Dernière note 14

Une certaine tension s’installa dans la pièce. Tous retenaient leur souffle conscient que quelque chose d’important se déroulait entre Ichigo et Grimmjow. Ce dernier fixait le violoniste avec gravité. Il semblait abasourdit. Grimmjow fronça les sourcils.

Depuis quand ? sa voix était neutre.

Ichigo reconnut en lui-même que Grimmjow savait rester maître de lui-même.

Ce matin, quand tu es venu me refaire mon nœud de cravate en fait.
Tu ne m’en as rien dit…
On peut en discuter plus tard ? tenta d’esquiver Ichigo qui n’avait pas envie de s’expliquer devant toute sa famille.
Non ! sa voix claqua comme un coup de fouet.

Ichigo plongea ces yeux ambre vers ceux à la couleur océan. Grimmjow avait la mâchoire serrée, signe de grande colère visiblement. Une petite veine battait sur le coin de sa tempe.

Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ?

Ichigo se tourna vers son père et le reste de l'assemblée. Son visage impassible ne laissait deviner aucune émotion, contrairement à toute la famille qui paraissait soudain anxieuse.

Il faut que nous discutions. Nous allons partir. Grimmjow on en discute à l'extérieur, je n'ai pas envie de gâcher l'après-midi de Karin et Yuzu.
'tain, tu t'es pas gêné pour moi !
Grimmjow, murmura Ichigo exaspéré.
Ok, on en discute en rentrant.

Le pianiste se tourna vers Isshin et lui adressa un sourire chaleureux.

Isshin merci pour cet après-midi.

Le pianiste salua les autres membres de la famille. Tous restaient un peu figés en observant alternativement Grimmjow et Ichigo. Après avoir pris ses affaires, Grimmjow quitta la maison en claquant la porte. Ichigo souffla discrètement. Cette situation absurde résultait de son comportement idiot.

T'as encore fait fort grand frère et il n'a pas l'air commode en colère.
Ça ira ? demanda Yuzu le son de sa voix était incertain.
Il n’est pas "méchant", c'est juste un air…
J'espère pour toi. Je n'ai pas encore envie de recoller les morceaux, s'exclama Isshin un peu anxieux après les derniers événements avec Aïzen.

Ichigo se tourna vers ses futurs beaux-frères et les salua chaleureusement. Puis attrapa sa veste et les quitta après un dernier salut. La porte se ferma doucement après lui. Une nouvelle fois, Ichigo pris une inspiration.

Franchement… je n'aimerai pas avoir une explication avec son copain. Il me fait froid dans le dos quand il est en colère ! déclara Hanataru.

Karin lui enfonça son coude dans les côtes et on entendit un "Ouch" étouffé. Yuzu s'inquiéta en entendant la réflexion d’Hanataru et observa du coin de l’œil Toshiro qui ne disait mot depuis un petit moment, se contentant d'épier.

Je me demande si nous ne devrions pas l'aider ? demanda Karin
Je pense qu'ils s'aiment suffisamment pour éviter que cette dispute ne dégénère, répondit Toshiro calmement tout en se grattant le haut du crâne.

Cette situation était regrettable, mais en même temps si son futur beau-frère n’était qu’un vulgaire cachotier, il récolterait ce qu’il avait lui-même semé.

Tu es sur ?
Je ne pense pas vu la façon dont ils jouent ensemble et la façon dont ils se regardent que quoique se soit de dangereux puisse arriver.
Espérons le murmura Isshin.

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Ils avaient marché en silence jusqu'à l'appartement. Leurs mains profondément enfoncés dans leurs poches de manteaux. En fait, c'était comme dans le taxi, tous les deux étaient resté silencieux assis chacun de leur côté.

Grimmjow en restait encore abasourdis ! Pourquoi Ichigo lui avait-il caché qu’il n’était plus amnésique ? Se moquait-il de lui ? Il regrettait cette situation, alors qu’il avait passé une délicieuse après-midi. Des ambiances familiales aussi détendues, et joyeuses… Avec son mensonge par omission, Ichigo avait tout flanqué par terre. Se rendait-il au moins compte des conséquences de ses actes ?

Ichigo leva les yeux vers le ciel. Grimmjow semblait se fermer petit à petit au fur et à mesure qu’ils avançaient pour rentrer à l’appartement. Quelque fois, il glissait un œil sur le côté pour entamer la conversation, pour abandonner. Comment allait-il expliquer son comportement ? Ichigo détourna son visage pour cacher un sourire fugace.

