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615 my feelings towards you by hadaccah12 d54498c

Le liquide ambré glissait dans le verre, Grimmjow claqua la bouteille sur le comptoir une fois servit. Un sentiment d’abattement l’étreignait depuis son retour de la boutique d’informatique. Il observa du coin de l'œil Ichigo qui composait une salade, lui-même perdu dans ses pensées. "'tain, non seulement il y a Aïzen Sosuke mais il y a en plus les filles. Il ne m’en a même pas parlé ! C'est vrai que nous n'avons pas eu l'occasion d'en discuter et puis, il vient juste de retrouver la mémoire. Mais enfin, il aurait pu m'en parler…"

Ichigo coupait le concombre en tranche régulière. Il n'en revenait pas. Sosuke avait retrouvé les bras de Gin. Depuis combien de temps ? Il se souvint tout d'un coup de l'incident où il avait vu Sosuke se pencher vers Gin pour l'embrasser. Son ex-amant, lui avait dit qu'il s'agissait de Gin qui l'avait obligé à se pencher… mais en se remémorant convenablement la scène, il s'aperçut que Gin n'aurai pas pu forcer Sosuke à se pencher, mais que c'était bien Aïzen qui s'était penché délibérément. Lui l’avait cru, parce qu’il ne voulait pas se rendre à l’évidence.

Et puis le baiser n'avait pas été repoussé, il semblait plutôt partager. Quel con il avait pu être ! Il avait été réellement aveugle. Mais depuis combien de temps, cette double relation existait-elle ? Cette question le turlupinait réellement.

Il suspendit son geste, pour le reprendre l’air plus renfrogné encore. Ichigo lança un regard à Grimmjow qui lui semblait bien calme. Il le voyait préoccuper. Mais plus que cela, c'était le verre d'alcool qu'il tenait dans les mains qui alerta le jeune homme. Cela lui rappela de mauvais souvenirs avec Aïzen. Il posa son couteau et se rinça les mains, sans quitter Grimmjow des yeux.

Lentement, le violoniste se dirigea vers son amant qui ne l'entendit pas approcher, trop occupé à ruminer. Il se mit à genoux devant lui et posa ses mains sur ces genoux.

  • Qu'est ce qui te tracasse Grimmjow ?
  • Rien…
  • Tss ! Tu me prends pour un imbécile ?

Ichigo le scruta et Grimmjow détourna les yeux. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux. Le raclement de gorge fut discret, mais Ichigo l’entendit. Tout son être s’était tendu vers Grimmjow. Pourtant, il reprit la parole en se tournant à nouveau vers lui. Son trouble n’échappa pas à Ichigo.

  • Ichigo…, Grimmjow hésita à nouveau, avant de se lancer avec détermination. Pourrais-tu à nouveau tomber amoureux d'une fille ?
  • Pourquoi cette question ? s’étonna Ichigo.
  • Je veux savoir. Pourrais-tu tomber à nouveau amoureux d'une fille, ou avoir des rapports avec elle ?
  • Je ne sais pas… peut-être, sûrement...

Voyant le regard affligé du pianiste, il comprit soudain le sens de sa question. Il était tellement préoccupé par Gin et Sosuke qu'il ne s'était pas rendu compte de sa détresse. Il redressa son buste et plaça son visage en face du sien. Leurs yeux étaient à la même hauteur. Une grande tendresse se lisait dans ceux d'Ichigo.

  • Grimmjow, je ne tomberai pas amoureux d'une autre fille.
  • Tu dis ça, mais tu étais prêt à passer tes après-midi avec Rukia visiblement.
  • Rukia n'est plus qu'une amie. Nous sommes sortis ensemble lorsque nous avions 15 ans. C'était un amour d'adolescent… C'est vrai que notre relation à durer un peu plus d'un an et que j'étais très amoureux d'elle à l’époque. Mais elle a choisi quelqu'un d'autre que moi. Pour moi, c'est de l'histoire ancienne maintenant.
  • Et Orihime ? Elle a plutôt de bons arguments, déclara Grimmjow en dessinant la généreuse poitrine de la jeune femme mesquinement.

