Créer un site internet

Dernière note 12

Bleach 600 1520001

L’appartement raisonnait au bruit de la conversation du couple. Grimmjow terminaient de servir les assiettes, tandis qu’Ichigo débouchait une bouteille de vin. L’atmosphère légère contrastait avec tout ce qu’ils avaient vécu auparavant. Grimmjow ne se lassait pas de voir sourire Ichigo. Son regard le suivait partout où il se déplaçait.

Le jeune homme n’avait aucune conscience de la séduction qu’il dégageait. Ses mouvements toujours gracieux ressemblaient à ceux d’un danseur. Dans l’imaginaire du pianiste, il se figurait tenir Ichigo dans ses bras. Sentir son souffle contre sa nuque alors qu’il le prenait. Grimmjow secoua la tête.

Ses yeux glissèrent sur les lèvres entrouvertes, là comme maintenant lui donnait des envies de l’entrainer entre les draps. Pour se calmer, Grimmjow se détourna et rejoignit le coin cuisine où il reposa sagement son plat.

La main d’Ichigo se posa sur son bras, le brûlant tel un fer rouge.

  • Grimmjow as-tu besoin que je fasse autre chose ?
  • Inutile, mon chéri.

Il se tourna vers Ichigo qui avait haussé les sourcils surpris. Lui adressant un sourire, il glissa sa main contre sa nuque et le violoniste s’approcha de lui sans résistance. Ils se faisaient face, le regard plongé dans celui de l’autre. La main de Grimmjow n’avait pas bougé, mais son pouce caressait la joue d’Ichigo.

Ce fut Ichigo qui réduit la distance entre eux et posa ses lèvres contre les siennes. Son souffle chaud effleura sa peau quelques secondes, le faisant frissonner. Grimmjow songea qu’il n’avait jamais été aussi à fleur de peau que depuis qu’il connaissait Ichigo.

Le baiser qu’ils échangèrent dura et Grimmjow ne voulait pas l’interrompre. La langue qu’il titillait ne lui donnait pas assez… et c’est parce qu’il s’aperçut qu’il était prêt à faire l’amour Ichigo sur le plan de travail de la cuisine qu’il s’arrêta brutalement.

Les yeux d’Ichigo lui renvoyaient une interrogation muette, auquel il ne répondit pas. Il détourna la tête et déclara faussement joyeux.

  • Le dîner va refroidir mon cœur.

Même s’il lui fallait encore quelques secondes avant de pouvoir soutenir le regard d’Ichigo, Grimmjow enlaça la main d’Ichigo et la serra tendrement et il constata avec surprise qu’Ichigo lui serra en retour. Il lui jeta un coup d’œil, et rencontra des yeux pleins de douceur. Son cœur eut un raté… pour un peu, Grimmjow crut voir de l’amour dans les yeux ambre. Enfin, cela devait être son imagination. Son envie qu’Ichigo tombe amoureux de lui, comme lui l’était.

  • Tu es vraiment très doué en cuisine, sourit Ichigo. Tu es un menteur en fait. Tu me disais que tu ne savais que cuisiner deux plats. Le curry et les crêpes !

La phrase le fit redescendre sur Terre. Décidément non, Ichigo ne l’aimait pas. Au moins, après cette douche froide, il avait retrouvé ses esprits.

  • Bon ok ! Je sais faire un peu plus que deux plats. Mais ça ne fait pas de moi un grand chef.
  • Ça sent incroyablement bon, Grimmjow. Qui t’as appris la cuisine ?
  • Tu veux vraiment le savoir ? sourit le pianiste.

Ichigo eut l’air étonné. Il lui répondit tranquillement pour observer sa réaction.

  • Un de mes ex était cuisinier. Avant notre rencontre, je mangeais très mal et j’allais souvent au resto. J’ai tellement apprécié de pouvoir rentrer chez moi et manger correctement que je m’y suis mis.

Le visage d’Ichigo s’était un peu décomposé en entendant le mot « ex ». Grimmjow en aurait sourit, mais il s’abstint. Pour se donner une contenance, il prit son verre de vin et le goûta.

  • Je t’avouerai que ma cuisine parait médiocre en comparaison de la tienne.
  • Tu n’es pas obligé de savoir cuisiner avec moi. J’aime ça de toute façon. Qu’est-ce que tu aimes faire ?