Arrivé devant l’immeuble de son appartement, et c’est toujours dans le silence le plus total qu’ils se retrouvèrent sur le seuil de l’appartement.

Grimmjow ouvrit la porte et laissa entrer Ichigo. À peine Ichigo eut-il passé le pas de la porte qu'il fut attrapé par les épaules et plaqué contre le mur. Le front de Grimmjow se collait au sien. Le cœur d’Ichigo se mit à battre plus vite, ses mains devinrent moites. Ce regard furieux qui le transperçait, ce n’était pas de la peur qu’il ressentait, mais de l’excitation.

Tu te joues de moi ou quoi ? hurla Grimmjow.
Je ne joue pas…
Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? coupa le pianiste fou de rage.
En fait je réfléchissais, répondit calmement Ichigo.

Le visage de Grimmjow se congestionna. Le violoniste n’eut pas le temps d’exprimer ses pensées. Les mains qui le maintenaient prisonnier, s’enfoncèrent plus profondément dans sa chair. Il ne put s’empêcher de grimacer.

Tu réfléchissais ?? A quoi bon sang ! La façon de te foutre de ma gueule ? Où la façon de me larguer ? Où de te servir de moi ? Ça t'as plus ta petite comédie ?

Le visage du pianiste était très proche de celui d'Ichigo. Ce dernier sentait toute la colère de son Grimmjow. Ichigo songea qu’il avait été trop loin, sans vraiment savoir ce qu’il faisait, ne songeant qu’à calmer Grimmjow, il leva ses mains et les porta au visage déformé par la colère.

- Grimmjow, souffla-t-il à voix basse.

L’expression de son visage n’exprimait aucune peur. Grimmjow desserra inconsciemment la pression qu’il exerçait et le scruta avec attention. Sa colère n'était pas passée. Mais son intonation le surpris.

- Grimmjow, Je suis désolé. Je n'ai pas l'intention de te blesser, ni de me moquer de toi. En fait, j'ai été surpris et je ne savais pas comment faire pour t'en parler.

Les doigts d'Ichigo caressaient doucement le contour de son visage. D’une voix sereine, Ichigo continua à exprimer ses sentiments.

- J'étais pris entre les sentiments que j'avais pour Sosuke, car même si c'est un salaud, j'ai vécu une relation de quatre ans avec lui… et de l'autre, je commence à vivre une relation que je n'aurais pas envisagée si je n'avais pas été amnésique… Ce dont je suis sur, c'est que je ne te déteste pas. J'ai aimé le temps passé avec toi, je n'ai jamais été aussi bien, détendu. Je n’ai jamais été autant moi-même. Le fait que tu pourrais me quitter m'effraye également. Ce matin, j'ai été assailli par mes doutes et mes interrogations. Mais je n'ai pas envie de me moquer de toi et encore moins de me jouer de toi.

Il reprit sa respiration et soupira. Une certaine émotion commençait à l’étreindre.

Grimmjow… ce soir là, j’avais annoncé à Sosuke que je le quittais. Il était furieux et a voulu me frapper, il refusait que je puisse l’abandonner. Attends Grimmjow, j'ai su me défendre. C’est alors qu’il a alors simulé de la sollicitude et s’est excusé pour son geste mais tout cela n’était que mascarade et je ne me suis pas méfié… Il a profité de ma naïveté en quelque sorte. Je l’ai quitté en pensant que notre conversation était terminée et c'est à ce moment là, que j'ai senti un choc par derrière et tu connais la suite, je ne me souvenais plus de rien.

Grimmjow en entendant ces paroles sentit sa colère fondre comme neige au soleil au fur et à mesure que le violoniste parlait. Il prit Ichigo dans ses bras et le serra contre lui. Une de ses mains avait plongé dans le roux de ces cheveux souple. Il murmura contre sa tempe.

Tu n’es qu’un imbécile. Je t'avais prévenu que notre relation n'était pas pour une nuit, un mois ou une simple partie de jambe en l'air ! Ce que je fais pour toi, je ne l'ai fait pour personne d'autre.

Sa main descendit vers sa nuque et il exerça une légère pression pour que l'inclinaison de sa tête lui permette de l'embrasser. Leurs regards se croisèrent un instant… Les yeux d’Ichigo le pénétrèrent. Grimmjow prit les lèvres entrouvertes du violoniste.