Ichigo eut un petit sourire…

  • Nous n'aurions pas dû sortir ensemble. Je n'ai pas pu lui apporter ce qu'elle souhaitait et elle non plus, n'a pas pu me réconforter. On s'était rapproché pour "penser" nos peines de coeurs. Notre relation a à peine durée 8 mois…
  • Quand même ! s’écria Grimmjow contrarié.

Un sentiment nouveau envahit Ichigo. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Son visage n’était qu’à quelques centimètres de celui de Grimmjow. Il sentait son souffle sur sa peau.

  • Es-tu jaloux ?
  • Non… mais ça m'angoisse, c'est tout ! Je suis sorti avec un hétéro une fois. C'était vers mes 20 ans et notre relation à durer 4 mois. En fait, il a juste pris du bon temps avec moi le temps de se retrouver une copine, j’ai juste était un vide couille. Cela n'aurait eu aucune conséquence, si je n'avais pas attendu un an pour sortir avec lui parce que je me sentais vraiment amoureux. C'est pourquoi, je m'étais fait une promesse. Celle de prendre qui je veux et de ne plus attendre qui que se soit de personne !

Il posa son front contre celui d'Ichigo. Ses yeux exprimaient de la tristesse…

  • Et regarde où j'en suis. Je suis tombé amoureux d'un gamin, bi, et qui est encore amoureux de son ex. Je suis minable.

Ichigo fixa son regard au sien, comme s'il voulait sonder son âme. Il ressentait une douleur au niveau du cœur tout en ayant l'impression que son amant s'éloignait. Un nouveau sentiment de panique l’envahit. Ne pouvant supporter cela, Ichigo enroula ses bras autour de la taille de Grimmjow et s’abandonna contre lui, la tête posée à présent sur son épaule.

  • Grimm' qui te dit que j'ai spécialement envie de partir avec une femme ou un homme ? Après tout, je suis aussi attiré par les hommes ? Tu pourrais être jaloux d’eux aussi ? Et pourquoi pas après tout ? Mais sais-tu seulement à quel point actuellement j’ai peur que tu me laisses… En si peu de temps, tu as envahi toutes mes pensées, mon cœur…

Ichigo se redressa à nouveau pour croiser le regard intense de Grimmjow.

  • Tu es beau comme un Dieu Grimmjow, tu es tellement brillant, tu possèdes un tel charisme que je tremble que tu te lasses de moi. J’aimerai pouvoir te dire les mots que tu attends, mais… mais il y a Sosuke. Et tant que cette histoire entre lui et moi ne sera pas réglée, je ne veux pas salir notre relation… Je t’avoue que depuis tout à l’heure je cogite sur ce que j’ai appris sur lui. Je me sens énervé, en colère et en même temps, je m’en fou. Je crois que mon orgueil en a pris un coup de me rendre compte qu’Aïzen m’avait déjà remplacé avant même que notre relation ne se termine.

Ichigo détourna le regard soudain très contrarié.

  • Qu’est-ce que je peux être con quelque fois ! s’écria-t-il soudain énervé.
  • De quoi parles-tu ?

Ichigo entrepris de raconter la petite aventure en bas de l'immeuble, un soir où il était rentré plus tôt que prévu. En fait, le soir où "ils" avaient amené Grimmjow à son appartement.

  • C'est Sosuke qui s'est invité. Moi, dés le départ je pouvais pas le blairer ce mec, tu pensais bien que je n'attendais qu'une chose, c'était de m'en débarrasser. Il m'a utilisé alors ? Ça ne m'étonne pas !

Un peu mal à l’aise, Ichigo demanda dans un souffle.

  • Peux-tu être encore un peu patient avec moi ?

Grimmjow contempla le visage levé vers lui. Ichigo sentait sous ses doigts les muscles des cuisses de Grimmjow tressauter.

  • Je t'attendrai le temps qu'il faudra. Je t’aime bougre d’imbécile.

Ses bras se posèrent autour de ses épaules et Grimmjow répondit enfin à l'étreinte d’Ichigo. Il se mit  à lui embrasser le front, les tempes, les joues, le nez pour descendre à sa bouche. Ses baisers étaient légers comme les ailes d'un papillon. Il descendit au menton pour descendre lentement vers la gorge offerte.

