homme grimaça cette effort lui faisait encore plus comprendre combien sa gorge était sèche. Le médecin réussit à faire sortir Mazaki pour faire subir quelques examens au jeune homme. Ryuuken suggéra à Mazaki de prévenir Isshin et les enfants d'Ichigo... Cette dernière bondit dans le couloir et Ryuuken appuya sur un bouton pour signifier que la chambre ne devait pas être déranger par qui que ce soit.
Avec beaucoup de difficulté Ichigo répondit aux exigences d'Ishida-san. Il s'épuisait et le médecin expliqua alors certaines choses au jeune homme.
- Kurosaki-sama... vous avez hospitalisé en urgence, il y a quelques mois. Vous avez été gravement blessé au cours d'un accident de voiture... vous souvenez vous ?
Ichigo hocha la tête et attendit patiemment la suite.
- Vous et votre compagnon avaient été admis aux urgences. Ukitake-san est sortit très rapidement, il n'a eut qu'un bras cassé et quelques hématomes mais rien qui ne mette sa vie en danger...
Ichigo avait froncé les sourcils... Ukitake son compagnon ? Il ne s'en souvenait même pas mais le médecin ne semblait voir son trouble.
- Par contre, vous avez eu le tableau de bord enfoncé dans votre cage thoracique. Vous avez eu quelques fractures au niveau des côtes. Nous avons du vous opérer en urgence pour une hémorragie interne qui a faillit vous coûter la vie. Vos jambes ont été également endommagées... nous sommes au regret de vous dire que nous sommes incapable de vous dire si vous remarcherez un jour.
Le médecin laissa un silence suffisant pour permettre au jeune homme d'enregistrer l'information et de la digérer. Il repris au bout de quelques minutes.
- Vous êtes rester à deux mois près presque deux ans dans le coma... Kurosaki-sama...
Ichigo blêmit. Deux ans presque à rester inconscient ?
- Vous avez eu un choc important à l'arrière de votre tête.
Les mains d'Ichigo tremblèrent. Le jeune homme les sera l'une contre l'autre, toujours sous le choc de l'information.
- Souhaitez-vous vous reposer ?
Ichigo hocha la tête. Ryuuken se leva mais avant de sortir, il continua
- Je vous demanderai de ne pas trop vous forcer... Vous avez maintenant tout votre temps pour rattraper celui que vous avez perdu... et beaucoup de monde attend votre retour.
Mais le jeune homme observait les branches des arbres se trouvant à l'extérieur de sa chambre et finit par s'endormir à nouveau. Anéantis par tout ce qu'il avait appris en quelques minutes. Il se promit de rattraper tout ce qu'il avait perdu avec ses enfants et de... son compagnon dont il ne se souvenait plus le nom...
°°0°0°°
Ichigo eut tout le temps au cours de la semaine de voir son père, ses enfants et quelques membres de sa famille. Mais Ichigo cherchait toujours du regard celui d'une autre personne qu'il savait très importante pour lui. Il savait que sa mère avait dit à Jyuushiro qu'il ne se souvenait plus de lui. Et apparemment, celui qui fut son amant n'osait plus lui rendre visite. Ce qui agaça grandement le malade.
- Maman...
- Oui mon chéri ?
- Je veux sortir dehors...
- Le médecin...
- Je m'en fou ! Je veux prendre l'air ! Il fait beau... nous sommes au mois d'août et je n'ai pas besoin d'une petite laine avec une température extérieur à plus de 32°C.
Mazaki fut hésitante et finalement sortit un fauteuil roulant. Une infirmière aida Mazaki a installé son fils à l'intérieur du siège. Lorsqu'Ichigo sentit sur lui l'air lui fouetter le visage, le jeune homme se sentit revivre. Il ferma les yeux profitant de l'air ambiant. Le fait de se trouver à l'extérieur apaisa ses nerfs à vif.
Ses pensées couraient vers tout ce qu'il avait appris au cours de la semaine. Kyoyuki, Sosuke et Tamaki lui avaient appris qu'ils avaient vécu avec leur grand-parents. Que Jyuushiro venait souvent leur rendre visite ainsi qu'à Ichigo. Jamais, il ne l'avait abandonné. Même quand son pronostic vital avait été en jeu... quand son cœur avait cessé par deux fois de battre, Jyuushiro ne l'avait pas abandonné. Alors pourquoi n'était-il pas ici avec lui ?
Exaspéré, Ichigo demanda à sa mère
- Maman...
- Oui ?