Ichigo se gratta le menton et parut un peu pris de court.

  • Mis à part la musique… si j’aime aller courir le matin, et faire quelques exercices de musculation pour entretenir la forme, mais c’est tout.
  • Je me disais bien que tu devais aimer le sport ! sourit Grimmjow content. Si ça te dis, on pourrait courir ensemble et aller en salle aussi.

Son interlocuteur parût étonné, pourtant un sourire prit rapidement le dessus.

  • Pourquoi pas ? Ça doit être sympa de pratiquer une activité commune.
  • Ok ! Du coup, tu penseras à déménager quelques vêtements ici.

Ichigo allait lui répondre, mais son portable sonna lui coupant la parole.

  • Oui ?
  • Salut fils, tu vas bien ?
  • Oui, je vais bien papa.

Ichigo répondit à l’interrogation muette de Grimmjow. Ce dernier parut plus détendu et continua à manger.

  • Je voulais savoir si tu comptais rentrer à la maison ?

Grimmjow avait entendu la voix forte d’Isshin. Il s’était raidit sur sa chaise et semblait attendre la réponse de son amant.

  • Demain…

En apprenant qu’Ichigo comptait rentrer chez lui le lendemain et ça, sans l’en avoir avertis, Grimmjow posa bruyamment ses couverts sur la table et se leva contrarié.

  • Ok… J’espère que cela ne dérangera pas Grimmjow.

Isshin avait entendu le mouvement d’humeur.

  • C’est maintenant que tu t’en inquiètes ?
  • En fait, Urahara  m’a dit qu’il t’avait parlé et je voulais savoir où tu en étais dans tout ça.

Petit silence. Ichigo analysait ce que son père venait de dire implicitement. Il se sentait comme trahit. Tous savaient ? Et personne n’avait rien dit ?

  • Tu étais au courant  pour Aïzen ?
  • Comment veux-tu que je ne sache pas ?
  • Et c’est uniquement pour cela que tu veux me voir ? la contrariété perçait dans la voix
  • Oui et non… mais je préfère en discuter de vive voix. Je peux compter sur toi demain ?
  • Oui, je passe demain.
  • D’accord, alors je te souhaite une bonne soirée.

Ichigo ferma son portable contrarié. Son père, Urahara, Ukitake quelle belle clique de menteurs ! Comment son père avait pu le laisser sans rien lui dire ?

  • Tu me quittes ? 

En entendant cela, Ichigo leva les yeux vers Grimmjow et vit la colère briller dans ses yeux. Mais contrairement au malaise qu’il avait ressenti avec Aïzen, lui ne lui faisait pas peur. Il observa l’homme séduisant devant lui. Il était plus qu’évident que ce type, presque un inconnu l’aimait. Ichigo se leva et s’avança vers lui, troublé de se rendre compte que pour ainsi dire cet étranger l’attirait et provoquait en lui des sentiments contradictoires. Il se sentait le besoin de lui expliquer. Ses mains se posèrent sur son torse et son regard fixa celui de Grimmjow.

  • Grimmjow, j’ai besoin de faire le point et je dois discuter apparemment avec mon père. En aucun cas, j’ai dit que je te quittais. Et puis, ta réaction n’est pas un peu exécive ? Nous nous connaissons pas suffisamment pour emménager ensemble comme ça… du jour au lendemain.
  • Depuis quand, je me soucie du laps de temps qu’ils nous faut pour être ensemble ? Tu peux m’expliquer Ichigo ?

 

Grimmjow attrapa par les épaules du violoniste et l’embrassa. Ses bras enlacèrent sa taille, ses doigts glissaient sur le tissu de la chemise. Son odeur boisé l’enivrait, tout comme il se noyait dans ses yeux bruns si… contrarié.

Ichigo tenta de se reculer, mais les mains de son amant descendaient sur sa taille le tenant fermement. Lorsque Grimmjow se détacha pour reprendre son souffle, son visage suspendu au dessus de lui, Ichigo reconnut en lui-même que ce type le mettait dans tous ses états. Il ne voulait pas l’admettre, mais il était bien là, dans ses bras. Comme une évidence.

