Dernière note 3

 

Sosuke héla un taxi à la surprise d’Ichigo qui pensait rentrer à pied à l’appartement. Mais, son partenaire ne l’entendait pas de cette oreille. Rien que sa façon de lui tenir la main… son étreinte semblait « fiévreuse ». Ses doigts serraient les siens et la chaleur qui s’en dégageait l’allumait.

 

Quand Ichigo rencontra le regard de Sosuke, il se sentit soudain envahi par la même fébrilité. Ils montèrent dans le taxi en silence. Ils caressaient la main l’un et l’autre avec sensualité, mais ne se regardaient pas, ni ne parlaient… la tension entre les deux amants était palpable. La bouche du violoniste s’entrouvrait à l’expectative de la soirée qui s’annonçait très chaude.

Ichigo sortit de la voiture et laissa son partenaire payer la course. Il composa le digicode et poussa la porte, Sosuke le rejoignit devant l’ascenseur. Il se posta juste derrière Ichigo. Son front se posa contre son épaule, sa bouche frôlait la peau de son cou. Un bras enlaça sa taille, Ichigo avait un mal fou à ne pas se tourner vers Sosuke et le pousser contre une paroi. Jamais un ascenseur n’avait mis autant de temps pour ouvrir ses portes.

Ichigo en entrant dans ce dernier pensa que le chef d’orchestre profiterait de la promiscuité du lieu… mais il se contenta de prendre son menton entre ses doigts longs et fins et de plonger ses yeux ardents dans les siens, qui ne devaient rien leur envier.

Un délicieux frisson monta en lui. L’attente rendait le moment délicieusement pénible. La tension grimpait de plus en plus entre eux… La respiration d’Ichigo se fit courte et il sentait que son pantalon commençait sérieusement à le serrer au niveau de l’entrejambe. Ses yeux se faisaient suppliants face à l’homme plus âgé qui le dévorait littéralement du regard… sa bouche était si proche.

Mais Sosuke tint bon, malgré le trouble et la respiration saccadée de son partenaire. Il voulait le faire trembler de désir avant même qu’il ne le touche.

Quant à Ichigo, il vit péniblement les portes de l’ascenseur s’ouvrir et il en sortit tout aussi laborieusement. Il essayait de se contrôler, mais il était incapable de réfléchir. La porte de l’appartement les laissa enfin passer.

Aïzen la ferma brutalement avec son pied et attrapa le jeune homme fou de désir devant lui pour le plaquer contre le mur. Maintenant lui non plus ne pouvait plus attendre. La dispute de la veille, sa solitude, ses remords, sa tristesse, sa colère même et surtout la joie qui l’avait transporté quand il avait sentit le doux effleurement des doigts d’Ichigo contre sa main avant le concert, son regard brillant tourné vers lui quand ils avaient joué pendant le concert, sa présence l’énivrait plus que sa raison ne pouvait le supporter.

Il s’empara des lèvres d'Ichigo sans ménagement… Qui répondait de toute façon avec la même fougue, une de ces mains s’était plaquée derrière sa nuque et approfondissait le baiser. Il plaqua son corps contre le sien et sentit tout de suite la force de son désir. Ichigo gémit et posa une main sur son dos et une main sur ses fesses afin de resserrer d’avantage l’étreinte et de lui faire sentir aussi le désir brûlant qu’il avait pour lui.

N’en pouvant plus, de leurs mains tremblantes par les sentiments exacerbés qu’ils ressentaient à ce moment là, ils se déshabillèrent l’un l’autre plus ou moins. Leurs chemises étaient ouvertes et Aïzen avait délaissé la bouche de son partenaire pour faire descendre ses lèvres vers le lobe de son oreille, pour dévaler le long de son cou, terminant sur son torse. Ichigo avait l'impression qu'une ligne de feu se tatouait sur sa peau.

Il fit une pause et mordilla les mamelons tendus de son amant qui respirait maintenant très difficilement. Il embrassa son ventre pour descendre encore plus bas… il avait détaché sa ceinture et le pantalon était ouvert mais la virilité d’Ichigo était toujours prisonnière du caleçon. Sosuke sentait la main de son amant lui empoigner les cheveux d’impatience… il leva les yeux et vit le regard humide et suppliant de ce dernier… Il fit descendre le sous-vêtement qui laissait voir une verge gonflée par le désir.