- Donne moi ton portable ?
- Pardon ?
- Pourrais-tu me prêter ton portable ?
Ichigo pris le petit téléphone et fouilla dans les adresses pour trouver le numéro de Jyuushiro Ukitake. Celui de son domicile et celui de son bureau... Ichigo opta pour son bureau et le cœur battant ne sachant pas à quoi il devait s'attendre, il téléphona à cet inconnu si cher à son cœur. Ça il en était persuadé. La sonnerie joua avec ses nerfs et il tomba sur la messagerie de Jyuushiro. Il écouta la belle voix grave égrenée son message et lorsqu'il pu parler Ichigo était énervé.
- Jyuushiro Ukitake... vous vous foutez de moi ? Je vous attends depuis mon réveil et vous n'êtes toujours pas là ! Je suis censé le prendre comment ? Vous allez ramenez vos fesses immédiatement dans ce foutu hôpital que je puisse enfin mettre un visage sur celui qui me tourmente depuis que j'ai ouvert les yeux ! Que je sache, ce n'est pas un mal d'avoir quelque trouble de la mémoire...
Puis plus calmement, il reprit
- Jyuushiro... reviens...
Ichigo raccrocha et laissa tomber le téléphone sur ses genoux.
- Ichigo... avais-tu besoin de parler de cette manière à Jyuushiro ?
- Maman...
Le roux se tenait la tête dans une de ses mains et sera la mâchoire.
- Si tu savais comme j'angoisse qu'il ne revienne pas...
- Il ne t'abandonnera jamais mon cœur. Il est juste destabilisé car il ne s'attendait pas à...
- Je m'en moque. Je ressens en moi comme une urgence, il faut que je le revois. Tu comprends... je l'aime... même si... même si j'ai un trou de mémoire, je sais au fond de moi les sentiments que je récents pour lui.
Le téléphone sonna et Ichigo l'attrapa d'une main tremblante, son cœur se serrant en sachant pertinemment qui il y aurait au bout du fil.
- Ichigo Kurosaki
Un petit silence répondit... Seule une respiration et une sorte de sanglot se fit entendre.
- Jyuushiro ? Jyuushiro c'est toi ?
- Oui...
La réponse avait été à peine chuchotée. Elle témoignait à elle seule de toute l'émotion qui étreignait son interlocuteur.
- Jyuushiro... viens me voir... si tu m'aimes.. viens me voir. Je n'ai rien à te demander, ou a exiger, j'ai été absent si longtemps mon amour...
Ichigo étreint par la même émotion que celle de son interlocuteur avait chuchoté ses paroles.
- J'arrive...
- Maintenant ?
- Oui... attend-moi... j'arrive...
- Je suis... dans les jardins de l'hôpital avec ma mère...
- Ne bouge pas... je ne serai pas long... mon amour...
La communication fut coupée et Ichigo tendit le portable à sa mère d'une main tremblante. Cette dernière dirigea le fauteuil près d'un bouquet d'arbres offrant une fraîcheur relative. Elle contourna ensuite le fauteuil et se mis à genoux devant son fils.
- Ichigo n'oublie pas que tu ne dois pas te forcer. Tu n'as plus aucune séquelle de tes blessures qui ont eu le temps de se remettre. Mais tu n'as plus la même force à cause de on immobilisation.
Le jeune homme hocha la tête. Il voyait bien l'inquiètude dans le regard de sa mère. Ichigo murmura.
- Je suis désolé que... papa est du reprendre les affaires de famille...
- Oh... Jyuushiro l'a aidé quand il n'allait pas bien.
- Je croyais que...
- Oh... ce n'était pas si grave avant ton accident. Pourtant, il a du se faire hospitaliser à plusieurs reprise car son cœur s'est fragilisé depuis que tu as été admis aux urgences. Isshin était persuadé que tu reviendrais alors, il a initié Jyuushiro à nos affaires de familles et c'est lui qui le remplaçait quand il a du faire ses check-up.
- Je m'en veux pour cela...
- Pourquoi ? Ichigo c'est la fatalité. Tu n'as pas à t'en vouloir. Jyuushiro a été adorable toutes ses années. Il n'a jamais faiblit et nous a tous aidé alors que lorsqu'il nous a téléphoné sur le bord de l'autoroute, il était effondré. J'ai cru qu'il n'arriverait pas à surmonter tout cela et finalement, c'est lui qui a tout endossé sur ses épaules. Autant les affaires de notre famille, tes enfants qu'il a toujours couvert d'attention, de moi quand je craquais... et même d'Hisana qui a fait une crise d'hystérie alors que tu étais au plus mal. Il l'a giflé pour qu'elle reprenne ses esprits et lui a demandé d'être digne parce que toi tu battais pour survivre et qu'elle n'avait pas à craquer sans raison.