Les derniers mots de Grimmjow résonnèrent dans la tête d’Ichigo. Ses doigts se crispèrent et les baisers de son amant, lui donnaient l’impression de manquer d’air. Sa respiration devint haletante.

  • Une chance que je ne sois pas un vampire, dit Grimmjow avec humour.
  • Je serai une victime consentante, chuchota Ichigo contre son oreille.
  • Ah oui ? Vient ici petite victime, je vais abuser outrageusement de toi !

Ichigo se retrouva à califourchon sur son amant qui en avait profité pour lui enlever sa chemise… Ses caressaient sa peau, la faisant frissonner sous leur douceur. Le feu circula dans les veines d’Ichigo qui se pencha pour embrasser son tortionnaire avec passion.

 

0°0°0°0°0°0°0

 

Le lendemain matin vers 9 h Koyraku, Ukitake, Rukia, Orihime et Tatsuki l'ancienne voisine d'Ichigo les attendaient devant l'entrée de l'immeuble.

  •  ‘lut Ichigo. Hime m’a signalé que tu quittais ton ancien appartement. Je me suis dit que je pouvais bien venir aussi ! Tu penses bien que je suis très contente de ce genre d’initiative.
  • Merci Tatsuki, fit Ichigo en imaginant combien Tatsuki devait être heureuse qu’il quitte Aïzen depuis le temps qu’elle le prévenait.
  • C’est aussi une ancienne ? demanda Grimmjow d’un ton faussement badin.

Son regard hostile détaillait la silhouette fine de Tatsuki.

  • Crétin, c’est une amie d’enfance, répondit Ichigo agacé.

Il n’était pas venu pour se battre, ou régler des problèmes de jalousie. Son cœur n’arrêtait pas de battre la chamade depuis qu’ils avaient quitté leur appartement. Il tournerait enfin la page.

  • Tu te les choisis aux petits oignons tes « copains » Ichigo, lança Tatsuki

Ukitake se gratta la gorge et leur signala qu’ils n’avaient pas toute la journée. Trois voitures  et une camionnette se dirigèrent donc à l’ancienne adresse d’Ichigo. Devant l’immeuble Ichigo composa le digicode et entra. Cela lui faisait vraiment bizarre de revenir ici… deux mois s’était écoulé depuis qu’il avait quitté cet appartement. Il avait l’impression que cela faisait un siècle. Le violoniste prit la peine de sonner à la porte. La porte s’ouvrit et Aïzen apparut. Il fut surpris de voir tout ce monde devant sa porte.

  • Eh bien ! C’est la cavalerie que tu as amenée Ichigo.
  • Disons que tu ne me laisses pas vraiment beaucoup de temps pour reprendre mes affaires. Alors j’ai amené des bras supplémentaires.

Sosuke ouvrit la porte et les laissa entrer sans difficulté. Il regardait Grimmjow avec un certain dégoût. Ce dernier lui rendit une expression indifférente.

  • Tu as pensé aux cartons ? Car, je n’ai rien…
  • Bien sur ! Maintenant, si tu veux bien m’excuser.

Aïzen regardait toutes les personnes suivre Ichigo qui donnait ses instructions pour récupérer ses affaires. Le jeune homme était encore plus beau que dans ses souvenirs. Plus il le regardait, plus son regard glissait sur Grimmjow. Son cœur s’emballait. Pouvait-il le laisser partir avec ce maudit pianiste ? Non ! Définitivement non… Comment, comment pouvait-il laisser son amour partir comme cela ? Il se contrôla et observa les va et viens qui s’effectuaient devant lui, sans bouger le petit doigt.

Soudain, Ichigo se trouva seul dans la chambre. Les autres étaient tous descendus en même temps pour charger les coffres. Sosuke en profita donc pour entrer silencieusement dans la pièce. Son ancien amant était assis sur le sol, il rangeait une boite dans lequel se trouvait des souvenirs épart de sa vie avec lui. « C’est tout ce qu’il reste entre nous ? ».