Lentement, il l’attrapa et finalement la lécha pour ensuite l’avaler et entreprendre un mouvement de va et vient. Son amant était effondré contre le mur, ne tenant plus sur ses jambes, le buste penché en avant, des sons rauques s’échappaient de ses lèvres. Sa main ébouriffait inconsciemment les cheveux de son amant… Ichigo laissa échapper un cri quand le chef d’orchestre commença à introduire ses doigts pour le préparer. Voyant que son amant ne pouvait plus du tout tenir la position debout Aïzen l’allongea sur le sol de l’entrée de l’appartement et finit de le déshabiller. Il retira rapidement son propre pantalon.

- Sosuke… vi.. vient, murmura la voix sensuelle de son partenaire

N’en pouvant plus lui-même, il plaça son sexe face à l’entrée qui n’attendait plus que lui. Son amant se cambra et il lui souleva les hanches pour faciliter le passage. Lorsqu’il sentit son sexe pris complètement par la douce étreinte de son partenaire, il ferma les yeux et laissa échapper un soupir de plaisir.

- S’il... te… plaît, gémit Ichigo

- J’arrive mon amour, murmura Aïzen

Et il commença à bouger en lui. Ses soupirs se mélangeant à ceux d’Ichigo pour devenir des cris rauques avec l’accélération des coups de reins, jusqu’à la délivrance des deux hommes éperdus de désir. Sosuke se laissa aller contre Ichigo et déposa de petits baisers sur son visage légèrement rougit. Finalement Ichigo bougea.

- J’ai froid sur le carrelage.

Réalisant où ils se trouvaient tous les deux… Sosuke se leva et souleva Ichigo qui protestait et entra dans leur chambre. Il le déposa confortablement sur le lit et murmura au creux de son oreille…

- Nous en étions où mon chéri ?

- Hé ? Mais on vient de finir…

Mais, il ne put protester plus longtemps car la langue de Sosuke commençait à goûter à nouveau à sa bouche tant de fois explorée, mais cette fois-ci, il prit tout son temps… ils avaient toute la nuit…

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Ichigo leva péniblement un œil. Une partie de son visage était camouflée par l’oreiller. Il vit que Sosuke avait quitté le lit. Il voulut se redresser, mais poussa un petit cri de douleur… Il se renfrogna et plaqua sa tête contre le coussin en esquissant une grimace maintenant … « toute la nuit… » Il en eut un frisson. Jamais il n'aurait pensé qu’un jour, ou une nuit se reprit-il, ils pourraient tenir aussi longtemps. Il entendit un déplacement à côté de lui. Il tourna la tête et croisa les yeux de son amant. Ses cheveux étaient en désordre. Il était vêtu d’un peignoir de bain.

- Tu as bien dormi, sussura Sosuke avec un demi-sourire plein de sous-entendu.

- O..oui, répondit Ichigo.

- Fatigué ?

Hochement de tête.

- Ce n’est pas un problème, nous avons la journée devant nous…

Ichigo tourna une nouvelle fois la tête dans l’oreiller. Il était lessivé.

- J’ai fait couler un bain… Tiens, j’ai une tasse de thé pour toi avant.

Le musicien leva la tête et regarda sa tasse avec envie, mais il était incapable de bouger. Voyant sa détresse, Aïzen se pencha et retourna le jeune homme.

- Je pense que nous y sommes aller un peu fort la nuit dernière, fit-il moqueur.

Ichigo rosit de plaisir en y repensant et pensa à lui envoyer l’oreiller à la figure. Sosuke semblait trop sûr de lui d'un coup.

- T’es trop mignon le matin…

- Trop mi..mignon ? dit Ichigo offusqué. T’as vu ça où que j’étais mignon ?

- Lorsque je te regarde…

- Imbécile, grogna le jeune homme.

Son amant éclata de rire et le redressa pour l’installer confortablement sur les cousins. Il lui tendit sa tasse et l’embrassa sur le nez.

- Ne bouge pas, je vais vérifier l’eau…

- Comme si je pouvais…

Sosuke lui adressa un sourire moqueur et lui tendit la tasse. Ichigo ne put s’empêcher de le trouver beau en diable. S’il pouvait, il se jetterait dans ses bras, mais il en était bien incapable. Le souvenir de leur nuit lui revint en mémoire. Bon sang !

Ichigo ferma les yeux. Un sourire flottait sur ses lèvres. Sosuke était le plus merveilleux des amants.

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