- Il a... giflé Hisana ?
- Oui... elle a finit dans ses bras pour le reste de la nuit ! Byakuya a fait une drôle de tête d'ailleurs. Le pauvre... voir sa femme dans les bras d'un autre... même si c'est une sorte de beau-frère, qu'il estime beaucoup au demeurant...
Le jeune homme ressentait encore l'émotion de sa mère. Le roux tendit ses bras et attrapa sa mère qu'il sera contre lui, sa tête reposant sur celle de Mazaki. Ichigo se laissa griser par la douce odeur de vanille et de fleurs que dégageait sa mère. Se sentiment rassurant lorsqu'on se retrouve auprès de celle qui nous met au monde... ou l'on remémore les câlins partagés durant l'enfance et qui cicatrices n'importe quelle plaie de l'âme. Le jeune homme ne sut dire combien de temps, il resta ainsi , apaisé par se confortable sentiment de sécurité qui se dégageait de ses souvenirs.
Ichigo releva la tête brutalement se sentant observer et croisa le visage d'un homme au long cheveux blancs. Immédiatement son cœur se mit à battre furieusement dans sa poitrine. Il su qui se trouvait devant lui. Jyuushiro était plus beau que tout ce qu'il avait imaginé. Son regard le troubla plus que tout. Se mélange d'incrédulité, de joie, de tristesse ? Même à cette distance qui les séparait Ichigo ressentait toute la tension qui habitait celui qui fut son amant.
Comme mu par un ressort Ichigo s'extraie de son fauteuil alors que sa mère hurlait d'effroi. Mais Ichigo ne l'entendait pas. Il voulait juste être auprès de Jyuushiro. Il avança d'un pas au prix d'un effort insensé et s'effondra au deuxième mais Ichigo se sentit soulevé comme s'il était devenu une plume. Un souffle chaud et une voix caressante mais où était logé une réelle inquiétude murmura
- Le médecin ne t'avait pas dit d'être raisonnable ?
Ichigo leva les yeux et un tas de souvenirs se succédèrent dans sa tête. Ses bras enlacèrent le cou de son amant. Le jeune homme fondit en larmes sous le coup d'une grande émotion. Cela venait de tellement loin en lui, qu'il était incapable de se retenir.
- Je suis tellement désolé Jyuushiro... je ne voulais pas...
- Baka...
Le jeune homme sentit que son corps prenait une position verticale mais, que les deux bras puissants de Jyuushiro le tenait fermement contre lui. Ukitake ne parlait pas... il ne pouvait pas. Il pouvait juste respirer l'odeur d'Ichigo qu'il tenait maintenant entre ses bras. Vivant et enfin réveillé. Il avait cru mourir en entendant sa voix claquer sur sa messagerie alors qu'il était dans le couloir en train de parler avec Shunsui et Kisuke. Il en avait lâché son gobelet de café. Il les avait quitté précipitamment pour s'enfermer dans son bureau. Et d'entendre la voix d'Ichigo lui répondre quelques minutes plus tard... Ce fut le moment le plus intense de son existence...
- Jyuushiro... Fit timidement la voix de Mazaki.
L'homme releva la tête, les yeux ruisselants de larmes... ses mêmes larmes qu'il avait contenu pendant deux ans... enfin, elles coulaient pour exprimer la peine et la joie que ressentait Ukitake.
- Nous devrions ramener Ichigo dans sa chambre.
Jyuushiro allait répondre mais se fut Ichigo qui répondit d'une voix rauque
- Maman... laisse-nous quelques minutes s'il te plaît...
Mazaki allait répliquer et finalement, s'éloigna à contre cœur. Seuls, Ichigo et Jyuushiro s'observèrent un long moment.
- Je t'ai fait attendre longtemps...
- Qu'importe tu es là à présent...
- Qu'est ce que je pourrai faire pour me faire pardonner ?
- Vit longtemps Ichigo...
- C'est prévu... je suis pas prêt de te lâcher Jyuushiro. Je t'aime... je t'aime tellement...
Malgré les larmes qui restaient dans le fond des yeux ambres, une lueur malicieuse s'était installée à l'intérieur de la rétine.
- Si tu crois que je vais te lâcher après être revenu de là-haut...