  • Ichigo, je me fiche de savoir au bout de combien de temps il est correct de vivre avec une personne. Je suis bien avec toi et pour moi c’est tout ce qui compte. La tournée va bientôt commencer et dans moins de trois mois, je vais repartir pour Viennes… Quand pourrais-je te revoir ? À quelle fréquence ? N’est-ce pas normal pour moi de vouloir profiter de chaque instant qu’il m’est donné pour rester auprès de la personne que j’aime ? Mon agenda est rempli de dates de concerts jusqu’à l’année prochaine et je ne pourrai pratiquement pas te consacrer de temps.  Alors, s’il te plaît reste Ichigo.
  • Je… peux tu comprendre que je sois perdu ? En peu de temps, j’ai obtenu des informations dont je n’avais même pas idée. Tout arrive en même temps, et je ne retrouve toujours pas la mémoire. Je quitte un homme avec qui j’avais une relation depuis quatre ans pour sortir avec toi moins de quinze jours…  Je ne veux pas te quitter, mais j’ai besoin de réfléchir et de prendre un peu de recul.

Grimmjow prit une profonde inspiration. Il comprenait qu’Ichigo soit perdu, c’est vrai qu’avec tout ce qu’il avait traversé, même lui n’était pas sûr de le prendre aussi bien qu’Ichigo.

  • Alors fait-le, mais reste prêt de moi… Je ne t’enquiquinerai pas. Même si cela veut dire, dormir prêt de toi sans te toucher, je le ferai. Si tu as besoin de t’isoler et de silence, je te laisserai… Mais reste prêt de moi !

Son visage plongea dans le creux du cou du jeune homme qui resta immobile et silencieux. Au bout de quelques secondes, il passa ses bras autour de ses épaules et le serra contre lui.

  • Si cela ne te dérange pas… si tu me laisses un peu de temps… je resterai près de toi Grimmjow.
  • Imbécile.

Ils restèrent un petit moment enlacé. Grimmjow se détacha. Certes, il venait de s’avancer en disant qu’il ne toucherait pas Ichigo tant que ce dernier ne serait pas prêt. Mais le tenir comme ça dans ses bras, c’était abusé… il finirait par le violer. Mais dans quel pétrin il s’était encore fourré ?

  • Mangeons, ça va être froid.
  • Ça serait dommage effectivement, fit Ichigo.

L’ambiance se détendit à nouveau entre eux. Et comme promis Grimmjow dormit à ses côtés sans vouloir tirer quoique ce soit de lui, mis un part un chaste baiser. Ichigo eut l’impression qu’il avait été très bref… un espèce de goût de trop peu, mais n’insista pas pour en réclamer un autre, parce que Grimmjow devait vraiment prendre sur lui, là.

Ichigo eut du mal à s’endormir, et pour le peu qu’il ferma les yeux, sa courte nuit fut agitée. Comment tout cela allait-il finir ?

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Le lendemain matin, Ichigo se leva de bonne heure. C’est avec délicatesse qu’il repoussa les bras de Grimmjow qui l’avait enlacé dans le courant de la nuit.

Après une douche rapide, il prépara le petit déjeuner à la japonaise. Il téléphona à son père pour lui annoncer qu’il passerait dans la matinée à sa clinique pour qu’ils puissent discuter. En raccrochant, il rencontra le regard intense de Grimmjow qui était entré dans la cuisine. Il regardait surpris la table dressée.

  • Humm… ça fait longtemps que je n’ai pas pris de petit déjeuner comme celui-ci !
  • Tu aimes ?

Grimmjow eut un petit sourire carnassier.

  • Si c’est fait correctement, je mange n’importe quoi !
  • J’espère que tu apprécieras alors, sourit Ichigo.
  • Tu pars voir ton père maintenant ?
  • Yep ! Je déjeune avec toi et j’y vais. Je veux en terminer rapidement… On se rejoindra à la salle de concert ?
  • Ok, de toute façon, j’ai aussi des trucs à faire ce matin. ‘tain, c’est bon ! fit Grimmjow en regardant ses baguettes.
  • Aurais-je droit aussi à une compensation ?

Ichigo avait posé la question et des papillons caressaient son ventre à l’idée d’une prochaine étreinte avec son pianiste. De son côté, surpris Grimmjow observa l’homme debout qui était appuyé contre l’évier, ce dernier avait une lueur amusée dans le fond du regard. Il n’en fallait pas plus pour qu’il se retrouve devant le violoniste avec un immense sourire.