L’autre ne l’avait pas vu, il était décalé par rapport à l’entrée et il lui faisait dos. La colère monta en lui et son regard rencontra une statue longiligne de chat en fer forgé. Les arrêtes étaient tranchantes. Il l’attrapa d’une main décidée et voulut l’abattre sur le jeune homme inconscient du danger. Il frappa de toutes ses forces. Du sang gicla comme suspendu dans l’air. Aïzen frappa une deuxième fois…Le bruit d’une chute se fit entendre. Sosuke avait un sourire fou qui déformait son visage, jusqu’à ce que ses yeux comprirent la scène.

Grimmjow était étendu au sol. Un de ses bras ensanglanté et une autre plaie qui partait de la base du cou apparemment. Le sang coulait. Ichigo s’était tourné à demi et voyait son amant écroulé à côté de lui ensanglanté. Ichigo était sous le choc !

  • Grim.. Grimmjow ? finit-il par murmurer

Le son de sa propre voix, fit réagir Ichigo qui se retourna précipitamment et retourna le pianiste qui devenait blanc. Ses mains tremblaient… Soudain Ichigo entendit un bruit de lutte. Il leva les yeux et vit qu’Ukitake et Shunsui qui maîtrisaient Sosuke qui allait frapper Ichigo cette fois-ci.

Un sentiment d’urgence envahit Ichigo, qui décrocha son portable. Il devait sauver Grimmjow. Son regard oublia Sosuke et les autres, Ichigo n’avait d’yeux que pour Grimmjow qui se vidait de son sang.

Le violoniste donna les premiers soins qu’on lui ordonnait au téléphone. Tatsuki, Orihime et Rukia aidèrent Ichigo. Elles étaient affolées, mais elles prenaient sur elles pour pouvoir sauver le pianiste qui semblait s’essouffler.

Une fois terminée et que l’attente commença, Ichigo s’effondra. Ses mains tremblaient violemment. Il avait placé la tête de Grimmjow sur ses cuisses et caressait doucement ses cheveux et le sang qui maculaient ses mains, le sang de Grimmjow...

Ichigo voulait lui parler, le rassurer, mais ses paroles restaient bloqués au fond de sa gorge. « Comment cela avait-il pu arriver ? » Les larmes commencèrent à affluer sur le bord de ses yeux. Un sanglot fut difficilement étouffé. Orihime et Rukia avait enlacé les épaules secouées de leur ami. Un silence de mort s’était établi dans la pièce.  Bientôt, ils entendirent arrivé les premiers secours avec soulagement.

Ichigo ne voulait pas lâcher prise. Ukitake et Shunsui réussirent à lui faire lâcher son amant. Ichigo se leva et accompagna le pianiste dans l’ambulance. Il suivait comme un automate. Assis à côté du jeune homme, il vit le médecin donner les premiers soins. Ce dernier d’ailleurs félicita le violoniste pour les gestes de premiers secours qu’il avait prodigué à son ami. Cette dénomination failli faire exploser Ichigo, mais la pâleur de Grimmjow le préoccupa beaucoup plus que des histoires sur la manière dont on devait le considérer.

Ichigo avait l’impression que son monde disparaissait en même temps que Grimmjow semblait le quitter. Il lui prit soudain la main et approcha son visage prêt du jeune homme.

  • Grimm’… ne me laisse pas ! Connard. Tu ne vas même pas me laisser te dire que je t’aime ! sa voix se brisa.

Le médecin lui demanda de se calmer. Au même moment la porte arrière s’ouvrit et des urgentistes apparurent… Le brancard fut rapidement amené devant le bloc opératoire. Ichigo fut stoppé et on lui demanda d’attendre dans le couloir. L’angoisse afflua d’un coup ! Ses larmes recommencèrent à couler sans qu’ils puissent les contenir. « Kami, sauvez-le ! ».

 

°0°0°0°0°0°0°0°

 

Ichigo était dans un état second, quand il sentit une main sur son épaule. Il leva la tête et rencontra les yeux de son père et vit à côté de lui Ishida-san.

  • Ça va mon garçon ?
  • Non… Je ne sais toujours rien ! déclara d’une voix cassée.
  • Je vais me renseigner, proposa le directeur de l’hôpital.