- Revenu ?
- Je te raconterai plus tard... Embrasse-moi Jyuushiro...
- Mais... nous sommes...
- Et tu crois qu'enlacer comme nous le sommes, nous n'attirons pas l'attention ?
Un sourire vint s'inscrire sur les lèvres de Jyuushiro qui se pencha pour effleurer les lèvres d'Ichigo comme s'il avait peur de le briser. Le roux resserra son étreinte et embrassa à pleine bouche Jyuushiro qui répondit bientôt avec la même ardeur aux baisers de son amant.
°°0°0°°
- Tu es sur que Kyoyuki sait se débrouiller toute seule ?
- Elle a bien grandit tu sais...
- Oui... mais...
- Ne t'inquiète pas Ichigo... Nous sommes bientôt arriver à la maison. Les enfants sont impatient de te voir rentre... tout comme moi en fait.
Les deux amants échangèrent un bref regard. Ichigo était crispé sur son siège et malgré toutes les paroles rassurantes de Jyuushiro, le jeune homme n'arrivait pas à surmonter son angoisse. Mazaki avait proposé une autre date de retour mais Ichigo avait refusé tout net. Pas question de faire marche arrière. Il avait attendu si longtemps... qu'il devenait fou à l'idée de reporter son retour.
Un sourire éclaira le visage du jeune homme quand il reconnu son environnement et surtout lorsque la voiture monta doucement l'allée qui permettrait de descendre au pas de la porte. Une fois le contact coupé, Jyuushiro descendit rapidement de la voiture et la porte d'entrée s'ouvrit à toute volé pour laisser passer Kyoyuki, Sosuke et Tamaki qui bondissait autour de Jyuushiro voulant eux aussi aider leur père.
- Du calme ou vous allez le faire tomber !
- C'est même pas vrai ! Grogna Tamaki qui avait emprunter pour l'occasion du caractère de Sosuke.
Jyuushiro ouvrit la portière et Kyoyuki tendit les béquilles à son père. Ichigo s'abstint de toute grimace et se hissa grâce à elle aussi droit que ces dernières le lui permettaient. Le roux émit un soupir de soulagement en posant son regard sur sa maison.
- Tu sais que nous emménageons le mois prochain dans le manoir des Kurosaki ?
- Haï !
Ichigo adressa un grand sourire à son amant qui fit un geste gracieux pour lui désigner l'entrée de sa maison. Les enfants s'étaient plus ou moins calmer en voyant leur père marcher difficilement jusque devant la porte. Ils savaient qu'Ichigo retrouverait le sens de la marche, se n'était plus qu'une question de temps maintenant.
Une fois à l'intérieur Ichigo échoua sur une chaise dans la salle. La table avait été dressée et une décoration de fête avait été installée par Kyoyuki. Le roux observait souriant l'agitation de ses enfants et de Jyuushiro pour passer les plats, faire des photos... Ichigo en avait vu une dans l'entrée où Jyuushiro et lui avait été placée. Elle avait été prise en été dans le jardin de l'hôpital quelques jours après le réveil du roux.
Ichigo se sentait vidé en fin d'après-midi. Jyuushiro le souleva sous les protestations violentes d'Ichigo.
- Je ne suis pas infirme...
- Tu es fatigué et tes bras ne te permette pas de te soulever... D'ici peu de temps, tu auras tout le temps de courir autant que tu le voudras tout seul. Mais pour l'instant, permet moi de t'aider...
Ichigo tourna son visage vers Jyuushiro où cette lueur inquiète ne quittait pas ses yeux sombres. Le jeune homme poussa un soupir de soulagement lorsque son dos rentra en contact avec les draps. Son amant lui enleva ses chaussures et chaussettes.
- Tu te reposes ?
- Hum...
- Redresse-toi pour enlever ta veste alors, tu seras plus à l'aise...
Le roux voulu se soulever mais en fut incapable. Ses forces l'avaient abandonné tout simplement. Jyuushiro sans attendre aida avec douceur son compagnon et défit sa veste.
- Ma chemise aussi...
Leurs yeux se rencontrèrent pour ne plus se lâcher. Une porte se ferma derrière eux, et le couple entendit nettement la voix de Kyoyuki déclarer.
- Bon on a une vaisselle à faire et après, j'ai eu de grand-mère un dvd sur...
Ichigo eut un léger sourire et murmura
- Je crois qu'on a la permission des enfants...
- On dirait...