  • S’il n’y a que cela pour te faire plaisir…

Et sans attendre prit les lèvres offertes pour un chaste baiser. Il se détacha et vit avec plaisir les sourcils froncés d’Ichigo. Cela lui plaisait de le taquiner, mais avant qu’il ne puisse faire un nouveau mouvement, Grimmjow se sentit attiré brutalement par Ichigo qui mordilla la chère tendre de sa lèvre inférieure.

Sa langue joua avec la commissure de ses lèvres et partit à l’assaut de sa bouche. Ichigo l’enlaça et Grimmjow se saisit de la nuque d’Ichigo. L’échange fut passionné et dura quelques minutes. Seuls les gémissements se faisaient entendre dans la pièce. Ils reprenaient à peine leurs respirations. Le pianiste finit par repousser Ichigo à contre cœur.

  • Si tu continues, je ne pourrai pas tenir ma promesse…
  • Oui, chuchota lascivement Ichigo sous l’emprise de ses sens.

Ses mains caressaient le buste puissant de Grimmjow qui essayait de résister à la tentation.

  • ‘Tain, tu m’aides vraiment pas là… Arrête de me dévisager comme ça !
  • Ah…

 Ichigo se recula, mais son regard trahissait le feu qui circulait en lui.

  • T’es chiant quand tu veux !
  • On déjeune ?

Ichigo changeait de sujet de conversation. C’était vrai que Grimmjow faisait vraiment beaucoup d’efforts, inutile de les ruiner en ayant un comportement inconsidéré.

  • Mouaih… mais la prochaine fois que tu me demandes une compensation, ça ne s’arrêtera pas là !

Son interlocuteur sourit.

°0°0°0°0°0°0°

Ichigo se trouvait devant la clinique. Il entra et se dirigea vers le bureau de son père. Il croisa la secrétaire qui le salua chaleureusement.

 

  • J’ai pris des places de concert pour la première, confia cette dernière.
  • C’est vrai ? Vous auriez pu me le dire, je vous en aurai offert !
  • Non, non… et puis, je vais venir avec ma famille. Ma fille est fan de Grimmjow Jaggaerjack. Elle a prit des cours de piano à cause de cela.
  • Oh, je pourrai lui présenter après le concert si vous venez nous rejoindre après le concert !
  • C’est vrai ?
  • Biens sur ! Je pense que cela lui fera plaisir de rencontrer des fans.
  • Merci beaucoup !
  • Mon père est là ?
  • Oui… oui, il vous attend. Il m’a prévenu de votre arrivé.
  • Merci.

Ichigo frappa à la porte et entra sans attendre de réponse. Il trouva son père assis devant son bureau, un dossier ouvert devant lui. Un immense sourire fendit son visage lorsqu’Isshin se rendit compte que son fils semblait se porter à merveille.

  • ‘lut !

Isshin se leva et vint à la rencontre de son fils.

  • Tu as l’air de te porter à merveille.
  • Je te l’avais dit, mais tu ne me crois pas, bougonna Ichigo.

Ichigo grimaça alors qu’une tape sur l’épaule, faillit la déboiter. Il prit le siège sans rien dire et en se massant l’endroit douloureux. Il scruta son père qui paraissait insouciant, enfin en façade, parce que dans son regard à ce moment là, il paraissait soucieux.

  • Pourquoi ?

Isshin comprit tout de suite à quoi son fils faisait allusion…

  • Ichigo, tu ne te rends pas compte actuellement, mais tu étais tellement amoureux de Sosuke Aïzen, que tout ce que j’aurais pu te dire n’aurait causé que des problèmes. Jamais tu ne m’aurais cru. As-tu retrouvé la mémoire ?
  • Non, mais j’ai l’impression que bientôt certains souvenirs vont remonter à la surface.
  • Tu restes avec « lui » maintenant ?
  • « Lui » s’appelle Grimmjow, s’il te plaît. Eh oui, je souhaite rester avec lui, je me sens bien en sa présence. Même si je reconnais ne pas savoir où tout ça va me mener pour l’instant.
  • Tu as des doutes ?
  • Trop de choses se bousculent dans ma tête. Parfois, j’ai l’impression qu’elle va éclater.
  • Euh, je sais que cela ne me regarde pas… mais, j’ai trop souffert en te voyant avec Aïzen. Je voudrais être sûr que ça va entre vous deux… tu comprends ?