 

Au même moment apparurent des inspecteurs de police. Ils demandèrent où se trouvaient Ichigo Kurosaki et Grimmjow Jaggerjak. Isshin leur parla. Mais apparemment le dénommé Kensei Mugurama ne voulait rien entendre. C’était Ichigo qui devait répondre ! Ishida qui revenait, leur proposa son bureau pour qu’ils soient plus à l’aise.

Avec beaucoup de mal et la voix à peine audible, le jeune homme répondit aux questions. L’esprit d’Ichigo totalement tourné vers Grimmjow. Lorsque vint le moment de décrire la scène, Ichigo pris pleine conscience de tout ce qui venait de se produire. La colère le submergea. Isshin posa une main sur l’épaule de son fils pour lui donner du courage.

L’interrogatoire prit rapidement fin. Mugurama signala qu’il serait convoqué le lendemain pour faire une déposition. Au même moment, Ishida-san revint. Il avait une mine sombre. Les blessures du jeune homme étaient vraiment mal positionnées. Il serait apparemment difficile de lui sauver son bras. Ichigo était devenu soudainement blême.

Grimmjow allait perdre sa main ? Non, ce n’était pas possible ! Définitivement pas ! Les yeux d’Ichigo se révulsèrent alors que dans sa tête, des images du pianiste envahissaient sa tête. Grimmjow rayonnait lors des concerts qu’il donnait. Comment allait-il vivre à présent ? Et tout ça à cause de lui ? Parce qu’il voulait le protéger ?

Le jeune homme s’évanouit sous le choc ! Il entendait des voix l’appeler mais le noir avait envahit son champ de vision.

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Ichigo se sentait très mal et ne savait pas pourquoi. Son cœur lui faisait mal et tout d’un coup tout lui revint en mémoire. Il se redressa soudain de son lit sur lequel on l’avait allongé. Il entendit un bip, bip régulier à côté de lui. Il tourna la tête et vit Grimmjow aussi blanc que les draps sur lequel il était étendu.

Ichigo se mit rapidement debout et s’approcha du blessé. Il avait ses deux bras. Mais l’un d’entre eux était recouvert d’une sorte de dôme. Lentement Ichigo prit la main valide et inerte de l’homme allongé et la porta à ses lèvres. Les doigts si nerveux habituellement, semblaient lourds et sans vie. Seul la chaleur de ses derniers rassura le Ichigo sur son état de santé. Ichigo prit une chaise et l’installa à côté du lit. Ses yeux ne pouvaient s’empêcher de regarder le dôme et il espéra. Une longue attente commença pour lui.

 

°0°0°0°0°0°0°

 

Ichigo dut le lendemain quitter le chevet du blesser. Il devait rencontrer Mugurama Kensei pour sa déposition. Le violoniste répondit de manière complètement absente. Isshin l’accompagnait. L’inspecteur se demanda si c’était le père ou le fils qui souffrait le plus !

Isshin raccompagna le jeune homme auprès de son amant. Ils apprirent que Grimmjow ne s’était toujours pas réveillé. Ishida-san vint à la rencontre d’Ichigo et lui annonça que le pianiste ne pourrait plus jouer d’un instrument de musique. Certains nerfs ayant été sectionnés au cours de l’altercation sa main serait partiellement invalide.

Lors de l’annonce de cette nouvelle, le monde d’Ichigo s’éffondra. Il se prit la tête dans ses mains. Ces dernières tremblaient violemment. Il finit par se diriger vers la chambre qu’occupait Grimmjow et repris la chaise qu’il avait désertée. Avant de s’asseoir, il avait posé une main sur le front de son amant et avait repoussé quelques cheveux qui lui barraient le visage.

De sentir la chaleur, rassura Ichigo. C’était égoïste, mais de le savoir en vie le remplissait de joie. Oui, Grimmjow ne pourrait plus jouer du piano, sa carrière était finie, mais il était en vie !

Ichigo se pencha et l’embrassa légèrement sur la bouche et se rassit calmement. Tout ce qu’il espérait, c’est que Grimmjow ne le déteste pas pour ça. Il avait ruiné sa vie… Ichigo ferait tout ce qui était en son pouvoir pour réparer cette ignoble injustice.