Les doigts d'Ukitake défaisaient lentement chaque bouton. Ses doigts tremblaient sous l'émotion intense qui le parcourait. La bouche de l'homme ne pu s'empêcher de déguster la peau exposer quelques minutes plus tard, pour en goûter le sel. Ichigo tremblait sous les doigts de son amant. Cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas eu de rapport, que le jeune homme se demanda s'ils sauraient se souvenir.
Ses appréhensions furent vite balayer. Jyuushiro se souvenait de tout de la moindre parcelle sensible de son corps. Il s'attardait même plus longuement sur ses cicatrices encore fraîches pour certaines comme pour en balayer la souffrance qu'elles avaient causé. Ichigo apprécia la moindre attention, se laissant transporter, oubliant sa fatigue et sa peine. Seul Jyuushiro était présent dans son esprit. Se fut presque avec réserve qu'Ukitake pénétra le jeune homme qui haletait, n'attendant que cet instant depuis une éternité.
Bien plus tard, Jyuushiro quitta la chambre laissant son amant endormis profondément. Il gagna la cuisine après avoir jeté un coup d'œil au salon ou les trois enfants étaient installés devant un film, des boites de gâteaux ouvertes et de coca ouvertes devant eux. Totalement plongé dans leur univers, ils ne virent pas leur beau-père.
Ukitake se fit un thé. Ses gestes étaient lents de plus en plus lents. Ses longues mèches encadraient son visage penché sur le plan de travail. Le cœur de l'homme se mit à battre lourdement et ses émotions le submergèrent soulagé d'avoir sentit vibrer l'homme qu'il aimait entre ses bras. De le sentir vivant contre lui... il craqua réellement après deux et demi de souffrance intérieure qu'il avait réussi à cacher. Une main se posa sur son bras et Jyuushiro se tourna surpris. Il tenta de se reprendre, mais Kyoyuki lui dit gentiment
- Tu sais Jyu-chan... je me demandais quand tu craquerais un jour...
- Je...
- Tu n'as pas besoin de t'excuser. On sait combien papa est important pour toi... Tu nous l'as montré durant toutes ses années. Et moi, je ne remercierai jamais assez le ciel de t'avoir envoyé auprès de lui. Tu es aussi important pour nous Jyushiro...
- Ouaih ! Firent en coeur Tamaki et Sosuke.
Les trois enfants entourèrent Ukitake qui ne s'attendait pas à pareil démonstration d'affection. Et pour la première fois et la dernière fois craqua réellement dans les bras des enfants d'Ichigo.
°°0°0°°
Quelques mois plus tard, Ichigo entra dans la salle de réunion où se tenait les membres principaux du clan. Jyuushiro ferma la porte derrière eux et les deux hommes s'installèrent en bout de table. Tous suivirent du regard le couple qui se concerta un instant du regard. Ichigo se tourna vers l'assemblée et déclara calmement
- Je suis heureux que vous ayez pu vous déplacer aujourd'hui. Tout d'abord, je voulais vous confirmer la rumeur qui circule au sein du clan Kurosaki. Jyuushiro va devenir mon bras droit à demeure durant mon tout le temps ou je dirigerai cette famille. Quelqu'un y voit une objection ?
Le ton calme et déterminé découragèrent les quelques âmes téméraires du départ. Les yeux ambres se posa successivement sur chacun des membres du clan présent.
- Bien... alors nous pouvons commencer.
Sous la table, le genou de Jyuushiro effleura celui d'Ichigo. Il voulait par ce geste l'encourager à asseoir son autorité dans ce clan puissant et respecter qu'était la famille Kurosaki. Tandis que le couple s'attardait sur les problèmes de la famille, les trois enfants jouaient dans la famille Kuchiki et Byakuya se sentait pris de nausée. Hisana se moqua de lui en lui rappelant que s'était elle qui était enceinte et non lui. Une grande tendresse passa dans le couple.
- Qu'est ce qu'ils ont Tata Hisana et Tonton Byakuya ?
- Tata Hisana va avoir une fille !
- Ah ouaih ? Elle a même pas de gros ventre ! Protesta Tamaki au courant de la physionomie de la femme enceinte.
- C'est à la fin baka !
- T'as qu'à demander ça à la fille de la nounou... elle est enceinte de quatre mois, on dirait qu'elle va accoucher demain... fit narquois Sosuke
- Vous êtes insupportable... râla Kyoyuki.
- Ce n'était pas toi qui étais contente d'avoir que des mecs à la maison ? Fit mi-figue, mi-raisin son frère.
- La ferme Sosuke !
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