Ce ne fut pas un baiser tendre, mais plutôt un baiser conquérant. Ses lèvres quittaient les siennes pour mieux les reprendre, les léchant, les suçant, les mordillant, les cajolant et loin d’être indifférent, Ichigo répondait avec une passion égale à la sienne.

Leurs langues se croisaient et se recherchaient avec fièvre… Ichigo était plaqué contre le mur et entre les bras puissants de son amant et il respirait difficilement, mais il n’en avait cure. Pourtant malgré lui, il gémit faiblement, ce qui fit prendre conscience à Grimmjow qu’il l’étouffait et de l'endroit où ils se trouvaient… Il se recula un peu et haleta.

Veux-tu vraiment ?
Pourquoi cette question ? s’étonna Ichigo.
Je t'ai promis que je ne ferai rien si tu n'avais pas remis tes idées en place. Es-tu prêt ?

La question le surpris, tout autant que l’insistance de Grimmjow. Un petit silence s'installa. Ils se scrutèrent et Ichigo remarqua le léger mouvement de recul de Grimmjow. Ce dernier parut nerveux, son geste dans ses cheveux le trahit. Ichigo compris que Grimmjow interprétait son brusque silence de travers.

Je.. je vais prendre l'air… Je… j'ai besoin de me calmer. Désolé !

Comprenant enfin que Grimmjow allait le quitter, Ichigo l’enlaça et plaqua son corps contre celui du pianiste. Son souffle s’était fait plus court, il tremblait. Grimmjow ne ressemblait en rien à Sosuke !

Pardon… j'étais tellement surpris par ta question ! Bien sur que je le veux tout autant que toi Grimmjow ! Je croyais que c’était évident… ne sens-tu pas mon désir ?

Grimmjow était saisis par l'étreinte du jeune homme. Il se retourna et l'attira contre lui. Leur regard se croisa. L’émotion se lisait sur leur trait. Grimmjow se sentit pousser des ailes ! Loin d’aborder une expression lointaine ou indifférente, les yeux d’Ichigo ressemblait à de la lave en fusion. Le désir transformait son visage, augmentant le sien. Ichigo s’abandonnait à lui.

Ichigo… Ichigo… si tu savais depuis combien de temps, je rêve de ce moment !

Il plongea son visage contre son cou et le lécha à la base ce qui déclencha un frisson chez le violoniste. Ses mains étaient passées sous sa chemise et touchaient les muscles fins du jeune homme. Ce dernier soupira…

Grimmjow se redressa et prit la main de son amant et le tira jusqu'à la chambre. Son cœur cognait très fort contre sa cage thoracique. Pour un peu, il jetterait Ichigo sur le sol et le prendrait violemment, mais ce n’était pas ce qu’il avait en tête.

Défaisant sa veste, Grimmjow se tourna ensuite vers Ichigo qui avait fait la même chose. Ils s’observaient intensément… hésitant devant cet instant si fragile. Finalement, ils se déplacèrent l'un vers l'autre en même temps… Les mains d’Ichigo se plaquèrent contre le torse musclé et tendu du pianiste qui l'avait enlacé. Ils déboutonnèrent leurs chemises qui glissèrent sur le sol, bientôt suivi des pantalons et des sous-vêtements. Leurs respirations s’étaient accélérées.

Enfin nus ils se contemplèrent un instant. Admirant la beauté de l'autre tant convoité.

Grimmjow s’approcha d’Ichigo, caressa son visage, un sourire vint effleurer ses lèvres, mais la tension qui augmentait entre eux, le poussa à faire basculer tendrement son amant sur le lit. Ichigo recula sur les coudes pour s’installer plus confortablement sur le lit.

Grimmjow se plaça au dessus de lui et l'embrassa lentement comme pour mieux savourer l'instant. Il abandonna les lèvres douces et roses pour descendre lentement vers la gorge offerte. Il sentait sous ses doigts les muscles se détendre et rouler… il l'inonda de petits baisers sur le torse, jusqu'à ce que sa langue trouve le mamelon durcit par le désir.

Lentement sa langue le lécha et le mordilla, il sentit son amant bouger sous lui et soupirer. Son autre main voyagea vers l'autre mamelon pour ne pas faire de jaloux. Après avoir encore un peu jouer, sa bouche gourmande descendit le long des muscles long du ventre. Sa langue créant un sillon entre eux. Les frissons de son amant l'excitait… il réagissait à chacune de ses caresses… Dieu que c'était bon.