Ichigo leva un sourcil interrogateur.

  • Entre nous deux ? Tu veux savoir si on a déjà franchit le « cap » ?
  • Vu à la vitesse où tu t’es installé chez lui… Je me pose des questions. Surtout qu’avant ton amnésie, vous ne vous entendiez pas spécialement bien. Il te l’a dit au moins ?
  • Il me l’a fait comprendre… Et pour ta gouverne, pour l’instant y’a pas de sexe entre nous.

Isshin fit la grimace. Savoir son fils avec un homme certes, mais parler de sexe… il n’arrivait pas à concevoir la « chose ».

  • Oh… je suis assez surpris. D’autant qu’il te dévore littéralement du regard !
  • Je ne t’en dirai pas plus, ça ne te regarde pas. Sache seulement que Grimmjow est très attentionné.
  • Pour combien de temps ?
  • Il ne veut rien faire tant que je n’ai pas mis de l’ordre dans mes idées. Papa… sérieusement… tu n’es pas un peu hypocrite là ?
  • Pardon ?
  • Avais-tu pris autant de précaution lorsque j’étais dans les bras d’Aïzen ? M’as-tu seulement lancé un seul avertissement ? Grimmjow…

Ichigo chercha ses mots. Il y avait tellement à dire sur le pianiste. Comment expliquer sa tendresse ? Sa patience ? Cette espèce d’alchimie qui naissait entre eux ? Tout à l’heure dans le taxi, il s’était surpris à penser à lui. Rien que d’y repenser une espèce de langueur l’envahissait. Brutalement, il lui manquait.  

  • Pourquoi vis-tu avec lui ?

Isshin avait posé la question pour couper court à la discussion interne qu’Ichigo se livrait. Il voulait lui faire avouer quelque chose qu’Ichigo lui-même ne s’apercevait pas.

  • Je me sens bien… je ne peux pas t’expliquer pourquoi. C’est comme si j’avais trouvé une « place ». Il peut être chiant, mais j’avoue que je suis surpris par sa personnalité. Ce qui me trouble le plus… comment pourrai-je décrire cela ? C’est comme si, je n’avais pas connu cela avant. Pourtant, je ne me souviens toujours pas. C’est frustrant à la fin !

Isshin regarda son fils pensivement. Non visiblement, il ne voulait pas encore se l’avouer.

  • Tu es libre dimanche ?
  • Oui, pourquoi ?
  • Tu viens manger à la maison, Karin et Yuzu vont être là aussi. Et leurs petits amis aussi. Elles m’ont annoncé leur intention de se marier le même jour !
  • Quoi ?
  • Tu les connais… enfin, bref… réunion familiale en perspective.
  • Ça me ferait plaisir de revoir Karin et Yuzu mais… je n’aime pas trop ce genre de choses.
  • Amène Grimmjow avec toi.
  • Hééé ?
  • Pourquoi pas… J’ai pas l’impression que votre relation va éclater avant un moment, si elle éclate un jour ! soupira son père. Alors ?
  • Je… je sais pas ! Il faut que je lui en parle. Je sais pas si les relations familiales c’est son truc.
  • Tu me tiens au courant ?
  • Ouaih…
  • Sinon, Tu te sens bien dans l’orchestre avec Kuchiki Byakuya ?
  • Ça peut aller… Il est très patient et ne montre pas beaucoup ses émotions.

La conversation dura encore une heure environ. Finalement, son père avait surtout besoin d’être rassuré.

°0°0°0°0°0°

Byakuya vit arriver Kurosaki, alors que l’ensemble de l’orchestre finit leurs derniers tests sur leurs instruments. Son premier violon avait eu la courtoisie de lui téléphoner pour l’informer qu’il était prit dans le trafic.

Le chef d’orchestre ne put s’empêcher de regarder le pianiste qui se détendit en le voyant prendre sa place. Le regard complice n’échappa pas au chef d’orchestre. Cela annoncerait-il des répétitions excellentes ? Il le pensa en fin de soirée. Kurosaki fut très entouré par ses collègues qui prirent de ses nouvelles. Tous inquiets par son absence de la veille. Ce dernier les rassura tous. Certainement, le contrecoup des derniers jours. Tout le monde se dispersa et Byakuya finit par approcher le jeune homme.