 

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De nombreux musiciens se succèdaient pour lui rendre visite. L’attachée de presse de Grimmjow vint les rejoindre. Nemu Kurotsushi était anéantis, mais Ichigo ne savait pas si c’était pour les blessures de Grimmjow ou bien parce qu’il ne pourrait jamais plus jouer du piano…

Tous les visiteurs étaient désolés de la tournure des événements. La tournée avait été annulée. Shunsui et Jyushiro étaient très affecté par le sort du pianiste. Ils avaient assisté à la folire meurtrière d’Aïzen et se sentaient coupable de ne pas été présent plus tôt.

Rukia, Orihime et Tatsuki venaient en groupe.  Byakuya Kuchiki était venu apporter son soutient au jeune homme. Mais Ichigo ne semblait pas vraiment se rendre compte des présences qui lui témoignaient de l’affection. Toute son attention étant tourné vers le blessé toujours inconscient.

Finalement, au bout d’une semaine, Grimmjow ouvrit les yeux.

Pourquoi se sentait-il aussi mal ? Ses yeux rencontrèrent d’abord le plafond blanc, puis le mur en face tout aussi blanc. Un léger ronflement lui fit baisser les yeux et il vit les cheveux roux de son amant posé sur le lit qu’il occupait. Une de ses mains, enlaçait la sienne. Le pianiste voulut lever son autre main pour lui caresser les cheveux mais une affreuse douleur l’arrêta dans son mouvement. Ses yeux s’étaient élargis. Il vit son bras sous une espèce de dôme de tissus. Son grognement de douleur avait fait ouvrir les yeux d’Ichigo.

  • Grimmjow… Tu es enfin réveillé, murmura-t-il faiblement tout en paraissant étonné et soulagé.

Grimmjow fixa Ichigo un instant stupéfait. Il paraissait maigrit, affaiblit, angoissé et très pâle.

  • Que t’es-t-il arrivé ? demanda Grimmjow
  • Rien, répondit Ichigo. Pourquoi ? Pourquoi m’as tu sauvé ?

Le pianiste fronça les sourcils et se souvint brutalement pourquoi il se trouvait ici. Aïzen qui profitait qu’Ichigo ait le dos tourné pour le frapper par derrière ! L’envie de meurtre que dégageait Aïzen lui revint en mémoire, tout comme la panique qui l’avait saisie alors qu’Ichigo ne se rendait compte de rien.

  • Ichigo j’ai fait la seule chose qui me soit venue à l’esprit. Tu ne crois tout de même pas que j’allais laisser se salaud te brutaliser encore une fois ?
  • Mais… mais ton bras, ton dos…
  • C’est rien, ça se répare…
  • Non ! s’indigna Ichigo… Non, reprit-il plus doucement. Tu... tu ne pourras plus jouer d’un instrument de musique. Ta carrière est finie Grimmjow.

Grimmjow devint livide. Que venait de lui annoncer Ichigo ?

  • Quoi ? articula t’il difficilement.
  • À vouloir me sauver à tout prix, cela t’a coûté ton bras !

Son amant le regarda consterné… Grimmjow lui, voyait sa vie exploser sous ces yeux ! Qu’allait-il faire à présent ? Une étrange douleur, qui n’était pas physique vint lui transpercer le cœur. Pour la première de sa vie, le désespoir prit le dessus sur lui. Il détourna le regard et repoussa Ichigo qui voulut le consoler. Pas de ça ! Pas de pitié.

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Commentaires

  • Wool

    1 Wool Le 04/09/2015

    Triste sort pour Grimm, un pianiste hors pair qui ne pourra plus jouer à cause d'Aizen,
    je me souvenais du début de la fiction mais pas la fin, je la redécouvre grace à toi, merci :)
    J'ai hate de de lire la suite
    jedynak-marlene

    jedynak-marlene Le 04/09/2015

    Merci Wool :) Je t'avoue qu'en la relisant, j'ai moi-même redécouvert certains passages :p ; et c'est vrai qu'Aïzen a encore un beau rôle de salaud ^^. Merci et à bientôt. Bisous..

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