Finalement, sa bouche se trouva en face du sexe tendu d’Ichigo. Grimmjow leva les yeux et croisa son regard suppliant. Il lui sourit avec son sourire carnassier et attrapa sa verge entre ses mains. Il la plaça dans sa bouche et commença un lent va et vient entrecoupé de moment où sa langue lécha avec gourmandise le membre tendu.

Ses mains caressaient maintenant le scrotum et finalement Grimmjow plaça un doigt pour préparer le terrain. Il entendait les gémissements sourds de l'homme sous lui. Les mains d’Ichigo avaient caressé ses cheveux intensément pendant cet échange.

Arrête… s'il te plaît, je vais venir !

Grimmjow se redressa et remonta vers le visage rougit d'Ichigo. Ses pupilles s'étaient agrandis et ses yeux mi-clos laissaient filtré une grande passion. Il semblait au pianiste se sentir devenir fou en voyant son expression si impudique. Il lui semblait n'avoir jamais vu un homme si sexy et si désirable.

Reprenant les lèvres d’Ichigo qui lui rendit son baiser avec toute l'ardeur dont il était capable. Son corps s'était arqué sous celui de son amant. Leurs sexes se frottaient l'un contre l'autre s'affrontant chauds et durs et cela leurs semblaient si doux à la fois…

Je viens, murmura Grimmjow.

Il souleva le bassin du jeune homme sous lui et ce dernier écarta les jambes pour mieux l'accueillir. Le pianiste plaça son sexe en face de l'orifice prêt à le recevoir et le pénétra lentement. Il sentit les contractions du jeune homme et s'arrêta. Mais Ichigo ne l'entendait pas de cette oreille.

S'il te plaît… viens…

Il n'en fallait pas plus… Malgré tout, Grimmjow essaya de se contrôler pour ne pas le blesser et calmer un peu sa propre impatience. Un gémissement sourd lui vint aux oreilles. Lui se sentait engloutir et laissa échapper un soupir de bien-être.

Enfin… enfin, pensa t'il. Puis ne pouvant plus se contrôler et les ondulations de son amant sous le lui ne lui permettant plus de réellement réfléchir, il se laissa aller à des mouvements de va et vient de plus en plus profond et de plus en plus rapide. Le visage lascif de son amant lui montait à la tête…

Leurs râles se mêlèrent, leurs bouches se cherchèrent, ils se cambrèrent en même temps et jouir ensemble. Après quelques secondes d’immobilité, Grimmjow se laissa échouer sur le corps de son amant. Il enroula ses mains autour de ses épaules et bascula sur le côté entraînant Ichigo dans sa chute. Ce dernier se retrouva alors au-dessus de lui.

Ichigo laissa son visage contre le cou de Grimmjow. Une de ses mains était posée sur son épaule et l'autre jouant avec une des mains de son amant. Un silence confortable s'était installé entre eux. Ils essayaient tous les deux de reprendre une respiration normale.

Grim’…
Hum…

Grimmjow avait noté l’air plus sombre d’Ichigo.

J'y pense maintenant, mais j'ai des affaires à récupérer dans l'autre appart.
Je veux pas que t'y ailles seul. Nous irons ensemble. Pas question que tu tombes sur ce cinglé d’Aïzen.
Tu n'es pas obligé. Je sais ce dont il est capa…

Grimmjow avait soulevé le menton d'Ichigo lui faisant interrompre sa phrase. Il rencontra son regard.

Si tu dois aller chez Aïzen, se sera avec moi ! Tu ne sais pas de quoi il est capable. Je m'en méfie, surtout après tout ce que j'ai entendu dernièrement sur lui. Que tu le veuilles ou non, il tient encore à toi. Il eut un sourire… Mais moi, je tiens encore plus à toi !
Ok… Nous nous arrangerons pour nous rendre chez lui ensemble. J'ai encore les clefs, à moins qu'il ait changé la serrure.
On s'en fou. C'est un détail. J'ai envie que tout ceci se termine très vite…

Ichigo se laissa gagner par la torpeur. Son amant sentit le corps de ce dernier devenir lourd. Il le déplaça légèrement sur le côté et le blottit contre lui, quoiqu'il cherche lui-même à se serrer le plus possible de lui. Grimmjow remonta la couverture et se laissa également gagner par une douce torpeur !