 

  • Kurosaki Ichigo, ne vous surmenez pas !
  • Non, non. Je fais attention.
  • Je veille sur lui, y’a aucun risque qu’il se surmène, marmonna le pianiste.

Byakuya se retint de sourire en voyant le geste possessif qu’avait eu Jaggerjack en posant sa main autour de la taille du violoniste. Ce type n’avait rien de commun avec Aïzen. Autant ce dernier était calculateur et tordu, autant le pianiste était franc et direct.

  • Bien… dans ce cas, je vous souhaite une bonne soirée.

Les deux jeunes gens s’éloignèrent. Il entendit la voix moqueuse de Grimmjow taquiner le plus Ichigo. L’autre le rabroua tout aussi moqueur.

  • Eh bien, Korosaki-kun semble se porter beaucoup mieux.
  • Oui, nous n’avons plus besoin de nous inquiéter apparemment.
  • Laissons voir les événements arrivés, déclara Kuchiki à Ukitake et Koryoku qui maintenant lui accordaient toute leur attention.

°0°0°0°0°0°0°

Ichigo et Grimmjow marchaient l’un à côté de l’autre. Ils ne voyaient pas les passants qui ne pouvaient s’empêcher de se retourner sur leur passage. La soirée était déjà bien avancée, pourtant aucun des deux n’étaient pressé de rentrer.

  • Mon père organise un repas de famille avec mes sœurs… elles vont présenter leurs fiancés au vieux ! Enfin tout ça pour dire, qu’il t’invite à ce dîner.
  • Pardon ? Ton père m’invite moi ?

Grimmjow n’en croyait pas ses oreilles. C’était bien la première fois que le père d’un de ses amants l’invitait chez lui, et en plus au moment où ses filles présentaient leur fiancé. Ça faisait vraiment trop pour lui pour le coup. En plus, les réunions de famille et lui…

  • C’est lui qui m’a transmis l’invitation ! Tu n’es pas obligé de venir, surtout que je ne connais pas non plus qui sont mes « futurs » beaux-frères. Alors, je garantis rien entre mon père, eux et mes sœurs !

Se grattant pensivement le menton, Grimmjow voyait là, certes une invitation déconcertante de la part d’Isshin Kurosaki, et en même temps une occasion en or de se rapprocher un peu plus d’Ichigo. S’il refusait, il prenait le risque de voir Ichigo s’éloigner. Alors les réunions de famille, ce n’était pas son truc, mais si d’un autre côté il gagnait les faveurs d’Ichigo, ça ne se refusait pas.

  • Je viendrai…
  • Mes sœurs ont certainement du leurs dires que j’étais gay, mais elles ne savent pas que j’ai un quelqu’un d’autre dans ma vie. Alors, je ne connais pas leur réactions à elles, et encore moins de celles de leurs fiancés. Enfin, Karin et Yuzu ne seront certainement pas un problème.
  • Bah, on verra bien !

Grimmjow s’arrêta et tourna Ichigo vers lui. La foule autour leurs jetaient à présent des regards appuyés, mais aucun des deux hommes n’y prêtaient attention. En voyant le regard préoccupé d’Ichigo, Grimmjow le prit dans ses bras.

  • Nous sommes bien ensemble ? C’est le principal pour moi…

Ichigo s’appuya contre Grimmjow et ferma les yeux. C’était vrai qu’il se sentait bien à ses côtés.


Note de l'auteur :

J'ai totalement réécrit ce chapitre. J'ai gardé ce qui en faisait son essence. Ça m'a pris en relisant, tout me paraissait si bref et si mal exprimé... Du coup, j'ai passé la matinée dessus. J'ai coupé le chapitre en deux, parce qu'il en devenait vraiment trop long. Pour dire que le chapitre ci-dessus représente la moitié du texte d'origine et qu'il comporte plus de mots que le premier chapitre tout entier ^_^

Quoiqu'il en soit, j'espère que vous apprécierez cette nouvelle version. A bientôt :)

Jijisub

 


<— Précédent      -     Sommaire     -      Suivant →

1 vote. Moyenne 5 sur 5.

Ajouter un commentaire

Anti-spam